Richelieu - 1977 - Episode 05
DB - 22-03-2024
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00:52 (Chant d'oiseaux)
00:55 - J'ai été cardinal avant vous.
01:03 Voici duc avant moi.
01:05 - Vous avez tellement de duchés dans votre famille.
01:08 - Oui, le roi m'a fait duc et père.
01:10 C'est la morale de l'esclandre de la Saint-Martin.
01:12 Mais les ducs d'aujourd'hui ne se comporteront pas comme ceux d'hier.
01:18 Les grands ne seront grands que par nous.
01:21 Il ne doit plus exister en France une autorité qui ne procède du roi.
01:25 - Vous domestiquerez les grands fauves ?
01:28 - J'irai les débusquer jusque dans leur tanière.
01:31 Les renards, les trublions,
01:35 ceux qui voudraient nous empêcher de forger la France,
01:38 ils perdront châteaux et forteresses.
01:40 Partout nous ferons passer la justice de notre maître.
01:43 S'en sera fini des appels à l'étranger
01:47 et des souverainetés particulières
01:49 pour la plus grande gloire du roi de France.
01:53 - Notre Père, qu'elles aux cieux,
01:57 que votre nom soit sanctifié,
01:59 que votre règne arrive,
02:01 que votre volonté soit faite.
02:07 Sur la terre que nous tiens,
02:09 donnez-nous aujourd'hui notre pain quotidien
02:14 et pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons
02:18 à ceux qui vous ont offensés.
02:21 - C'est ce que tu veux ?
02:28 - Oui.
02:30 - Avec ce qu'on nous prend, on pourrait soigner les gueux,
02:57 nous donner du pain quand la récolte est mauvaise.
02:59 Il paraît qu'en Normandie, dans le limousin à Bordeaux,
03:02 il y a même des seigneurs qui aident les pauvres gens
03:04 à plus payer l'impôt.
03:05 - Et bien, comment on fait pour plus payer l'impôt ?
03:07 - On donne des coups de fourche aux gableaux
03:09 et à tous les commis.
03:10 - Regarde !
03:11 - Regarde à quoi ?
03:13 - Il paraît que c'est lui qui nous coûte votre avoir.
03:15 - On a l'air d'en profiter.
03:19 - Oui, non, le cardinal, il est mieux que le roi.
03:22 - On a mis son allégeance à la mort.
03:30 - C'est pas la peine.
03:31 - C'est pas la peine.
03:32 - C'est pas la peine.
03:33 - C'est pas la peine.
03:34 - C'est pas la peine.
03:35 - C'est pas la peine.
03:36 - C'est pas la peine.
03:37 - C'est pas la peine.
03:38 - C'est pas la peine.
03:39 - C'est pas la peine.
03:40 - C'est pas la peine.
03:41 - On a mis son allégeance
03:42 à l'heure du grand affrontement.
03:43 C'est stupide.
03:44 - L'affrontement est sans doute évitable.
03:47 Et vous guérirez.
03:49 - Vous n'êtes pas dans ma tête.
03:51 Vous savez combien elle est douloureuse.
03:53 Des fulgurants éclairent la traverse.
03:56 Puis ce sont les ténèbres.
03:58 - Vous êtes l'homme de la lumière.
04:00 - Ah, père Joseph.
04:02 Ce pauvre corps me trahit.
04:09 - Tenez-vous en repos.
04:11 - Les médecins l'ont prescrit.
04:12 - Vous avez le devoir de prendre soin de vous.
04:15 - En goûtant ce bouillon d'ignorance,
04:18 je m'en vais et tout s'en va.
04:24 - Il est point assuré que tout s'en aille.
04:26 Et puis vous aimez bien mourir un peu.
04:28 - C'est le royaume qui va mourir.
04:30 - Chassé d'aussi noir présent que non.
04:32 - Le père Joseph me prend pour un douillet
04:35 et vous pour un visionnaire.
04:37 Mais le danger, c'est que vous vous en faites.
04:39 - Le danger espagnol pour vous autres, c'est un comte bleu.
04:41 Si j'étais Philippe IV,
04:44 si j'étais à sa place,
04:46 celle de son frère, le cardinal Infant,
04:49 et du comte-duc d'Olivarès, je sais bien ce que je ferais.
04:52 Je vais à la guerre tout de suite.
04:54 - C'est le goût du cardinal Infant.
04:57 Mais sa majesté catholique et son ministre
04:59 m'étendraient grandement s'ils attaquaient.
05:02 Il ne pleut plus dans le sud et les récoltes sont mauvaises.
05:05 L'or et l'argent apporté en quantité excessive
05:07 ont fait perdre au peuple le goût du travail.
05:09 - Quand on est mal chez soi, on va chez les autres.
05:11 - Olivarès ne veut pas la guerre.
05:13 Il cherche, tout comme vous, à mettre de l'ordre dans le royaume.
05:15 - Ce n'est pas ce qu'il veut qui compte, c'est l'état de l'Espagne.
05:18 - Mais cet état est défavorable.
05:19 - A raison de plus, le temps travaille contre l'Espagne.
05:22 Sa puissance va diminuant tandis que la nôtre augmente.
05:25 Son intérêt est d'agir vite,
05:27 le nôtre de reculer l'échéance.
05:29 - Comment ?
05:31 - Comment ?
05:32 Nous nous sommes pris dans un étau.
05:34 Au sud, l'Espagne, à l'est, l'Empire.
05:36 Au nord, les Pays-Bas espagnols.
05:37 Si l'Espagne ne veut pas agir tout de suite,
05:40 elle va faire marcher contre nous les autres possessions asbourgeoises.
05:42 - Il n'y a pas de crainte pour les Pays-Bas.
05:44 La fente Isabelle est une pacifiste.
05:46 - Alors, c'est des Allemagnes que viendra le rage.
05:49 - Comment se porte notre tyran ?
06:02 - Il est en train de se faire tirer.
06:05 - Le tyran !
06:06 - Lequel, Sire ?
06:08 - Le cardinal.
06:10 - D'autant plus mal qu'il nous arrive de Bruxelles une fâcheuse nouvelle.
06:13 La fente Isabelle Claire Eugénie est morte.
06:17 - Qui, Philippe IV, désigne-t-il pour la remplacer dans le gouvernement des Pays-Bas ?
