Avec Anne Roumanoff
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NewsTranscription
00:00...
00:04Bonjour à toutes et à tous, bonjour Gilles, bonjour Anne Roumanoff, merci d'être avec nous, on est ravis de vous recevoir.
00:11On a fait une petite entorse au Média, mais vous êtes une femme de Média, on vous a longtemps vue chez Michel Drucker.
00:16Vous l'avez entendu la semaine dernière, Gérard Larcher qui a fait référence à vous.
00:21Il a dit un humoriste comme dit un humoriste, on ne nous a pas tout dit sur le budget.
00:27Donc je me suis dit que c'est devenu culte, on ne nous dit pas tout.
00:31On est ravis de vous recevoir, votre spectacle tourne partout en France.
00:35Vous affichez quasiment complet l'expérience de la ville, plus de 150 dates.
00:41Et vous avez aussi fait complet à l'Européen, à l'Apollo, à Bobigny, à l'Abobino, Bobigny peut-être aussi, à l'Olympia.
00:48Et là vous êtes repartis pour une centaine de dates et vous ferez escale au Casino de Paris les 30, 31 et 1er novembre, c'est la semaine prochaine.
00:56Il reste des places, dépêchez-vous, moi j'ai vu le spectacle, c'est à mourir de rire.
01:00Vraiment, ça va, vous tenez le choc parce qu'une tournée ce n'est pas évident ?
01:04Non, mais moi j'aime bien être sur scène en fait.
01:06Au moment du Covid, la scène ne m'avait pas manqué parce que j'étais à la radio tous les jours et j'avais créé une association.
01:11Donc j'étais hyper occupée et je n'étais pas comme les artistes, je ne me sentais pas en manque de scène.
01:14Donc à un moment je me suis dit, peut-être que je n'aime plus ça en fait.
01:17Et quand je suis remontée sur scène en août 2020, après six mois d'arrêt, j'ai fait ah !
01:21Vous avez vraiment dit ça, peut-être que j'aime plus ça ?
01:24Ça ne vous manquait pas vraiment ?
01:26Non, je ne me sentais pas de manque viscéral.
01:28Après j'étais à la radio tous les jours, donc ce n'était pas pareil.
01:30Vous avez eu le contact ?
01:32Quand je suis montée sur scène en août 2020, j'ai vraiment eu la réponse.
01:35Tout d'un coup, quand je suis sur scène, il y a un truc qui se passe qui me dépasse en fait.
01:41Il y a une vraie interaction avec le public.
01:43Des fois je suis déprimée, je suis au bout de ma vie, je n'en peux plus, j'en ai marre, je suis fatiguée.
01:48Et en fait, dès que je mets un pied sur scène, tout s'aligne en fait.
01:52C'est une parenthèse en fait.
01:54Oui, mais même pour moi. Pour le public aussi.
01:56Moi je suis mieux en fait.
01:58Un peu comme Johnny. Je vous compare à Johnny.
02:01Je bois moins d'alcool.
02:03On disait que Johnny, parfois, il était rétamé par terre.
02:05On se disait qu'il ne va pas pouvoir faire son spectacle.
02:07Il ouvrait un oeil, il se levait, il partait sur scène.
02:09C'est l'adrénaline.
02:11Il y a quelque chose qui peut nous échapper, mais tant mieux.
02:13En tout cas, vous êtes sur scène, il reste des places.
02:16Si vous n'avez pas vu Anne Roumanoff...
02:18Il reste des places, pas partout.
02:20Allez voir Anne Roumanoff, parce que c'est vraiment...
02:22Vous allez vous retrouver l'expérience de la vie.
02:24Je crois qu'il y en a pour tout le monde.
02:26C'est pour les woke, pour les ados, pour le couple.
02:29Je parle un peu de mon expérience.
02:32Mais ce n'est pas le but de raconter ma vie sur scène.
02:34C'est plein de points de vue différents sur le monde actuel.
02:36Et plein de clés en fait.
02:38Il y a une femme qui ne fait que du développement personnel,
02:40qui lit tous les livres, qui essaie toutes les méthodes.
02:42Ça ne marche pas.
02:44Il y a une coach qui explique aux couples comment rester ensemble.
02:46Enfin, comment vibrer.
02:49Il y a une femme qui est une bouchère,
02:51et sa fille est woke, et son mari n'est pas déconstruit.
02:53Et elle, elle essaie d'être woke comme sa fille,
02:55mais elle se fait engueuler parce qu'elle ne comprend rien.
02:57Il y a plein de choses.
02:59On va en reparler avec vous.
03:01Vous avez le temps de regarder la télé un peu ?
03:02Bien sûr.
03:03Vous êtes une télé, une enfant de la télé ?
03:05Je ne sais pas si je suis une enfant de la télé,
03:07mais c'est surtout en tournée, en fait.
03:09Quand il y a la télé, oui, je regarde.
03:11Vous étiez du genre à regarder la chance aux chansons,
03:14les après-midi.
03:16C'est souvent ce que font certains animateurs de football ou autres.
03:20On regarde ce qu'il y a.
03:22C'est vrai que quand on est en tournée,
03:24souvent j'allume la télé quand j'arrive à l'hôtel.
03:25Pour rentrer le soir.
03:26Oui, mais vers 2h, 3h de l'après-midi,
03:28je peux regarder des programmes que ne regardent pas les gens normalement.
03:30Et je regarde aussi tard la nuit,
03:32en sortant du spectacle.
03:34Alors Gilles regarde, lui, la télévision, et c'est le zapping.
03:40Oui, oui, moi aussi, j'ai une vie de solitude.
03:44Une semaine après l'épisode de Sévenol,
03:48la panique a fait place à la désolation.
03:50On constate les dégâts,
03:52on tente de récupérer tout ce que l'on peut.
03:54Mais ceux qui ont été aussi touchés,
03:56ce sont les agriculteurs.
03:58Ils se sont retrouvés les pieds dans l'eau
04:00et ça n'a aucun lien avec les vacances de la Toussaint.
