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Alma Dufour (NFP), Thomas Ménagé (RN) et Philippe Vigier (MoDem) débattent sur la vente de Doliprane à un groupe américain, sur BFMTV.

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00:00On va écouter Antoine Armand sur le Doliprane. Il est garanti, obtenu par le gouvernement sur cette session aux Amériques.
00:08« Nous avons exigé des garanties extrêmement précises, extrêmement fortes, des garanties nombreuses. Et ces garanties, nous les avons obtenues.
00:17Le premier, c'est celui du maintien, évidemment, et du développement autant que possible de la production.
00:23Doliprane continuera à être produit en France, comme nous avions eu l'occasion de nous y engager face aux salariés à Lisieux.
00:31Et je voudrais aussi avoir un mot pour les salariés de Compiègne. Deuxièmement, le maintien et le développement autant que possible de l'emploi,
00:40car il s'agissait évidemment d'une des priorités de notre stratégie industrielle. Troisièmement, le maintien du siège, de la direction opérationnelle,
00:49car une entreprise qui maintient son siège sur notre pays, c'est une entreprise qui a de l'avenir et de la perspective dans notre pays. »
00:57Voilà. Doliprane n'est plus français, mais sera quand même produit en France. On va discuter de tout ça.
01:02Regardez, Gaëtan Mellat est en train de me faire ça. Bonjour, Gaëtan Mellat, chef du service économie sociale de BFMT.
01:06Vous allez nous décortiquer tout ça dans le détail, évidemment. Alma Dufour, bonjour. Merci d'être là.
01:11Vous êtes députée La France Insoumise, NFP de Seine-Marie. Tim Thomas-Ménager, bonjour, député du Rassemblement national du Loiret.
01:19Bruno Jeudi, éditorialiste politique BFMTV est avec nous. Bonjour, Bruno. Et Philippe Vigier est aussi avec nous.
01:23On le salue, député Modem de Rélois, ancien ministre. On vient vers vous, évidemment, dans un instant.
01:27Bon, d'abord, Gaëtan, soyons effectivement très précis. Cette conférence de presse, vous l'avez dédoublée. Elle vient de se terminer.
01:32Vous l'avez écoutée très précisément. Le Doliprane va être cédé à un fonds d'investissement américain. Ça, on peut le dire.
01:38Alors, non, ce que l'on peut dire, c'est qu'Opéla, qui est la branche de médicaments sans ordonnance de Sanofi, va en partie être cédé à un fonds d'investissement américain.
01:5050 %, très exactement. Donc, en gros, Opéla, cette division, va rester franco-américaine, en tout cas dans un premier temps.
01:58On ne sait pas effectivement si ça va durer 5, 10 ans. Et le Doliprane est effectivement une des marques de cette branche Opéla.
02:07Donc, on rappelle quand même une chose très importante, c'est que le Doliprane, le paracetamol, n'est pas fabriqué en France,
02:14puisque le principe actif vient pour le moment de Chine et d'Inde. Et en France, que fait-on ?
02:20Dans les usines de Ligieux et de Compiègne, eh bien, on met tout simplement la molécule dans ces petites boîtes jaunes qu'on connaît.
02:30Donc voilà, il faut vraiment être très précis. Effectivement, il y a eu des négociations avec le gouvernement.
02:36Et on a appris ce matin, par la voix de Paul Hudson, qui est le patron de Sanofi, que BPI entrerait également au capital d'investissement à hauteur de 2 %.
02:48Donc, ça veut dire que la participation de Sanofi restera encore une fois, dans un premier temps, de 48 %.
02:54BPI, opérateur de l'État, donc c'est l'État qui devient actionnaire à 2 % ?
02:58Oui, oui, oui. Globalement, vous simplifiez effectivement. Mais attention, on parle aujourd'hui du budget.
03:03Ce que Laurent Saint-Martin a indiqué à Pauline de Manerville il y a quelques secondes, ce ne sont pas l'argent du contribuable qui sera utilisé,
03:11mais bien les fonds propres de la banque publique d'investissement pour monter au capital, donc d'Opéra.
03:17On va revenir sur tous les détails donnés, les garanties données, notamment sur l'emploi. C'est une question importante.
03:21Est-ce que d'abord, vous saluez finalement le travail du gouvernement français qui sauve 50-50, qui sauve la moitié du Doliprane ?
03:30Ce n'est pas le gouvernement français qui sauve la moitié du Doliprane. La décision de Sanofi, c'était de vendre la moitié de ses parts.
