• l’année dernière
Pierre de Vilno reçoit Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France, dans #LeGrandRDV, en partenariat avec Europe 1 et Les Echos

Category

🗞
News
Transcription
00:00Bonjour, bonjour à tous, bienvenue sur le plateau du Grand Rendez-vous Europe 1, c'est
00:05News Les Echos.
00:06Bonjour Nicolas Dupont-Aignan.
00:07Bonjour Monsieur.
00:08Vous êtes le Président de Debout la France et c'est votre Grand Rendez-vous ce dimanche.
00:12Deux calendriers importants aujourd'hui, d'abord nous sommes à la veille du 7 octobre
00:16où le monde commémore les pogroms des terroristes islamistes contre Israël, polémique depuis
00:22hier, on vient de l'entendre sur les propos d'Emmanuel Macron qui souhaite qu'on arrête
00:27de livrer des armes à Israël pour conflit sur Gaza, nous parlerons aussi de l'importation
00:31de ce conflit au Proche-Orient qui risque de devenir régional ou même mondial dans
00:36nos frontières.
00:37Et puis nous sommes aussi à la quasi-veille du 10 octobre où sera présenté le budget
00:422025, texte clé du gouvernement Barnier, avec 60 milliards d'économies promises
00:49dont 20 milliards avec des hausses d'impôts, le gouvernement Barnier réussira-t-il à tenir
00:55avec cet enjeu budgétaire mais aussi sur les questions de sécurité et d'immigration
00:59affectées à Bruno Retailleau ? Ce qui est promis, va-t-il pouvoir être fait ? Votre
01:05analyse, Nicolas Dupont-Aignan, compte, vos propositions aussi, vous en faites en cette
01:09rentrée politique et comment aujourd'hui vous comptez faire pression ? Pour vous interroger
01:13avec moi ce matin, Christophe Jacobizine des Echos, bonjour Christophe, et Mathieu Boccoté,
01:18bonjour Mathieu.
01:19Demain 7 octobre, le monde s'apprête à commémorer les un an de l'assassinat abject de 1 200
01:26Israéliens par les terroristes du Hamas, des femmes, des enfants, des habitants qui
01:30vivaient avec les Palestiniens au jour le jour dans des kiboutz du sud près de la frontière
01:36avec Gaza.
01:37Et l'avant-veille de cet anniversaire terrible alors que des marches, des manifestations
01:42sont aujourd'hui prévues en mémoire, le chef de l'État, Emmanuel Macron, annonce
01:47au nom, selon lui, de la cohérence avec le cessez-le-feu qu'il faut qu'on cesse
01:52de livrer des armes pour mener les combats sur Gaza.
01:56On t'avoue, lui répond le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, et vous, quelle
02:03a été votre réaction ?
02:04La stupéfaction, j'ai le sentiment qu'une fois de plus, le chef de l'État perd la
02:11raison.
02:12D'abord il y a la question de la date, la veille du 7 octobre ou l'avant-veille, c'est
02:18indécent.
02:19Et puis, au-delà de cela, si Emmanuel Macron était cohérent, il pourrait aussi parler
02:25des armes de l'Iran vers le Hezbollah, vers le Hamas, parce que si on stoppe les livraisons
02:31d'armes, il faut peut-être les stopper pour tout le monde.
02:33Je veux dire que, il y a un moment, on se demande si on est chez les fous.
02:38Et c'est terrible pour l'image de la France.
02:44Mais qu'est-ce qu'il cherche à faire Emmanuel Macron ?
02:46Je ne sais pas ce qu'il cherche à faire, je ne suis pas dans sa tête.
02:48Il poursuit peut-être son alliance du second tour dès les élections législatives en
02:54France.
02:55C'est-à-dire ?
02:56Tout le monde a oublié qu'Emmanuel Macron a fait élire les députés de la majorité,
03:02l'ancienne majorité, les députés macronistes, par le soutien des électeurs et les filles.
03:08C'est-à-dire qu'on est dans une période absolument stupéfiante où les événements
03:13chassent les événements et on oublie qu'il y a eu une alliance électorale qui a abouti
03:17au Front Populaire.
03:18Alors que certains membres de l'EFI appellent à l'intifada aujourd'hui en France.
03:22Mais ça prouve bien qu'on est en pleine déraison.
03:27Et encore une fois, que le président de la République ait une proposition de paix, c'est
03:34tout à l'honneur de la France.
03:36Il ne s'agit pas pour moi de mettre de l'huile sur le feu.
03:38Il s'agit simplement qu'à un moment, il faut être cohérent.
03:41Et le drame de cette affaire, c'est que la voix de la France ne pèse plus rien.
03:45Puisque ce n'est pas la première fois, si vous entendez bien depuis longtemps dans
03:49beaucoup de domaines, qu'il y a des zigzags incompréhensibles.
03:53Or, une bonne politique étrangère, j'ai été à la commission des affaires étrangères
03:57pendant des années, une bonne politique étrangère, qu'on l'aime ou qu'on ne l'aime pas,
04:01qu'on soit pour ou qu'on soit contre, c'est une politique étrangère de cohérence,
04:05de continuité, qui permet de parler au monde.
04:08Le problème de fond, d'ailleurs, il y a eu deux communiqués en une soirée.
04:12Donc tout ça est abject.
04:14Le deuxième disant que la France est amie d'Israël.
04:16Oui, mais le problème, c'est qu'à force, les paroles n'ont plus de poids.
04:19Or, une bonne politique étrangère, c'est une politique de continuité.
04:23Mais vous reconnaîtrez une cohérence à Emmanuel Macron globalement.
04:25C'est-à-dire, ce qu'il souhaite, sa politique étrangère, c'est l'Europe.
04:27Et pour la construction toujours plus grande de l'Europe.
04:30Et pour le reste, c'est des ajustements circonstanciels.
04:32Ou il peut dire une chose sur le contraire,
04:33mais la vraie cohérence d'Emmanuel Macron, c'est l'Europe.
04:35La vraie cohérence d'Emmanuel Macron, c'est la disparition de la France.
04:39C'est-à-dire que la France est une région d'une Europe illusoire
04:44et d'ailleurs totalement décadente.
04:47Donc ça, c'est oui, vous avez raison.
04:49Et il n'y a plus de politique étrangère.
04:50Il a dissous le corps diplomatique.
04:52Et on ne sait plus où on va.
04:53Donc c'est tragique au Proche-Orient, mais c'est tragique en Ukraine.
04:57C'est tragique partout.
04:59Et moi, ce que j'aimerais, c'est qu'on renoue avec une politique étrangère.
05:02Mais pour renouer avec une politique étrangère,
05:04il faut, et vous avez raison, qu'il y ait une politique nationale.
05:07Ça veut dire remettre de l'ordre en termes de sécurité,
05:09remettre de l'ordre dans nos comptes publics,
05:11retrouver une France, restaurer la France tout simplement, se ressaisir.
05:16Voilà d'ailleurs, entre parenthèses, pourquoi je pense qu'il faut le destituer.
05:20Moi, je n'ai pas changé d'avis.
05:22Alors, puisqu'on parle de cohérence, parlons de votre politique étrangère.
05:26Que feriez-vous à l'égard d'Israël ?
05:28On exporte très peu d'armes vers Israël, quelques millions d'euros par an,
05:33notamment des pièces détachées.
05:34Mais allons au bout de ce raisonnement.
05:37Vous avez souligné peut-être les ambiguïtés,
05:39le calendrier peut-être très inapproprié de la déclaration de Emmanuel Macron.
05:43Mais que feriez-vous ?
05:45Est-ce qu'il faut augmenter, par exemple, les exportations d'armes vers Israël ?
05:50La question majeure, la grande difficulté,
05:53parce que celui qui aurait la solution,
05:55ni les États-Unis, ni la France, ni aucune puissance,
05:58aujourd'hui, n'arrive à avoir une solution pour ce conflit dramatique.
06:02Premier point, ma boussole, elle est très simple.
06:05Premier point, Israël a le droit de se défendre après les atrocités qu'il y a eues,
06:10et quand on sait qui sont les auteurs de ces atrocités.
06:13Et quel pays ne réagirait pas si à ses portes, il y avait deux États terroristes ?
06:18C'était le Hamas, le Hezbollah.
