Richelieu - 1977 - Episode 5 - La Patrie en Danger - 1630-1638

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DB - 05-10-2024

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Transcription
00:30...
00:49J'ai été cardinal avant vous, vous voici duc avant moi.
00:53Vous avez tellement de duchés dans votre famille.
00:56Oui, le roi m'a fait duc et père.
00:58C'est la morale de l'esclandre de la Saint-Martin.
01:03Mais les ducs d'aujourd'hui ne se comporteront pas comme ceux d'hier.
01:07Les grands ne seront grands que par nous.
01:10Il ne doit plus exister en France une autorité qui ne procède du roi.
01:14Vous domestiquerez les grands fauvres ?
01:17J'irai les débusquer jusque dans leur tanière.
01:21Les renards, les trublions,
01:23ceux qui voudraient nous empêcher de forger la France,
01:26ils perdront châteaux et forteresses.
01:28Partout, nous ferons passer la justice de notre maître.
01:32S'en sera fini des appels à l'étranger
01:35et des souverainetés particulières
01:38pour la plus grande gloire du roi de France.
01:43Notre Père, qu'elle vous suive.
01:45Que votre nom soit sanctifié.
01:47Que votre règne arrive.
01:51Que votre volonté soit faite.
01:54Sur la terre crue.
01:59Donnez-nous aujourd'hui notre pain quotidien.
02:02Et pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons
02:06à ceux qui vous ont offensés.
02:13Ainsi souhaitée.
02:24Avec ce qu'on nous prend, on pourrait soigner les gueux,
02:27nous donner du pain quand la récolte est mauvaise.
02:30Il paraît qu'en Normandie, dans le limousin à Bordeaux,
02:33il y a même des seigneurs qui aident les pauvres gens
02:35à ne plus payer l'intérêt.
02:37C'est comme ça qu'on est.
02:39C'est comme ça qu'on est.
02:41C'est comme ça qu'on est.
02:43C'est comme ça qu'on est.
02:45C'est comme ça qu'on est.
02:47C'est comme ça qu'on est.
02:49C'est comme ça qu'on est.
02:51Il y a même des seigneurs qui aident les pauvres gens
02:53à ne plus payer l'impôt.
02:54Comment on fait pour ne plus payer l'impôt?
02:56On donne des coups de fourche aux gabelous et à tous les commis.
02:59Regarde!
03:00Regarde à quoi?
03:16Il paraît que c'est lui qui nous montre notre avoir.
03:19Antoine a l'air d'en profiter.
03:21Oui, non, le cardinal, si.
03:23Il est mieux que le roi.
03:29On a mis s'en aller qu'en somme l'heure du grand affrontement.
03:31C'est stupide.
03:33L'affrontement est sans doute évitable.
03:36Et vous guérirez.
03:38Vous n'êtes pas dans ma tête.
03:40Si vous savez combien les douloureuses
03:42des fulgurants éclairent la traverse,
03:45puis ce sont les ténèbres.
03:47Vous êtes l'homme de la lumière.
03:49Ah, Père Joseph.
03:56Ce pauvre corps me trahit.
03:58Tenez-vous en repos.
04:00Les médecins l'ont prescrit.
04:02Vous avez le devoir de prendre soin de vous.
04:05Allons goûter en ce bouillon d'ignorance.
04:11Je m'en vais et tout s'en va.
04:13Il n'est point assuré que tout s'en aille.
04:16Et puis vous aimez bien mourir un peu.
04:18C'est le royaume qui va mourir.
04:20Chassez d'aussi noir présentement.
04:23Le Père Joseph me prend pour un douillet
04:25et vous pour un visionnaire.
04:27Mais le danger espagnol pour vous autres,
04:29c'est un comte bleu.
04:32Si j'étais Philippe IV,
04:34si j'étais à sa place,
04:36celle de son frère le cardinal Infant
04:38et du comte-duc d'Olivarès,
04:40je sais bien ce que je ferais.
04:42Je ferais la guerre tout de suite.
04:44C'est le goût du cardinal Infant.
04:46Mais sa majesté catholique et son ministre
04:49m'étendraient grandement s'ils attaquaient.
04:51Il ne fleut plus dans le sud et les récoltes sont mauvaises.
04:54L'or et l'argent apportés en quantité excessive
04:56ont fait perdre au peuple le goût du travail.
04:58Quand on est mal chez soi, on va chez les autres.
05:00Olivarès ne veut pas la guerre.
05:01Il cherche tout comme vous à mettre de l'ordre dans le royaume.
05:03Ce n'est pas ce qu'il veut qui compte,
05:05c'est l'état de l'Espagne.
05:06Mais cet état est défavorable.
05:08Raison de plus.
05:09Le temps travaille contre l'Espagne.
05:11Sa puissance va diminuant tandis que la nôtre augmente.
05:14Son intérêt est d'agir vite.
05:16Le nôtre, de reculer les chiens.
05:18Comment ? Comment ?
05:20Nous nous sommes pris dans un étau.
05:22Au sud, l'Espagne.
05:23A l'est, l'Empire.
05:25Au nord, les Pays-Bas espagnols.
05:28Si l'Espagne ne veut pas agir tout de suite,
05:30elle va faire marcher contre nous les autres possessions asbourgeoises.
05:32N'aie pas le crâne pour les Pays-Bas.
05:34L'Infant Isabelle est une pacifiste.
05:36Alors, c'est des Allemagnes que viendra l'orage.
05:44Comment se porte notre tyran ?
05:47De quel sire ?
05:48Du Cardinal.
05:50D'autant plus mal qu'il nous arrive de Bruxelles une fâcheuse nouvelle.
05:55L'Infante Isabelle Claire Eugénie est morte.
05:59Qui, Philippe IV, désigne-t-il pour la remplacer dans le gouvernement des Pays-Bas ?
06:03On ne sait encore.
06:05Je ne sais pas.
06:07Je ne sais pas.
06:09Je ne sais pas.
06:11On ne sait encore.
06:17Bruxelles est plus proche de Paris que Vienne ou Madrid.
06:21Si Philippe désigne un adversaire déterminé,
06:25ce sera le cauchemar.
06:33Le Cardinal peut venir à passer ?
06:37Oui, sire.
06:41Vous le savez, le pape, sur mes instances, doit vous accorder le chapeau.
