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Ce vendredi 11 octobre, le collège Paul Riquet à Béziers est le théâtre d'une mobilisation importante contre les violences.

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Transcription
00:00Nous sommes aujourd'hui devant le collège Paul Riquet. Pourquoi cette mobilisation ?
00:06Contre les violences. Les violences qui se passent à l'intérieur de l'établissement, entre les élèves.
00:13Les violences qui se passent tous les jours face aux surveillants, aux surveillantes,
00:19qui subissent des violences verbales et physiques des élèves à leur rencontre, voulus ou involontaires.
00:26Des violences de parents, surtout envers les surveillants par téléphone parce qu'ils sont en lien constamment avec les parents.
00:35Et puis le dernier incident qui a fait déborder, c'est un parent à la suite d'un incident avec son enfant à l'intérieur de l'établissement
00:46est venu et a menacé les personnels qui étaient là à l'accueil, donc des surveillants et des enseignants.
00:53Et il y a eu des menaces de mort proférées. Donc là, c'est trop de violences. On ne peut plus travailler dans ces conditions.
01:00On ne peut plus accueillir les élèves dans ces conditions. Leur sécurité aussi est en jeu.
01:07Nous avons des surveillants, des surveillantes qui sont blessées par des coups portés, volontaires ou involontaires, des élèves.
01:17Ça ne peut plus continuer comme ça. Le rectorat nous entend, nous reçoit chaque année, mais on n'a pas de réponse.
01:25Et là, je pense qu'on a besoin d'une réponse immédiate, forte, notamment peut-être de personnel supplémentaire ou d'autres propositions.
01:33On n'a pas de solution miracle face à ça, mais voilà. Là, on attend maintenant une réponse pour pouvoir continuer à travailler et à fonctionner.
01:41Quel est le retour ? Qu'est-ce que vous attendez justement du rectorat ?
01:46Qu'ils nous fournissent une réponse, parce que quand on les voit, ils nous disent qu'ils nous entendent, mais on ne répond jamais.
01:52On n'a même pas un mail nous disant « on ne fera rien pour vous » ou autre.
01:56Qu'ils nous proposent des solutions, peut-être des moyens humains justement pour indiquer ce flot de violences ou d'autres interventions auprès des élèves.
02:07Et des parents qui sont certainement violents aussi.
02:12On le voit avec ce parent qui menace de mort les agents qui sont là alors que le travail a été fait face à son enfant qui a subi une violence.
02:23Vous êtes assistante d'éducation. Qu'est-ce qui se passe aujourd'hui et pourquoi cette mobilisation ?
02:31On en a marre, on en a marre de toute cette violence, on en a marre que les élèves se battent pendant les cours de récréation parce que ça nous met en grande difficulté.
02:40Ils sont presque 700, on est 10, donc pour arriver à les gérer, prendre en charge deux élèves, ça veut dire laisser les autres un peu livrés à eux-mêmes dans la cour et c'est dangereux.
02:50On est là pour assurer la sécurité des élèves et moi je pense que les élèves ne sont pas forcément en sécurité dans le collège et c'est très problématique.
02:58On sent bien que quotidiennement on subit des violences mais ça va crescendo, on subit de plus en plus de violences, ça devient complètement ingérable.
03:06Voilà, donc c'est des violences qui peuvent être dans l'établissement mais même à l'extérieur de la part des enfants mais également des parents.
03:13Et c'est là où c'est compliqué, c'est que nous on est là pour assurer la sécurité des enfants mais même nous on ne se sent pas forcément toujours en sécurité à venir travailler.
03:23Et je pense que les enfants ne se sentent pas non plus en sécurité en venant au collège aujourd'hui.

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