Cyril Hanouna - La France est-elle trop laxiste ?

  • il y a 5 jours

Aujourd'hui dans "On marche sur la tête", Cyril Hanouna et ses invités débattent de la multiplication des délits et des refus d’obtempérer.
Retrouvez "On marche sur la tête" sur : http://www.europe1.fr/emissions/on-marche-sur-la-tete

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00:00Europe 1, 16h-18h, on marche sur la tête, Cyril Hanouna.
00:05On est déjà de retour, je vous l'avais dit, on parle de la multiplication des délires, des refus d'obtempérer, la délinquance est-elle devenue incontrôlable ?
00:11Brice Hortefeux est avec nous, merci monsieur le ministre d'être avec nous, on va en parler parce que ce week-end encore,
00:16et ces dernières semaines, de nombreux cas de refus d'obtempérer ont émergé dans l'actualité.
00:20Un policier dans le coma après un refus d'obtempérer à Damaril-Ellis le 27 août.
00:24Un policier blessé aux genoux lors d'un refus d'obtempérer à Bordeaux le 27 août aussi.
00:27Deux policiers blessés alors qu'ils tentaient d'interpeller un adolescent de 15 ans qui refusait d'obtempérer à Cannes.
00:32L'affaire Éric Comines, et en plus on a eu aussi Grenoble, cet agent municipal tué pour s'être opposé à un délit de fuite,
00:40et le suspect est lui toujours en fuite. C'est un truc de fou.
00:44Et je voudrais que je revienne quand même sur ce qu'a dit Éric Piolle, maire de Grenoble,
00:48personne n'est à l'abri d'une balle perdue dans les règlements de comptes, c'est notre peur quotidienne.
00:53Écoutez, là c'est quand même... Excusez-moi monsieur Dartigolle, voilà...
00:58Mais Cyril, je ne suis pas d'accord avec l'ensemble de l'intervention d'Éric Piolle, mais il faut lui reconnaître une chose,
01:03cette phrase a été prononcée quand une question lui a été posée sur les règlements de comptes dans sa ville,
01:10où il a évoqué les trafics d'armes, mais elle n'a pas été prononcée concernant le cas précis de cet agent de la propriété urbaine et de ce qui s'est passé.
01:18Cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas des maladresses, c'est plus que ça dans son expression,
01:22mais on ne peut pas lui faire ce procès sur la balle perdue concernant ce qui s'est passé, il l'a même dit, ce n'est pas le sujet.
01:28Alors Olivier, sur le cas précis, il a parlé d'accident, il a parlé d'accident.
01:32Je parle de balle perdue.
01:34Oui, mais moi je parle, puisque tu dis qu'il est maladroit, effectivement, je prends un autre exemple,
01:37comment peut-on parler d'accident quand un homme ouvre volontairement le feu sur quelqu'un qui venait en plus porter secours suite à, pour le coup, un accident de la route.
01:46Mais là il parlait sur le fait d'ouvrir le feu, ouvrir le feu c'est tout sauf un accident, vous êtes descendu.
01:51Vous êtes descendu à bout portant, c'est tout sauf un accident, ça s'appelle un meurtre.
01:55Il a parlé aussi d'homicide, il a parlé aussi de meurtre atroce.
01:59Il est mal à l'aise sur les sujets d'insécurité.
02:01La parole publique doit être très claire.
02:04J'ai une petite question moi, Olivier Dardigolles, pourquoi les responsables de gauche ont un problème avec l'insécurité à parler d'insécurité ?
02:14Alors, il y en a qui le font, Karim Bouamrane, le maire de Saint-Ouen, le dit.
02:18Fabien Roussel.
02:19Et qu'est-ce qui n'est pas de l'exami de gauche ?
02:21Derrière, ils sont Persona non grata, ça dégage.
02:25Pourquoi il y a cette gêne à parler des problèmes d'insécurité ?
02:30Il y a eu un drame, il y a eu un drame dans sa ville, Eric Piolle, excusez-moi, il est mitigé, je suis désolé.
02:37Tout simplement parce que c'est une défaite idéologique de la gauche des 20 dernières années,
02:41alors qu'il y a eu de grands ministres de gauche de l'intérieur,
02:44et qu'il y a, dans l'histoire même politique de la gauche au XXe siècle, des personnalités fortes et fermes là-dessus,
02:50la gauche a pensé que ce terrain devait être préempté par l'extrême droite, qu'elle ne pouvait pas le récupérer,
02:56elle a laissé les choses filer par l'âcheté politique.
02:59Brice Herschel.
03:00Si je peux compléter, d'ailleurs sur ce cas très précis, moi je ne veux pas non plus accabler Eric Piolle,
03:06sans doute le moment était extrêmement difficile pour tout élu local, pour Hamet, ainsi de suite.
03:12Mais il y a, c'est vrai, une réponse et une explication.
03:17L'explication, elle est totalement idéologique.
03:20La mairie de Grenoble refuse que la police municipale soit armée,
03:26la mairie de Grenoble refuse la vidéoprotection,
03:31la mairie de Grenoble refuse qu'il y ait des initiatives qui soient prises dans un certain nombre de logements sociaux,
03:39et c'est malheureusement un exemple d'aveuglement idéologique qui a perduré.
03:47Et donc, le mot accident était une erreur, ça peut arriver,
03:53ce n'est pas moi qui donnerai des leçons, parce qu'il m'est arrivé de sortir des choses qui n'étaient honnêtement pas très habiles,
03:59mais c'est sur le fond, sur le fond la mairie de Grenoble est incapable de réagir contre ces évolutions de la délinquance.
04:08Brice Hortefeux, on a l'impression, vous étiez ministre de l'Intérieur,
04:12on a l'impression aujourd'hui que même les français n'y croient plus, les français baissent les bras, se disent de toutes les façons,
04:17aujourd'hui, les problèmes de délinquance, on n'arrivera pas à les juguler,
04:21et on le voit bien, il y a des drames tous les jours, on a l'impression que c'est devenu une fatalité.
04:25Est-ce que vous comprenez le désarroi des français ?
04:29Parce que c'est une réalité, vous savez, les chiffres sont utiles, parce qu'ils permettent d'illustrer.
04:36Vous avez 363.000 coups et blessures volontaires par an, c'est-à-dire en gros quasiment 1.000 par jour.
04:43Donc c'est une réalité. En termes de cambriolage, vous avez entre 150 et 200.000,
04:50je crois que l'année dernière c'était 177.000 cambriolages.
04:53Donc il y a d'un côté cet élément-là, et de l'autre côté, les difficultés des services pour ce qu'on appelle « élucider ».
05:02Vous savez, qu'est-ce que c'est l'élucidation ? C'est quand on identifie, on interpelle, et on fait condamner.
