Face à Philippe de Villiers - l’intégrale du 12/10/2024

  • il y a 8 heures

Tous les samedis de 10 heures à 11 heures autour d'Eliot Deval, Philippe de Villiers brosse l'actualité de la semaine en compagnie d'un invité.
Retrouvez "Face à Philippe de Villiers " sur : http://www.europe1.fr/emissions/face-a-philippe-de-villiers

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Transcription
00:00Face à Philippe Devilliers, 10h-11h sur Europe 1, Eliott Deval.
00:10Il est 10h sur Europe 1, merci d'être avec nous pour Face à Philippe Devilliers.
00:14Cher Philippe, bonjour.
00:15Bonjour Eliott, bonjour Geoffroy.
00:18Cher Geoffroy, bonjour.
00:19Bonjour à tous les deux, quel bonheur.
00:20Ça fait toujours plaisir d'être le samedi matin avec vous deux et avec les auditeurs d'Europe 1, bien sûr.
00:26On va parler du budget dans un instant, Philippe Devilliers.
00:29Si demain, imaginons demain, vous décidez de créer un club de foot,
00:35le FC, parce que je sais que vous êtes attaché au football, le FC Puy-du-Fou.
00:40Et vous avez la gentillesse, peut-être la folie, de me dire
00:43« Eliott, c'est toi qui dois prendre la présidence du football club du Puy-du-Fou ».
00:48Et vous me proposez un budget.
00:50Allez, on va prendre un petit budget, quelques millions d'euros, 5 millions d'euros.
00:55Et qu'à la fin de l'année, j'en dépense 15 et qu'on finit dernier du championnat.
01:00Vous me gardez ou pas ?
01:02Oui.
01:03Oh ben !
01:05Vous êtes un homme bon, Philippe.
01:06Non, mais c'est parce que je pense que vous allez me dire,
01:11pour justifier la dépense, que vous avez recréé le Cavigal de Nice,
01:17ou que vous avez imité Pierre Garonner à Saint-Etienne,
01:21ou que vous avez imité José Arribas au FC Nantes à la Jaune-Eulière.
01:26Et à ce moment-là, je vous dirais, vous êtes un fin connaisseur de foot.
01:29J'aurais pu vous dire que le problème, c'était l'arbitrage.
01:32C'était l'arbitrage !
01:33C'était une vague de haine contre le football club du Puy-du-Fou du côté des arbitres.
01:38Vous avez bien compris, chers auditeurs, on va parler du budget dans un instant.
01:42Il y a énormément de choses à dire sur Europe 1.
01:45Pour face à Philippe Devilliers.
01:48Face à Philippe Devilliers.
01:5010h-11h sur Europe 1.
01:54Eliott Deval.
01:55Vous avez comparé souvent ce gouvernement, les gouvernements depuis 2017, au Titanic.
02:00On le sait, le paquebot a un nouveau commandant, il s'appelle Michel Barnier.
02:05Il a présenté ce jeudi un budget en pleine tempête,
02:08tempête liée au déficit public et à la dette.
02:12Il promet un nouveau cap, fixé pour 2025, avec plusieurs dizaines de milliards d'économies,
02:19avec des réductions de dépenses et des hausses de recettes.
02:22Philippe Devilliers, comment vous analysez le budget présenté par ce nouveau gouvernement ce jeudi soir ?
02:29On est peut-être à la veille d'une affaire d'État.
02:34Vous savez, moi je suis un chien à la valanche.
02:41Je sens ça parce qu'il y a quelque chose qui flotte dans l'air du temps.
02:49Ce que je vais peut-être vous apprendre, c'est qu'en fait,
02:53il y a eu au sein des gouvernements précédents, des administrations précédentes,
03:05des notes qui ont circulé avec des chiffres qui ont été dissimulées.
03:13Il y a des déficits qui ont été cachés à ceux-là même qui auraient dû les traiter.
03:25Et pourquoi je vous parle de ça ?
03:27Parce que d'après les informations, grâce à des informateurs bien informés qui sont dans l'appareil d'État,
03:34quand on est vieux, on a des vieux amis par-delà l'écrivage qui vous renseignent.
03:43Et d'après ce qu'on m'a dit, en fait, le pouvoir en place a mis les coudes sur les dossiers, sur les notes,
03:56en disant pas touche, il y a les élections européennes et il y a les élections législatives.
04:03Si l'hypothèse que j'aimais, qui est une pure hypothèse, tout le monde peut se tromper, y compris Hachin-Avalanche,
04:12et si l'hypothèse que j'aimais est vraie, alors je prédis à la commission parlementaire
04:21qui a été demandée par Éric Ciotti, demande judicieuse, va prospérer.
04:29Ça c'est le premier point. Parce que ça porte un nom en droit public, c'est la forfaiture.
