• il y a 10 heures
Le ministre de l'Intérieur assure vouloir "des résultats" pour réduire "le flux des entrées" de migrants irréguliers en France. Plus d'info : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien-du-jeudi-24-octobre-2024-9988799

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00:00France Inter, Léa Salamé, Nicolas Demorand, le 7-10.
00:06Et avec Léa Salamé, nous recevons donc ce matin le Ministre de l'Intérieur dans le grand entretien du 7-10.
00:13Questions et réactions au 01-45-24-7000 et sur l'application Radio France.
00:19Bruno Rotaillot, bonjour.
00:21Bonjour Nicolas Demorand, bonjour Léa Salamé.
00:23Et bienvenue sur Inter, on a évidemment beaucoup de questions à vous poser sur votre feuille de route,
00:28sur la nouvelle loi immigration, que vous souhaitez sur le budget également.
00:33Mais d'abord, petit retour en arrière, vous êtes souvent venu à ce micro, c'est le moins qu'on puisse dire.
00:39Et l'une des dernières fois, il y a quelques mois encore, après la présidentielle, vous nous disiez en substance
00:45« Emmanuel Macron a abîmé la France, il l'aura affaiblie, jamais nous ne fusionnerons avec la Macronie ».
00:54Alors, il ne faut jamais dire jamais, car finalement, aujourd'hui, vous êtes dans un gouvernement
00:59où il y a une bonne moitié de macronistes. Comment ça se passe la fusion ?
01:02Il n'y a pas de fusion Nicolas Demorand, simplement il y a un élément qui change tout, qui change la donne.
01:07C'est que Michel Barnier, issu de notre famille politique, est Premier Ministre.
01:12On est dans une situation qui n'est sans doute pas celle d'une cohabitation, mais qui s'approche beaucoup plus
01:17de la cohabitation que d'un schéma classique et c'est ce qui nous a permis d'envisager une participation.
01:22Pourquoi ? Pour deux raisons. La première, c'était pour empêcher la gauche, qui est sous la domination
01:27idéologique de l'extrême gauche, d'accéder au pouvoir. Et ça, c'était fondamental.
01:33Et la deuxième raison, c'est qu'on était au bord du gouffre. Et quand là-bas, parce qu'il y avait la crise financière
01:38qui menaçait, et je pense qu'on n'a pas le droit de rester planqué dans ces cas-là, et j'ai pris mes responsabilités.
01:44En prenant mes responsabilités, nous avons pris des risques. Nous ne l'avons pas pris sur des bases politiciennes,
01:49c'est tout simplement parce que c'était le pays, c'était l'intérêt supérieur, je crois, de la nation.
01:53Mais reconnaissez que la dissolution a été pour votre camp, Léa Lerre, une divine surprise.
01:57Avec 47 députés seulement, Michel Barnier, Tamatignon, et vous, Placebovo.
02:01Elle a été une surprise, Léa Salamé, pour tout le monde, je crois.
02:04Divine ?
02:05Divine, je ne sais pas s'il faut y mettre, comment dirais-je, quelque chose de sacré sur cette dissolution.
02:13Mais en tout cas, le groupe a beaucoup mieux résisté, vous vous souvenez, le départ d'Eric Ciotti,
02:19qui était quand même notre président, et je me souviens très très bien, c'était un mardi,
02:23je l'apprends pendant la réunion de groupe, et je me dis, mais il va nous tuer.
02:28Et on a quand même un groupe avec Laurent Wauquiez qui préside, qui est cohérent, qui a une unité, et ça c'est important.
02:35On va y revenir, mais enfin vous avez perdu quand même 20 députés dans l'histoire.
02:38Bruno Retailleau, vous l'avez martelé lors de votre prise de fonction, vos priorités sont de rétablir l'ordre,
02:42rétablir l'ordre, rétablir l'ordre.
02:43Vous promettez de vous attaquer au trafic de drogue, de lutter contre l'immigration illégale, d'exécuter les OQTF.
02:49D'autres avant vous ont eu exactement les mêmes mots.
02:51Comment nous assurer ce matin que vous ferez mieux que vos prédécesseurs, que vous ferez mieux que Gérald Darmanin,
02:55que vous aurez les moyens d'y arriver, vous ?
02:58Parce que c'est la volonté.
02:59Je pense que la politique, c'est d'abord une question de volonté.
03:04La politique, c'est aussi une question d'expression, de parler clair.
