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Dans cet épisode d'Envie d'Agir, Jaleh Bradea met en lumière un programme novateur : Open Politics. Pour en parler, elle accueille Antoine Jochyms, co-fondateur de cette formation citoyenne, et Chloé Battault, ancienne alumni devenue membre active du mouvement.

Ensemble, ils discutent de la mission d'Open Politics : former de nouvelles générations de citoyens engagés et les accompagner vers des parcours politiques plus inclusifs et transparents. Chloé partage son expérience personnelle et la manière dont ce programme a transformé sa vision de l’engagement, tandis qu’Antoine dévoile les coulisses et les objectifs ambitieux du projet.

Un épisode inspirant qui redonne foi en l’avenir de la démocratie participative et du leadership citoyen !

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Transcription
00:00Générique
00:02...
00:07Bonjour et bienvenue dans Envie d'agir,
00:09où on accueille Antoine Jouchim,
00:11cofondateur de l'association Open Politics,
00:14accompagné de Chloé Bateau,
00:15qui était une ancienne élève d'Open Politics
00:18et qui est bénévole dans l'association.
00:21Merci d'être là.
00:22J'allais nous accueillir.
00:23D'abord, à vous, je voudrais demander, Antoine,
00:27en tant que cofondateur de cette belle association,
00:30est-ce que la démocratie est en panne ?
00:32La démocratie est en partie en panne.
00:35On le voit avec les chiffres de l'abstention,
00:38on le voit avec le sentiment des citoyens
00:40qu'est-ce que la politique ne change plus la vie.
00:43Si vous me permettez, je vais donner ces chiffres-là.
00:4665 % des Français
00:49pensent que la démocratie fonctionne mal,
00:52selon un sondage Cevifop de 2023,
00:55et 42 % des jeunes de 18 à 24 ans
00:59se sont abstenus de voter
01:01lors des dernières présidentielles en 2022.
01:04Et vous, vous créez cet asso qui s'appelle Open Politics,
01:07c'est en réponse à cette panne ?
01:09Exactement.
01:10On pense que la crise démocratique, c'est avant tout une crise politique.
01:14Si les gens ne vont pas voter,
01:16c'est parce qu'ils ne voient plus l'intérêt d'aller voter,
01:19l'impact de la politique dans la vie de tous les jours
01:22et dans leur vie à eux.
01:23Ils ne vont pas voter.
01:24Il faut changer cette manière de faire de la politique,
01:27redonner ces lettres de noblesse à la politique.
01:30Vous l'avez mentionné,
01:31mais depuis 10 ans, on a perdu 10 points sur les Français
01:34qui pensent que la démocratie est le meilleur régime.
01:37En 2014, c'était 75 %, en 2024, c'est 65 %.
01:41– Ça a vraiment un sens, ça.
01:42– Exactement.
01:43On a une majorité de jeunes de 18 à 24 ans
01:45qui pensent que les politiques préparent mal leur avenir.
01:48Donc on a un problème qui est que les Français
01:50pensent que la politique ne fonctionne pas,
01:53ils pensent d'abord à leur intérêt personnel,
01:55et donc ça donne lieu à une crise de vocation politique.
01:57On a de moins en moins de Français qui s'engagent en politique,
02:00à une crise de représentation.
02:01Les Français ne se sentent pas représentés par leurs élus,
02:04et donc, in fine, à une crise de confiance.
02:06Et donc, si la politique ne fonctionne pas,
02:08la démocratie ne peut pas fonctionner.
02:10– Justement, alors vous, Chloé, vous étiez élève,
02:12donc pour le dire en deux petits mots très rapidement,
02:15OpenPolitik, c'est une formation gratuite
02:17qui donne les fondamentaux de la politique à toutes et tous.
02:20– Exactement.
02:22– Et c'est gratuit, je le redis, parce que c'est super important.
02:25– Et c'est apartisan.
02:26– Et c'est apartisan.
02:27– C'est très important.
02:28– Je voulais absolument qu'on ait une ancienne élève.
02:30Donc vous avez été dans une des formations, en quelle année ?
02:33– Tout à fait, moi j'ai fait la promo 7, qui était au printemps 2023.
