Aujourd'hui dans "On marche sur la tête", Cyril Hanouna et ses invités débattent sur le refus d'extradition vers la France de Taha O., principal suspect pour le meurtre de Philippine, arrêté en Suisse.
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00:00Est-ce que vous avez vu ce qu'il se passe avec Tha'a'u, arrêté en Suisse, le principal suspect dans le meurtre de Philippine ?
00:08Il refuse son extradition vers la France.
00:10Donc lui, il croit qu'il est encore en mesure de décider, de dire « non, je refuse ».
00:15Mais il a le droit !
00:16C'est ça le plus fou !
00:19Quand vous parlez aux magistrats, on vous dit « tout ça va prendre du temps, ça va peut-être se repousser de 6 mois, d'un an, mais à la fin, il sera extradé en France ».
00:28Ce qui est fou, c'est qu'il a le droit de dire non, et donc on va perdre du temps pour organiser un procès.
00:34Peut-être que la famille l'attend, ce procès.
00:36On ne sait pas toujours comment ça peut réagir du côté des victimes.
00:40Certaines veulent se constituer partie civile, et il a le droit de dire non.
00:44S'il avait dit oui, ça aurait été une procédure simplifiée. En quelques jours, il était censé être français.
00:47Non, mais il a dit non.
00:48Il y a quand même des avocats qui lui ont dit « non, il est entouré, c'est la sonde d'avocats ».
00:55Oui, c'est le système judiciaire aussi helvétique, c'est la Suisse.
00:59C'est le système helvétique qui va décider de la réponse.
01:02Le scénario le plus probable, c'est qu'on le récupère.
01:06Pas tout de suite, mais ça va prendre du temps.
01:08Bien sûr qu'on va le récupérer, c'est pour le récupérer dans un an, un an et demi, c'est n'importe quoi.
01:12On marche sur la tête, c'est incroyable.
01:15Et lui, il fait le malin, lui encore.
01:18Il fait encore le malin.
01:19Mais le mec, il fait encore le malin.
01:21Mais ces mecs-là, moi, excusez-moi.
01:23Franchement, c'est illimité.
01:25Il a violé, il est sous OQTF.
01:27Il ouvre encore, lui.
01:29Il était en crâne, il devait aller dans une chambre d'hôtel.
01:31Il s'est barré, il a fui dans la nature.
01:33Il a été tué.
01:35Il fuit avec la carte bancaire de Philippines jusqu'en Suisse.
01:38Il se fait arrêter, et là, il refuse l'extradition.
01:40Lui, il est tranquille, il est en Suisse, il doit être en train de nous écouter, cet abruti.
01:43Vous ne m'en allez pas atteindre autre chose de ce pédigree-là, de ce profil-là.
01:47Il n'y a aucune surprise.
01:49Lui, ce n'est pas le sujet.
01:51C'est qu'on organise un état de droit où il puisse dire non.
01:54Les lois ne sont plus adaptées aux hommes.
01:56Il y a une fiche d'information du ministère sur les procédures d'extradition.
02:00Et cette fiche explique que la procédure ordinaire peut durer plus d'une année,
02:04notamment dans les cas complexes, si toutes les voies de recours sont saisies.
02:08Donc, s'il saisit toutes les voies de recours,
02:10il peut rester une année avant d'arriver sur le sol français.
02:12Entre six mois et un an.
02:14Très bien. Bravo. C'est magnifique.
02:16Entre six mois et un an.
02:17Donc, les parents de Philippines et tout le monde va attendre entre six mois et un an
02:20pour que ce gugusse revienne de Suisse.
02:23Dans le meilleur scénario.
02:24Cet abruti. Exactement. Dans le meilleur scénario.
02:26Janine est avec nous, sur Europe 1.
02:28Janine, qui nous appelle d'Auvergne. Merci, Janine, d'être là.
02:31Oui, bonjour. Merci pour votre émission.
02:34Merci, Janine.
02:37Écoutez, je ne peux pas vous dire dans quel état je suis,
02:40parce que ça, ça m'horribile.