03:08Et peu importe pour moi la bien-pensance, le politiquement correct, je dis les choses telles que je les pense.
03:14Et il se trouve que ce que je dis rencontre l'assentiment des Français de façon très, très large.
03:21Et je me battrai avec toujours, avant d'agir, une réflexion.
03:26C'est ce que je fais pour l'immigration, avec une stratégie qui consiste à une première ligne,
03:33très loin devant nos frontières européennes, avec des accords avec les pays de transit, d'origine, les pays tiers.
03:41Ensuite, nos frontières extérieures, avec la renégociation que nous avons obtenue de la directive Retour.
03:47Et ensuite, avec un dispositif français.
03:49Sur la drogue, c'est la même chose.
03:51On va y venir sur la drogue, mais sur les OQTF.
03:54Par exemple, oui, ça fait des années qu'elles ne sont pas exécutées.
03:57Les seuls 10-15% des OQTF sont respectés parce que les pays d'origine refusent de délivrer des laissés-passer consulaires.
04:04Comment allez-vous réussir à en délivrer ?
04:08Vous serez au Maroc la semaine prochaine.
04:10Quels arguments allez-vous développer ?
04:13Exactement, ce que je souhaite faire...
04:15Regardez, on voit bien que l'Italie a obtenu des résultats, grâce à l'Europe d'ailleurs.
04:19Je veux quand même le dire.
04:21Pas grâce seulement au gouvernement italien ou Madame Mélanie.
04:24C'est parce qu'il y a des accords, notamment avec la Tunisie, avec la Libye, dans une moindre mesure avec l'Égypte,
04:29qu'il y a eu une réduction des flux irréguliers de 64%.
04:34Ce que l'Union européenne a fait avec la Tunisie, on peut le faire avec d'autres pays.
04:38Il faut d'abord contraindre le flux des entrées.
04:43Ensuite, comment fait-on ?
04:44Eh bien, on négociera.
04:45Et si je vais avec le président d'Arabie...
04:47Mais Gérald Darmanin a essayé de négocier avec les pays...
04:50Eh bien, je nommerai, nous nommerons un missi dominici.
04:53Il y aura cette obsession, vous le saurez en temps voulu,
04:57de faire avec des pays tiers, des pays d'origine, des pays de transit, des accords bilatéraux.
05:02Et dès que ce sera possible, dans le cadre d'ailleurs d'accords européens.
05:06Et ça, c'est fondamental.
05:07Si je vais avec le président de la République la semaine prochaine au Maroc,
05:10c'est parce que c'est un grand pays, un grand pays ami.
05:14Et je pense qu'on peut parfaire, on peut accélérer un certain nombre de réadmissions et de retours.
05:19Le Maroc est un pays, encore une fois, sûr.
05:21Mais vous prenez l'engagement que si vous êtes toujours ministre dans un an,
05:24vos chiffres d'exécution des OQTF seront meilleurs que ceux de Gérald Darmanin ?
05:28Je fais tout pour.
05:29C'est une obligation de résultat, ce n'est pas que des mots.
05:31Bien sûr, mais je le sais parfaitement, Elia Salamé.
05:33Je serai jugé au résultat.
05:34Et je me bats pour avoir des résultats.
05:36Je ne peux pas m'engager sur un seul chiffre, ce serait beaucoup trop léger.
05:39Mais croyez-moi que l'énergie que je mets et cette stratégie que je mets au point,
05:45qui va se déployer dans la cohérence et dans la constance,
05:48elle produira, j'en suis certain, des résultats.
05:51Bruno Rotailleau, Emmanuel Macron vous a reçu lundi à l'Élysée.
05:54Lui avez-vous dit que vous vouliez une nouvelle loi immigration ?
05:58Est-il d'accord ? Vous soutient-il ?
06:01Écoutez, je n'ai pas dévoilé le contenu de ma conversation avec Emmanuel Macron.
06:06Nous sommes rentrés dans le détail parce que c'est quelqu'un qui connaît très bien ses dossiers.
06:10Et je lui ai dit quelle était ma façon de penser.
06:13Je lui ai dit aussi ce que je dis à votre micro.
06:16J'étais, il y a quelques jours, un conseil européen qui réunissait
06:20tous les ministres de l'intérieur.
06:21Les 27 ministres dont moi, nous nous sommes exprimés.
06:25Je vous mets au défi, au défi de relier l'expression des ministres de l'intérieur
06:29avec la couleur du gouvernement.
