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Commission de la défense : Général d’armée aérienne Jérôme Bellanger, chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace

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00:10:07Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:10:25Mesdames et messieurs, mes chers collègues,
00:10:28Chers collègues, il est 16h, soyons ponctuels, comme toujours.
00:10:33Mon général, bienvenue.
00:10:36Bienvenue dans notre commission,
00:10:38qui est en pleine audition,
00:10:43cycle d'audition sur le budget,
00:10:46le budget de la loi de finances 2025
00:10:48et son implication pour toutes les armées.
00:10:50Et donc, votre présence va nous permettre d'évoquer
00:10:53celui de l'armée de l'air.
00:10:55Alors, un sujet qui ne manquera certainement pas
00:10:59d'attirer l'attention de notre rapporteur pour avis,
00:11:03Franck Giletti.
00:11:05Mon général, nous sommes donc très honorés
00:11:08de vous retrouver, de vous auditionner
00:11:10pour la 1re fois en votre qualité
00:11:12de chef d'état-major de l'armée de l'air et de l'espace.
00:11:16Alors, vous occupez cette fonction depuis le 16 septembre dernier.
00:11:20Je vais donc, si vous me permettez,
00:11:21rapidement et certainement de façon incomplète,
00:11:24vous présenter.
00:11:25Après une 1re partie de carrière opérationnelle
00:11:29comme pilote de chasse,
00:11:30puis plusieurs postes au sein de l'inspection
00:11:33de l'armée de l'air,
00:11:34vous avez commandé la base aérienne 113
00:11:37à vocation nucléaire de Saint-Dizier.
00:11:39Après un passage sur la base aérienne 701
00:11:42de Salon de Provence,
00:11:43où vous avez été directeur général de l'école de l'air,
00:11:47vous avez été, en 2020, chef du cabinet
00:11:50du chef d'état-major de l'armée de l'air,
00:11:52ce qui, à l'époque, certainement,
00:11:54vous avait permis de suivre des auditions,
00:11:56mais peut-être à côté, assis à côté.
00:11:58Donc, mon colonel, peut-être que vous aurez un avenir...
00:12:02un prometteur.
00:12:05Puis, avant votre dernière prise de fonction,
00:12:09vous avez occupé le poste de commandant
00:12:11des forces aériennes stratégiques,
00:12:14alors que, vous le savez mieux que nous,
00:12:18l'armée de l'air et de l'espace
00:12:20est au coeur de plusieurs priorités
00:12:21de la loi de programmation militaire 2024-2030.
00:12:26Pour ça, je vous citerai ne serait-ce que 4 points.
00:12:29Le 1er, c'est la priorité donnée
00:12:31à la modernisation de la dissuasion nucléaire
00:12:34et de sa composante aéroportée,
00:12:36dont nous venons tout juste de fêter ses 60 ans.
00:12:40Donc, j'ai eu l'honneur d'y participer,
00:12:41et c'était vraiment une très belle cérémonie.
00:12:44La 2e priorité, aussi, qui est très importante,
00:12:46c'est le renforcement de la défense sol-air
00:12:49et la lutte anti-drone.
00:12:51D'ailleurs, ce sont des composants
00:12:52qui ont été largement éprouvés et utilisés cet été,
00:12:57puisqu'ils étaient au coeur du dispositif
00:12:59de sécurité aérienne pour les Jeux olympiques
00:13:02et paralympiques de Paris 2024.
00:13:05La 3e priorité, pardon,
00:13:08c'est l'accent sur le développement
00:13:09de nos capacités spatiales,
00:13:12notamment de défense active.
00:13:15Et enfin, la 4e, il me semble que c'est la confirmation
00:13:20de la dynamique vers le tout-rafale.
00:13:22J'imagine que vous reviendrez sur ce point.
00:13:25Vous reviendrez certainement aussi plus en détail
00:13:28sur la concrétisation de ces priorités de la LPM
00:13:32au sein du projet de loi de finances 2025.
00:13:35Important pour nous de le comprendre.
00:13:38Et je pense en particulier sur l'espace
00:13:41que vous avez annoncé comme figurant
00:13:43parmi vos axes d'efforts prioritaires.
00:13:47J'espère également avoir le plaisir de vous entendre
00:13:51sur l'engagement opérationnel des aviateurs
00:13:53qui ont été particulièrement intenses cette année,
00:13:56entre la mission Pegas 2024,
00:13:58que nous avons suivie particulièrement
00:14:02les parlementaires, et les Jeux olympiques de Paris,
00:14:05ou les déploiements aussi en Nouvelle-Calédonie.
00:14:09Sur un autre volet, c'est sans surprise
00:14:12que vous savez que notre commission
00:14:14est particulièrement attentive,
00:14:16c'est, au-delà du seul aspect capacitaire,
00:14:18c'est les problématiques relatives aux ressources humaines.
00:14:23Nous savons combien ces enjeux sont essentiels
00:14:26pour la pérennité de nos armées de l'air et de l'espace.
00:14:29Nous sommes donc impatients de savoir
00:14:31dans quelle manière et dans quelle façon
00:14:33vous allez répondre à ces défis.
00:14:35Sur l'ensemble de ces sujets, mais en général,
00:14:38nous allons tout simplement vous écouter.
00:14:40Et c'est sans plus tarder que je vous cède la parole.
00:14:44Merci beaucoup, M. le Président, de ces propos introductifs.
00:14:50M. le Président, Mesdames, Messieurs,
00:14:51les députés de la Commission de la défense nationale
00:14:53et des forces armées,
00:14:55tout d'abord, je tiens à vous remercier
00:14:56et à saluer la mobilisation des membres de la commission
00:15:00qui ont effectué le 28 septembre dernier à Istres,
00:15:04donc à l'occasion de la journée portes ouvertes
00:15:06de la base aérienne, ainsi que la semaine dernière,
00:15:08donc à Saint-Dizier, lors des 60 ans
00:15:11de la 1re prise d'alerte de la composante nucléaire
00:15:14aéroportée, le 8 octobre 1964.
00:15:17Et je profite aussi de l'occasion pour vous rappeler
00:15:21que nous allons faire notre traditionnelle présentation
00:15:25de l'armée de l'air et de l'espace à Évreux
00:15:26le 7 novembre prochain.
00:15:28Et donc, nous vous y attendons nombreux.
00:15:30Pourquoi nombreux ?
00:15:32Tout simplement parce qu'il faut bien
00:15:34que vous en soyez convaincus.
00:15:35Votre présence à nos côtés lors de ces occasions
00:15:39démontre l'intérêt que vous portez
00:15:40à l'armée de l'air et de l'espace.
00:15:42Et sachez que les aviatrices et les aviateurs,
00:15:44ils sont extrêmement sensibles,
00:15:46qu'il s'agisse d'anniversaire ou qu'il s'agisse de cérémonie.
00:15:49Je voudrais, dans un 1er temps, revenir sur les engagements majeurs
00:15:52de l'armée de l'air et de l'espace sur les derniers mois,
00:15:53car, comme vous l'avez dit, M. le Président,
00:15:58ils me permettront aussi de faire ressortir
00:15:59la cohérence de notre action et de vous éclairer au mieux
00:16:02dans la poursuite de ce projet PLF 2025.
00:16:05On a eu un été particulièrement dense,
00:16:09voire hors norme pour l'armée de l'air et de l'espace.
00:16:12Crise en Nouvelle-Calédonie, JOP,
00:16:15sécurisation du flanc est de l'Europe,
00:16:17Pegas 24, etc.
00:16:19Un été également douloureux.
00:16:20Et donc, je profite de mon intervention
00:16:23pour avoir une pensée pour le commandant Mabir
00:16:25et le capitaine Lawrence, nos 2 pilotes de rafale
00:16:28qui sont morts en entraînement et en coma aérien
00:16:31le 14 août dernier.
00:16:33Je pense que cette perte nous rappelle
00:16:35que des hommes et des femmes s'entraînent au quotidien
00:16:37aux missions extrêmement difficiles
00:16:38pour assurer aux armées françaises
00:16:40une capacité opérationnelle prête à faire face
00:16:42aux menaces d'un monde qui est de plus en plus dangereux.
00:16:46Parlons un peu d'Ukraine. Sur le flanc est de l'Europe,
00:16:49on observe la poursuite des affrontements,
00:16:51notamment au travers des attaques de missiles
00:16:53et de drones tactiques.
00:16:54Et je tiens ainsi à souligner que l'arme aérienne
00:16:56tient toujours une place centrale dans ces combats.
00:17:00Et pour ce qui est de l'engagement de l'armée de l'air et de l'espace,
00:17:02je tiens à rappeler la poursuite de nos déploiements de chasseurs
00:17:05dans le cadre d'EAP en Lituanie,
00:17:08là également la poursuite des missions d'appréciation
00:17:10de situations de réassurance et d'interopérabilité
00:17:14régulièrement effectuées le long des frontières des pays alliés,
00:17:18au départ de métropoles, mais aussi depuis le déploiement
00:17:21de certaines bases étrangères selon le concept Morane.
00:17:25Alors Morane, c'est un nom un peu savant
00:17:27qui veut dire mise en oeuvre réactive de l'arme aérienne.
00:17:30C'est assez nouveau pour nous,
00:17:31mais ce sont des déploiements d'avions
00:17:34avec une très, très faible empreinte logistique,
00:17:37et ça nous permet d'être extrêmement agiles
00:17:39lorsqu'on veut se déplacer d'une base aérienne à une autre.
00:17:42Et puis depuis le 15 mai 2022, un système en bas
00:17:45de défense solaire est déployé en Roumanie.
00:17:48Au titre de compléments et au vu de nombreuses questions
00:17:51qui vont certainement m'être posées,
00:17:53l'armée de l'air contribue également au soutien
00:17:56donc à l'Ukraine, à la fois via des actions de formation.
00:18:00On pourra y revenir si vous le souhaitez,
00:18:02mais également à la fois avec des sessions de matériel
00:18:06et notamment donc des Mirages 2000-5
00:18:09au 1er semestre 2025, comme l'a rappelé le ministre.
00:18:14Au Proche-Orient, si l'Irak, effectivement,
00:18:16semble être en passe de réussir à contenir Daech
00:18:18sur son territoire, l'opération Chamal continue d'être active
00:18:22pour protéger les soldats français
00:18:23à la fois sur les différentes emprises,
00:18:26avec d'ailleurs ou sans nos alliés.
00:18:29En revanche, Daech reste une menace résurgente en Syrie.
00:18:34Et donc Chamal s'est adapté aux mutations
00:18:36en portant une attention toute particulière
00:18:37au PMO, partenariat militaire opérationnel,
00:18:41afin de poursuivre son appui donc aux forces irakiennes
00:18:43engagées sur le terrain dans la lutte contre Daech.
00:18:47Vous le savez, mais cette coopération bilatérale air
00:18:49s'articule selon 3 axes d'efforts.
00:18:511, accompagner le partenaire irakien
00:18:54dans la protection de son espace aérien.
00:18:562, développer ses compétences
00:18:58dans le domaine des opérations aériennes.
00:19:00Et enfin, développer l'interopérabilité
00:19:02avec les moyens de l'armée de l'air et de l'espace
00:19:04et la capacité à réaliser des opérations conjointes.
00:19:08En Afrique, c'est un point majeur d'attention,
00:19:11notamment au CEL.
00:19:13La 2de partie de l'année 2023 a été marquée,
00:19:16comme vous le savez, par le désengagement
00:19:17en bon ordre du Niger.
00:19:19Mais l'action de l'armée de l'air et de l'espace
00:19:20s'est recentrée sur le PMO,
00:19:22toujours le partenariat militaire opérationnel,
00:19:25au profit du Tchad et des pays du Golfe de Guinée.
00:19:28Et grâce à la réactivité et à la flexibilité d'emploi
00:19:30offertes par ces avions prépositionnés sur le théâtre,
00:19:33eh bien, nous accompagnons la montée en puissance
00:19:36des armées de l'air locales.
00:19:38Nouvelle Calédonie, ça aussi, ça ne nous a pas échappés,
00:19:42mais j'aimerais y revenir parce que je pense
00:19:43qu'on n'a pas encore bien saisi ce qu'on a réalisé
00:19:47lors de cet été 2024.