06:46Jamais, sire.
06:47Vous refusez ?
06:49Je me suis mal fait entendre de votre majesté.
06:51Je veux dire que sa sainteté ne me donnera jamais le chapeau.
06:54Pourquoi ?
06:56Elle aime la paix et j'aime, enfin...
06:59Elle croit que j'aime la guerre.
07:01Il vous faut le chapeau.
07:03Car si le Cardinal...
07:05S'il arrive malheur au Cardinal,
07:08vous lui succèderez.
07:12Mais...
07:14s'il en est informé...
07:16S'il en est informé ?
07:18Il me serait insupportable que le Cardinal...
07:21puisse croire à une intrigue.
07:24Père Joseph, nous préviendrons M. de Richelieu.
07:28Mais apprenez...
07:30qu'il n'existe pas d'intrigue en face de votre roi.
07:35C'est beau une grande différence entre un français et un espagnol.
07:38Ils parlent presque la même langue.
07:40Ils entendent de la même façon la vie et le nerf.
07:43Et ils sont catholiques et latins.
07:45Nous voulons vivre chez nous.
07:47Et pour vivre chez nous, il faut retrouver les limites de l'ancienne Gaule.
07:50Beste !
07:52Vous voulez donc les Pays-Bas, la Lorraine, la Franche-Comté, la Savoie,
07:56le Roussillon et la Cerdagne ?
07:58Rien moins.
08:00Mais seulement à l'heure favorable.
08:02Et de préférence par les traités plutôt que par les armes.
08:07Père Joseph, des nouvelles de Bruxelles ?
08:10Non, Madrid n'a point encore procédé au remplacement de l'infante.
08:13Mûreux répit...
08:15l'Empire.
08:17Le roi de Suède, Gustave Adolphe,
08:19lui fait voler les têtes assez consciencieusement.
08:22Oh, quelle horreur !
08:24L'horreur serait qu'elle volaste en France.
08:26Eh, Gustave Adolphe, en dépit du fable,
08:30Eh, Gustave Adolphe, en dépit du fanatisme de ces réformés,
08:34va s'arrêter.
08:36Pourquoi ?
08:37L'argent.
08:39L'argent ?
08:40Mais couvrez-le d'or !
08:41L'état des finances interdit.
08:43Voyez le surattendant, rappelez à l'ordre les collecteurs,
08:45augmentez le montant des taxes, Gustave Adolphe doit avancer.
08:47Je ne comprendrai jamais qu'un cardinal et un capucin
08:50payent des protestants pour détruire l'empereur catholique.
08:53Il ne s'agit nullement de le détruire,
08:55mais de lui créer assez d'embarras pour l'empêcher de nous attaquer.
08:59Ce que fait le roi de Suède n'a pas de prix.
09:02Faisons battre les autres.
09:04Rien n'est plus précieux que la peau des Français.
09:07Même pour le donner à Gustave Adolphe,
09:10j'aime mieux leur prendre leur argent que leur sang.
09:13Avance-t-il toujours ?
09:15De plus en plus profondément, votre majesté.
09:18Qui pourrait encore l'arrêter ?
09:21Certainement pas le duc de Bavière.
09:24Il est par trop l'ami des Français.
09:27Et j'avoue ne voir aucun général placé au service de l'Empire...
09:30M. de Galasse, que vous manque-t-il donc à vous ?
09:33Le talent, la bravoure ou les deux ?
09:36Mais ni l'un ni l'autre, Sire. Tout simplement l'argent.
09:39L'argent que les Français, eux, ne manquent pas de jeter à pleine poignée.
09:42Alors qui détient le tout ?
09:44Qui possède à la fois du talent, de la bravoure et de l'argent ?
09:49Je ne vois personne.
09:51Vous voyez parfaitement, au contraire.
09:55Je vais le rappeler sur l'instant.
09:58Et il fera pièce au Suédois. C'est le duc de Friedland.
10:04Wallenstein.
10:09Mon cher Hilo,
10:11ce Gustave Adolphe ne doit quand même pas nous faire oublier notre poème.
10:16Comment fonctionnent nos mines de fer ?
10:19Tout allait bien, d'après nos dernières correspondances.
10:22Et si elles ne paraissent pas bien fraîches,
10:24à l'occasion, je compte sur toi pour tâcher d'en savoir plus.
10:28Comment votre Altesse songe-t-elle à tout ?
10:30A croire que vous avez des yeux derrière la tête ?
10:32Et s'il te plaît, n'oublie pas de t'enquérir des muriers.
10:35C'est une nouvelle et grande richesse pour notre pays.
10:53C'est bien de l'honneur que d'appartenir à un homme aussi extraordinaire.
10:57Il s'occupe de ses fiefs avec autant de science et d'un propos qu'il fait la guerre.
11:01Bien sûr, puisque ses activités lui sont source de profit.
11:04Et nous, faisons-nous campagne pour être pauvres ?
11:06Nous, nous servons l'Empereur.
11:08Lui aussi.
11:09Seulement vous, vous êtes payé par l'Empereur,
11:11tandis que son Altesse, le Prince de Wallenstein,
11:14a reçu la permission de se payer.
11:16Et c'est bénéfique pour tout le monde.
11:18Et puis d'ailleurs, ont-ils l'air malheureux ?
11:20Ils sont les mercenaires les mieux soldés de l'Europe.
11:23Parce que nul ne sait combattre mieux que lui, j'en conviens fort bien.
11:27Mais pourquoi ?
11:28Pourquoi trouve-t-il le besoin de s'entourer d'astrologues, de sorciers ?
11:31Pourquoi invoque-t-il sans cesse des forces obscures ?
11:34Avouez que cela surprend.
11:36Vous oubliez qu'il est né en Bohême.
11:38Là-bas, on aime que le surnaturel.
11:41On adore le merveilleux.
11:44Je croyais le Cardinal de Richelieu enragé de Gustave-Adolphe Fordon.
11:48Le Père Joseph n'est enragé de personne, lui.
11:52Il y a bien mieux à faire que ce qui se fait, convenez-en, mon père.
11:57C'est l'opinion de M. le Cardinal.
12:00Soyez le bienvenu.
12:02Je vous en prie.
12:04Je vous en prie.