06:22 - On ne sait encore.
06:24 - Bruxelles est plus proche de Paris que Vienne ou Madrid.
06:33 - Si Philippe désigne un adversaire déterminé,
06:35 ce sera le cauchemar.
06:38 - Le cardinal peut venir à passer ?
06:46 - Oui, Sire.
06:49 - Vous le savez, le pape, sur mes instances, doit vous accorder le chapeau.
06:56 - Jamais, Sire.
06:58 - Vous refusez ?
07:01 - Je me suis mal fait entendre de votre majesté.
07:03 Je veux dire que sa sainteté ne me donnera jamais le chapeau.
07:05 - Pourquoi ?
07:07 - Elle aime la paix et j'aime, enfin,
07:09 elle croit que j'aime la guerre.
07:12 - Il vous faut le chapeau.
07:14 Car si le cardinal me...
07:16 s'il arrive malheur au cardinal,
07:18 vous lui succéderez.
07:21 - Oui.
07:25 S'il en est informé.
07:27 - S'il en est informé ?
07:30 - Il me serait insupportable que le cardinal...
07:32 puisse croire à une intrigue.
07:34 - Père Joseph, nous préviendrons M. de Richelieu.
07:39 Mais apprenez...
07:41 qu'il n'existe pas d'intrigue en face de votre roi.
07:45 - Faites-vous une grande différence entre un français et un espagnol ?
07:51 Ils parlent presque la même langue.
07:53 Ils entendent de la même façon l'avis et l'honneur.
07:56 Et ils sont catholiques et latins.
07:58 - Nous voulons vivre chez nous.
08:00 Et pour vivre chez nous, il faut retrouver les limites de l'ancienne Gaule.
08:03 - Beste !
08:05 Vous voulez donc les Pays-Bas, la Lorraine,
08:08 la Franche-Comté, la Savoie, le Roussillon et la Cerdagne ?
08:11 - Rien moins.
08:13 Mais seulement à l'heure favorable.
08:15 Et de préférence par les traités plutôt que par les armes.
08:19 Père Joseph, des nouvelles de Bruxelles ?
08:23 - Non, Madrid n'a point encore procédé au remplacement de la guerre.
08:27 - Procédé au remplacement de l'infante.
08:28 - Un heureux répit.
08:30 L'Empire.
08:32 - Le roi de Suède, Gustave Adolphe, y fait voler les têtes.
08:36 Assez consciencieusement.
08:38 - Oh, quelle horreur !
08:39 - L'horreur serait qu'elle volasse en France.
08:41 - Et Gustave Adolphe, en dépit du fanatisme de ces réformés,
08:45 va s'arrêter.
08:47 - Pourquoi ?
08:49 - L'argent.
08:51 - L'argent ?
08:52 - Mais couvrez-le d'or !
08:53 - Les méta des finances interdites.
08:55 - En attendant, rappelez à l'ordre les collecteurs, augmentez le montant des taxes.
08:57 Gustave Adolphe doit avancer.
08:59 - Je ne comprendrai jamais qu'un cardinal et un capucin
09:02 paient des protestants pour détruire l'empereur catholique.
09:04 - Il ne s'agit nullement de le détruire,
09:07 mais de lui créer assez d'embarras pour l'empêcher de nous attaquer.
09:09 Ce que fait le roi de Suède n'a pas de prix.
09:13 Faisons battre les autres.
09:15 Rien n'est plus précieux que la peau des Français.
09:18 Même pour le donner à Gustave Adolphe,
09:21 j'aime mieux leur prendre leur argent que leur sang.
09:25 - L'avance-t-il toujours ?
09:26 - De plus en plus profondément, votre majesté.
09:28 - Qui pourrait encore l'arrêter ?
09:31 - Certainement pas le duc de Bavière.
09:34 Il est par trop l'ami des Français.
09:37 Et j'avoue ne voir aucun général placé au service de l'empire...
09:41 - Monsieur de Galas,
09:42 que vous manque-t-il donc à vous ?
09:44 Le talent, la bravoure ou les deux ?
09:46 - Mais ni l'un ni l'autre, Sire.
09:49 Tout simplement l'argent.
09:50 L'argent que les Français, eux, ne manquent pas de jeter à pleine poignée.
09:54 - Alors qui détient le tout ?
09:55 Qui possède à la fois du talent, de la bravoure et de l'argent ?
10:00 - Je ne vois personne.
10:02 - Vous voyez parfaitement au contraire.
10:05 Je vais le rappeler sur l'instant.
10:08 Et il fera pièce au Suédois. C'est le duc de Friedland.
10:11 Wallenstein.
10:16 - Mon cher Hilo,
10:22 ce Gustav Adolf ne doit quand même pas nous faire oublier notre bohème.
10:26 Comment fonctionnent nos mines de fer ?
10:29 - Tout allait bien d'après nos dernières correspondances.
10:33 - Elles ne paraissent pas bien fraîches.
10:35 A l'occasion, je compte sur toi pour tâcher d'en savoir plus.
10:38 - Comment votre Altesse songe-t-elle à tout ?
10:41 À croire que vous avez des yeux derrière la tête ?
10:43 - Et s'il te plaît, n'oublie pas de t'enquérir des Murillais.
10:45 C'est une nouvelle et grande richesse pour notre pays.
10:48 - C'est bien de l'honneur que d'appartenir à un homme aussi extraordinaire.
11:12 Il s'occupe de ses fièves avec autant de science et d'à propos qu'il fait la guerre.
11:17 - Bien sûr, puisque ses activités lui sont source de profit.
11:19 - Et nous, faisons-nous campagne pour être pauvres ?
11:21 - Nous, nous servons l'Empereur.
11:23 - Lui aussi.
11:24 Seulement vous, vous êtes payé par l'Empereur,
11:26 tandis que son Altesse, le Prince de Wallenstein,
11:29 a reçu la permission de se payer.
11:31 Et c'est bénéfique pour tout le monde.
11:33 Et puis d'ailleurs, ont-ils l'air malheureux ?
11:36 Ils sont les mercenaires les mieux soldés de l'Europe.
11:39 - Parce que nul ne sait combattre mieux que lui, j'en conviens fort bien.
11:43 Mais pourquoi ?