04:38Il y a un petit SMS de Bruno Le Maire qui répond à France 2, à des journalistes de France 2,
04:45et qui dit la vérité éclatera un jour. C'est si bilin.
04:51Bon, n'insistons pas. Alors maintenant sur le fond, pour répondre à votre question.
04:59D'abord, on a ce que la presse a appelé ce matin un choc fiscal.
05:07Hier soir j'étais l'invité d'honneur du 20e anniversaire de l'IFP,
05:13qui est une institution d'enseignement supérieur absolument remarquable,
05:18et j'étais avec un ami qui est son directeur, Alexandre Peset,
05:24il y avait 250 personnes, des gens de conséquence,
05:31et j'ai parlé avec beaucoup beaucoup d'autres, et tous me disaient,
05:35en reprenant le slogan de la gauche en 1986, que j'ai bien connu,
05:40au secours la droite revient.
05:44Alors il y en a un, deux, trois, quatre qui m'ont dit ça,
05:47et je me suis dit, mais pourquoi ils disent ça, au secours la droite revient ?
05:50C'était la gauche qui disait ça.
05:53Elles pensaient à des mesures que PASCO allait prendre pour la sécurité, etc.
05:58Mais là, en fait, ils disaient au secours la droite revient, les impôts arrivent.
06:06En fait, c'est extraordinaire ce qui s'est passé.
06:08Il y a eu trois séquences.
06:11Je vous les rappelle, ainsi que nos amis qui nous regardent.
06:15Première séquence, moi vivant, le drapeau du FLN ne flottera jamais sur Alger.
06:21Bon, on la connaît.
06:23Nous, la droite, jamais on augmentera les impôts.
06:29Ça c'est la gauche qui fait ça, pas nous, pas la droite.
06:33Ça c'est la première séquence, c'est avant d'arriver au pouvoir.
06:36Juste après les élections législatives.
06:38Si jamais on arrive au pouvoir, si jamais on est nommé, jamais d'impôts.
06:43La dépense, on tranchera dans le vif.
06:46Deuxième séquence, bon, on ne peut pas faire autrement, mais ça sera les ultra-riches.
06:54On part avec la poêle à frire, et on détecte les ultra-riches.
07:00Les ultra-riches.
07:02Comme il y a l'ultra-droite, la fameuse ultra-droite avec Gros Lardon.
07:08Et donc là, on cherche les Gros Lardon milliardaires.
07:13Donc ça rassure les gens, parce que tout le monde se dit, c'est pas moi, c'est mon voisin, tant pis pour lui.
07:19Et c'est bien fait pour lui.
07:21Et puis la troisième séquence, on y est.
07:25Il y en a pour tout le monde.
07:27Donc facture d'électricité, facture de gaz, toutes les niches fiscales, etc.
07:34Indexation des retraites et tout.
07:35Il y en a pour tout le monde.
07:37En d'autres termes, quelle est la différence entre la droite et la gauche en matière d'impôts ?
07:45Ben, il n'y en a pas.
07:48Alors, en fait, vous me direz, ah oui, mais alors vous proposez quoi ?
07:53Normalement, un gouvernement de droite, il ne touche pas aux impôts, puisque c'est les impôts les plus élevés de l'OCDE,
08:02de tous les pays du monde développé, et il attaque les dépenses.
08:07Mais il fait ce qu'on appelle des économies structurelles, et non pas conjoncturelles.
08:16Alors, les économies structurelles, par exemple, il y a un magistrat éminent que vous connaissez probablement, qui s'appelle Charles Prats,
08:24qui avait calculé que l'immigration coûtait à peu près, en coûts directs et indirects, 50 milliards d'euros.
08:32Ce matin, j'ai un ami qui est un haut fonctionnaire du Parlement européen,
08:38et qui me disait que la contribution nette de la France, elle est de 10 milliards.
08:44C'est-à-dire, entre ce que nous recevons de l'Europe, par exemple l'Europe agricole, et ce que nous donnons, il y a 10 milliards d'écarts.
08:53C'est-à-dire 10 milliards qu'on donne comme ça, dont une certaine partie qui part en Ukraine.
08:58J'ai lu tout à l'heure, avant d'arriver, que l'impératrice, la haute commissionnaire van der Leyen, a décidé d'apporter 35 milliards d'euros à l'Ukraine.
09:15Donc c'est pris dans notre poche, vous voyez ?
09:19Et il y a 1200 agences en France, comme l'ARCOM, etc., des agences, ce qu'on appelait à Sciences Po, les démembrements de l'administration.
09:29C'est-à-dire des petites puissances publiques, des petits États dans l'État.
09:32Là, il y a des économies à faire. Aucune économie de ce type n'a été faite.
09:40Alors vous avez dit, pour commencer, vous nous parliez du Titanic.
09:44C'est vrai que c'est une expression que vous employez régulièrement.
09:47Parce que je ne suis pas le seul.
