Fondateur du GIGN, Christian Prouteau s'est exprimé sur l'assassinat de Dominique Bernard : «On fait toujours le même constat, celui de savoir si on aurait pu éviter ça».
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00:00Oui, je suis tout à fait d'accord, mais c'est toujours facile de lire à l'aune de ce qui vient de se passer.
00:05Une décision qui a été prise des années avant, dans d'autres circonstances et avec une approche du problème complètement différente, en particulier sur cette famille.
00:15Et c'est pour ça que faire d'un cas comme celui-là un cas général n'est pas intéressant.
00:22Il est intéressant pour comprendre. Malheureusement, il est trop tard, on est en aval, on n'a pas résolu le problème.
00:28Mais le père a été expulsé justement par rapport à sa radicalisation et au fait qu'il terrorisait le reste de la famille, dont la sœur et la mère.
00:37Donc ensuite, le gamin, que ce soit 2013 – je sais pas quel âge il avait –, que ce soit par la suite radicalisé, en considérant qu'il avait été privé de son père,
00:48et que du coup, en rejoignant la religion de son père d'une manière radicale et d'une manière qui pourrait l'opposer à l'État français, il s'en fichait complètement.
00:59Et ça, qui pouvait le prédire ? C'est pas le problème. Par contre, effectivement – et la question que vous posiez est importante –,
01:07est-ce que quand il a été interrogé, ça n'a pas déclenché tout d'un coup derrière ce passage à l'acte, puisque c'est presque concomitant,
01:15et qu'à ce moment-là, on n'a pas réalisé qu'effectivement, il était proche du passage à l'acte ? C'est la même chose qui se produit.
01:22Chaque fois que vous avez un abus sexuel commis par quelqu'un que l'on a relâché alors qu'il n'a pas été soigné, c'est la même chose.
01:29Et à chaque fois, on a tous le même constat. Est-ce qu'on aurait pu éviter ça ?