05:10C'est ça. Et l'élucidation est très difficile. Je vous donne un exemple sur les cambriolages,
05:16pas trop long, mais les cambriolages aujourd'hui, vous avez à peu près 8% seulement des cambriolages qui sont élucidés.
05:26C'est-à-dire que 92% des gens qui rentrent chez eux, qui voient leur appartement cambriolé,
05:30ils ont vraisemblablement, ils se heurteront à l'impossibilité de savoir qui c'est.
05:37On sait généralement à peu près d'ailleurs les réseaux et ainsi de suite, mais après ça ne va pas plus loin.
05:41Les homicides, il y a quelques années, à quelqu'un qui commettait un meurtre, il était quasiment sûr d'être pris.
05:50Quasiment sûr. C'était de l'ordre de 92-93% d'élucidation.
05:56Aujourd'hui, on est en baisse, je pense qu'on doit être aux alentours de 80%, mais en tout cas c'est en baisse.
06:02Donc il y a...
06:04Pourquoi c'est un problème défectif ?
06:06Alors, ça peut être un problème surtout de moyens techniques.
06:11Quand j'étais ministre de l'Intérieur, par exemple, j'avais demandé pour les cambriolages qu'on fasse systématiquement des tests ADN.
06:18Ce qui était la bonne méthode. Même si les gens, vous savez, ils regardent les émissions, les séries télé,
06:24alors ils comprennent qu'il faut jeter des cheveux, il faut jeter des mégots, tout ça.
06:28C'est ce qu'ils font, vous voyez le truc.
06:30Oui, ils font comme ça. Ils arrivent, ils sont passés chez le coiffeur.
06:34Avant, ils ont ramassé les cheveux, ils les balancent.
06:36Mais les tests ADN, pourquoi c'est ça ?
06:38Alors que c'est une partie de la solution.
06:40Et pourquoi on n'y arrive pas ? Parce qu'en réalité, il y en a trop.
06:43Et donc on a commencé par faire travailler les laboratoires publics,
06:47puis ensuite les laboratoires privés, et puis il y a un engorgement.
06:50C'est ça l'explication, en grande partie.
06:52Monsieur le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, est-ce que vous pouviez faire quelque chose contre cette montée de la délinquance ?
06:58On se dit, parce que c'est vrai que le dernier gouvernement vraiment, on se dit, dur,
07:04c'est le dernier gouvernement de Nicolas Sarkozy, est-ce qu'on peut faire quelque chose en France ?
07:08Aujourd'hui, on a Gérard Darmanin, qui est pour moi un très bon ministre de l'Intérieur,
07:13et même Gérard Darmanin, aujourd'hui, il dit parfois, c'est vrai que c'est compliqué,
07:18parce que derrière, il n'y a pas de place de prison, derrière, au niveau de la justice, ça peut être compliqué,
07:23les effectifs sont réduits, les moyens sont compliqués, c'est difficile d'avoir des moyens,
07:31est-ce que c'est possible ou pas en France de faire avancer les choses, ou bien c'est impossible ?
07:36Vous évoquez une période à laquelle je suis assez attaché, où on a connu des succès, on a connu des échecs,
07:43enfin, il faut le savoir, c'est en données statistiques, encore une fois, les statistiques,
07:47je sais bien que Pompidou disait que c'était sans doute le meilleur moyen de se ruiner ou de se tromper,
07:53mais il rajoutait d'autres commentaires, je l'ai raconté une autre fois,
07:57mais les statistiques ont montré qu'entre 2002 et 2012, la délinquance générale avait reculé,
08:03elle avait reculé, on oublie ça, elle avait reculé, 2002-2012,
08:08et depuis 2012, elle est repartie à la hausse.
08:11Je vous l'ai dit d'ailleurs, à l'occasion d'une autre émission, je crois qu'il y a trois choses en réalité,
08:17pour lutter contre la délinquance.
08:19Premièrement, c'est la certitude de la sanction.
08:21Il faut que l'individu qui s'apprête à commettre une infraction, sache qu'il y aura une sanction.
08:27Le deuxième élément, c'est la force de la sanction.
08:30Parce que beaucoup maintenant se disent de toute manière,
08:33bon allez, j'aurai une petite condamnation, mais c'est pas grave, ça passera et tout ça.
08:37Et troisième élément très difficile, c'est pour ça que moi je ne jette pas la pierre,
08:41j'essaie d'être responsable et raisonnable, c'est la rapidité de la sanction.
08:45Notamment quand vous avez une délinquance des mineurs ou des très jeunes,
08:50si la sanction tombe des mois et des mois, voire des années après, ça n'a perdu en réalité la signification.
08:58Je crois qu'il faut les trois, la certitude, la force et la rapidité.
09:02On parle de ces refus d'obtempérer, aussi on parle de cet agent municipal tué pour s'être opposé à un délit de fuite.
09:08Le suspect d'ailleurs est toujours en fuite.
09:10On a Jean-Marc en ligne avec nous sur Europe 1.
09:12Bonjour Jean-Marc, merci d'être avec nous.
09:14Salut Cyril, comment ça va ?
09:16Merci d'être là Jean-Marc. Très bien et vous, vous habitez Lyon ?
09:19Ouais, je suis dans la banlieue lyonnaise.
09:21Écoutez, tout d'abord merci beaucoup de me permettre de vous appeler.
09:25Ça me fait plaisir.
09:27Vous faites quoi dans la vie Jean-Marc ?
09:29Alors, moi je suis commerçant, artisan on peut dire.
09:33D'accord.
09:34Je me suis lancé sur la niche de tous les objets un peu vintage au rapport avec la mythique Route 66.
09:40Ah d'accord, très bien, très bien.
09:42Si vous êtes curieux, vous pourrez faire www.route66.store.
09:46Je vais le faire ce soir quand je rentre tranquillement Jean-Marc, je penserai à vous, d'accord ?
09:51Je fais ça Jean-Marc.
09:53Dites-nous tout.
09:55Alors, moi je vous appelle Cyril parce que je suis souvent les émissions, les vôtres, celles de Pascal Praud, Morandini, tout ça.
10:01Et il y a quelque chose qui me choque dans l'approche que vous avez en tout cas sur le laxisme de la justice
10:09et je voulais essayer d'apporter ma petite contribution modeste à tout ça.
10:12Avec plaisir.
10:13Je vous entends donc toujours dire, oui la justice est laxiste, elle n'est pas assez dure, elle n'est pas assez rapide,
10:20elle n'est pas assez ferme, tatati tatata.
10:23Je vais vous parler de mon expérience personnelle restant très factuelle et très courte.
10:27Alors Jean-Marc, ce que vous allez faire, vous allez nous parler de votre expérience dans un instant, d'accord ?