06:30En clair, que vous soyez un ministre de l'intérieur d'un gouvernement de gauche,
06:34social-démocrate ou d'un gouvernement de droite, conservateur,
06:37le discours sur l'immigration, il est le même.
06:40Pourquoi ? Parce que tous les peuples européens, tous,
06:43demandent à leur gouvernement de reprendre les manettes.
06:46Et quand les gouvernements ne les écoutent pas,
06:48les peuples les chassent et les remplacent par des démagogues et par des populistes.
06:52Vous voulez dire que les 27 ministres de l'intérieur européens disent,
06:56comme vous, que l'immigration n'est pas une chance ?
06:59Il y a une volonté partagée, absolument partagée, de maîtriser.
07:04Et je le redis à ce micro, oui, bien sûr,
07:08que les conditions dans lesquelles se font les flux migratoires aujourd'hui,
07:11ça n'est ni une chance pour les migrants.
07:14Je veux rappeler quand même les drames qui se passent en Méditerranée et dans la Manche.
07:18Les drames qui se passent quand on ne veut pas s'intégrer,
07:21quand on reste dans des ghettos.
07:23Et je veux rappeler aussi que ça n'est pas une chance pour la France.
07:26Alors évidemment, dans les beaux quartiers, il n'y a pas de problème,
07:30parce qu'il y a le mur de l'argent.
07:31Quelle est la demande dans tous les peuples européens ?
07:34C'est les gens qui sont les plus modestes,
07:36les gens qui n'ont pas les moyens de mettre leurs enfants dans les belles écoles,
07:40d'habiter les beaux quartiers.
07:42Mais il n'y a pas que les beaux quartiers, l'immigration, elle est partout.
07:44Elle est dans les beaux quartiers, dans les villes moyennes,
07:47elle est partout Bruno Retailleau.
07:48L'immigration n'est pas une chance.
07:50Vous comprenez qu'elle est plus choquée cette phrase,
07:51voire blessée beaucoup de Français qui sont naturalisés,
07:54qui vivent et qui travaillent en France,
07:55qui sont intégrés, quand vous leur expliquez qu'ils ne sont pas une chance pour la France.
07:58Mais le bon sens, comment de reconnaître aujourd'hui
08:01que lorsqu'on ne contrôle pas l'immigration, ça ne peut pas être une chance.
08:05Voilà. Est-ce que vous pensez que le déracinement dans les pays du Sahel,
08:10c'est une chance pour des gens qui aimeraient rester travailler chez eux ?
08:13Le pays d'ailleurs, parce que ceux qui émigrent bien souvent,
08:16ils sont assez dynamiques, ils en auraient besoin.
08:18Est-ce que c'est une chance lorsqu'ils sont jetés sur les routes de l'exode ?
08:21Les femmes sont violées parce qu'ils sont aux mains de trafiquants d'êtres humains.
08:25Ils traversent la Méditerranée en prenant le risque.
08:28Ils arrivent en France pensant que c'est l'Eldorado.
08:30Ils se retrouvent par-delà la chapelle et vous pensez que c'est une chance ?
08:33Il faut être réaliste.
08:34C'est quoi un Français pour vous ?
08:37C'est un Français de souche ?
08:39Un Français pour moi, c'est un Français qui aime la France.
08:43La France, ce n'est pas une couleur de peau, ce n'est pas une confession,
08:46ce n'est pas une condition sociale.
08:48Ce que nous a donné notre modèle républicain,
08:50c'est cette promesse républicaine qu'on peut être de France, de cœur ou de racine.
08:57Voilà ce qui est important, c'est de partager un héritage
08:59et de vouloir partager aussi un destin commun.
09:02C'est fondamental et vous avez raison, l'intégration est en panne.
09:07L'intégration est en panne parce que du côté des nouveaux venus,
09:09il n'y a pas suffisamment de volonté souvent de s'intégrer.
09:12Elle est en panne aussi parce que de notre côté,
09:14on ne se présente pas comme un exemple, un modèle.
09:16On a tellement culpabilisé la France.
09:18Jacques Julliard avait une belle expression, il disait
09:20« il faut sortir de la vision lacrymale et pénitentielle de notre histoire ».
09:25Mais si vous dites que la France, elle est condamnable, elle n'est pas aimable,
09:29vous pensez que vous allez pouvoir accueillir toute cette jeunesse
09:32dans notre destin collectif ? Impossible !
