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Reclassé deuxième après avoir franchi la ligne d'arrivée en première position, Charlie Dalin prépare son deuxième Vendée Globe. Le skipper du Macif Santé Prévoyance fait le point sur ses objectifs à quelques semaines du départ.

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Transcription
00:00Charlie Dalin remet les voiles. Premier à franchir la ligne d'arrivée lors de l'édition
00:18précédente, mais officiellement reclassé deuxième derrière Yannick Bestaven, le skipper
00:23de Massive Santé Prévoyance s'apprête à vivre son deuxième Vendée Globe.
00:28Revenchard, pas contre Yannick, revenchard contre la course, c'est vrai que j'ai le
00:34sentiment que mon histoire avec le Vendée Globe n'est pas terminée. Autant j'étais
00:37très heureux, ce que j'ai dit à l'arrivée, je le pense toujours. J'étais extrêmement
00:42heureux de retrouver mon petit garçon, ma femme, mon équipe, mon sponsor à l'arrivée,
00:47c'était génial de terminer ce Vendée Globe. Mais c'est après quand tout est un peu retombé
00:53que je me suis dit mince, 2h30, rater la victoire à 2h30 sur 80 jours, c'est pas
00:59beaucoup. Où sont ces minutes ? Quand je me réveillais la nuit, je refaisais la course,
01:06je refaisais mes manœuvres, je refaisais mes choix météo, mes choix tactiques pour
01:09essayer d'aller rechercher ces minutes manquantes. Et pour éviter pareil mésaventure, le skipper
01:16de 40 ans n'a négligé aucun détail, car un Vendée Globe se gagne aussi avec la tête.
01:22On n'a pas le droit à l'assistance mentale en mer, donc il faut tout préparer un peu
01:25en amont, anticiper un peu les coups de mou. Ce qui n'est pas facile, on le sait tous,
01:33quand on est fatigué, on est un peu plus à fleur de peau, on est un peu plus susceptible.
01:38Sur le Vendée Globe, c'est décuplé, parce que souvent c'est un petit peu l'ascenseur
01:41émotionnel, on peut être euphorique le matin parce qu'on a fait un bon choix stratégique,
01:47casser un truc à la mi-journée, avoir un peu le moral dans les chaussettes, et là
01:50où il peut se faire la différence, c'est justement les marins qui vont se remettre
01:54en état de marche, se remettre en mode combatif le plus rapidement possible, donc on travaille
01:58beaucoup ça avec mon propriétaire en montage.
02:01Pour cette dixième édition du Vendée Globe, ils seront 40 à prendre le large le 10 novembre
02:08prochain, un record de participants et un niveau toujours plus élevé.
02:12Thomas Ruyant, Johan Richaume, Jérémy Beyou, Sam Gutschild, Sam Davis, Boris Hermann, on
02:20est beaucoup, il y a sûrement plus de concurrence que la dernière fois, ça sera sûrement plus
02:24disputé que la dernière fois, ce qui est bien, c'est que moi aussi j'ai progressé
02:30aussi, mais les autres aussi ont progressé, donc ça risque d'être une bataille acharnée
02:35autour du monde cet hiver, c'est sûr.
02:37Forcément ce que je vise, moi ce qui me fait intérêt, ce qui fait gré, c'est la compétition,
02:42la compétition, essayer d'aller plus vite que les autres, mais c'est aussi ce voyage,
02:46c'est descendre l'Atlantique, traverser 9 saisons en l'espace de 2 mois et demi,
02:51c'est revoir le Cap Horn, j'espère de jour cette fois-ci, parce que la dernière fois,
02:55manque de bol, même si c'est l'été austral, quand on passe là-bas et que les nuits sont
02:58très courtes, j'ai réussi à passer pendant la nuit, donc j'espère que je pourrai le
03:04voir pour de vrai cette fois-ci.
03:06Voir le Cap Horn, et terminer la boucle du Vendée Globe une nouvelle fois premier avec
03:11cette fois-ci, son nom tout en haut du classement.

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