Emmanuelle Elbaz-Phelps (journaliste pour le média israélien "Relevant"): "La société israélienne est moins extrême que ses propres dirigeants"

  • il y a 5 minutes
Israël commémore les victimes de l'attaque du 7-Octobre ce lundi, point de départ de la guerre dans la bande de Gaza. Des hommages qui trouvent également écho de Sydney à Paris, en passant par Buenos Aires et New-York.

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Transcription
00:00Un an après le 7 octobre, il y a ce paradoxe. On l'a vu tout au long de cette émission.
00:03Israël pleure ses morts, ses otages sont encore détenus, ils sont à peu près une centaine.
00:09Mais les divisions sont nombreuses entre les pros et les anti-Netanyahou, les religieux et les laïcs.
00:14L'union nationale, comme on dit, n'est pas possible un an après le 7 octobre.
00:19D'abord, j'aimerais préciser qu'il est très compliqué de donner une image claire et nette de la société israélienne
00:27qui est une société très hétérogène.
00:29Et évidemment, c'est un sujet complexe.
00:31Mais pour essayer de répondre à votre question, la société israélienne est une société très engagée, très politisée,
00:38qui est, face à sa télévision et aux informations, depuis toujours, les infos de 20h, c'est vraiment un rituel.
00:46Alors évidemment, aujourd'hui, un peu moins.
00:48Mais vraiment, les Israéliens et les Israéliennes sont constamment informés et constamment engagés.
00:54Et puis, ils ont une opinion, surtout.
00:56Et ils sont divisés et ils se positionnent.
00:59Ils choisissent un camp.
01:01Ils ont besoin d'une identité.
01:03Et en réalité, la société israélienne, bien avant le 7 octobre, est une société divisée.
01:07C'est une société qui est formée de plusieurs groupes.
01:10Vous avez évidemment la population religieuse, la population ultra-orthodoxe,
01:15la population israélienne-arabe, palestinienne, voilà, j'en passe, la population laïque.
01:21Mais je crois qu'il est important de remarquer que, si on regarde les études d'opinion,
01:27si on regarde bien les fractions et les volontés des Israéliens,
01:32eh bien, on réalise qu'en fait, les divisions sont moins marquées que celles de leurs dirigeants politiques.
01:38Que la société israélienne est moins extrême que ses propres dirigeants.
01:42Et on le voit notamment sur la question des otages.

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