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Pour 2025, il faudra trouver au moins 20 à 25 milliards d'économies. Les pistes recommandées par les experts sont par exemple la baisse des dotations de l'État aux collectivités ou encore la réduction des aides aux entreprises. Le projet de budget 2025 doit être transmis au Parlement le 1er octobre. 

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00:00Emmanuel Lechypre, s'il y a bien un dossier où l'absence de Premier ministre est un problème, c'est la gestion des finances publiques.
00:13Oui absolument, d'abord parce qu'il y a urgence en termes de calendrier. Il faut rappeler que le 1er octobre, le 15 au plus tard, le projet de budget 2025 doit être transmis au Parlement
00:23après avoir été élaboré par le gouvernement, évalué par le Haut Conseil des Finances Publiques, puis par le Conseil d'État, et enfin examiné par le Conseil des Ministres.
00:33Et puis urgence aussi sur le plan financier, parce que si la France veut respecter ses engagements européens de réduire les déficits, il faut trouver dans ce budget 2025
00:4320 à 25 milliards d'euros d'économies, et c'est d'autant plus urgent que la situation 2024 sera pire que prévue, notamment parce qu'il manque des recettes, et notamment les recettes liées à la chute de l'immobilier.
00:55Quelles sont les pistes d'économie ?
00:57Alors le problème, c'est que d'un côté il y a ce qui est recommandé par les institutions spécialisées, comme la Cour des comptes ou comme l'Inspection des Finances,
01:07notamment pour mieux gérer les dépenses, et puis de l'autre côté il y a ce qui sera possible et acceptable compte tenu de la couleur du gouvernement qui sera mis en place.
01:17Alors les pistes d'économie recommandées par les experts, c'est la baisse des dotations de l'État aux collectivités qui ont dépensé beaucoup ces dernières années, un peu trop d'ailleurs,
01:29c'est faire des économies sur les aides aux entreprises, on pense aux 8 milliards annoncés sur l'apprentissage qu'on pourrait économiser, il y a aussi la possibilité de serrer la ceinture de l'État-providence,
01:41ça c'est un peu moins de dépenses de santé, revenir peut-être sur l'indexation de certaines prestations sur l'inflation, ou bien encore racler un petit peu dans les dépenses courantes.
01:54La seule question qui intéresse, est-ce que les impôts vont augmenter ?
01:58Ce sera difficile, voire impossible de couper à des hausses d'impôts, sauf que là encore, ça dépendra de la majorité, puisque c'est le Parlement qui vote les mesures fiscales, il faut le rappeler,
02:10et là la palette des possibilités est très large, tailler dans les niches fiscales, augmenter la TVA si le gouvernement penche plutôt à droite, augmenter au contraire la progressivité de l'impôt sur le revenu
02:23ou de la CSG si il penche plutôt à gauche, alors il y a quand même des mesures qui semblent assez consensuelles, par exemple taxer davantage les gros héritages, demander des efforts aux grosses retaitres,
02:34taxer les produits importés, en attendant on voit bien que ces incertitudes fiscales pèsent sur les comportements des ménages et des entreprises, elles incitent à l'attentisme,
02:45on témoigne par exemple la collecte sur tous les livrets, livret A qui a été très forte cet été, ou bien la chute des ventes de voitures, puisque plus personne ne sait à quelle sauce fiscale son prochain modèle préféré sera mangé.

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