09:50Tout le monde a l'image du bateau qui coule.
09:54Et puis de l'orchestre, avec le Mozart de la finance qui chante, qui fait chanter « Ce n'est qu'un au revoir mes frères », vous connaissez.
10:06Et là, en fait, tout à l'heure, il y avait la représentante du syndicat de police qui parlait du ministre de l'Intérieur.
10:17Et en fait, je me disais, en l'écoutant, moi qui étais son colonel, je peux confirmer que le ministre de l'Intérieur est un bon capitaine.
10:28Il tient d'une main ferme le gouvernail du radeau de la Méduse.
10:35Il commence déjà à se mordre au mollet.
10:40Attal est mordu au mollet par Barnier.
10:46Wauquiez, mort au mollet Attal.
10:51Les premières scènes d'anthropophagie sont pour la semaine prochaine.
10:57Le radeau de la Méduse.
10:58Voilà ce qu'on pouvait dire, Philippe Devilliers, sur le budget.
11:01On va revenir dans un instant sur Europe 1, dans Face à Philippe Devilliers, pour un autre thème qui a marqué l'actualité cette semaine,
11:09à savoir l'agression d'une professeure à Tourcoing qui a eu le malheur de demander à une élève de retirer son voile.
11:17À tout de suite sur Europe 1 pour Face à Philippe Devilliers.
11:20Face à Philippe Devilliers.
11:2310h-11h sur Europe 1.
11:27Eliott Deval.
11:28De retour pour Face à Philippe Devilliers sur Europe 1.
11:30On est ensemble jusqu'à 11h avec Philippe, bien sûr, et Geoffroy, le jeune du journal du dimanche.
11:36Philippe Devilliers, parlons à présent de l'école.
11:38À quelques jours des commémorations de l'attentat terroriste islamiste d'Arras et le meurtre de Dominique Bernard,
11:43les professeurs restent des cibles et la laïcité est contestée au sein des établissements.
11:47Nouvel exemple, cette semaine à Tourcoing, une professeure a été agressée.
11:52Elle a eu le malheur de demander à une élève de retirer son voile.
11:56Je vous propose qu'on écoute l'avocat de la professeure en question, maître Eric Catlin.
12:01On se pose une question, parce que là c'est merveilleux avec les réseaux sociaux,
12:04c'est que dès maintenant sur TikTok, elle est l'objet, déjà on a dit son nom, son nom a circulé sur les réseaux sociaux.
12:11Il y en a certains qui vont prier pour l'auteur des violences.
12:17Et puis oui, effectivement, on peut craindre, j'espère, ne pas craindre pour sa sécurité,
12:22mais en tout état de cause, il y a toujours des prises de position, des postures qui sont extrêmement désagréables.
12:28Pourquoi ? Parce qu'il y a des règles, les règles, on doit les respecter.
12:31Les enseignants sont là pour faire respecter la laïcité dans les établissements scolaires et il faut réagir.
12:39Geoffroy Lejeune.
12:40C'est un peu la question qu'on se pose à chaque fois, mais est-ce qu'on doit balayer cette affaire d'un revers de main
12:44en se disant que c'est un fait divers et que c'est une altercation entre deux personnes ou est-ce que c'est un fait de société ?
12:49Est-ce que le mal est plus profond, Philippe ?
12:52Je pense que c'est un fait politique, éminemment politique.
12:58J'aurais à dire pourquoi.
13:01D'abord, le voile.
13:03Le voile est un signe.
13:07Le voile est le signe d'un prosélytisme à feu doux, d'une guerre de basse intensité.
13:19Ensuite, l'école.
13:21L'école est une cible, une cible stratégique pour aller vers une société charia compatible.
13:33L'école, elle a été choisie comme cible privilégiée et on ne l'a pas vue,
13:40puisque ça fait 35 ans qu'il y a l'affaire du voile avec Ernest Seigneur, le principal de Creil.
13:51En réalité, on n'a pas voulu voir qu'on était devant un phénomène politique.
14:01Et si on veut donc résoudre ce problème du voile, il faut aller très au-delà du problème du voile.
14:09Il faut sortir l'école de la soumission, où elle se trouve actuellement.
14:19Sortir l'école de la soumission, ça veut dire d'abord sortir les enseigners de la soumission.
14:26Pourquoi je dis ça ? Parce qu'il y a le nombre.
14:31L'immigration porte l'islamisation comme la nuée porte l'orage, pour parler comme Marx.
14:39Et l'islamisation des classes porte l'islamisme d'atmosphère.
14:47Les élèves de France sont, pour beaucoup d'entre eux, sans le savoir et sans que leurs parents le sachent,
14:52des petits d'immis, comme on dit en Orient, des demi-citoyens.
14:57Et les profs sont des demi-profs.
15:00Et je vais vous expliquer pourquoi.
15:03Et donc on a une école de la dimitude.
15:06On s'y habitue.