04:04Des hectares de pommiers complètement immergés.
04:06Christophe Guiguet se retrouve désemparé
04:08devant l'ampleur des dégâts.
04:10L'eau a presque tout envahi.
04:12Il y a des tranchées un peu plus hauts
04:14qui n'ont pas été récoltées encore
04:16et qui ont trempé à la même hauteur.
04:18Et tout ce qui a été trempé est perdu.
04:20On a subi plusieurs aléas climatiques depuis quelques années
04:22et ça commence à faire beaucoup.
04:24On est un peu démoralisés.
04:26Ces terres sont situées non loin de la rivière Ardèche.
04:28La pluie est tombée dans le nord du département
04:30mais la crue soudaine a rapidement inondé ces terrains.
04:32A quelques kilomètres de là,
04:34ce vigneron constate aussi les dégâts.
04:36La rivière Chassezac, principale affluent de l'Ardèche,
04:38est sortie de son lit.
04:40L'eau fait plier.
04:42Là, il y a beaucoup de paille, des herbes,
04:44du bois, ça fait barrage
04:46et après ça couche la vigne.
04:48Les vignes ont été
04:50très très atteints
04:52par cet épisode
04:54Sévenol.
04:56La semaine prochaine, il va y avoir un autre épisode
04:58Sevenol.
05:00Ça m'ennuie prodigieusement, j'ai honte de le dire.
05:02Les infos en boucle
05:04sur les intempéries,
05:06je trouve ça dramatique.
05:08Je suis absolument d'accord
05:10mais je trouve que
05:12les journaux sont remplis de ça
05:14et c'est effectivement terrible.
05:16Anne, je vais vous parler de ces femmes
05:18qu'on ne voit pas dans les journaux,
05:20qui se lèvent tôt, se couchent tard.
05:22Les infirmières
05:24sont psychologues, travailleuses,
05:26travailleuses sociales,
05:28infirmières, trois métiers pour un seul salaire.
05:30Ça vous parle ?
05:32Oui, c'était une chronique que j'ai faite sur les infirmières.
05:34C'est votre texte.
05:36Vous avez plus de 3 millions de vues avec ce texte.
05:38C'est signé donc Anne Roumanoff.
05:40Nous sommes en 2016,
05:42quand vous écrivez ce texte, 6 ans plus tard.
05:44Non seulement les infirmières
05:46n'ont pas eu leur salaire vraiment augmenté
05:48mais surtout,
05:50aujourd'hui, ils ont un gros souci,
05:52c'est qu'ils se font frapper.
05:54Reportage édifiant dans le 20h de TF1.
05:56Une nuit ordinaire
05:58aux urgences d'Avignon.
06:00Cet infirmier a repris sa garde comme si rien n'était.
06:02Pourtant, Hugo a été menacé de mort
06:04à peine deux heures plus tôt.
06:06Un patient qui ne voulait pas rester,
06:08qui nous a dit qu'il nous retrouverait,
06:10qu'il utiliserait des armes, des choses comme ça.
06:12Première rencontre avec le patient,
06:14dans cette salle de consultation.
06:16Un tête-à-tête, dans un espace exigu.
06:18On s'est battus là.
06:20On était deux avec le médecin.
06:22Un coup de tête, un coup de boule.
06:24Le patient nous disait, plante-le, plante-le.
06:26Moi, je n'ai pas fait ce métier-là pour ça.
06:28Depuis, toujours la porte ouverte
06:30pour ne pas rester seul avec le patient.
06:32Autant d'argent qui ne sera pas utilisé
06:34pour de nouveaux appareils médicaux.
06:36Des caméras dans les couloirs,
06:38des badges pour éviter les intrusions
06:40et des agents de sécurité jusque dans les salles de consultation.
06:42Parfois même, des policiers.
06:44Notre métier, ça ne va pas être de travailler
06:46avec un personnel de sécurité.
06:48Lui vit désormais avec cette cicatrice.
06:50Une morsure de patient.
06:52Vous en pensez quoi,
06:54vous qui êtes si proche
06:56et si engagé auprès des infirmiers et des infirmières ?
06:58C'est reflet
07:00de la violence qui monte dans la société.
07:02Mais après,
07:04j'ai créé une association depuis 2020
07:06où on équipe des salles de repos
07:08de soignants.
07:10C'est une petite goutte d'eau dans l'estomac.
07:12On a équipé 3000 salles de repos
07:14de soignants dans toute la France, rééquipées.
07:16On leur achète des tables, des chaises,
07:18des cafetières, selon leurs besoins.
07:20De la vaisselle,
07:22parfois, de la décoration.
07:24Ce dont on s'est aperçu, c'est qu'il n'y avait pas
07:26vraiment de budget dédié dans les hôpitaux
07:28pour améliorer les salles de repos des soignants.
07:30Et souvent, quand les hôpitaux reçoivent de l'argent,
07:32ils achètent des scanners, ils améliorent l'accueil,
07:34ce qui est normal.
07:36Mais les salles de repos de soignants, c'est vraiment la dernière roue du carrosse.
07:38Et souvent, on nous a raconté
07:40des histoires terribles.
07:42Les soignants, des fois,
07:44ils trouvent des fauteuils dans la rue, quand même.
07:46On parle d'un hôpital.
07:48Il y a des chirurgiens qui amènent des cafetières de chez eux.
07:50Et des fois, quand ils achètent, eux...
07:52C'est pas partout, bien sûr.
07:54Quand ils achètent, eux, une cafetière,
07:56c'est sur leur salaire. On met des fois deux mois à les rembourser.
07:58Et parfois, ils repeignent même
08:00leur bureau et leurs locaux.
08:02Mais nous, on s'est aperçus,
08:04avec mon association Solidarité avec les soignants,
08:06c'est qu'en fait, il ne faut pas
08:08tellement d'argent que ça pour améliorer.
08:10Maintenant, les prix ont augmenté.