06:21Donc, sur le droit d'Israël à se défendre,
06:24personne, je crois, de censé, à part M. Mélenchon et quelques autres, ne le nie.
06:28Après, la question, une fois ce droit effectué à court terme,
06:34c'est est-ce qu'Israël peut gagner des batailles et gagner la guerre
06:38sans parallèlement, et ça, c'est ma position,
06:42sans parallèlement offrir une perspective de paix
06:46par la création d'un État palestinien dirigé par des modérés ?
06:50– C'est la position de la France, d'ailleurs.
06:51– Ça a toujours été la position de la France,
06:53mais c'est l'évidence, et il y en a un qui l'a écrit très bien,
06:58et c'est beaucoup plus facile pour lui que pour moi,
07:00c'est Elie Barnavi, ancien ambassadeur d'Israël à Paris,
07:04qui est quelqu'un d'extrêmement raisonnable,
07:06alors qu'il n'est pas dans la ligne de Netanyahou,
07:08mais qui écrit très très bien, hier ou avant-hier dans le journal,
07:13qu'Israël gagne des batailles aujourd'hui,
07:16et c'est tant mieux contre ces États terroristes,
07:18et là, on ne doit pas avoir d'ambiguïté,
07:20et c'est pourquoi je conteste la parole d'Emmanuel Macron,
07:25mais pour autant, et là il faut être clair,
07:27c'est que si vous ne donnez pas une perspective politique,
07:30une terre au peuple palestinien,
07:33et bien à chaque fois que vous faites deux morts civiles à Gaza,
07:38ou au Liban Sud, vous aurez quatre terroristes demain,
07:42et ce sera sans fin, et ça beaucoup d'Israéliens
07:46savent très bien au fond d'eux-mêmes que la survie d'Israël
07:49est liée à la capacité, oui, de frapper fort contre des terroristes,
07:54mais s'il n'y a pas parallèlement un espoir, une espérance,
07:58des interlocuteurs palestiniens modérés,
08:01et bien ce sera sans fin, et à la fin,
08:05je ne sais pas qui gagnera, mais je doute que ce soit Israël.
08:08– Mais vous les croyez, ces interlocuteurs palestiniens modérés,
08:10parce que ce qu'on vous dira…
08:11– Mais ça c'est le prétexte pour jamais agir.
08:13– J'entends, mais ce qu'on vous dira, c'est que probablement depuis un an,
08:15Israël, regarde, Israël chercherait de tels interlocuteurs,
08:19qu'il ne les trouverait pas.
08:20Est-ce que vous prenez au sérieux cette réflexion ?
08:22– Je ne la prends pas au sérieux, parce que Netanyahou,
08:24il faut le reconnaître, et ce n'est pas moi qui le dis,
08:26ce sont des Israéliens, Netanyahou a tout fait
08:29pour qu'il n'y ait pas d'interlocuteurs modérés,
08:31et vous le savez très bien.
08:32– Donc il s'est passé de les générer, de les…
08:33– Ce n'est pas facile, et c'est plus facile à Paris
08:35que quand vous êtes à quelques kilomètres de tueurs
08:38qui vous lancent des roquettes et des bombes sur la tête,
08:40donc grande modestie, grande modestie.
08:42– C'est qu'en Palestine, ce sont les mouvements terroristes.
08:44– Mais bien évidemment, mais parce que depuis 15 ans,
08:46tout a été fait pour qu'il n'y ait pas de modérés.
08:48– Attendez, là vous accusez Benjamin Netanyahou
08:50d'avoir encouragé les terroristes à venir dans notre pays ?
08:53– Non, je dis que tout a été fait pour qu'il n'y ait pas de modérés,
08:57et c'est la raison pour laquelle je pense que la France
09:00doit avoir cette position qui est un fil de crête,
09:04bien évidemment, mais qui est la justice,
09:06c'est-à-dire que si vous pouvez vous défendre,
09:09vous devez anéantir les organisations terroristes,
09:13mais vous ne pouvez pas anéantir un peuple,
09:15et que donc s'il n'y a pas des interlocuteurs
09:17qui émergent de ce peuple,
09:18vous aurez un nouveau mouvement terroriste, et c'est sans fin.
09:21– Ce que nous répondent les Israéliens,
09:22c'est que vous êtes effectivement à Paris,
09:24vous parlez de guerre pré-téorique,
09:26vous pensez que nous, on a des terroristes.
09:27– Mais c'est pourquoi je suis en désaccord avec Emmanuel Macron
09:31sur le fait que la parole d'Emmanuel Macron
09:33est une parole de salon, alors qu'en face,
09:36il y a des terroristes, et la veille du 7 octobre,
09:39c'est quand même indécent et scandaleux,
09:41mais je dis aussi qu'on peut gagner des batailles à court terme,
09:44et qu'Israël peut gagner et doit gagner des batailles à court terme
09:48pour assurer sa sécurité,
09:50mais que parallèlement, s'il n'y a pas une offre intelligente,
09:53et ça passe concrètement par quoi ?
09:55Soyons concrets, ça passe que maintenant à Gaza,
09:57le drame humanitaire est tel qu'il faut une action internationale,
10:01en accord avec Israël, avec des pays,
10:04notamment de la région modérée arabe,
10:07notamment qui avait reconnu,
10:09et qui était en voie de réconciliation avec Israël,
10:12l'Égypte, les Émirats arabes et le Maroc,
10:16pour qu'à Gaza, on arrête ce drame humanitaire
10:19une fois que le Hamas est détruit,
10:21sinon le Hamas va ressusciter,
10:23et donc c'est l'intérêt d'Israël.
10:25– D'abord détruire le Hamas, et libérer les États-Unis,
10:28et après, construire.
10:30– Oui, mais plus vous faites de victimes civiles,
10:32plus vous nourrissez un nouveau terrorisme.
10:34– Mais alors, vous appelez à un cessez-le-feu,
10:35ou est-ce que vous laissez Israël pour qu'il continue
10:39la guerre jusqu'au bout, pour éradiquer le Hamas ?
10:40– Aujourd'hui, à Gaza, ce sera sans fin,
10:44parce que ça ressurgira toujours,
10:45donc il y a un moment où, à Gaza,
10:47on ne peut pas rayer de la carte des millions de personnes,
10:50ce n'est pas possible.
10:51– Donc, on fait un cessez-le-feu.
10:52– Il faut un cessez-le-feu à Gaza, maintenant.
10:54– Au détriment d'Israël, on n'arrivera pas à éradiquer le Hamas.
10:55– Mais ce n'est pas parce que vous ne faites pas de cessez-le-feu
10:58que vous allez éradiquer le Hamas,
11:00sauf à tuer toute une population.
11:01– Allez-le dire à Benjamin Netanyahou.
11:03– Mais je ne suis pas Benjamin Netanyahou,
11:05et j'estime que la France doit avoir une position de justice.
11:10Oui à l'intérêt d'Israël,
11:11oui à la défense de la sécurité d'Israël face à des mouvements terroristes,
11:15et voilà pourquoi je conteste les positions
11:17de M. Mélenchon et de M. Macron, aujourd'hui.
11:19Mais la France doit aussi avoir un horizon et parler au monde.
11:23– Nicolas Dupont-Aignan est notre invité ce matin
11:25au Grand Rendez-vous Europe 1, c'est NEWS Les Échos, à tout de suite.
11:32Nicolas Dupont-Aignan, le président de Debout la France
11:35et l'invité du Grand Rendez-vous,
11:36ce dimanche vous avez fait votre rentrée politique hier
11:39en présentant les douze travaux d'Hercule sur une fiche Bristol.
11:42Merci d'avoir cité Pascal Praud d'ailleurs,
11:44qui disait qu'il fallait avoir une fiche Bristol
11:46et qu'il fallait que ça tienne là-dessus les idées politiques.
11:49Je vois que vous l'avez là, une petite feuille verte.
11:52Avant de venir à ça, parce que ce n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd,
11:55et c'était un peu difficile de relancer tout à l'heure,
11:57vous avez dit au détour d'une phrase que c'est la raison
12:00pour laquelle vous étiez pour la destitution d'Emmanuel Macron.
