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##SUD_RADIO_MEDIA-2025-02-21##

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News
Transcription
00:00Le 10h midi, Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Gansman.
00:05Bonjour à toutes et à tous, vendredi 21 février.
00:08Bonjour Gilles.
00:09Bonjour Valérie.
00:10Aujourd'hui on va parler santé avec vous Aline Richard-Zivolava.
00:14Bonjour.
00:15Merci d'être avec nous.
00:16Vous êtes rédactrice en chef du Figaro Santé.
00:19On vous disait en rentaine avec Gilles Gansman,
00:22on s'est dit la même chose ce matin en arrivant.
00:24On ne s'est pas parlé hier soir.
00:26Il m'a dit ce journal est remarquable.
00:28C'est exactement le mot que j'ai employé,
00:31que je me suis dit en lisant votre journal hier.
00:35C'est un journal de santé qui intéressera tout le monde.
00:38Tout le monde peut y trouver de l'intérêt.
00:42C'est à la fois moderne, ludique, intéressant, passionnant.
00:47La une est consacrée à bien voir et bien entendre
00:50tout un dossier sur les aides auditives,
00:52les acouphènes, la chirurgie laser,
00:54tout ce qui change dans ce secteur.
00:58Enormément de dossiers sur la dépression,
01:00sur la nutrition.
01:02Beaucoup de petites informations.
01:04C'est vraiment très bien.
01:06Merci beaucoup.
01:08Quatre fois par an, on produit ce magazine
01:12qui est destiné à un grand public.
01:16Tout le monde peut le lire.
01:18En même temps, c'est sérieux, validé.
01:22J'y fais très attention.
01:24J'ai trouvé le dossier sur le jambon
01:28de passer par un charcutier ô combien
01:31renommé, réputé qu'est-ce que sont les Véraux.
01:35C'est intéressant de le voir sous cet angle-là,
01:37sous l'angle d'un charcutier traiteur de qualité.
01:40C'est une vraie histoire de Gilles Véraux
01:43qui est un professionnel qui nous apporte du plaisir
01:48mais qui se pose aussi des questions
01:50et qui s'est dit à un moment donné
01:52« Ma charcuterie avec les nitrites,
01:54ces produits qu'on utilise pour la conservation,
01:58c'est quelque chose d'ancestral
02:00puisque lui et ses petits-fils de charcutier,
02:03il m'a raconté comment papa et grand-papa
02:06utilisaient du salpêtre.
02:08Il s'est posé des questions de santé
02:10et il a essayé d'y répondre avec plus ou moins de réussite
02:14parce que dans la vie réelle, ce n'est pas si facile.
02:16Je trouve que c'est une très belle histoire
02:18et une très belle histoire de santé.
02:20Mon jambon est très blanc
02:22et il n'est plus du tout rose
02:24mais il est meilleur pour la santé.
02:26C'est le message qu'il veut faire passer
02:28mais on pourra parler de plein d'autres articles
02:30sur ce journal.
02:31Moi, j'ai eu un vrai coup de cœur sur ce journal
02:35parce qu'en règle générale,
02:36ce n'est pas ce que je lis
02:37les magazines de la santé,
02:39le Figaro santé
02:40et j'ai trouvé que tout le monde
02:43pouvait y trouver un article qui l'intéresse.
02:46Oui, il y a sur la dépression, la nutrition
02:48et tout ce dossier sur bien voir et bien entendre
02:52puisqu'aujourd'hui,
02:54on se rend compte qu'il y a une épidémie de myopie
02:59et qu'après 65 ans,
03:01c'est une partie de la population
03:03qui est touchée par une baisse de...
03:05Oui, c'est des millions de personnes.
03:07C'est au moins deux millions
03:08mais en plus, en la matière,
03:10les chiffres sont toujours un peu délicats à affirmer.
03:13Ce que je veux dire,
03:14c'est qu'effectivement,
03:15le magazine est conçu avec un dossier principal.
03:18Là, c'est bien voir, bien entendre
03:20et puis on a systématiquement une partie nutrition
03:24parce que je pense que c'est vraiment très important
03:26d'un point de vue de santé
03:27de savoir où on en est.
03:29Il y a forcément de la nutrition.
03:30Là, c'est sur les aliments ultra transformés
03:32qui est quand même un gros sujet.
03:34On pourra rentrer dans les détails si vous le souhaitez.
03:37J'ai aussi un dossier...
03:39C'est psycho que j'appelle être soi.
03:43C'est plus que de la psycho.
03:45C'est vraiment quelque chose
03:47qui nous intéresse sur notre santé
03:51et notre santé psychologique et mentale.
03:53Et là, on a fait la dépression.
03:54Oui, absolument.
03:55On va passer au Zapping.
04:01Valérie, en Israël, le chagrin et la colère
04:03après la première restitution de corps d'otages à Gaza
04:06503 jours après les attaques du 7 octobre.
04:09Ce sont quatre cercueils qui ont été remis.
04:11Reportage dans le 20h de France 2.
04:13Dès l'aube, le Hamas a préparé sa macabre cérémonie.
04:16Des centaines de combattants armés et cagoulés.
04:19Des civils au milieu des ruines de Gaza.
04:22Une mise en scène pour la remise des corps des quatre otages.
04:26Les cercueils portant les photos des défunts sont exposés
04:28puis pris en charge par la Croix-Rouge
04:30qui les recouvre du drap blanc de la dignité.
04:33En route vers Israël,
04:34les dépouilles de Kfir Biba sont levées à l'âge de 9 mois
04:37de son frère Ariel, 4 ans, et de leur maman, Chérie.
04:40Il y a aussi le militant pour la paix, Oded Lifchitz.
04:43Une fois les cercueils remis à l'armée israélienne,
04:46les premiers honneurs et l'émotion.
04:48Sur la tristement nommée place des otages,
04:51un sentiment de deuil national.
04:53Personne ne voulait croire que ce moment allait arriver.