03:37Le gouvernement français prend 2 %. 2 %, c'est déjà mieux que rien, mais ça n'a pas vraiment vocation à nous rassurer
03:44quand on sait que, par exemple, l'État est actionnaire de Renault, par exemple, ou actionnaire de Stellantis,
03:48et ça n'empêche pas les dites entreprises de faire des plans sociaux concernant Stellantis,
03:53d'annoncer la suppression des emplois dans la sous-traitance en France définitivement d'ici 2030.
03:58Enfin voilà, on est à 6 000 emplois, par exemple, détruits dans la filière.
04:01Donc le fait que l'État participe à une entreprise capitalistique n'est pas forcément un gage du fait que la production,
04:09comme vous le disiez, n'est pas faite en France, mais qu'on arrive à relocaliser à terme justement la production,
04:14comme c'est le cas d'ailleurs en ce moment, puisqu'il y a une usine qui est en train de relocaliser les principes actifs.
04:19Donc non, nous ce qu'on dit, c'est qu'il faut absolument se pencher sur la question de la propriété publique du secteur du médicament.
04:26Quand on a plus de 3 000 pénuries aujourd'hui de médicaments en France, qu'on est dépendant à 60 à 80 % des importations,
04:33s'il y a une nouvelle crise, une nouvelle pandémie, on pourrait reconnaître ce qu'on a connu pendant la période Covid.
04:37Est-ce qu'on a sauvé une partie de notre souveraineté sanitaire ?
04:42Je ne le pense pas. Et quand j'écoute ce matin les ministres, j'hésite entre la naïveté ou l'hypocrisie,
04:47parce qu'au final, c'est une trahison. C'est clairement un passage sous le pavillon américain,
04:52d'un fleuron, d'un élément majeur de notre souveraineté pharmaceutique.
04:56C'est-à-dire qu'il y a un an et demi, deux ans, on entendait le président de la République qui disait qu'il fallait,
05:00bien entendu, il y a la question des principes actifs. Là, c'est sûr qu'il y a de l'assemblage.
05:03Mais derrière, il y a des emplois. Et clairement, un fonds de pension, les engagements,
05:07demain, si ce n'est plus rentable, les engagements ne tiendront plus.
05:11Il ne faut pas être naïf. À un moment, on est le seul pays au monde à être aussi naïf en matière économique
05:16quand les Américains n'ont absolument pas la même vision et une vision beaucoup plus protectionniste.
05:20Donc, clairement, la question maintenant qu'il va y avoir à se poser,
05:24nous, nous appelons toujours au blocage de la vente et notamment à l'utilisation du décret Macron,
05:28c'est de savoir si les 2 % de BPI sont des golden share.
05:32Est-ce que c'est au moins des 2 % une action spécifique avec un droit de blocage, un droit de veto
05:38pour éviter une catastrophe dans les années à venir ?
05:40Ça va être ça l'enjeu et d'avoir des éléments et des confirmations dans la matière.
05:44Catastrophe, vous parlez évidemment des emplois, notamment.
05:46Bien sûr.
05:47Les emplois, quelles garanties très précises, Gaëtan, le gouvernement donne-t-il ce matin sur les emplois à Compiègne et à Lisieux ?
05:52Alors, on rappelle 1 700 emplois sur 11 000 emplois dans le monde au PLA.
05:57Ce n'est pas une majorité en France.
05:59Deux usines, vous l'avez dit, Lisieux et Compiègne.
06:02Et on va rappeler une chose très importante, ce sont deux usines qui ont été homologuées par la FDA,
06:07la Food and Drug Administration.
06:10Ce sont les autorités sanitaires américaines.
06:13Et c'est une preuve de l'importance accordée à ces deux sites,
06:17parce que pour avoir cette homologation, ça prend des années.
06:20En quelque sorte, ça pérennise ces sites.
06:23Autre point très important, le Doliprane n'est consommé qu'en France et dans quelques pays du Maghreb.
06:30Donc, le paracétamol, le Doliprane, en France, il est conditionné en France, mais pour des Français.
06:37Donc, aujourd'hui, la petite boîte jaune et bleue, elle reste rentable.
06:43Donc, toutes les inquiétudes aujourd'hui que vous soulevez,
06:46notamment sur le fait que ce fonds de pension américain déciderait d'arrêter la production du Doliprane
06:52pour des questions de rentabilité, ce n'est pas encore prouvé.