02:42De quel droit ce type peut dire non, je ne veux pas y aller ?
02:46Mais c'est fou.
02:47De quel droit ?
02:48Non, mais ce guignol, cet abruti,
02:50cet abruti, parce que c'est un abruti, c'est un monstre.
02:52Pour moi, c'est un monstre.
02:56On lui donne encore le choix.
02:58Lui, il a encore le choix.
02:59Parce que Philippines, elle n'a plus le choix.
03:01Ni les parents de Philippines.
03:02On ne leur a pas laissé le choix. Ils n'ont plus le choix.
03:04Mais lui, il a encore le choix. Non, non.
03:05Je vais rester en Suisse, moi. Vous savez, moi, c'est bon.
03:07Qu'est-ce que vous préférez ?
03:08Qu'on est en Suisse ou en France ?
03:09Non, mais est-ce que vous vous rendez compte ?
03:10Non, mais Janine, moi, je vous jure, je deviens fou.
03:12Excusez-moi, je deviens fou.
03:13Mais c'est pour nous narquer.
03:15C'est une façon de nous narquer, de nous dire,
03:17je vous aurai jusqu'au bout.
03:19C'est tout. Il y a ça. Il y a du vice.
03:22C'est amicieux. C'est un malade.
03:24Comment vous voulez, Janine, qu'on ne devienne pas fou ?
03:27Avec ces institutions.
03:29Mais moi, il n'y a même pas de débat.
03:32Lui, on ne lui laisse plus le choix de rien.
03:36Choisir.
03:37On ne lui laisse plus le choix de rien.
03:38Déjà qu'il va nous coûter de l'argent.
03:41Ah oui ? Parce que là-bas, qui va payer ?
03:45C'est encore nous ?
03:46Bien sûr, quand il va arriver en France,
03:47ça va nous coûter 32 000 euros par an
03:49pour un monstre pareil.
03:51Éditant, votre collègue dit, au mieux un an.
03:55Ça veut dire quoi ?
03:56Il peut rester encore plus ?
03:58Bien sûr, il peut rester encore plus longtemps.
04:00Sur le papier, il y a un scénario
04:02où il peut même être libéré.
04:04C'est vraiment auquel on ne croit pas.
04:06C'est sur le papier.
04:07Je vous dis, l'extradition,
04:10vraisemblablement, s'il va jusqu'au bout des recours,
04:12c'est un an.
04:13Bien sûr.
04:14C'est le plus probable.
04:15Bien sûr.
04:16Mais moi, Janine, je vous jure,
04:18bien sûr, un an, deux ans.
04:20Mais moi, ce qui me tue, Janine,
04:22c'est le principe qu'on lui laisse encore le choix.
04:25Bien sûr, c'est tout de suite.
04:26Il n'y a même pas de choix.
04:27Il ne doit même pas discuter.
04:28C'est chez nous.
04:29Ça s'est passé chez nous.
04:31Tout de suite, on le ramène.
04:33Alors attendez, Cyril.
04:34Il y a une chose sur laquelle je veux revenir.
04:37J'ai essayé de vous appeler hier.
04:38C'est au sujet de l'AME.
04:41Ah bah merci.
04:42J'ai essayé de vous appeler,
04:45mais bon, j'étais coincée.
04:46Attendez.
04:47Moi, je vais vous donner mon avis.
04:49On vous a dit cinq.
04:50Oui.
04:51On vous a dit cinq.
04:52Mais c'est déjà énorme.
04:53Alors, c'est comme la dette.
04:55Au départ, c'était trois fois rien.
04:57Et maintenant, c'est multiplié par dix.
04:59Alors, le nombre de recollages d'oreilles
05:02ne doit pas être de cinq.
05:04Il faut arrêter de nous prendre pour des cons.
05:07Déjà, pour moi, cinq, c'est déjà inadmissible.
05:10Ça prouve que ça existe.
05:11Parce que ça prouve déjà que ça existe.
05:12Et c'est très possible que ce soit plus.
05:17C'est le chiffre du ministère de la Santé.