02:36– Et c'est trois mois de formation, c'est une formation courte ?
02:39– C'est ça, c'est huit semaines d'affilée,
02:41où on avait une formation tous les samedis en présentiel,
02:44et puis aussi en ligne, une fois par semaine.
02:46– Et qu'est-ce que vous veniez ?
02:47– Avec plein d'intervenants.
02:48– Oui, des intervenants de renom, franchement,
02:50j'ai regardé sur votre site la liste de vos intervenants,
02:53ça fait rêver.
02:54– Ils ont conscience de l'urgence, ils ont reçu à leur époque aussi,
02:59ils ont été formés, donc ils comprennent l'enjeu de former l'élève.
03:01– Et ils viennent gratuitement, je tiens à le dire,
03:02parce que la formation est gratuite, et alors justement,
03:04pardon, je reviendrai à vous tout de suite après, Chloé,
03:07mais ça c'est un point aussi important.
03:09Je vous ai demandé tout à l'heure, au maquillage,
03:12mais comment vous gagnez votre vie ?
03:14Comment vous faites, puisque ça vous rapporte quoi, vous m'avez dit ?
03:17– Ça nous rapporte de la joie, et on va dire de l'énergie,
03:20de voir cette nouvelle génération qui émerge,
03:21mais c'est un engagement bénévole qu'on mène tôt le matin,
03:23le midi, tard le soir, les week-ends, on travaille tous en parallèle,
03:26on est une équipe de 10 bénévoles aujourd'hui,
03:28dont Chloé, mais il y a 9 autres personnes dans l'équipe,
03:30Jasser est aussi le co-fondateur, ils travaillent en parallèle,
03:33on travaille tous, et donc c'est vraiment un engagement
03:34qu'on mène en parallèle de nos jobs,
03:37parce qu'on pense qu'il faut prendre à bras-le-corps la politique.
03:39– Et c'est quoi votre job à côté, par exemple, sans donner de nom ?
03:42– Moi, j'ai travaillé dans la tech, je m'occupais des start-up
03:45pour une grosse boîte de la tech, j'ai travaillé dans le monde associatif,
03:47dans une association qui accompagne des entrepreneurs de banlieue
03:49et de milieu ruraux, donc voilà, un pied dans l'ordre.
03:51– Donc un jeune homme engagé, quoi qu'il arrive.
03:53– Voilà, au confluent de trois écosystèmes.
03:55– Très bien, et donc revenons à vous Chloé,
03:58pardon pour cette idée que j'ai eue d'un coup,
04:00vous venez chercher quoi au départ,
04:03quand vous êtes venue dans cette promotion numéro 7 ?
04:06– Moi j'avais toujours été assez engagée sur des thématiques,
04:08pour des causes, je suis passée par l'UNICEF auparavant notamment,
04:11et là j'étais arrivée à un point où j'avais envie
04:14de plus m'investir en politique, en tout cas de dire,
04:16voilà concrètement si j'ai envie de changer les choses par la politique,
04:19comment faire ? Et je me suis rendue compte que finalement,
04:22ça manquait d'outils, en tant que citoyenne,
04:24on n'a pas forcément les clés, quand on ne vient pas de ce milieu,
04:26quand on n'a pas forcément les bons relais autour de nous,
04:29on ne sait pas forcément par quel chemin avancer en tout cas,
04:32et donc j'ai connu Open Politics, j'ai candidaté et j'ai été prise.
04:36– C'est assez génial, d'ailleurs je suis d'accord avec ce que vous dites,
04:39c'est vrai que l'impression qu'on a, en tout cas, Antoine,
04:41dites-moi si on a tort avec cette impression,
04:43c'est que la politique aujourd'hui, même aujourd'hui encore,
04:46est réservée à une certaine élite, à des énarques,
04:49même si je sais qu'il y a eu des actions pour changer le cours des choses,
04:52notamment avec plus de ministres venant de la société civile,
04:55mais qui parfois se sont cassés aussi les dents.