06:55Par ailleurs, le Fonds d'investissement américain a apporté des garanties beaucoup plus importantes
07:02que n'a été en mesure de le faire PII Partners, qui, on le rappelle,
07:06avait tenté de revenir dans la course en fin de semaine dernière,
07:11puisque PII Partners avait indiqué qu'il mettait 200 millions de plus
07:16que ce que proposait le Fonds d'investissement américain.
07:19En l'occurrence, aujourd'hui, le gouvernement a regardé les propositions des uns et des autres
07:23et estime que le Fonds d'investissement américain apporte plus de garanties que PII Partners.
07:30Bruno Roche-Sanfranc, je viens vers vous dans un instant.
07:32Philippe, je me tourne derrière vous.
07:34Est-ce qu'on a sauvé les meubles à minima ce matin ?
07:38Oui, on a sauvé les meubles dans le sens où certains imaginaient et pensaient déjà
07:42que cette entreprise allait passer complètement sous l'étiquette américaine.
07:48Donc, au moins, à 50 %, il y a déjà un effort significatif qui a été fait.
07:52La seconde chose, nous, nous serons extrêmement vigilants sur le fait que l'on continue d'avoir ces emplois.
07:58Pourtant, vous les avez rappelés à l'instant.
08:00Et l'argument qui vient d'être développé il y a une seconde était essentiel,
08:04à savoir que ce sont surtout les Français qui construisent le Doliprane.
08:08C'est une partie du Nord Maghreb.
08:10Donc, je veux dire que la vigilance doit être totale.
08:13Nous, nous serons extrêmement vigilants.
08:15En fait, tout cela, ça veut dire quoi ?
08:18Quelque part, 85 % des médicaments consommés en France sont fabriqués à l'étranger.
08:21Donc, il y a un problème d'insourcing, de fabriquer à nouveau sur le territoire hexagonal des médicaments.
08:26Mais il y a une chose qui n'a pas été dite, c'est que le prix d'une boîte de Doliprane
08:29est le plus faible médicament du même type que l'on voit dans toute l'Europe.
08:33On a tellement voulu écraser le prix de ces médicaments
08:36qu'au bout d'un moment, plus personne ne veut les fabriquer.
08:39Il n'y a plus aucune rentabilité à la clé.
08:41Donc, il faut aussi se pencher sur cette question-là.
08:43C'est une question absolument centrale.
08:45Vous avez tous senti que le prix d'une boîte de Doliprane, c'est à peine plus de 2 euros.
08:49Donc, vous voyez, le flaconnage, évidemment, la petite boîte qui va bien, la notice.
08:54Donc, tout cela montre bien qu'on a un sujet de compétitivité.
08:57Puis largement, soit la France, soit l'Europe sont capables d'avoir une vraie souveraineté
09:01en matière médicamenteuse et il le faut.
09:03Parce que les principes actifs qui viennent de Chine, qui viennent d'Asie du Sud-Est en général,
09:07eh bien, ce n'est pas une garantie, notamment pour la traçabilité.
09:10Je souhaite qu'on ait un grand plan de réindustrialisation au niveau du médicament.
09:14Ce nombre de pénuries qui ne date pas d'hier, qui s'est aggravé au fil du temps,
09:18est devenu absolument insupportable.
09:20Alors, il y a eu des dispositifs qui ont été pris pour assurer des meilleurs stockages dans les pharmacies
09:24et dans ce qu'on appelle chez les droguistes ou répartiteurs.
09:27Pour autant, le travail est devant nous.
09:29Donc, moi, je pense en particulier ce matin aux salariés.
09:32À 50-50 et avec la banque publique d'investissement qui est rentrée dans le capital, c'est une garantie.
09:39Mais vous savez que ces accords-là, il faut les suivre dans la durée.
09:41Vous pointez un point essentiel. Vous restez avec nous.
09:43Bruno, jeudi, un moment où on a connu et on connaît des pénuries graves de médicaments.
09:48Certes, on a peut-être sauvé les meubles sur le Doliprane.
09:50Mais enfin, ce n'est quand même pas un très, très bon signal de réindustrialisation du médicament en France.
09:55Non, incontestablement, le timing est malencontreux.
09:57Puisqu'on sait qu'il y a quand même des médicaments où il y a des ruptures très importantes.
10:02Les Français qui nous écoutent le savent.