12:06Je vous en prie.
12:08Je vous en prie.
12:10Je vous en prie, M. le Cardinal.
12:13Soyez le bienvenu.
12:17Je m'étonne pourtant d'être visité par le saint homme...
12:21dont toute l'action ne vise qu'à diviser les Allemagnes.
12:24D'après la grâce de pensée que je n'exerce aucune action personnelle.
12:27Je me permettrai de vous répondre que je n'en crois rien.
12:31Moi, Louis XIII et M. de Richelieu voudraient des Allemagnes plus libres.
12:34Ils souhaiteraient un empereur plus respectueux du droit des princes.
12:38Vous êtes maintenant général de l'empereur, mais vous êtes prince.
12:41Un empire uni, sans recours aux électeurs.
12:44Une administration unique.
12:46Une couronne transmise seulement par hérédité.
12:48Voilà ce que souhaitent les hommes de bon sens.
12:50Vous diriez-vous qu'il y a des catholiques, des luthériens et des calvinistes ?
12:53Il est avéré maintenant qu'aucun ne pourra jamais l'emporter sur les autres, mon père.
12:57Comment les unir sous un même sceptre ?
12:59Mais par la raison.
13:01On ne va tout de même pas s'entre-déchirer...
13:04pour ou contre l'office en langue vulgaire.
13:07C'est la pauvreté d'esprit.
13:10Le roi Louis XIII et son éminent soutiennent que votre Altesse méditait d'autres projets.
13:17Comme chaque homme de qualité...
13:19je me flatte de toujours méditer différents projets.
13:26Nous pourrions unir la chrétienté tout entière...
13:29pour affronter les turcs.
13:31Je croyais votre Altesse indifférente à la religion.
13:33Non, mon père.
13:35Pour vous, ce n'est pas la religion qui me laisse indifférent.
13:39Simplement la dispute entre chrétiens.
13:41Dieu vous bénisse pour ces paroles.
13:43Hélas, l'hostilité des empereurs incontra le roi de France à s'allier aux turcs.
13:46L'alliance automne est immorale.
13:48Mais nécessaire à la sécurité du royaume.
13:50Pour ma part, je n'admets d'alliance qu'entre chrétiens.
13:53Justement, l'alliance du roi très chrétien que je vous propose...
13:57pour cela, il faudrait posséder les mêmes buts et les mêmes intérêts.
14:01Mon maître et le cardinal se soucient des vôtres.
14:04Vraiment?
14:06Ils pensent que la couronne de Bohème devrait revenir...
14:09au plus illustre des tchèques.
14:11La couronne de Bohème?
14:13Et dans le même temps en couvre d'or, Gustave Adolphe.
14:16Quoi d'incompatible?
14:18Si votre Altesse quitte son commandement en Saxe pour devenir roi en Bohème...
14:22ce n'est pas après que le Suédois viendra vous chercher querelle.
14:26Une nouvelle importante?
14:28Oui, mon seigneur. Gustave Adolphe marche sur Drel.
14:31Je vous demanderai de m'excuser, mon bon père.
14:33Mais pour l'heure, il faut aller tirer l'oreille au plus cher...
14:36ça pour être cher...
14:38au plus cher et au plus coûteux allié de M. le cardinal de Richelieu.
14:45Le trésor est vide.
14:47Le peuple mécontent.
14:50Un peu partout, les collecteurs sont molestés.
14:54A force de tendre l'arc, nous risquons de le briser.
14:59M. le cardinal, nous sommes tragiquement du même avis.
15:05Votre majesté ne saurait m'en vouloir de ne lui rien dissimuler.
15:10Votre roi lui-même est aujourd'hui gueux comme un rat.
15:14Les officiers civils et militaires sont au-delà de l'impatience.
15:17Leur loyalisme devient douteux.
15:19Plus que douteux.
15:21Certains feraient d'excellents sujets de sa majesté catholique ou de l'empereur.
15:24Et c'est avec ces gens-là qu'il faudrait soutenir la guerre.
15:29Si nous cessons d'entretenir Gustave Adolphe,
15:32les impériaux libérés de ce côté-là se jetteront sur nous.
15:36Mais si nous continuons à soutenir le roi de Suède,
15:41nous décuplerons la colère de nos sujets.
15:44C'est vrai.
15:46Mais votre majesté peut encore assurer l'ordre chez elle
15:49alors que ses armées ne tiendraient pas devant l'invasion.
15:53Il lui faut le temps de les discipliner, de les renforcer, de les reforger.
15:57Ce sera long, très long.
16:00Ah non.
16:03La cause est entendue.
16:05Payons.
16:07Payons encore et toujours Gustave Adolphe.
16:12Vous m'avez vaincu.
16:14Les astrologues m'avaient trompé.
16:16Votre Altesse n'est pas vaincue.
16:18Les troupes ont évacué le champ de bataille dans un ordre parfait.
16:20Dans toutes les langues du monde, évacuer le champ de bataille signifie avoir perdu la partie.
16:24Mais pas du tout.
16:26Les Suédois ne sont pas en meilleur état que nous.
16:28Malheureux.
16:30Vous savez parfaitement qu'ils continuent à occuper le terrain.
16:33Votre Altesse est victorieuse.
16:35Tu te fous de moi.
16:40Gustave Adolphe est mort.
16:42Tu en es sûr ?
16:44Oui.
16:45Les prisonniers me l'ont appris.
16:47Je me suis fait confirmer l'événement.
16:51Il n'y avait pas de place pour deux coques sur le même fumier, messieurs.
17:03Vous n'allez pas vous mettre Marfel en tête pour mes équipages.
17:07Je n'en aurai guère besoin pour l'instant.
17:09Il n'est plus un temps d'admirer Bruxelles.
17:12Mon frère, le roi d'Espagne, m'interdit d'engager la bataille contre les Français.
17:16Soit, mais j'ai le droit d'attaquer leurs alliés, n'est-ce pas ?
17:19Le temps de rameuter le gros de nos bandes Castian et Brabanson, et puis...
17:24je pourrais les réunir aux armées de l'Empereur.
17:27Et alors, nous nous empresserons d'en finir avec les Suédois.
17:30On va découvrir que les cardinaux de France ne sont pas les seuls à connaître l'art de la guerre.