00:19:50Au début de l'été, marqué par la crise calédonienne,
00:19:55on a réalisé presque une trentaine de rotations
00:19:58depuis le hub des armées d'Istre,
00:20:01et donc de la base aérienne 125.
00:20:03On a projeté sous très court préavis,
00:20:05vraiment très, très court préavis,
00:20:07à 19 km, pratiquement 2 000 personnes
00:20:10et 240 tonnes de fret,
00:20:12avec une mobilisation majeure
00:20:14des flottes de transports stratégiques,
00:20:16donc des fameux MRTT,
00:20:19et de nombreux renoncements à d'autres missions.
00:20:22Et cette mission emblématique qui a été faite,
00:20:24on ne l'aurait pas faite il y a 3 ans.
00:20:26On a réussi à la faire parce qu'effectivement,
00:20:28on avait une flotte mature de 12 MRTT qui était là.
00:20:34Ensuite, Pégase,
00:20:36et c'est un peu dans la continuité de l'utilisation des MRTT,
00:20:41cette mise en oeuvre des moyens dans cette crise
00:20:44a été rendue possible parce que l'on s'entraîne au quotidien
00:20:47à ces projections de puissance et ces projections de force.
00:20:51A l'instar de la fameuse mission Pégase,
00:20:54l'édition 2024 de cette mission a d'ailleurs été couronnée
00:20:57de succès.
00:20:58On avait plusieurs objectifs,
00:21:00un peu dans la continuité de 2022 et de 2023,
00:21:03mais c'était quand même un défi de mener
00:21:052 projections de puissance aérienne,
00:21:07simultanées, vers l'Asie du Sud-Est.
00:21:10Elle s'est achevée avec un retour de l'ensemble des dispositifs
00:21:12en France le jeudi 15 août,
00:21:15à l'issue d'une mission d'envergure de 9 000 km,
00:21:19en 50 jours.
00:21:20La mission Pégase se sera posée dans 13 pays
00:21:23et en 8 semaines de déploiement.
00:21:27En fait, elle a été pleinement en soutien
00:21:30de notre stratégie nationale d'Indopac,
00:21:33et elle a été marquée à la fois par une forte résonance européenne
00:21:36avec un déploiement conjoint des pays SCAF,
00:21:39Allemagne et Espagne, sur une route ouest,
00:21:43et un déploiement conjoint avec l'Angleterre,
00:21:45et là, pour le coup, sur une route est,
00:21:47tous 2 à destination d'Australie.
00:21:49Ca, c'est le 1er point.
00:21:50Le 2e point, c'est qu'on a pu réaliser 3 exercices majeurs
00:21:53sur 3 continents différents,
00:21:55pour renforcer la préparation opérationnelle
00:21:57à la haute intensité avec nos partenaires alliés,
00:21:59mais aussi pour réaliser tout simplement
00:22:01notre entraînement organique.
00:22:03Et le dernier point, enfin,
00:22:04ça a été une dimension diplomatie aérienne
00:22:06supérieure à celle de l'an passé.
00:22:08Quand vous faites des escales valorisées
00:22:10et que vous posez sur 13 pays,
00:22:12je vous laisse imaginer les échanges
00:22:14que l'on a pu avoir et le signalement stratégique
00:22:16que l'on a pu faire en Indopac.
00:22:19Les JOP, vous en avez parlé, M. le Président,
00:22:22dans votre propos introductif.
00:22:25Concernant ces JOP, l'armée de l'air et de l'espace
00:22:27était chargée de la protection dans la 3e dimension
00:22:30de l'ensemble de la séquence.
00:22:32L'ensemble de la séquence, c'est quand même
00:22:33de la cérémonie d'ouverture le 26 juillet
00:22:35à l'appareil des athlètes le 14 septembre,
00:22:38c'est-à-dire 53 jours de vigilance de tous les instants.
00:22:42A cet effet, donc, le socle de posture
00:22:45permanente de sûreté aérienne a été renforcé,
00:22:47complété par des dispositifs particuliers de sûreté aérienne,
00:22:51ce qu'on appelle les DPSA en Ile-de-France et à Marseille.
00:22:54Les vecteurs engagés ont réalisé pratiquement 350 missions,
00:22:58totalisant 90 interceptions.
00:23:01Cela représente, pour comparer un peu les chiffres,
00:23:03à ce que l'ont fait l'année dernière,
00:23:06ce qu'ont fait les chasseurs l'année dernière
00:23:07en décollant sur alerte sur toute l'année 2023.
00:23:11Au sol, les capacités de détection et d'action renforcées,
00:23:15systèmes solaires Mamba, Crotale-NG,
00:23:17artillerie solaire Mistral, radar espagnol,
00:23:20systèmes VLMICA,
00:23:23ont été employés en opération pour la 1re fois.
00:23:25Donc ça, c'est une bonne chose aussi.
00:23:27Et enfin, la gestion des zones interdites de survol en Ile-de-France
00:23:31a vraiment été rendue possible
00:23:33par la création d'une toute nouvelle structure
00:23:35que l'on appelle centre de coordination civilo-militaire
00:23:38des opérations aériennes,
00:23:40qui est extrêmement interministériel.
00:23:43Et ça nous a permis de faire une lutte anti-drone
00:23:46extrêmement efficace, de grande envergure,
00:23:48avec notamment des exercices majeurs,
00:23:51ça aussi, vous les avez vus, Coubertin, LAD 1 et 2.
00:23:54Et le retour d'expérience de la Coupe du monde
00:23:57nous ont bien servi pour pouvoir être au rendez-vous,
00:23:59donc, de cette protection de l'espace international
00:24:02pendant les JO.
00:24:04Pour votre information, 3 000 aviateurs ont été mobilisés
00:24:06dans le cadre de la contribution de l'armée de l'air et de l'espace
00:24:09à la sécurisation de ces JO.
00:24:12Voilà. Ces opérations, en fait, elles montrent
00:24:14que l'engagement de l'armée de l'air et de l'espace
00:24:16au quotidien est la nécessité pour cette dernière
00:24:19de bénéficier d'une cohérence budgétaire,
00:24:21un prérequis pour disposer d'une cohérence capacitaire
00:24:25et également opérationnelle.
00:24:29Je souhaiterais maintenant aborder avec vous
00:24:313 axes majeurs autour de ce PLF 25
00:24:34pour l'armée de l'air et de l'espace.
00:24:36Tout d'abord, 1, une valorisation du capital humain
00:24:39qui est le coeur de l'armée de l'air et de l'espace,
00:24:42et au centre de mes préoccupations.
00:24:442, une activité organique qui permette à l'armée de l'air
00:24:48et de l'espace de réaliser les missions
00:24:49qui lui sont confiées.
00:24:51Et 3, enfin, une programmation capacitaire
00:24:53qui nous permet de renforcer notre crédibilité opérationnelle
00:24:56en tant que puissance aérospatiale.
00:25:01Je pourrai évoquer après avec vous
00:25:02pourquoi je parle de puissance aérospatiale,
00:25:04mais ça peut faire aussi l'objet d'une question.
00:25:07Mon 1er point d'attention dans la lignée de la préservation
00:25:09de notre coeur de souveraineté est bien celui
00:25:12du PLF, d'un PLF 2025, pardon,
00:25:14qui place les aviateurs et leurs familles
00:25:17au centre des attentions
00:25:19pour être en mesure de recruter, de former
00:25:23et de conserver ceux dont l'armée de l'air et l'espace a besoin.
00:25:27On sent bien qu'on a un durcissement
00:25:29de l'environnement opérationnel,
00:25:30la conflictualité est beaucoup plus complexe,
00:25:33mais aussi les évolutions sociales et sociétales
00:25:35imposent la mise en oeuvre d'une politique ressources humaines
00:25:38qui garantisse en permanence la mise à disposition aux unités
00:25:41de personnels motivés, bien formés et compétents.
00:25:45La structure RH, donc, de notre armée est cependant fragile.
00:25:51Il est donc nécessaire de rééquilibrer le modèle
00:25:53alors même que la LPM prévoit une augmentation
00:25:55de notre effectif de 724 aviateurs sur la période 24-30.
00:26:00Fragile essentiellement en volume
00:26:02et en raison des difficultés de fidélisation rencontrées
00:26:05ces dernières années qui ont entraîné
00:26:06une déflation significative du nombre d'aviateurs
00:26:09dans nos rangs.
00:26:11Ce qui complique la satisfaction des contrats opérationnels
00:26:13alors même que de nouveaux besoins capacitaires
00:26:15ont été actés en LPM, espaces, cyber, etc.
00:26:20Si l'on prend catégorie par catégorie,
00:26:22en commençant par l'épine dorsale de notre effectif,
00:26:24c'est-à-dire les sous-officiers qui sont de la classe 23 000,
00:26:28une nouvelle politique de parcours a été créée
00:26:31qui touche tous les domaines,
00:26:32un cadencement de contrats repensés,
00:26:35des formations en alternance,
00:26:37un nouveau parcours pour les brevets supérieurs.
00:26:392025 sera l'année de l'analyse des effets ressources humaines
00:26:43de ce plan et de son éventuelle adaptation.
00:26:46S'agissant des officiers de classe 6 700
00:26:50qui assument de fortes suggestions,
00:26:52notamment en termes de mobilité de sollicitations opérationnelles,
00:26:55nous devons impérativement veiller à y apporter
00:26:58les justes compensations.
00:27:00Les générations actuelles se montrent particulièrement
00:27:01attentives à la conciliation vie privée-vie professionnelle.
00:27:06On a des chaînes de métiers de plus en plus techniques
00:27:08qui amènent également un besoin croissant
00:27:10d'officiers très spécialisés
00:27:12et à qui il faut proposer également un parcours attractif
00:27:15hors de la chaîne classique de commandement.
00:27:18Et enfin, s'agissant des militaires techniciens de l'air,
00:27:21l'objectif est vraiment de les inciter à gravir
00:27:24l'escalier social, ce qui constitue pour nous
00:27:27vraiment un défi important de formation.
00:27:30Donc voilà, pour valoriser ce capital humain
00:27:32dont elles disposent, l'armée de l'air et l'espace
00:27:34doit ainsi mettre en place une politique agile et moderne,
00:27:37simplifiée, adaptée aux attentes de la nouvelle génération,
00:27:40beaucoup plus individualisée, notamment,
00:27:42bien comprise et acceptée.
00:27:44Et à mon avis, ce sont bien les conditions d'une réussite.
00:27:49Je veille pour le coup à inscrire mon action
00:27:51sur plusieurs lignes de gestion, recrutement, formation,
00:27:53parcours professionnel et reconversion.
00:27:56La chaîne de recrutement s'est formidablement
00:27:59bien adaptée et transformée.
00:28:01Notre visibilité s'est accrue
00:28:03au travers de campagnes publicitaires
00:28:04que vous avez peut-être vues,
00:28:06de sites Internet de venir aviateurs,
00:28:08de e-surfa, de présence, beaucoup de présence également
00:28:11sur les réseaux sociaux.
00:28:12Bref, le recrutement est la garantie pour nous
00:28:15de la soutenabilité de notre modèle,
00:28:17mais il faut revenir pour le coup à un turnover cohérent
00:28:21pour éviter une surchauffe de l'outil de formation.
00:28:24C'est bien notre difficulté,
00:28:26c'est revenir à un turnover cohérent.
00:28:29Sinon, on a beaucoup trop de personnes
00:28:32qui partent juste après avoir été formées.
00:28:35La formation est un processus stratégique aujourd'hui
00:28:38sous très forte sollicitation,
00:28:40et nous cherchons donc à l'adapter au juste besoin
00:28:42de manière à gagner du temps
00:28:43tout en continuant à bien former.
00:28:45Notre outil, donc, se transforme.
00:28:48Vous devez certainement le savoir,
00:28:50Smart School, qui est une digitalisation
00:28:53et une modernisation profonde des outils de formation.
00:28:57On mutualise avec d'autres organismes de formation
00:28:59comme l'ENAC, Supero ou également l'université de Tours
00:29:03en matière de ressources humaines notamment,
00:29:05et de formation à ressources humaines.
00:29:07On déploie également de la formation par alternance.
00:29:09Ca, c'est assez nouveau,
00:29:11dans les domaines de cybersécurité
00:29:13ou dans les domaines de mécaniciens avions.