05:19Voilà, exactement.
05:20Mais Janine, déjà cinq personnes
05:22qui vont se faire recoller les oreilles.
05:24Et il y a encore des naïfs
05:26qui viennent nous dire
05:27que c'est pour des raisons médicales.
05:28Je suis dans le médical,
05:29et toute ma famille est dans le médical.
05:31Est-ce que vous avez déjà vu quelqu'un
05:32qui se fait recoller les oreilles
05:33parce qu'il y a peut-être un risque de mort
05:35ou d'aggravation ?
05:37Arrêtez de dire des bêtises.
05:38On sait très bien que c'est esthétique.
05:40Ça n'arrive jamais.
05:41Les mecs prenaient trop le vent
05:43parce qu'ils avaient les oreilles décollées.
05:44Arrêtez un peu.
05:45C'était des champions de char à voile.
05:46Il faut arrêter de nous prendre pour des cons.
05:47Franchement, Janine.
05:49Mais c'est partout qu'on nous prend pour des imbéciles.
05:53Bien sûr, on nous prend vraiment pour des imbéciles.
05:55Oui, mais le problème qu'il y a,
05:56c'est que même moi, dans mon entourage,
05:58je ne vais pas citer de noms,
05:59vous les connaissez,
06:00j'en ai qui croient à ces bêtises.
06:03Mais c'est ça qui est fou.
06:05Qui croient à ces bêtises.
06:07Et qui me disent
06:08« Non, non, c'est pour des raisons médicales
06:09qu'ils se sont fait recoller les oreilles. »
06:11Oui, parce que sinon il y avait des risques.
06:13Ils pouvaient vraiment...
06:17C'est peut-être pour conduire dans le rétroviseur,
06:20ça devait les gêner.
06:22Bien sûr.
06:24C'est incroyable.
06:25Merci, Janine, en tout cas,
06:26d'avoir été avec nous sur Europe 1.
06:28Écoutez, moi je vous remercie,
06:30je vous le dis honnêtement,
06:31il n'y a pas tellement longtemps que je vous écoute.
06:33Je suis senior,
06:34mais je ne savais pas que sur Europe 1,
06:38je pouvais retrouver tout cela.
06:42Je ne veux pas dire que je suis au top,
06:43parce que des fois,
06:44je coupe la radio tellement vous dites de vérité
06:47que ça me rend malade.
06:48Je suis désolé, Janine,
06:49mais vraiment, j'essaie de faire le mieux
06:50et de dire les choses.
06:51Parce que, quand je vous dis,
06:52j'ai choisi le nom de l'émission,
06:53j'ai choisi « On marche sur la tête »,
06:54chaque jour, je me dis,
06:55c'est vraiment pire que ce que je pensais.
06:57Voilà.
06:58C'est inimaginable.
07:00C'est inimaginable.
07:01Merci, Janine, d'avoir été avec nous.
07:03Je vous fais de gros bisous, Janine.
07:04Merci beaucoup et bonne continuation.
07:06Et ça me fait très plaisir que vous nous écoutiez tous les jours.
07:08Merci beaucoup.
07:09Merci d'être sur Europe 1.
07:10Vous voyez, pour la pauvre Philippine,
07:12j'ai vu la réaction de Madame Hidalgo.
07:15Ah bah oui.
07:16Ça l'a classé quand on avait mis
07:20que c'était un Marocain au QTF
07:23et que c'était un hurleur récidiviste.
07:26Ça lui avait glacé le sang.
07:28Moi, je ne veux pas être méchante,
07:30mais ces gens-là, ils n'ont vécu aucun malheur.
07:33Donc, ils ne savent pas ce que ça représente.
07:35C'est fou, je vous jure.
07:37Janine, ce qui nous a glacé le sang,
07:39surtout, c'est le sort de Ludivine.
07:40C'est le sort de Philippine.
07:41C'est tout le reste, je vais vous dire.
07:43Franchement, ça ne compte pas pour nous.
07:45Pour moi, cette personne-là ne compte pas pour moi.