10:31Vous restez avec nous, vous nous parlez de votre expérience dans un instant
10:34et vous allez voir que c'est assez intéressant ce que va nous dire Jean-Marc dans un instant sur Europe.
10:38On aura également David, 52 ans, chef d'entreprise, qui habite en Bretagne, qui va nous parler également.
10:43Vous pouvez nous appeler au 01 80 20 39 21.
10:46Vraiment Jean-Marc, j'ai lu votre expérience, vous allez voir, vous allez nous dire ce que vous en pensez.
10:51Ce sera dans un instant. Jean-Marc est avec nous.
10:53Merci Jean-Marc de Lyon où vous avez eu tout à l'heure.
10:56Jean-Marc, vous nous disiez que la justice pour vous, elle n'est pas si laxiste que ça.
10:59Oui tout à fait, je voudrais mettre un peu des nuances et puis donner un autre éclairage si c'est possible,
11:05en tout cas sur les débats que vous avez assez régulièrement.
11:08Je tiens à dire que je ne vous appelle pas bien sûr pour parler de mon dossier en tant que Jean-Marc, d'accord ?
11:14Mais pour vous apporter vraiment une vision différente, si je peux bien sûr.
11:18Avec plaisir.
11:20J'ai eu un premier jugement pour ce qui me regarde, pour une histoire de pension avec une maman.
11:25Je tiens à vous dire que tout ce que je vous dis, je peux vous le prouver, j'ai tout.
11:28Je peux vous donner tous les jugements off, il n'y a aucun problème.
11:30Je peux prouver tout ce que je vous dis, d'accord ?
11:33Juste pour vous dire que j'arrive devant un jugement donc au mois d'octobre 2022.
11:37Je suis condamné pour un non-payement de pension.
11:40Si vous me donnez des détails, vous me poserez des questions.
11:42Non-payement de pension et je suis condamné, figurez-vous, à deux ans de probation, quatre mois de sursis.
11:50Bon, on trouve la décision hyper arde.
11:53On se dit, c'est dingue quand même, moi j'ai toujours été correct, j'ai toujours été droit, enfin bref, passons.
11:58Et on fait appel.
12:00On fait appel et à l'appel qui a été fait le 10 novembre 2023,
12:05j'ai l'avocat qui m'appelle pendant que j'étais en train de m'installer au salon Hippocoteau à Lyon
12:09et qui me dit, asseyez-vous, j'ai une nouvelle pas très bonne à vous donner.
12:12Je dis, ah bon ? Qu'est-ce qui se passe ?
12:14Elle me dit, j'ai le jugement donc d'appel qui est tombé.
12:17Parce que là, pour le coup, on était sur le volet pénal, d'accord ?
12:20Pour non-payement de pension sur huit mois d'affilée.
12:23Il y a des raisons, bien sûr.
12:25Bon, bref.
12:26Et elle me dit, écoutez, vous avez été condamné à 16 mois de prison,
12:33dont huit mois fermes qui peuvent être assortis éventuellement du bracelet électronique.
12:38Pour un non-payement de pension.
12:41D'accord ?
12:42Et moi, je suis désolé, mais quand je vois les émissions, la télé,
12:46quand j'allume la télé et que je suis retourné chambouler tous les jours
12:49de voir tous ces gens dans la tristesse,
12:51avec des gens qui se font tuer, des proches qui se font tuer,
12:54des gendarmes qui se font écraser, effoncer dedans.
12:57Vous voyez un mec qui traîne un gendarme sur 25 mètres avec une voiture
13:02et puis qui prend 15 heures de travaux d'intérêt général.
13:06On peut comprendre votre désarroi, oui.
13:08Et votre colère, c'est normal.
13:09Et là, vous vous retrouvez...
13:10Alors, je ne fais même plus de la colère, Cyril.
13:12Franchement, j'ai fait 60 ans il n'y a pas longtemps, vous savez.
13:16On m'a mis 50 ans sur votre fiche.
13:20On vous a enlevé 10 ans déjà, donc c'est bien Jean-Marc.
13:22Vous voyez, il y a des bonnes nouvelles quand même pour vous.
13:24Bah écoutez, c'est cool.
13:27Non, mais on peut comprendre.
13:28Je voulais juste vous éclairer sur ça,
13:30en vous disant, bien sûr que je suis pour le fait qu'il y ait des sanctions rapides,
13:34bien sûr que je suis pour dans l'absolu que la justice soit forte et ne tremble pas.
13:39Il n'y a aucun souci là-dessus et je suis complètement d'accord avec vous là-dessus.
13:42Mais c'est soit on le fait avec tout le monde, soit on le fait avec personne.
13:47Non, mais c'est sûr que...
13:49Voilà, c'était ça que je voulais vous apporter comme précision,
13:52parce que quand vous êtes dans un profil où on vous dit faites le dos rond,
13:55parce que vous n'avez pas intérêt à la ramener,
13:57je peux vous dire que tout au long de mon parcours,
13:59j'ai donc côtoyé d'autres gens pendant l'étudiance.
14:02J'ai côtoyé aussi d'autres gens dans les services pénitentiaires,
14:04parce que figurez-vous que tous les mois depuis maintenant 2020,
14:08je suis obligé d'aller pointer comme un repris de justice, un vrai, d'accord ?
14:13Je suis obligé de pointer, je suis obligé de justifier de tout,
14:15de donner mes comptes en banque, de dire tout ce que je fais,
14:17de demander pour partir.
14:19Je n'ai fait que...
14:21Je n'ai que un problème de pension alimentaire.
14:23Pourquoi vous n'avez pas payé, Jean-Marc ?
14:25Vous n'aviez pas les moyens ou bien vous...
14:27Mais c'est exactement ça.
14:28Alors, je ne voulais pas rentrer là-dedans,
14:29mais c'est exactement ça.
14:30C'est-à-dire que je me suis retrouvé à un moment donné condamné à payer,
14:32tenez-vous bien, et je peux vous prouver ce que je vous dis,
14:35à payer une pension alimentaire de 400 euros
14:38au moment où je lançais mon activité et où j'étais au RSA.
14:41Vous avez bien entendu ?
14:42D'accord.
14:43Donc bon, c'était impossible pour vous.
14:45C'était impossible.
14:46Donc après, moi ce que j'ai fait,
14:48c'est qu'en attendant, comme je ne savais pas,
14:49comme je ne suis pas coutumier,
14:50je n'étais pas coutumier de ces trucs-là,
14:51on avait fait appel.
14:53C'est moi à un moment donné qui ai demandé,
14:55parce que j'étais à l'aide du réductionnaire,
14:56parce qu'à l'époque je n'avais pas de sous.
14:57Et j'étais à l'aide du réductionnaire,
14:58et j'ai dit à l'avocat,
14:59il m'a dit, pendant l'appel, comment ça se passe ?