09:34Est-ce qu'il y a des pages noires de l'histoire de la France
09:36qu'il faut affronter également ?
09:38Mais bien sûr !
09:40Sans être lacrymale ni victimaire ?
09:42Evidemment, mais ne réduisons pas les hassas à l'armée.
09:45Mais qui réduit ?
09:47Par exemple, l'extrême-gauche.
09:49Voilà, les indigénistes, les colonialistes.
09:54C'est un discours qui est un discours culpabilisateur.
09:59Vous êtes coupable parce que vous êtes coupable, point final, devant l'éternité.
10:02Eh bien non, on appartient à une civilisation et nous à une République
10:06qui a promu par exemple l'égalité hommes-femmes,
10:08qui a promu la liberté, la liberté de conscience,
10:11qui a promu une fraternité, qui n'est pas une fraternité religieuse,
10:14mais une fraternité civique, citoyenne.
10:17Alors, on a beaucoup de questions, donc on va aller vite.
10:19Sur la loi immigration que vous souhaitez chez Renaissance,
10:23qui est maintenant votre camp, et ils sont très peu à vous suivre.
10:26Pour Gabriel Attal, ce n'est pas une priorité.
10:27Elisabeth Born disait à ce micro, je pense que c'est une mauvaise idée
10:30de passer son temps à vouloir refaire des lois,
10:32alors même que les décrets d'application ne sont même pas pris,
10:34ce qui est le cas de la précédente loi immigration.
10:36Qu'est-ce que vous leur dites pour les convaincre qu'il faut une loi immigration,
10:40une nouvelle loi, demain, en 2025, vous avez dit ?
10:44Je leur dis que les Français la souhaitent à 71%
10:48et que la France en a besoin.
10:49Moi, j'ai un objectif qui n'est pas du tout idéologique, qui est très pratique.
10:53Mon objectif est de faire en sorte que la France,
10:57pour tous les dispositifs qui s'adressent aux émigrés,
11:00ne soit pas la mieux disante parmi les pays européens,
11:04mais qu'on soit en moyenne des pays européens,
11:06sur tous nos dispositifs de regroupement familial,
11:10de soins d'étudiants, d'accueil d'étudiants.
11:12Parce que si on est les mieux disants, alors on est très attractifs.
11:16Et vous savez, mon collègue danois me le disait il y a quelques jours au Conseil européen,
11:21ce sont les filières, les trafiquants qui captent parfaitement ces signaux-là
11:25et qui orientent les flux dans un pays plutôt que dans un autre.
11:29Bruno Retailleau, on vous entend bien, vous irez jusqu'au bout,
11:32quitte à faire passer cette loi sans les voies de renaissance, mais avec celles du RN ?
11:37Écoutez, d'abord il y a deux hypothèses,
11:41parce qu'il nous faudra de toute façon une loi de transposition.
11:44Il y a un paquet, asile-immigration, pour mieux tenir les frontières extérieures de l'Europe.
11:48Ça c'est fondamental, c'est fondamental.
11:50Donc il faut transposer.
11:52La question sera de savoir si, en même temps qu'on transpose,
11:54on ajoute des dispositions.
11:56Par exemple, le drame de la Petite-Philippine,
11:59faire en sorte que les individus les plus dangereux,
12:01qui ont commis des crimes sexuels dont on sait qu'ils sont souvent potentiellement récidivistes,
12:06le délai de détention passait de 90 jours à 210 jours, comme pour les terroristes.
12:11Donc soit on a un seul texte, soit il y a deux textes,
12:13un texte de transposition, un PJL,
12:16et par exemple une PPL, il y en a une qui est prête au Sénat.
12:19Je veux bien qu'on la revoie d'ailleurs, parce qu'il faut dialoguer.
12:22J'ai déjeuné avec Gabriel Attal,
12:23il m'a donné, lui, un certain nombre de points sur lesquels il fallait qu'on travaille.
12:28Mais je pense qu'on peut faire évoluer les choses
12:30sur le délit, par exemple, de séjours irréguliers,
12:32c'est fondamental si on veut contrôler nos flux.
12:35Donc si je vous entends ce matin, vous allez reprendre en fait la proposition de loi qui est au Sénat.
12:39Vous allez commencer par le Sénat ?
12:41Non, ça n'est pas encore arbitré.
12:42J'ai dit très précisément que soit il y aura un PJL de transposition avec des dispositions...
