Karima Brikh : «Il faut prioriser les trafiquants.»
Karima Brikh : «Il faut prioriser les trafiquants. Quand vous ciblez seulement les utilisateurs, vous allez avoir accès aux populations les plus vulnérables.»
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00:00Oui, mais c'est vrai que d'un pays à l'autre, c'est très différent, ça dépend aussi en fonction de la société, des consommateurs,
00:07il y a quelque chose de culturel aussi, en fonction de la criminalité, donc on ne peut pas appliquer la même recette partout.
00:14Donc d'où, si vraiment on s'aventure là-dedans, c'est vrai qu'il faut des périodes, des sortes d'expérimentations sur des territoires,
00:21des choses comme ça, parce que des États-Unis en passant par l'Europe, en passant par, si la France allait dans cette direction,
00:28c'est dur de faire un copier-coller.
00:30Cela étant dit, moi je suis d'accord avec vous qu'il faut prioriser les trafiquants, parce qu'on disait,
00:36oui, mais il y a des consommateurs, donc des trafiquants, mais les trafiquants sont assez malins,
00:41parce que même dans le cas par exemple de la légalisation, et on l'a vu aux États-Unis, dans certains endroits où le cannabis est légalisé,
00:47et bien eux veulent trouver de nouveaux marchés, donc on va trouver justement avec d'autres types de drogues, des drogues de synthèse,
00:54et les stratégies, on va aller chercher des consommateurs de plus en plus jeunes, on va leur donner gratuitement certaines drogues pour les accoutumer à tout ça,
01:02donc d'où le fait que la priorité, je pense que ça reste quand même les trafiquants, et le problème c'est que quand vous ciblez seulement les utilisateurs,
01:11vous allez avoir accès par exemple souvent aux populations qui sont les plus vulnérables, les gens qui fument un peu en cachet dans des fêtes ou quoi que ce soit,
01:18vous n'allez pas les toucher, les cibler, alors il y a toute la question de la prévention chez les jeunes, mais comme vous avez dit, c'est un travail de longue haleine.