15:09La soumission des enseigners, maintenant la soumission des enseignants.
15:16Le prof, il est tombé de l'estrade en mai 68.
15:20Et aujourd'hui, on assiste à une éclipse de l'intelligence, une éclipse de l'autorité et donc une éclipse des maîtres.
15:33On a changé de monde, si vous voulez.
15:35Quand nous, on était à l'école, toutes générations confondues, le prof, il avait peur de perdre sa classe, selon l'expression.
15:45Maintenant, il a peur de perdre la vie.
15:48C'est-à-dire qu'il arrive le matin en se disant, toute la nuit, j'ai fait tourner dans ma tête
15:59le fameux avertissement.
16:04On va te faire une samalpathie.
16:07Et donc, prudence.
16:09Et maintenant, s'est ajouté le syndrome Maurice Ravel.
16:12C'est-à-dire, je préfère fuir plutôt que mourir.
16:18Mais l'essentiel n'est pas là.
16:21Il faut sortir l'enseignement de la soumission.
16:26Car l'enseignement est soumis.
16:29L'enseignement, il a subi une double censure.
16:32Le hawkistan, l'islamistan.
16:35C'est-à-dire qu'on ne peut plus dire grand chose.
16:40Notamment sur la France.
16:42Notamment sur l'histoire.
16:44Donc, la semaine dernière, il a fallu faire attention.
16:48Madame Jénoté, sur l'affaire du 7 octobre, pas de commémoration.
16:58Et vous allez voir que la semaine prochaine, on va mettre la pédale douce.
17:04Donc, en réalité, il y a un problème de transmission.
17:10On n'ose plus transmettre.
17:13Ce qui prépare les élèves à aimer la France.
17:18On n'ose plus transmettre l'art d'aimer la France.
17:22Mais ça va plus loin.
17:24Dans la plupart des écoles, alors qu'on a récusé le principe de l'assimilation en France,
17:30que dans le code civil,
17:32eh bien, on a une assimilation à l'envers.
17:37Et face à cela, le Président de la République a nommé comme ministre de l'Éducation,
17:42je dois avoir une pensée pour elle, parce que ce n'est pas facile pour elle ce qui se passe,
17:47elle arrive de Singapour.
17:52Et son métier à Singapour, je ne sais pas si vous êtes au courant,
17:57elle donne des cours de cuisine à des helpers, on dit.
18:04Je parle comme la Macronie.
18:07Des domestiques asiatiques.
18:10Donc c'est une spécialiste des grumeaux sur la purée.
18:14Ça va probablement lui servir, c'est vraiment la personne qu'il nous fallait pour résoudre ce problème.
18:19Les helpers, les cours de cuisine.
18:23Elle va découvrir la cuisine politique.
18:26Madame Jeanneté.
18:28Philippe de Villiers.
18:31Pardon, j'ajoute, parce que je l'ai regardée à la télévision,
18:35elle lisait son papier, elle avait deux mots clés, les deux mots, les remparts.
18:40Premier rempart, la laïcité.
18:43Deuxième rempart, la République.
18:48La laïcité, qu'est-ce que ça veut dire la laïcité ?
18:51Ça veut dire la neutralité.
18:55Mais face à des gens qui ont la foi,
18:59vous ne pouvez arrêter une lame de feu qu'avec une lame de feu.
19:04Vous n'arrêtez pas une lame de feu,
19:07l'islam conquérant, avec la laïcité.
19:12C'est-à-dire le fait de ne surtout pas croire en Dieu,
19:15le fait de surtout avoir aucune référence.
19:17L'athéisme d'État, c'est pas avec l'athéisme d'État.
19:20On n'est plus du temps d'Aristide Briand.
19:22Vous comprenez, l'anticléricalisme et l'antichristianisme,
19:26c'était un luxe du temps d'Aristide Briand.
19:31Alors la République, ils l'ont liquidée à Maastricht,
19:34et maintenant ils vont la rechercher pour défendre l'école.
19:37Non, en fait, le seul rempart,
19:41mais personne n'ose le dire, personne n'ose le dire.
19:44Je n'ai pas entendu une seule personne dire ce que je vais dire.
19:47Maintenant, il n'y a qu'un rempart, les amis, la France.
19:51Et il n'y a qu'une manière d'enseigner la France,
19:54c'est de dire aux élèves, on va vous la faire aimer.
19:59Non pas parce qu'elle est puissante,
20:01aujourd'hui elle est huméfiée,
20:03mais parce qu'elle est belle.
20:05Philippe de Villiers, il y a quelques instants,
20:06vous avez parlé de l'affaire de Creil,
20:08il s'avère que l'affaire de Creil a été une bascule,
20:11c'était il y a tout juste 35 ans,
20:14et juste après la pause, je vous propose qu'on écoute
20:17le ministre de l'éducation nationale de l'époque, Lionel Jospin.
