Le Premier ministre défend son projet de budget 2025, évoquant la possibilité d'utiliser l'article 49.3 pour éviter un blocage parlementaire. Il justifie des hausses d'impôts temporaires et une réduction de 10% des fonctionnaires, tout en disant vouloir préserver les services essentiels.
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00:00— Bonjour, Fanny. — Bonjour. — Mais sur la thématique du projet de budget 2025, le texte Romani a finalement été rejeté. Comment le Premier ministre compte-t-il défendre sa ligne ?
00:09Il en donne donc les grandes lignes dans le JDD. Et le Premier ministre n'exclut pas – c'est important, évidemment – un passage en force.
00:16— Oui, en effet. Le Premier ministre qui explique que s'il y a trop d'amendements, comme on a pu le connaître, eh bien il ne se priverait pas d'utiliser
00:22ce fameux article 49.3 de la Constitution qui permet – on vous le rappelle – de voter finalement un texte sans passer par l'Assemblée nationale,
00:31parce que ce budget, pour lui, c'est une absolue nécessité. Écoutez, regardez ce qu'il dit. « En cas de blocage parlementaire, retarder l'adoption
00:37du budget pourrait paralyser l'action publique, compromettre la gestion des finances de l'État et mettre en danger la crédibilité financière
00:44de la France », raison pour laquelle donc le 49.3 permet ainsi d'éviter un blocage.
00:49— De manière générale, Fanny, dans cet entretien, il justifie des joies budgétaires assez impopulaires, au final.
00:54— Oui, comme des efforts fiscaux qu'il demanderait à certains Français, certaines entreprises, des hausses d'impôts que le Premier ministre assure
01:01être temporaires. Regardez. Je pense que l'effort que nous demandons aux très grandes entreprises dans un premier temps, bénéficiaires,
01:07et ensuite donc aux contribuables aux revenus les plus élevés est raisonnable et juste. Il complète ainsi. Et je m'engage à ce qu'aucune taxe temporaire
01:15dictée par les circonstances ne devienne permanente. Des efforts demandés aussi aux fonctionnaires, dont le nombre sera revu à la baisse
01:22dans la proposition de projet. Le Premier ministre le justifie ainsi. « Notre objectif est dans les 4 ans à venir la diminution de 10% du nombre
01:29des opérateurs de l'État ». Il justifie de cette manière. Mais je le redis, je ne veux pas qu'on touche aux services qui sont en première ligne.
01:37Aux services pour les gens, dans la santé, l'éducation, la sécurité, eux seront préservés. Voici une exception donc dans les fonctionnaires
01:44qui ne devraient pas être concernés. Encore les retraités, à qui il s'adresse dans cet article, dont l'indexation des retraites, vous le savez,
01:52a été reportée, sera reportée de 6 mois au lieu de janvier. Ce sera à l'été pour faire des économies. Il dit « Nous regardons avec les parlementaires
01:59comment ajuster cet effort et mieux protéger les petites retraites ». Néanmoins, ajoute-t-il, il précise qu'il faut évidemment faire un effort collectif.
02:09Elles ont bénéficié, ces retraites, d'un coup de pouce important en janvier dernier. L'inflation baisse fortement par ailleurs. Je le redis donc,
02:15tout le monde va devoir se retrousser les manches.
02:18Alors ça, c'est pour l'effort. Mais le Premier ministre tente évidemment de rassurer les Français avec là aussi quelques annonces.
02:23Oui, des mesures plus ou moins concrètes qui concernent en particulier des secteurs en difficulté. C'est le cas du logement pour lequel le Premier ministre
02:30a déclaré « Nous allons faire face sur le logement par exemple avec notamment la mise en place du prêt à taux zéro étendu à tout le territoire pour les primo-accédants ».
02:39Donc une mesure concrète. Une un peu plus floue, mais tout de même, qui concerne le secteur de l'automobile. Il le précise avec le président de la République.
02:45Nous allons aussi agir fortement sur ce sujet. Ce sera au plan européen.