07:47C'est un monstre.
07:49Attendez à Sextine.
07:52Je parlais de ce ta-a-o.
07:56Voilà, c'est ce monstre.
07:58Merci, Janine, d'avoir été avec nous ce matin.
07:59Merci beaucoup.
08:00A bientôt.
08:01Merci, Janine.
08:02Merci, Gauthier.
08:03Vous voulez rajouter quelque chose ?
08:04Oui, parce que, exactement, je pensais à ça.
08:05Parce qu'on parlait d'Anne Hidalgo,
08:07puis l'auditrice précédente est revenue sur le terrible drame
08:09et ce jeune cycliste qui s'est fait rouler dessus par un SUV.
08:13Et il y a Yann Brossat, sénateur,
08:17qui a proposé d'interdire les SUV dans toute la capitale.
08:20Et donc, on sait qu'il est lié à la majorité d'Anne Hidalgo.
08:23Et là, je me disais, ça, c'est de la pure récupération politique.
08:26Et c'est la même qui, ensuite, va critiquer une affiche,
08:29va lui même dire, ce qui me glace le sang,
08:31ce n'est pas la mort de Philippine,
08:33c'est l'affiche qui glace le sang d'Anne Hidalgo.
08:35On rappelait simplement les faits par qui elle a été tuée, tout simplement.
08:39Il y a un deux poids, deux mesures.
08:40Le SUV, on récupère politiquement et on dit qu'il faudrait interdire tous les SUV
08:44parce qu'il y a un horrible personnage qui a tué un cycliste.
08:48Il faut interdire tous les SUV dans Paris, Yann Brossat.
08:50Mais quand c'est Philippine, il ne faut surtout pas rappeler les faits
08:53parce que ça, c'est du racisme et de la xénophobie.
08:55Là, il y a quelque chose qui ne va pas.
08:56C'est sûr. Merci, Gauthier Lebray.
08:58Il y a Marc qui est avec nous.
08:59On a une minute pour prendre Marc en ligne avec nous sur Europe 1 0 1 80 20 39 21.
09:03Vous nous appelez, bien sûr, pour réagir.
09:05Bonjour, Marc. Merci d'être là.
09:07Oui, bonjour. Vous m'entendez ?
09:09Bien sûr, Marc. Vous nous appelez d'où, Marc ?
09:11Oui, je vous appelle de Lyon.
09:13De Lyon ? Magnifique, j'adore Lyon.
09:15Je fais très peu de résultats au Padel là-bas, mais j'aime bien.
09:19Par contre, Cyril, si je peux faire une petite aparté, une petite parenthèse.
09:24Parce qu'en fait, je suis obligé de vous dire la vérité.
09:27En fait, comme vous avez un souci avec les mots, les prénoms arabisans,
09:34du coup, j'étais obligé de m'appeler Marc pour pouvoir passer à l'Afrique.
09:37Ah non, on n'a aucun souci, nous.
09:39Alors, vous savez quoi, Marc, vous pouvez prendre votre prénom normal
09:41et on va vous reprendre dans un instant sur Europe 1.
09:43Le temps de faire une petite pause.
09:45Vous nous appelez quand vous voulez et vous restez avec nous et changez de prénom.
09:49J'ai pas fini, si je peux te dire, parce que j'ai un petit passif avec vous.
09:51Oui, mais Marc, je ne sais pas comment vous vous appelez,
09:54mais on vous reprend dans un instant sur Europe 1.
09:56On vous reprend dans un instant, Marc, d'accord ?
09:58Et mettez votre vrai prénom. Tout le monde est bienvenu sur Europe 1.
10:00Tout le monde est bienvenu.
10:02Europe 1, 16h-18h.
10:04On marche sur la tête, Cyril Hanouna.
10:06On marche sur la tête sur Europe 1 et on a parlé de pas mal de sujets déjà.
10:10On a parlé d'Anne Hidalgo et avec cette affaire,
10:13il dilapide des centaines de milliers d'euros pour le budget participatif.
10:1683 millions d'euros.