00:29:16Et on a un recours assez élargi à l'apprentissage
00:29:18avec notamment notre modèle de SYNT.
00:29:22Bref, le modèle des ressources humaines
00:29:24de l'armée de l'air et de l'espace
00:29:25repose également sur notre capacité
00:29:27à construire des parcours qualifiants
00:29:29qui permettent aux aviateurs de progresser
00:29:31et de se former tout au long de leur carrière.
00:29:34Il se traduit par de nombreuses mesures concrètes.
00:29:37Déploiement de nouveaux parcours
00:29:38au profit des sous-officiers et des MTA.
00:29:40Modernisation de la politique de la mobilité.
00:29:43En particulier, je ne sais pas si vous saviez,
00:29:45le nouveau système des paliers pour les sous-officiers
00:29:48qui donne de la visibilité au personnel.
00:29:52Meilleure prise en compte de la reconversion
00:29:54afin de gérer des flux de départ.
00:29:56Vous le savez également, mais on a une convention
00:29:57avec Air France qui nous permet de juguler le départ
00:30:00des personnels navigants vers l'extérieur.
00:30:03On a une amélioration du dialogue
00:30:04entre l'administration et l'aviateur
00:30:07au travers d'un site Dialogue Air.
00:30:09Et puis on déploie des outils numériques
00:30:11assez modernes et efficaces
00:30:12autour d'un projet d'RHA 4.0
00:30:15dont on pourra reparler après.
00:30:17Cette attention portée à la gestion de notre personnel
00:30:19permet de fidéliser.
00:30:21Il s'agit de conserver les compétences et les expertises,
00:30:23de rentabiliser la formation de haut niveau
00:30:25que l'armée de l'air dispense à ses aviateurs.
00:30:29Un autre point également,
00:30:30avec un taux de 24,8% pour le personnel militaire,
00:30:33l'armée de l'air se féminise davantage chaque année.
00:30:37La politique mixité de l'armée de l'air et l'espace
00:30:39est d'ailleurs une vraie ligne de force de notre modèle.
00:30:43Enfin, il faut conforter les mesures de fédéralisation
00:30:45portées par l'ambition ministérielle
00:30:47Fédéralisation 360
00:30:50face à un secteur aéronautique privé particulièrement dynamique
00:30:53et qui se montre volontiers prédateur
00:30:55vis-à-vis des savoir-faire de notre personnel,
00:30:57forcément bien éduqué.
00:31:00A ce sujet, les mesures indiciaires,
00:31:03grilles des sous-officiers supérieurs en 2024
00:31:05et officiers en 2025
00:31:07sont particulièrement attendues par le personnel.
00:31:11Le bien-être de nos aviateurs passe aussi par le soin
00:31:14de nos infrastructures et de notre réseau de bases aériennes.
00:31:17Les bases aériennes font face à des difficultés
00:31:19concernant leur hébergement et leur vétusté de leur parc.
00:31:24Dans ce contexte, l'armée de l'air a réparti le budget alloué
00:31:27en prenant principalement en compte,
00:31:291, l'amélioration des conditions d'hébergement
00:31:31en priorisant les écoles et les ayants droit,
00:31:34c'est-à-dire les MTA,
00:31:35et 2, l'accompagnement des évolutions ressources humaines
00:31:38de ces emprises ou de ces réorganisations,
00:31:42typiquement accueil capacitaire de l'escadron Rafale à Orange
00:31:46ou le CFAS, le commandement des forces aériennes stratégiques
00:31:49à Tavernier.
00:31:50Enfin, je clôturerai ce volet RH
00:31:52avec un point sur les réserves et la jeunesse.
00:31:54Nous avons élaboré un plan pluriannuel
00:31:58dénommé Cap réserve Air 2030,
00:32:01qui permettra à terme d'atteindre un effectif
00:32:03de presque 12 000 réservistes opérationnels,
00:32:06formés et entraînés,
00:32:08mobilisables en complément individuel
00:32:10ou au sein d'unités élémentaires de réserve.
00:32:13Celles-ci seront déployées sur les bases aériennes
00:32:14en métropole ou outre-mer ou regroupées
00:32:17au sein d'une base aérienne de réserve armée
00:32:20de 450 réservistes.
00:32:23En termes d'emploi, notre réserve s'articule autour
00:32:26à la fois d'une réserve de combat directement employable
00:32:29au sein des unités opérationnelles,
00:32:31d'une réserve territoriale,
00:32:32des unités élémentaires de réserve
00:32:34pour la protection des emprises air ou du territoire national,
00:32:37et enfin d'une réserve d'expertise
00:32:39dans des niches un peu, que ce soit ressources humaines,
00:32:42cyber, spatiales, etc.
00:32:44Je porte aussi une attention toute particulière
00:32:46au lien établi avec la jeunesse,
00:32:48notamment au travers des escadrières jeunesse
00:32:50que d'aucuns ont pu rencontrer à Istres
00:32:53lors de leurs déplacements.
00:32:55Et donc je souhaite réellement poursuivre le développement
00:32:58au regard du succès rencontré
00:32:59auprès de nos jeunes concitoyens.
00:33:032e point, une activité organique permettant à l'armée de l'air
00:33:07et de l'espace de réaliser les missions qui lui sont confiées.
00:33:10Le PLF 25 doit permettre de compter sur des ressources
00:33:16conformes à la trajectoire LPM
00:33:18pour assurer que les aviateurs
00:33:20continuent à remplir des missions essentielles,
00:33:22des missions que vous connaissez tous.
00:33:24Ce sont à la fois la mise en oeuvre
00:33:25de la dissuasion nucléaire aéroportée,
00:33:28la protection de l'espace aérien souverain,
00:33:31mais également des opérations d'intervention
00:33:34comme des opérations désormais spatiales.
00:33:37Et je reprendrai à la question du président
00:33:38à la fin de mon prémule concernant le spatial.
00:33:42Le montant global des ressources allouées
00:33:43au budget opérationnel air sur le PLF 25
00:33:46est conforme à la trajectoire LPM.
00:33:48Cette ressource est établie à hauteur de 3,54 milliards d'euros
00:33:52en crédit de paiement et de 3,33 milliards d'euros
00:33:55en autorisation d'engagement.
00:33:56Et après l'effort significatif en matière de crédit
00:33:59consacré à la préparation des forces en 2024,
00:34:01le PLF 20-25 permet de maintenir un plateau d'activité
00:34:05des flottes chasse, transport et hélicoptère sur 25-27.
00:34:10Ce PLF permet aussi d'assurer le maintien en condition opérationnelle
00:34:13de matériel en très grande majorité aéronautique.
00:34:16On est quand même à hauteur de 66% du BOP-R,
00:34:19c'est-à-dire 2,2 milliards d'euros,
00:34:21et donc de soutenir l'activité et la disponibilité
00:34:23des équipements de l'armée de l'air,
00:34:25avec en particulier l'achat de stocks de pièces
00:34:28pour assurer le soutien de l'E3F, l'AWACS, notre avion radar,
00:34:32jusqu'à son retrait du service rendu nécessaire
00:34:35par le début de retrait de services des flottes US et OTAN.
00:34:392e point, l'extension du périmètre du soutien des matériels
00:34:41liés au programme système de commandement et de conduite
00:34:44des opérations aérospatiales, le fameux COA,
00:34:47et enfin l'amélioration du soutien de la flotte A400M.
00:34:52L'armée de l'air et de l'espace doit aussi assurer
00:34:54une activité au profit de nos outre-mer.
00:34:57L'armée de l'air est présente sur 10 sites outre-mer
00:35:00et 5 sites étrangers,
00:35:02enfin, 10 sites au total, 5 outre-mer et 5 étrangers.
00:35:05Au regard des élongations, seule cette puissance aérienne
00:35:09autorise l'accès rapide à toute une partie du globe
00:35:12afin d'assurer, bien sûr,
00:35:14la protection des intérêts français,
00:35:16et vous l'avez vu dernièrement,
00:35:17avec l'évacuation de nos ressortissants,
00:35:20que ce soit au Soudan ou au Niger
00:35:22ou même il y a 2 ans, je crois, en Afghanistan.
00:35:27L'action par les airs permet aussi de réagir avec réactivité
00:35:30pour assurer la continuité de l'Etat
00:35:31dans des situations exceptionnelles.
00:35:33C'est la Nouvelle-Calédonie dont je vous parlais.
00:35:36Et en complément de ces forces prépositionnées,
00:35:38l'ambition de l'armée de l'air
00:35:39est de renforcer dans un 1er temps sa présence outre-mer
00:35:43par des passages plus réguliers et de plus en plus longs d'A400M,
00:35:47coordonnés avec, bien sûr, les comsups,
00:35:49pour aboutir à terme à un détachement permanent.
00:35:53L'emploi de drones aériens et d'avions de surveillance léger
00:35:55pour surveiller des espaces étendus,
00:35:58marquer notre présence et orienter une intervention,
00:36:00par exemple, l'emploi du Reaper
00:36:02pour contribuer à la mission de SUMAR,
00:36:05est aussi à l'étude.
00:36:06Les évolutions seront portées au cours de la LPM 24-30.
00:36:10Et enfin, développer davantage le concept de Morane
00:36:13dont je vous parlais, qui répond,
00:36:15dès la phase de compétition et de contestation,
00:36:17aux besoins des armées, en multipliant les opportunités
00:36:20de communication stratégique pour démontrer, si besoin,
00:36:24notre détermination et à nos adversaires
00:36:27et nos compétiteurs.
00:36:303e point et mon dernier point,
00:36:34il nous faut une programmation capacitaire
00:36:36qui nous permet de renforcer notre crédibilité opérationnelle
00:36:39en tant que puissance aérospatiale.
00:36:42Le PLF 25 permet de rendre soutenable,
00:36:44sur la période 2025-2027,
00:36:47l'agrégat des programmes à effet majeur,
00:36:50tout en intégrant de nouvelles priorités,
00:36:52dont l'intelligence artificielle,
00:36:54ainsi que des besoins essentiels que l'on a ciblés.
00:36:59On parle de défense solaire
00:37:01qu'il faut transformer en défense solaire intégrée,
00:37:03c'est-à-dire une défense solaire multicouche.
00:37:06On parle de drones, mais également de lutte antidrones.
00:37:09On parle également de guerre électronique,
00:37:11et on pourra revenir sur la capacité SID,
00:37:14Suppression of Enemy Air Defense.
00:37:17Et on parle également de connectivité et de simulation.
00:37:20Simulation, notamment avec l'arrivée
00:37:22de la simulation massive en réseau.
00:37:24Elle permettra de s'entraîner de manière tactique
00:37:27en complément de nos simulateurs historiques,
00:37:30qui offrent un entraînement beaucoup plus technique.
00:37:34Et on aura une 1re capacité OPS fin 2025 en non classifié.
00:37:39Sur le périmètre de l'équipement des forces,
00:37:42donc sur le programme 146,
00:37:43cette année a permis un indispensable effort
00:37:46sur les munitions,
00:37:47re-complètement SCALP, A2SM, ASTER,
00:37:51commandes supplémentaires, remotorisation de MI-KNT également,
00:37:54lancement des travaux sur l'artillerie antiaérienne,
00:37:58et aussi la prise en compte d'objets prioritaires
00:38:00pour l'armée de l'air et de l'espace.
00:38:01Bien sûr, le développement du Rafale F5 et de l'UCAV,
00:38:05essentiel.
00:38:06Réflexion des infrastructures aéronautiques,
00:38:08et notamment sur nos outre-mer.
00:38:11Production avancée de pods Thalios et de kits Medevac,
00:38:14et sécurisation de la partie infrastructure
00:38:16du programme Avions de transport Ecole du futur,
00:38:19en remplacement donc des Xingu.
00:38:21Des décisions capacitaires importantes
00:38:23resteront à prendre en 2025,
00:38:26dont le re-complètement du parc chasse,
00:38:28la feuille de route Aviation de transport,
00:38:30et le choix du successeur E3F.
00:38:33Les principaux enjeux capacitaires pour notre armée
00:38:36et pour le projet de budget 2025 concernent,
00:38:39un, la poursuite du passage progressif auto-rafale,
00:38:42qui se concrétisera par la livraison de 14 Rafales
00:38:45en 2025, avec la montée en puissance
00:38:47de l'escadron Rafale sur la base RN-115 d'Orange Carita.