08:12Mais disons que pour 800 à 1000 euros,
08:14on peut vraiment changer la physionomie d'une salle de repos
08:16juste en ayant, je ne sais pas,
08:18des chaises de couleur,
08:20un peu de vaisselle.
08:22On se cale selon les demandes des soignants.
08:24Donc, c'est eux qui nous font des demandes.
08:26Après, on les évalue.
08:28On cherche les financements.
08:30Mais vous organisez régulièrement des ventes aux enchères ?
08:32Oui, une fois par an.
08:34Sur DroDigital, ils nous aident.
08:36On récolte pas mal d'argent comme ça.
08:38Vous placez 10 euros
08:40sur un voyage,
08:42un sac Chanel, je ne sais pas, des tas d'objets.
08:44Et vous pouvez remporter.
08:46Et c'est vrai que ça fonctionne plutôt très bien.
08:48On travaille aussi avec les conseils régionaux
08:50qui nous aident beaucoup, comme le Conseil régional d'Ile-de-France
08:52ou Provence-Alpes-Côte d'Azur.
08:54Alors, on continue.
09:22Le bar TGV ne m'a pas fait peur plus que ça.
09:24Je sais que beaucoup de gens se posent des questions
09:26pourquoi les humoristes viennent jouer
09:28dans un TGV. Tout simplement parce qu'on a remarqué
09:30que les contrôleurs et les chefs de bord faisaient
09:32de plus en plus de blagues. Et on a très envie
09:34de rétablir l'ordre un petit peu.
09:36C'est bien aussi de se confronter à des endroits un petit peu
09:38atypiques, on va dire. T'es face à l'efficacité
09:40de ton texte, quoi. Si c'est drôle, c'est drôle.
09:42Alors, on a eu un petit problème technique pour vous dire
09:44que peut-être
09:46un jour, vous serez dans une voiture-bar.
09:48Anne Roumanoff, j'ai choisi ce son pour vous.
09:50Alors, ce que vous venez d'entendre, c'est la SNCF
09:52qui se lance dans le stand-up
09:54et la Comedy Club.
09:56Alors, c'est dans les voitures-bar.
09:58Alors ça, c'est un essai
10:00dans le TGV.
10:02Qui vous avez entendu pour ce galop d'essai ?
10:04C'est Baptiste Le Caplin
10:06qui a été interviewé dans C'est à vous.
10:08Est-ce qu'un jour, vous serez au bar ?
10:10J'ai vu, j'ai vu.
10:12J'aime beaucoup Baptiste Le Caplin.
10:14Il est très courageux. Non, moi, je ne fais pas ça.
10:16Vraiment.
10:18Pour moi, c'est une fausse bonne idée.
10:20Vraiment.
10:22C'est déjà des gens qui ne payent pas.
10:24Qui n'ont rien demandé.
10:26Donc, l'humour, en fait,
10:28il y a une différence entre le public gratuit et payant.
10:30Payant, il y a une demande, il y a une envie.
10:32Donc, voilà.
10:34Puisque vous avez vu les images
10:36dans C'est à vous, ils sont tous avec leur portable.
10:38Et donc,
10:40vous ne voyez pas grand-chose, ils sont tous tassés.
10:42Il a complètement raison.
10:44De plus en plus, on a des contrôleurs qui font des blagues.
10:46C'est drôle. L'autre fois, j'en ai rencontré un,
10:48il faisait carrément, il imitait un canard.
10:50Comme ça.
10:52Et il y en a plein
10:54qui sont très drôles. Donc, je trouve que c'est plus,
10:56il faudra plus les aider à développer, eux, leur
10:58l'humour des contrôleurs.
11:00De plus en plus de blagues
11:02dans les bonjour, machin,
11:04le voiture-bar, et tatata.
11:06Il faut rajouter une blague. Et ça, je trouve ça sympa.
11:08Non, je ne trouve pas, je trouve qu'il y a des
11:10urgences, comme quelqu'un a dit, faire des wagons
11:12pour les enfants, par exemple.
11:14C'est bien intéressant.
11:16Il a rejoint le cimetière de nos
11:18héros d'enfance, le vétérinaire
11:20Michel Klein, complice de Dorothée,
11:22dans le club Dorothée.
11:24Il est mort à 103 ans.
11:26J'ai fait un petit calcul, ça fait
11:28721 ans en chien.
11:30Pour lui,
11:32qui aimait les animaux. Chaque mercredi,
11:34il présentait l'émission Terre, Attention, Danger.
11:36Je vous ai mis le générique, Valérie.
11:38Un petit bout de Michel Klein.
11:40Regardez ça, si c'est beau.
11:42C'est un vrai loup, voyez la différence. Ne croyez pas que c'est un chien.
11:44C'est pour ça que nous sommes un petit peu loin, d'ailleurs.
11:46A bientôt.
11:54Vous étiez
11:56au club Dorothée, ou pas ?
11:58Pas trop, mais moi, j'ai longtemps vécu sans télé.
12:00Mes parents étaient un peu anti-télé.
12:02J'ai lu la télé
12:04très tard, en fait. Vous parliez de quoi
12:06avec vos copines ? J'étais embêtée.
12:08T'as vu ça ?
12:10Et moi, j'étais...
12:12On se retrouve dans un instant avec Anne Roumanoff,
12:14notre invitée. Aujourd'hui, on va parler
12:16de son spectacle, entre autres
12:18l'expérience de la vie.
12:20Elle sera au Casino de Paris
12:22les 30-31 octobre
12:24et 1er novembre.
12:26L'invitée du jour, c'est Anne Roumanoff.
12:38On est ravis de la recevoir. Ce matin,
12:40vous avez fait les grandes heures
12:42de Michel Drucker. Vous avez été à la radio.
12:44Vous êtes une femme de médias.
12:46Ça, c'est pour justifier l'invitation.
12:48Il y a eu plein de choses.
12:50Il y a eu le jeu de TF1
12:52il y a 15 jours, avec Arthur.