12:03Alors, vous avez cassé de manière immanquable,
12:07elle et fille, en début de votre propos,
12:09mais là vous êtes plutôt d'accord avec eux.
12:11Ce que je dis, c'est que la situation politique du pays est totalement bloquée.
12:18Il y a trois blocs, trois blocs.
12:22Le bloc patriote a eu le plus de voix.
12:25Quand je dis bloc patriote, du Rassemblement national,
12:27Éric Ciotti, Debout la France et d'autres ont eu le plus de voix.
12:30Au premier tour, ils étaient largement en tête.
12:33Le bloc du Front populaire, au second tour,
12:36par une alliance électorale, contre nature ou pas d'ailleurs,
12:41puisque n'oublions jamais que Mme Borne,
12:44M. Darmanin, M. Wauquiez, M. Marlex ont été élus par les électeurs et les filles.
12:51Donc, il y a un moment, et à l'inverse, les députés et les filles ont été élus par des électeurs macronistes.
13:00C'est quand même ça qui s'est passé au second tour.
13:02Et il faut avoir la franchise de le dire aux Français.
13:04C'est vous qui avez choisi le Front populaire en tête au deuxième tour
13:09pour barrer la route aux patriotes.
13:12Et puis, il y a eu deux perdants qui étaient les macronistes
13:15et l'LR qui a encore perdu des voix et qui est le dernier parti.
13:18Et face à ça, qu'est-ce qu'a fait Emmanuel Macron ?
13:21Il faut revenir à la démocratie.
13:23Il a semé le chaos et il a choisi comme Premier ministre,
13:27au-delà de ses qualités personnelles, et je respecte Michel Barnier.
13:30J.-L. M. Vous avez travaillé avec lui ?
13:30J.-L. M. J'ai travaillé avec lui.
13:31C'est quelqu'un que je respecte, qui est bienveillant et sincère,
13:33ce qui est tellement rare dans ce milieu.
13:35Mais qui est le représentant du parti qui a le plus perdu,
13:39qui est allié avec ceux qui ont été désavoués ?
13:41Et je pense qu'Emmanuel Macron a failli à son devoir de président de la République
13:48parce que quand on sème le chaos et qu'après, on n'en tire pas des conséquences pour soi
13:52parce qu'il aurait pu démissionner en disant « j'ai été désavoué »,
13:54comme le général de Gaulle l'avait fait, sur un référendum,
13:58il aurait pu nommer ceux qui étaient en tête, c'était le Front Populaire,
14:02il faut être honnête, même si je combats de toutes mes forces.
14:04J.-L. M. Mais ils étaient minoritaires, ils avaient 180 députés.
14:06J.-L. M. Mais tous étaient minoritaires.
14:07J.-L. M. Tout le monde est minoritaire.
14:08J.-L. M. Tout le monde est minoritaire.
14:09Il y a trois blocs qui d'ailleurs ont été construits,
14:12j'y reviendrai un peu médiatiquement aussi dans le pays
14:14puisqu'on a donné la parole en permanence à Macron, Mélenchon, Le Pen.
14:18Mais ces trois blocs, aucun des trois ne convainc une majorité de Français.
14:21C'est là le blocage français, au-delà des législatives.
14:24Donc je reviens à mon histoire.
14:26Il y a trois blocs, il a choisi le bloc le plus minoritaire
14:28et en plus on s'aperçoit maintenant que ce bloc minoritaire des minoritaires
14:33est très divisé puisque entre les députés macronistes et Bruno Retailleau,
14:41il y a un désaccord fondamental sur la sécurité, on y reviendra.
14:44Donc je considère qu'aujourd'hui le pays est totalement bloqué,
14:47qu'il n'y a rien à attendre de ce gouvernement Barnier,
14:50pas parce que M. Barnier serait méchant,
14:52mais parce qu'il n'a aucune marge de manœuvre, aucune majorité.
14:56Le gouvernement Barnier va être bientôt remplacé selon vous ?
14:58Moi je serais personnellement favorable à une censure immédiate
15:03parce que je pense qu'il ne faut pas mentir aux Français.
15:05Même avec les propositions de Bruno Retailleau, qui ressemblent beaucoup aux vôtres ?
15:08Mais Bruno Retailleau fait des propositions,
15:10il a été désavoué immédiatement dans le discours d'investiture de Michel Barnier.
15:15Désavoué, mais surtout sur la sécurité à bord d'Ordon.
15:19Mais c'est le gouvernement Barnier qui l'a recadré sur l'état de droit.
15:21Je reviens à mon raisonnement.
15:22Si le gouvernement Barnier tombe, qui est le suivant ?
15:24Mais c'est à M. Macron, et j'y viens.
15:28Juste sur la censure, vous dites qu'il faut la perdre.
15:31Vous êtes trop intelligent pour moi.
15:33Attendez, vous êtes trop intelligent pour moi et je voudrais aller au bout d'un raisonnement.
15:37Parce que sinon je pense que ceux qui nous regardent vont se dire
15:40mais ça parle dans tous les sens.
15:41Ceux qui nous écoutent sur Europe.
15:42Donc, je reviens.
15:44Pourquoi je pense que c'est bloqué ? Je vous l'ai expliqué.
15:47Je pense que rien ne va sortir et que face à ça, il y a deux attitudes.
15:52Il y a l'attitude de la Quatrième République.
15:55On rentre dedans.
15:56Des jeux pitoyables entre parties.
16:00Ça, c'est la Quatrième République.
16:01Par exemple, vous voteriez avec LFI la censure ?
16:03Je voterais la censure et la destitution.
16:04Avec LFI ?
16:05Mais qu'importe.
16:06Mais non, pas qu'importe.
16:07LFI a peut-être un petit fait.
16:08Non, mais qu'importe.
16:09Mais attendez, moi je n'ai pas voté.
16:11Attendez, attendez.
16:12Je vais vous répondre.
16:14Si je peux vous répondre.
16:15Il n'y a jamais de motion de censure si vous n'alliez pas avec des gens.
16:18Quel qu'il soit.
16:21Moi, je n'ai pas fait d'accord électoral avec LFI.
16:23Moi, je les combats dans les urnes.
16:25Je dis simplement qu'il y a deux façons de procéder face à ce que nous sommes.
16:30Il y a la façon Quatrième République.
16:32Les délices et les poisons de la Quatrième.
16:34Les petites histoires.
16:35Les magouilles.
16:36Je te donne ci, tu me donnes ça.
16:38Et la France perdra du temps parce que chaque jour qui passe nous précipite
16:44vers le chaos migratoire, le chaos sécuritaire, la faillite financière.
16:47Et l'autre solution ?
16:48L'autre solution, c'est une solution gaullienne.
16:50C'est l'appel au peuple.
16:52Quand une situation est bloquée sous la Cinquième République, il n'y a qu'une solution.
16:56Soit on reprend les magouilles de la Quatrième.
16:58Et tout le personnel politique, et je le dis à Marine Le Pen,
17:01qui participera à ces petites magouilles, sombrera parce que les Français leur en voudront.
17:06Vous dites qu'elle doit censurer elle aussi ?
17:08Moi aussi.
17:09Je pense qu'elle commet une erreur à jouer avec ces gens-là.
17:11On ne joue pas avec la France.
17:13On ne joue pas avec ces petites magouilles.
17:15On ne joue pas avec ces gens-là.
17:16Ils ont détruit le pays pendant 7 ans.
17:18Donc vous voulez un référent ?
17:19Et je pense qu'il n'y a qu'une solution, c'est l'appel au peuple.
17:22L'appel au peuple, comment ?
17:24Parce que ceux qui nous écoutent ou nous regardent vont nous dire
17:27mais d'accord, mais comment ?
17:28Les législatives, on ne peut pas le faire tout de suite.
17:30Vous êtes d'accord ?
17:31Et on risquerait de trouver la même solution.
17:33Mais qu'importe !
17:34C'est M. Macron qui devrait partir à ce moment-là.
17:36Comme Mac Mahon.
17:37Mais on ne peut pas le faire tout de suite.
17:39Donc il n'y a que deux solutions.
17:41Il y a le référendum d'Emmanuel Macron qui est la seule solution
17:43pour assainir la situation, franchement.
17:45Ou un référendum sur des sujets pour arbitrer.
17:49Je prends l'exemple, parce que je cherche des solutions.
