Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur, s'est exprimé, ce vendredi 1er novembre, au sujet du trafic de stupéfiants, notamment à Rennes où un enfant de cinq ans, dont le père est connu pour des faits de trafic et consommation de stupéfiants, a reçu deux balles dans la tête.
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00:00— Mais concrètement, vous parlez d'un projet de loi, ça va prendre du temps. Qu'est-ce que vous pouvez faire dans l'immédiat pour tous ces territoires ?
00:05— Je vous réponds. Je pense qu'il y a 3 temps, il y a 3 réponses, en fait. Il y a les réponses dans l'immédiateté, la réponse ensuite sur la consommation,
00:18une autre temporalité, et le vrai cadre qu'il va falloir changer, la vraie rupture qu'il va falloir assumer avec un arsenal législatif.
00:26Rapidement, ce que j'ai annoncé. La réaction immédiate, c'est une réponse sécuritaire policière, c'est une réponse judiciaire et c'est une réponse administrative.
00:37Ça, c'est le premier temps. La réponse sécuritaire, c'est d'abord la CRS 82. Ensuite, dès ce soir arrive la 40. Ils vont se relayer.
00:47Et tant qu'on n'aura pas retrouvé la tranquillité, on restera avec des unités de force mobile à la CRS. Ça, c'est la réponse sécuritaire.
00:57C'est aussi le renforcement des moyens que j'ai annoncé, notamment sur la BST, la brigade spécialisée de terrain. Ce sont des policiers en tenue qui connaissent
01:07bien les quartiers, qui dialoguent avec les habitants, mais qui sont capables d'interpeller. On va les renforcer pour que 7 jours sur 7,
01:14ils soient capables d'avoir 2 patrouilles de 3 hommes en permanence. Ça, c'est la réponse sécuritaire. Il y a la réponse judiciaire qui dépend, bien entendu, de la justice.
01:24Je voudrais, à ce sujet, saluer l'action du procureur de la République Frédéric Teillet. Il a eu des propos très forts. Il a désigné comme sa priorité
01:35la lutte contre le narcotrafic. C'est rassurant parce que le ministère de l'Intérieur comme le ministère de la Justice doivent être au coup d'à-coup.
01:42Ce que nous, nous ferons, puisque c'est le ministère de l'Intérieur qui fournit les moyens des enquêteurs, les moyens de l'investigation, j'ai indiqué au procureur,
01:49j'ai indiqué aux enquêteurs que nous allons mettre à leur disposition une toute nouvelle unité qui a été créée il y a quelques mois, une unité nationale d'investigation
02:00qui a une expertise de très très haut niveau et qu'on pourra mobiliser pour appuyer les besoins de l'enquête au niveau local, parce qu'il faut non seulement
02:11rétablir l'ordre républicain, mais il faut essayer de démantibuler ces frontières. Et puis, la réponse administrative, elle est pour briser l'écosystème,
02:20le briser dans toutes ses dimensions, donc sous l'autorité du préfet, dans différents centres, enceintes qui existent, mais j'ai demandé à ce qu'on mobilise
02:29tous les services de l'État, douaniers, fisc, police du séjour, etc., etc., inspection du travail, pour que, là encore, on arrive à briser un écosystème économique
02:42tapé au portefeuille. Je le dis souvent, Al Capone n'est pas tombé pour une affaire de narcotrafic, de narcosupéfiants, il est tombé sur une enquête fiscale.
02:52Ça, c'est le premier temps de la réponse.