00:38:51Deux, le renouvellement de la flotte hélicoptère
00:38:53de manoeuvre de l'armée de l'air et de l'espace
00:38:55au travers de la livraison de 5 H225 Caracal,
00:38:59parmi les 8 commandes en 2020,
00:39:01dans le cadre donc du plan de soutien de l'aéronautique
00:39:04lors de la crise Covid.
00:39:05Deux, d'ailleurs, ont été livrés en 2024.
00:39:08Ces appareils seront stationnés outre-mer en priorité
00:39:10pour relever la capacité de nos Pumas extrêmement vieillissants.
00:39:15Et enfin, trois, la modernisation
00:39:17de l'Aviation de transport tactique et stratégique,
00:39:20avec un A400M, une reconversion MRTT supplémentaire,
00:39:23un Falcon 900 et un ALSR.
00:39:26Pour terminer, avec le lancement donc d'Ariane 6 début 2025,
00:39:31la mise en service opérationnelle du satellite CSO-3
00:39:34pour améliorer les capacités des armées
00:39:36dans le domaine de la connaissance, de l'analyse
00:39:37et de l'anticipation.
00:39:39La livraison du bâtiment définitif
00:39:41du commandant de l'espace à Toulouse mi-2025.
00:39:46Et la poursuite donc de nos travaux sur la lutte anti-drone.
00:39:48Voilà. Ce sont donc des choix déterminants
00:39:50qui devront être réalisés dans tous les agrégats,
00:39:53dont ceux qui impacteront directement
00:39:55le futur format de l'armée de l'air et de l'espace.
00:39:57Et bien sûr, nous resterons vigilants.
00:40:00Vous l'aurez compris, si le PLF 2025
00:40:03apporte des éléments concrets pour notre armée,
00:40:06nous mesurons l'effort financier fait pour la défense.
00:40:09Et je vous assure que je veillerai à ce que chaque euro
00:40:12soit utilisé en toute cohérence pour une capacité opérationnelle
00:40:16qui répond aux menaces de notre environnement.
00:40:18Voilà. Je vous remercie de votre attention.
00:40:21Et je me propose, M. le Président,
00:40:22de répondre à votre question sur l'espace,
00:40:26si vous le souhaitez.
00:40:27C'est parti ? OK.
00:40:30L'espace, je pense que ça mérite toute notre attention.
00:40:33On a une loi de programmation
00:40:34qui consolide les moyens ambitieux de la précédente.
00:40:38Elle prévoit, on vous l'a dit, une enveloppe
00:40:40de 6 milliards d'euros,
00:40:42c'est-à-dire plus 700 millions d'euros au PLF 2025,
00:40:47à la fois pour relever les défis de la stratégie spatiale de défense,
00:40:50faire face à l'extension de la conflictualité dans le domaine
00:40:52et garantir, bien sûr, notre autonomie stratégique.
00:40:56J'ai 3 points d'attention.
00:40:57Le 1er, c'est d'être en mesure de mener
00:40:59des opérations spatiales militaires.
00:41:03On a forcément la protection des intérêts nationaux
00:41:06dans l'espace qui incombe aux armées.
00:41:08Et dans ce cadre, le commandement de l'espace planifie,
00:41:10conduit des opérations spatiales militaires,
00:41:12en particulier l'appui spatial aux opérations militaires,
00:41:15la compréhension du milieu singulier,
00:41:17qui est assez singulier, et l'action dans l'espace.
00:41:20Vous l'avez vu, on l'a introduit
00:41:21dans la stratégie spatiale de défense de 2019,
00:41:24mais l'action dans l'espace s'inscrit
00:41:26dans la notion de défense active,
00:41:28qui comprend l'ensemble des mesures passives et actives
00:41:30pour conserver, en toutes circonstances,
00:41:33la liberté d'accès, d'action vers, dans et depuis l'espace.
00:41:38Et donc, un des objectifs du CDE
00:41:40est de se doter rapidement de satellites patrouilleurs Getter
00:41:43en orbite géostationnaire, en mesure de défendre
00:41:46nos capacités spatiales stratégiques.
00:41:48L'enjeu est donc de lancer au plus vite
00:41:50notre démonstrateur de satellites patrouilleurs,
00:41:52afin que les opérateurs militaires
00:41:53développent les savoir-faires essentiels
00:41:56à la mise en oeuvre de ces moyens de défense active
00:41:59avant l'arrivée, à l'horizon, on va dire,
00:42:01plus tôt 2030, du programme Égier,
00:42:03une 1re capacité réellement opérationnelle.
00:42:06Mon 2e point d'attention, c'est mener une ambition capacitaire
00:42:10à la hauteur du statut de la France.
00:42:12La LPM permet de consolider
00:42:13non seulement l'appui spatial aux opérations,
00:42:15observations, écoutes, télécommunications,
00:42:18mais aussi de mettre en place une structure de commandement
00:42:20capable de planifier et conduire les actions
00:42:23vers, dans et depuis l'espace,
00:42:25de renforcer nos moyens de surveillance de l'espace
00:42:28et de contractualiser des services commerciaux complémentaires
00:42:31concourant à la 7e supériorité opérationnelle.
00:42:35C'est vraiment le coeur du programme ARES,
00:42:37Action et résilience spatiale,
00:42:39qui s'appuie sur un triptyque,
00:42:40surveillance et connaissances de l'espace,
00:42:43outils de commandement et de contrôle
00:42:45et actions dans l'espace.
00:42:47Et cet effort financier permettra plus particulièrement
00:42:50de renforcer ces 3 piliers mis en oeuvre
00:42:53au sein du futur bâtiment du commandement de l'espace
00:42:55qui sera livré, comme je vous l'ai dit,
00:42:56fin d'année 2025.
00:42:59Cet effort permettra également de poursuivre le renouvellement
00:43:02des capacités spatiales militaires,
00:43:03à la fois lorsque l'on veut consolider l'action depuis l'espace,
00:43:07avec CSO3, puis IRIS à compter de 2030,
00:43:11le successeur de CRS qui s'appelle Céleste
00:43:13et la préparation de Syracuse 5 en fin de LPM.
00:43:18Renforcer l'action vers l'espace
00:43:19avec la livraison du radar Aurore,
00:43:22qui est le successeur de Grave,
00:43:23qui sera un radar de nouvelle génération
00:43:25pour une situation spatiale autonome et précise.
00:43:27Et enfin, le développement, l'expérimentation,
00:43:30la démonstration d'aveuglement de satellites depuis le sol
00:43:32avant la fin de la décennie.
00:43:34Et développer notre action, enfin, dans l'espace,
00:43:37comme je le disais, avec Yoda puis Egypte
00:43:39en orbite géostationnaire,
00:43:41complétée par un démonstrateur assez innovant,
00:43:43Toutatis, en orbite basse dès 2026.
00:43:473e point et dernier point,
00:43:48développer notre recours aux services spatiaux.
00:43:51C'est important.
00:43:52La contractualisation de services spatiaux
00:43:53en complément de nos moyens patrimoniaux
00:43:55contribue à la supériorité opérationnelle
00:43:57dans tous les domaines.
00:43:58Surveillance de l'espace, observation,
00:44:00écoute et communication.
00:44:02Et constitue à ce titre un vrai pivot dans cette LPM.
00:44:06Depuis plusieurs années, le CDE commande ainsi
00:44:07des services spatiaux à plusieurs sociétés
00:44:09telles que Ariane Group, Safran Data System,
00:44:12Airbus DS, Exotrel, etc.
00:44:15Donc la montée en puissance du CDE se poursuit.
00:44:17L'enjeu est bien sûr d'accélérer la mise en oeuvre
00:44:19de la stratégie spatiale de défense
00:44:22au travers notamment de son volet action dans l'espace,
00:44:24en développant donc ces fameuses capacités
00:44:27qui nous permettront d'améliorer
00:44:28notre activité opérationnelle vers l'espace.
00:44:32Voilà.
00:44:33Merci beaucoup, mon général.
00:44:35Nous avons d'autres questions des orateurs de groupe
00:44:38et aussi de notre rapporteur pour la vie de l'armée de l'air.
00:44:40Et on va commencer par lui, par Franck Giletti.
00:44:44Merci, M. le président, mon général.
00:44:46Avant toute chose, j'aimerais à nouveau adresser
00:44:48nos pensées les plus sincères et celles du groupe
00:44:50Rassemblement national aux familles des pilotes
00:44:52qui nous ont tragiquement quittés cet été.
00:44:55Je pense au capitaine Sébastien Mabir
00:44:56et au lieutenant Mathis Lawrence,
00:44:58mais aussi à Didier Berger, pilote QRSOI,
00:45:00dans ma circonscription,
00:45:02qui est décédé aux commandes de son appareil
00:45:04lors d'une exhibition au Lavandou.
00:45:06Soyez assurés, mon général, de notre plein et entier soutien.
00:45:09Ma question portera sur l'écosystème
00:45:12de l'aviation de chasse au sein de l'armée de l'air et d'espace.
00:45:15Je l'évoquais déjà avec regret dans mon dernier rapport.
00:45:17Le format de notre flotte d'aviation de chasse
00:45:19est préoccupant.
00:45:20La LPM 24-30 a fixé à 137 le nombre de rafales
00:45:23dont disposera l'armée de l'air et de l'espace
00:45:25à l'horizon 2030,
00:45:26soit 48 avions de moins que la cible de 185 rafales
00:45:29fixée par la LPM 19-25.
00:45:31Une nouvelle cible dont on peut regretter le manque d'ambition
00:45:34alors que la flotte stratégique
00:45:36et la flotte conventionnelle de rafales
00:45:39sont de facto mutualisées
00:45:40dans le cadre d'un empilement des contrats opérationnels.
00:45:43La réduction de la cible rafale entre les 2 dernières LPM
00:45:45aura nécessairement des conséquences délétères
00:45:48sur les indicateurs d'activité opérationnelle
00:45:50qui sont légèrement inférieurs aux cibles,
00:45:53mais surtout sur la disponibilité des matériels
00:45:55qui sont sur-sollicités.
00:45:56Dans un contexte où les engagements opérationnels
00:45:58de nos aviateurs se multiplient,
00:46:01je pense à la posture permanente de dissuasion,
00:46:02posture permanente de protection aérienne,
00:46:04mission de service public,
00:46:05formation de nos partenaires africains,
00:46:07crise en mer rouge,
00:46:08déploiement sur le flanc oriental de l'Europe.
00:46:10Le 6 juin dernier, le président de la République
00:46:12annonçait pourtant la cession de plusieurs Mirage 2000-5
00:46:15aux forces armées ukrainiennes
00:46:16amputées sur les stocks de notre armée de l'air et de l'espace,
00:46:18tandis que nous apprenions avec tristesse en août dernier
00:46:20la collision en vol de 2 nouveaux rafales.
00:46:23A court terme, ces prochaines cessions,
00:46:24ainsi que le modèle de soutien complet
00:46:26aux forces armées ukrainiennes, qui l'aurait associé,
00:46:28va paupériser encore davantage le format pourtant taillé
00:46:31au plus juste de notre aviation de chasse.
00:46:33Ces cessions de Mirage 2000-5
00:46:35occasionneront par ailleurs un report d'activité
00:46:37sur la flotte rafale et accéléreront, de fait,
00:46:39sous toute réserve, le retrait du service opérationnel
00:46:41du Mirage 2000-5.
00:46:43Bon général, en tenant en compte tous ces éléments,
00:46:46quelle garantie l'armée de l'air et de l'espace
00:46:47a-t-elle reçue pour le recomplètement
00:46:49des aéronefs CD et des équipements missionnels correspondants ?
00:46:52Quel sera l'avenir des Mirage 2000-5,
00:46:54encore présents dans la flotte de chasse française
00:46:56et leur AMCO ?
00:46:57Pourront-ils être correctement assurés ?
00:46:59Serait-il possible d'anticiper certaines commandes
00:47:01de la 5e tranche de rafale afin de limiter
00:47:03la réduction temporaire du format de notre aviation de chasse ?
00:47:06Je vous remercie.
00:47:12Oui, merci beaucoup pour cette question, M. le député.
