Commémoration du 7-Octobre, 2500 personnes réunies à Marseille pour ce devoir de mémoire
Lundi soir, à Marseille, 2 500 personnes ont pris part à une marche d’hommage aux victimes de l’attaque du Hamas et en soutien aux otages encore détenus à Gaza. Un véritable devoir de mémoire.
Il y a des silences qu’on entend très fort. De très loin, aussi. Sans bruit, dans un murmure à peine dicible, 2 500 personnes, membres de la communauté juive, citoyens solidaires ou élus de tous bords, rassemblés place Charles-de-Gaulle, à Marseille, sont allés rejoindre, lundi soir, le parvis du Palais de justice, terme de leur marche silencieuse. Leurs voix étaient toujours éteintes, mais celles-ci ont certainement retenti jusque dans l’obscurité des geôles des otages encore détenus à Gaza. Elles ont également rendu hommage aux 1 205 victimes de l’impitoyable attaque du Hamas, un an plus tôt, dans le sud d’Israël.
"Celui qui s’en prend aux juifs s’en prend à Marseille"
Une foule dense s'est rassemblée sur la place Charles-de-Gaulle, à Marseille, d'où vient de partir la marche commémorative du 7 octobre. L'acteur et réalisateur Philippe Lellouche se trouve dans le cortège.
"Ce soir, toute la communauté juive de France se mobilise à travers le pays, nous a-t-il confié, larmes aux yeux. Ce 7 octobre 2023 est l'un des pires souvenirs de ma vie. Sur un plan personnel, cela a changé mon rapport à beaucoup de choses. Depuis cette date, il n'y a certainement plus un juif qui est le même. Je ne pensais pas qu'un jour, je serai confronté à un massacre au prétexte d'une religion. Il se trouve que là, ce sont les juifs qui sont touchés. J'espère que nous aurions tous le même courage si une autre communauté était visée."
"Aujourd’hui, a poursuivi Philippe Lellouche, il n’est pas simple d’être juif en France, car nous formons une toute petite communauté, mais c’est beau. Avant la guerre, j’avais entendu un dramaturge dire qu’il se sentait juif et Français. J’espère que, dans notre pays, on va continuer à dire longtemps qu’on est Français et juif."
Un seul et même citoyen. Au sein d’une population qui fait corps. Ensemble, vraiment. Et pour toujours.
"Le peuple juif restera toujours debout"
"Dans cette noirceur absolue, a relevé Fabienne Bendayan, la présidente du Crif Marseille-Provence, il reste une lumière, celle de la mémoire à l’égard de tous nos disparus. Gardons au fond de nous aussi les noms des otages pour qu’ils ne se fondent pas dans l’oubli. Nous continuerons à nous battre jusqu’à leur libération. Le peuple juif ne cédera jamais ; il restera toujours debout."
Toujours debout… Ce message barrait également une banderole accrochée aux grilles du Palais de justice, tout près d’un écran où, après d’insoutenables vidéos des attaques du 7 octobre, ont défilé les visages des otages. Tous gravés dans les cœurs. Jamais dans l’oubli.
Il y a des silences qu’on entend très fort. De très loin, aussi. Sans bruit, dans un murmure à peine dicible, 2 500 personnes, membres de la communauté juive, citoyens solidaires ou élus de tous bords, rassemblés place Charles-de-Gaulle, à Marseille, sont allés rejoindre, lundi soir, le parvis du Palais de justice, terme de leur marche silencieuse. Leurs voix étaient toujours éteintes, mais celles-ci ont certainement retenti jusque dans l’obscurité des geôles des otages encore détenus à Gaza. Elles ont également rendu hommage aux 1 205 victimes de l’impitoyable attaque du Hamas, un an plus tôt, dans le sud d’Israël.
"Celui qui s’en prend aux juifs s’en prend à Marseille"
Une foule dense s'est rassemblée sur la place Charles-de-Gaulle, à Marseille, d'où vient de partir la marche commémorative du 7 octobre. L'acteur et réalisateur Philippe Lellouche se trouve dans le cortège.
"Ce soir, toute la communauté juive de France se mobilise à travers le pays, nous a-t-il confié, larmes aux yeux. Ce 7 octobre 2023 est l'un des pires souvenirs de ma vie. Sur un plan personnel, cela a changé mon rapport à beaucoup de choses. Depuis cette date, il n'y a certainement plus un juif qui est le même. Je ne pensais pas qu'un jour, je serai confronté à un massacre au prétexte d'une religion. Il se trouve que là, ce sont les juifs qui sont touchés. J'espère que nous aurions tous le même courage si une autre communauté était visée."
"Aujourd’hui, a poursuivi Philippe Lellouche, il n’est pas simple d’être juif en France, car nous formons une toute petite communauté, mais c’est beau. Avant la guerre, j’avais entendu un dramaturge dire qu’il se sentait juif et Français. J’espère que, dans notre pays, on va continuer à dire longtemps qu’on est Français et juif."
Un seul et même citoyen. Au sein d’une population qui fait corps. Ensemble, vraiment. Et pour toujours.
"Le peuple juif restera toujours debout"
"Dans cette noirceur absolue, a relevé Fabienne Bendayan, la présidente du Crif Marseille-Provence, il reste une lumière, celle de la mémoire à l’égard de tous nos disparus. Gardons au fond de nous aussi les noms des otages pour qu’ils ne se fondent pas dans l’oubli. Nous continuerons à nous battre jusqu’à leur libération. Le peuple juif ne cédera jamais ; il restera toujours debout."
Toujours debout… Ce message barrait également une banderole accrochée aux grilles du Palais de justice, tout près d’un écran où, après d’insoutenables vidéos des attaques du 7 octobre, ont défilé les visages des otages. Tous gravés dans les cœurs. Jamais dans l’oubli.
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