17:51Je ne cherche pas le blocage.
17:54Par exemple, sur l'immigration, le rétablissement des frontières,
17:57la primauté du droit national.
17:59Seule solution pour régler le problème.
18:02S'il y a un désaccord entre M. Retailleau et les macronistes
18:06ou le Président de la République,
18:09il n'y aura pas un référendum.
18:10Mais qui aura le courage ?
18:12Mais c'est normal de le demander.
18:14C'est une chance.
18:15Mais vous savez qu'il n'y en aura pas.
18:17Alors, ça veut dire quoi ?
18:19Ça veut dire quoi, M. Bocoté ?
18:21Ça veut dire que nous sommes dans un pays
18:23où il n'y a plus de démocratie.
18:25Ça a commencé, d'ailleurs, si vous y réfléchissez,
18:28si on prend un peu de recul,
18:29ça a commencé en 2005.
18:31Les Français ont voté contre le traité de Lisbonne.
18:34Contre la constitution européenne.
18:36Et le système politique qui, aujourd'hui, gouverne,
18:40c'était Nicolas Sarkozy avec les socialistes,
18:42la Macronie, c'est quoi ?
18:44C'est le radeau de la méduse de tous ceux
18:46qui ont ruiné la France depuis 30 ans.
18:48C'est ça, la Macronie et le gouvernement actuel.
18:51Ils ont tous ruiné la France.
18:53Ils sont tous ensemble.
18:54Ils nous disent qu'il faut durer, qu'il faut continuer.
18:56Moi, je vous dis non.
18:57Donc, il est fondamental, aujourd'hui...
19:00Mais c'est une crise de régime, donc ?
19:02Oui, mais la seule solution pour dénouer la crise de régime,
19:05soit on perd du temps encore et les Français souffrent.
19:07La France prend du retard.
19:09Soit on dénoue la situation par le suffrage universel.
19:13Voilà pourquoi, moi, je suis franc avec les Français.
19:16Je ne vais pas faire semblant de leur dire que ça peut marcher.
19:18Mais est-ce qu'il y a des institutions
19:19qui ne vous permettront pas d'aller au bout de ce référendum ?
19:22Si, il y a deux choses.
19:24Il y a d'abord la censure.
19:25Si ce gouvernement était censuré...
19:27Si ce...
19:28Mais attendez, mais bon,
19:30homme politique, c'est mon devoir de dire aux Français...
19:32La seule solution, c'est que vous appeliez aujourd'hui sur ce plateau
19:35Marine Le Pen à censurer le gouvernement.
19:36Mais c'est clair.
19:37Et dans ce cas-là, il y en aura...
19:38Mais c'est clair.
19:39Il y aura une majorité suffisante de députés pour censurer ce gouvernement.
19:41Mais c'est évident.
19:42Est-ce que c'est ce que vous faites ce matin ?
19:43Je pense, oui.
19:44Je pense que Marine Le Pen a tort de dealer
19:47ou du moins de donner un sursis à un gouvernement
19:51qui trompe les Français,
19:52qui ne réglera pas les problèmes,
19:54qui fait perdre du temps à la France.
19:56Et s'il y avait censure,
19:58Emmanuel Macron serait obligé
19:59soit de renommer un nouveau gouvernement
20:01qui entend le message,
20:03notamment qui donne raison à Bruno Retailleau.
20:06Vous y croyez ?
20:07Mais attendez.
20:08Mais ce n'est pas Emmanuel Macron qui doit décider.
20:11C'est le représentant du peuple.
20:13D'accord, mais les circonstances,
20:14les institutions font qu'il décide aussi un peu.
20:16Vous pouvez vous en désoler, mais il est là.
20:17Sauf, souvenez-vous de Mac Mahon.
20:19Cela n'est pas Mac Mahon.
20:22Mais la démocratie reste la démocratie.
20:24Peut-être, mais les circonstances ne sont pas les mêmes.
20:26Mais moi, je n'ai pas à me positionner en fonction de Jean.
20:28Nicolas Dupont-Aignan,
20:29quelle sorte de gouvernement nommera-t-il ?
20:31Est-ce que c'est un gouvernement de gauche,
20:33de droite, du centre ?
20:35Ce qui est important, c'est qu'il y ait une cohérence.
20:37Ce que je veux vous dire,
20:39ce n'est pas en donnant un sursis
20:41à un gouvernement de briques et de broc
20:43qui conduit la France au drame,
20:46qu'on va régler les problèmes.
20:48Je pense que la seule solution...
20:50On va en parler, mais ce sont des détails.
20:53Vous allez voir pourquoi.
20:54Le budget, ce n'est pas un détail.
20:56Ce sont des détails parce que malheureusement...
20:58On est en situation de faillite et de déliquescence économique.
21:01Ce n'est pas un détail.
21:02Ce n'est pas un détail.
21:03Je veux dire par là que la seule façon
21:05de régler le problème du pays aujourd'hui,
21:07c'est de revenir aux urnes.
21:09Soit par un référendum, ça c'est possible,
21:12si Emmanuel Macron le décide,
21:14soit par une présidentielle anticipée.
21:16Et vous verrez qu'on aura une présidentielle anticipée un jour.
21:19Parce qu'on voit très bien que ce gouvernement
21:22barnier de briques et de broc n'a pas les solutions
21:25et ne veut pas les mettre en œuvre
21:27pour régler les problèmes du pays.
21:29Or, vous ne pouvez pas laisser pourrir éternellement
21:33les problèmes d'un pays comme la France,
21:35la sécurité, l'immigration...
21:37En attendant, il y a celui d'Italie
21:39qui est allé travailler sur l'immigration avec les Italiens,
21:41qui demande une task force...
21:43Mais, mais, mais, mais, excusez-moi.
21:45Il travaille.
21:46Mais il travaille.
21:47Et quels sont les résultats à partir du moment...
21:49Attendez, ça va venir.
21:51Mais excusez-moi.
21:53Michel Barnier a dit clairement,
21:55on va prendre un point,
21:56parce qu'il faut la preuve par l'exemple de ce que j'avance.
21:59On a donné un point.
22:00Michel Barnier nous dit,
22:02pour régler l'immigration, la sécurité,
22:05nous devons nous inscrire dans le cadre européen.
22:08Nous respecterons le pacte migration-asile.
22:11Il respectera donc la directive retour.
22:14La directive retour elle interdit d'arrêter un clandestin
22:17et de le mettre en prison.
22:18La directive européenne.
22:19Donc ça veut dire quoi ?
22:20Ça veut dire qu'en se soumettant à l'Union européenne,
22:23Michel Barnier interdit à Bruno Retailleau toute efficacité.
22:28C'est tout.
22:29Il a sifflé dès le début, la fin de la récréation.
22:32Et regardez la déclaration de M. Macron,
22:35aujourd'hui, sur l'immigration.
22:37Donc on est dans une impasse.
22:39Il vaut mieux le dire franchement aux Français,
22:41plutôt que de faire semblant de soutenir un gouvernement
22:44qui n'aboutira pas.
22:45Nicolas Dupont-Aignan est notre invité au Grand Rendez-Vous.
22:47On se retrouve dans un instant.
22:53Nicolas Dupont-Aignan, le président de Debout la France
22:56et l'invité du Grand Rendez-Vous ce dimanche.
22:58Alors vous avez effectivement fait votre rentrée politique hier
23:03avec 12 travaux d'Hercule.
23:0512 travaux d'Hercule.
23:06Et dans ces 12 travaux, il y a aussi des travaux sur l'immigration.
23:10Vous parliez de ma petite fiche.
23:13J'ai écouté un jour Pascal Praud
23:15après le discours de politique générale de Michel Barnier.
23:19Et il disait qu'il aurait rêvé d'un Premier ministre
23:22qui vienne avec 12 mesures sur une petite fiche.
23:24Et donc, ça m'a piqué au vif.
23:27Et je me suis dit, plutôt que de faire un long discours
23:29à mes universités de rentrée,
23:31je vais essayer de prendre les 12 mesures
23:33qui changeraient le pays, fondamentalement.
23:36Et en matière d'immigration et de sécurité,
23:41soyons précis, j'ai recensé 4 chantiers,
23:444 travaux d'Hercule absolument fondamentaux.