11:45 Pourquoi trouve-t-il le besoin de s'entourer d'astrologues, de sorciers ?
11:48 Pourquoi invoque-t-il sans cesse des forces obscures ?
11:50 Avouez que cela surprend.
11:51 - Vous oubliez qu'il est né en Bohème.
11:54 Là-bas, on aime que le surnaturel.
11:57 On adore le merveilleux.
11:58 - Je croyais le cardinal de Richelieu enragé de Gustave Adolphe, pourtant.
12:11 - Le père Joseph n'est enragé de personne, lui.
12:15 - Il y a bien mieux à faire que ce qui se fait, convenez-en, mon père.
12:19 - C'est l'opinion de M. le cardinal.
12:22 - Soyez le bienvenu.
12:24 Je m'étonne pourtant d'être visité par le saint homme...
12:30 dont toute l'action ne vise qu'à diviser les Allemagnes.
12:33 - Contre la grâce de pensée que je n'exerce aucune action personnelle.
12:36 - Je me permettrai de vous répondre que je n'en crois rien.
12:41 - Moi, Louis XIII et M. de Richelieu voudraient des Allemagnes plus libres.
12:44 Ils souhaiteraient un empereur plus respectueux du droit des princes.
12:48 - Et moi, je suis le lieutenant général de l'empereur.
12:50 - Mais vous êtes prince.
12:51 - Un empire uni, sans recours aux électeurs.
12:54 Une administration unique.
12:56 Une couronne transmise seulement par hérédité.
12:58 Voilà ce que souhaitent les hommes de bon sens.
13:00 - Vous verriez, vous, qu'il y a des catholiques, des luthériens et des calvinistes.
13:03 - Il est avéré maintenant qu'aucun ne pourra jamais l'emporter sur les autres, mon père.
13:07 - Comment les unir sous un même sceptre ?
13:09 - Mais par la raison.
13:11 On ne va tout de même pas s'entre-déchirer pour ou contre le fils en langue vulgaire.
13:17 Ce serait faire preuve de pauvreté d'esprit.
13:19 - Le roi Louis XIII et son éminent soutiennent que votre Altesse méditait d'autres projets.
13:24 - Comme chaque homme de qualité, je me flatte de toujours méditer différents projets.
13:37 Nous pourrions unir la chrétienté tout entière pour affronter les turcs.
13:42 - Je croyais votre Altesse indifférente à la religion.
13:44 - Non, mon père. Détrompez-vous. Ce n'est pas la religion qui me laisse indifférent.
13:49 Simplement la dispute entre chrétiens.
13:52 - Dieu vous bénisse pour ces paroles.
13:54 Hélas, l'hostilité des empereurs racontera le roi de France à s'allier aux turcs.
13:57 - L'alliance automne est immorale.
13:59 - Mais nécessaire à la sécurité du royaume.
14:01 - Pour ma part, je n'admets d'alliance qu'entre chrétiens.
14:04 - C'est justement l'alliance du roi très chrétien que je vous propose.
14:07 - Pour cela, il faudrait posséder les mêmes buts et les mêmes intérêts.
14:11 - Mon maître et le cardinal se soucient des vôtres.
14:15 - Ah, vraiment ?
14:16 - Ils pensent que la couronne de Bohème devrait revenir au plus illustré des tchèques.
14:21 - La couronne de Bohème ?
14:23 Et dans le même temps en couvre d'or, Gustave Adolphe ?
14:26 - Quoi d'incompatible ?
14:28 Si votre Altesse quitte son commandement en Saxe pour devenir roi en Bohème,
14:33 ce n'est pas après que le spied d'Oie viendra vous chercher querelle.
14:36 - Une nouvelle importante ?
14:39 - Oui, monseigneur. Gustave Adolphe marche sur Drell.
14:41 - Je vous demanderai de m'excuser, mon bon père,
14:44 mais pour l'heure, il faut aller tirer l'oreille au plus cher...
14:47 - Ça pourrait être cher ?
14:49 - Au plus cher et au plus coûteux allié de monsieur le cardinal d'Orichelieu.
14:53 - Le trésor est vide.
14:58 - Le peuple mécontent.
15:02 - Un peu partout, les collecteurs sont molestés.
15:04 - A force de tendre l'arc, nous risquons de le briser.
15:08 - Monsieur le cardinal, nous sommes tragiquement du même avis.
15:15 - Votre majesté ne saurait m'en vouloir de ne lui rien dissimuler.
15:20 - Votre roi lui-même est aujourd'hui gueux comme un rat.
15:25 - Les officiers civils et militaires sont au-delà de l'impatience.
15:28 - Leur loyalisme devient douteux.
15:31 - Plus que douteux.
15:32 - Certains feraient d'excellents sujets de sa majesté catholique ou de l'empereur.
15:35 - Et c'est avec ces gens-là qu'il faudrait soutenir la guerre.
15:38 - Si nous cessons d'entretenir Gustave Adolphe,
15:42 les impériaux libérés de ce côté-là se jetteront sur nous.
15:46 - Mais si nous continuons à soutenir le roi de Suède,
15:51 nous décuplerons la colère de nos sujets.
15:54 - C'est vrai ?
15:57 - Mais votre majesté peut encore assurer l'ordre chez elle,
16:00 alors que ses armées ne tiendraient pas devant l'invasion.
16:03 - Il lui faut le temps de les discipliner, de les renforcer, de les reforger.
16:08 - Ce sera long, très long.
16:11 - Alors ?
16:13 - La cause est entendue.
16:16 Payons.
16:18 Payons encore et toujours Gustave Adolphe.
16:23 - Tu m'as vaincu.
16:25 - Les astrologues m'avaient trompé.
16:27 - Votre Altesse n'est pas vaincue.
16:29 - Les troupes ont évacué le champ de bataille dans un ordre parfait.
16:31 - Dans toutes les langues du monde, évacuer le champ de bataille signifiait avoir perdu la partie.
16:35 - Mais pas du tout.
16:37 Les Suédois ne sont pas en meilleur état que nous.
16:39 - La langrue.
16:41 Vous savez parfaitement qu'ils continuent à occuper le terrain.
16:44 - Votre Altesse est victorieuse.
16:46 - Tu te fous de moi.
16:48 - Gustave Adolphe est mort.