17:34Il faut prendre du cardinal à fond de vitesse.
17:36Aucune force au monde ne peut l'empêcher d'opérer sa jonction avec Wallenstein.
17:40Si.
17:41Bernard de Saxe-Weimar ?
17:43Ce protestant nous donnera autant de soucis que Gustave Adolphe.
17:46C'est un poison.
17:49En face duquel, il convient de doser le contrepoison.
17:52Laissez la Saxe-Weimar qui n'y peut rien.
17:54Un seul homme peut empêcher la jonction, c'est Wallenstein lui-même.
17:57Il est gourmand.
17:58Pas d'argent, lui, il en regorge.
18:00Dans la vérité, il convoit un trône.
18:03Il veut la couronne de Bohème.
18:07Signifiez-lui, à votre manière, que le roi n'objecterait rien contre cette élévation.
18:12Vous promettez les provinces baltes aux Suédois et la Bohème à Wallenstein ?
18:16Pas de plus naturel.
18:18C'est retiré entre toutes causes de friction.
18:20L'empereur va finir par se fâcher.
18:23Ce qui présente une moindre importance, s'il se fâche,
18:26ce sont les canons de Wallenstein.
18:29Je le trouve très changé.
18:31Changé ?
18:33Moi, je le trouve toujours magnifique.
18:35Il ne bouge plus.
18:36Il laisse les Suédois se déployer là où ils veulent.
18:39Il ménage tout le monde.
18:41Je ne le découvre pas aujourd'hui, ça.
18:43Il est dans ses habitudes d'endormir ses ennemis pour me les dévorer.
18:47Oui, vrai, mais sait-il seulement qui sont ses ennemis et qui sont ses amis ?
18:51Monseigneur, M. le Général, son Altesse vous demande.
19:08Avez-vous vu qui vient de sortir ?
19:10Oui.
19:12L'envoyé du cardinal de Richelieu.
19:23Messieurs, quand une femme honnête et un homme d'honneur partagent la même couche,
19:28ils se jurent fidélité l'un à l'autre.
19:31Dans une parabole, la femme, c'est vous, et moi, je suis l'homme.
19:35Comme moi, vous souhaitez certainement tous transformer
19:38notre noble aventure en un pacte perpétuel.
19:41Nous invitons tous les officiers à prêter sûrement d'absolue fidélité à notre personne
19:45au nom de toutes les troupes engagées sous nos ordres.
19:48La cérémonie aura lieu dès demain matin. Vous pouvez disposer.
20:03Lorsque Wallenstein sera roi de Bohème, il laissera en paix les Suédois.
20:07Les Bavarois pourront toujours les contenir.
20:12Et l'empereur sera contraint de le laisser faire.
20:17Croyez-vous que Wallenstein ira jusqu'à proposer à notre bon Roi Louis XIII le trône impérial ?
20:23Oui, si Ferdinand ne s'incline pas devant la cession de la Bohème.
20:29Tout est pour le mieux. L'Espagne et les Pays-Bas n'oseront bouger.
20:34L'avenir de la France passe par Wallenstein.
20:42La parole de Dieu est parvenue jusqu'à moi.
20:50L'inertie tellement surprenante et insolite de Wallenstein dénote la déloyauté.
20:57Voici une lettre de commandement général pour M. de Galas.
21:02Il l'exibera quand cela lui semblera utile.
21:06Et il fera prendre le traître mort ou vif.
21:09Mais Sire, Sylvanet a tenté de passer aux Suédois.
21:14Aux Suédois ?
21:15Il est en liaison avec eux, comme il peut l'être avec les agents de Richelieu.
21:21Il faudra vous en emparer, mort ou vif.
22:07Alors, est-ce fait ?
22:08Son Altesse Albert de Wallenstein, Duc de Friedland et Prince de l'Empire, ne se relèvera plus.
22:15Bien déverrou.
22:18Voilà, Messieurs.
22:22Chacun de nous recevra une chaîne d'or.
22:37Chacun d'entre vous recevra un éclat de sang.
22:42Chacun de nous recevra un éclat de sang.
22:47Chacun de vous recevra un éclat de sang.
23:20Il reste encore 999 messes à célébrer pour l'âme de M. de Wallenstein.
23:26L'affaire fut délicate ?
23:27Non, sire.
23:28Pour passer aux Suédois, ils devaient obligatoirement faire étape à la citadelle des guerres.
23:33Nous sommes parvenus à le devancer, nous avons préparé un banquet,
23:36ses officiers l'ont accepté.
23:38Wallenstein recrute fatigue à demander un lit.
23:41Votre Majesté Impériale connaît la suite.
23:43Plus de guillemets.
23:45Plus de Wallenstein.
23:47Et par la même occasion, plus de coques sur le fumier.
23:50Pardonnez mon pessimisme.
23:52Le fumier demeure et Sachs-Bémar est bien dessus.
23:55Qu'à cela ne tienne.
23:57C'est à vous de l'en déloger.
24:01Triste fin pour M. de Wallenstein.
24:05Juste sort pour tout serviteur qui veut dépasser son maître.
24:09Juste sort pour tout serviteur qui veut dépasser son maître.
24:13Que tout traître à son souverain connaisse le même destin.
24:21Le roi pourrait se dispenser de déclarer librement ses pensées.
24:24Vous ne le changerez pas.
24:26Je dois me faire petit.
24:28Les souverains inclinent à faire couper les têtes qui les dépassent.
24:32Alors chacun piétine celui que la fortune abandonne.
24:35Alors chacun piétine celui que la fortune abandonne.
24:38Conchini, Bouquin-Camp et maintenant Wallenstein.
24:44Malheur aux favoris.
24:46Malheur aux hommes d'exception.
24:48On les mange, on les poignarde.
24:51On les tue à coup de pire cuisane.
24:53C'est vous abaisser que de vous comparer à ces gens-là.
24:56Des gens qui, tout comme bon, étaient exposés aux caprices du prince.
25:00Pour Wallenstein, n'allez pas parler de la caprice du prince.
25:03Savez-vous ce qu'il a perdu ?
25:05Son refus trop visible pour affronter les Suédois de se réunir au cardinal Infant.
25:34Dieu vous bénisse, monsieur de Gallas.