23:46Premier, la primauté du droit français sur le droit européen.
23:50Michel Barnier, candidat à la primaire des Républicains
23:53en 2021 pour la présidentielle,
23:55avait fait scandale en en parlant.
23:57Il l'a abandonné.
23:58Dans son discours de politique générale,
24:00il se soumet à Bruxelles.
24:01Rien ne pourra se faire en matière d'immigration
24:04en obéissant à la directive retour de 2008 signée par Sarkozy.
24:08Deuxième mesure.
24:09Les Italiens ou les Allemands ont décidé des mesures
24:12un peu exceptionnelles.
24:13Oui, alors, vous avez raison, je vais en revenir sur les frontières.
24:15Deuxième mesure, justement,
24:17le rétablissement des frontières nationales.
24:19Ce qu'ont fait les Allemands.
24:20Mais pour ça, il ne faut pas la double frontière.
24:22Il faut la frontière nationale.
24:24C'est-à-dire que de manière pérenne,
24:26désormais, on rentre en France avec un contrôle.
24:29C'est la seule...
24:30Mais elles peuvent exister en plus,
24:32mais elles n'ont aucun sens
24:33puisqu'on sait que les autres pays laissent passer des gens.
24:36Ils leur donnent un billet de train qui va du sud de l'Italie
24:39à l'Allemagne ou à la France.
24:40Donc, le rétablissement des frontières nationales,
24:43c'est refusé par Michel Barnier.
24:45Il parle d'un contrôle éventuel dans le cadre de Schengen.
24:48Mais pas d'un rétablissement.
24:50Troisième mesure fondamentale,
24:52le rétablissement de la double peine.
24:54C'est celle qu'avait annulée Nicolas Sarkozy, quand même.
24:57C'est-à-dire que tout délinquant étranger
24:59est expulsé au terme de sa peine.
25:01Mais ça, c'est contraire à tous les règlements européens.
25:04Donc, il faut le rétablir.
25:05Et enfin, bien évidemment,
25:06et ça, c'est du domaine intérieur,
25:08c'est qu'à chaque délit,
25:11il y a une vraie condamnation et une peine de prison ferme.
25:14Et ça, ce n'est pas l'Europe.
25:16On peut le faire globalement seul.
25:18Si vous ne prenez pas ces mesures
25:21pour se libérer de l'Union européenne,
25:24on ne traitera pas le problème migratoire en France.
25:26Tout le monde le sait.
25:28Bruno Retailleau est le premier.
25:29Mais Bruno Retailleau, il le dit.
25:31Mais qu'est-ce qui va changer là ?
25:32Puisque Michel Barnier lui a dit non,
25:34on ne changera pas.
25:36Et vous aurez le Conseil constitutionnel
25:38qui interdira toutes les mesures.
25:40La preuve, c'est qu'il a même censuré
25:42les dispositions proposées par Emmanuel Macron
25:44et Gérald Darmanin.
25:46Donc moi, je ne peux pas...
25:48Comment vous dire ?
25:49Je ne peux pas aller devant une émission comme la vôtre
25:51et dire aux gens, oui, oui, ils vont essayer,
25:53on va peut-être y arriver.
25:54Ce n'est pas vrai.
25:55Vous nous parlez de l'unité de puissance institutionnelle programmée.
25:57Donc que ce soit vous ou Bruno Retailleau,
25:59ça ne marche pas.
26:00Excusez-moi.
26:01Moi, j'ai toujours été clair.
26:02Et Debout la France existe, justement,
26:04comme parti politique,
26:06pour dire aux Français,
26:07soit vous retrouvez votre indépendance nationale
26:10et vous élisez des gens qui veulent être maîtres chez eux.
26:12Mais vous aurez des institutions contre vous
26:14de la même façon.
26:15Mais quelles institutions ?
26:16Justement, ce que dit Mathieu,
26:17et puis aussi les institutions européennes.
26:19Vous savez qu'il y a toujours un recours derrière.
26:21Mais justement, je refuse ce système.
26:23Et je suis, et j'ai été candidat
26:25à l'élection présidentielle en 2017-2022
26:28pour dire aux Français,
26:29la seule solution,
26:31c'est d'échapper à ce système
26:33et de le renégocier totalement.
26:35Excusez-moi.
26:36Si vous voulez traiter le problème de l'ordre
26:39et de la sécurité et de l'immigration,
26:41vous devez dire à Bruxelles,
26:43la France, à compter de ce jour,
26:45n'applique plus la directive retour
26:48« Rétablissez frontières »
26:50et met la primauté du droit français par référendum.
26:52D'accord, vous sortez de l'Europe.
26:53Non, je n'ai pas à sortir.
26:55Je n'applique plus les règles européennes.
26:57On ne peut pas avoir le droit à l'argent du monde.
26:59Non, je crée,
27:00comme avait fait le général De Gaulle
27:02au moment de la politique de la chaise vide.
27:04Au moment de la politique de la chaise vide.
27:06Vous parlez d'une Europe à combien de pays ?
27:08Mais qu'importe, la France reste la France.
27:10On est 27.
27:11Et la France, c'est quoi ?
27:12C'est un pays.
27:13C'est le Luxembourg ? C'est l'Irlande ?
27:14Non, je ne parle pas de ça.
27:15Et bien, la France, c'est la France.
27:17Et il y a un moment…
27:18Non, mais attendez, je vais être très clair.
27:19Vous parlez de l'Irlande,
27:20elle a des excédents du secteur,
27:21elle a des excédents commerciaux.
27:22Non, mais attendez.
27:23Ce n'est pas pareil.
27:24Soit les Français veulent s'en sortir,
27:27soit ils continuent à faire semblant
27:29avec tous ceux qui ont tué le pays depuis 30 ans.
27:32C'est très simple.
27:33Les Français doivent à un moment choisir
27:35s'ils veulent être un pays d'esclaves
27:37ou ils se font égorger par des migrants
27:40qui sont sur leur sol et qu'on n'expulse pas.
27:42C'est un peu excessif.
27:43C'est excessif ?
27:44On a 3400 milliards d'euros de dette.
27:46Vous voulez sortir de l'Europe,
27:47comment vous remboursez vos dettes,
27:48votre prénom créancier ?
27:49Attendez, on va en parler.
27:50Je parle déjà sur la sécurité.
27:51Non, mais…
27:52Attendez.
27:53Un président de la République…
27:54Dire que les Français se font égorger
27:55à tous les mois de rue,
27:56c'est un peu excessif quand même.
27:57Attendez.
27:58C'est excessif, Philippines ?
27:59Non, mais…
28:00C'est excessif ?
28:01Il y a des cas…
28:02Des cas ?
28:03Attendez.
28:04La France ne maîtrise plus ses flux migratoires.
28:07L'insécurité atteint des sommets.
28:09Est-ce que la France et les Français
28:11veulent être égorgés sur notre sol
28:13ou est-ce que les Français
28:14veulent tenir leurs frontières ?
28:16Tous les pays du monde,
28:17excusez-moi,
28:18tous les pays du monde
28:19à l'exception des membres de l'Union européenne
28:21contrôlent leurs frontières,
28:23expulsent les délinquants.
28:24Eux ont un droit démocratique national.
28:28Soit les Français
28:30assument de reprendre en main leur destin,
28:32soit ils deviendront un peuple d'esclaves.
28:34C'est clair,
28:35mais je suis un des rares à le dire.
28:37Vous parlez de l'Union européenne,
28:38c'est une chose.
28:39Oui.
28:40Rappelez-vous au moment de la présidentielle,
28:41on parlait de la possibilité d'une victoire
28:42sur le Marine Le Pen,
28:43Éric Zemmour pendant quelque temps,
28:44ce que vous appelez le bloc patriote.
28:46Laurent Fabius avait dit
28:47si jamais des forces de ce bloc
28:49arrivent au pouvoir,
28:50le Conseil constitutionnel
28:51sera le premier gardien de l'État de droit
28:53et leur programme,
28:54ils ne pourront pas l'appliquer.
28:55Donc là, on ne parle pas en ce moment de l'Europe.
28:56On parle des institutions
28:57au cœur même de la vie politique française.
28:59C'est ça le visage de la crise de régime
29:00dont vous nous parlez.