16:54 - Tu en es sûr ?
16:55 - Oui.
16:56 Les prisonniers me l'ont appris.
16:58 Je me suis fait confirmer l'événement.
17:00 - Il n'y avait pas de place pour deux coques sur le même fumier, messieurs.
17:06 - N'allez pas vous mettre martel en tête pour mes équipages.
17:17 Je n'en aurai guère besoin pour l'instant. Il n'est pas un temps d'admirer Bruxelles.
17:23 Mon frère, le roi d'Espagne m'interdit d'engager la bataille contre les Français.
17:27 Soit, mais j'ai le droit d'attaquer leurs alliés, n'est-ce pas ?
17:30 Le temps de rameuter le gros de nos bandes Castillane et Brabanson est fini.
17:35 Je pourrais les réunir aux armées de l'Empereur.
17:38 Et alors, nous nous empresserons d'en finir avec les Suédois.
17:41 On va découvrir que les cardinaux de France ne sont pas les seuls à connaître l'art de la guerre.
17:45 - Il faut prendre le cardinal à fond de vitesse.
17:48 - Aucune force au monde ne peut l'empêcher d'opérer sa jonction avec Wallenstein.
17:51 - Si.
17:52 - Bernard de Saxe-Weimar, ce protestant nous donnera autant de soucis que Gustave Adolphe.
17:57 C'est un poison en face duquel il convient de doser le contrepoison.
18:02 - Laissez la Saxe-Weimar qui n'y peut rien.
18:04 Un seul homme peut empêcher la jonction de ces Wallensteins lui-même.
18:07 - Il est gourmand.
18:08 - Pas d'argent, lui. Il en regorge.
18:10 - Dans la vérité, il convoite un trône.
18:12 - Il veut la couronne de Bohème.
18:15 - Oui.
18:16 - Signifiez-lui à votre manière que le roi n'objecterait rien contre cette élévation.
18:21 - Promettez les provinces baltes aux Suédois et la Bohème à Wallenstein.
18:25 - Quoi de plus naturel? C'est retiré entre toutes causes de friction.
18:29 - L'empereur va finir par se fâcher.
18:31 - Ce qui présente une moindre importance, il se fâche.
18:35 Sans les canons de Wallenstein.
18:37 - Je le trouve très changé.
18:40 - Changé?
18:42 - Moi, je le trouve toujours magnifique.
18:44 - Il ne bouge plus. Il laisse les Suédois se déployer là où ils veulent.
18:48 Il ménage tout le monde.
18:50 - Il ne le découvre pas aujourd'hui, ça.
18:52 Il est dans ses habitudes d'endormir ses ennemis pour mieux les dévorer.
18:56 - Oui, vrai. Mais sait-il seulement qui sont ses ennemis et qui sont ses amis?
19:00 - Monseigneur, monsieur le général, son altesse vous demande.
19:04 - Avez-vous vu qui vient de sortir?
19:06 - Oui. L'envoyé du cardinal de Richelieu.
19:30 - Messieurs, quand une femme honnête et un homme d'honneur partagent la même couche,
19:36 ils se jurent fidélité l'un à l'autre.
19:39 Dans une parabole, la femme, c'est vous, et moi, je suis l'homme.
19:43 Comme moi, vous souhaitez certainement tous transformer
19:46 notre noble aventure en un pacte perpétuel.
19:49 Nous invitons tous les officiers à prêter serment d'absolue fidélité à notre personne
19:53 au nom de toutes les troupes engagées sous nos ordres.
19:56 La cérémonie aura lieu dès demain matin. Vous pouvez disposer.
20:00 - Lorsque Wallenstein sera roi de Bohème, il laissera en paix les Suédois.
20:15 Les Bavarois pourront toujours les contenir.
20:19 Et l'empereur sera le roi de Bohème.
20:23 Et l'empereur sera contraint de laisser faire.
20:28 - Croyez-vous que Wallenstein ira jusqu'à proposer à notre bon Jean-Louis XIII le trône impérial?
20:34 - Oui, si Ferdinand ne s'incline pas devant la cession de la Bohème.
20:40 - Tout est pour le mieux. L'Espagne ni les Pays-Bas n'oseront bouger.
20:45 L'avenir de la France passe par Wallenstein.
20:49 - La parole de Dieu est parvenue jusqu'à moi.
20:53 - L'inertie tellement surprenante et insolite de Wallenstein dénote la déloyauté.
21:04 Voici une lettre de commandement général pour M. de Galas.
21:10 Il l'exibra quand cela lui semble.
21:14 Et il fera prendre le traître mort ou vif.
21:17 - Mais sire, s'il venait à tenter de passer au Suédois...
21:21 - Au Suédois?
21:23 - Il est en liaison avec eux, comme il peut l'être avec les agents de Richelieu.
21:29 - Il faudra vous en emparer, mort ou vif.
21:35 - Mais si je suis mort, je ne peux pas être en lien avec eux.
21:40 - Mort ou vif.
21:44 - Mort ou vif.
21:49 - Mort ou vif.
21:54 - Mort ou vif.
21:59 - Mort ou vif.
22:25 - Alors, est-ce fait?
22:27 - Son Altesse Albert de Wallenstein, duc de Friedland et prince de l'Empire, ne se relèvera plus.
22:34 - Bien déverrouillé.
22:37 Voilà, messieurs.
22:40 Chacun de nous recevra une chaîne d'or.
22:45 (Musique)
23:14 (Musique)
23:36 - Il reste encore 999 messes à célébrer pour l'arme de monsieur de Wallenstein.
23:42 - L'affaire fut délicate?
23:44 - Non, sire.
23:45 Pour passer aux Suédois, il devait obligatoirement faire étape à la citadelle des guerres.
23:50 Nous sommes parvenus à le devancer, nous avons préparé un banquet, ses officiers l'ont accepté.
23:55 Wallenstein recrute fatigue à demander un élite.
23:58 Votre majesté impériale connaît la suite.
24:01 - Plus de Gustav Adolf, plus de Wallenstein.
24:04 Et par la même occasion, plus de coq sur le fumier.
24:07 - Pardonnez mon pessimisme.
24:09 Le fumier demeure et Sachs-Weimar est bien dessus.
24:12 - Qu'à cela ne tienne.