10:18Moi, je ne les ai pas sur moi.
10:20Moi, je vous le dis, je ne les ai pas sur moi.
10:22Et puis, on a parlé de Tao.
10:24Tao, le principal suspect dans le meurtre de Philippine,
10:26qui refuse son extradition vers la France.
10:29Lui, il considère qu'il peut encore choisir,
10:31qu'il peut encore l'ouvrir.
10:34Lui, il peut encore choisir, il peut encore faire le malin.
10:37C'est incroyable.
10:39C'est des monstres.
10:41Il y a le nouveau ministre de la Justice, Didier Migaud,
10:43qui a réagi, évidemment.
10:45Il est aujourd'hui détenu en Suisse.
10:47Il y a une garantie au niveau de sa détention.
10:49Encore heureux.
10:50Maintenant, je ne peux pas me substituer à la justice suisse
10:52et au gouvernement suisse.
10:54La France insistera pour que cette personne soit jugée en France.
10:57C'est fou.
10:58Marina est avec nous en ligne sur Europe 1.
11:00Bonjour Marina.
11:01Bonjour Cyril.
11:03Merci d'être avec nous Marina.
11:04Vous nous appelez de la Sarthe, c'est ça ?
11:06Oui, c'est ça.
11:07À côté du Mans.
11:08Merci d'être avec nous Marina.
11:09Vous faites quoi dans la vie ?
11:11Je travaille dans l'immobilier.
11:13D'accord, très bien.
11:16Alors l'immobilier, est-ce que ça marche dans la Sarthe ?
11:18Parce que là, à Paris, je vous dis la vérité, c'est figé.
11:21Chez nous, là, c'est gelé, comme on dit.
11:23C'est gelé, gelé, gelé.
11:25On est d'accord.
11:26Tout à fait.
11:27Alors, on a eu un jeune homme qui nous a appelés il y a un instant,
11:30qui a dit qu'il avait changé son prénom pour passer à l'antenne.
11:32Sachez-le, c'est complètement, voilà, encore n'importe quoi.
11:35Voilà encore quelqu'un qui raconte n'importe quoi.
11:37Sachez-le, juste ce qu'on veut.
11:39Nous, c'est des gens qui viennent à l'antenne.
11:40Avec sincérité.
11:41Pour avoir une idée.
11:42Avec sincérité.
11:43Pour développer, voilà, leurs arguments.
11:46Ce qui est important, c'est le prénom.
11:48Etc.
11:49Qui s'appelle, voilà, bien sûr, Robert, Hendrick, José, ou Mahmoud, ou Cyril.
11:56Ou Julio.
11:57Voilà, ou Julio.
11:58Avec grand plaisir.
11:59Voilà, donc je vous le dis.
12:00Donc Marina, c'est votre vrai prénom.
12:02Ah oui, oui.
12:03Je me confirme.
12:04Non, non, mais je rigole avec vous.
12:05Marina voulait réagir sur cette affaire.
12:08Donc, arrêté en Suisse.
12:09TAO refuse son extradition vers la France.
12:12C'est complètement dingue.
12:13Voilà, les mecs, ils ont encore le droit de choisir, oui.
12:16On se met à la place des parents une seule minute.
12:18Comment ils peuvent entendre ça ?
12:20Bien sûr.
12:21Moi, je suis maman de trois enfants.
12:22Mais à quel moment ils peuvent décider de savoir si ils reviennent ou pas ?
12:26On fait ce qu'on veut.
12:27Ce mec, il devait déjà même pas être sur le territoire, déjà, à la base.
12:30Et puis, peu importe.
12:32L'État devrait jouer son rôle de dire, bon, il revient ici.
12:36Point.
12:37Il l'a tué.
12:38Il l'enterre.
12:39Et on dit, écoute, il fait ce qu'il veut.
12:42Il reste là-bas.
12:43Il n'y a pas de souci.
12:44Ça va durer combien de temps ?
12:45Un an ? Deux ans ? Trois ans ?