29:01Je vous renvoie à une déclaration
29:02du général de Gaulle
29:03du 1er octobre 1948.
29:05La seule cour suprême,
29:07c'est le peuple.
29:08Mais vous voyez la crise institutionnelle devant vous.
29:11Mais alors ?
29:12C'est le général de Gaulle
29:13qui met en place la Constitution de 58
29:14dans laquelle il y a le Conseil constitutionnel.
29:16Oui, mais le Conseil constitutionnel
29:17et même Laurent Fabius l'a dit,
29:18Christophe Jacobizine,
29:19dans une récente interview,
29:21le Conseil constitutionnel
29:22s'est arrogé des pouvoirs exorbitants
29:25qui n'ont rien à voir
29:26avec le rôle d'une cour
29:28constitutionnelle.
29:29Ils font de la politique.
29:31D'ailleurs, c'est très frappant
29:32de voir que c'est
29:33M. Juppé et Fabius
29:35qui dirigent le Conseil constitutionnel
29:37qui ont ruiné la France,
29:39qui sont responsables
29:40de la situation du chaos migratoire
29:42et sécuritaire du pays.
29:43Vous savez, on n'arrivera pas
29:45à redresser la France
29:46sans casser des œufs.
29:48Il y a un moment,
29:49aujourd'hui, les œufs qui sont cassés,
29:51ce sont les Français
29:52qui se font agresser,
29:54la délinquance qui explose
29:56et les migrations qui nous submergent.
29:58Donc, il y a un moment,
30:00toutes ces petites histoires
30:01de Conseil constitutionnel,
30:02toutes ces petites histoires,
30:03soit les Français décident
30:05et il faudra un homme d'État
30:06qui dit aux Français,
30:07voilà, c'est à vous
30:08de choisir par référendum.
30:10Nicolas Dupont-Aignan,
30:11ce que j'allais vous dire,
30:12vous avez tout à fait le droit
30:13de proposer aux Français,
30:14un, de sortir de l'Europe,
30:15deux, de changer de constitution.
30:16Pas de sortir,
30:17mais je vais vous dire,
30:18pas de sortir.
30:19Pourquoi vous n'allez pas
30:20au bout de 13 ans ?
30:21Non, parce que j'estime
30:22qu'on est européen
30:23et justement, je refuse ce piège.
30:24Victor Orban pense exactement
30:26la même chose que lui,
30:27c'est plus élégant
30:28et moins prétentieux.
30:29Madame Mélanie, au fond,
30:32pense la même chose.
30:34Aux Pays-Bas,
30:35vous avez eu des élections.
30:36En Autriche, vous avez eu des élections
30:38et en Suède.
30:40Et vous avez partout en Europe
30:42des chefs d'État, des partis
30:44qui n'osent pas, à un moment,
30:46dire les choses.
30:47Et le rôle de la France,
30:48depuis la Révolution française,
30:501848, le général de Gaulle,
30:52le rôle de la France,
30:53c'est un moment de dire stop.
30:54Madame van der Leyen
30:55n'a aucune légitimité.
30:57Et on peut reconstruire
30:58une belle Europe,
30:59des nations, des projets.
31:01Il va tout falloir remettre à plat.
31:03Mais c'est une question
31:04de survie existentielle
31:07pour la France.
31:08Et donc, moi, j'ose le dire.
31:09Et je ne vais pas faire semblant.
31:11Je vais être juste un peu concret
31:12sur ça.
31:13Donc, vous êtes élu
31:14président de la République
31:15en 2027.
31:16Vous dites, je fais mon référendum.
31:17Le conseil constitutionnel dit,
31:18vous ne pouvez pas le faire,
31:19ce n'est pas permis.
31:20Donc, vous comprenez,
31:21ça c'est le scénario,
31:22le changement de régime
31:23de la Constitution,
31:24c'est celui-là.
31:25Le conseil constitutionnel,
31:26le général de Gaulle,
31:27a fait un référendum article 11
31:28et n'a pas demandé l'avis
31:29du conseil constitutionnel.
31:30Je ne fais pas de la jurisprudence.
31:31Je ferai pareil.
31:32Je ferai pareil.
31:33Ils pourront brailler
31:34tout ce qu'ils veulent.
31:35Il n'y aura pas de crise.
31:37Il y aura l'arbitrage
31:38du peuple français.
31:39Car, encore une fois,
31:41quand un pays est dans le chaos,
31:44tout change.
31:46Nous sommes dans un chaos sécuritaire.
31:48On va parler finances, là aussi.
31:49Vous avez dit que les Français
31:50se faisaient égorger.
31:51C'est une phrase forte.
31:52C'est vrai.
31:53Mais est-ce que vous trouvez normal ?
31:56Je parle de tous les cas de femmes
31:59qui ont été violées,
32:00qui ont été tuées par des OQTF,
32:03des obligations de quitter
32:05le territoire français
32:06qui n'ont pas été exécutées.
32:08Mais combien de temps
32:09va subir cela ?
32:11Mais combien de temps ?
32:13Vous parlez d'OQTF.
32:14Bruno Retailleau parle de visa consulaire.
32:17Il dit qu'il y a, par exemple,
32:18avec l'assistance algérienne,
32:19des accords qui remontent à 1968
32:21qui n'ont toujours pas été réglés.
32:23Ils ont vaguement été amendés en 2001.
32:27Là-dessus, Bruno Retailleau avance
32:29avec cette proposition.
32:31Est-ce qu'il n'arrivera pas
32:33à avoir de gain de cause ?
32:35Bruno Retailleau avance
32:36toutes les propositions que j'ai faites,
32:39que Marine Le Pen a faites,
32:40que Éric Zemmour a faites.
32:42Donc, il fait du plagiat.
32:44Mais non, je suis ravi.
32:46Je ne suis pas propriétaire.
32:48Il a marqué son bloc patriote,
32:49Bruno Retailleau.
32:50Évidemment, d'ailleurs,
32:51il y aurait beaucoup plus de cohérence
32:52à avoir un gouvernement allant
32:53des Laurent Wauquiez, Bruno Retailleau,
32:56Marine Le Pen, etc.,
32:59que cette espèce de bouligoula
33:01qu'on a aujourd'hui.
33:03La question n'est pas
33:04de faire des propositions.
33:06Vous savez, moi, je vais vous dire...
33:08Non, excusez-moi, la question
33:09est de prendre des décisions.
33:10La question, c'est de faire.
33:11Non, des décisions, oui.
33:12Marine Le Pen a dit
33:13à la tribune de l'Assemblée,
33:14elle a dit qu'allez-vous vraiment faire,
33:15Amixem Varnier.
33:16Mais regardez, souvenez-vous,
33:18on a eu une espérance extraordinaire
33:19en Nicolas Sarkozy.
33:21Et puis, il a signé la directive retour,
33:23il a trahi le vote du peuple de 2005,
33:25il a supprimé la double peine
33:27et il vient nous donner encore des leçons.
33:29Excusez-moi, ça fait trop longtemps
33:32que je subis ça.
33:33Je suis peut-être trop ancien
33:35dans la vie politique,
33:36mais j'en ai assez d'aller voir mes électeurs
33:38et de leur dire, oui, on parle,
33:40oui, on a plein de bonnes idées,
33:42j'ai vu la couverture de magazine,
33:43c'est formidable, mais on ne fait rien.
33:45Et aujourd'hui, vous proposez
33:46des prisons à l'image du Salvador.
33:48Oui, je dis que, vous parliez de la situation,
33:51j'ai dit dans mon discours,
33:52c'est quand même incroyable
33:53qu'un petit pays comme le Salvador,
33:55qui était submergé par la grande criminalité,
33:58à un moment a pris des mesures.
34:00C'est terrible quand même
34:01ce qui se passe au Salvador,
34:02des prisonniers à genoux.
34:03Ce qui était terrible, excusez-moi,
34:04ce n'est pas des prisonniers à genoux.
34:05Pour moi, ça ne m'émeut pas du tout.
34:07Nus, à genoux.
34:08Ce qui m'émeut, c'est qu'il y avait des gangs
34:10et qu'on ne pouvait plus circuler librement.
34:13Et moi, ce qui m'émeut,
34:14c'est de voir que la France devient un coupe-gorge.