04:55Kfir et Ariel avaient l'âge de mes enfants,
04:58de mes deux fils quand ils ont été kidnappés.
05:01On les oubliera jamais.
05:02C'est une tristesse infinie pour nous.
05:04Évidemment, entre-temps, entre le 20h,
05:06on a découvert qu'il y avait un corps
05:08qui ne correspondait pas.
05:10Celui de la mère de Kfir Biba,
05:12qui n'est pas dans le cercueil.
05:15L'horreur continue.
05:17Hier, s'était jugé Christophe de Chavannes
05:20pour conduite sous l'emprise de stupéfiants en récidive.
05:23Je ne sais pas si la spécialiste santé que vous êtes
05:26va être d'accord avec ce qui a été dit par son avocat.
05:29Vous allez voir la défense de Christophe de Chavannes.
05:35J'ai écrit à quoi de surprendre ?
05:38À de quoi de surprendre ?
05:40Voilà, c'est vendredi.
05:42Comme le racontait hier Gilles Verdez.
05:44Non, touche pas à mon poste.
05:46Son avocat a dit que la contamination aux stupéfiants
05:50venait d'un baiser.
05:52Il a dit qu'il avait passé la nuit avec une frappe.
05:54C'est ce que tout le monde dit.
05:55Exactement.
05:56Il l'a embrassée et elle-même aurait consommé des drogues.
05:59Il s'est dit positif.
06:04A cause des chances buccaux.
06:06Son avocat estime également que le test n'est pas valable.
06:09Mais le juge a retoqué ça.
06:11Absolument.
06:12Parce que le juge l'a condamné.
06:14En règle générale, ça se prend plus par le nez que par la bouche.
06:17Et ensuite, il y a quand même récidive.
06:21Ça veut dire qu'il a embrassé plusieurs femmes.
06:24Je ne sais pas.
06:26Médicalement, visiblement, je ne sais pas.
06:29C'est du cinquième, sixième degré.
06:32C'est de la défense.
06:34Mais bon, il a fait appel.
06:35Ce qui m'a étonné.
06:36Il a été condamné à 1200 euros.
06:38L'annulation de son permis durant six mois.
06:40Il ne peut pas le repasser avant six mois.
06:42Mais la dénommatoire a décidé de faire appel alors que la condamnation de 1200 euros...
06:46Oui, il a saisi de sa voiture.
06:48Je pense que c'est peut-être ça qui coûte le plus cher.
06:51Une Porsche 911.
06:53Voilà, à suivre.
06:54Ça veut dire qu'on ne lui rendra jamais ?
06:56Non, elle est saisie.
06:58J'étais passé à côté de ça.
07:00Ce reportage étonnant de France 3 Val-de-Loire.
07:03Où ils ont suivi le seul corbillard, Valérie, corbillard Tesla.
07:09Le seul corbillard Tesla existant en France.
07:11Mais seulement voilà.
07:12Depuis les sorties d'Elon Musk, personne ne veut utiliser ce corbillard Tesla.
07:20Depuis quelques semaines, cette entreprise de pompes funèbres utilise le seul corbillard Tesla autorisé à rouler en France.
07:27Un achat pas au goût de certains internautes qui ont critiqué ce choix.
07:31Bravo, mais dommage que ce soit une Tesla.
07:34Je ne me vendrai pas et je ne ferai pas d'investissement pour cette entreprise.
07:37Nous, on avait commandé ce véhicule avant qu'il y ait toutes ces déclarations un petit peu tenitruantes d'Elon Musk.
07:44Toutefois, nous, ce qui nous importe, c'est l'intérêt des familles.
07:46Pour l'instant, on n'a trouvé que Tesla avec l'expérience qu'il y a de ce véhicule et de cette marque qui fait plus de 500 km d'autonomie sur une journée.
07:55En un an, les nouvelles immatriculations de Tesla en France ont chuté de 63%.
08:00Ce dirigeant à la tête d'une société spécialisée dans les panneaux photovoltaïques a décidé d'annuler une commande de 15 nouvelles Tesla.
08:08En cause, les déclarations d'Elon Musk et son soutien actif à la politique de Donald Trump.
08:14Alors, le prochain sujet, il est pour vous. Je l'ai choisi pour vous.
08:18Aline, en tant que rédactrice en chef du Figaro Santé, vous allez me dire ce que vous en pensez.
08:22Il y a une mode actuellement, c'est le week-end, détente et bien-être, avec des bars de masques à LED.
08:33Vous savez, c'est des masques à LED.
08:35Une équipe de 7 à vous a testé un de ces bars à Paris. Vous me direz si c'est efficace, les masques à LED.
08:41Bonjour, bienvenue dans notre café un peu spécial où on propose des boissons au collagène à nos clients et des formules masque LED.
08:47Là, on est dans la partie masque LED, masque à lumière rouge.
08:51On met les petites lunettes. Hop là, j'installe le petit masque.
08:54Et ensuite, ça part pour 12 minutes. Et voilà.
08:57Vous vous sentez comment sous le masque ?
08:59Bien, c'est chaud.
09:00Petit bilan de cette première séance sous ces masques LED.
09:03Très relaxant.
09:04C'est un peu comme si on se réveillait d'une bonne sieste.
09:08Alors, est-ce que les masques à LED, alors ça, c'est un vrai phénomène.
09:11Vous savez, c'est ces masques qui diffusent une lumière rouge.
09:14Antiride, soi-disant, pour stimuler le collagène.
09:17Si ça fait du bien aux gens et qu'ils ont des moyens de le faire, pourquoi pas ?
09:20Oui, parce que ça coûte très très cher.
09:22Pourquoi pas ?
09:23Bon, après, je pense qu'il n'y a pas de...
09:25Si vous voulez, il n'y a aucune preuve d'efficacité de ce genre de choses.
09:29Alors, ce qui m'a fait sourire aussi, c'est la...
09:31La boisson collagène.
09:32La boisson à LED.
09:33Alors, ça, c'est quand même...
09:35On peut le dire.