20:22A tout de suite sur Europe 1 pour Face à Philippe de Villiers.
20:34On est de retour sur Europe 1 pour Face à Philippe de Villiers
20:36avec Philippe et Geoffroy Lejeune.
20:39Philippe de Villiers, avant la pause,
20:41on était en train de parler de cette nouvelle polémique à l'école
20:45avec une professeure à Tourcoing qui a été agressée.
20:48Elle a eu le malheur de demander à une élève de retirer son voile.
20:51Il s'avère que ce débat n'est pas récent.
20:55La première affaire, dite l'affaire de Creil,
20:58c'était en 1989, et je vous propose d'écouter,
21:02il y a 35 ans, le ministre de l'éducation nationale de l'époque,
21:06à savoir Lionel Jospin.
21:08Alors, Lionel Jospin, ce sont des affaires difficiles
21:12parce que les avis divergent, et d'ailleurs pas en fonction
21:14forcément des clivages politiques.
21:16Alors, quelle est la position du ministre de l'éducation
21:18sur une affaire comme celle-ci ?
21:21D'abord, je voudrais quand même dire que ces affaires sont limitées.
21:25C'est-à-dire que de nombreux enfants d'immigrés
21:29ou d'origines par ailleurs confessionnelles différentes
21:32sont accueillis par les écoles, et notamment par l'école publique,
21:35sans problème.
21:37Et j'ai envie d'ajouter une deuxième chose.
21:39Je ne suis pas sûr, bon, on a posé des questions de principe,
21:41c'est sûrement utile, mais je ne suis pas sûr
21:44qu'on ait intérêt à braquer les médias
21:46à chaque fois qu'il y a une petite fille
21:48qui va avec un foulard sur la tête dans une école.
21:50J'ai l'impression qu'il faut traiter ces problèmes
21:52avec calme et avec discrétion.
21:54Si à chaque fois on en fait une affaire nationale,
21:56on ne nous aidera peut-être pas à les résoudre.
21:58L'école, en France, doit accueillir tous les enfants.
22:00L'école ne doit pas être un lieu de refus ou d'exclusion.
22:03Et, à mon avis, le fait qu'un enfant arrive avec un foulard
22:06ne doit pas être un motif pour l'exclure
22:08ou pour ne pas l'accepter à l'école.
22:11Geoffroy Lejeune.
22:13Alors, l'archive est très éloquente.
22:15Est-ce que, selon vous, 1989, cette affaire de Creil,
22:17c'est le moment où tout bascule ?
22:19Oui.
22:21Il se trouve que j'ai très bien connu
22:23Ernest Chénière,
22:25qui était un bon ami.
22:27Le principal.
22:29Qui est ensuite devenu député du RPR.
22:32On a siégé ensemble.
22:34Et, lui, il me disait la chose suivante.
22:38Écoutez-moi bien.
22:42Ce qu'ils sont en train de nous proposer,
22:44Jospin et les autres,
22:47sous la férule de François Mitterrand,
22:54c'est l'idée d'une société inclusive.
23:00Et il a utilisé l'expression,
23:02je me souviens très bien, ça m'avait frappé,
23:04l'école inclusive.
23:08Et donc, en fait, Lionel Jospin,
23:11il pose, par sa prise de position,
23:16la question qui se pose depuis tant d'années.
23:21Est-ce qu'on fait une société inclusive,
23:26qui consiste à dire, venez comme vous êtes ?
23:29Le droit à la différence,
23:32c'était la grande expression de Lionel Jospin.
23:34Société inclusive,
23:36c'est-à-dire qu'on inclut des groupes
23:40des communautés.
23:43Donc, en fait, la société inclusive,
23:45elle ouvre sur le communautarisme.
23:47Ou est-ce qu'on fait une société de l'assimilation,
23:50là encore,
23:52c'est-à-dire du creuset français.
23:56S'assimiler, ça veut dire,
23:58quand on est un Français de l'extérieur,
24:00qu'on arrive chez nous,
24:02on exprime le désir de devenir Français.
24:07Et c'est à ça que sert l'école.
24:10À faire des petits Français.
24:12Et donc, le choix qui est fait à ce moment-là,
24:15et on n'est pas revenus dessus,
24:17c'est l'école inclusive.
24:18On est dans l'école inclusive,
24:19le droit à la différence,
24:21ce que Mathieu Bocoté appelle avec talent,
24:25le laboratoire planétaire du paradis diversitaire.
24:32Il y a des fois, je cite des gens qui sont morts,
24:34et là, je cite quelqu'un qui est bien vivant.
24:37Vous souriez parce que vous dites
24:38que je suis capable d'inventer la citation.
24:40Non pas du tout, parce que je la connais.
24:41Elle est magnifique.
24:42Tout est dit.
24:43Voilà ce qu'on pouvait dire pour Le Voile.