34:17C'est un peu le Salvador de l'Europe, selon vous ?
34:19Ne me poussez pas à des polémiques faciles.
34:22J'ai suffisamment de métiers pour savoir
34:24que je ne me laisserai pas entraîner.
34:26Je suis quelqu'un de raisonnable.
34:27Je dis simplement que les Français
34:29n'en peuvent plus des compromis,
34:31des compromissions.
34:32Voilà.
34:33Et j'ai un projet,
34:34les 12 travaux d'Hercule,
34:35dans une petite fiche
34:36qui permettrait, je pense,
34:38de sauver le pays.
34:39Et après, c'est aux Français de choisir.
34:41Nicolas Dupont-Aignan est notre invité.
34:42On revient dans un instant.
34:44Dernière partie du grand rendez-vous
34:46Europe 1C News Les Echos
34:47avec le président de Debout la France,
34:49Nicolas Dupont-Aignan.
34:50Vous disiez tout à l'heure,
34:51au détour d'une phrase,
34:52qu'avec tout ce qui se passe en France,
34:55le budget, c'était un détail.
34:56Alors non, ce n'est pas un détail.
34:57Ça arrive.
34:58C'est jeudi.
34:59Et c'est important.
35:00Je n'ai pas dit que c'était un détail, le budget.
35:03Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit.
35:04Pour repasser la bande, comme on dit.
35:06Ah oui, en coupant ce qu'il y avait avant et après.
35:09Alors, on va repasser la bande.
35:12Alors, on en parlait effectivement.
35:14D'abord, le budget présenté
35:16propose 20 milliards de hausse d'impôts,
35:19à la fois sur les entreprises et les particuliers.
35:21Est-ce que c'est une bonne idée ?
35:23D'abord, la situation est dramatique.
35:26Mais réellement dramatique.
35:28Vous parliez pourquoi, en semblant étonné,
35:30que je demande la destitution.
35:32Emmanuel Macron, avec Bruno Le Maire,
35:35qui va donner des cours d'économie,
35:38ont fait plus de 1 000 milliards de dettes.
35:41C'est colossal, 1 000 milliards.
35:42Il y a eu le quoi qu'il en coûte du Covid.
35:44Je cherche pas à les défendre.
35:45Il reconnaissait que s'il y en a un
35:47qui a combattu le confinement,
35:49il y a certains pays qui n'ont pas confiné
35:51et ils s'en sont sortis.
35:52Comme les États-Unis, où il y a eu
35:53beaucoup de morts au départ.
35:54Oui, et en Suède, beaucoup moins.
35:55Bon, passons.
35:56Mais, et le quoi qu'il en coûte
35:59ne comprend pas les 1 000 milliards.
36:01Tous les 1 000 milliards, loin de là.
36:02300 milliards.
36:03Donc, la situation est dramatique.
36:05Est-ce qu'on a un vrai plan
36:09pour à la fois réduire les dépenses,
36:12parce que nous sommes au sommet,
36:15au taquet des impôts ?
36:17Alors, on peut rajouter 20 milliards, là.
36:20On nous dit que c'est sur les plus riches.
36:22Bon.
36:23Mais sur les plus riches,
36:25ça ne fera pas 20 milliards
36:26et ça sera en fait sur les entreprises.
36:28Oui, 300 entreprises.
36:298 milliards.
36:308 milliards, 8 milliards.
36:32Peut-être en urgence,
36:34mais c'est mauvais pour la compétitivité.
36:37C'est pas bon.
36:38Donc, on peut le faire exceptionnellement.
36:40Ça a été fait en 2017.
36:41C'est un prélèvement de solidarité exceptionnel.
36:44Mais c'est pas durable.
36:46Or, le problème de fond,
36:47c'est comment on fait durablement.
36:49Il faut réduire de 100 milliards
36:51les dépenses de la France.
36:53Nous sommes à des prélèvements obligatoires délirants
36:57et à des dépenses publiques délirantes.
36:59Et j'ai écrit un livre, mais trop tôt,
37:01en fait, en 2021,
37:03Où va le pognon ?
37:04Où j'ai mis des économies réelles
37:07qui ne feraient pas souffrir les Français.
37:10C'est-à-dire pas, par exemple,
37:11la désindexation des pensions de retraite
37:13que nous prévoit le gouvernement.
37:15Des vraies économies.
37:16Alors, je vais vous en donner quelques-unes.
37:18Et ça fait partie de ma petite fiche,
37:20parce que c'est petit, mais il y a quelques trucs.
37:22Elle est inépuisable, cette fiche.
37:23Elle est inépuisable.
37:24100 milliards d'économies.
37:25Je vais vous donner un exemple.
37:26Alors, vous allez dire que je suis anti-Union européenne.
37:29Est-ce que vous trouvez normal
37:30que sous Jacques Chirac,
37:31on donnait 1 milliard net à l'Union européenne ?
37:34C'était bien.
37:35C'est normal qu'on soit solidaire
37:36des autres pays plus petits que nous,
37:38encore qu'ils soient maintenant plus riches que nous.
37:41Mais qu'importe.
37:42Mais aujourd'hui, on va donner 10, 15 milliards à terme,
37:45net, par an.
37:46Nous sommes 27.
37:48Et alors, il n'y a aucune raison
37:50qu'un pays ruiné comme la France
37:52donne 10 milliards pour nourrir les délocalisations,
37:56pour favoriser un système migratoire.
37:58Il faut stopper tout ça tout de suite.
38:00Il reste 90 milliards à trouver.
38:02Oui, mais excusez-moi, ces 10 milliards,
38:04ça ne nuit pas à la France
38:06parce que c'est de l'argent qui n'est pas dépensé.
38:07On n'arrivera pas à 100 milliards à la fin de l'émission.
38:09Rassurez-vous.
38:10L'Ukraine, on a donné combien de milliards à l'Ukraine
38:12en toute folie ?
38:13Il faut arrêter de soutenir l'Ukraine ?
38:14Il faut absolument faire la paix en Ukraine.
38:16Mais si l'attaquant, l'État, ne le veut pas, comment on fait ?
38:20Mais d'abord, ils le volent.
38:22Et on peut le faire.
38:23Et attendez.
38:24Sur quelles frontières ?
38:25Est-ce que les Français ont voté
38:26pour donner des dizaines de milliards,
38:28je dirais 10 milliards minimum,
38:30puisque l'Union européenne représente
38:3217% du budget de l'Union européenne.
38:34Et si on compte tout ce qu'a donné l'Union européenne,
38:36c'est colossal.
38:37Pourquoi vous soutenez la Russie ?
38:3810 milliards d'économies.
38:39Pourquoi vous soutenez la Russie ?
38:40Je vais vous dire, je ne soutiens pas la Russie,
38:41je soutiens la paix.
38:42Et je vais revenir après.
38:43Ensuite, les fournisseurs d'électricité,
38:46le système européen de l'électricité,
38:48nous a coûté, avec le bouclier tarifaire,
38:50une folie.
38:52La Cour des comptes, c'est pas moi,
38:54la Cour des comptes estime 30 milliards de gaspillage.
38:57On pourrait récupérer 20 milliards tout de suite
38:59en sortant du marché européen d'électricité.
39:01En le débouclage, comme on fait les Espagnols ?
39:05Exactement.
39:06Et ça n'enlève en rien, contrairement à ce que disait M. Le Maire,
39:09l'interconnexion des réseaux d'électricité,
39:11puisque nous avons toujours des réseaux avec l'Angleterre
39:13qui ne sont pas dans le marché européen.
39:15On est déjà à 40.
39:17Si vous avez raison, ça permet quand même à EDF
39:20de financer les futures EPR.
39:22Non, excusez-moi.
39:24Quand on achète de l'électricité éolienne
39:28à 150 euros ou à 190 euros à Saint-Brieuc,
39:32les contrats de Saint-Brieuc,
39:34les nouveaux, pas les anciens,
39:36et qu'on a une électricité nucléaire
39:38qui est produite à 20 euros,
39:40qu'on revend à 42 à du privé,
39:42et même en comptant les investissements,
39:44on est à 60 euros ou 70 euros, vous le reconnaîtrez,
39:46il y a de la marge.
39:48Donc, on a un marché européen
39:50qui gaspille l'argent des Français.