00:47:15En fait, tout d'abord, je tiens à vous rappeler
00:47:18que notre aviation de chasse doit fournir aux chefs des armées
00:47:22une capacité de frapper n'importe quel adversaire,
00:47:25n'importe où et n'importe quand.
00:47:28Pour nous, il s'agit vraiment d'agir sous très court préavis,
00:47:31avec, bien sûr, réversibilité, gradation dans les effets.
00:47:35Ca peut être du signalement stratégique
00:47:37jusqu'à une frappe nucléaire.
00:47:40Et donc, on a effectivement besoin,
00:47:43pour assurer nos contrats opérationnels,
00:47:45de l'activité de ces 180 avions de chasse.
00:47:51En cas de crise majeure, et compte tenu du contexte actuel,
00:47:55on pourra assurer et on doit assurer, comme vous le savez,
00:47:58nos contrats ops.
00:47:59Quand je parle de contrats ops, c'est, bien sûr,
00:48:00la dissuasion nucléaire, qui est une mission permanente,
00:48:03comme l'APPS, qui est aussi une mission permanente,
00:48:06et également, donc, avec l'hypothèse d'engagement majeur HEM,
00:48:11qui est une mission, également,
00:48:12que l'on nous confie avec ces 180 avions de chasse.
00:48:18Le format actuel, il est assuré à la fois avec du Rafale,
00:48:22du Mirage 2000-5 et du Mirage 2000D,
00:48:25dont je rappelle que le Mirage 2000D sera, donc,
00:48:28rénové au cours, donc, de cet LPM.
00:48:31Et ces 2 autres machines,
00:48:33Mirage 2000-5 et Mirage 2000D,
00:48:36sont d'excellentes machines
00:48:38et qui exécutent parfaitement les missions
00:48:42qui leur sont confiées.
00:48:43Il n'y a pas... Ce que je veux dire,
00:48:44c'est qu'il n'y a pas que le Rafale.
00:48:47Sur la site des 185 avions de chasse,
00:48:51pour compenser à la fois l'attrition
00:48:53que vous avez soulevée et la session,
00:48:56eh bien, vous l'avez dit, dans un 1er temps,
00:48:58on aura une augmentation de notre activité
00:49:00avec une adaptation de notre même CO.
00:49:03Et donc, on fera ça en lien avec la DMAE.
00:49:06Et dans un 2d temps, eh bien, on aura une accélération,
00:49:10enfin, en tout cas, une accélération
00:49:12des livraisons de la 5T sera recherchée
00:49:15pour pouvoir, donc, rejoindre rapidement
00:49:18cette cible, donc, des 185 avions.
00:49:22Pour ce qui est du re-complètement pour l'année 2025.
00:49:25Pour l'année 2025,
00:49:27cette poursuite de montée en puissance
00:49:28va se poursuivre avec la livraison, comme je l'ai dit,
00:49:30des 14 Rafales en vue d'armer, donc, la 5e escadre.
00:49:35On sera sur un standard F4,
00:49:38qui est un incrément, quand même, capacitaire
00:49:39qui pose les 1ers jalons du combat collaboratif
00:49:43sur les piliers que vous connaissez,
00:49:45connectivité, engagement, survivabilité avec l'AGE,
00:49:49le CBER et GECBER.
00:49:53Et puis, la disponibilité avec une maintenance
00:49:55qui sera plutôt prédictive,
00:49:57qui est un espèce de nouveau calculateur moteur.
00:50:00Et on arrivera, enfin, donc, au standard F5.
00:50:03Donc, là, le standard F5, c'est un standard à l'horizon 2035
00:50:06qui doit porter le futur missile nucléaire ASN 4G.
00:50:12Et quand je dis ça, c'est que, comme on veut une MSO,
00:50:14une mise en service opérationnelle
00:50:16avec cet ASN 4G en 2035,
00:50:18eh bien, ça débute dès 2033, en l'occurrence.
00:50:22Et ce nouveau standard permettra,
00:50:25bien sûr, une capacité CID.
00:50:28C'est extrêmement important, puisque ça doit nous permettre
00:50:31de mieux pénétrer les défenses adverses.
00:50:34Et il sera couplé, donc, à un UCAV.
00:50:37Et cet UCAV facilitera, justement,
00:50:39la pénétration de ces défenses adverses.
00:50:43Voilà. Voilà ce que j'ai à vous dire
00:50:44pour le re-complètement et pour...
00:50:47Mais merci, mon général.
00:50:48Mes chers collègues, nous avons notre collègue Saint-Pasteur
00:50:51qui a une contrainte d'horaire.
00:50:53Donc, est-ce que, si vous n'y voyez pas d'inconvénients,
00:50:55je lui passe la parole ?
00:50:56Personne ne va la parler. Merci pour lui.
00:50:58Alors, la parole est à Sébastien Saint-Pasteur
00:51:02du groupe Socialiste et Apparenté.
00:51:06Merci, M. le Président.
00:51:08Et merci à nos collègues de montrer que, si les armées s'adaptent,
00:51:10notre commission peut s'adapter aussi
00:51:12à mes très modestes contraintes.
00:51:15Mon général, vous avez beaucoup parlé des femmes et des hommes.
00:51:18C'est évidemment essentiel.
00:51:19Nos pensées s'adressent à celles et ceux morts pour la France
00:51:22dont vous avez cité le nom aujourd'hui.
00:51:24Je souhaite néanmoins vous interroger sur un autre sujet,
00:51:26celui de la robotisation du combat aérien,
00:51:28sa modernisation et l'adaptation de nos moyens d'intervention
00:51:31aux besoins actuels.
00:51:33Premièrement, face à l'évolution de la menace,
00:51:35l'emploi des drones doit s'intégrer
00:51:36dans le concept d'opérations multilieux, multichamps,
00:51:40souvent difficiles en environnement parfois dit 4D,
00:51:42souvent hostiles et de plus en plus présents.
00:51:45Cette interopérabilité, vous l'avez évoquée,
00:51:47voire même cette interdépendance,
00:51:49vise à optimiser les synergies entre les plateformes de renseignement,
00:51:51surveillance et reconnaissance,
00:51:53les plateformes effectrices aériennes, navales et terrestres,
00:51:56ainsi que les munitions et autres charges utiles.
00:51:58Cela impacte la doctrine tactique du commandement
00:52:01et du contrôle pour la mise en oeuvre des drones,
00:52:03l'évolution des fonctions des chefs de patrouille,
00:52:05du commandement de la mission et de la gestion du combat aérien,
00:52:07mais aussi à l'échelle interarmée.
00:52:09Bref, dans ce monde en très fort mouvement,
00:52:11on voit que la robotisation des armées est tactiquement centrale.
00:52:14Pensez-vous que nous soyons au niveau des besoins
00:52:16et des changements en cours,
00:52:18car si nous avons vu les moyens fortement rehaussés l'année dernière
00:52:21pour rattraper le retard pris par la France,
00:52:23le coup de booster peut sembler malheureusement insuffisant.
00:52:26Deuxièmement, au-delà des moyens, il y a aussi la question du choix.
00:52:30La guerre en Ukraine démontre la montée d'une guerre asymétrique
00:52:33où les drones, pardonnez-moi du terme low cost,
00:52:36jouent un rôle grandissant.
00:52:37L'Europe investit dans des systèmes avancés,
00:52:39Reaper, Predator, Scaf.
00:52:41Ils sont nécessaires, essentiels.
00:52:43Pourtant, les conflits actuels laissent penser
00:52:45que la quantité et l'accessibilité des drones
00:52:47sont devenus des critères essentiels.
00:52:49Pouvez-vous partager votre regard sur la façon dont notre pays
00:52:52se positionne dans ces guerres de plus en plus asymétriques ?
00:52:55Je vous remercie.
00:52:58En général.
00:53:02Oui, merci beaucoup pour la question, M. le député.
00:53:05Donc, vous avez raison de le soulever
00:53:08et plus généralement, ça pose la question
00:53:12de la masse versus la technologie.
00:53:15Et on a énormément tiré les leçons de cette guerre en Ukraine
00:53:20avec une utilisation à outrance des drones,
00:53:25avec une densification des attaques
00:53:29et avec des munitions téléopérées
00:53:31qui permettent justement d'aller au-delà de la colline
00:53:35et surtout de pouvoir s'attaquer aux défenses adverses.
00:53:40Je pense qu'on avait pris du retard, effectivement,
00:53:44en matière de drones pour des raisons X ou Y.
00:53:48On est parti, donc, sur un neuromâle,
00:53:52comme vous le savez également,
00:53:53en collaboration avec nos Allemands.
00:53:55Ce programme prend un peu du retard,
00:53:58mais il est important parce qu'il nous permettra, justement,
00:54:02en tout cas sur le spectre haut de la partie mâle,
00:54:07c'est-à-dire les drones mâles assez volumineux,
00:54:11de tenir les promesses qu'il est censé nous donner,
00:54:15ce qui ne nous interdit pas de regarder dans le spectre bas
00:54:20des drones mâles avec des drones qui sont peut-être
00:54:23de plus petite taille, même s'ils sont encore mâles,
00:54:26et avec une capacité également à pouvoir l'équiper
00:54:30de charges ROEM, donc plutôt électromagnétiques
00:54:34ou infrarouges, en fonction de la situation.
00:54:38Et après, vous avez les drones qui sont beaucoup plus petits.
00:54:41Et là, pour le coup, je pense que nous ne sommes pas en retard.
00:54:45C'est un domaine que nous avons exploré
00:54:49et avec une accélération de la modernisation
00:54:51compte tenu de ce qui se passe en Ukraine
00:54:55et qui est indispensable.
00:54:57Et ça va du drone tactique jusqu'à un drone
00:54:59peut-être un peu plus évolué, des drones qu'on a vus type Taïb
00:55:03ou Chahed, etc., pendant le conflit ukrainien.
00:55:07Voilà. Et donc cette robotisation, on n'a pas le choix.
00:55:11On sera obligés, et il faut surtout prendre en compte
00:55:16ce qui s'est fait à l'heure actuelle en Ukraine.
00:55:20C'est un bon démonstrateur.
00:55:23Une robotisation qui met en jeu et en réflexion
00:55:27notre logique d'économie de guerre
00:55:29qui sera le sujet de nos prochains travaux
00:55:31après la loi de finances.
00:55:34La parole est à Corinne Vignon pour le groupe
00:55:36Ensemble pour la République.
00:55:38Merci, M. le Président.
00:55:40C'est bon ? Oui ?
00:55:41Merci, M. le Président général.
00:55:44Merci également pour vos propos liminaires
00:55:46extrêmement intéressants.
00:55:48Alors que les tensions internationales s'intensifient,
00:55:51l'utilisation de l'espace est devenue un marqueur
00:55:53de souveraineté civile et militaire,
00:55:56mais aussi technologique, économique,
00:55:58de toutes nos sociétés.
00:56:00La multiplication des projets et des objets en orbite,
00:56:03la montée en puissance d'acteurs privés
00:56:05qui soutiennent ces projets,
00:56:07les confrontations diplomatiques et militaires
00:56:09autour de la militarisation de l'espace,
00:56:13mais aussi la prolifération des débris
00:56:16sont autant de sujets centraux.
00:56:18Prenant acte du caractère stratégique
00:56:20de l'espace pour notre nation,
00:56:22le président de la République et le gouvernement précédent
00:56:24ont agi.
00:56:26Tout d'abord par la stratégie spatiale de défense
00:56:29qui évoque les menaces et les risques nouveaux
00:56:31pouvant bouleverser la liberté d'accès ou d'action
00:56:33dans l'espace et garantit l'appui spatial
00:56:35de nos forces armées.
00:56:37Puis la LPM 2024-2030
00:56:40qui a alloué et renforcé les moyens
00:56:42pour le spatial à hauteur de 6 milliards d'euros.
00:56:44Cette enveloppe permet une vision renouvelée
00:56:46pour le modèle industriel spatial français
00:56:48avec une volonté de tirer avantage
00:56:51des opportunités du New Space
00:56:53et une réflexion impliquant des relations modernisées
00:56:56entre le ministère des Armées et le CNES
00:56:58par le biais du commandement de l'espace
00:57:00créé à l'occasion.
00:57:02Basé sur ma circonscription à Toulouse,
00:57:04le commandement de l'espace accueillera
00:57:07près de 500 personnels en 2025.