04:57– C'est justement tout le point,
04:59c'est que déjà la politique doit appartenir à toutes et tous,
05:01on est toutes et tous légitimes pour faire de la politique,
05:03à partir du moment où on s'intéresse aux grands enjeux de notre temps
05:05et qu'on a envie d'en faire, et qu'on a une certaine conception
05:08de la politique, je pense notamment à l'intérêt général,
05:10quand on arrive à mettre l'intérêt général
05:11au-dessus des intérêts particuliers, mais vous avez raison,
05:14depuis 2017, nous avons vu émerger des ministres
05:16issus de la société civile.
05:17– Ce qui était une bonne idée au départ.
05:19– Ce qui était une très bonne idée au départ,
05:20mais soyons honnêtes, pour la majorité d'entre eux,
05:23ça n'a pas fonctionné, parce que pour faire de la politique,
05:25il faut des codes, des outils, ce n'est pas inné la politique,
05:28ça s'apprend, et c'est mieux de l'apprendre avant de devenir ministre.
05:31– Est-ce que vous pensez qu'un jour, Open Politics sera l'ENA ?
05:36– Ce n'est pas l'objectif, l'objectif c'est d'être la première école
05:38de formation à l'engagement politique en France.
05:40Disons que l'ENA pâtit d'une réputation qui est peu avantageuse
05:44auprès des Françaises et des Français, je pense que c'est une critique
05:47qui n'est pas méritée, mais nous l'objectif c'est d'ouvrir
05:49le plus largement possible, Chloé a fait Sciences Po effectivement,
05:53et on a pu la former, mais on accompagne aussi Yannick,
05:55qui est un ancien militaire d'appui en Afghanistan,
05:58Anna qui est restauratrice, Amandine qui est avocate,
06:02nous notre objectif c'est d'accompagner le maximum
06:04sur tous les territoires.
06:05– Et ces personnes-là, tout comme Chloé, en effet elle a fait
06:07un master à Sciences Po, mais j'ai regardé,
06:09mais ça n'a aucune relation avec la politique,
06:11ça a plus de relation avec nos métiers à nous dans les médias,
06:13ces personnes que vous avez citées, merci de l'avoir fait,
06:18elles viennent chercher quoi auprès de vous ?
06:19– Ça dépend de leur…
06:21– Elles veulent s'engager, je veux dire, demain elles ont envie
06:23de faire carrière en politique ?
06:24– Ça dépend, en fait, tout le monde n'a pas vocation
06:26à faire carrière en politique, il y a celles et ceux
06:28qui veulent porter le drapeau et être candidate ou candidate
06:29à des élections, et donc ils viennent apprendre
06:31la conquête du pouvoir, à mener campagne,
06:33ils viennent apprendre à écrire des discours politiques,
06:35apprendre la parole, les stratégies de débat,
06:37voilà, eux ils portent leur vision dans des élections,
06:41mais il y a celles et ceux qui veulent être militants
06:43dans des partis, parce que ce qu'on ne dit pas,
06:44c'est que les partis politiques ne forment plus,
06:47c'était la prérogative des partis politiques,
06:49à l'époque le Grand Parti Communiste, le Parti Socialiste,
06:51même la droite aussi formait les militants,
06:53mais aujourd'hui ils ne le font plus,
06:55et donc c'est aussi pour ça que OpenPolitics…
06:56– Pourquoi ils ne le font plus ?
06:57– Ils ne le font plus parce qu'ils ont délaissé,
07:00parce que ce n'est plus des partis de masse aussi,
07:02ce ne sont plus des partis militants,
07:03ce sont beaucoup des écuries pour les présidentielles,
07:05et donc on a moins besoin de former des militants
07:07dans cette vision des choses-là.
07:10– Donc ça veut dire que la course aux élections
07:11a fait perdre la valeur de la politique quelque part ?
07:14– En partie, en partie, mais c'est aussi des partis
07:16qui n'ont plus les moyens forcément de faire de la formation,
07:20qui n'ont plus le temps de faire de la formation,
07:22le temps politique s'est vraiment accéléré,
07:23et donc si on veut former une génération de militants,
07:26ça prend du temps, et c'est pas…
07:28voilà, au regard du temps qu'on a, du temps médiatique qu'on a,
07:31c'est plus forcément aussi compatible.
07:33– Par ailleurs, on ne pourrait pas se dire que c'est un risque
07:36de vouloir ouvrir la politique au plus grand nombre ?
