Ce mercredi 23 octobre, Serge Hoareau, président de l'Association des maires de La Réunion (AMDR), a convoqué une conférence de presse pour dénoncer le projet de loi de Finances 2025, qui prévoit un coup de rabot de 36 millions d'euros sur le budget de fonctionnement des communes réunionnaises de plus de 30.000 habitants. Entouré de plusieurs maires et d'Ericka Bareigts, maire de Saint-Denis et vice-présidente de l'Association des maires de France (AMF), il a mis en garde contre les conséquences dramatiques que cette mesure aurait sur les collectivités locales et sur la population réunionnaise.
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00:00Aujourd'hui, je crois que le moment est grave pour les collectivités locales et préoccupante
00:04quelle est la situation.
00:05C'est pour cette raison que nous avons voulu alerter l'ensemble de l'opinion publique
00:10sur la situation qui va se dégrader pour nos collectivités locales si le projet de
00:15loi de finances confirme le coût de rabot de 36 millions d'euros sur le budget de fonctionnement
00:20des communes de plus de 30 000 habitants.
00:21Donc je crois qu'il était important que nous puissions montrer une solidarité entre
00:26les maires, entre les présidents de PCI puisque l'impact qu'il va y avoir sur les collectivités
00:33va forcément avoir un impact à la fois sur les actions que nous menons en direction
00:37de nos populations respectives et puis des impacts sur le monde économique puisque je
00:42rappelle que nos collectivités locales, nous sommes les premiers donneurs d'ordre
00:47à La Réunion et ça veut dire que demain, on va aggraver la situation dans le BTP, on
00:52va aggraver la situation dans la situation qui est le logement social et donc ce sont
00:57les Réunionnaises et les Réunionnais qui vont être impactés par cette décision.
01:00Donc nous demandons au gouvernement de revoir sa copie, dire que là il commet une grave
01:05erreur en voulant faire participer et contribuer les collectivités locales au remboursement
01:10de la dette publique nationale et qu'il est pour nous inconcevable et inacceptable, insupportable
01:16de devoir passer à la caisse.
01:18Aujourd'hui, nous avons engagé des discussions puisque nous avons eu cette opportunité d'avoir
01:23Éric Abarej dans une rencontre avec le ministre de l'Outre-mer mais également avec le représentant
01:28du premier ministre pour les interpeller.
01:31Ils nous disent que c'est injuste, ils nous disent que c'est un bug.
01:34Vous savez, moi je suis comme saint Thomas, je ne verrai les choses que lorsqu'elles seront
01:39actées.
01:40Alors oui, si le gouvernement doit porter un amendement pour apporter un correctif et
01:43exempter les territoires ultramarins et ses collectivités locales, je ne peux être que
01:48favorable mais pour cela il faut que nous soyons tous en alerte aussi bien au niveau
01:53de l'Assemblée nationale, donc nos parlementaires, nos députés et demain également nos sénateurs
01:57au cas où il n'y aurait pas eu ce correctif.
02:00Donc nous allons rester extrêmement vigilants pour veiller à ce que nous puissions préserver
02:06l'essentiel, c'est-à-dire nos budgets de collectivités locales pour les réunionnaises
02:12et les réunionnais pour la Réunion.