00:57:09Il incarnera la nouvelle ambition
00:57:11et la montée en puissance
00:57:13de l'expertise spatiale militaire.
00:57:15Afin d'accompagner cette dynamique,
00:57:18le PLF consacre
00:57:20plus de 700 millions d'euros
00:57:22à l'espace afin de gagner
00:57:24en autonomie stratégique
00:57:26en matière d'appréciation de situation,
00:57:28de décision et de conduite des opérations.
00:57:31La sous-action 12 activités spatiales
00:57:33voit quant à elle
00:57:35ses crédits augmentés de 57 %.
00:57:37Aussi général, ma question portera
00:57:39sur le secteur satellitaire français.
00:57:42Face au changement de paradigme
00:57:44que connaît ce secteur
00:57:46avec la réduction du marché
00:57:48des satellites géostationnaires
00:57:50remplacés par des constellations
00:57:52ou des satellites reconfigurables,
00:57:55nous sommes aujourd'hui à un tournant
00:57:57de l'histoire du spatial qui va ouvrir
00:57:59d'immenses opportunités pour inventer
00:58:01les technologies du futur.
00:58:03Ainsi général, quelle est votre vision
00:58:06du virage que doivent prendre
00:58:08les satellitiers tricolores ?
00:58:10Merci, chef collègue, mon général.
00:58:12Merci beaucoup
00:58:14pour cette question, madame la députée.
00:58:17Vous avez parfaitement raison.
00:58:19En fait, nous sommes réellement un tournant
00:58:21et un tournant qu'il faut bien négocier
00:58:23pour que l'on puisse faire
00:58:25notre new space à la française.
00:58:28Et donc, ça ne veut pas dire
00:58:30qu'il ne faut pas capitaliser
00:58:32sur ce qu'on a réussi à construire
00:58:34dans les années 60 et 70.
00:58:36Au contraire.
00:58:39Mais les deux sont complémentaires
00:58:41et on pourra très bien à la fois
00:58:43tirer profit d'un problème de lancement
00:58:45parce que c'est quand même
00:58:47la vraie difficulté.
00:58:49On a un véritable embouteillage
00:58:52pour les lancements spatiaux.
00:58:54Et ça, donc, il faut pouvoir trouver
00:58:56des moyens de compléter les lancements
00:58:58d'Ariane 6.
00:59:00Et puis ensuite, il faut accélérer,
00:59:03en tout cas aider
00:59:05ces start-up qui font
00:59:07des satellites de très petite taille
00:59:09ou de moyenne taille et qui sont indispensables
00:59:11pour pouvoir réaliser
00:59:14ces constellations pour des raisons
00:59:16à la fois de résilience,
00:59:18pour des raisons d'efficacité, etc.
00:59:20Et donc, on regarde
00:59:22toutes ces entreprises
00:59:24qui font ces satellites
00:59:27et on le fait pas tout seul.
00:59:29C'est-à-dire qu'on a l'espace
00:59:31et souvent on l'oublie,
00:59:33ça reste quand même un domaine
00:59:35où on a besoin
00:59:38de partenariats,
00:59:40qu'ils soient européens, bien sûr,
00:59:42et on a besoin également
00:59:44de notre allié américain
00:59:46pour compléter,
00:59:49pour discuter.
00:59:51Et d'ailleurs, on fait pas mal de choses
00:59:53avec eux, quelques opérations,
00:59:55quelques exercices également.
00:59:57Et c'est extrêmement utile
01:00:00pour le commandant de l'espace.
01:00:02Et nous sommes ravis, effectivement,
01:00:04de venir à Toulouse.
01:00:06Je m'y suis rendu juste après
01:00:08ma prise de fonction
01:00:11et les travaux avancent
01:00:13à pas forcer.
01:00:15C'est une très bonne chose
01:00:17et on aura donc cet écosystème spatial
01:00:19autour de Toulouse
01:00:21qui sera vraiment bénéfique
01:00:24pour l'armée de l'air et l'espace.
01:00:26Ah oui.
01:00:28Merci, mon général.
01:00:30La parole est à Arnaud Saint-Martin
01:00:32pour la France Insoumise,
01:00:35Nouveau Front Populaire.
01:00:44C'est bon.
01:00:46Merci, monsieur le président. Merci, mon général.
01:00:48Mes questions concernent également
01:00:50le spatial de défense.
01:00:52L'ouverture de 138 millions de crédits
01:00:55pour la maîtrise de l'espace est bienvenue,
01:00:57quoiqu'insuffisante au vu de la compétition internationale,
01:00:59du surdéploiement des capacités américaines
01:01:01et chinoises et des nouvelles vulnérabilités
01:01:03et conflictualités.
01:01:06Au niveau du trafic orbital, les projets
01:01:08et les financements de mégaconstellations
01:01:10s'accumulent. Le cas de Starlink est bien connu.
01:01:12C'est l'un des satellites satellisés
01:01:14au 1er semestre 2024.
01:01:1670% de satellites en orbite,
01:01:196403 unités aujourd'hui opérationnelles.
01:01:21Le lanceur hyper lourd Starship,
01:01:23dont vous avez peut-être vu le 5e vol,
01:01:25annonce également une capacité d'emport
01:01:27de 100 tonnes en orbite basse,
01:01:305 fois plus qu'Ariane 6,
01:01:32et qui pourrait donc saturer l'espace
01:01:34d'usages divers et variés.
01:01:36Et via Starsfield, la version militaire de Starlink,
01:01:38SpaceX impose également ses services
01:01:40de capitalisme militarisé.
01:01:43La France et l'Europe sont à la remorque.
01:01:45La montée en gamme du commandement de l'espace
01:01:47est une 1re réponse, de même que l'allocation
01:01:49de crédits au contrôle et au commandement
01:01:51des opérations spatiales militaires,
01:01:54mais la France tâtonne. C'est pourquoi
01:01:56on aimerait en savoir davantage. J'ai quelques questions.
01:01:58Premièrement, la question des lanceurs,
01:02:00vous l'avez évoquée, Ariane 6,
01:02:02elle est désormais presque opérationnelle,
01:02:05mais est-ce qu'elle vous paraît suffisante
01:02:07en termes capacitaires ? Les micro lanceurs
01:02:09sont-ils partie des options crédibles
01:02:11à développer encore ? Deuxièmement,
01:02:13quels moyens seront alloués sur le long terme
01:02:15au développement de nos capacités orbitales ?
01:02:18Il y avait quelques éléments sur les constellations
01:02:20en orbite basse depuis 2019. Où en sommes-nous,
01:02:22par exemple, avec le programme IRIS,
01:02:24que vous avez évoqué à Wison 2030 ?
01:02:26Troisièmement, quels moyens sont alloués
01:02:29à la surveillance du trafic orbital ?
01:02:31Vous l'avez dit, vous avez cité les start-up
01:02:33qui externalisent cette compétence,
01:02:35mais y aurait-il intérêt peut-être
01:02:37à la création de doctrines plus fondamentales
01:02:39qui justifient les engagements capacitaires
01:02:42à moyen et long terme ? Comment la France
01:02:44peut, en même temps, ne pas fléchir
01:02:46dans la défense proactive du traité de l'espace
01:02:48garanti par l'ONU, qui porte l'exigence
01:02:50des usages pacifiques de l'espace,
01:02:53et participer aussi à la surenchère
01:02:55des dépenses dans les complexes militaires
01:02:57ou industriels parmi les puissances aérospatiales ?
01:02:59Certes, l'horizon de la démilitarisation
01:03:01est abstrait aujourd'hui, minoritaire,
01:03:04mais pour notre groupe, il est autrement plus soutenable
01:03:06Merci, Manche Général.
01:03:08Merci beaucoup
01:03:10de cette question très complète.
01:03:12Alors, je vais commencer
01:03:15juste par le début, mais par les lanceurs.
01:03:17Oui, c'est vrai,
01:03:19il y a un véritable embouteillage pour accéder à l'espace.
01:03:21Et c'est une vraie difficulté,
01:03:23comme je l'ai dit dans mon propos,
01:03:26parce que le commandement de l'espace,
01:03:28entre autres, mais pas que,
01:03:30a besoin de pouvoir s'exercer
01:03:32et donc de pouvoir
01:03:34avoir ces satellites patrouilleurs guetteurs.
01:03:36Donc c'est un sujet
01:03:39que l'on est en train d'étudier
01:03:41avec Ariane 6,
01:03:43et c'est effectivement
01:03:45un vrai problème pour l'instant.
01:03:47Maintenant,
01:03:50on n'est pas totalement en retard.
01:03:52On a notamment
01:03:54le radar Grave
01:03:56et bientôt Aurore,
01:03:58qui nous permet d'avoir une situation spatiale
01:04:01complètement autonome
01:04:03et qui nous permet de voir certaines choses
01:04:05que même nos partenaires ne voient pas,
01:04:07et en tout cas nos partenaires européens.
01:04:10Donc,
01:04:12dans tous ces domaines,
01:04:14nous sommes guidés par la stratégie
01:04:16spatiale de défense
01:04:18qui a été écrite en 2019.
01:04:21Et pour répondre à votre dernière question,
01:04:23nous sommes toujours dans un état d'esprit
01:04:25de défense active
01:04:27et pas dans un état d'esprit offensif
01:04:29autour de l'espace.
01:04:31Nous sommes toujours dans une partie
01:04:34de défense active.
01:04:36Nous ne développons pas certains
01:04:38missiles pour pouvoir
01:04:40aller tirer des satellites
01:04:42X ou Y, comme font
01:04:45les Russes.
01:04:47Oui,
01:04:49mais ce n'est vraiment pas
01:04:51la bonne solution.
01:04:53Il y a d'autres moyens
01:04:56pour faire de la défense active,
01:04:58comme ce que l'on est en train d'étudier
01:05:00sur les parties brouillage,
01:05:02sur les parties laser
01:05:04ou énergie dirigée vers les satellites
01:05:07en question.
01:05:09Merci, mon général.
01:05:11La parole est à Josy Puetto pour Les Démocrates.
01:05:20Asseyez. Merci. Merci, président.
01:05:22Oui, général.
01:05:24Vous avez dit dans vos propos liminaires
01:05:26que vous seriez attentif aux crédits,
01:05:29évidemment, à louer.
01:05:31Je peux vous dire que le groupe démocrate
01:05:33auquel j'appartiens l'est également
01:05:36et que nous serons particulièrement vigilants
01:05:38pour que ces moyens attribués aux armées
01:05:40ne redeviennent pas, comme autrefois,
01:05:42une variable d'ajustement quand il s'agira
01:05:44de voter le budget. Dans le contexte
01:05:47géostratégique dégradé que nous connaissons,
01:05:49notre responsabilité collective
01:05:51est d'assurer la trajectoire budgétaire
01:05:53dans le but de transformer nos armées,
01:05:55de répondre à l'évolution des menaces
01:05:57et de faire face au réarmement du monde.
01:06:00Cette évolution des menaces, justement,
01:06:02concerne toujours à plus d'un titre
01:06:04l'armée de l'air, laquelle a su s'adapter
01:06:06au fil de ses 90 ans d'histoire
01:06:08jusqu'à devenir en 2019
01:06:11l'armée de l'air et de l'espace.
01:06:13Lanceurs, satellites, constellations,
01:06:15massification de l'usage des drones,
01:06:17déni d'accès de plus en plus sophistiqués
01:06:19et performants, le ciel,
01:06:22la très haute atmosphère ou l'extra-atmosphérique
01:06:24présentent de nouveaux enjeux
01:06:26et nous sommes en train de rentrer
01:06:28dans ce nouveau monde.
01:06:30C'est pourquoi la LPM 2024-2030
01:06:32a fait le choix de conforter,
01:06:35de moderniser de sa dissuasion
01:06:37clé de voûte de notre défense.
01:06:39Ce saut générationnel représentera
01:06:41en 2025 500 millions de crédits supplémentaires,
01:06:43non sans rappeler
01:06:46la place de nos forces aériennes stratégiques.
01:06:48C'est encore avec ce budget 2025
01:06:50que nous marquerons le lancement
01:06:52du programme du porte-avions
01:06:54de la nouvelle génération.