24:45On revient dans un instant dans Face à Philippe Devilliers.
24:47On est ensemble, je le rappelle, jusqu'à 11h.
24:49On va parler, après la pause,
24:51de la lutte contre la drogue,
24:53la guerre contre le narcotrafic,
24:55et notamment à Marseille.
24:57A tout de suite sur Europe 1.
25:00Face à Philippe Devilliers.
25:0210h-11h sur Europe 1.
25:06Eliott Deval.
25:08Nous sommes ensemble jusqu'à 11h sur Europe 1
25:10pour Face à Philippe Devilliers
25:12avec Philippe et Geoffroy Lejeune.
25:14Parlons à présent de la guerre des gangs
25:16et de la drogue qui ont fait
25:18deux nouvelles victimes à Marseille,
25:20dont un chauffeur VTC de 36 ans.
25:22Il s'appelle Nassim.
25:23Il était joueur de football amateur,
25:25absolument pas impliqué dans le trafic de stupéfiants.
25:27Il a été froidement abattu par un criminel
25:29présumé de 14 ans
25:31qui allait exécuter un contrat
25:33contrat comme on dit dans une prison.
25:36Alors, la guerre contre le trafic de drogue
25:39et la lutte contre le stupéfiant à Marseille
25:42est l'une des promesses faites par Emmanuel Macron.
25:45Je vous propose
25:47quelques déclarations du chef de l'État
25:49qui a multiplié les déplacements
25:51dans la cité phocéenne ces dernières années
25:53avec un objectif Marseille en grand.
25:56Écoutons le président de la République
25:58et ensuite je vous poserai la question.
25:59Il y a une criminalité de plus en plus violente
26:04qui est largement liée au trafic de drogue.
26:06Nous accélérerons les nouvelles arrivées.
26:08100 policiers sont arrivés en 2021 d'ores et déjà.
26:12200 policiers arriveront en 2022.
26:15Tous les engagements pris il y a deux ans ont été tenus.
26:18Et les premiers résultats sont là.
26:2070 points de délits supprimés en deux ans,
26:23ce qui est une baisse de 43%.
26:25Par une stratégie de pilonnage,
26:27trois commandos de tueurs interpellés,
26:29600 armes saisies,
26:31150 kalachnikovs pour la seule année 2023.
26:33L'objectif c'est rendre la vie des trafiquants,
26:36des dealers, de toute la criminalité
26:38qui les accompagne impossible.
26:40Parce que justement il n'y a pas de discours de défaite.
26:42Parce qu'on n'a pas le droit d'avoir un discours de défaite.
26:43Vous avez près de 900 forces de police,
26:45de gendarmerie et de douaniers
26:47qui sont déployés depuis hier sur Marseille.
26:49Il y a déjà plus de 82 interpellations,
26:52une soixantaine de garde à vue
26:54avec justement des personnes qui étaient visées
26:56qui sont, on le sait, des criminels très dangereux
26:59et des gens qui nourrissaient la délinquance marseillaise.
27:03Déclaration d'Emmanuel Macron depuis 2021.
27:05Geoffroy Lejeune.
27:06Sans même commenter ces images qui parlent d'elles-mêmes,
27:09vous avez souvent décrit, Philippe, ici même,
27:12le basculement progressif de la France
27:14vers quasiment un arco-État.
27:16Mais est-ce que vous croyez qu'avec cette affaire,
27:18cette semaine à Marseille,
27:19ou ce qui s'est passé à Cavaillon,
27:20est-ce que vous pensez qu'un nouveau cap a été franchi ?
27:23Ah oui.
27:24Incontestablement.
27:26C'est un nouveau palier.
27:28D'abord parce qu'il nous permet, cet événement,
27:38de voir l'évolution de la prison.
27:40Il faut ouvrir les yeux sur la prison.
27:43Donc je résume, on a un commanditaire
27:46qui commande un crime de sang
27:49depuis sa cellule,
27:51qui paye le bénéficiaire
27:56qui va opérer depuis sa cellule,
27:59et on découvre ensuite qu'il a trois portables
28:05dans sa cellule,
28:06et les policiers de Marseille,
28:08on les a vus d'ailleurs s'exprimer
28:10cette semaine chez Pascal Praud,
28:12expliquent que les cellules de la prison
28:20sont souvent des zones de non-droit.
28:22On y retrouve la transposition du caïda.
28:26Et la drogue et les portables
28:29entrent dans la prison aussi facilement
28:33que jadis le grain à moudre dans les moulins avant.
28:40Donc la prison aujourd'hui n'est plus vraiment la prison.
28:47Il y a plusieurs points de bascule.
28:49En 2024,
28:51et j'ai pensé cette semaine
28:54parce que,
28:56en voyant ce qui s'est passé à Marseille,
29:00parce qu'on en a souvent parlé déjà.
29:05Alors le premier point de bascule,
29:07on en a parlé, c'est le fourgon d'un Carville.