25:36Vos bonnes compagnies germaniques et mes bandes castillanes
25:39ont permis l'écrasement de ces messieurs de Suède et de leurs méchants alliés.
25:42Il suffisait simplement de nous réunir.
25:44Comment se nomme cette localité ?
25:45Mördlingen, monseigneur.
25:47L'orgueil suédois paraît donc définitivement brisé.
25:49Et celui de mon beau-frère, le pauvre Louis XIII avec.
25:52Son cardinal veut l'hégémonie française sur toutes les puissances d'Europe.
25:56Seule l'union de tous les sujets de notre maison arrête son entreprise.
26:00Infant et prince de l'église, j'ai voulu le gouvernement des Pays-Bas
26:04afin de fédérer toutes les armées asbourgeoises.
26:07Nous ne pourrons jamais oublier que votre Altesse nous a permis de vaincre.
26:10Pour nous autres, qui sommes avant toute chose sujets de Sa Majesté l'Empereur,
26:14l'essentiel c'est l'écrasement des réformés.
26:16Dorénavant, il ne leur reste plus qu'à implorer la paix auprès de Sa Majesté l'Empereur, mon maître.
26:21La guerre entre Allemands est terminée.
26:24Non, monsieur de Gallas.
26:26Rien n'est tiré par arme.
26:28Surtout pas l'affaire de Nordlingen.
26:31Ton effort pour rien.
26:34Je ne puis plus conduire les affaires aux côtés de Votre Majesté.
26:37Nous avons gagné des années de paix.
26:40Trouvez un peu d'argent.
26:42Mets de l'ordre dans nos armées.
26:44Nous vous devons ce répit.
26:46Je n'en puis plus.
26:48La faute en est à vos médecins.
26:50Je n'en peux plus.
26:52Je n'en puis plus.
26:54La faute en est à vos médecins.
26:56Nous enverrons les nôtres.
26:58Je remercie Votre Majesté.
27:01Tant de gens ne comprennent rien de mon effort.
27:04Haïssent mon entreprise.
27:07Que vous importe le jugement d'autres que moi.
27:14Je suis content de vous l'entendre dire.
27:18Monsieur de Galas n'a que propos flatteurs à ton sujet.
27:22Il paraît que tu as fait merveille contre les Suédois.
27:25N'est-ce pas, Prince de Galas?
27:27Que sa Majesté m'excuse, je suis content.
27:30Allons, voyons. Nordlingen vaut bien la principe.
27:34Alors, tu t'apprêtes à entrer dans ton gouvernement des Pays-Bas?
27:39En apportant la satisfaction d'avoir servi Votre Majesté apostolique.
27:43Tu es jeune, mon aveu, et tu te trouves paré de tous les dons.
27:46Tu viens de nous le prouver.
27:50Va, mon aveu. Je suis bien certain que tu feras le bonheur des Bruxellois.
27:54Serait-il vraiment l'heure d'y songer?
27:57Pourquoi? Que dis-tu?
27:59Son Altesse fait la guerre de si belle manière
28:01qu'il lui en coûte maintenant de s'occuper de la paix.
28:04C'est pourtant le rôle d'un cardinal.
28:06Je connais un autre cardinal et sorti de rien, celui-là,
28:09qui pourtant continue encore d'enflammer toute l'Europe.
28:12Prends garde de ne point t'enflammer toi-même.
28:14Il n'est pas une terre de notre maison
28:16où il ne se soit pas arrangé d'une manière ou d'une autre pour y jeter la discorde.
28:20Il travaille partout et toujours au démombrement de notre puissance.
28:24Il fomente des rébellions dans tous les pays qui jouxtent la France,
28:27l'Espagne, l'Italie, les Provinces Unies,
28:30chaque jour qui passe est témoin d'une nouvelle entreprise.
28:33Que ce soit contre...
28:35contre votre majesté apostolique,
28:38mes Pays-Bas et contre mon frère, le roi d'Espagne.
28:42Je te l'accorde bien volontiers.
28:45Le cardinal de Richelieu
28:47doit être donné comme un modèle de bonne foi.
28:50Voyez déjà ses intrigues avec Jean-Philippe, l'électeur de Trèves.
28:53Non, non, il est mon vassal.
28:55Il est aussi celui de mon frère.
28:59Et sa majesté catholique m'a donné le droit de lui dire
29:02que la majesté catholique m'a donné
29:04ordre de faire procéder à son arrestation.
29:08Et alors, qu'as-tu fait ?
29:11Mais j'ai obéi, voyons.
29:21Monsieur Graciolet, un héros d'armes de France
29:23doit se montrer poli en toutes circonstances,
29:26même la plus grave du règne.
29:29Lorsque vous parviendrez à Bruxelles,
29:31je vous promets qu'il est point de respecter
29:33toutes les formes chevaleresques.
29:45L'arrestation de l'électeur de Trèves est une provocation.
29:48Je le sais.
29:49Les Espagnols ont aussi peur que nous de la guerre.
29:52Ils veulent que la responsabilité du massacre
29:54pèse sur la France.
29:56Je le sais.
29:58Vous le savez pourtant.
29:59Et pourtant, père Joseph,
30:00laisser arrêter impunément un client de la France
30:02détourner de nous tous les autres,
30:04c'était la fin de notre prestige
30:07et partant de notre influence.
30:31Eh, l'ami !
30:32Qu'est-ce qu'il ne reste, mon seigneur, le cardinal Infant ?
30:41Le cardinal Infant, où est-ce ?
30:46Ça serait peut-être pas honnête de vous répondre, mon officier.
30:49Savez-vous, hein ?
30:50Elisabeth ?
30:51Volvigier ?
30:52Elisabeth, le cardinal Infant se trait par là.
30:55Redonne la chamade.
30:56Et Volvigier ?
30:58Qui serait assez présomptueux pour présumer de la suite ?
31:01Qui serait assez égaré pour douter de notre succès ?
31:04Le père a parfois de ses naïvetés.
31:06Pourquoi un dieu veillera sur ses cardinaux ?
31:08Vous oubliez que l'infant d'Espagne est notre confrère au sacré collège.
31:12Nous conservons le privilège de l'ancienneté.
31:14Ne mêlez pas le seigneur à cette aventure.
31:18Décidément, je vois que ces braves Français n'ont point perdu la manière.
31:26Vous avez raison, monseigneur.