15:01Il m'a dit, écoutez, on va attendre le jugement.
15:03Bon, ok.
15:04Et puis au bout d'un moment, panique à bord,
15:05on me dit, mais vous savez qu'il faut quand même donner quelque chose,
15:07parce que sinon ça va mal finir pour vous.
15:09Je lui ai dit, écoutez, si vous ne me l'expliquez pas,
15:10moi je ne vais pas le deviner.
15:12Donc j'ai dit, ce que je peux donner,
15:13c'est 50 euros par mois,
15:14sauf que c'était huit mois après.
15:16Et depuis, de façon tout à fait régulière,
15:18tous les mois, je verse.
15:20D'accord ?
15:21Et on m'a jugé il n'y a pas longtemps,
15:22pour ces fameux huit mois.
15:24Et c'est pour ces fameux huit mois,
15:25que vous avez un bras électronique.
15:27Exactement.
15:28Alors, on est censé me le mettre dans pas longtemps.
15:30D'accord ?
15:31Mais c'est terrible.
15:33C'est une situation qui est juste horrible.
15:35Et moi, je voulais aborder juste un dernier débat là-dessus.
15:37Donc, le prisme différent, vous voyez,
15:39oui, la justice plus forte, oui,
15:40mais encore une fois, il faut qu'elle soit homogène, je pense.
15:43Et puis, moi, j'aimerais bien aborder aussi
15:46la responsabilité des juges.
15:48Parce que franchement,
15:49dans mon dossier, il y a eu deux audiences civiles.
15:52Il y a eu deux audiences pénales.
15:54Il y a eu aussi un aller-retour à la cassation.
15:56Je vous assure, Cyril,
15:57je ne veux pas vous faire perdre trop de temps là.
15:59Mais je vous envoie les documents,
16:00vous allez tomber de votre chaise.
16:02Si vous voyez le tissu de conneries qu'il y a,
16:05vous allez tomber de votre chaise.
16:07Valérie Benaym, vous faisiez la tête quand vous entendiez Jean-Marc.
16:11Non, non, non, mais j'écoute.
16:12D'abord, ce qu'il faut dire, effectivement,
16:14c'est qu'il n'y a pas d'automaticité dans la justice.
16:16La justice, c'est à la fois, évidemment,
16:18des peines qui sont, j'allais dire, des peines barèmes
16:20en fonction du délit que vous êtes en train de commettre.
16:22Et puis ensuite, la justice,
16:24elle est donnée, rendue par des hommes
16:26qui vont, au cas par cas,
16:28vérifier votre histoire, votre vécu, votre vie.
16:31En l'occurrence, là, le délit dont vous parlez,
16:33qui est le délit qui pourrait être qualifié d'abandon de famille.
16:36C'est deux ans d'emprisonnement et 15 000 euros d'amende.
16:39J'imagine que, puisque vous avez fait plusieurs aller-retours
16:41avec des cassations, etc.,
16:43qu'ils se sont posés des questions
16:44sur, effectivement, l'ensemble de votre dossier, monsieur.
16:46Voilà, donc, la justice,
16:48c'est à la fois du cas par cas et du barret.
16:50Mais on ne peut pas demander une automaticité pour tout le monde,
16:52la même peine, alors que tout le monde n'a pas le même vécu.
16:55Je ne demande pas ça, madame.
16:57Ce n'est pas ça, mon propos.
16:58Mon propos, c'est juste de dire que
17:00quand on vous demande de constituer un dossier
17:02avec des preuves, avec des choses factuelles,
17:04et que quand vous entendez les gens
17:06parler d'un personnage qu'on vous a fabriqué,
17:08vous savez, quand on parle de délit de faciès, de préjugé,
17:10on peut tout imaginer, d'accord ?
17:12Moi, je me suis retrouvé, depuis le début,
17:14collé avec une image de sale mec,
17:16de magouilleur, de tout ce que vous pouvez imaginer.
17:18On a essayé, tout le long
17:20de la procédure de Ramé, en produisant
17:22des documents, des documents, je peux vous montrer,
17:24je vous dis, j'ai les documents, je peux vous montrer
17:26que même dans les jugements postérieurs,
17:28on redit les mêmes bêtises sur des documents
17:30où on a prouvé que c'était faux
17:32ce qui avait été dit avant, vous voyez ?
17:34Et derrière, vous vous êtes pris dans
17:36une espèce de tourmente,
17:38d'accord ? Vous vous faites écrabouiller,
17:40moi, je vous assure, j'ai pensé à tout.
17:42Quand je vois comment ça s'est passé, maintenant,
17:44aujourd'hui, je suis sûr d'une chose, il y a des innocents en prison,
17:46moi, j'en suis sûr.
17:48Merci pour votre témoignage.
17:50On comprend le deux poids, deux mesures aussi,
17:52forcément. Merci Jean-Marc d'avoir été avec nous.
17:54On continue
17:56à réagir, on a Antoine avec nous,
17:58Antoine Dumont, bonsoir Antoine,
18:00bonjour. Bonjour Cyril,
18:02alors déjà, je suis ravi,
18:04je vais me permettre de tutoyer parce que
18:06je vais te raconter un truc si tu n'es pas au courant.
18:08Nous avons travaillé ensemble
18:10au 6-9, j'ai eu l'énergie avec
18:12Bruno Guyon, Jonathan Lambert,
18:14Manu Payet,
18:16j'étais stagiaire
18:18au studio Ecole de France, j'avais 20 ans,
18:20et j'ai eu le plaisir de te rencontrer,
18:22je t'ai recroisé quelquefois
18:24dans Paris, parce que après j'ai continué
18:26dans la musique, etc, etc, j'ai une boîte
18:28d'événementiel aujourd'hui, et ça me fait très plaisir
18:30que t'entendes, parce que j'ai pas osé te déranger
18:32parce que t'avais du monde autour de toi et je voulais pas t'en demander.
18:34Alors, tu peux toujours me déranger,
18:36si tu me recroises, tu me déranges.
18:38Ah ouais, c'était incroyable,
18:40ça fait longtemps qu'on s'est pas vus.
18:42Merci Antoine,
18:44t'as un amour de nous appeler sur Europe 1,
18:46toi t'en as marre de la délinquance.