10:04Et puis, il y a cette affaire du Doliprane qui, au fond, l'État a trouvé moyen d'essayer de sortir par le haut d'une affaire qui était mal engagée.
10:15Une polémique qui, au fond, est déplacée parce que ces deux usines, il y a très, très peu de chances qu'elles soient délocalisées ailleurs.
10:24Gaëtan le disait, le Doliprane tel qu'il est, cette boîte, elle est consommée qu'en France.
10:33Elle ne sera pas délocalisée demain au Mexique ou je ne sais où parce que c'est un fonds américain qui en possèderait 50%.
10:40Donc, ça paraît assez solide comme montage pour maintenir la production en France.
10:48Mais il n'en reste pas moins que c'est plutôt tout le secteur des médicaments qu'il faut regarder au sens plus large.
10:53Et là, oui, il y a des difficultés qui se posent, des difficultés d'approvisionnement, des difficultés de brevets qui sont fabriqués en Chine,
11:04plutôt les bases de médicaments.
11:06Et donc, ça, ce n'est pas réglé.
11:08Là, on a trouvé un moyen de sauver, avec la BPI qui, tombée du ciel, permet de maintenir l'État.
11:17Mais ce n'est pas essentiel.
11:18Au fond, on a beaucoup parlé de cette affaire Doliprane.
11:21C'est ce qu'elle révèle de notre capacité à se réindustrialiser sur la question des médicaments.
11:25Il n'y a pas un parent qui cherche aujourd'hui des médicaments pour ses enfants qui ne se retrouve pas à faire 3, 4, 5, 6 pharmacies.
11:30Vous allez tous réagir.
11:31Allez, Almadu, four dans l'ordre.
11:32Non, mais justement, parce que ce qu'a dit M. Vigée, il pointe le vrai sujet.
11:37C'est-à-dire que peut-être qu'il n'y aura pas de rupture d'approvisionnement de la France en Doliprane.
11:42Par contre, il a vraiment mis le doigt sur la question, le prix de la boîte de Doliprane.
11:46Parce qu'à partir du moment où l'entreprise passe sous pavillon étranger, on peut aussi faire l'objet de spéculations.
11:52Si justement les Français sont les seuls qui consomment du Doliprane, à un moment donné, ça va se poser la question.
11:57Parce qu'il n'y a pas que les ruptures, il y a aussi le coût des boîtes de médicaments.
12:00Je rencontrais encore des citoyens qui me disaient que leur traitement assez rare coûtait 17 000 euros à la Sécurité sociale.
12:06Alors, on n'en sera pas là, évidemment, avec une boîte de Doliprane.
12:08Néanmoins, ça pose question quand on sait que le gouvernement est à l'europrès sur la Sécurité sociale, veut dérembourser certains médicaments.
12:15D'ailleurs, pour alimenter ce que vous dites, Sanofi préfère se tourner vers des développements et de la recherche de médicaments plus coûteux mais plus rentables.
12:21Oui, tout à fait. Oui, mais à un moment donné, c'est pour ça que nous, on appelle de nouveau la constitution d'un pôle public du médicament.
12:27Parce que Sanofi, ils ont absorbé plus d'un milliard d'aides publiques.
12:31D'ailleurs, même le gouvernement, je suis contente qu'enfin, il reprenne des propositions du NFP, demande un inventaire des aides publiques que Sanofi a touchées.
12:39Nous, ça fait plusieurs années, là, qu'on le demande.
12:41Ça fait depuis que je suis élue en 2022 qu'on le demande en disant qu'ils n'ont pas le droit de toucher du crédit d'impôt recherche en licenciant des postes dans la recherche en France, etc.
12:49Le prix de cette session pour les actionnaires, c'est 7 milliards d'euros qu'ils vont empocher chez Sanofi.
12:547 milliards d'euros, c'est le double du déficit de la Sécurité sociale cette année.
12:57Vous imaginez un peu les heures de grandeur ?
12:59Ça se pose. La question se pose.
13:01Sanofi qui n'a pas été capable de produire un vaccin pendant le Covid, qui a empoché des milliards d'aides,
13:06à un moment donné délocalise pour peut-être nous revendre le Doliprane, deux fois son prix qui coûte aujourd'hui.
13:11C'est une question Sanofi, Gaëtan, c'est vrai.
13:13Oui, alors après, remettons aussi un peu dans le contexte.
13:16Effectivement, 1 milliard d'euros d'aides sur les 10 dernières années.