09:36Le collagène que vous ingérez en buvant, il n'y a aucune chance, malheureusement.
09:42Parce qu'il ne va pas se fixer, c'est ça ?
09:43Oui, enfin, il ne peut pas passer dans les tissus.
09:45Vous voyez ce que je veux dire ?
09:47C'est-à-dire que vous buvez du collagène.
09:50Bon, après, vous allez aux toilettes.
09:52Vous voyez ce que je veux dire ?
09:53Donc, bon...
09:55Mais encore une fois, je crois qu'il faut être bienveillant.
10:00Ça ne fait pas de mal.
10:02Vous diriez...
10:03Ça ne fait pas de mal.
10:04Il y a des choses qui font du mal.
10:05Mais ça, non.
10:06Alors ?
10:07Oui, c'est ce qu'il faut dire.
10:08Mais les gens vont mal, non ?
10:10On a un peu ce sentiment-là.
10:12Aujourd'hui, on a besoin de...
10:14On a besoin de doudou, si vous voulez.
10:16On a besoin de se rassurer.
10:17On a besoin de se faire du bien.
10:19Et je trouve que c'est...
10:21Bon, on n'est pas là pour discuter vraiment sur la philosophie de la vie.
10:25Mais si vous voulez, c'est quelque chose qui est important,
10:28qui ne doit pas être nié, négligé.
10:31Il y a des gens qui sont un peu scientistes.
10:33Vous voyez ce que je veux dire ?
10:34Ils disent, oui, c'est scandaleux.
10:36Il ne faut pas faire telle et telle médecine alternative.
10:40Moi, j'ai tendance à dire que nous sommes tous responsables de nous-mêmes.
10:45Et du choix qu'on fait.
10:47Et si on a envie de croire à quelque chose, pourquoi pas ?
10:51Mais tant que ce n'est pas nocif.
10:52Il y avait le Parisien qui a fait un dossier hier sur les aphrodisiacs.
10:55Là, pour le coup, ce sont des produits très dangereux.
10:58Oui, c'est dangereux pour la santé.
10:59Certaines médecines dites alternatives sont dangereuses
11:02parce que vous pouvez aussi avoir des phénomènes d'emprise psychologique
11:06qui ne sont pas bonnes pour des gens qui sont un peu fragiles.
11:09Des gens qui doivent arrêter leurs traitements médicaux.
11:11Jamais faire ça.
11:13Mais nous, au Figaro Santé, on en discute souvent avec les professionnels du soin,
11:18les médecins.
11:20Et certains nous disent, oui, c'est quand même pas normal.
11:23Mais on leur dit aussi que si la personne n'a pas l'impression d'être bien écoutée,
11:29qu'elle n'est pas bien prise en charge,
11:31elle aura tendance à aller voir ailleurs.
11:33Mercredi, on a appris le décès du musicien et chanteur Descharloz,
11:37Jean Sarrus, à l'âge de 80 ans.
11:39Alors évidemment, avec Gérard Rinaldi et les autres,
11:43Descharloz, c'est les années 70.
11:45Ils ont eu des succès incroyables.
11:47Et il y a quelques années, ils avaient publié un album de leurs meilleurs tubes.
11:51Et les deux comparses, Gérard Rinaldi et Jean Sarrus,
11:55étaient sur le plateau de Patrick Sébastien.
11:58Pour chanter tous les deux, on va entendre les deux voix de Merci Patron.
12:02Quand on arrive à l'usine, la gaieté nous illumine.
12:06L'idée de faire nos huit heures nous remplit tous de bonheur.
12:10Ah, ah, ah, oui, c'est une heure égale et joyeuse.
12:14Nous courons et nous la sommes toutes.
12:16Le temps d'enfiler roule, et nous voilà tous heureux.
12:20Voilà, c'était Jean Sarrus.
12:22On n'a pas le refrain ?
12:23Si, on y va.
12:24Merci patron, merci patron, merci patron, merci patron.
12:30Voilà.
12:32Et dans les disparitions, je voulais saluer la mémoire de Gloriale Cabanco,
12:36qui est un des acheteurs emblématiques d'affaires conclues, qui est décédée.
12:41Il y a beaucoup de gens qui ont rendu hommage parce qu'il est mort,
12:44il avait une cinquantaine d'années.
12:46Donc voilà.
12:47On se retrouve dans un instant pour parler santé, le Figaro santé,
12:52bien voir et bien entendre, mais beaucoup, beaucoup d'autres choses
12:56dans ce trimestriel à découvrir dans un instant,
13:00avec Aline Richard-Ziv-Ollava, dans un instant.
13:15L'invité du jour, c'est vous, Aline Richard-Ziv-Ollava.
13:18Vous êtes rédactrice en chef du Figaro santé.
13:21C'est un trimestriel avec un dossier en une, bien voir et bien entendre,
13:27tout le point sur, vous faites le point, sur tout ce qui change
13:31en matière d'audition et de vision.
13:34Et puis, énormément de dossiers, je vous le disais pendant la publicité,
13:38avec des références, avec Antoine Flao qui parle de l'alimentation,
13:43avec énormément de dossiers.
13:46Il y a un zoom sur le pancréas artificiel.
13:48On sait qu'en ce moment, les cancers du pancréas sont en augmentation.
13:52La technologie est folle, parce que ce que vous racontez,
13:56c'est que ça fonctionne avec l'IA.
13:58C'est-à-dire que l'IA est capable de calculer votre manque d'insuline
14:02et de vous donner non pas une dose qui a été prescrite par votre médecin,
14:06mais lui-même de choisir la dose.
14:08C'est incroyable.
14:09C'est incroyable.
14:10Et là, ce pancréas artificiel, il est aussi conçu pour les enfants.
14:16Ça, c'est fondamental, parce qu'il y a beaucoup de jeunes,
14:21d'enfants et de jeunes qui ont le diabète de type 1,
14:25qui est un diabète d'origine génétique,
14:27où il faut absolument être alimenté en insuline.
14:32Et cette technologie-là, elle est adaptée à ces mômes-là.