01:06:56Au-delà des équipements et matériels
01:06:59qui sont identifiés dans le PLF,
01:07:01je me demande toujours si le format de nos flottes
01:07:03est adapté aux défis, c'est-à-dire que je m'interroge
01:07:05sur la disponibilité des aéronefs
01:07:07ou sur le niveau d'activité de préparation opérationnelle.
01:07:10Pouvez-vous nous apporter votre analyse dans la matière ?
01:07:12Et puis je voudrais, par ailleurs,
01:07:14vous demander si vous disposez
01:07:16d'éléments sur le recrutement
01:07:18et la fédéralisation des personnels
01:07:21sans lesquels rien ne serait possible
01:07:23et dans laquelle, également, si vous pouvez nous dire
01:07:252 mots sur où on est
01:07:27et comment ça se passe
01:07:29dans l'armée de l'air
01:07:31et de l'espace
01:07:34pour les violences sexuelles
01:07:36et sexistes faites aux femmes.
01:07:46D'accord. Merci beaucoup,
01:07:48le député, de cette question.
01:07:50Pour revenir sur le format
01:07:52et la disponibilité.
01:07:54On a quand même
01:07:56dans l'armée de l'air et de l'espace
01:07:59des matériels
01:08:01assez extraordinaires
01:08:03grâce à une BITD
01:08:05qui est
01:08:07très particulière
01:08:10que n'ont pas tous les pays du monde
01:08:12et qui nous permettent à la fois
01:08:14de disposer de matériel efficace
01:08:16mais également résilient
01:08:18et qui dispose d'une très bonne disponibilité.
01:08:21Le Rafale est un avion de chasse
01:08:23extrêmement mature
01:08:25qui n'a plus rien à prouver en opération.
01:08:28Il a d'ailleurs fait l'objet d'ailleurs
01:08:30d'exports, etc.
01:08:32Et donc c'est bien parce qu'on a ces matériels-là
01:08:34que l'on peut jouer sur la disponibilité
01:08:36pour pouvoir donc
01:08:39compenser effectivement un format
01:08:41qui peut être en-dessous
01:08:43du seuil normal pour faire
01:08:45nos heures de vol.
01:08:47Nos personnels sont extrêmement bien
01:08:49formés
01:08:52et entraînés.
01:08:54Quand je dis extrêmement bien,
01:08:56je viens de quitter mon commandement des forces armées stratégiques.
01:08:58Je vous invite, si vous ne l'avez pas déjà fait,
01:09:00à assister à une opération poker.
01:09:03Et dans cette opération,
01:09:05on comprend qu'en fait,
01:09:07nous ne sommes jamais arrêtés
01:09:09de nous entraîner à la haute intensité. Jamais.
01:09:11Et c'est bien parce que l'on fait
01:09:14des opérations poker 4 fois par an
01:09:16que l'on est capable de faire une opération Hamilton
01:09:18comme on l'a fait donc en 2018,
01:09:20c'est-à-dire un raid à très longue distance
01:09:22pour aller frapper une usine, en l'occurrence, en Syrie.
01:09:24Donc c'était en 2018.
01:09:27Donc ça, c'est important.
01:09:29Et derrière, après,
01:09:31et ça aussi, c'est extrêmement important,
01:09:33c'est que l'on a une modernisation de nos capacités
01:09:35pour pouvoir justement,
01:09:38c'est toujours pareil, vous savez, c'est le glaive et le bouclier,
01:09:40pour pouvoir justement toujours pénétrer les défenses adverses.
01:09:42Cette modernisation des capacités,
01:09:44elle le fait, je vous l'ai dit,
01:09:47au travers d'une évolution
01:09:49du standard du Rafale.
01:09:51On en est au standard F4.
01:09:53En 2035, on sera au standard F5.
01:09:56C'est pas pour faire plaisir à Dassault Aviation.
01:09:58C'est simplement parce que ce standard
01:10:00nous permettra de pénétrer
01:10:02les défenses ennemies
01:10:04donc en 2035.
01:10:07Sur la partie recrutement,
01:10:09fidélisation,
01:10:11en fait,
01:10:13on avait assisté depuis plusieurs années
01:10:15comme je le disais dans mon propos,
01:10:17une espèce d'hémorragie avec une vraie difficulté
01:10:20de la fidélisation de nos personnels
01:10:22qui était structurelle,
01:10:24mais en tout cas,
01:10:26qu'on avait beaucoup de mal à juguler.
01:10:28Et on assiste depuis, donc,
01:10:31la nouvelle politique
01:10:33de rémunération des militaires
01:10:35avec des volets,
01:10:37également,
01:10:39de parcours individualisés,
01:10:42de formation continue,
01:10:44etc.,
01:10:46à un recrutement,
01:10:48à une fidélisation qui porte ses fruits
01:10:50et donc une hémorragie qui est stoppée.
01:10:52Net. Et on se retrouve en 2024
01:10:55avec un schéma d'emploi
01:10:57qu'on va pouvoir atteindre
01:10:59et ce qui est, en l'occurrence, une bonne chose.
01:11:01Typiquement, on avait
01:11:03en objectif de recrutement
01:11:063 540 aviateurs
01:11:08et on recrutera 3 540 aviateurs.
01:11:10Voilà.
01:11:13Et ensuite, sur la partie VSS,
01:11:15il y a eu,
01:11:17mais le ministre, je crois,
01:11:20vous en a déjà parlé,
01:11:22un comité de pilotage avec un sujet
01:11:24qui est pris au plus haut niveau
01:11:26avec énormément de poignes
01:11:28au niveau de Brienne.
01:11:31C'est un sujet
01:11:33extrêmement important
01:11:35pour nous
01:11:37que l'on a,
01:11:39dans les différentes armées aussi,
01:11:41que l'on a pris très au sérieux
01:11:44et très tôt dans l'armée de l'espace
01:11:46et où on s'attache
01:11:48à, d'une part,
01:11:50accompagner la victime,
01:11:52d'autre part, sanctionner le présumé,
01:11:55parce qu'on avait des fois
01:11:57des choses un peu bizarroïdes,
01:11:59donc sanctionner la truie
01:12:01et après tenir cet état d'esprit
01:12:03dans la durée.
01:12:06Et c'est donc former des personnels
01:12:08qui vont pouvoir accompagner,
01:12:10en l'occurrence, la victime dans la durée.
01:12:12Et c'est le dernier point
01:12:14et c'est ce point-là que l'on travaille
01:12:16de plus en plus. Voilà.
01:12:19Merci, mon général.
01:12:21La parole est à Mathieu Bloch
01:12:23pour le groupe UDR.
01:12:25Merci.
01:12:27Merci, monsieur le président.
01:12:30Merci, général,
01:12:32pour votre exposé.
01:12:34Evidemment, le groupe UDR s'associe
01:12:36à la peine des familles et des collègues
01:12:38qui ont disparu cette année.
01:12:40Nous rappelons combien que même en exercice,
01:12:43nos pilotes risquent leur vie
01:12:45et que nous devons
01:12:47une reconnaissance éternelle.
01:12:49Ma question initiale portait sur la protection
01:12:51de nos satellites, mais monsieur le président
01:12:54de la commission et certains collègues
01:12:56sont déjà passés avant moi
01:12:58et vous avez répondu avec beaucoup de brio,
01:13:00donc je ne vais pas vous faire répéter ce que vous avez déjà dit.
01:13:02Simplement, nous avons pu voir
01:13:05que les rafales
01:13:07de dernière génération étaient prévues
01:13:09pour fonctionner en soutien
01:13:11avec des drones et je rebondissais
01:13:13sur la question de mon collègue Franck tout à l'heure
01:13:15qui s'inquiétait sur le nombre d'aéroneufs disponibles
01:13:18à l'avenir. On voit qu'ils sont plutôt
01:13:20décroissants.
01:13:22Est-ce que, finalement,
01:13:24la modernisation de ces rafales de dernière génération
01:13:26et cet accompagnement de drones nous permet
01:13:29aujourd'hui de diminuer
01:13:31le nombre d'aéroneufs ?
01:13:33C'est ma 1re question. La 2e question, plus terre à terre,
01:13:35c'est sur le déploiement du rafale sur la BA 116
01:13:37de Luxeuil-les-Bains.
01:13:40Qu'en est-il ? Quel est le calendrier ?
01:13:42Et est-ce que ce déploiement verra aussi
01:13:44une composante nucléaire comme ce fut le cas
01:13:46dans le passé ? Merci d'avance.
01:13:48Mon général.
01:13:51Merci, monsieur le député.
01:13:53Donc, en fait,
01:13:55déjà sur l'accompagnement de drones,
01:13:57ce sont 2 choses différentes.
01:13:59C'est-à-dire que le drone
01:14:02est complémentaire
01:14:04du vecteur piloté
01:14:07pour faciliter la pénétration
01:14:09des lignes ennemies.
01:14:11Donc, ça veut dire quoi ?
01:14:13Ça veut dire que si le rafale F5
01:14:15est avec un UCAV, il pénètrera
01:14:18beaucoup mieux les défenses ennemies.
01:14:20Ça ne veut pas dire qu'il ne les pénètrera pas
01:14:22si l'UCAV n'est pas là.
01:14:24Donc, c'est un moyen déporté,
01:14:26connecté au rafale, qui va lui permettre
01:14:29réellement de faire encore mieux sa mission
01:14:31et d'utiliser encore mieux le potentiel
01:14:33qu'il aura.
01:14:35Ça, ça faut bien le comprendre.
01:14:37Pour parler ensuite
01:14:39des rafales, donc,
01:14:42sur Luxeuil,
01:14:44en fait, vous avez vu,
01:14:46le ministre, donc, a dit
01:14:48qu'il y aurait 2 escadons de rafales
01:14:50à Luxeuil.
01:14:53Vous dire dès à présent
01:14:55si ce seront des rafales nucléaires ou pas,
01:14:57il est trop tôt. Voilà.
01:14:59Et c'est une décision, en tout cas,
01:15:01qui ne m'appartient pas
01:15:04et qui se traite au plus haut niveau de l'Etat.
01:15:06Voilà.
01:15:08Merci, mon général.
01:15:10Mes chers collègues, nous avons 3 questions.
01:15:12Donc, nous allons pouvoir, si vous en êtes d'accord,
01:15:15faire question-réponse, vu qu'il n'y en a que 3.
01:15:17Si d'autres peuvent s'inscrire, veulent s'inscrire,
01:15:19il n'y a aucun souci.
01:15:21Je passe la parole, donc, pour 1 minute,
01:15:23par contre, quand même, pour essayer de maintenir
01:15:26notre ligne à Romain Tonussi.
01:15:29Merci, M. le Président.
01:15:31Mon général, la fidélisation des pilotes de chasse
01:15:33représente un enjeu majeur pour notre armée de l'air
01:15:35et de l'espace, faisant face à un certain nombre
01:15:37de départs vers l'aviation civile, faute d'être
01:15:40en capacité de permettre à ces derniers de réaliser
01:15:42suffisamment d'heures de vol, raison pour laquelle
01:15:44ils se sont initialement engagés.
01:15:46En outre, l'OTAN fixe un objectif minimal
01:15:48de 180 heures de vol par an, force est de constater
01:15:51que le PLF 2025 maintient le doute
01:15:53sur cette donnée puisqu'elle n'est pas accessible
01:15:55à l'ensemble des parlementaires
01:15:57qui ne peuvent donc pas effectuer leur fonction de contrôle.
01:16:00De même, comme le mentionnait mon collègue
01:16:02rapporteur budgétaire pour la main de l'air et de l'espace,
01:16:04la diminution de la flotte d'avions de chasse
01:16:06a nécessairement un impact sur le nombre d'heures de vol
01:16:09et donc, nous le savons, sur la motivation de nos pilotes.
01:16:11Alors que la LPM prétend atteindre
01:16:13le nombre de 180 heures de vol d'ici 2030,
01:16:15les moyens inclus dans le PLF pour 2025
01:16:17sont-ils suffisants pour faire face
01:16:20à cette hausse d'activité ?
01:16:22Je vous remercie.
01:16:24Mon général.
01:16:26Oui.
01:16:28Rapidement sur l'activité.
01:16:30Très sincèrement, oui,
01:16:33nous arrivons à faire notre activité.
01:16:35C'est une activité qui est un peu particulière
01:16:37en fonction des machines sur lesquelles vous volez.