24:14 C'est à vous de leur déloger.
24:18 - Triste fin pour monsieur de Wallenstein.
24:22 Juste sort pour tout serviteur qui veut dépasser son maître.
24:27 Que tout traître à son souverain connaisse le même destin.
24:35 Le roi pourrait se dispenser de déclarer librement ses pensées.
24:39 - Vous ne le changerez pas.
24:41 - Je dois me faire petit.
24:43 Les souverains inclinent à faire couper les têtes qui les dépassent.
24:47 Alors chacun piétine celui que la fortune abandonne.
24:50 Conchini, Bouquin-Camp et maintenant Wallenstein.
24:55 Malheur aux favoris, malheur aux hommes d'exception.
25:00 On les mange, on les poignarde, on les tue à coup de pire cuisane.
25:05 - C'est vous abaisser que de vous comparer à ces gens-là.
25:08 - Des gens qui, tout comme moi, étaient exposés aux caprices du prince.
25:12 - Pour Wallenstein, n'allez pas parler de la caprice du prince.
25:15 Savez-vous ce qu'il a perdu ?
25:17 Un refus trop visible pour affronter les Suédois de se réunir au cardinal infant.
25:23 (Musique)
25:49 - Dieu vous bénisse, monsieur de Galas. Vos bonnes compagnies germaniques
25:53 et mes bandes castillanes ont permis l'écrasement de ces messieurs de Suède et de leurs méchants alliés.
25:57 - Il suffisait simplement de nous réunir.
25:59 - Comment se nomme cette localité ? - Mardingen, monseigneur.
26:02 - L'orgueil suédois paraît donc définitivement brisé.
26:04 - Et celui de mon beau-frère, le pauvre Louis XIII avec.
26:08 Son cardinal veut l'hégémonie française sur toutes les puissances d'Europe.
26:11 Seul, l'union de tous les sujets de notre maison arrête son entreprise.
26:16 - Infant et prince de l'église, j'ai voulu le gouvernement des Pays-Bas
26:20 afin de fédérer toutes les armées asbourgeoises.
26:23 - Nous ne pourrons jamais oublier que votre Altesse nous a permis de vaincre.
26:26 Pour nous autres, qui sommes avant toute chose sujets de sa majesté l'Empereur,
26:30 l'essentiel c'est l'écrasement des réformés.
26:32 D'orrain avant, il ne leur reste plus qu'à implorer la paix auprès de sa majesté l'Empereur, mon maître.
26:38 La guerre entre Allemands est terminée.
26:41 - Non, monsieur le cardinal, non.
26:43 - Sire, rien n'est tiré par arme.
26:46 - Surtout pas l'affaire de Nordlingen.
26:49 - Ton effort pour rien.
26:52 Je ne puis plus conduire les affaires aux côtés de votre majesté.
26:55 - Nous avons gagné des années de paix.
26:58 Trouvez un peu d'argent. Mets de l'ordre dans nos armées.
27:02 Nous vous devons ce répit.
27:04 - Je n'en puis plus.
27:06 - La faute en est à vos médecins. Nous en verrons les nôtres.
27:10 - Je remercie votre majesté.
27:13 Tant de gens ne comprennent rien de mon effort.
27:16 Ils haïssent mon entreprise.
27:19 - Que vous importe le jugement d'autres que moi.
27:23 Je suis content de vous l'entendre dire.
27:29 Et j'aimerais mieux que vous le pensiez.
27:34 - Le roi douterait-il d'un dévouement qui ne finira qu'avec ma vie?
27:39 - Est-ce une manifestation de dévouement que de vouloir songer à la retraite?
27:43 Le repos vous irait si mal.
27:45 - Pourtant...
27:47 - Croyez-nous, il vaut mieux mourir à la tâche que d'en nier.
27:51 - Il faut continuer de pousser en Lorraine et en Alsace.
27:57 Accentuer notre pression pour dissuader Espagnols et impériaux
28:01 de se jeter dans la guerre contre nous.
28:04 - Voyons cela d'un peu plus près.
28:07 - Je ferai le bras pour conserver la paix.
28:10 - M. de Galas n'a que propos flatteurs à ton sujet.
28:14 Il paraît que tu as fait merveille contre les Suédois.
28:17 N'est-ce pas, prince de Galas?
28:20 - Que sa majesté m'excuse, je suis content.
28:22 - Allons, voyons, nordiguenne vous vient la princie.
28:25 Alors, tu t'apprêtes à rentrer dans ton gouvernement des Pays-Bas?
28:31 - En apportant la satisfaction d'avoir servi votre majesté apostolique.
28:35 - Tu es jeune, mon neveu, et tu te trouves paré de tous les dons
28:38 que tu viens de nous le prouver.
28:41 Va, mon neveu, je suis bien certain que tu feras le bonheur des Bruxellois.
28:46 - Serait-il vraiment l'heure d'y songer?
28:49 - Pourquoi? Que dis-tu?
28:51 - Son Altesse fait la guerre de si belle manière
28:53 qu'il lui en coûte maintenant de s'occuper de la paix.
28:56 - C'est pourtant le rôle d'un cardinal.
28:58 - Je connais un autre cardinal, il est sorti de rien, celui-là,
29:01 qui pourtant continue encore d'enflammer toute l'Europe.
29:04 - Prends garde de ne point en flammer toi-même.
29:07 - Il n'est pas une terre de notre maison
29:09 où il ne se soit pas arrangé d'une manière ou d'une autre pour y jeter la discorde.
29:13 Il travaille partout et toujours au démombrement de notre puissance.
29:17 Il fomente des rébellions dans tous les pays qui jouxtent la France,
29:20 l'Espagne, l'Italie, les Provinces-Unis,
29:23 chaque jour qui passe est témoin d'une nouvelle entreprise.
29:27 Que ce soit contre... contre votre majesté apostolique,
29:32 mes Pays-Bas, et contre mon frère, le roi d'Espagne.
29:36 - Je te l'accorde bien volontiers.
29:39 Un cardinal de riche lieu doit être donné comme un modèle de bonne foi.
29:43 - Voyez déjà ces intrigues avec Jean-Philippe, l'électeur de Trèves.
29:47 - Ah, mon vassal. - Il est aussi celui de mon frère.