07:39– Pourquoi ?
07:40– Je ne sais pas, je me demande, parce que ça n'a jamais été fait,
07:42parce que… est-ce que justement cette fameuse démocratie
07:47qui est à nous tous, est-ce que ça peut marcher ?
07:50Est-ce qu'en l'ouvrant encore plus, ça peut marcher ?
07:53– Je crois qu'on n'a pas le choix,
07:54est-ce que les gens vont rester sur le bord de la route ?
07:56Non ?
07:57Même les personnes qu'on pourrait dire éloignées
08:01des enjeux politiques et publics au premier abord,
08:04eh bien ça donne lieu aux Gilets jaunes.
08:06Qu'est-ce que c'est les Gilets jaunes ?
08:07C'est une révolte de personnes qui se sentent
08:09au bord de la route, pas comprises,
08:11eh bien elles ont porté des revendications politiques,
08:13ça a donné lieu aux grands débats, et au fond c'était très sain.
08:16– Mais donc quand ils viennent se former comme vous l'avez fait Chloé,
08:19c'est pour quand même avoir un rôle plus actif dans la vie,
08:24dans la cité comme on dit, pourtant on dit encore
08:28que les jeunes sont éloignés, j'ai donné un chiffre
08:31d'abstention de vote qui paraît assez dingue.
08:33C'est quoi pour vous les freins aujourd'hui,
08:36chez les jeunes, donc pas vous, puisque ça ne vous concerne pas,
08:40mais qui ne s'engagent pas, qui ne croient plus en la politique ?
08:43– Je pense qu'ils ne se sentent pas représentés,
08:44et que c'est là le principal frein,
08:46quand les sujets qui sont portés ne sont pas forcément
08:50ceux qui les concernent, et quand surtout la manière
08:53de s'adresser est totalement déconnectée de la manière
08:57qu'ils ont, eux, de s'informer et d'écouter,
09:00il y a une fracture, et d'autant plus je trouve
09:04depuis cette phase d'accélération numérique qu'on a eue,
09:06qui se creuse et qui fait que les moyens de communication
09:09sont coupés entre toute une partie des représentants politiques
09:12et tous les jeunes.
09:14– Vous pouvez aller un peu plus loin dans cette idée ?
09:17– Quand on voit notamment les dernières élections,
09:19par exemple les élections européennes,
09:21le rapport des jeunes à Jordane Bardella est assez lié
09:26à sa position sur TikTok, c'était le seul qui était présent…
09:30– Et vous en apprenez d'ailleurs comment gérer
09:32ses réseaux sociaux aussi dans votre formation ?
09:34– Oui, il y a une partie communication, communication digitale,
09:36ça fait partie du monde politique actuel, donc on essaie de transmettre…
09:38– Oui, ça fait partie des outils de communication,
09:40donc il faut faire avec ça.
09:42– Tout à fait, mais si je peux rebondir sur un des éléments,
09:45au-delà du fait qu'ils ne se sentent pas représentés,
09:46et c'est vrai, toutes les enquêtes le montrent,
09:48les jeunes ne s'engagent pas en politique aussi,
09:51et ne votent plus parce qu'ils se disent
09:52que la politique ne change plus leur vie,
09:54ne change pas la vie des gens,
09:56on reprend le thème d'un ancien président,
09:58mais c'est vrai, la politique doit changer la vie,
10:00la politique doit avoir un impact dans la vie de tous les jours,
10:03dans le travail, dans la santé, dans l'éducation,
10:05et les jeunes se disent aujourd'hui,
10:07j'ai plus d'impact dans le monde associatif, dans l'ESS,
10:10et donc il y a une dévitalisation de la politique,
10:13ce qui fait que beaucoup de talents ne vont plus en politique
10:15et s'engagent d'une autre manière, c'est très bien,
10:17mais à la fin, le débouché d'une grande décision,
10:19il est toujours politique, le mariage pour tous,
10:21la peine de mort, l'IVG, les congés payés,
10:23c'est des politiques qui ont pris les décisions.
10:24Très intéressant, ça veut dire qu'on ne peut pas construire
10:26un monde à côté.
10:28Non.
