Le gouvernement français dévoile jeudi son projet de budget pour 2025, un exercice à haut risque tant l'effort prévu pour réduire le vertigineux déficit français est massif et que l'Assemblée nationale fragmentée lui est hostile.
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00:00Le budget que je présente ce soir avec le gouvernement, il sera adopté au conseil des ministres, où je vais me rendre tout de suite après avoir quitté cette commune et les départements, sera un budget qui sera perfectible.
00:14Parce que j'ai dû le construire, je me permets de le rappeler, en 15 jours. Jamais un Premier ministre n'a dû fabriquer un budget pour la France en une période de 15 jours.
00:24C'est pas possible de tout faire bien en aussi peu de temps. Donc ce budget, j'ai utilisé lettre au plafond envoyée par mon prédécesseur à tous les ministres.
00:34On a fait déjà des aménagements et des amendements. Il y en a d'autres qui seront faits par amendement gouvernemental durant la discussion budgétaire.
00:42Mais le Parlement peut améliorer et aura la capacité, en préservant les équilibres que nous souhaitons, dont nous avons besoin pour ne pas sacrifier...
00:50C'est une phrase que je rappelle souvent, mais qui a été prononcée par un homme d'État que j'admirais, Pierre Mendès-France.
00:55Ne jamais sacrifier l'avenir au présent. On ne va pas sacrifier l'avenir de nos enfants. Continuez à tirer des chèques en bois ou en blanc sur la tête de nos enfants.
01:04Ni pour le budget, ni pour l'écologie.
01:06M. le Premier ministre, vous n'avez pas de majorité pour fabriquer ce budget. A l'heure actuelle, en tout cas. Est-ce que vous avez déjà envisagé, par exemple, un 49-3 ?
01:13Comment le faire adopter ? Et dans la mesure en plus où la majorité sortante est extrêmement sévère vis-à-vis de vos propositions de hausse d'impôts, est-ce que vous comptez encore les convaincre ?
01:20Le fait qu'il n'y ait pas de majorité au Parlement ne m'a pas échappé. Cette information est arrivée jusqu'à moi.
01:26C'est rassurant.
01:27Je sais que je suis à la tête d'un gouvernement minoritaire, avec une majorité relative qui va accompagner le gouvernement, sans complaisance.
01:35Ils attendent des actes. Ils ont des opinions différentes. Je sais la préoccupation qui existe sur la préservation des retraites.
01:43Je sais le souci qu'on a de garder les outils de compétitivité, de dynamisme pour la France.
01:48D'autres disent qu'il ne faut pas augmenter du tout les impôts. J'entends tout ça.
01:51Donc il y aura la capacité d'amender le budget, de l'améliorer.
01:54Si certains veulent moins dépenser ou plus dépenser ou moins prélever d'impôts sur certaines catégories qu'ils pourraient, qu'ils peuvent, et faire autrement,
02:04il faudra qu'ils me proposent des idées. Je suis ouvert. Je ne veux pas dire autre chose.
02:07J'espère convaincre cette majorité relative de me soutenir. Nous verrons comment se déroule le débat.
02:12Je ne vais pas préjuger les outils que nous utiliserons de la Constitution.