Lutte contre le trafic de drogue: "Un joint a le goût du sang", affirme Bruno Retailleau

Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, s'est rendu ce mardi soir à la Direction départementale de la police judiciaire à Nanterre.

Transcript

00:00Il va falloir réagir, et réagir de façon très très déterminée, sur deux plans.

00:07Je veux m'adresser aux consommateurs, parce que trop souvent, on dit voilà, on fume etc, c'est du rétractif.

00:15Moi ce que je veux dire c'est que un joint, il a le goût du sang, il a le goût des larmes.

00:21Parce que derrière le joint, la coke ou d'autres drogues, il y a des réseaux, il y a des mafieux,

00:29il y a des gens qui profitent d'autres êtres humains, qui s'engraissent, qui font des fortunes,

00:35qui commanditent des crimes, des assassinats, de la pire des façons.

00:41S'il y a une offre, c'est parce qu'il y a une demande.

00:45Il faut responsabiliser les consommateurs.

00:48Et ça c'est un discours de vérité que je veux tenir.

00:52La deuxième chose, c'est que je pense que si on fait du narcobanditisme une grande cause pour un grand combat,

01:01je l'ai comparé tout à l'heure en m'adressant aux enquêteurs, en m'adressant à la BRI,

01:06à ce qui s'est passé pour le terrorisme.

01:09On est en 2015, la France s'est frappée.

01:12Et à l'époque, on est démuni.

01:15On n'a pas de parquet national spécialisé, le PNAT.

01:19On a des services de renseignement qui ne sont pas vraiment coordonnés.

01:23Laurent Nunez a connu cela.

01:26Et on va prendre le taureau par les cornes.

01:28On va avoir une vraie stratégie.

01:30On va avoir un arsenal des outils législatifs qu'on va forger au fil des ans.

01:35Et on va obtenir des résultats.