12:5410 sur 10.
12:56Là, on ne se dit pas qu'on fait 10 sur 10.
12:58J'espère que je vais...
13:00Vous aimez gagner, quand même.
13:02Oui, je suis mauvaise joueuse.
13:04C'est vrai.
13:06Ça vous plaît de participer à des jeux télé ?
13:08C'est rigolo. Il n'y a pas vraiment
13:10d'émission maintenant.
13:12J'aimais bien
13:14l'idée de faire des sketchs en public
13:16dans des grandes salles et de filmer pour la télé.
13:18C'était un super concept. Ça a disparu.
13:20C'est dommage. On peut vous voir sur scène.
13:22C'est l'expérience de la vie.
13:24Vous êtes en tournée.
13:26On va vous retrouver au Casino de Paris.
13:28Je le disais tout à l'heure.
13:3030-31 octobre, 1er novembre.
13:32Il faut y aller.
13:34Il ne fait pas beau.
13:36Les impôts vont augmenter.
13:38Vous êtes déprimés. Je peux vous assurer
13:40que vous allez rire, mais rire aux larmes.
13:42J'ai vu votre spectacle. J'ai passé un moment formidable.
13:44C'est vrai, vous êtes trop modestes
13:46pour le dire, mais c'est standing ovation
13:48à chaque fois. Parce que vous parlez aux gens
13:50de leur vie. C'est ça, votre spectacle ?
13:52Oui, je pense que c'est ce que les gens apprécient.
13:54Je leur parle de l'époque et je dis des choses.
13:56Je ne suis pas dans le conflit.
13:58Je suis quelqu'un d'empathique.
14:00Mais il y a des choses qui m'énervent.
14:02Au début de chaque sketch, la création,
14:04c'est souvent une situation où des gens m'ont énervé.
14:06Mais quand je fais le sketch,
14:08j'arrive à comprendre les gens et je les fais comprendre.
14:10Oui, c'est ça. Vous arrivez à les faire...
14:12Oui, c'est ça.
14:14Essayer de comprendre pourquoi ils sont comme ça.
14:16Pourquoi ils sont comme ça.
14:18Il n'y a pas de haine.
14:20C'est un spectacle qui rassemble.
14:22C'est ça qui m'intéresse.
14:24On vit une époque où il y a tellement de divisions.
14:26J'arrive même à parler,
14:28c'est une prouesse dans ce spectacle,
14:30du conflit israélo-palestinien.
14:32Dans le sketch du walk,
14:34à l'occasion d'un repas de famille,
14:36où il y a un mec d'origine libanaise
14:38et une fille juive.
14:40Finalement, c'est le bouddhiste tibétain
14:42qui pète les plombs.
14:44On peut évoquer les choses.
14:46Par exemple, sur ce sketch-là,
14:48vous faites comment ?
14:50Il faut venir voir.
14:52Non, non, non.
14:54C'est pas ça que je veux dire.
14:56Je parle du processus de création.
14:58Vous êtes nue dans votre chambre
15:00avec votre ordinateur.
15:02Je ne sais pas, dans la nuit ?
15:04Ça peut vous venir dans la nuit,
15:06vous vous levez, vous tapez,
15:08vous vous asseyez, vous mettez un café.
15:10Comment on se dit, tiens, je vais écrire ce sujet-là ?
15:12C'est un moment où il y a une nécessité.
15:14Je prends des notes,
15:16des notes écrites.
15:18Après, j'ai un metteur en scène, Gilles Galliot,
15:20je lui montre, on teste en public.
15:22En l'occurrence, ce passage-là,
15:24dans ce sketch du Walk,
15:26qui est un des moments les plus forts du spectacle,
15:28c'est quelque chose qui est né
15:30de pas mal d'improvisations sur scène.
15:32Tout d'un coup, je suis partie.
15:34C'est un repas où il y en a un
15:36qui mange sans gluten, sans lactose,
15:38sans cachère, halal, sans sel,
15:40sans gras.
15:42L'autre, elle demande à le faire à manger.
15:44Elle a une recette.
15:46Il y a un gâteau qui ne lève pas
15:48parce qu'il y a de la levure bio.
15:50Tout ça, c'est un peu né au fur et à mesure.
15:52Je me cale sur les réactions du public.
15:54Ce n'était pas écrit comme ça.
15:56C'est un spectacle très écrit, très travaillé.
15:58C'est ça qui est intéressant.
16:00Parfois, il y a des trouvailles.
16:02Tout d'un coup, ce passage du gâteau
16:04qui gonfle à l'intérieur de l'estomac
16:06a pris des proportions.
16:08Est-ce que vous êtes comme Michel Sardou ?
16:10Vous détestez cette époque ?
16:12Pas du tout.
16:14J'adore l'époque.
16:16Peut-être pas, mais ça me fascine
16:18les transformations de l'époque.
16:20Je trouve que l'attitude de dire
16:22c'était mieux avant, ça ne donne rien.
16:24La femme, elle le dit à son mari.
16:26Jérôme Claude, quand t'as dit ça, t'as dit quoi ?
16:28T'es un vieux con, c'est tout.
16:30Je trouve que l'époque, elle escalait.
16:32Après, il y a des choses formidables,
16:34des choses...
16:36Toutes sortes de choses.
16:38Mais on est dans une période
16:40de mutations qui est passionnante à observer.
16:42Il y a des courants,
16:44de nouvelles idées, de nouvelles manières de faire.
16:46Un peu désespérant aussi sur le wokisme.
16:48Il y a toutes sortes de choses.
16:50Le fait d'être dans le dire
16:52c'est bien, c'est pas bien, ça apporte rien.
16:54C'est comme ça.
16:56Il faut s'adapter.
16:58J'essaie modestement de prendre
17:00un peu de recul par rapport à ça
17:02et d'aider les gens à accepter
17:04et survivre dans cette époque.