14:37Et ça, c'est une première.
14:39C'est super important.
14:40La question que je voulais vous poser,
14:44c'est est-ce que nos nouveaux comportements avec nos oreillettes pour la musique
14:49et le fait qu'on soit tout le temps sur nos portables
14:52font qu'il y ait de plus en plus de problèmes d'audition et de vue ?
14:56Est-ce qu'en 10 ans de cette technologie,
14:59les choses ont changé chez les ophtalmologues ?
15:02Alors, je répondrai en deux temps.
15:06Il est sûr et archi sûr que porter des oreillettes toute la journée
15:11et écouter de la musique de votre smartphone un peu trop fort,
15:15c'est sûr que c'est vraiment, vraiment pas bon pour vos oreilles.
15:18Ça, c'est la première chose.
15:20La deuxième chose, c'est que 10 ans, finalement, c'est long pour vous et moi.
15:25Mais c'est très court pour la science.
15:27C'est très court et c'est très court pour que, si vous voulez,
15:31d'une façon globale, on puisse changer.
15:34Ce qu'il faut voir, c'est que c'est plutôt une tendance,
15:37une tendance qui est extrêmement préoccupante.
15:39Nous sommes des millions, des millions de Français,
15:42et évidemment dans le monde, à avoir des problèmes de vision et d'audition.
15:47Alors pourquoi le Figaro Santé a regroupé ces deux choses-là ?
15:52Parce que finalement, au-delà des organes,
15:55qui sont évidemment très, très différents,
15:57c'est des sens, c'est des pathologies qui sont sensorielles.
16:01Et les pathologies sensorielles, c'est notre rapport au monde.
16:05Donc on a voulu faire ce dossier pour, effectivement,
16:10alerter, pour donner des conseils.
16:12Parce que nous, on est très pratique.
16:14On donne des conseils.
16:15On a fait un papier sur les aides auditives.
16:17Vous connaissez tous et on connaît tous plein de gens qui sont appareillés.
16:21C'est une bonne chose.
16:23Encore faut-il le faire correctement.
16:25C'est ça, c'est pas évident.
16:27C'est le prothésiste qui est important.
16:29C'est ce que vous dites dans l'article.
16:31C'est ce qu'on raconte.
16:32En fait, c'est pas le dispositif en lui-même.
16:35Vous allez choisir quelque chose de plus ou moins cher.
16:38En fait, c'est pas ça l'important.
16:40L'important, c'est de trouver la bonne personne
16:42qui va vous écouter dans tous les sens du terme.
16:45Et faire le bon réglage.
16:46Et faire le bon réglage et discuter avec vous.
16:48Parce qu'en fait, ce qu'il faut comprendre,
16:50c'est qu'on dit que c'est nos oreilles.
16:52C'est pas nos oreilles.
16:54C'est notre cerveau.
16:55C'est notre cerveau qui agit.
16:57Donc, c'est une action sur le cerveau.
17:00Et là, il faut vraiment être dans le bon réglage,
17:03en confiance, en disant, voilà,
17:06par exemple, moi j'ai une maman qui est très âgée,
17:08alors elle est appareillée.
17:09Mais elle a de l'arthrosomie.
17:11C'est très concret, elle a de l'arthrosomie.
17:13Donc pour régler l'appareil, je vous dis pas.
17:15Voilà, c'est ça qu'il faut voir.
17:18Et puis expliquer, ce que moi j'ai découvert dans l'article,
17:20c'est qu'une aide auditrice,
17:22auditrice, auditif, pardon,
17:24ne peut récupérer que la moitié de la perte d'audition.
17:26Parce que je vois des gens appareillés
17:28qui n'entendent pas bien malgré tout.
17:30Et on se posait la question
17:32de savoir pourquoi.
17:34Et en fait, bah oui, on peut pas récupérer tout.
17:36Alors, il faut savoir quelque chose de terrible
17:38pour nous autres humains.
17:40On perd l'audition avec l'âge.
17:41C'est inéluctable.
17:43Alors, sans rentrer trop dans les détails biologiques,
17:45il faut savoir que vous avez, par exemple,
17:48des cellules pour voir,
17:50dans la cornée, etc.
17:52qui sont en nombre assez important.
17:54Vous avez des cellules pour entendre,
17:57dans l'oreille interne, etc.
17:59Elles sont en nombre limité.
18:01Ce qui veut dire que, inéluctablement,
18:04quand on prend de l'âge,
18:07on devient un peu sourd.
18:09Et l'IA va peut-être bouleverser ça ?
18:13C'est-à-dire que l'IA est un outil
18:15qui est extrêmement utile,
18:17parce qu'on peut l'affiner,
18:19si vous voulez, pour chacun d'entre nous.
18:22Et c'est un aide diagnostique,
18:25c'est un aide aussi pour...
18:27Mais est-ce que ça va permettre de...
18:29On a fait une émission, l'autre jour,
18:31sur le CES de Las Vegas,
18:32et les plus grands progrès concernent la santé.
18:34Est-ce que, dans ce domaine-là,
18:36on peut imaginer qu'il y ait des avancées
18:38grâce à l'intelligence artificielle ?
18:40Oui, bien sûr.
18:41On en aura pour les traitements,
18:43pour les diagnostics,
18:45pour toutes ces choses-là.
18:47On revient, par exemple, sur la vision.
18:49Alors, la vision, vous avez aussi
18:51beaucoup de pathologies,
18:53qui sont des pathologies très sérieuses,
18:55et qui sont dues à la fois,
18:57je reviens sur ce que vous disiez, Gilles,
19:00à la fois sur nos modes de vie...
19:02Parce qu'on a des tablettes, des ordinateurs...
19:04On est le nez sur nos objets numériques,
19:07ce qui nous apporte beaucoup de bonnes choses,
19:10mais qui nous empêche aussi, tout simplement,
19:12de le couper et d'aller faire une balade en forêt.
19:14Et la balade en forêt,
19:16ce n'est pas pour faire une balade en forêt,
19:18c'est bon pour nos yeux.
