Dans son projet de loi de finance (PLF) et de financement de la sécurité sociale (PLFSS), le gouvernement affiche une ambition d'économies drastiques, au point d'affaiblir un peu la perspective de croissance pour 2025. Mais pour la journaliste Véronique Jacquier, le dérapage des comptes publics s’explique par le fait qu’Emmanuel Macron s’est trop focalisé sur la baisse du nombre de chômeurs.
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00:00— Nous avons vraiment affaire à des irresponsables, pardonnez-moi, mais ça ne date pas du quinquennat... Enfin, du double quinquennat d'Emmanuel Macron.
00:06— Septennat, pour l'instant. — On se pose quand même la question de l'insincérité d'un budget depuis plusieurs présidents.
00:13Notamment, on s'était posé la question sous François Hollande. Au mois de janvier, Éric Ciotti, quand il était patron des députés LR,
00:20demandait à ce qu'il y ait comme en Allemagne l'inscription dans la Constitution du principe d'un équilibre budgétaire,
00:28pour que, justement, on ne dépense pas à tout va et n'importe comment. Et en fait, ce qui me semble important de souligner,
00:36c'est qu'en fait, Emmanuel Macron, ce n'est pas son ADN, malheureusement, bien qu'on l'ait appelé le Mozart de la finance.
00:44Ce n'est malheureusement pas son ADN de se demander comment il peut créer de la richesse, parce qu'il a eu un mantra,
00:50il a eu une obsession, c'était faire baisser le nombre de chômeurs. Et il s'est dit... Il en avait parlé, d'ailleurs, une fois.
00:56Il avait un petit peu abordé le sujet, en disant que de toute façon, ce n'est pas compliqué, ça va aller comme sur des roulettes.
01:02À partir du moment où le nombre de chômeurs va baisser en France, on va s'y retrouver, parce que ça coûtera moins cher, etc.
01:08Sauf qu'il avait oublié quand même deux volants, la création de richesse, la réindustrialisation du pays, et puis surtout, des réformes d'ampleur.
01:15C'est-à-dire qu'on ne peut pas fonctionner que sur une jambe, il faut aussi marcher sur l'autre.