39:52J'arrive à 40.
39:54Vous pouvez ajouter les 10 milliards
39:56de taux d'emprunt à taux variable,
39:58les emprunts à taux variable qu'ont fait
40:00M. Macron et le maire pour faire des bonus aux banquiers
40:02alors qu'on pouvait emprunter à taux fixe.
40:04C'est hallucinant, c'est un scandale d'État.
40:06Je n'ai pas les proportions,
40:08mais on emprunte à tout.
40:1010 % de notre dette.
40:12Parce qu'on est très endetté.
40:14Non, 10 % de notre dette,
40:16et le Sénat a rajouté 12 milliards d'euros
40:18pour payer les escroqueries
40:20de France Trésor
40:22avec les emprunts à taux variable
40:24à 9 % quand on pouvait emprunter à 3.
40:26Ça fait beaucoup.
40:28Je pourrais vous ajouter les 15 milliards de l'immigration.
40:30Suppression.
40:32Il faut arrêter les aides sociales à toute personne.
40:34Non, l'AME, c'est autre chose.
40:36L'AME, c'est un milliard.
40:38Je vous parle de la proposition que nous avons.
40:40Ça fait partie des chantiers.
40:42Arrêt de toute aide sociale
40:44dans les 5 ans d'arrivée.
40:46Vous venez en France,
40:48vous n'avez aucune aide pendant 5 ans.
40:50Aucune.
40:52Il faudra des économies.
40:54Lutter contre les fausses cartes vitales.
40:56Michel Barnier en a parlé, je m'en réjouis.
40:58Là, vous avez déjà
41:00les 60 milliards d'économies.
41:02Mais ça, cela exige quoi ?
41:04Cela exige de rompre
41:06avec l'UE telle qu'elle est.
41:08Est-ce que les Français veulent donner
41:10leur argent à leurs voisins
41:12ou le garder pour eux ?
41:14Les Français sont victimes
41:16d'un système de spoliation
41:18dont ils ne seraient pas conscients.
41:20Ce qui me choque le plus,
41:22c'est que Bercy
41:24cherche toujours des économies
41:26qui vont faire souffrir
41:28nos concitoyens, c'est-à-dire la désindexation
41:30des pensions de retraite qui est terrible
41:32parce que quand vous êtes retraité avec
41:34800 euros de retraite par mois ou 1000 euros
41:36comme j'ai beaucoup à hier dans ma ville
41:38et que chaque année, vous perdez
41:402 à 3% de pouvoir d'achat,
41:42vous êtes dans la misère.
41:44Il y a 6 millions de retraités
41:46qui sont au bord de la misère.
41:48Je trouve absolument ignoble
41:50qu'une caste politique
41:52qui donne des milliards
41:54à des fournisseurs d'électricité,
41:56des milliards aux marchands d'armes américains
41:58pour financer la guerre en Ukraine,
42:00des milliards à l'UE
42:02pour délocaliser nos usines
42:04vienne pleurer maintenant
42:06et dire, allez, les retraités
42:08qui avaient eu 1000 euros par mois,
42:10vous allez faire un effort.
42:12Je trouve ça absolument immonde.
42:14Vous avez abordé les entreprises,
42:16le revenu. Effectivement, c'est
42:18une petite partie.
42:20Ça ne me choque pas.
42:22Le sujet est quand même plus global.
42:24Est-ce que c'est la fin de la méritocratie ?
42:26Est-ce qu'aujourd'hui, quelqu'un qui se bat,
42:28qui travaille pendant 35 ans,
42:30qui gagne effectivement
42:32peut-être 250, peut-être 500, peut-être
42:34600 000 euros par an, qui se retrouve
42:36depuis 2011 avec déjà une taxe
42:38qui existe, qui est un surplus de taxes.
42:40Ces gens-là sont à 49% et pas à 45.
42:42Est-ce que ces gens-là, il fallait encore
42:44plus les... Est-ce qu'aujourd'hui,
42:46on arrête, on se dit, ça ne sert à rien de faire polytechnique ?
42:48Non, je pense que ce que vous dites
42:50est excessif.
42:52Je pense, franchement,
42:54je suis pour qu'on arrête les hausses d'impôts,
42:56mais ce que vous dites, je pense, franchement, est excessif
42:58parce que d'abord, la tranche à 49,
43:00elle n'est que sur la dernière,
43:02elle n'est pas sur l'ensemble du revenu.
43:04Je pense aussi que
43:06quand on est les plus riches,
43:08c'est mon côté chrétien,
43:10et que la France est en difficulté,
43:12si cet argent est utile,
43:14attendez,
43:16si cet argent est utile
43:18au pays,
43:20vous pouvez faire un effort, quand vous gagnez
43:22plus de 500 000 euros par an,
43:24excusez-moi, vous pouvez temporairement
43:26faire un petit effort.
43:28En revanche, le problème...
43:30Justement, j'y viens,
43:32c'est que ce qui choque les gens,
43:34quel que soit leur niveau de revenu,
43:36qui seraient prêts à payer quelque chose en plus,
43:38parce que j'estime que quand on gagne beaucoup,
43:40on peut payer un peu plus.
43:42– Vous ne croyez pas qu'ils payent déjà beaucoup ?
43:44– Ils payent beaucoup, mais attendez,
43:46ça a beaucoup baissé avec le prélèvement, la flat tax,
43:48les plus riches de France ont gagné beaucoup d'argent
43:50avec Emmanuel Macron pendant 7 ans.
43:52Ils peuvent faire un petit effort,
43:54à une condition,
43:56c'est que cet argent ne serve pas,
43:58ne soit pas gaspillé,
44:00que cet argent serve à investir
44:02dans les technologies d'avenir,
44:04à muscler le pays,
44:06à aider les maires des petites communes
44:08au don total.
44:10Vous savez, les Français acceptent de payer des impôts
44:12si cet argent n'est pas gaspillé.
44:14– Il nous reste 50 secondes.
44:16– Or, il est gaspillé.
44:18– On aborde la question de la Russie,
44:20puisque vous avez dit, on va y revenir,
44:22Christophe Jacobusine.
44:24– Oui, parce qu'il faut éclaircir ce que vous venez de dire,
44:26vous considérez que la Russie n'est pas un pays agresseur
44:28à l'intérieur de l'Ukraine ?
44:30– On a 50 secondes, je vais être très clair.
44:32Les torts sont partagés.
44:34La Russie a agressé, je l'ai condamné.
44:36Et une paix était possible.
44:38Il y a eu une paix signée à Istanbul
44:40entre Zelensky et Poutine.
44:42Les Américains de Biden, qui se servent de l'Ukraine
44:44comme un terrain de jeu, ont bloqué cette paix.
44:46J'espère que Trump fera la paix.
44:48Et je vous le dis,
44:50c'est une erreur géopolitique tragique.
44:52Nous poussons la Russie dans les bras de la Chine.
44:54Nous avons payé notre gaz
44:56quatre fois plus cher.
44:58Nous sommes en état de ruine économique en Allemagne
45:00et en France pour l'industrie.
45:02Donc je dis qu'il est temps d'arrêter cette guerre
45:04et je souhaite qu'on l'arrête
45:06et qu'on l'arrête de manière équilibrée,
45:08sans donner raison à la Russie ni à l'Ukraine.
45:10Il faudra bien une paix.
45:12J'espère que ce ne sera pas pour Trump
45:14parce que je ne suis pas un trumpiste
45:16de la première heure, loin de là.
45:18Mais sur l'Ukraine, c'est le seul
45:20qui a la volonté d'arrêter ce drame
45:22qui est en train de ruiner l'Europe.
45:24Et donc je pense que c'est l'intérêt de la France.
45:26Et moi, il n'y a qu'un souci dans ma vie.
45:28– Mais tout le monde veut l'arrêt de la guerre.
45:30– Je n'ai qu'un souci M. Jacobizine, c'est la France.
45:32Je m'estime que la France est dans un tel état de péril
45:34qu'elle n'a pas besoin d'une guerre en Ukraine.
45:36– Merci beaucoup Nicolas Dupont-Aignan.
45:38C'est la fin du Grand Rendez-vous Europe 1.
45:40Les Echos, très bon dimanche sur nos deux antennes.

Recommandations