19:20Vous avez la lumière du jour,
19:22c'est quand même pas mal.
19:24Donc l'IA, elle va pouvoir nous aider
19:27à mieux nous appareiller,
19:29parce que ces maladies sont là.
19:31Et qu'il faut le faire,
19:33parce qu'on voit aussi autour de nous
19:35des gens qui refusent d'être appareillés,
19:37puisque ça représente un signe, vous l'avez dit,
19:39de vieillissement,
19:41sauf que ça a des conséquences,
19:43en particulier, on fait le lien parfois
19:45avec l'incognitif, la maladie d'Alzheimer,
19:47on s'enferme sur soi-même,
19:49on ne communique plus avec les autres,
19:51donc dépasser le côté appareil,
19:53aujourd'hui ils sont très discrets.
19:55En plus c'est très discret, ça devient de plus en plus discret,
19:57il y a des technologies qui émergent,
19:59vous savez, la conduction osseuse,
20:01enfin il y a un certain nombre de choses.
20:03Encore une fois, moi je n'ai qu'un conseil,
20:05et tout est simple,
20:07allez voir un professionnel,
20:09parlez-en avec votre tout-bib,
20:11votre médecin traitant.
20:13Parce qu'un auditeur me dit, on nous vend des IA
20:15qui n'existent pas dans les appareils auditifs,
20:17il faut dire la vérité des produits,
20:19que les anciens ne comprennent pas toujours,
20:21les OS d'auditifs se prévalent déjà
20:23d'être équipés, alors que c'est faux,
20:25il n'y a pas d'intelligence artificielle.
20:27Il n'y a pas d'IA dedans,
20:29il n'y a pas besoin non plus, forcément,
20:31d'avoir de l'IA partout,
20:33mais simplement, effectivement,
20:35il faut aller voir
20:37des gens
20:39qui vont sérieusement vous examiner
20:41pour vous prescrire le bon produit,
20:43et puis si vous n'êtes pas content, vous pouvez aller
20:45en voir un autre,
20:47ce n'est pas interdit d'aller
20:49voir plusieurs personnes.
20:51Vous faites le point sur toutes les déficiences,
20:53que ce soit auditive ou visuelle,
20:55sur la surdité grave,
20:57et puis l'ADMLA aussi,
20:59donc la nécessité de la prévention,
21:01prévention oui, sauf que pour avoir un rendez-vous
21:03chez un ophtalmo aujourd'hui,
21:05c'est très très long.
21:07C'est le problème de ce qu'on appelle
21:09généralement les déserts médicaux,
21:11et pour les spécialistes,
21:13oui c'est très compliqué,
21:15je peux vous donner une anecdote personnelle,
21:17je souffre d'une maladie génétique qui s'appelle
21:19un glaucome, et je suis suivi
21:21pour ça, mais j'ai beaucoup de chance d'être à Paris,
21:23vous voyez ce que je veux dire ?
21:25Sinon c'est difficile.
21:27Glaucome, maladie silencieuse ?
21:29Absolument !
21:31Une vraiselté ?
21:33Absolument, mais il faut...
21:35Une anecdote personnelle aussi, en allant chez l'ophtalmo,
21:37j'avais de la tension dans l'oeil,
21:39et pareil, des gouttes à mettre
21:41tous les soirs, mais si je n'y étais pas allé,
21:43je ne l'aurais pas su, et il aurait pu y avoir
21:45une dégénérescence,
21:47le mot n'est pas exact,
21:49mais qui évolue
21:51vers un glaucome.
21:53De la prévention,
21:55on en parle beaucoup dans le numéro,
21:57il y a des choses qu'on peut faire,
21:59vous verrez par exemple sur l'ADMLR,
22:01on donne un site web
22:03pour tester,
22:05on peut se tester soi-même !
22:07Faisons des choses pour notre santé, c'est important,
22:09on peut faire ça,
22:11et puis ça peut être un parcours.
22:13Et puis après,
22:15pour nos auditeurs, et c'est ça qui est agréable dans le journal,
22:17il y a des choses très sérieuses,
22:19et puis il y a des anecdotes liées aux articles
22:21qui sont plutôt rigolotes,
22:23là c'est pour les hommes,
22:25les femmes aussi apparemment,
22:27puisqu'on parle du vieillissement,
22:29il y a une chose pour laquelle on ne peut pas lutter,
22:31c'est les poils dans les oreilles,
22:33ce qui arrive aussi avec l'âge,
22:35quelqu'un n'a pas voulu se l'enlever,
22:37et qu'il avait...
22:3913 centimètres je crois,
22:41de mémoire.
22:43Il y avait 13 centimètres parce qu'il ne voulait pas s'enlever les poils,
22:45chez nous c'est les poils dans les oreilles,
22:47et chez les femmes c'est la petite moustache
22:49qui arrive très vite.
22:51Voilà, c'est vos hormones,
22:53elles sont là, elles disparaissent,
22:55donc il se passe des choses,
22:57mais le coup de la tresse dans les oreilles,
22:59c'est très amusant, j'imagine,
23:01donc il y a plein de petites choses.
23:03J'ai un auditeur qui me dit,
23:05ce type de journal ça me fait peur,
23:07parce que je suis hypochondriaque,
23:09mais justement, j'ai envie de vous dire,
23:11c'est l'inverse,
23:13notre Gilles à nous aussi est hypochondriaque,
23:15et en fait,
23:17ce sont énormément de renseignements
23:19sur la santé,
23:21c'est un magazine,
23:23sérieux, avec des experts de renom,
23:25puisque je m'intéresse à la santé,
23:27il y a plein de conseils,
23:29et je trouve ça rassurant.
23:31Oui, c'est rassurant,
23:33cher auditeur, rassurez-vous, lisez-vous.