01:16:39Typiquement, sur un Rafale,
01:16:41qui est un avion polyvalent,
01:16:44il vous faut atteindre
01:16:46aux alentours de 160 heures
01:16:48d'entraînement organique
01:16:50et il vous faut réaliser à peu près
01:16:52une cinquantaine, voire une soixantaine d'heures
01:16:55de simulation. C'est ce qui permet
01:16:57d'appréhender l'ensemble et tout le cocktail
01:16:59des missions qui sont confiées à un pilote de Rafale.
01:17:01Et je peux vous dire que la LPM,
01:17:03qui prévoit donc d'atteindre ces chiffres-là,
01:17:05nous sommes au rendez-vous.
01:17:08Ensuite,
01:17:10sur la diminution
01:17:12des heures de vol
01:17:14en raison de la diminution
01:17:16de la flotte Rafale.
01:17:19Oui et non.
01:17:21Parce que si vous augmentez grâce au MCO
01:17:23l'activité de ces Rafales,
01:17:25alors c'est sûr, vous les usez beaucoup plus vite.
01:17:27Mais à partir de là, vous jouez
01:17:29sur moindre Rafale, vous les usez un peu
01:17:32plus vite, mais vous faites toujours pareil
01:17:34le même nombre d'heures de vol et donc vous pouvez
01:17:36entraîner suffisamment. Et c'est un peu
01:17:38là-dessus que l'on va jouer à court terme.
01:17:40Certainement pas dans le long terme
01:17:43parce que ça ne serait pas bon.
01:17:45À court terme, on va jouer là-dessus pour pouvoir
01:17:47permettre aux pilotes
01:17:49de faire leur sort.
01:17:52Merci, mon général.
01:17:54La parole est à Muriel Lévrault.
01:17:57Merci,
01:17:59M. le Président,
01:18:01général.
01:18:03Thales Alédienspace a annoncé
01:18:05la suppression de 1 300 postes
01:18:08dans le secteur spatial, dont 1 124
01:18:10en France, sur les sites stratégiques
01:18:12de Toulouse, Cannes, mais également
01:18:14en Brest, où 80 postes sont concernés.
01:18:16Cette décision intervient alors que le groupe
01:18:19affiche des résultats financiers.
01:18:21exceptionnels avec plus de 2 milliards
01:18:23d'euros de bénéfices et que le marché spatial
01:18:25connaît une forte croissance en 2024.
01:18:27Ce matin, nous apprenons également
01:18:29l'intention d'Airbus de supprimer jusqu'à
01:18:322 500 postes dans sa branche défense
01:18:34et espace. Compte tenu de l'importance
01:18:36cruciale des satellites pour nos télécommunications
01:18:38sécurisées, la surveillance des espaces
01:18:40aériens et la coordination des opérations
01:18:43militaires, cette réduction d'effectifs
01:18:45pourrait impacter les capacités opérationnelles
01:18:47et technologiques de la France,
01:18:50en particulier pour la défense et le soutien
01:18:52aux troupes sur le terrain. Dès lors,
01:18:54que pensez-vous de ces suppressions de postes
01:18:56et de leurs conséquences en termes de perte
01:18:58de souveraineté nationale et de compétences
01:19:01et d'expérience pour notre secteur
01:19:03du spatial ? Estimez-vous que les efforts
01:19:05de l'Etat soient suffisants pour respecter
01:19:07nos objectifs stratégiques dans le domaine
01:19:09du spatial ? Je vous remercie.
01:19:12Merci, chère collègue. Mon général.
01:19:14Difficile de répondre à cette question
01:19:16parce que moi, je suis venu vous parler
01:19:18de PLF 2025 et pas de suppression
01:19:20de postes de TASS
01:19:23ou d'Airbus
01:19:25Defense Space, etc. Mais je ne peux pas...
01:19:27Il ne m'appartient pas de commenter
01:19:29ce genre de constat.
01:19:31Après vous dire
01:19:34que... Est-ce que l'Etat
01:19:36me donne les moyens de faire
01:19:38la politique ? Je me suis...
01:19:40J'ai parlé de la stratégie de défense
01:19:42spatiale suffisamment longtemps
01:19:45avec les problèmes que l'on rencontre
01:19:47actuellement en matière de lancement,
01:19:49les problèmes que l'on pourrait
01:19:51rencontrer demain en matière, effectivement,
01:19:53de satellites et de constellations.
01:19:55Mais ces problèmes-là, c'est des problèmes
01:19:58qui sont dans le viseur et qui sont dans le scope.
01:20:00Et donc, on les a pris en compte.
01:20:02Et donc, c'est typiquement
01:20:04un PLF qui nous permet
01:20:06de rester à bon niveau
01:20:09et, en tout cas, de développer
01:20:11une stratégie spatiale souveraine.
01:20:13Merci, mon général.
01:20:15La parole est à Catherine Rimbert.
01:20:17...
01:20:19Merci, monsieur le président.
01:20:22Général, un amendement
01:20:24de la loi de programmation militaire
01:20:26expose que dans les années 2030,
01:20:28le rafale porté au standard F5
01:20:30pourra être accompagné d'un drone
01:20:33issu du démonstrateur Neuron.
01:20:35Vous en avez parlé tout à l'heure
01:20:37en répondant à mon collègue Mathieu Bloch.
01:20:39Cependant, dans le cadre du PLF de cette année,
01:20:41le financement du couple Rafale-Neuron,
01:20:43qui est crucial pour le développement
01:20:46de nos capacités de combat aérien,
01:20:48suscite de nombreuses interrogations.
01:20:50L'intégration et la mise en activité
01:20:52de ce couple Rafale-drone de combat
01:20:54est un enjeu stratégique pour les années à venir.
01:20:57Quelles sont donc, selon vous, général,
01:20:59les priorités budgétaires pour assurer
01:21:01le développement de ce duo ?
01:21:03Par ailleurs, ce budget 2025 permet-il
01:21:05de garantir l'atteinte des objectifs fixés
01:21:08en termes de capacités opérationnelles
01:21:10d'ici 2030, et notamment
01:21:12en matière de connectivité, de furtivité
01:21:14et de mise en réseau des systèmes ?
01:21:16Merci.
01:21:17Merci, chers collègues.
01:21:20Moment général.
01:21:25Oui, c'est bon.
01:21:26Merci beaucoup, madame la députée.
01:21:28Oui, comme je le disais dans mon propos,
01:21:31le développement qui a été annoncé par le ministre
01:21:35pour avoir à l'horizon 2035
01:21:39un Rafale-F5 UCAV
01:21:41qui emporte le missile nucléaire
01:21:43de 4e génération, le fameux ASN 4G,
01:21:46oui, on est sur le trait
01:21:48et on a les financements.
01:21:50Et encore une fois, c'est une véritable rupture technologique.
01:21:54Il faut quand même bien le comprendre.
01:21:56C'est-à-dire que le Rafale-F5
01:21:58sera un autre avion,
01:22:00même s'il est développé à mi-vie, etc.,
01:22:02c'est quand même un autre avion.
01:22:05Et l'ASN 4G,
01:22:07c'est comme si,
01:22:09quand on est passé de la bombe à gravitation dans le nucléaire
01:22:12au missile de croisière.
01:22:14Là, on passe du missile de croisière
01:22:16à un missile hypervéloce, c'est-à-dire hypersonique,
01:22:19et qui a en plus des capacités de manœuvrabilité
01:22:22en courte finale.
01:22:24Et ça, c'est une véritable rupture technologique.
01:22:27Donc à ce stade, on est sur le trait,
01:22:29à la fois pour développer le F5
01:22:33et pour l'ASN 4G.
01:22:35Quant à l'UCAV,
01:22:37c'est toute la nouveauté, c'est ce que je disais.
01:22:39C'est véritablement un moyen qui nous permettra,
01:22:41en tout cas qui facilitera la pénétration du Rafale-F5
01:22:44avec nécessairement une connectivité accrue,
01:22:49mais avec d'autres moyens également,
01:22:51pas uniquement avec le Rafale.
01:22:53Merci, mon général.
01:22:55La parole est à Arnaud Saint-Martin.
01:22:57Oui, merci.
01:23:00Juste une dernière question,
01:23:02parce que vous avez suscité ma curiosité
01:23:04sur cette notion de puissance aérospatiale
01:23:06du point de vue de la clarification terminologique.
01:23:08Ça ne me paraît pas du tout évident.
01:23:10Et ça va contre précisément l'institutionnalisation
01:23:13de la scission entre l'air et l'espace,
01:23:15qui d'ailleurs, c'est le portefeuille,
01:23:17c'est l'autorité que vous avez,
01:23:19que vous défendez aujourd'hui.
01:23:21Et donc, est-ce que vous pourriez le préciser ?
01:23:24Parce que vraiment, ça va contre
01:23:26tous les développements internationaux
01:23:28autour des Space Forces.
01:23:30Enfin, c'était les États-Unis qui ont lancé la mode.
01:23:32Donc, est-ce que vous pourriez le clarifier ?
01:23:34Parce que c'est d'abord puissance économique,
01:23:37puisque le spatial est quand même sous la tutelle
01:23:39de Bercy massivement, y compris du point de vue
01:23:41des investissements, etc.
01:23:43Donc, voilà, point de clarification.
01:23:45Et par ailleurs, pour rebondir sur ce que disait Muriel Levrault,
01:23:48les plans sociaux qui sont annoncés
01:23:50chez Airbus Defence & Space
01:23:52ou chez Thales Alina Space mettent en danger
01:23:54la base industrielle sur laquelle vous devez compter
01:23:56pour pouvoir engager vos capacités.
01:23:59Donc, je pense qu'il y a quand même un lien.
01:24:01Et il me semble que la fragilisation n'est pas du tout
01:24:03un problème pour vous, et que vous avez le pouvoir
01:24:05d'en faire quelques-unes.
01:24:07Je ne suis pas tout à fait dispo sur l'essence
01:24:10de ces plans.
01:24:12La structure, c'est ce qu'il y a sous les millions d'élections
01:24:14de la Grande-Bretagne.
01:24:16Et, à l'intérieur de la Grande-Bretagne,
01:24:18je pense qu'il y a une situation...
01:24:21C'est un système dans laquelle,
01:24:23s'il y a des bénéfices en ligne,
01:24:25il y a des bénéfices de l'élection pour les grandes entreprises,
01:24:27de la plupart des pays.
01:24:29Et, en effet, ce n'est pas la seule solution.
01:24:31avez une tranche d'altitude qui s'appelle la très haute altitude. Cette très haute altitude entre
01:24:36les 20 km et les 100 km, pour schématiser un peu, c'est le Far West, c'est-à-dire que c'est une
01:24:43zone vierge, qu'on n'utilise pas. Il y a le fameux épisode des ballons chinois avec les américains
01:24:48qui sont allés le tirer avec un F-22 et un missile RR. Donc cette zone-là, c'est une zone aussi dans
01:24:57laquelle il faut absolument investir, à la fois parce qu'elle est duale et donc elle permettra des
01:25:05systèmes résilients en termes de communication, en termes d'internet, mais également en termes de
01:25:10surveillance, et pas simplement à des fins militaires, mais également à des fins civiles.
01:25:15Et puis ensuite, parce que comme vous le savez, la nature horreur du vide, et donc si nous on
01:25:19n'y va pas, il y en a d'autres qui iront à notre place. Et il est hors de question d'avoir des
01:25:23ballons chinois qui soient positionnés au-dessus de nos têtes à Paris et qui nous observent.
01:25:29Donc on aura aussi besoin d'avoir des moyens de neutralisation dans cet espace très haute
01:25:37altitude. C'est des choses que l'on explore. On a d'ailleurs certaines entreprises, donc de
01:25:46mémoire comme l'avion solaire Zephyr d'Airbus, Stratobus, etc., qui sont en train de déployer
01:25:52ces moyens. Et c'est extrêmement intéressant. Et on est avec eux pour les aider également à
01:25:59enfin avoir, encore une fois, ces capacités dans la têche.
01:26:04Merci, mon général, pour ces réponses. Merci, mes chers collègues, pour ces questions très
01:26:11riches. Je vous souhaite à toutes et à tous une bonne fin de journée et à très bientôt.
01:26:52Abonnez-vous !

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