29:51 Et sa majesté catholique m'a donné ordre de faire procéder à son arrestation.
29:59 - Et alors, qu'as-tu fait ?
30:02 - Mais j'ai obéi, voyons.
30:05 - Monsieur Graciolet, un héros d'armes de France doit se montrer poli en toutes circonstances,
30:17 même la plus grave du règne.
30:20 Lorsque vous parviendrez à Bruxelles, ne manquez point de respecter toutes les formes chevaleresques.
30:27 - Je vous en prie.
30:30 - L'arrestation de l'électeur de Trèves est une provocation.
30:39 - Je le sais. Les Espagnols ont aussi peur que nous de la guerre.
30:43 Ils veulent que la responsabilité du massacre pèse sur la France.
30:47 - Je le sais.
30:49 - Vous le savez pourtant. - Et pourtant, père Joseph,
30:52 laisser arrêter impunément un client de la France détourner de nous tous les autres,
30:55 c'était la fin de notre prestige,
30:58 et partant de notre influence.
31:24 - Hé, l'ami !
31:26 Où est-il qu'il ne reste, Monseigneur, le cardinal Infant ?
31:29 Le cardinal Infant, où est-ce ?
31:37 - Ça serait peut-être pas honnête de vous répondre, mon officier. Savez-vous, hein ?
31:44 - Elisavit ! - Mon officier !
31:46 - J'ai t'avis que le cardinal Infant serait par là.
31:49 - Redonne la chamade. - Viens, mon officier.
31:53 - Qui serait assez présomptueux pour présumer de la suite ?
31:56 - Qui serait assez égaré pour douter de notre succès ?
31:59 - Le père a parfois de ses naïvetés. - Pourquoi ? Dieu veillera sur ses cardinaux.
32:04 - Vous oubliez que l'infant d'Espagne est notre confrère au sacré collège.
32:07 - Nous conservons le privilège de l'ancienneté. - Ne mêlez pas le Seigneur à cette aventure.
32:13 - Le cardinal Infant est le père de l'enfant.
32:16 - Le cardinal Infant est le père de l'enfant.
32:19 - Le cardinal Infant est le père de l'enfant.
32:22 - Le cardinal Infant est le père de l'enfant.
32:25 - Le cardinal Infant est le père de l'enfant.
32:28 - Le cardinal Infant est le père de l'enfant.
32:31 - Le cardinal Infant est le père de l'enfant.
32:34 - Le cardinal Infant est le père de l'enfant.
32:37 - Le cardinal Infant est le père de l'enfant.
32:40 - Le cardinal Infant est le père de l'enfant.
32:43 - Le cardinal Infant est le père de l'enfant.
32:46 - Le cardinal Infant est le père de l'enfant.
32:49 - Le cardinal Infant est le père de l'enfant.
32:52 - Le cardinal Infant est le père de l'enfant.
32:55 - Le cardinal Infant est le père de l'enfant.
32:58 - Le cardinal Infant est le père de l'enfant.
33:01 - Le cardinal Infant est le père de l'enfant.
33:04 - Le cardinal Infant est le père de l'enfant.
33:07 - Le cardinal Infant est le père de l'enfant.
33:10 - Le cardinal Infant est le père de l'enfant.
33:13 - Le cardinal Infant est le père de l'enfant.
33:16 - Le cardinal Infant est le père de l'enfant.
33:19 - Le cardinal Infant est le père de l'enfant.
33:22 - Le cardinal Infant est le père de l'enfant.
33:25 - Le cardinal Infant est le père de l'enfant.
33:28 - Le cardinal Infant est le père de l'enfant.
33:31 - Le cardinal Infant est le père de l'enfant.
33:34 - Puisque vous n'avez pas voulu rendre la liberté à Monseigneur l'archevêque de Trèves,
33:38 et l'éthiope du Saint-Empire qui s'était placé sous ma protection,
33:42 Sa Majesté voulait flaire qu'elle est résolue à tirer raison
33:45 par les armes de cette offense.
33:48 Élisabeth, redonne un chemin.
33:51 - Dommage que l'Empire ne soit pas de la fête, mon cher Butler.
34:02 - Votre Altesse royale nomme cela une fête?
34:04 - Oui, mais elle présente un défaut. Elle sera trop courte.
34:08 - On dit assez volontiers que les Français sont plutôt coriaces.
34:11 - Ils le furent dans le passé. Ils le seraient encore.
34:14 Si, comme nous autres, ils aimaient leur roi et estimaient leur ministre.
34:17 Mais ils éprouvent une profonde lassitude d'envers Louis XIII,
34:20 qui ne sait que faire des peignets avec ses écuyers,
34:23 ou encore persécuter ma sœur, la reine Anne.
34:26 Et nous savons qu'ils haïssent M. de Richelieu.
34:29 - Oui, mais ils aiment la France.
34:32 - Pourquoi la défendraient-ils lorsqu'elle est si mal gouvernée?
34:35 Quand nous nous présenterons, ils vont nous accueillir en libérateurs.
34:38 Et si Dieu le veut, j'irai plus vite que le coche de Bruxelles à Paris.
34:42 - Bien.
34:44 Tâchez d'entrer dans la danse... avant la fin du bal.
34:51 (musique de ballet)
35:17 - Le Grand tient bien en Raltoline.
35:20 Il empêchera de nouvelles troupes espagnoles de renforcer le cardinal Infant.
35:24 - Croyez-vous que notre beau-frère ait tellement besoin de renforts?
35:29 - Sire, un peu partout, les armées de votre majesté font bonne contenance.
35:34 En Italie, en Lorraine, en Alsace...
35:37 - Sois d'Italie de la Lorraine et de l'Alsace!
35:40 À quoi servent des succès à l'étranger
35:45 lorsque nos capitaines retraitent en France?
35:48 - Nous pourrions aussi planter notre étendard chez le grand Moghol
35:53 sans empêcher le cardinal Infant de coucher au Louvre.
35:56 - Rien n'est perdu.
35:58 - Sire...
36:00 Il n'est qu'une issue.
36:04 Nous prenons le commandement de l'armée
36:06 et nous portons de notre personne au devant de l'envoyé saint.
36:09 - Je conjure le roi de n'en rien faire.
36:11 - Et pourquoi, je vous prie,
36:13 voudrait-on me dérober la gloire de défendre mes sujets?