12:47PJL, c'est projet de loi.
12:48... projet de loi proposé par le gouvernement,
12:50soit il y a ce vecteur au Sénat...
12:51Vous reprenez la proposition...
12:52... mais qui peut être modifié.
12:55Et bien entendu, il y aura un dialogue entre le socle commun.
12:59Oui, alors vous savez que plusieurs des dispositions que vous vouliez
13:02ont été censurées par le Conseil constitutionnel.
13:05Il y a eu 32 sur 35 de vos propositions qui ont été rejetées
13:08car elles étaient considérées comme des cavaliers législatifs.
13:11Des raisons de pure forme, donc. Pas de fond, de pure forme.
13:13Oui, alors sur le fond maintenant, est-ce que vous allez mettre fin
13:18à l'automaticité du droit du sol, par exemple ?
13:21Question concrète.
13:22Ça, c'est dans les amendements, dans les articles qui avaient été supprimés.
13:27Il y avait un dispositif que nous avions voté,
13:30qui avait été voté au Sénat et à l'Assemblée.
13:31D'ailleurs, moi, je ne proposerai rien qui n'ait pas déjà été voté de ce point de vue-là.
13:36Je vous rappelle que le Sénat l'avait voté à une très forte majorité
13:39et quasiment une majorité des deux tiers à l'Assemblée nationale.
13:43Et je pense, moi, je suis favorable, mais ça sera l'objet d'une discussion.
13:47Je pense qu'on ne peut pas devenir français sans s'en apercevoir.
13:50Je pense qu'une déclaration d'intention en disant
13:54« je rentre dans la communauté nationale »,
13:56je pense que c'est important parce que quand on veut s'intégrer,
14:00il faut le vouloir.
14:00C'est une question de volonté et pas d'automaticité.
14:03Et sur l'AME, l'aide médicale d'État que vous voulez supprimer,
14:09Michel Barnier ne vous suit pas.
14:10Comment allez-vous le convaincre ?
14:12Non, non.
14:13D'abord, un, je ne veux pas supprimer l'AME.
14:15Je veux la transformer en aide médicale d'urgence.
14:18Exactement ce que font les autres pays européens.
14:22Le dispositif d'aide médicale d'État plus le séjour pour étrangers malades
14:27nous singularise dans le monde entier.
14:29Ce n'est même pas l'Europe.
14:30Je veux, moi, qu'on s'occupe, on ne laisse mourir personne.
14:33Les femmes qui sont enceintes, on s'en occupe.
14:35La prophylaxie, la vaccination, on s'en occupe.
14:38Mais simplement, Michel Barnier m'a déjà, si j'ose dire, écouté,
14:41puisqu'il a donné ordre à ses ministres du budget
14:44de plafonner à un milliard l'AME.
14:47Mais ça ne marchera pas comme ça.
14:49Parce que si on ne change pas les règles,
14:51il n'y aura pas de plafonnement possible.
14:52Donc comment vous allez le convaincre de passer à l'AME ?
14:55Parce que pour l'instant, il ne veut pas.
14:56Ce que je pense, il ne veut pas, il veut la plafonner.
14:59Simplement, ce que moi, je dis, c'est qu'encore une fois,
15:02il faut qu'on adopte la même position que les pays européens.
15:05Deuxième chose, le rapport de M. Stéphanie Lide, M. Évin,
15:08avait dit que l'AME était un moyen d'enquister,
15:13de faire durer dans la clandestinité des immigrés.
15:16Que l'AME ne provoquait en aucun cas un appel d'air.
15:19Mais vous avez un autre rapport de l'EGF, de l'IGAS,
15:22de grandes inspections qui indiquaient qu'à hauteur de 25%,
15:26il y avait des déclarations comme quoi c'était ce qui avait motivé
15:29ça et autre chose sur les soins de la migration.
15:32Simplement, je termine.
15:33Donc première chose, on se singularise parmi les autres pays européens.
15:36Il ne faut pas.
15:37Deuxième point, là encore, c'est un encouragement à la clandestinité.
15:41Troisième point, on va faire, on va dérembourser pour les Français.
15:45Les Français vont devoir faire des efforts
15:46dans le cadre du projet de loi de la Sécurité sociale.
15:49Donc on demanderait aux nationaux, aux Français, de faire des efforts
15:52et on ne demanderait aucun effort pour ceux qui ont fraudé.
15:56Parce que ce sont des immigrés clandestins, irréguliers.