10:28Et donc à un moment, il faut faire des passerelles.
10:30Il faut qu'il y ait une convergence.
10:31D'accord, et ça, vous donnez les outils
10:33pour pouvoir établir ces convergences.
10:35Vous acceptez tous les âges ?
10:37Ça va de 18 à 78 ans, OpenPolitics.
10:40Donc j'allais, vous êtes la bienvenue.
10:42J'adorerais, franchement, très, très bien.
10:44Et justement, en fait, dans les écoles,
10:46l'éducation civique, on commence à en reparler un peu,
10:49c'est quelque chose qui peut manquer.
10:50Est-ce que vous, vous estimez que vous palliez à ça ?
10:53Et est-ce que vous envisagez éventuellement
10:56de faire des passerelles avec les écoles ?
10:58Pas pour le moment.
11:00Pas pour le moment, parce qu'on a vraiment choisi
11:03de se concentrer sur un sujet, la formation
11:05et l'engagement politique.
11:06Déjà, il faut qu'on arrive à mener ce travail,
11:08qu'on arrive à le mener sur tout le territoire français.
11:10Parce qu'aujourd'hui, on est globalement à Paris,
11:12même si on a des formations en ligne,
11:14mais il faut qu'on arrive à les mener dans les bourgs,
11:16dans les villages, dans les banlieues.
11:17Bien sûr, parce que c'est aussi là que ça se passe, vraiment.
11:19Exactement.
11:19Et d'ailleurs, les gens ne se sentent pas représentés aussi pour ça.
11:22Exactement.
11:23Et puis, on pense vraiment que le renouveau politique,
11:25il passera par les territoires et par les élus de terrain,
11:28par les maires.
11:28Les maires, ce sont les derniers qui ont un peu de crédit
11:30aux yeux des citoyens et des citoyennes,
11:32parce qu'ils changent la vie, ils changent la route,
11:34ils changent l'école, potentiellement.
11:35Voilà, on pense qu'il faut faire d'abord ça.
11:37Donc, on va se concentrer sur cette mission-là.
11:39Il y a d'autres associations, je pense à Parlons démocratie,
11:42qui, on va dire, sont des cousins qui, eux,
11:43forment aux enjeux du renouveau démocratique
11:45et de la démocratie dans les écoles.
11:47Donc, on va dire, chacun son terrain.
11:49Très bien.
11:50Et Chloé, alors, justement, c'est encore cette formation,
11:52OpenPolitics, est-ce que ça vous a impacté, vraiment,
11:55dans le choix d'une carrière ?
11:57Qu'est-ce que ça vous a changé, à vous, aujourd'hui ?
12:00Oui, tout à fait.
12:00Ça m'a donné les outils qui me manquaient
12:03pour aller plus loin en politique et en faire, aujourd'hui,
12:06mon travail.
12:08Et sans ça, je ne pense pas que j'aurais eu forcément
12:10la confiance de dire que j'avais une légitimité en politique,
12:14parce que là, ça m'a donné, finalement, les outils
12:16qui me manquaient pour, moi, la trouver et ensuite...
12:19Donc, vous vous sentez armée pour aller plus loin.
12:21Et vous vous projetez comment ?
12:24Vous pensez faire quoi, en politique ?
12:26Plutôt être maire d'une ville,
12:28vous présenter aux élections législatives ?
12:29Comment vous vous voyez ?
12:31Moi, je vois plutôt ma position comme quelqu'un
12:32qui travaille en politique, mais pas comme une élue.
12:35Je trouve que c'est quelque chose de très, très différent.
12:37D'accord.
12:38Moi, c'est vraiment la voie qui, pour l'instant, me convient.
12:42Moi, qui comptais sur vous pour devenir ministre,
12:44je me suis dit, comme ça, je connaîtrais une ministre,
12:46c'est génial.
12:47Mince, alors.
12:48Vous avez le temps de changer d'avis.
12:49Tout à fait.
12:50Bon, ben, génial.
12:52C'est quoi, votre envie d'agir, alors, Antoine,
12:53avec ce très beau projet, avec votre collaborateur ?
12:56Avec Jasser et puis avec toute l'équipe,
12:58c'est de faire émerger une nouvelle génération
13:00de leaders politiques qui aura trois mantras.