12:46Alors, le ministère fédéral de la justice suisse peut suivre la volonté du prévenu,
12:50mais peut aussi s'en écarter et exiger l'extradition.
12:53Il faut qu'il s'en écarte.
12:54Il faut qu'il s'en écarte.
12:55On est d'accord.
12:56C'est vraiment inadmissible, ça, Marina.
12:58Mais cela dit, même si la Suisse décide d'exiger l'extradition,
13:01eh bien, l'accusé en question, il peut faire un recours encore.
13:05Et ça peut monter jusqu'au tribunal fédéral, la plus haute instance juridique suisse.
13:08Et là, il reste en détention jusqu'à la fin de la procédure d'extradition.
13:12Non, mais ça peut durer, durer, durer.
13:14Et un monstre comme ça peut encore faire des recours, lui.
13:16Lui, il peut faire des recours.
13:17Il peut se défendre.
13:18Il peut encore...
13:19Mais ça, moi, ça me rend fou, moi, Marina.
13:21Excusez-moi.
13:22Je vais vous dire un truc.
13:23Je ne reconnais plus du tout.
13:24Honnêtement, je ne reconnais plus ma France.
13:25Ah non, mais...
13:26Là, c'est la Suisse.
13:29Mais c'est vrai que...
13:30Mais moi, j'aurais été la France, je vous dis la vérité.
13:32Je suis désolé, les mecs, il faut arrêter.
13:34C'est comme les histoires.
13:35Quand on dit qu'ils ne vont pas être récupérés dans leur pays,
13:38quand des migrants, malheureusement, ou des OQTF, qu'on renvoie chez eux.
13:43Je vais vous dire, il faut arrêter un moment.
13:45Il faut prendre son téléphone.
13:46Il y a certainement des contacts dans son pays.
13:47Non, non, vous voyez bien, mais il faut appeler son téléphone.
13:49Je vais vous dire la vérité.
13:50Vous appelez la Suisse, vous dites, écoutez-moi bien,
13:52ce gars-là, je veux dire ce qu'il a fait en France,
13:54je le veux demain en France.
13:56Voilà, c'est tout.
13:57Demain matin, il est quelle heure ? Il est 18h.
13:59Demain matin, à 6h, on va aller le chercher à l'aéroport nous-mêmes.
14:02Vous inquiétez pas, il va rester en France.
14:04Donc je suis désolé, excusez-moi.
14:06Ce n'est pas possible.
14:07Ça ne bouge pas.
14:08Comme beaucoup de choses, malheureusement.
14:09Bien sûr.
14:10Je suis désolé Marina, on est d'accord.
14:12Il faut arrêter la Suisse, vous le dites.
14:13Je regarde vos émissions régulièrement le soir.
14:15Merci Marina, merci.
14:16Je vous assure que c'est vrai.
14:18Je suis...
14:19Et je regarde mes enfants et je me dis...
14:21Je suis triste pour vous, je ne sais même pas où vous allez.
14:25Ça m'inquiète.
14:26Même quand ils sortent, on est dans une insécurité.
14:29Cette pauvre gamine qui sortait de son lycée.
14:32Bien sûr.
14:33De la fac.
14:34Vous savez que la fac est juste à côté de chez nous.
14:36On fait la radio juste à côté.
14:38Pleine journée, 14h.
14:40C'est à côté, c'est pleine journée.
14:41C'est une fac qui est extrêmement réputée.
14:43La fac de Dauphine.
14:44Non mais en plus, pour vous dire, c'est caca qu'était.
14:47C'est fou.
14:48Elle avait un avenir radieux, la fac de Dauphine.
14:50Et il y a un monstre.
14:52Il y a un monstre qui se permet encore de dire
14:54Non, je vais rester en Suisse pour l'instant.
14:56Je suis bien en Suisse.
14:57Je vous dirai quand j'ai envie de retourner en France.
14:58Pour l'instant, tranquille.
14:59Mais moi, les mecs, j'appelle la Suisse, je leur dis
15:01Les mecs, lui il ne reste pas une minute de plus en Suisse.
15:03Vous nous le ramenez ici.