15:59Allez-vous parvenir à faire réviser la Constitution comme vous le souhaitez
16:02pour ne pas mettre un référendum sur l'immigration ?
16:04Non mais là ça le met où ?
16:07C'est une question faussement candide.
16:09Il n'y a pas de majorité déjà, même pas relative d'ailleurs à l'Assemblée Nationale.
16:13Comment voulez-vous obtenir qu'un congrès avec une majorité renforcée puisse se dérouler ?
16:19Je n'y renonce pas.
16:20Je pense que les conditions politiques ne sont pas réunies.
16:24Simplement, je pense, et je le redis à votre micro,
16:27je pense que sur une question qui a vraiment tellement bouleversé la société française,
16:32qui est celle de la migration, je pense qu'à un moment ou un autre,
16:35quand on est démocrate, il faudra donner la parole aux Français.
16:37On en vient au budget Bruno Retailleau, des députés Renaissance vous ont écrit
16:42pour déplorer une baisse des crédits liée à la lutte contre l'immigration irrégulière dans le budget 2025
16:48de plus de 40% selon eux.
16:50Une baisse qui ne permettra pas notamment de prolonger la durée de rétention maximale
16:55pour les étrangers les plus dangereux que vous souhaitez pourtant.
16:59Vous assumez ces coupes budgétaires dans votre ministère ?
17:03Un, le Premier ministre à Menton s'est engagé à ce qu'il y ait un amendement budgétaire
17:09qui viendra donc augmenter le budget et notamment cette mission sur les migrations.
17:15Première réponse.
17:16Deuxième réponse, moi je ne m'exonère pas, comme tous les budgets, des efforts.
17:22Par exemple, on va passer de 96 000 Ukrainiens accueillis à 39 000.
17:27Ça a des conséquences sur l'hébergement.
17:29Par exemple, on va renforcer l'OFPRA qui permettra de 29 équivalents en plein,
17:35ça permettra de réduire les procédures, il faut accélérer les procédures.
17:38Et en réduisant les procédures, pour ceux qui demandent l'asile, ils ont une allocation.
17:43Eh bien, on va réduire l'allocation, etc.
17:45Donc la réponse en deux temps.
17:47Premièrement, il y aura un amendement, un accroissement budgétaire promis par le Premier ministre.
17:51Deuxièmement, il faut mieux gérer.
17:53Et c'est pareil dans les hébergements, il y a des publics qui ne devraient pas s'y trouver.
17:58Et donc, là encore, on en tirera les conséquences.
18:00Bruno Retailleau, vous aviez présenté cet été avec Laurent Wauquiez un pacte législatif
18:04censé être la base d'une participation de LR au gouvernement.
18:07Et vous faisiez de toute hausse d'impôts une ligne rouge.
18:09Je cite Laurent Wauquiez en juillet dernier.
18:11« Un gouvernement qui augmente les impôts et qui ne revalorise pas les retraites, c'est une motion de censure. »
18:15Aux dernières nouvelles, dans le budget 2025, il y a un, des augmentations d'impôts,
18:19et deux, un report de six mois de l'indexation des retraites sur l'inflation.
18:23Vous avez donc cédé ?
18:25Il ne s'agit pas de céder.
18:26Simplement, entre le mois de juillet et le mois de septembre, Léa Salamé, que s'est-il passé ?
18:31Une information stupéfiante qui va d'ailleurs donner lieu à une commission d'enquête à l'Assemblée nationale.
18:36C'est qu'on a appris que ce n'était pas 20 milliards qu'il fallait trouver.
18:40C'était trois fois plus.
18:41Sinon, c'était la crise financière.
18:43Dans quelques heures, on aura, vous le savez, une agence de notation
18:46qui va déterminer, encore une fois, la valeur de la dette française.
18:50On est au bord du précipice.
18:52Donc, je comprends parfaitement que dans ces conditions, il fallait trouver d'abord des économies,
18:57et je l'ai souvent dit au Premier ministre, d'abord des économies,
18:59mais que des mesures de justice fiscale étaient impératives.
19:03Et de ce côté-là, je suis solidaire du gouvernement.
19:06Mais vous assumez donc ce matin faire partie du gouvernement qui augmentera les impôts ?
19:10Je l'assume, parce que la situation est tellement exceptionnelle
19:13que si demain, nous avions une crise financière, ça se passera comme en Grèce.