31:28La grande chose est que je ne perds pas le temps de dire que je reviendrai.
31:32Il me semble que vous avez un autre objectif.
31:35Vous voulez que je revienne vers la famille ?
31:38Avec qui, monseigneur ?
31:40Avec la famille.
31:41Avec la famille ?
31:42Avec la famille.
31:43Je vois que ces braves français n'ont point perdu la manière.
31:55Président Braciolet, héros d'armes de France.
32:01Je viens vous prouver de la part du roi, mon maître, mon unique et souverain seigneur,
32:08pour vous dire que, puisque vous n'avez pas voulu rendre la liberté à Monseigneur l'archevêque de Trèves...
32:25Il faut être en règle, Elisabeth.
32:28Monseigneur le cardinal Infant n'a pas voulu prendre connaissance de notre message.
32:33Il importe de lui notifier officiellement.
32:36Mais où ça ?
32:37Sur le pont aux frontières.
32:43Puisque vous n'avez pas voulu rendre la liberté à Monseigneur l'archevêque de Trèves,
32:48électeur du Saint-Empire qui s'était placé sous ma protection,
32:52sa majesté vous déclare qu'elle est résolue à tirer raison par les armes de cette offense.
32:58Elisabeth, redonne un chemin.
33:08Dommage que l'Empire ne soit pas de la fête, mon cher Butler.
33:11Votre Altesse royale nomme cela une fête ?
33:13Oui, mais elle présente un défaut. Elle sera trop courte.
33:18Vous dites assez volontiers que les Français sont plutôt coriaces.
33:21Ils le furent dans le passé. Ils le seraient encore.
33:24Si, comme nous autres, ils aimaient leur roi et estimaient leur ministre.
33:26Mais ils éprouvent une profonde lassitude envers Louis XIII,
33:29qui ne sait que faire des beignets avec ses écuyers ou encore persécuter ma soeur, la reine Anne.
33:34Et nous savons qu'ils haïssent Monsieur de Richelieu.
33:37Oui, mais ils aiment la France.
33:39Pourquoi la défendrait-il lorsqu'elle est si mal gouvernée ?
33:42Quand nous nous présenterons, ils vont nous accueillir en libérateurs.
33:46Et si Dieu le veut, j'irai plus vite que le coche de Bruxelles à Paris.
33:50Viens !
33:54Tâchez d'entrer dans la danse avant la fin du bal.
34:04Grand, tiens bien en raltoline.
34:28Il empêchera de nouvelles troupes espagnoles de renforcer le cardinal Infant.
34:34Croyez-vous que notre beau frère ait tellement besoin de renforts ?
34:39Sire, un peu partout, les armées de votre majesté font bonne contenance.
34:43En Italie, en Lorraine, en Alsace.
34:46Soit d'Italie, de la Lorraine et de l'Alsace.
34:51A quoi servent des succès à l'étranger lorsque nos capitaines retraitent en France ?
34:58Nous pourrions aussi planter notre étendard chez le grand moghol
35:02sans empêcher le cardinal Infant de coucher au Louvre.
35:04Rien n'est perdu.
35:07Sire, il n'est qu'une issue.
35:12Nous prenons le commandement de l'armée
35:15et nous portons de notre personne au devant de l'envoyé-sœur.
35:18Je conjure le roi de ne rien faire.
35:20Et pourquoi, je vous prie, voudrait-on me dérober la gloire de défendre mes sujets ?
35:25C'est à Paris que vous les défendrez le mieux.
35:28Quitteriez-vous la capitale que le parti des Turbulents tenterait et réussirait la subversion.
35:33Il n'est pas un magistrat sur cinq, un grand seigneur sur trois, un prince du sang sur deux
35:39qui n'attendent la défaite pour livrer le royaume au Hasbourg.
35:43Votre présence seule nous sauve.
35:48Je ne puis donc m'en remettre à la loyauté des Parisiens ?
35:56Non, sire.
36:01Nous attendrons donc.
36:08Il faut porter notre attention à tous les détails.
36:12Voyons la position de chacune de nos armées
36:15et rameutons les troupes intervenues en Franche-Comté.
36:20M. de Galasse, je vous confie l'honneur des armées de l'Empire.
36:26J'espère me montrer digne de la confiance de mon maître, du plus noble et du plus juste des mains.
36:32Juste ? Oui, je veux l'être, M. de Galasse.
36:35Or, c'est la cause de la justice que vous allez défendre.
36:38Apprenez que les Français ont passé la frontière de la Franche-Comté.
36:43C'est une possession espagnole.
36:45C'est une terre pour laquelle le pauvre roi d'Espagne se reconnaît au nombre de mes vassaux.
36:51Que Dieu vous accompagne.
37:15Sous-titrage MFP.
37:46Cette bonne ville de Corbie n'aura pas tenu longtemps.
37:54Allons, rentrez donc dans vos maisons et montrez-vous loyaux à l'égard de sa majesté catholique.
38:16La dernière fois, deux nations aussi peu propres à la guerre que la nôtre.
38:19Vous perdez l'habitude de dire le contraire de ce que vous pensez.
38:23La légèreté et l'impatience qu'elles manifestent dans les travaux en sont la preuve.
38:27Voilà pourquoi j'ai tout fait pour ne pas engager les Français.
38:46C'est l'ambition qui va perdre en ce temps-là. Et nous autres avec.
38:49Mais tout ça c'est sa faute.
38:51Il paraît que les Espagnols sont à Compiègne.
38:53Il faudra prendre deux semaines pour qu'ils soient ici.
38:56Paris est intolérable.
38:58Il nous faut nous retroncher au sud de la Loire.
39:01Nous devons aller au sud de la Loire.
39:03Nous devons aller au sud de la Loire.
39:06Nous devons aller au sud de la Loire.
39:09Nous devons aller au sud de la Loire.
39:12Nous devons aller au sud de la Loire.
39:14Elle s'armait de la situation.
39:16Sire, nous disposons de peu de moyens pour te faire face.
39:19Et c'est le moment que vous choisissez pour envoyer M. le Cardinal de la Vallette
39:23tendre la main aux Suédois de Saxe-des-Mars.
39:26Je ne connais pas de meilleure défensive que l'offensive.
39:29Toujours votre manie de vous occuper de l'étranger.