29:09Pourquoi c'est un point de bascule ?
29:11Parce que nous n'étions plus
29:14dans une guerre de gang,
29:20dans une guerre de bande
29:23qui défend un territoire.
29:25Nous étions, là,
29:27dans une guerre de commando
29:29contre la puissance publique.
29:31Et on a parlé à ce moment-là,
29:33c'était la première fois que j'entendais ça, moi,
29:35de la sud-américanisation de la France.
29:40Ensuite, l'autre point de bascule,
29:42c'est le rapport du Sénat.
29:44Il y a un rapport du Sénat qui dit,
29:46remarquable, qui dit,
29:47attention à la corruption.
29:49Et qui rejoint ce qu'a dit un policier de Marseille
29:52il y a deux jours.
29:54On est maintenant moins forts qu'eux.
29:56On a moins de moyens qu'eux.
29:58On est moins riches qu'eux.
30:00Ils sont plus forts que nous.
30:03Et donc, la tentation de la corruption,
30:05elle est là.
30:06Mais surtout, ce que dit ce rapport,
30:08c'est qu'ils ont développé
30:10un État parallèle
30:12qui a sa hiérarchie propre,
30:14qui a ses autorités propres,
30:17son organisation propre,
30:19son économie propre, sa société.
30:23Sur l'ensemble du territoire national.
30:27Et puis, le troisième point de bascule,
30:30c'est le mot des magistrats,
30:34sous serment,
30:36qui disent, non, c'est plus un fléau,
30:38c'est la guerre.
30:39Et ils disent, on est peut-être en train de perdre la guerre.
30:42Le mot leur vient naturellement.
30:44Pendant que tous les hommes politiques,
30:46y compris Emmanuel Macron,
30:48dans son verbe verbeux,
30:51parlent de fléau.
30:53Mais non, on n'est plus dans le fléau, là.
30:55On n'est plus dans les années 60, là.
30:57Où les mecs faisaient des snifs à l'Assemblée.
31:00Là, on est devant une guerre.
31:03Vous avez parlé du narcotrafic.
31:05Le narcotrafic, je le répète,
31:07premièrement, il se joue des frontières.
31:09Donc, quand vous avez 200 tonnes de cocaïne
31:12qui arrivent à Rotterdam et envers,
31:14que vous n'avez plus de frontières intérieures,
31:17la drogue, elle arrive à Marseille.
31:21Ensuite, le narcotrafic, il ubérise les réseaux.
31:26Et puis, enfin, c'est un marché de masse.
31:30Et le marché de là, vous avez vu l'affaire de Cavaillon.
31:33En disant, Cavaillon, c'est une petite ville.
31:37Donc, en fait, c'est toute la campagne, maintenant,
31:39qui est atteinte.
31:42Alors, qu'est-ce qu'il faudrait faire ?
31:44Je le répète, il faut premièrement la répression.
31:48La répression, ça veut dire un arsenal répressif
31:52qui mette fin aux messages d'impunité
31:54avec des peines lourdes et effectives.
32:00Et ensuite, la prévention.
32:02Et là, je suis stupéfait.
32:05J'ai écouté, j'ai regardé cette semaine.
32:07Il n'y a pas un homme politique, il n'y en a pas un,
32:10alors vous me démentirez peut-être,
32:12qui dit, il faut mettre fin à Schengen.
32:16Là, on est sur le sacré.
32:18Il n'y a rien à faire.
32:19Ils ont tous peur de l'Europe, en fait, oui.
32:22Et si on ne rétablit pas les frontières,
32:26vous voyez, par exemple, il y a des pays
32:28où la drogue, elle est dépénalisée.
32:33Le cannabis est légal.
32:35Donc, vous ne pouvez pas avoir un pays,
32:39un autre, qui lutte contre le cannabis
32:41et en même temps, sans avoir de frontières
32:44avec des pays qui ont légalisé le cannabis.
32:46Ça tombe sous le sens.
32:47Un enfant de 10 ans comprendrait ça.
32:51Bon.
32:52Et donc, pour rétablir les frontières,
32:56c'est-à-dire, en fait, une politique de sevrage
32:58et de tarissement,
33:00qui servira aussi pour les armes,
33:03parce que les armes, elles arrivent
33:04parce qu'il n'y a pas de frontières
33:05dans les coffres des voitures.
33:07Et une politique de sevrage et de tarissement
33:13qui permettrait de couper
33:18la chaîne d'approvisionnement.
33:20Philippe de Villiers,
33:21il nous reste encore quelques minutes
33:23et vous allez nous parler de Napoléon.
33:25Octobre 1840,
33:28la dépouille de l'empereur est exhumée
33:30par de la tombe à Saint-Hélène.
33:32Une opération est effectuée par des soldats anglais
33:34en présence d'une délégation française.