13:20En 2023, ce sont 2 milliards et demi d'euros qui ont été injectés par Sanofi dans la recherche.
13:27Et sur le site de Séquence, qui va produire le principe actif du paracetamol près de Toulouse,
13:35500 millions d'euros qui ont été injectés par le laboratoire pharmaceutique.
13:41On rappelle aussi une chose qui est très importante, c'est que depuis 2018,
13:44les laboratoires français et même étrangers qui sont sur notre sol ont l'obligation d'avoir 4 mois de stock de médicaments.
13:54Les autorités sanitaires ont épinglé 11 laboratoires qui n'avaient pas ces stocks suffisants.
14:00Et ils ont été condamnés à une amende de 8 millions d'euros.
14:03Donc effectivement, il y a encore beaucoup à faire sur cette gestion de stock.
14:08Et en fait, aujourd'hui, le principal problème, c'est plus les principes actifs de ces molécules.
14:13Par ailleurs, vous parliez des 7 milliards que Sanofi va empocher.
14:16Mais ces 7 milliards, ils vont servir à quoi ?
14:18Pour les actionnaires.
14:20Non, c'est 7 milliards. En fait, en gros, Opéla est valorisé entre 15 et 16 milliards d'euros.
14:25Et comme Sanofi se sépare de 50 %, va toucher effectivement, on ne sait pas encore globalement combien.
14:32Mais l'objectif, c'est bien évidemment d'utiliser cet argent.
14:35En tout cas, c'est ce que dit le laboratoire pour développer de nouvelles molécules et avancer justement dans la recherche
14:42et développer de nouveaux vaccins ou bien encore de nouveaux médicaments.
14:45Thomas Ménager, comment on fait à partir de ce qu'on vient de vivre là pour essayer de réindustrialiser justement la France
14:50sur ces questions des principes actifs ? Parce que c'est le cœur de la question.
14:52C'est ce que vous disiez, le conditionnement, c'est bien.
14:54Mais le cœur du sujet, c'est de pouvoir produire des médicaments vraiment de A à Z en France.
14:59Oui, bien sûr. Et c'est ce qu'avait promis le président de la République.
15:02Il y a un problème de réindustrialisation de ces principes actifs qui nous permet d'être indépendants.
15:06C'est-à-dire que là, c'est de l'assemblage. C'est important pour l'emploi.
15:08C'est important, et je rejoindrai ma collègue, c'est assez rare sur la question du prix et du risque demain de l'augmentation de ce type de produit.
15:18Mais il y a une nécessité, bien entendu, d'avoir une vraie vision en matière de réindustrialisation de ces secteurs clés.
15:24Ce ne sont pas les seuls, bien entendu. Mais bien entendu, la pharmaceutique est un élément majeur.
15:29Après, moi, je reviendrai jusqu'à Mélun.
15:31Oui, bien entendu qu'aujourd'hui, globalement, c'est surtout pour la France.
15:34Mais vous l'avez dit aussi, c'est aussi pour le Maghreb.
15:36On peut très bien imaginer que demain, pour augmenter, mais ce n'est pas très loin le Maghreb.
15:40Vous savez, je suis traversé à la Méditerranée.
15:42On peut très bien produire demain et délocaliser une partie de la production.
15:45Ça ne me paraît pas non plus totalement fou de dire.
15:48Ça n'a pas de sens économiquement.
15:51Vous savez, à court terme, aujourd'hui.
15:54Mais vous savez, à fond, les éléments macroéconomiques vont pouvoir évoluer dans les années à venir.
15:59Ce qui aujourd'hui n'a pas de sens peut avoir un sens dans quelques années, sauf qu'on n'aura plus la main.
16:04Et donc nous, on appelle toujours, je le répète, à utiliser le décret Montebourg qui est là pour bloquer ce type de vente.
16:11Premier point.
16:12Et au moins, à minima, que le gouvernement nous rassure sur le fait, vous le savez, que ça existe, une golden share.
16:17C'est-à-dire le fait que ces 2% et ces actions soient des actions qui ont une possibilité de blocage.
16:22Parce qu'aujourd'hui, c'est vraiment de l'enfumage.
16:24Et depuis tout à l'heure, les propos qui sont de quasiment chacun, même de M. Vigier, sauver les meubles, sauver les apparences.
16:30On se rend bien compte qu'on a essayé de camoufler quand même une vraie difficulté pour l'économie française et pour notre souveraineté pharmaceutique.

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