23:35Ça explique, dans les maraîmites de l'industrie,
23:37vous parlez des produits ultra-transformés,
23:39avec des schémas,
23:41quand je dis que le magazine est moderne,
23:43c'est que c'est très accessible,
23:45c'est visuel,
23:47on passe d'une page à l'autre,
23:49et d'un dossier à l'autre,
23:51c'est passionnant,
23:53vous avez vous-même testé,
23:55puisque je vois que c'est vous qui avez signé l'article,
23:57vous avez rajeuni ?
23:59Je n'ai pas rajeuni,
24:01mais c'est excellent pour les articulations,
24:03par exemple,
24:05ça soulage certaines douleurs,
24:07il se trouve que je n'ai pas de problème de peau,
24:09mais c'est excellent également
24:11pour les gens qui souffrent
24:13de psoriasis,
24:15donc oui, c'était tout à fait intéressant,
24:17et extrêmement agréable,
24:19comme quoi on peut aussi
24:21prendre du plaisir
24:23à se faire du bien,
24:25à manger la charcuterie Vero,
24:27vous voyez,
24:29on n'est pas du tout des...
24:31Ce n'est pas un magazine anxiogène,
24:33c'est un magazine d'information sur la santé,
24:35avec des interviews passionnantes,
24:37je pense à celle sur le cerveau,
24:39également,
24:41explorons le cerveau sans tabou,
24:43vraiment remarquable magazine,
24:45Le Figaro Santé,
24:47bien voir et bien entendre,
24:49avec énormément d'informations
24:51dans ce trimestriel,
24:53franchement, je vous le conseille,
24:55vous ne serez pas déçus,
24:57je vous l'assure, merci à vous,
24:59et nous on se retrouve dans un instant pour parler
25:01d'un sujet plus dramatique,
25:03qui est celui
25:05des femmes en Iran,
25:07avec un journaliste,
25:09grand reporter, Mortaza Beboudi,
25:11à tout de suite.
25:23Le Supplément Média,
25:25avec Mortaza Beboudi,
25:27bonjour, vous êtes grand reporter,
25:29vous êtes grand reporter franco-afghan,
25:31vous êtes née en Afghanistan,
25:33vous avez été accueillie en France
25:35en 2015, c'est ça,
25:37vous êtes réfugiée en France,
25:39et vous publiez aux éditions du Rocher un livre puissant,
25:41un livre important,
25:43un livre, j'ai envie de dire d'espoir, malgré tout,
25:45parce que vous mettez un coup de projecteur
25:47sur ces femmes iraniennes,
25:49vous êtes allée en Iran,
25:51et le livre s'appelle
25:53Femmes-Vie-Liberté,
25:55qui est un livre
25:57qui raconte un petit peu cette révolte
25:59des femmes iraniennes,
26:01un reporter infiltré au coeur
26:03de la révolte iranienne, c'est aux éditions
26:05du Rocher,
26:07vous diriez-vous que ce livre
26:09est là pour qu'on ne les oublie pas, ces femmes,
26:11et pour raconter de l'intérieur ce qu'elles vivent ?
26:13Oui, d'abord,
26:15on a regardé ces grandes manifestations
26:17sur les réseaux sociaux,
26:19au moment, après la mort
26:21de Massamini,
26:23le 16 septembre 2022,
26:25cette jeune fille de 22 ans
26:27qui a été tuée par la police des morts.
26:29Moi,
26:31j'ai voulu donner la parole
26:33à ces activistes de l'ombre qui travaillent,
26:35qui sont derrière
26:37ces affiches de la résistance,
26:39parler de ces cliniques clandestines,
26:41parler aussi de comment ça s'organise,
26:43ces manifestations,
26:45depuis les facs, depuis les cafés clandestins.
26:47Et donc,
26:49vous êtes allé en Iran,
26:51infiltré, vous avez pris des risques,
26:53vous avez été, je précise, otage,
26:55pendant plusieurs mois,
26:57vous-même, donc vous êtes allé là-bas,
26:59vous avez pris des risques.
27:01Comment ça s'est passé, l'infiltration, justement ?
27:03D'abord, il faut connaître les codes.
27:05Quand même, en France, on a des codes,
27:07dans le Sud, il faut connaître le PASTAGA, la MORESQUE,
27:09donc à Téhéran, il faut connaître aussi
27:11comment porter une chemise.
27:13J'ai acheté une chemise à Barbès
27:15pour me déguiser comme les gardiens.
27:17Et une fois arrivé
27:19à Téhéran,
27:23une chemise collée jusqu'au bout.
27:25Un peu le faciès
27:27qui va bien.
27:29Avec un petit Coran dans ma poche.
27:31Et aussi, vous allez voir
27:33comment saluer la police des morts,
27:35comment saluer les gardiens de la Révolution.
27:37Parce qu'en fait, c'est un pays
27:39où les gens toujours réclament
27:41une sécularisation du pays,
27:43c'est-à-dire,
27:45que la religion ne soit pas
27:47un instrument de contrôle,
27:49mais plutôt un choix.
27:51Et donc, en fait, ces gens,
27:53aujourd'hui, derrière
27:55ce mouvement Famille Liberté,
27:57et le mouvement Famille Liberté, depuis Europe,
27:59aujourd'hui, on croit que ça s'est éteint,
28:01mais pas du tout.
28:03On entend toujours les cris
28:05« Meurs aux dictateurs », « Meurs à Khamenei »,
28:07« Le guide suprême » depuis les fenêtres,
28:09même maintenant.
28:11C'est un homme qui a eu le courage
28:13de se balader tout nu
28:15et de se mettre nu.
28:17Ça fait beaucoup de bruit
28:19sur les réseaux sociaux, on l'a vu.
28:21Évidemment, l'actualité, on chasse une autre,
28:23on l'a un peu oubliée.
28:25Qu'est-ce qu'elle est devenue ?
28:27Est-ce que ça a eu un vrai impact en Iran ?
28:29Bien sûr, chaque geste compte.
28:31Aujourd'hui, après cet acte
28:33courageux d'Aoud Aryaï,
28:35qui s'est dévêtu en plein campus
28:37à l'Université d'Azad Islamique,
28:39dans le nord de Téhéran,
28:41elle est aujourd'hui dans un hôpital psychiatrique.