18:48Alors moi,
18:50je suis issu
18:52d'un milieu plutôt privilégié,
18:54grâce au travail de mes parents,
18:56qui sont partis de rien,
18:58et en fait,
19:00on m'a traité de raciste,
19:02mais moi je suis un raciste de
19:04l'assistanat et de la délinquance
19:06totalement organisée autour du
19:08trafic de drogue. J'ai trois enfants aujourd'hui,
19:10j'ai commencé à bosser à 17 ans,
19:12j'en ai 45, et je suis révolté
19:14de plus en plus de voir ce
19:16qu'il se passe dans les rues,
19:18dans les centres-villes de Ville-Moyenne,
19:20et de ce qui se passe
19:22vis-à-vis de nos forces de l'ordre,
19:24et je ne comprends plus pourquoi
19:26il n'y a plus d'ordre,
19:28et pourquoi nos gouvernements ne font rien,
19:30et je pense que Michel Barnier et Gérald Darmanin
19:32ont vraiment du boulot,
19:34et quand j'ai entendu Brice Hortefeux dans ma bagnole tout à l'heure,
19:36en rentrant de mon bureau, parce que je bosse
19:3880 heures semaine pour payer mes charges,
19:40je t'avoue, je t'ai appelé,
19:42enfin pardon à tous, je vous ai appelé,
19:44parce que
19:46il y en a ras-le-bol en fait,
19:48et il y a beaucoup de gens autour de moi qui sont
19:50ou femmes de gendarmes, de policiers,
19:52que ce soit dans
19:54des services prestigieux
19:56ou moins prestigieux, et qui pour moi
19:58en prennent encore beaucoup plus de risques,
20:00et je trouve ça
20:02totalement hallucinant qu'on laisse
20:04ce laxisme et cette
20:06délinquance s'installer
20:08toute
20:10culture confondue.
20:12Mais en bas de ma rue, j'ai un point
20:14de ville de craque, en haut de ma rue,
20:16j'ai un point de ville de chute, mes enfants en 14, 12 et 9 ans,
20:18et je suis scandalisé en fait,
20:20et je ne comprends pas.
20:22Et on comprend tout à fait. Antoine, on va en parler
20:24dans un instant sur Europe 1, parce qu'il y a
20:26tout le monde qui veut réagir là, autour de la table,
20:28par rapport à ce que vous dites, ce que tu dis,
20:30Antoine, parce qu'on se connaît.
20:32On en parle dans un instant, Antoine,
20:34et je te comprends tellement.
20:36Il y a un ras-le-bol, on le voit, les auditeurs d'Europe 1 qui nous appellent
20:38tous les jours. Vraiment, il y a un ras-le-bol général.
20:40On va en parler dans un instant sur Europe 1,
20:42et puis on va parler de l'abbé Pierre. Êtes-vous d'accord
20:44avec la décision d'Emmaüs ?
20:46On va en parler dans un instant sur Europe 1, tout de suite.
20:48On marche sur la tête.
20:50Cyril Hanouna.
20:52Antoine est avec nous, auditeur d'Europe 1,
20:54on parle de la délinquance, bien entendu,
20:56après ce qui s'est passé encore ce week-end,
20:58et puis on parlera des accusations contre l'abbé Pierre.
21:00Il y a énormément de gens qui veulent réagir, 0, 1, 80, 20,
21:0239, 21, je vais prendre beaucoup d'auditeurs.
21:04C'est hallucinant, mon Antoine.
21:06Hallucinant, encore
21:08l'agent municipal,
21:10c'est complètement dingo.
21:12C'est fou, c'est fou.
21:14Je suis atterré de constater
21:16que les gens ne veulent plus bosser,
21:18qu'en fait, tout leur est dû.
21:20Tu vas dans un dîner avec des potes ce week-end,
21:22je bois 4 verres de vin, moi j'y vais direct,
21:2448 heures plus tard.
21:26Mes potes, ils m'expliquent que quand ils enferment
21:28des mecs, qu'on met un coup de lard
21:30à un mec dans la rue pour
21:32un gramme de cam, ils ressortent au bout
21:34de deux heures.
21:36J'en ai marre.
21:38Beaucoup de Français, je pense. Et j'ai peur d'une guerre civile.
21:40Et Antoine, t'as peur aussi pour tes
21:42enfants ? Surtout Marie, tu nous l'as dit
21:44il y a un instant. Ma femme a peur aussi.
21:46Bien sûr, on vous comprend. Ma mère a peur.
21:48Tout le monde a peur, c'est vrai.
21:50Et c'est incroyable. Je suis désolé de le dire comme ça,
21:52je crois que ça va vous avoir des problèmes.
21:54Mais la réalité, c'est qu'en fait, tout le monde s'en
21:56fait la gueule et on a ras-le-bol.
21:58Mais t'auras pas de problème Antoine, parce que je pense qu'il y a énormément
22:00de gens qui sont vraiment de ton avis,
22:02Gauthier Lebray. On va
22:04vous raconter une histoire sur Europe 1. J'aimerais que
22:06Gauthier Lebray, à 17h34,
22:08sur Europe 1, raconte une histoire
22:10à nos auditeurs,
22:12vous allez voir.
22:14L'émission s'appelle On marche sur la tête. Ça colle parfaitement au titre
22:16de notre émission parce qu'on marche vraiment sur la tête.
22:18La semaine dernière, mercredi, un
22:20violeur récidiviste était appelé à
22:22comparer devant le tribunal de Dunkerque.
22:24Et a été condamné pour la
22:26quatorzième fois à de la prison ferme.
22:28Il est
22:30tunisien en situation irrégulière
22:32et figurez-vous qu'il n'est pas allé à son
22:34procès, il était absent à l'audience parce que
22:36il était à la sous-préfecture du Nord
22:38pour régulariser sa situation.
22:40On a quelqu'un qui est condamné
22:4214 fois, qui est en situation
22:44irrégulière et au moment où son procès
22:46se tient, il n'est pas là parce qu'il est
22:48bloqué par la sous-préfecture pour qu'on le
22:50régularise. Est-ce que vous vous rendez compte ?
22:52Et ça rejoint ce qui s'est passé
22:54avec Eric Comine, excusez-moi, parce que
22:56là, on avait un Capverdien
22:58condamné dix fois
23:00et qui avait son titre de séjour
23:02sans cesse régularisé
23:04malgré son casier judiciaire qui était en train de devenir
23:06une bibliothèque. Donc, On marche
23:08terriblement sur la tête.
23:10Antoine, vous entendez ça ? C'est fou.
23:12Antoine, vous avez bien fait une
23:14distinction dès le début, vous ne parliez pas du tout
23:16de l'immigration, etc.
23:18Vous avez bien raison.
23:20J'ai des potes de tout type.
23:22Je n'ai rien à foutre.
23:24De quoi il parle ?
23:26Parfois, c'est pris comme tel.
23:28C'est ça ce que veut dire, Antoine.
23:30Il est obligé de le préciser.
23:32C'est terrible.
23:34On peut juste dire que quelqu'un qui est condamné dix fois,
23:3614 fois, n'a rien à faire quand il n'est pas français,
23:38n'a rien à faire sur le sol français. C'est tout. C'est du bon sens.