17:06Vendredi, Valérie, je vous parlais
17:08des comptines qui étaient revisitées
17:10par l'association PETA,
17:12une association animaliste qui ne veut plus
17:14qu'on mette un escargot
17:16tout chaud dans l'huile
17:18parce qu'on tue un escargot.
17:20Il y avait également
17:22le cochon pendu.
17:24C'est la souris verte qu'on met dans l'huile.
17:26Oui, mais il devient un escargot.
17:28Vous aurez un escargot tout chaud.
17:30Je connais quand même.
17:32Dans ma culotte, trois petites crottes.
17:34Je ne sais plus ce que c'est.
17:36Il y avait le cochon pendu.
17:38La belle et la bête
17:40nous disaient qu'il faut des pâtes
17:42sans gluten.
17:44Votre spectacle,
17:46il est bien en dessous
17:48de ce que disaient.
17:50Vous parlez de ça directement dans un sketch
17:52où vous revisitez
17:54non pas une comptine, mais le petit
17:56chapeau rouge extrait.
17:58Chapeau rouge vivait avec sa maman
18:00à la lisière
18:02d'une grande forêt.
18:04Un choix écologique de sa maman
18:06pour réduire son emprunt carbone.
18:08Un jour,
18:10sa maman l'envoya visiter sa grand-mère
18:12qui vivait dans une résidence autogérée.
18:14Elle lui demanda de lui apporter
18:16une galette.
18:18Pas un petit pot de beurre.
18:20La grand-mère est vegan et allergique aux produits laitiers.
18:22En plus, elle a du cholestérol.
18:24Une galette,
18:26un substitut de gras végétal.
18:28Chemin faisant,
18:30chapeau rouge rencontra un
18:32loup.
18:34Vous imaginez bien que le loup,
18:36ici, c'est vraiment
18:38l'incarnation du prédateur
18:40sexuel masculin
18:42obsédé par la pénétration.
18:44D'ailleurs, le loup
18:46est voilu,
18:48la forêt est touffue.
18:50La forêt, c'est un peu le vagin
18:52parce qu'à l'époque, on disait qu'il n'est pas.
18:54Je m'assure
18:56que les fistes viennent voir votre spectacle.
18:58Pourquoi ?
19:00Il y a toutes sortes de gens qui viennent.
19:02C'est vrai ?
19:04Vous vous intéressez à savoir
19:06quelles tendances viennent vous voir
19:08ou ils viennent tous ?
19:10Franchement, non.
19:12Je ne suis pas ancrée.
19:14Politiquement, non ?
19:16Non, non.
19:18Je dis ce que je ressens.
19:20Ça peut faire rire tout le monde.
19:22Vous êtes aussi dans la caricature,
19:24dans l'excès,
19:26dans la caricature, pas toujours.
19:28Ce ne sont pas des remarques,
19:30c'est des points de vue.
19:32C'est assez large comme public.
19:34Stéphane demande
19:36quels ont été vos modèles
19:38et qui a été le déclencheur
19:40en humour des proches, Coluche ou d'autres ?
19:42Le premier déclencheur,
19:44c'était Sylvie Jolie que j'ai entendu à la radio
19:46quand j'avais 12 ans. C'était un peu comme Jeanne d'Arc qui entend des voix.
19:48J'étais à ma table,
19:50c'était en Normandie, et je suis restée saisie
19:52quand je l'ai entendu. Ce qui m'a fascinée,
19:54c'est qu'elle passait d'une classe sociale à l'autre.
19:56Sur le fameux sketch du cinéma où elle faisait
19:586-7 femmes de tous les âges,
20:00de tous les milieux sociaux qui parlaient du même sujet.
20:02J'ai trouvé ça incroyable.
20:04Ça m'a énormément inspirée.
20:06Même à un moment, elle m'a reprochée
20:08parce que Snoop, au début, quand j'avais 22 ans,
20:10j'en ai 59,
20:12vous n'avez pas regardé
20:14ma fiche sur Wikipédia ?
20:16Si, je l'ai là. Vous êtes née
20:18le 25 septembre 1975.
20:20Ça fait 59 ans.
20:22Je fais moins, je fais 48.
20:24Vous faites largement moins.
20:26Incroyable.
20:28Parce que je ne bois pas,
20:30je ne fume pas.
20:32Vous faites du sport ?
20:34Des régimes ?
20:36Absolument. Je fais des régimes depuis 40 ans.
20:38Je grossis,
20:40je maigris.
20:44Je suis tellement surpris
20:46de votre âge.
20:48En fait,
20:50on a été accompagné par vous.
20:52Il y a plein de gens qui sont toujours restés
20:54à la classe, à la robe rouge.
20:56C'est vrai.
20:58On n'a pas l'impression
21:00que c'est aussi loin.
21:02Je comprends très bien parce que moi-même,
21:04quand je vois que ça fait 37 ans que je fais ça,
21:06je suis super étonnée.
21:08Surtout, ce qui est bien, c'est que je n'ai pas de lassitude.
21:10Au contraire, j'ai plus de plaisir maintenant qu'avant
21:12parce que j'ai plus de liberté
21:14et je me rends plus compte de la chance
21:16de pouvoir faire ça, que les gens viennent
21:18et d'avoir finalement cette liberté absolue sur scène
21:20parce que j'ai la contrainte de faire rire les gens
21:22mais à partir de là, je peux raconter ce que je veux.
21:24Si tout d'un coup, il y a un passage
21:26qui me saoule, je l'enlève.
21:28Je suis libre. J'ai un metteur en scène,
21:30Gilles Galliaud, qui est formidable et que je m'entends très bien
21:32mais je peux tout d'un coup dire cette phrase,
21:34je ne l'aime plus, je l'enlève, ça, ça va moins.
21:36Il y a quand même un processus de création
21:38permanent que je trouve passionnant.
21:40Et puis, il y a le Radio Bistrot
21:42qui reste à la fin du spectacle.
21:44On se retrouve dans un instant avec vous, Anne Roumanoff.