39:33On ne peut pas laisser les Spédois seuls.
39:36Ils sont trop amoindris depuis Norlingen.
39:39Et ils mènent la guerre de façon si rude que l'horreur en retombe sur la gloire de votre pays.
39:43C'est vrai.
39:45Depuis, votre majesté n'aura pas besoin de M. le Cardinal de la Vallette au sud de la Loire.
39:50Avons-nous dit que nous quittions la capitale?
39:54Le roi ne saurait prendre le risque d'y être capturé.
39:57Si!
39:59Nous allons parler à notre peuple.
40:02Tous les hommes fortunés s'engageront avec leur cheval.
40:06Les autres s'enrouleront à pied.
40:09Toutes les communautés donneront le plus possible de la ravoir.
40:13Le clergé ordonnera des prières publiques.
40:18Nous vouons notre royaume à la Vierge-Marie.
40:24Et elle nous sauvera.
40:29M. le Maréchal de la Force.
40:31Sire.
40:32A vous l'honneur de recueillir les engagements.
40:35Tu saurais porter une pique?
40:37Ce n'est pas plus difficile à tenir qu'une bêche, M. le Maréchal.
40:40Très bien, mon petit. Inscrivez-le.
40:42Il n'est pas bien gros, celui-là.
40:44Et toi, comment t'appelles-tu?
40:45Galuchon, M. le Maréchal.
40:46Galuchon.
40:47Tu es marié?
40:48Oui.
40:49Tu as des enfants?
40:5013.
40:5113 enfants?
40:52Oh, mon Dieu.
40:53Tu travailleras au rempart.
40:54Inscrivez-le.
40:55Au suivant.
40:56Alors, toi aussi, tu veux en découvrir?
40:58Oui, monsieur. Je veux aller à la guerre avec vous.
41:00On m'appelle M. le Maréchal.
41:02Oui, M. le Maréchal.
41:04Grand merci.
41:05Grand merci, M. le Maréchal.
41:07Je la boirai à votre santé, à celle du roi et à la victoire.
41:11Mais pas une seule gorgée pour le cardinal.
41:13Peux-tu bien me taire, toi?
41:14Non, M. l'officier.
41:15Car c'est bien lui qui nous a mis là.
41:17Qu'on est digne d'envie, quand en perdant la force, on perd aussi la vie.
41:23Il a raison, M. Corneille.
41:27J'avais remis de l'ordre en ce royaume.
41:30J'avais remis de l'ordre en ce royaume.
41:32Assagis les réformés.
41:34Affermis nos établissements d'au-delà des mers.
41:38Nous parvenions lentement à nous assurer la Lorraine et l'Alsace.
41:42Nos arts commençaient à balancer ceux de l'Espagne.
41:45Et à lire nos poètes,
41:47je ressentais l'impression que nous entrions nous aussi dans un siècle d'or.
41:51Nos ennemis sont venus tout rompre.
41:54Les éclaireurs du cardinal Infant sont aux portes de pontoage.
41:57Le cardinal Infant s'occupe dangereusement de ses bases.
42:01M. de Gallas ne peut s'emparer de la Bourgogne
42:04tant qu'il n'aura pas enlevé Saint-Jean-de-Laune,
42:08les clés de la Saône.
42:11En se réunissant au suadois de Saxe-Weimar,
42:14le cardinal de la Vallette doit inquiéter l'ennemi
42:17au fin fond des Allemagnes.
42:19Les Espagnols peuvent bien s'amuser depuis Bruxelles,
42:22mais sont incapables de passer les Pyrénées.
42:25La boutique doit tenir.
42:27Nous n'avons pas voulu cette guerre, elle s'est imposée à nous.
42:30Depuis Henri IV, que dis-je, depuis Henri II,
42:33nous ne nous sommes pas mesurés aux armes étrangères
42:36parce que nous n'en possédions pas les moyens.
42:38Et moi, Armand Duplessis,
42:40trop souvent conseillé par vous, Pierre-Joseph.
42:42J'ai fait une politique au-dessus de nos moyens.
42:45Ce n'est pas rien le sursaut de ce peuple.
42:47Quel sursaut ?
42:49Les grands, sans cesse abattus, mais toujours rassurés.
42:52Le jeune reine correspond avec le cardinal enfant.
42:54C'est son frère.
42:55Une reine de France n'a plus ni frère ni sœur.
42:57Paris se met en défense.
42:59Paris acclame le roi.
43:00Le roi ?
43:01Par moi.
43:02On a jeté des pierres dans mes fenêtres.
43:04Et on en jettera encore, et de plus en plus,
43:06si vous continuez de faire la bête.
43:08Faire la bête ?
43:10Pierre-Joseph, vous ne connaissez pas les Français.
43:12Ils vous acceptent tant que vous les menez au succès.
43:14Dès l'instant que les affaires vont mal,
43:16ils vous mettent sur les pieds.
43:18Ils vous acceptent tant que vous les menez au succès.
43:20Dès l'instant que les affaires vont mal,
43:22ils ne s'interrogent pas sur leurs propres responsabilités.
43:24Ils cherchent le bouc émissaire et ils le trouvent.
43:27Nos ennemis le savent bien.
43:29Voyez leur proclamation.
43:31Elles sont fort bénignes à l'égard du roi.
43:33Il n'est qu'un responsable, le cardinal de Richelieu.
43:40Votre éminence a terminé.
43:43Pardon.
43:44Vous pourriez évoquer votre jeunesse studieuse,
43:47les aléas de votre vocation.
43:50Vous pourriez redire vos douleurs,
43:52que vous dentez si mal.
43:56Vous pourriez prendre à témoin le ciel
43:58de ce que vous n'avez pas voulu cela.
44:00Non, je n'ai pas voulu cela.
44:02Vous pourriez nous entretenir
44:04de votre difficulté d'être.
44:06Non, non.
44:08Vous pourriez vous amuser avec tout cela
44:10si vous n'étiez pas le cardinal de Richelieu.
44:13Tout petit, je n'ai qu'un désir,
44:15me faire tout petit.
44:17Lâche !
44:19Poule mouillée !
44:21Poule mouillée !
44:23Vous allez redevenir celui que vous n'auriez jamais dû cesser d'être.