23:40C'est du bon sens.
23:42C'est du bon sens.
23:44Il y a des gens comme vous qui partent en vacances,
23:46il y a les voisins qui
23:48squattent la piscine,
23:50il y a un des mecs qui tombe dans la piscine,
23:52se pète la colonne vertébrale
23:54et malheureusement maintenant peut-être aplégique
23:56et j'en suis désolé pour lui, et c'est
23:58le propriétaire de la maison qui s'est fait squatter
24:00qui va devoir payer les dommages intérêts.
24:02C'est fou. Cette histoire est folle aussi, Antoine.
24:04Je l'ai entendu. On va parler
24:06aussi ce soir, dans nos émissions à la télé,
24:08de l'histoire du squatteur.
24:10Le mec qui s'est retrouvé, qui est rentré chez lui,
24:12il avait son pyjama et tout, tranquille.
24:14Il était tranquille chez lui.
24:16C'est incroyable. On en rigole, Antoine.
24:18Mais je vous jure que c'est fou.
24:20Inversion des valeurs sur tous les sujets.
24:22C'est ça. Inversion des valeurs sur tous les sujets.
24:24C'est l'échelle de Gilles Vernez.
24:26C'est quelqu'un qui vient squatter
24:28dans votre piscine, il se blesse et vous êtes
24:30responsable alors que le mec est en train de squatter
24:32votre piscine ou votre maison.
24:34Je vous jure que c'est fou. Antoine, merci
24:36d'avoir été avec nous sur Europe 1. Je te fais de gros bisous.
24:38Je viens te revoir un jour. Tu viens me voir direct.
24:40Je passe te voir sur Europe 1.
24:42Très bien. Et puis je passerai peut-être
24:44au Mans parce que j'ai un pote
24:46à moi qui a sévi au Mans.
24:48Il est avec une jeune fille du Mans.
24:50Je passerai peut-être sur le Mans.
24:52Tu m'appelles, t'as mon numéro.
24:54Antoine, je t'embrasse fort. Merci d'avoir été avec nous sur Europe 1.
24:56Pour le moment, les chéris,
24:58on parle bien sûr de la délinquance
25:00avec ce qui s'est passé en Corse ce week-end.
25:02Ça n'a pas arrêté ce week-end.
25:04On a entendu que des délits.
25:06En plus, des délits majeurs.
25:08C'est un truc de fou quand il est nommé.
25:10Et il y a Julien qui est avec nous.
25:12Merci Julien d'être là.
25:14Bonjour Julien.
25:16Merci d'être avec nous sur Europe 1.
25:18Merci beaucoup de nous écouter entre 16h et 18h.
25:20Julien, vous habitez où ?
25:22À Marseille.
25:24C'est magnifique quand même. On est bien quand même là-bas.
25:26C'est vrai qu'il y a le temps.
25:28Il y a le temps, exactement.
25:30Nous, on n'a pas le temps.
25:32On n'a ni le temps, ni l'argent.
25:34Il n'y a rien.
25:36On n'a pas le temps, on a l'argent, mais c'est tout.
25:38Le reste, non.
25:40Vous êtes avocat, c'est ça ?
25:42Je suis avocat, exactement, sur Marseille.
25:44Je voulais réagir sur, encore une fois,
25:46ces nombreux, très nombreux, trop nombreux
25:48faits divers, qui ne sont même plus des faits divers,
25:50qui sont maintenant des faits communs.
25:52Tout simplement sur la délinquance.
25:54Et je pense qu'il y a une responsabilité
25:56absolument totale
25:58sur
26:00tout simplement les magistrales.
26:02C'est vrai qu'on peut dire...
26:04Voilà, tout à fait.
26:06Que les magistrats, on peut dire, tout simplement,
26:08qu'ils ne font qu'appliquer la loi. Mais c'est complètement faux.
26:10C'est vrai qu'ils ont peut-être,
26:12je veux bien dire peut-être,
26:14des problèmes aussi
26:16d'argent, c'est-à-dire de financement,
26:18des contraintes financières
26:20sur le fait d'envahir tout le monde en prison.
26:22Mais ce n'est absolument pas du tout
26:24la source du problème. Vous savez,
26:26je prends tout simplement l'exemple de
26:28Raphaël Arnaud, je crois qu'il s'appelle.
26:30Bien sûr, Raphaël Arnaud.
26:32Qui est un anti-pseudon, anti-fasciste.
26:34Alors, il n'y a pas plus fasciste qu'eux.
26:36Qui frappe toutes les personnes qui ne sont pas
26:38simplement d'accord avec eux.
26:40Quand on entend un type pareil
26:42capable d'avoir
26:44sa place dans les médias
26:46et de se présenter
26:48alors qu'il est sous le coup d'enquête
26:50et qu'il n'a pas d'inégibilité,
26:52je ne sais pas si vous imaginez, et qu'à la fin
26:54il finit d'ailleurs avec l'abrutissement
26:56alors c'est terrible ce que je dis, mais l'abrutissement des gens
26:58qui sont capables de voter pour lui.
27:00Ils sont capables de voter pour lui.
27:02Mais tout simplement, pourquoi ils sont capables ?
27:04Parce que tout simplement, il n'est pas inéligible.
27:06Donc maintenant on a quelqu'un
27:08qui frappe, en tout cas
27:10quand bien même il ne frappe pas,
27:12il est sous le coup tout simplement
27:14d'une enquête, mais en attendant
27:16il faut bien quand même qu'il y ait
27:18un minimum de rigueur.
27:20Il n'y a pas de laxisme, normalement, surtout pas
27:22pour les représentants du peuple.
27:24Quand on voit un Sébastien Delogu
27:26qui lui-même
27:28est à l'Assemblée nationale
27:30qu'il est capable
27:32alors que c'est interdit, il faut bien savoir
27:34que brandir, soit le drapeau palestinien
27:36ou n'importe quel drapeau, brandir un drapeau
27:38à l'Assemblée nationale est un acte
27:40qui est interdit.
27:42Quand on voit, je ne me rappelle plus l'autre,
27:44qui fait la même chose, mais alors que
27:46ce sont des représentants du peuple...
27:48C'était Rachel Keke.
27:50Rachel Keke, qui n'est plus députée.
27:52Je peux me poser la question ?
27:54Ça veut dire tout simplement qu'il y a
27:56un laxisme d'ambiance.
27:58Je vous dis simplement, et je pense que les choses en pirent,
28:00je ne sais pas si vous vous rappelez de l'affaire Boutreau,
28:02avec le juge Bourgault.
28:04Quelle a été la punition de ce juge
28:06qui a tué, quand je dis tué, bien évidemment
28:08c'est une manière de parler,
28:10qui a détruit la vie de la personne
28:12qu'il avait accusée. C'était quoi sa punition ?