36:16 - C'est à Paris que vous les défendrez le mieux.
36:19 - Quitteriez-vous la capitale
36:21 que le parti des Turbulents tenterait et réussirait la subversion?
36:24 Il n'est pas un magistrat sur cinq, un grand seigneur sur trois,
36:28 un prince du sang sur deux
36:30 qui n'attendent la défaite pour livrer le royaume au Hasbourg.
36:34 Votre présence seule nous sauve.
36:38 - Je ne puis donc m'en remettre
36:42 à la loyauté des Parisiens?
36:45 - Non, sire.
36:49 - Nous attendrons donc.
36:55 Il faut porter notre attention à tous les détails.
37:02 Voyons la position de chacune de nos armées
37:06 et rameutons les troupes intervenues en Franche-Comté.
37:10 - M. de Galas,
37:12 je vous confie l'honneur des armées de l'Empire.
37:15 J'espère me montrer digne de la confiance de mon maître,
37:20 du plus noble et du plus juste des maîtres.
37:23 - Juste, oui, je veux l'être, M. de Galas.
37:26 Or, c'est la cause de la justice que vous allez défendre.
37:29 Apprenez que les Français ont passé la frontière de la Franche-Comté.
37:33 - C'est une possession espagnole. - Non.
37:36 C'est une terre pour laquelle le pauvre roi d'Espagne
37:39 se reconnaît au nombre de mes vassaux.
37:42 Que Dieu vous accompagne.
37:46 (Musique)
37:49 (Musique)
37:52 (Musique)
37:56 (Musique)
37:59 (Musique)
38:10 (Musique)
38:23 (Musique)
38:26 (Musique)
38:30 (Musique)
38:34 (Musique)
38:38 (Bruits de pas)
38:42 - Cette bonne ville de Corbie n'aura pas tenu longtemps.
38:46 (Bruits de pas)
38:51 - Allons, rentrez donc dans vos maisons
38:54 et montrez-vous loyaux à l'égard de sa Majesté catholique.
38:57 (Bruits de pas)
39:00 - La dernière fois, de nations aussi peu propres à la guerre que la nôtre.
39:11 - Gardez l'habitude de dire le contraire de ce que vous pensez.
39:14 - La légèreté et l'impatience qu'elles manifestent dans les travaux
39:17 en sont la preuve.
39:19 - Voilà pourquoi j'ai tout fait pour ne pas engager les Français.
39:22 (Musique)
39:26 (Toussotement)
39:29 (Musique)
39:32 (Toussotement)
39:36 (Musique)
39:39 (Musique)
39:42 (Musique)
39:45 (Bruits de pas)
39:48 (Musique)
39:51 - C'est l'ambition qui va perdre en ce temps-là. Et nous autres avec.
39:54 - Mais tout ça, c'est sa faute!
39:56 - Il paraît que les Espagnols sont à Compiègne.
39:59 Il faudra point deux semaines pour qu'ils soient ici.
40:01 - Paris est intenable.
40:03 Il nous faut nous retrancher au sud de la Loire.
40:06 - Et ça remède à la situation.
40:08 - Si nous disposons de peu de moyens pour faire face.
40:11 - Et c'est le moment que vous choisissez pour envoyer M. le cardinal de La Vallette
40:15 tendre la main aux Suédois de Saxe-Bémar.
40:18 - Je ne connais pas de meilleure défensive que l'offensive.
40:21 - Toujours votre manie de vous occuper de l'étranger.
40:25 - On ne peut pas laisser les Suédois seuls.
40:28 Ils sont trop amoindris depuis Norlingen.
40:31 Et ils mènent la guerre de façon si rude
40:33 que l'horreur en retombe sur la gloire de votre majesté.
40:36 - C'est vrai.
40:37 - Et puis, votre majesté n'aura pas besoin de M. le cardinal de La Vallette
40:40 au sud de la Loire.
40:43 - Nous avons-nous dit que nous quittions la capitale.
40:47 - Le roi ne saurait prendre le risque d'y être capturé.
40:50 - Si.
40:52 Nous allons parler à notre peuple.
40:55 Tous les hommes fortunés s'engageront avec leur cheval.
40:59 Les autres s'enrouleront à pied.
41:02 Toutes les communautés donneront le plus possible de la ravoir.
41:06 Le clergé ordonnera des prières publiques.
41:11 Nous vouons notre royaume à la Vierge Marie.
41:15 Et elle nous sauvera.
41:19 - M. le maréchal de la force.
41:23 - Si.
41:24 - A vous l'honneur de recueillir les engagements.
41:27 - Tu saurais porter une pique?
41:30 - C'est pas plus difficile à tenir qu'une bêche, M. le maréchal.
41:33 - Très bien, mon petit. Inscrivez-le.
41:35 - Il est pas bien gros, celui-là.
41:36 - Et toi, comment t'appelles-tu?
41:38 - Galluchon, M. le maréchal.
41:39 - Galluchon.
41:40 - Tu es marié?
41:41 - Oui.
41:42 - Tu as des enfants?
41:43 - Très.
41:44 - Très enfants!
41:45 - Oh, mon Dieu!
41:46 - Tu travailleras au rampeur.
41:47 - Alors, inscrivez-le.
41:48 - Au suivant.
41:49 - Alors, toi aussi, tu veux en découvrir?
41:51 - Oui, monsieur. Je veux aller à la guerre avec vous.
41:53 - On m'appelle M. le maréchal.
41:55 - Oui, M. le maréchal.
41:56 - Tiens.
41:57 - C'est bien. Voici un écrit.
41:59 - Grand merci.
42:00 Grand merci, M. le maréchal.
42:02 Je la boirai à votre santé, à celle du roi et à la victoire.
42:06 Mais pas une seule gorgée pour le cardinal.
42:08 - Veux-tu bien me taire, toi?
42:09 - Non, M. l'officier, car c'est bien lui qui nous a mis là.
42:12 - Qu'on est digne d'envie, quand en perdant la force,
42:15 on perd aussi la vie.
42:18 Il a raison, M. Corneille.
42:22 J'avais remis de l'ordre en ce royaume,
42:25 assagis les réformés,
42:27 affermis nos établissements d'au-delà des mers.