44:25Vous allez exhorter tout le peuple
44:27à faire son devoir.
44:29Vous allez paraître en public.
44:31Vous serez...
44:33Vous êtes déjà
44:35l'âme du royaume.
44:38Encore une redoute que les Espagnols n'auront pas.
44:42Excusez-moi mes amis, d'autres tâches m'attendent.
45:08Tuez le cardinal !
45:10Tuez le cardinal !
45:12Tuez le cardinal !
45:14Tuez le cardinal !
45:29La loyauté de Paris ne suffit pas.
45:32Il faut condamner à mort tous les commandants de place
45:34qui ont rendu leur ville sans satisfaire pleinement à l'honneur.
45:36Il faut dégrader de la noblesse quiconque n'a pas fait son devoir.
45:39Punir des galères à perpétuer les soldats qui ont levé les mains.
45:41Quand vous y allez, monsieur le cardinal...
45:43J'y vais, monsieur le maréchal, comme quelqu'un qui veut gagner la guerre.
45:48Nous devons frapper quiconque se dérobe aux servitudes de l'impôt.
45:51Quiconque, à quelque endroit, si reculé soit-il,
45:54faillirait à sa mission.
45:57Les fours et les moulins seront détruits
45:59pour que l'ennemi ne puisse se ravidailler.
46:01Puisqu'il est encore vide,
46:03le cardinal informe au nargue avec impudence
46:06si l'aboutissement et le contrôle de ses communications
46:09qu'il engrange là son fourrage,
46:12son blé, son lard, sa poudre
46:14et, bien serré, toute son artillerie.
46:16Vous parlez d'or, le roi va reprendre Corbie.
46:19Avec vous, monsieur le cardinal.
46:21Avec vous.
46:23Je suis aux ordres de votre majesté.
46:25Majesté.
46:31C'est bien beau de se conduire comme le ferait le Cid.
46:37Mais il ne faut pas trop négliger la raison.
46:41Mon armée est trop précieuse
46:43pour prendre le moindre risque de la laisser couper de nos arrières.
46:49Monsieur de Richelieu parait faire de Corbie une affaire d'honneur.
46:54Dès demain, nos forces devront remonter vers le nord.
46:59C'est bon.
47:21Cher Joseph, n'oubliez pas ce qu'on dit les jambes de la faculté.
47:25Vous devez respecter leurs prescriptions.
47:27Le saint des corps ignore le soin des âmes.
47:29La mienne brûle, mon cher seigneur.
47:31Faites-moi la grâce de vous reposer.
47:33La grâce pour moi, c'est de m'éconnaître le repos.
47:36Vous devez vous conserver pour nous.
47:38Que je me repose.
47:40Le cardinal de la Vallette et le suédois Saxe-Weimar
47:43repèrent maintenant Nelzac, je dois les conseiller.
47:46Vos conseils sont irremplaçables, mais je...
47:49Il faut emporter la place de Brissac.
47:51Si Brissac tombe, les Espagnols seront coupés des impériaux.
47:54C'est la clé de la campagne.
47:56Brissac.
47:58Brissac.
48:01Vos oraisons valent votre action.
48:05Reposez-vous et priez.
48:13J'ai gagné assez de campagne pour accepter d'en perdre une.
48:17Au diable de la Bourgogne.
48:19Non, en réalité, ce qui me surprend, c'est l'acharnement des Français.
48:23Il y a des lustres qu'on m'en rabat les oreilles
48:25de leur côté fantasque et indiscipliné.
48:31J'avoue qu'ils m'ont étonné.
48:33Je serais tout de même curieux de connaître les motifs de cette évolution.
48:37Peut-être est-ce parce qu'ils sont ployés sous la volonté d'un seul ?
48:40Je ne sais si cela en est la raison,
48:42mais c'est ce qui nous a toujours manqué à nous autres des Allemagnes.
48:45Non seulement nous n'acceptons jamais l'autorité,
48:47mais encore nous sommes toujours particulièrement sensibles
48:50aux intrigues que l'on mène chez nous.
48:54Cela fait quinze ans que M. Joseph entretenait le feu de la guerre civile.
48:58Dieu l'a puni.
49:05Bruxelles.
49:09Bruxelles.
49:13Encore un avis.
49:15Un avis pour Bruxelles.
49:18Allez Marielle.
49:34Est-il mieux ?
49:36Il parle sans arrêt d'une ville qui... je sais pas trop où.
49:40Seigneur Mazarin, quelle nouvelle de son chapeau ?
49:43Sa sainteté continue à se faire tirer l'oreille.
49:45Prenez garde, vous connaissez mieux que moi les habitudes papales.
49:48J'aime tant votre éminence,
49:50que j'ai quitté l'homme blanc pour l'homme rouge.
49:53Si le père Joseph vient à passer,
49:55faites retirer tout de suite la demande de la pourpoisson profille.
49:57Pourquoi?
49:58Parce que le pape serait capable de nommer un autre Français,
50:01mais qui ne serait pas de nos amis.
50:07Amis indéfectibles.
50:10Frères de tout le monde.
50:13Monsieur le Cardinal de la Rêve vient de remporter un nouveau succès en Alsace.
50:18Passez-moi les observations de l'académie.
50:23Un peu vif pour M. Corneille,
50:25mais il faut que tout le monde se soumette au verdict de notre nouvelle institution.
50:29Pas de nouvelles de Brissac?
50:31Non, Monseigneur.
50:33Brissac...
50:35Brissac, je donnerai mon chapeau et ma couronne du cal pour Brissac.
50:39Alors?
50:42Il ne parle plus.
50:59Père Joseph.
51:03Père Joseph.
51:12Père Joseph.
51:15Brissac est prise.
51:24Père Joseph.
51:27Père Joseph.
51:30Vous viviez de croisades,
51:32et vous nous avez aidés dans la guerre qui s'impose entre nations catholiques.
51:37Père Joseph, vous ne vous coulerez plus au fer ardent
51:39pour l'expiation de péchés que vous n'aviez pas commis.
52:00Eminence Grise,
52:03vous méritiez tellement d'être rouge.
52:10Marisucella.
52:23L'heure n'est pas à se réjouir.
52:26Monseigneur,
52:28M. Graciolet apporte une nouvelle.
52:32Très bien.
52:35Brissac est prise.

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