21:46On va continuer de parler de votre spectacle.
21:48On peut vous voir un petit peu partout en France
21:50même si beaucoup de dates sont complètes.
21:52Il reste des places à Paris,
21:54au Casino de Paris, pour la semaine prochaine
21:5630 octobre et 1er novembre.
22:08Le Supplément Média, toujours avec Anne Roumanoff.
22:10Allez voir Anne Roumanoff,
22:12c'est vraiment,
22:14si je pouvais, je vous dirais garantie,
22:16vous remboursez.
22:18Vous ne pouvez pas ne pas rire
22:20à ce spectacle, l'expérience de la vie.
22:22Encore une fois,
22:24vous êtes reparti depuis le mois de septembre
22:26en tournée avec une centaine de dates.
22:28Vous passez certainement dans le sud-ouest
22:30où on a beaucoup d'auditeurs.
22:32Je m'imagine que vous n'avez pas toutes les dates.
22:34Partout, à Toulouse, à Bordeaux, à Lille.
22:36Lille, ce n'est pas le sud-ouest.
22:38Bravo la géographie.
22:40Le Casino de Paris, 30-31 octobre
22:42et 1er novembre.
22:44Effectivement, vous avez longtemps été
22:46aux côtés de Michel Drucker. Vous avez toujours des contacts
22:48avec lui ? Oui, bien sûr.
22:50Il va bien ? Il va bien, oui.
22:52Je disais, il y a toujours le Radio Bistrot.
22:54C'est vraiment
22:56dans l'actualité.
22:58Oui, ça clôture le spectacle.
23:00Je fais 15 minutes
23:02sur l'actualité récente.
23:04Évidemment,
23:06il y a une base.
23:08J'improvise aussi en fonction de ce qui se passe.
23:10Je teste et si ça marche,
23:12je le garde.
23:14En plus, vous suivez cette actualité.
23:16Moi, j'ai été surpris en lisant
23:18votre dossier de presse.
23:20Vous avez des tournées
23:22francophones à Los Angeles,
23:24Miami, San Francisco,
23:26Tahiti, Barcelone,
23:28un nombre de pays.
23:30Londres, assez.
23:32Les autres pays, Montréal, Québec, je ne décide pas
23:34parce qu'on sait qu'ils sont francophones.
23:36J'étais très surpris de ça.
23:38Qu'est-ce que ça fait
23:40de jouer à New York ?
23:42C'est la frime.
23:44Sans date en France, tout le monde s'en fout.
23:46Vous allez jouer dans un petit bout.
23:48Tu joues à New York ?
23:50Comment t'as fait ?
23:52Il se trouve que Franck Bondry,
23:54qui est à Miami, organise des tournées.
23:56C'est rigolo
23:58d'aller rencontrer des Français.
24:00Je joue en français, évidemment.
24:02C'est quoi ? C'est des Français qui viennent
24:04des Français, bien sûr.
24:06C'est sympa, ça change.
24:08J'ai aussi été au Portugal,
24:10en français, je précise.
24:12J'aime bien, je suis très frayante de ça.
24:14En général, quand on me propose,
24:16j'adore faire ça.
24:18C'est un côté international.
24:20Vous travaillez
24:22déjà un prochain spectacle ?
24:24Comment ça se passe ?
24:26Quand on fait une tournée, on est vraiment concentré ?
24:28Vous prenez déjà des notes sur des choses
24:30qui vous interpellent ?
24:32Quand je me dis qu'il faut que je fasse un nouveau spectacle,
24:34j'ai ma conscience qui me réveille.
24:36Quand je n'ai pas travaillé et pas écrit,
24:38je me réveille en pleine nuit en pensant au spectacle.
24:40Je sais qu'il faut que j'écrive et que je bosse.
24:42Sinon, le lendemain matin, je vais me réveiller en pleine nuit.
24:44C'est plus ça. C'est un moment où tout d'un coup,
24:46il faut fournir.
24:48Je fais évoluer le spectacle.
24:50Par exemple, ça a l'air idiot,
24:52mais j'ai changé l'ordre. Il est mieux maintenant.
24:54Là, il y avait un personnage qui avait une voix.
24:56J'ai changé la voix depuis trois jours.
24:58Je suis contente.
25:00Ce que le public apprécie, c'est que je suis en processus
25:02de création permanent et j'essaie de ce fait
25:04de livrer au public de la nourriture fraîche.
25:06Parfois, il peut y avoir un sketch qui fait rire énormément,
25:08mais le sketch me saoule.
25:10Je le vire et tant pis.
25:12Je préfère mieux faire quelque chose
25:14qui est plus en construction
25:16mais qui me fait vibrer.
25:18C'est ce qui fait la différence
25:20entre un artiste qui va faire de la conserve sur scène
25:22en faisant des vieux trucs sans plaisir
25:24et moi, j'essaie
25:26de n'y faire du surgené, de la conserve,
25:28de mettre du frais.
25:30On sent que c'est vraiment dans l'actualité.
25:32Moi, quand je vous ai vu, ça correspondait exactement
25:34à l'air du temps, à l'actualité du moment.
25:36Mais d'un autre côté,
25:38on a moins
25:40de sketchs, entre guillemets, cultes
25:42puisque ce qui reste
25:44parfois, c'est des sketchs
25:46parce qu'ils sont
25:48hors de l'air du temps.
25:50Tout n'est pas sur l'actualité.
25:52C'est les vingt minutes qui clôturent le spectacle,
25:54mais le reste, bien sûr.
25:56Il y a les comptes,
25:58le petit chaperon rouge,
26:00il y a le couple aussi qui s'engueule.
26:02Il y a plein de choses.
26:04La radio, vous manque ?
26:06Je sais que vous avez été triste quand ça s'est arrêté.
26:08C'est jamais grave de se faire virer.
26:10Surtout d'une émission qui marche.
26:12Mais clairement, non.
26:14J'ai été très contente de faire de la radio pendant le confinement.