28:43Elle attend toujours,
28:45notamment, sa famille surveillée
28:47par les gardiens de la Révolution.
28:49Elle attend peut-être son jugement.
28:51Mais, en fait, son acte
28:53aujourd'hui a fait beaucoup de bruit,
28:55notamment ici.
28:57Même en Iran, depuis quelques jours encore,
28:59depuis une semaine,
29:01il y a d'autres manifestations à l'Université d'Azad Islamique,
29:03après la mort de
29:05un jeune
29:07qui a été poignardé
29:09en rentrant au dortoir
29:11de l'Université d'Azad Islamique.
29:13Il y a des dizaines de gens encore manifestes.
29:15Vous avez été emprisonné.
29:17En ce moment, il y a un procès sur
29:19les journalistes qui ont été
29:21eux aussi en captivité.
29:23Comment on vit ce moment ?
29:25Et comment ils ont réussi
29:27à vous capturer ?
29:29D'abord,
29:31j'étais accusé d'espionnage
29:33pour le compte des services français.
29:35C'est classique dans ces pays où on est accusé
29:37d'espionnage alors qu'on veut
29:39parler de la réalité
29:41du pays, parler des femmes afghanes.
29:43Une fois parlé des femmes afghanes,
29:45on a beaucoup de journalistes qui sont arrêtés.
29:47Tout est censuré aujourd'hui en Afghanistan,
29:49ou en Iran. Beaucoup de journalistes ont été arrêtés,
29:51accusés, voire aussi exécutés.
29:53Moi, quand j'étais arrêté
29:55trois semaines après mon retour en Iran,
29:57en Afghanistan, à Kaboul,
29:59quand je faisais un reportage sur
30:01la situation des filles afghanes,
30:03où ils voulaient étudier,
30:05encore réclamer le droit à l'éducation,
30:07à l'université de Kaboul.
30:09Devant l'université, j'étais arrêté,
30:11on m'a accusé d'espionnage, on m'a emmené
30:13au bureau, au renseignement
30:15des talibans,
30:17géré par le Ghob Akhani,
30:19l'ombre d'Al-Qaïda. Dans ces prisons
30:21de renseignement, on ne voit pas le ciel.
30:23Pendant des mois, torturés tous les jours,
30:25on m'a arraché des dents,
30:27on m'a donné des chocs électriques.
30:29Je peux vous citer trentaines de techniques de torture
30:31appliquées par
30:33ces renseignements,
30:35ces talibans.
30:37Ils sont capables de tout.
30:39Une fois, ils ont vu
30:41qu'il y a une pression médiatique,
30:43qu'il y a une mobilisation en France par les
30:45quinzaines de rédactions nationales.
30:49Moi, je n'imaginais pas rester vivant.
30:51Ils voulaient me tuer, d'abord.
30:53Il y a trois crimes.
30:55Être un journaliste, c'est un crime en Afghanistan.
30:57Être déjà français, c'est un crime.
30:59Les français soutiennent la résistance.
31:01Franco-Afghan, on faisait encore pied.
31:03Oui, parce qu'en fait, la France soutient toujours.
31:05On connaît très bien le commandant Massoud à l'époque,
31:07aujourd'hui encore son fils.
31:09Hazara fait partie de la minorité persécutée
31:11en Afghanistan.
31:13On parle de l'Afghanistan,
31:15des femmes afghanes. On rappelle,
31:17je trouve qu'on n'en parle pas assez, de la situation
31:19dans laquelle elles sont aujourd'hui interdites
31:21de sortir, interdites de parler dans la rue,
31:23interdites d'étudier.
31:25Même aujourd'hui,
31:27les talibans sont en train de fermer les fenêtres
31:29qu'elles ne puissent pas regarder depuis l'extérieur.
31:31Absolument. Mais je voudrais qu'on revienne au livre
31:33« Femmes, vie, liberté »
31:35que vous avez co-écrit avec Marine Courtade.
31:37Ces femmes,
31:39comment est-ce
31:41qu'on peut comprendre
31:43cette volonté de mûrer
31:45les femmes presque vivantes ?
31:47C'est le cas en Afghanistan, mais en Iran aussi,
31:49d'imposer le voile. Qu'est-ce que ça veut dire ?
31:51Déjà, en fait,
31:53un pays où, dirigé par le conseil des gardiens,
31:55c'est-à-dire, en fait,
31:57ce conseil des gardiens en Iran,
31:59au shorai Negahban en persan,
32:01donc ce conseil des gardiens composé de 12 membres,
32:036 religions et 6
32:05d'autres personnes, donc en fait,
32:07c'est surveiller, ils mettent la main
32:09partout. Déjà, influence,
32:11beaucoup d'influence politique sur les élections,
32:13sur les lois passées par Majlis,
32:15par l'Assemblée iranienne,
32:17donc c'est
32:19à la fois appliqué
32:21déjà, le hijab,
32:23le projet de loi, le hijab
32:25et de la chasteté, qui n'arrivent toujours pas
32:27à l'appliquer. On voit bien que
32:29tout un pays est derrière
32:31ce Mouvement Famille Liberté. Il y a la résistance, toujours.
32:33C'est ce que je trouve, dans le livre,
32:35c'est quand même un signal
32:37d'espoir, ce livre, c'est-à-dire de dire qu'il y a des gens
32:39qui sont là, qui se battent, qu'ils n'ont pas baissé les bras.
32:41Les témoignages sont très forts
32:43de ces femmes que vous avez interrogées.
32:45C'est plus qu'un espoir pour moi. Aujourd'hui,
32:47ils se battent, ils demandent pas seulement
32:49un changement, ils le construisent. Je voyais
32:51même toujours aujourd'hui,
32:53ils ont peur. Ils ont peur
32:55du régime de ces jeunes.