13:02C'est les trois mantras d'OpenPolitics.
13:04C'est le courage de la nuance.
13:06C'est de dire très clairement
13:08qu'il n'y a pas de réponse noire ou blanche.
13:09Bien souvent, la réponse est grise.
13:10Il faut réconcilier les Français avec l'action,
13:12la complexité de l'action politique.
13:14Et la nuance paye pas forcément en politique,
13:16mais on en a besoin.
13:17C'est le sens de l'intérêt général.
13:19C'est de faire émerger une nouvelle génération
13:21qui met l'intérêt général au-dessus de son intérêt personnel.
13:23Et je...
13:24Ça aurait dû être déjà le cas.
13:26Bien sûr, mais ça devrait être évident.
13:27Mais c'est pas le cas.
13:28C'est pas forcément une nouvelle génération.
13:29On a vu la séquence aux dernières législatives.
13:32Qui a mis en avant l'intérêt général ?
13:34Qui a mis l'intérêt de la France
13:36au-dessus de son intérêt personnel ?
13:37Personne.
13:38Deuxième pilier, intérêt général.
13:39Et justement, pour rebondir sur ce que vient de dire Chloé,
13:41vous lui demandiez si elle voulait être élue.
13:43Le message qu'on essaie de faire passer avec OpenPolitik,
13:45c'est qu'être élue, c'est une conséquence,
13:48c'est pas un but.
13:49Si on démarre la politique en se disant
13:50je veux absolument être élue,
13:52on va avoir un rapport qui est très malsain à la politique.
13:54Donc, engagez-vous, portez des sujets,
13:56et l'élection sera la conséquence
13:58de votre travail mené sur le terrain.
13:59Donc, le courage de la nuance,
14:01le sens de l'intérêt général,
14:02et le goût du temps long.
14:04Parce que je vous ai dit tout à l'heure
14:05que les jeunes avaient le sentiment
14:06qu'on préparait pas leur avenir,
14:08mais c'est le sentiment de beaucoup de Français.
14:10Quel homme ou femme politique parle de la France de 2050 ?
14:13Donc, plutôt que de se préoccuper de la prochaine élection,
14:15il faut qu'il pense à la prochaine génération.
14:17Et c'est vraiment ce qu'on essaie d'inculquer chez OpenPolitik.
14:19Donc, nous, notre envie d'agir à cinq ans,
14:21c'est de faire émerger une nouvelle génération
14:23qui aura ses trois mantras en tête.
14:24Et vous, alors ?
14:26Même si vous avez un peu dit ce que vous vouliez faire.
14:28Pour revenir à OpenPolitik,
14:29je pense qu'on a la même envie d'agir avec Antoine.
14:32C'est aussi pour ça que je rejoins l'équipe
14:34en tant que bénévole au centre du bureau,
14:36et notamment d'accompagner ces personnes engagées
14:40pour arriver à cette représentation politique,
14:43notamment sur la prochaine formation qu'on propose
14:45qui vise à former les futurs maires,
14:48les personnes qui souhaitent être élues sur un territoire.
14:50Donc, voilà, n'hésitez pas à aller sur le site d'OpenPolitik.
14:52N'hésitez pas. Alors, je pense que vous avez compris.
14:53Notre avenir nous appartient.
14:55Si vous sentez qu'il vous manque des bases, des fondamentaux
14:59pour pouvoir vous lancer en politique,
15:01quelle qu'en soit la forme,
15:02et sans penser forcément à une élection,
15:04mais surtout à être utile à votre société,
15:07allez-y. C'est gratuit, je vous le redis.
15:10Moi, sincèrement, j'y pense. On en reparlera.
15:12Merci encore d'avoir été avec nous.
15:14Merci, Joely. Merci pour ce beau projet.
15:15Et vous aussi, merci d'avoir été avec nous.
15:18N'oubliez pas aussi nos podcasts « Envie d'agir »,
15:20toujours disponibles sur Apple, Deezer, Spotify,
15:22et bien sûr MyKanal.
15:24Et je vous dis à très vite sur ce vide pour plus d'envie d'agir.
15:27Merci.

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