28:14Il a été, je crois, remplacé,
28:16démis de ses fonctions, mais pas plus.
28:18Ou alors je crois même qu'il a été transféré ailleurs.
28:20Il a été transféré, vous vous rendez compte ou pas ?
28:22C'est à proprement parler,
28:24inadmissible et surtout
28:26on n'est pas dans un état de droit.
28:28Le principe de l'état de droit, c'est que
28:30les administrateurs et les administrés
28:32sont soumis au même droit, c'est-à-dire au droit
28:34de la responsabilité. Est-ce que c'est le cas ?
28:36Absolument pas. Quand on voit,
28:38je ne parle même pas maintenant de celui
28:40qui a tué, qui est un quatriardien, peu importe
28:42qui c'est, quand on disait, je crois que c'était
28:44Gauthier Lebray, qui disait tout simplement la personne
28:46qui a squatté, et qu'en fin de compte
28:48elle se fait...
28:50Elle demande en tout cas des réparations.
28:52Elle demande des réparations
28:54à sa victime.
28:56On marche sur la tête, encore une fois,
28:58c'est le nom de votre émission, mais ça veut dire tout simplement
29:00que personnellement, je n'ai aucun
29:02espoir à une amélioration parce que
29:04le laxisme, c'est un laxisme
29:06d'ambiance, c'est un laxisme gauchiste.
29:08Toute personne qui n'est pas d'accord
29:10avec ce laxisme, quand on parle aussi, ne serait-ce
29:12que des squatteurs, des squatteurs, vous allez
29:14en vacances, vous retrouvez des gens, et attention
29:16si vous appelez la police.
29:18Ce laxisme est tellement grave que toute
29:20personne qui s'oppose est appelée un fasciste.
29:22Je rappelle simplement, Marseille était très
29:24très très touchée par l'année
29:26dernière, les émeutes, vous savez, au mois de juin.
29:28Quand Chandrine Rousseau est capable,
29:30qui est une élue du peuple français,
29:32est capable de mettre,
29:34de tweeter que ce sont des personnes
29:36qui n'ont pas d'argent, et c'est la raison pour laquelle
29:38elles vont
29:40piller dans les
29:42magasins,
29:44à titre indicatif, je n'ai pas le souvenir que Darkie vende beaucoup
29:46d'alimentaires, maintenant ça a peut-être
29:48changé, mais quand on a vu ça avec Antoine Comte,
29:50quoi qu'il arrive en légitime, toutes les
29:52plus grandes bêtises du monde, ça veut dire
29:54qu'il n'y a pas d'histoire.
29:56Et je vais vous dire,
29:58au-delà de ça, ça met un gros coup
30:00à tous ceux qui travaillent,
30:02et qui sont très nombreux, tous les français qui travaillent
30:04et qui ont énormément de mal
30:06à pouvoir vivre correctement,
30:08et quand vous entendez une députée dire ça,
30:10vous dites, mais c'est pas possible, comment vous voulez
30:12que les gens aillent travailler le lendemain ? Darkie Gol,
30:14on parlait de Darkie, il y a un instant on a Darkie Gol.
30:16Voilà, c'est au-dessus de Darkie.
30:18Alors, qu'est-ce que vous répondez à Julien ?
30:20Vous êtes un avocat et donc un auxiliaire de justice,
30:22il y a des choses sur lesquelles
30:24je peux être en écho.
30:26Je ne vois pas sur quoi vous ne pouvez pas être d'accord.
30:28Au début, sur les députés insoumis,
30:30que je ne porte pas dans mon coeur,
30:32ceux que vous avez cités,
30:34vous ne pouvez pas être sur
30:36une inégibilité préventive.
30:38Ils ont pu se présenter
30:40à cette élection, ils ont été
30:42élus, vous pouvez penser ce que vous voulez,
30:44les conditions de l'élection.
30:46Il faut qu'ils soient condamnés,
30:48il faut qu'ils soient condamnés à une peine d'inégibilité.
30:50C'est tout ce que je voulais vous dire, voilà.
30:52Je vais vous répondre, tout simplement.
30:54À partir du moment où on est sur le coup d'une enquête pénale,
30:56je ne parle pas
30:58d'une enquête civile.
31:00Une enquête, non mais même, on va dire,
31:02on met encore un cran en dessous,
31:04c'est encore plus grave, une enquête pénale.
31:06Sachant, en plus, la lenteur
31:08de la justice, ça veut dire tout simplement
31:10qu'on peut organiser, on peut penser,
31:12on peut légiférer, sous le coup
31:14justement d'une personne,
31:16une personne qui est sous le coup d'une enquête pénale,
31:18en l'occurrence une atteinte au bien
31:20à l'intégrité physique d'une personne,
31:22on peut, en attendant
31:24justement le résultat de son procès,
31:26la rendre inéligible,
31:28c'est la montre des choses, ça s'appelle un principe de préconisation.
31:30C'est ce que dit Julien.
31:32Je suis en désaccord, mais c'est pas grave.
31:34En fait, Olivier, ce que veut dire Julien,
31:36c'est que lui,
31:38en fait, il part du principe que
31:40la justice est trop laxiste
31:42et même par rapport à cela, il se dit,
31:44il dit que la justice aurait dû
31:46sanctionner plus vite quelqu'un comme
31:48Raphaël Arnault pour qu'il puisse être inéligible.
31:50C'est donc un problème de moyens pour la justice.
31:52C'est ça.
31:54Je vais vous dire une chose.
31:56Je vais prendre un autre exemple,
31:58on va dire un peu plus technique. Vous savez, il y a quelques années,
32:00il y avait l'histoire de l'affaire
32:02Sarah Lewis,
32:04qui a été brûlée, frappée
32:06par un type qui avait, je sais pas comment s'appeler,
32:08il était son voisin.
32:10Où se trouve cette personne ?
32:12Elle ne se trouve pas en prison,
32:14elle se trouve, je pense, à Saint-Anne.
32:16De toute façon, elle est enlevée, c'est évident.
32:18Mais je pose une question beaucoup plus difficile.
32:20Maintenant, le principe
32:22de la jurisprudence, pour ceux qui ne connaissent pas,
32:24la jurisprudence, c'est une
32:26interprétation de la loi,
32:28lorsque la loi elle-même ne prévoit pas certains cas.
32:30Donc, les juges se sont
32:32cachés devant, tout simplement,
32:34l'application de la loi, qui est l'altération.
32:36L'altération, c'est-à-dire
32:38un problème, une déficience, on va dire,
32:40de connaissance de la réalité,
32:42pour ceux qui ne savent pas.
32:44L'altération de la connaissance de cet accusé,
32:46je ne m'en souviens plus comment il s'appelle.