32:57Des milliers de jeunes ont été arrêtés,
32:59torturés, voire exécutés dans les prisons
33:01après la mort de Massamini. Mais ils continuent
33:03encore. Ils veulent rester en Iran, ils ne veulent pas partir.
33:05Ils veulent voir leur pays libre.
33:07Et donc cette jeunesse iranienne, aujourd'hui,
33:09à Téhéran, partout.
33:11Et donc, en fait, il y a une désobéance
33:13civile massive en Iran,
33:15partout, pas seulement dans les grandes villes.
33:17Est-ce que vous pensez que
33:19ce qui s'est passé en Syrie peut leur donner un espoir ?
33:21On a l'impression que
33:23la Syrie est en train de changer.
33:25C'est un modèle un peu...
33:27Déjà, en fait, les gardiens de la Révolution
33:29ont perdu un allié.
33:31C'est la Syrie.
33:33On ne peut pas dire que le régime syrien qui est en train de se mettre en place
33:35n'est plus un grand symbole d'espoir.
33:39Ils sont peut-être même pire
33:41de ce qu'on est en train de voir que Bashar al-Assad.
33:43Comme on a vu avec les talibans.
33:45Les premiers sommets étaient tout va bien. Les talibans disaient
33:47même la France disait
33:49on espère un gouvernement inclusif. Ils ont changé.
33:51Mais on le voit aujourd'hui, très bien.
33:53Déjà, l'Iran a perdu
33:55un allié, la Syrie.
33:57L'espoir de la jeunesse iranienne, bien sûr,
33:59est de plus en plus vivace après ça.
34:01On espère bien la chute du régime iranien.
34:03Et à côté, on voit bien
34:05les Iraniens en train de serrer les mains
34:07avec Donald Trump, en train de serrer les mains
34:09même avec les talibans.
34:11Il allait y avoir d'autres alliés
34:13sécurisant leurs trottoirs dans la région.
34:15Être journaliste
34:17dans ces pays-là,
34:19vous le disiez,
34:21c'est quasiment impossible.
34:23Il faut vraiment faire tout en infiltration,
34:25comme vous le disiez.
34:27En Iran, vous l'avez dit, vous vous habillez
34:29comme les Iraniens.
34:31Mais on n'a jamais questionné votre présence sur place.
34:33Vous n'avez pas été démasqué,
34:35en quelque sorte ?
34:37Je ne vais pas raconter
34:39tout le livre, mais à la fin, oui.
34:41J'ai eu des problèmes aussi, on va balancer.
34:43C'est important de raconter
34:45votre courage aussi, ce qu'on perçoit
34:47dans le livre.
34:49Le risque, c'était la peine de mort.
34:51Être arrêté, infiltré
34:53en Iran en tant que journaliste, c'était la peine de mort.
34:55On m'a balancé.
34:57Heureusement, je me suis échappé des gardiens de la Région.
34:59Vous allez le lire dans le bouquin.
35:03C'est très risqué. On a vu, les journalistes
35:05ont été arrêtés. Ils sont toujours emprisonnés
35:07en Iran. Beaucoup de journalistes,
35:09notamment les deux journalistes,
35:11les femmes qui ont dévoilé
35:13l'histoire de Massamini, les parents de Massamini,
35:15comment il a été arrêté, comment il a été torturé.
35:17On l'a raconté dans le livre.
35:19C'est important.
35:21Je me bats pour la liberté
35:23d'expression, la liberté de la presse.
35:25Pourquoi aucun journaliste n'est autorisé
35:27en Iran ou en Afghanistan ?
35:29C'est pourquoi je suis allé là-bas.
35:31Je pouvais aller, m'infiltrer.
35:33En Iran, il y a 3 millions
35:35de réfugiés afghans.
35:37Je suis passé un inaperçu.
35:39C'est comme un réfugié afghan
35:41qui est en Iran, qui se marche partout,
35:43qui est à la fois dans l'université de Teheran, dans les manifs.
35:45Il pense qu'en fait, lui, il va chercher du pain
35:47ou je ne sais pas quoi.
35:49Qui soutient ces femmes ?
35:51Qui soutient ces femmes ?
35:53Je parle dans les pays.
35:55Malgré,
35:57par exemple, ces jeunes,
35:59ces femmes ont aussi
36:01des parents conservateurs.
36:03Parfois même proches
36:05des gardiens de la Révolution.
36:07Il y a aussi le soutien
36:09des mères.
36:11Malgré que le père
36:13est proche des gardiens de la Révolution,
36:15qui est aussi un mollah,
36:17le père est un mollah,
36:19et la mère soutient toujours sa fille
36:21qui ne souhaite pas porter le foulard.
36:23On voit ça, ce soutien
36:25est précieux.
36:27Quand on voit cette mère,
36:29on a la photo dans le livre,
36:31cette mère qui est voilée,
36:33elle tient les mains de ses filles
36:35et marche dans les rues.
36:37Encore une fois,
36:39les témoignages sont forts.
36:41Ce que vous racontez est important
36:43et vous contribuez
36:45à faire connaître
36:47le sort de ces femmes
36:49et surtout à montrer qu'il y a un espoir.
36:51Encore une fois,
36:53il y a des activistes, des gens qui se battent
36:55aujourd'hui pour que les choses
36:57changent.
36:59C'est notre devoir en tant que journaliste
37:01d'aller où personne n'y va.
37:03D'aller creuser, enquêter
37:05et donner la parole
37:07à ceux qui ne l'ont pas.
37:09Merci beaucoup d'avoir été avec nous
37:11ce matin, Mortaza Boudi.
37:13Vous avez publié
37:15ce livre très important
37:17que j'encourage tout le monde à lire parce qu'on voit
37:19comment s'organise cette résistance
37:21au sein des femmes iraniennes.
37:23C'est un livre qui paraît
37:25aux éditions du Rocher,
37:27Femmes, Vie, Liberté,
37:29un infiltré
37:31au sein de la résistance
37:33iranienne. Merci d'avoir
37:35été avec nous ce matin et bonne route
37:37pour la suite. Merci à vous.

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