15:04Voilà.
15:05C'est clair.
15:06C'est clair.
15:07Là, on a des gens qui n'agissent pas ainsi.
15:10Je vais vous dire un truc.
15:12On paye, on paye, on paye.
15:14On subit des choses.
15:15On a une insécurité totale.
15:16Là, je vous parle de la Sarthe.
15:18Vous regardez au Mans.
15:19Mais vous ne pouvez même plus mettre un pied au Mans.
15:22Moi, je n'y vais même plus.
15:24Je me suis fait agresser pour une cigarette.
15:26Vous vous rendez compte ?
15:28Ça ne va pas bien, non ?
15:29Vous vous rendez compte ?
15:30Mais c'est fou.
15:31Je vous le dis.
15:32Aujourd'hui, les Français,
15:33déjà, on leur enlève tout.
15:35Mais ils ne peuvent plus vivre.
15:38Les Français ne peuvent plus avoir de loisirs.
15:40En fait, c'est un truc de fou.
15:41On a l'impression qu'on veut tout leur enlever.
15:43Et l'insécurité, elle est incroyable.
15:45Je suis désolé.
15:46Moi, je n'aurais jamais pensé un jour dire
15:48Je veux quitter la France.
15:49Je vous le dis.
15:50Vous savez qu'ils sont de plus en plus nombreux.
15:52Franchement, j'y pense.
15:53J'ai vraiment envie de partir.
15:54Je ne supporte plus ça.
15:56Même là, vous voyez la petite commune
15:58où je suis, Mulsanne,
15:59c'est la même chose.
16:00Ça vient chez nous, maintenant.
16:02Il y a une insécurité tout le temps.
16:04Je ne comprends pas que ce mec-là,
16:07il prenne une décision
16:09et qu'il dise de son propre gré
16:11Je reste en Suisse.
16:12Il n'a même pas la faculté de dire Je reste.
16:15Déjà, le Je n'existe plus.
16:16Je suis complètement d'accord.
16:17Mais pour moi, Marina,
16:18il ne doit plus avoir le choix, lui.
16:19Déjà.
16:20Mais c'est terminé.
16:21Pour lui, c'est terminé, pour moi.
16:23Pour moi, sa vie est terminée, en fait.
16:25Entre guillemets.
16:27C'est fini.
16:28Il n'a plus le choix de rien.
16:29Je vous envie beaucoup, vous
16:31et tous ceux qui sont sur le plateau
16:33parce que vous, vous avez une chance extraordinaire
16:36de pouvoir dire ce que vous avez envie
16:38de dire tous les jours.
16:40Parce que moi, c'est même pas une colère.
16:43C'est un manque, vous voyez.
16:44On ne peut même plus s'exprimer.
16:45Vous dites quelque chose,
16:46c'est tout de suite mal interprété.
16:48Alors que ce n'est pas du tout dans ce délire-là.
16:51Mais vous avez une chance extraordinaire aujourd'hui
16:54et continuez parce que c'est que du bonheur,
16:56je vous assure,
16:57de pouvoir débattre de tout.
16:58Même si c'est des choses hyper graves,
17:00hyper tristes,
17:01au moins, vous avez le pouvoir d'en parler,
17:03le pouvoir de pouvoir faire pousser les choses
17:06et d'avancer les choses.
17:07Et je vous dis bravo, quoi.
17:08Écoutez, on essaye, en tout cas.
17:10Marina, merci d'avoir été avec nous sur Europe 1.
17:12Merci Marina.
17:13Merci beaucoup Cyril.
17:14Merci.
17:15Dans un instant, le dérapage budgétaire
17:16vers une commission d'enquête parlementaire.
17:17Bruno Le Maire a-t-il dissimulé le dérapage ?
17:20On va en parler dans un instant
17:21avec les infos, bien entendu, de Gauthier Lebré.
17:23Restez avec nous.
17:24On a quand même un extrait incroyable de Bruno Le Maire.
17:26Vous restez avec nous sur Europe 1.
17:27On revient dans une minute.