42:30 Nous parvenions lentement à nous assurer la Lorraine et l'Alsace.
42:34 Nos arts commençaient à balancer ceux de l'Espagne.
42:37 Et à lire nos poètes, je ressentais l'impression
42:40 que nous entrions nous aussi dans un siècle d'or.
42:43 Nos ennemis sont venus tout rompre.
42:46 Les éclaireurs du cardinal Infant sont aux portes de Pontoise.
42:50 - Le cardinal Infant se coupe dangereusement de ses bases.
42:54 M. de Galas ne peut s'emparer de la Bourgogne
42:57 tant qu'il n'aura pas enlevé Saint-Jean-de-Laune,
43:01 les clés de la Saône,
43:04 et se réunissant au suadois de Saxe-Weimar.
43:07 Le cardinal de la Vallette doit inquiéter l'ennemi
43:10 au fin fond des Allemagnes.
43:12 Les Espagnols peuvent bien s'amuser depuis Bruxelles,
43:15 mais sont incapables de passer les Pyrénées.
43:18 La boutique doit tenir.
43:22 - Nous n'avons pas voulu cette guerre, elle s'est imposée à nous.
43:25 Depuis Henri IV, que dis-je, depuis Henri II,
43:28 nous ne nous sommes pas mesurés aux armes étrangères
43:31 parce que nous n'en possédions pas les moyens.
43:33 - Et moi, Armand du Plessis,
43:35 trop souvent conseillé par vous, Père Joseph.
43:37 - J'ai fait une politique au-dessus de nos moyens.
43:40 Tenez-vous pour rien le sursaut de ce peuple.
43:42 - Quel sursaut?
43:44 Les grands, sans cesse abattus mais toujours renaissants,
43:46 souhaitent la victoire d'Yasbourg.
43:48 La jeune reine correspond avec le cardinal enfant.
43:50 - C'est son frère.
43:52 - Une reine de France n'a plus ni frère ni soeur.
43:54 - Paris se met en défense.
43:56 - Paris acclame le roi. - Le roi?
43:58 - Pas moi. On a jeté les pierres dans mes fenêtres.
44:01 - Il vous en achètera encore et de plus en plus
44:03 si vous continuez de faire la bête.
44:05 - Faire la bête?
44:07 Père Joseph, vous ne connaissez pas les Français.
44:09 Ils vous acceptent tant que vous les menez au succès.
44:11 Dès l'instant que les affaires vont mal,
44:13 ils ne s'interrogent pas sur leurs propres responsabilités.
44:15 Ils cherchent le bouc émissaire et ils le trouvent.
44:18 Nos ennemis le savent bien.
44:20 Voyez leur proclamation.
44:22 Elles sont fort bénignes à l'égard du roi.
44:24 Il n'est qu'un responsable, le cardinal de Richelieu.
44:28 - Votre éminence a terminé.
44:31 - Pardon?
44:33 - Vous pourriez évoquer votre jeunesse studieuse,
44:36 les aléas de votre vocation.
44:38 Vous pourriez redire vos douleurs,
44:41 que vous dentez si mal.
44:44 Vous pourriez prendre à témoin le ciel
44:46 de ce que vous n'avez pas voulu cela.
44:48 - Non, je n'ai pas voulu cela.
44:50 - Vous pourriez nous entretenir
44:53 de votre difficulté d'être,
44:55 de votre difficulté d'être.
44:57 - Non, non.
44:59 - Vous pourriez vous amuser avec tout cela
45:01 si vous n'étiez pas le cardinal de Richelieu.
45:03 - Tout petit.
45:05 Je n'ai qu'un désir, me faire tout petit.
45:08 - Lâche!
45:10 Poule mouillée! Poule mouillée!
45:13 Vous allez redevenir celui que vous n'auriez jamais dû cesser d'être.
45:16 Vous allez exhorter tout le peuple à faire son devoir.
45:19 Vous allez paraître en public.
45:21 Vous serez...
45:23 Vous êtes déjà l'âme du royaume.
45:26 - Encore une redoute que les Espagnols n'auront pas.
45:37 Excusez-moi, mes amis, d'autres tâches m'attendent.
45:41 - C'est le cardinal!
45:43 - C'est le cardinal!
45:45 - C'est le cardinal!
45:47 - C'est le cardinal!
45:49 - C'est le cardinal!
45:51 - C'est le cardinal!
45:53 - C'est le cardinal!
45:55 - C'est le cardinal!
45:57 - C'est le cardinal!
45:59 - C'est le cardinal!
46:01 - C'est le cardinal!
46:03 - C'est le cardinal!
46:05 - C'est le cardinal!
46:07 - C'est le cardinal!
46:09 - C'est le cardinal!
46:11 - C'est le cardinal!
46:13 - C'est le cardinal!
46:15 - C'est le cardinal!
46:17 - C'est le cardinal!
46:19 - C'est le cardinal!
46:21 - C'est le cardinal!
46:23 - C'est le cardinal!
46:25 - C'est le cardinal!
46:27 - C'est le cardinal!
46:29 - C'est le cardinal!
46:31 - C'est le cardinal!
46:33 - C'est le cardinal!
46:35 - C'est le cardinal!
46:37 - C'est le cardinal!
46:39 - C'est le cardinal!
46:41 - C'est le cardinal!
46:43 - C'est le cardinal!
46:45 - C'est le cardinal!
46:47 - C'est le cardinal!
46:49 - C'est le cardinal!
46:51 - C'est le cardinal!
46:53 - C'est le cardinal!
46:55 - C'est le cardinal!
46:57 - C'est le cardinal!
46:59 - C'est le cardinal!
47:01 - C'est le cardinal!
47:03 - C'est le cardinal!
47:05 - C'est le cardinal!
47:07 - C'est le cardinal!
47:09 - C'est le cardinal!
47:11 - C'est le cardinal!
47:13 - C'est le cardinal!
47:15 - C'est le cardinal!
47:17 - C'est le cardinal!
47:19 - C'est le cardinal!
47:21 - C'est le cardinal!
47:23 - C'est le cardinal!
47:25 - C'est le cardinal!
47:27 - C'est le cardinal!
47:29 - C'est le cardinal!
47:31 - C'est le cardinal!
47:33 - C'est le cardinal!
47:35 - C'est le cardinal!
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