« 25 % des lycéens d'Occitanie ont déjà eu des pensées suicidaires. » Ce chiffre alarmant a été annoncé par Vincent Bounes, vice-président de la région Occitanie, chargé de la santé, lors de Futurapolis Santé à Montpellier. Grande cause nationale, la santé mentale semble devenir un enjeu de santé public sur l'ensemble du territoire alors que, dans le même temps, le nombre de personnes touchés par des troubles psychiques est en explosion. Causes, conséquences, prévention et solutions, Vincent Bounes nous fait un état des lieux de la situation.
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00:00Les problèmes de santé mentale en France, c'est une pathologie qui est très représentée dans la population.
00:06On estime qu'à peu près un tiers, un quart des Français vont avoir des problèmes psychiatriques ou psychologiques au cours de leur vie.
00:13Et si je prends un exemple en Occitanie, par exemple pour les lycéens, qui est une population de jeunes adultes,
00:1925% d'entre eux, c'est un quart d'entre eux, a parfois des idées de mort ou a déjà pensé au suicide.
00:24Donc vous voyez que c'est quelque chose de très représenté dans la population.
00:27C'est eux qui vont bien sûr s'occuper du monde dans quelques années.
00:30Et effectivement, l'état dans lequel on est actuellement est angoissant.
00:33On a le réchauffement climatique, on a la guerre à nos portes, on a la récession,
00:38et évidemment des troubles économiques divers et variés.
00:41Donc oui, le monde qu'on laisse à nos jeunes est angoissant.
00:44Et la prévalence des maladies psychiatriques dans les jeunes en particulier est autour de 17% en Occitanie.
00:51Donc c'est beaucoup. C'est pas tout à fait anecdotique et c'est pas tout à fait rare bien entendu.
00:56Alors à quoi c'est dû ?
00:57Il y a des troubles psychiques qui sont liés à des traumatismes,
01:00il y a des troubles psychiques qui sont liés à des situations par exemple économiques ou familiales,
01:05et puis il y a des facteurs probablement qu'on ne connaît pas bien,
01:08des facteurs génétiques, des facteurs environnementaux qui sont encore en train d'être étudiés.
01:11Donc je dirais que c'est un ensemble de tout en fait,
01:14qui part de notre enfance, de notre éducation, de notre milieu social,
01:17des interactions qu'on a avec les autres, et puis avec un petit peu de facteurs préexistants,
01:21de génétiques et des patients probablement qui sont plus susceptibles que d'autres de faire des maladies psychiatriques.
01:26Et évidemment là la recherche, c'est un plein développement sur ces pathologies.
01:30On voit aussi en fait une conséquence directe de ces troubles, de ces difficultés psychiatriques,
01:36c'est l'explosion chez les jeunes des situations d'abus et de dépendance aux substances psychoactives,
01:42en particulier la consommation d'alcool, la consommation de cannabis ou la consommation de médicaments.
01:47Et ça, ça se voit bien, effectivement, ce sont des marqueurs qui montent,
01:50tout simplement je crois qu'ils sont liés au mal-être de cette jeunesse.
01:52Vous savez comme moi que pour former un médecin, par exemple psychiatre, il faut dix ans,
01:56et que donc la santé mentale d'aujourd'hui, elle aurait dû être préparée hier,
02:00et ça n'a pas été tout à fait le cas, on n'a pas formé assez de professionnels de santé,
02:03on n'a pas axé le travail sur la prévention, on n'a pas axé le travail sur le dépistage comme on aurait dû.
02:07Ce qu'il faut faire maintenant, c'est travailler aujourd'hui pour la santé de demain,
02:10et donc effectivement, former plus de professionnels de santé mentaux,
02:13qu'ils soient médecins ou autres professions, développer des réseaux de soins,
02:18développer des zones de dépistage, et puis investir sur la recherche et l'innovation.
02:22En santé mentale, il y en a beaucoup, il faut à tout prix soutenir la recherche.