26:16Vraiment, d'être en quotidien.
26:18Après, je trouve que le rythme quotidien,
26:20vous le savez,
26:22c'est comme une roue.
26:24Il faut recommencer le lendemain.
26:26Ce n'est pas du tout quelque chose qui m'attire
26:28de refaire du quotidien.
26:30Ça aspire presque trop la créativité.
26:32Mais vous, vous aviez une bande
26:34et un invité, ça change aussi.
26:36Nous, les émissions ne sont jamais les mêmes.
26:38Ce que j'aime beaucoup, c'est recevoir des gens.
26:40Quand on est derrière un micro,
26:42les gens sont obligés de vous répondre.
26:44On peut poser n'importe quelle question.
26:46Et ça, j'adore.
26:48Mais je continue dans la vie
26:50parce que je pose toujours des questions aux gens.
26:52Les gens me racontent leur vie.
26:54Je ne sais pas si c'est pour les sketchs ou si j'ai une curiosité de l'être humain,
26:56mais j'adore les détails de la vie des gens.
26:58On n'est pas loin du journalisme
27:00dans ce que vous faites.
27:02Nous, ça fait 8 ans avec Valérie.
27:04Les émissions ne sont jamais les mêmes
27:06parce que l'invité n'est jamais pareil.
27:08Parfois, ils sont pareils,
27:10mais on change.
27:12En 8 ans, il y en a qui sont revenus plusieurs fois.
27:14Oui, il y en a qui sont revenus,
27:16mais c'est parce que c'est nos chouchons.
27:18Vous en êtes où du cinéma ?
27:20J'ai un projet de film depuis un certain temps
27:22qui est normalement en train de redémarrer.
27:24C'est vraiment quelque chose
27:26que j'aimerais faire dans les prochaines années.
27:28C'est quoi ? C'est une adaptation ?
27:30C'est l'histoire d'une femme de 50 ans qui divorce.
27:32C'est sa vie pendant un an.
27:34C'est un film sur les nouvelles femmes de 50 ans.
27:36Il y a beaucoup de choses à dire et à raconter
27:38sur la charge mentale des femmes.
27:40C'est-ce que c'est une femme quand ses enfants sont grands ?
27:42Quelle est sa vie amoureuse ?
27:44A 50 ans, comment ça se passe ?
27:46Je pense que ça peut intéresser des gens.
27:48Le scénario est très bien écrit.
27:50Maintenant, il manque juste un peu d'argent.
27:52Les producteurs sont frileux sur le sujet ?
27:54Non, pas les producteurs.
27:56On m'a envoyé sur ce film des choses que je n'aurais pas crues.
27:58Il y a eu des femmes qui ont dit
28:00« On ne peut pas, ça donne une trop mauvaise image des femmes.
28:02Je ne vois pas. »
28:04Des mecs m'ont dit
28:06« Les hommes s'en prennent plein dans la gueule dans ton film. »
28:08Je n'ai pas l'impression que ce soit ni l'un ni l'autre.
28:10Je n'ai pas l'impression d'avoir écrit un truc spécialement subversif.
28:12Pour moi, c'est juste une description
28:14des relations amoureuses en 2024.
28:16Vous êtes sur Mythique ?
28:18Non.
28:20Vous n'êtes sur aucune appli ?
28:22Non.
28:24Vous n'avez jamais essayé ?
28:26Non.
28:28Mettez-vous sur une appli.
28:30Je pense que vous ferez au moins 5 sketchs.
28:32Mais j'ai ce qu'il me faut ce jour-là.
28:36De quoi je me mène ?
28:38C'est parce qu'on parlait des femmes de 50 ans.
28:40C'est vrai qu'aujourd'hui,
28:42les femmes de 50 ans
28:44vont sur les applis.
28:46Elles sont tentées aussi de mettre des filtres.
28:48Evidemment, quand vous les rencontrez dans la vraie vie,
28:50ce n'est plus du tout ce que vous avez vu en image.
28:52Il n'y a pas que les femmes de 50 ans qui mettent des filtres.
28:54Les gens de 20 ans aussi.
28:58Ce qui était intéressant dans cette émission,
29:00c'est que j'ai regardé plein de sketchs d'Anne Roumanoff.
29:02J'ai vu toute l'évolution de la société
29:04à travers vos sketchs sur YouTube.
29:06Ce week-end, j'ai regardé vos sketchs
29:08et je voyais plein de choses,
29:10comme la chirurgie esthétique
29:12avec le masque que vous aviez.
29:14Mais également, on voit toute l'évolution des mœurs.
29:16Je trouve ça intéressant dans tout ce que vous avez fait.
29:18Je pense qu'il y a une dimension sociologique.
29:22J'ai mon vrai grand-père.
29:24C'est un peu compliqué, l'histoire de ma famille.
29:28Je descends d'un grand-père
29:30qui était un grand sociologue.
29:32Il y a peut-être des choses qui sont passées par rapport à ça.
29:36C'est ça qui est assez étonnant quand on regarde vos sketchs.
29:38Il y a des sketchs que vous ne voulez plus jouer
29:40ou qui ne sont plus...
29:42Il y a des fois des sketchs qui me tombent des mains.
29:44Il y en a que j'oublie.
29:46Il y en a que je joue pas longtemps, d'autres plus longtemps.
29:48L'autre fois, j'ai revu un truc, je me suis dit que c'était pas mal.
29:50J'ai créé pas mal de sketchs.
29:54Vous ne referiez plus jamais Bernadette ?
29:56Je ne sais pas.
29:58Je ne m'interdis rien.
30:00Bernadette 2024, ça serait drôle.
30:02Au départ, la fille qui faisait le sketch du développement personnel
30:04avait cette voix d'accent du midi.
30:06Je viens de la changer parce que ça me fatigue.
30:08Ça vous fatigue ?
30:10J'ai l'impression de faire un vieux truc.
30:12On en parle comme ça maintenant.
