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La suppression de 4.000 postes d'enseignants dans le budget 2025 de l'Education nationale, principalement en maternelle et en élémentaire, a scandalisé des syndicats déjà peu convaincus par les premiers pas de la nouvelle ministre. Mais pour Myriam Meyer, professeure de Français et de Latin, «on n’aura plus de mal à trouver des candidats s’il n’y a plus de postes».

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Transcription
00:00Écoutez, je pense qu'on est officiellement dans la maison qui rend fou parce que ça
00:03fait des mois qu'on nous explique qu'il manque des postes, il manque à ce stade
00:07je crois environ 3200 postes et donc je pense qu'ils ont trouvé un moyen, on aura plus
00:13de mal à trouver des candidats pour les postes s'il n'y a plus de postes, c'est magique.
00:18L'histoire c'est qu'en fait l'argument c'est qu'il y a quasiment presque 100 000
00:22élèves en moins à la rentrée 2025 par rapport à la rentrée 2024 donc il justifie
00:27cette décision par ce biais.
00:30Alors écoutez, moi je ne suis pas économiste, par contre à l'éducation nationale on a
00:35un problème de ventilation des postes déjà, c'est-à-dire que vous avez dans des zones
00:39rurales par exemple des classes qui vont être plus réduites, on voit des fermetures d'écoles
00:44et vous avez dans énormément d'établissements de centre-ville, il y a des écoles qui ferment
00:49à Paris absolument, mais vous vous retrouvez aussi, il faut sortir un peu de ça, il y
00:56a des collègues qui se retrouvent avec des classes de 36 élèves.
00:59Mais au-delà de ça, moi c'est l'aspect symbolique en fait qui m'intéresse, c'est-à-dire
01:04qu'on a à l'éducation nationale je crois qu'au niveau du budget on a 80, en Allemagne
01:12par exemple c'est 80% qui est consacré aux enseignants, 20% aux fonctionnements.
01:16En France c'est 49% pour les enseignants, 51% de fonctionnement.
01:21Je serais d'avis qu'on s'interroge un petit peu sur ce mode de fonctionnement-là,
01:25surtout quand les enseignants le savent bien, c'est très difficile pour nous d'avoir
01:29des interlocuteurs dans les rectorats, ça c'est la première chose.
01:33La deuxième, c'est qu'on a un message au-delà des chiffres qu'on envoie là à
01:38tout le pays, il manque des professeurs, l'école va extrêmement mal, je ne pense
01:44pas que je choque qui que ce soit avec cette grande nouvelle, supprimer des postes en ce
01:48moment ne me semble pas être une idée excellente.

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