32:48Pourquoi ? Pour dire, comme il avait
32:50beaucoup fumé, il avait
32:52son discernement qui a été altéré,
32:54donc c'est-à-dire que la responsabilité pénale
32:56n'est pas retenue. Moi, je vais tout simplement
32:58dire que le principe, justement,
33:00de la jurisprudence, c'est de faire
33:02d'être un bouche-crou, c'est-à-dire que lorsque
33:04il y a, tout simplement, une inadéquation
33:06entre la réalité, pour une raison
33:08x ou y, c'est-à-dire une raison, tout simplement,
33:10d'ordre public, une raison, on va dire,
33:12tout simplement,
33:14lorsque la loi ne peut pas
33:16prévoir tous les cas, c'est là que la jurisprudence
33:18intervient, et c'est là qu'on a vu complètement
33:20une folie, qui est que
33:22fumer un joint, est-ce que c'est permis ? Non, c'est interdit.
33:24Je fume des joints,
33:26donc c'est un acte interdit, à la suite de ça,
33:28je tue quelqu'un,
33:30c'est aussi un acte interdit, et là, bizarrement,
33:32parce que j'ai fumé des joints et j'ai tué
33:34quelqu'un, là, ça devient permis.
33:36C'est aussi bête que dire
33:38boire en conduisant, c'est interdit,
33:40ça a altéré
33:42mon discernement, comme la
33:44personne, tout simplement, elle a bu
33:46alors que c'était interdit, et elle a tué,
33:48elle n'est pas en prison, puisque justement,
33:50elle n'était pas en pleine possession de ses moyens. C'est-à-dire que là,
33:52la jurisprudence devrait tout simplement intervenir,
33:54mais comme les juges se sont cachés
33:56derrière leurs petits doigts, ils ont dit,
33:58à nous, on ne fait qu'appliquer la loi,
34:00et voilà comment
34:02on arrive encore à la kiff, mais ce n'est même pas
34:04d'atmosphère.
34:06Il y a la woke woman qui voudrait vous répondre.
34:08Valérie Benaym.
34:10J'entends tout à fait.
34:12Elle est top,
34:14mais on l'aime bien. C'est la seule
34:16woke. Elle est un peu woke, mais on l'aime bien.
34:18Elle est mesurée, Valérie.
34:20Elle est mesurée.
34:22Ça se voit que vous ne la connaissez pas toujours.
34:24Moi, je l'adore, c'est ma meilleure amie.
34:26C'est ma meilleure amie woke.
34:28Non, mais sur l'affaire
34:30Miric Noël, je suis d'accord avec vous.
34:32Il y a eu un débat
34:34très fort qui a été mis en place,
34:36notamment avec un collège de médecins
34:38qui a essayé, et ils se contredisaient entre eux.
34:40Donc là, sur ce cas précis, je ne vais pas y revenir
34:42et je suis plutôt de votre avis.
34:44Maintenant, je crois que de toute façon,
34:46il faut
34:48arrêter d'imaginer qu'il y a un laxisme
34:50ambiant. Je regardais les chiffres parce que je ne veux pas
34:52parler sans savoir et dire des choses bêtes.
34:54Dans les années 80,
34:56les peines d'emprisonnement prononcées étaient en moyenne de 5 à 6 mois
34:58de prison. En 2023,
35:00elles sont passées à 10,7 mois.
35:02Donc la durée moyenne de détention a quasiment
35:04été multipliée par deux en 20 ans.
35:06Donc voyez, il y a
35:08tout ce qu'on nous raconte.
35:10C'est pas les mêmes actes de délinquance.
35:12C'est pas acte égal, ce que vous venez de dire.
35:14C'est pas acte égal, c'est parce que la délinquance a augmenté.
35:16Et que les actes sont plus
35:18terribles aujourd'hui.
35:20Les actes de délinquance il y a 20 ans, c'est pas les actes de délinquance
35:22qu'a maintenant Valérie Bénahim.
35:24Non mais là où les chiffres
35:26ne mentent pas,
35:28c'est qu'il montre qu'il y a une constance
35:30quand même et que la justice ne se veut pas laxiste.
35:32Mais c'est pas ce chiffre-là qu'on veut.
35:34C'est le nombre de mecs
35:36qui font des délits
35:38et qui se retrouvent dehors 48h ou 24h après.
35:40C'est surtout ça le chiffre qui est intéressant.
35:42Et aujourd'hui, le problème qu'il y a, c'est que la délinquance
35:44d'il y a 20 ans n'a rien à voir
35:46avec la délinquance d'aujourd'hui. Fabien Lequeuve
35:48qui s'est réveillé à 17h51.
35:50Allez-y !
35:52Moi la responsabilité, c'est les JAP,
35:54les fameux juges d'application des peines.
35:56Les juges d'application des peines.
35:58Parce que tous les métiers,
36:00et un auditeur l'a très bien rappelé,
36:02tous les métiers ont une responsabilité.
36:04Sauf le métier de juge de JAP,
36:06juge d'application des peines, qui n'est pas responsable.
36:08C'est notre autre auditeur tout à l'heure qui l'a dit.
36:10JAP, application des peines.
36:12C'est là la grande difficulté aujourd'hui de la justice.
36:14Ils ont quelques sushis d'ailleurs.
36:16Merci, je vais y aller moi.
36:18Merci.
36:20Julien, je vous remercie d'avoir été avec nous sur Europe 1.
36:22Je voulais répondre à Valérie.
36:24Très vite, parce que vous avez 30 secondes.
36:26Après il y a Laurence Ferrari.
36:28C'est vrai Valérie, ce que vous dites,
36:30qu'officiellement il y a des peines de prison qui sont plus importantes.
36:32Je rappelle simplement qu'avec la remise des peines,
36:34une personne peut être
36:36condamnée à X mois de prison.
36:38C'est plus automatique maintenant, depuis Dupond-Moretti.
36:40C'est comme les antibiotiques.
36:42Alors justement, il se passe quoi ?
36:44La personne peut faire la prison chez elle,
36:46en portant un bracelet,
36:48et qu'en fin de compte, eu égard justement au fait qu'il y a
36:50de trop nombreux prisonniers,
36:52les juges se permettent tout simplement d'éviter
36:54un maximum de personnes à la prison.
36:56On sait très bien qu'une fois qu'ils sont chez eux,
36:58c'est même plus la prison,
37:00c'est rien du tout.
37:02Il faut lire les chiffres avec beaucoup de temps.
37:04Et surtout, le résultat fait
37:06qu'au-delà de l'insécurité réelle,
37:08le fait du sentiment d'insécurité
37:10révèle aussi que
37:12les gens ne sont pas à l'aise tout simplement.
37:14Merci Julien,
37:16merci d'avoir été avec nous sur Europe 1.

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