30:14Sabrina nous dit
30:16J'ai ravi d'entendre Anne dont j'ai vu le spectacle à Arras.
30:18J'ai adoré et beaucoup ri.
30:20Bravo Anne.
30:22Moi aussi j'ai vraiment beaucoup ri.
30:24Il y a des gens d'Arras qui vous écoutent.
30:26Il y a le DAB+.
30:28On a de plus en plus d'émetteurs.
30:30En ce moment, on est partout.
30:32J'ai pas pris de communiquer mais cette semaine,
30:34il y a des nouvelles radios qui nous ont rejoints sur le DAB+.
30:36Je vous les donne demain.
30:38Autre question,
30:40vous n'avez jamais eu envie
30:42d'incarner une héroïne de série.
30:44On vous a proposé ou pas des séries ?
30:46On m'en a proposé mais c'était plus des participations.
30:48Ça me déprimait.
30:50Et là oui, je suis sur un projet de série
30:52qui est en train de se développer.
30:54Un policier ou plutôt drôle ?
30:56Un truc un peu atypique.
30:58Un policier, je ne pense pas que ça me plaît.
31:00On me l'a proposé, meurtre à machin,
31:02mais je n'ai pas l'impression que je serais crédible.
31:04Un rôle récurrent ?
31:06Récurrent ou pas ?
31:08Une série, je serais l'héroïne d'une série.
31:10C'est génial.
31:12C'est en préparation.
31:14L'idée me plaît.
31:16Effectivement, on voit beaucoup
31:18d'artistes.
31:20Je ne suis pas fermée à l'idée.
31:22Encore une fois, j'essaie d'écouter mon intuition.
31:24Des fois, je fais des trucs que je ne sens pas.
31:26Ça ne me plaît pas.
31:28Il faut que ça trouve un écho en moi.
31:30Le problème aussi, c'est que je m'éclate
31:32tellement sur scène.
31:34On me propose souvent des pièces de théâtre,
31:36mais ça m'ennuie.
31:38Sur scène,
31:40je fais 15 personnages différents.
31:42Je m'éclate, 15 situations.
31:44De jouer un seul personnage
31:46pendant une heure et demie,
31:48avec les mêmes comédiens tous les soirs,
31:50je ne suis pas sûre.
31:52Est-ce que 37 ans après, vous avez la carte ?
31:54Est-ce que vous êtes bankable ou il y a toujours
31:56une partie du métier qui se pince le nez ?
31:58Est-ce que c'est des vrais problèmes ?
32:00Je ne sais pas.
32:02Au moment, ça vous a blessé ?
32:04Bien sûr.
32:06C'est normal quand on veut réussir et autre.
32:08Je pense qu'à un moment, la longévité...
32:10Vous n'allez pas chanter dans Les Enfoirés ?
32:12Il vaut mieux pas.
32:14Je chante vraiment comme une patate.
32:16C'est vraiment un domaine où je suis très sous-douée.
32:18C'est le chant et la danse.
32:20Je suis dyslexique.
32:22Ce n'est pas vous qui chantez dans Ma Singer ?
32:24Si, c'est moi.
32:26Le mec a été très patient.
32:28C'est l'ingénieur du son de Goldman.
32:30J'ai cru que ce n'était pas vous.
32:32C'était trois heures en studio.
32:34En effet, phrase par phrase,
32:36je peux chanter juste, mais je ne peux pas chanter
32:38une chanson en entier.
32:40Je suis sous-douée en chant et en danse.
32:42On me l'a proposé plein de fois.
32:44Je ne vais pas me ridiculiser.
32:46Je suis tellement consciente de mon niveau zéro.
32:48Je vais me faire une élongation dès la première semaine.
32:50Ma Singer, c'était drôle.
32:52D'ailleurs, une fois, je devais faire un truc
32:54avec Maxime de Remetz pour un gala des artistes.
32:56Je me dis que je ne suis pas si nulle.
32:58C'est lui qui me faisait danser.
33:00Je me dis que j'ai un potentiel.
33:02À un moment, le mec me soulève.
33:04Il ne tombe pas.
33:06Non, il ne tombe pas.
33:08Il ne m'avait pas prévenu.
33:10J'ai entendu un grand craquement.
33:12J'ai dû déclarer forfait.
33:14Je ne suis pas douée.
33:16Vous n'êtes pas vraiment douée pour la danse.
33:18On veut vous retrouver.
33:20Juste pour préciser, c'est à Avranches,
33:22en dap plus, que nous sommes.
33:24C'est à deux pas du Mont-Saint-Michel,
33:26dans un magnifique territoire
33:28entre mer et bocage.
33:30C'est ce qui est écrit
33:32sur notre communiqué.
33:34De plus en plus d'auditeurs,
33:36la preuve, nous écoutent en dap plus
33:38avec cette auditrice qui nous écrit
33:40depuis Arras.
33:42Vous êtes sur des affiches, Valérie.
33:44Si on se prend en photo
33:46avec vous, avec Patrick Roger.
33:48Vous, Gilles,
33:50on ne vous met pas sur l'affiche.
33:52Non, il n'y a pas assez de place.
33:54Il faudrait des grandes affiches.
33:56Vous pouvez envoyer les photos
33:58à Sud Radio
34:00et gagner des cadeaux.
34:02Ce que j'adore chez Anne,
34:04c'est la sincérité de son regard
34:06sur elle-même.
34:08Pas mal d'auto-dérision aussi.
34:10Ce regard
34:12sur la société, encore une fois.
34:14Allez-y, allez voir le spectacle
34:16si elle passe dans votre ville.
34:18L'expérience de la vie est à Paris.
34:2030-31 octobre, 1er novembre.
34:22Il reste quelques places.
34:24Je vous le garantis, sur facture,
34:26vous ne pouvez que rire à ce spectacle.
34:28Merci Anne Roumanoff.
34:30On se retrouve dans un instant
34:32pour commenter l'actualité.
34:34A tout de suite.