33:37Ainsi débute la première étape
33:39du retour des cendres de Napoléon en France.
33:43En fait, ça dure
33:45pendant toute la période de l'émission.
33:51Ça se termine en décembre,
33:52ça commence au mois de mai.
33:54C'est une histoire extraordinaire,
33:56mais une belle histoire allégorique,
33:59vous allez voir pourquoi.
34:02Donc, le 5 mai 1821,
34:08Napoléon meurt,
34:10et rend l'âme sur l'île de Saint-Hélène.
34:17Cette nouvelle ne suscite aucun mouvement,
34:21aucun sentiment dans notre pays,
34:24aucune émotion.
34:28Pourquoi ? Parce que depuis 1814,
34:31l'empereur en exil
34:37est entouré d'une légende noire.
34:44Les pamphlets se multiplient,
34:48et c'est un véritable réquisitoire
34:50sans retenue partout.
34:53Toutes tendances confondues.
34:56On dit le Krokmiten,
35:00on parle de l'ogre corse,
35:04et encore du nouveau Néron.
35:08Et puis tout bascule,
35:10c'est une histoire extraordinaire.
35:12Tout bascule à cause d'un livre,
35:14à cause d'un journal,
35:16tenu par un compagnon d'exil de Napoléon,
35:20qui était un ancien garde-marie,
35:22un voisin de lui, de Charrette,
35:25François-Thomas Charrette de la Contry,
35:28et Lascaze, puisqu'il s'agit de lui,
35:33a écrit et publié le mémorial de Sainte-Hélène.
35:39C'est dans ce mémorial que Napoléon dit
35:41« Quel roman est-ce donc que ma vie ? »
35:46Et là, la légende noire va devenir une légende dorée.
35:52On va oublier le despotisme
35:54et redécouvrir la gloire.
35:57On est dans le romantisme,
35:59et donc on rêve à nouveau
36:02des chevauchées de Murat,
36:06du pont d'Arcole,
36:09des neiges de Moscou même,
36:13qui deviennent de belles neiges
36:16et du soleil des pyramides qu'on n'oubliera jamais.
36:20Et donc le 7 juillet 1840, vous l'avez dit,
36:24la frégate La Belle Poule
36:26quitte la rade de Toulon,
36:28destination Sainte-Hélène.
36:32Et le 11 octobre 1840,
36:37c'est le retour des cendres,
36:39comme on dit, de Napoléon.
36:41C'est-à-dire qu'on exécute en fait le testament
36:43qui était le sien,
36:44qu'on va retrouver sur son tombeau.
36:46Il dit « Je vais être enterré
36:50près de la Seine, au milieu du peuple français. »
36:54Le char funèbre va traverser Paris,
37:01il passe sous l'Arc de Triomphe,
37:03il descend les Champs-Élysées,
37:05il traverse le pont de la Concorde,
37:07on entend battre les tambours lointains,
37:10au chant.
37:12C'est une montagne d'or qui se déplace,
37:16on la voit de loin.
37:18Le cercueil est soutenu
37:22sur des boucliers géants
37:26par 14 statues
37:28et un crêpe noir immense entoure le char
37:31qui est tiré par 14 chevaux
37:35empanachés de noir.
37:41Le char funèbre
37:45arrive aux Invalides
37:48à deux heures de l'après-midi.
37:52La cérémonie religieuse
37:54se tient en présence de la famille royale,
37:58de tous les députés,
38:00de toutes les personnalités.
38:02On entend le requiem de Mozart,
38:06le sarcophage sera en porphyre rouge.
38:12En fait, tout cela s'inscrit
38:16dans la belle ordonnance française
38:20de l'épaisseur du temps.
38:24Nous sommes là devant un geste
38:26de continuité glorieuse.
38:29Réfléchissons un instant.
38:32Louis XIV a décidé
38:36de dessiner une carte
38:41pour un hospice palatial
38:45pour ses soldats estropiés.
38:48Napoléon accompagnera
38:50Turène et Vauban.
38:53Puis le maréchal Fauche
38:55fera son entrée aux Invalides.
38:58Les Poilus se retrouvent
39:00aux côtés des régiments du royaume
39:03et de la Grande Armée.
39:06Je dis ceci, une nation
39:09qui est capable
39:11de dessiner,
39:13d'ériger
39:15des palais
39:18pour ses soldats,
39:21pour leur vieillesse,
39:23pour leur repos,
39:25est une nation qui a reçu
39:28non seulement la puissance du glaive
39:30mais aussi la puissance de l'armée.
39:33Non seulement la puissance du glaive
39:35mais aussi
39:37le sceptre des arts.
39:39Eh bien écoutez, un grand merci
39:41Philippe Devilliers.
39:43On s'est repongé dans cette belle histoire
39:45de Napoléon et ce retour des cendres
39:47de Napoléon. Merci beaucoup.
39:49A samedi prochain.

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