19:17C'est les plus fragiles qui trinqueront.
19:19Les épargnants, les fonctionnaires, les retraités.
19:22Sur l'application Radio France, plusieurs questions.
19:26François Bruneau-Retailleau dit que la gauche est sous la domination de l'extrême gauche.
19:31Est-ce que la droite est sous la domination de l'extrême droite ?
19:34Pas du tout. Je pense que le problème de la droite, souvent, a été plutôt d'être placée
19:39sous l'hégémonie idéologique-médiatique de la gauche.
19:44Et c'est la raison pour laquelle on a perdu des électeurs, qui sont partis d'ailleurs,
19:47souvent au rassemblement national.
19:50Moi, je pense qu'il faut qu'on soit nous-mêmes.
19:52Et nous sommes nous-mêmes, ça veut dire quoi ?
19:54Ça veut dire que sur le plan économique, nous sommes plutôt des libéraux.
19:57On veut libérer l'entreprise, on ne veut pas trop d'impôts, on vient d'en parler.
20:01Là, vous venez d'assumer, d'augmenter les impôts sur les entreprises.
20:04C'est de la justice fiscale et ce sera temporaire.
20:06Et c'est d'abord la baisse de la dépense publique.
20:09Et sur le plan du régalien, on est ferme.
20:11On veut restaurer l'autorité de l'État et c'est mon travail au ministère de l'Intérieur.
20:15Franck vous pose la question suivante dans Toute démocratie saine.
20:19Un ministre de l'Intérieur disant que l'État de droit n'est pas sacré devrait démissionner.
20:24Comment expliquez-vous cette phrase ?
20:27Vous dites que vous assumez tout ce que vous dites.
20:28Je l'assume parfaitement parce que je lutte contre ce qu'on appelle l'impossibilisme juridique.
20:34Il y a beaucoup de gens qui veulent nous faire croire qu'on ne peut pas changer les règles.
20:38Je l'ai dit dans le cadre de la triste affaire philippine.
20:41On ne peut pas changer les règles parce que ces règles-là appartiennent à l'État de droit.
20:44Eh bien, je dis non, l'État du droit, on peut le changer.
20:47L'État de droit, je n'ai jamais voulu l'atteindre.
20:49C'est quoi l'État de droit ?
20:50Des normes, une hiérarchie des normes, un contrôle juridictionnel de ces normes,
20:55la séparation des pouvoirs, mais c'est la démocratie.
20:57Et moi, je me bats parce qu'un certain nombre de personnalités voudraient mettre l'État de droit
21:03en dehors de sa source démocratique.
21:06Et je pense que quand une règle ne protège pas, quand une règle juridique n'est pas bonne,
21:10on doit la changer.
21:11Edouard Balladur avait même, pour des questions migratoires,
21:14Edouard Balladur présidait le conseil constitutionnel en 93.
21:19Il censure une disposition d'une transposition d'ailleurs sur la migration.
21:23Et là, Edouard Balladur dit, mais ce n'est pas au conseil constitutionnel
21:27de dire ce que le constituant, le peuple veut.
21:30On va réviser la constitution, l'article 53.
21:33Monsieur Balladur, ce n'est pas un individu qui est illibéral.
21:37Simplement, là encore, on peut changer la constitution et on peut changer la loi ordinaire.
21:41Un mineur a été tué près d'un point de deal à Grenoble cette semaine encore.
21:45Le maire de la ville, Éric Piolle, vous demande plus de moyens à l'élui.
21:49Allez-vous l'élui accorder ?
21:52Moi, ce que je voudrais déjà, c'est qu'Éric Piolle déploie beaucoup plus de caméras de vidéoprotection.
21:59Il a un discours anti-sécuritaire.
22:04Moi, je pense que la production de la sécurité, désormais, on le voit bien dans toutes les grandes villes,
22:09elle doit être à la fois l'affaire du maire qui a des pouvoirs de police, légalement,
22:14et l'affaire de l'État au niveau national.
22:17Mais quand je vois, il a un discours, il veut, par exemple, banaliser,
22:20en tout cas, légaliser le cannabis.
22:24Il y a simplement 200 caméras pour une ville qui compte plus de 160 000 habitants.
22:29Dans une petite ville voisine qui vienne, 30 000 habitants, il y en a 240 caméras.
22:36Vous savez, si on avait eu suffisamment de caméras dans l'affaire du fourgon,
22:39on aurait pu sans doute suivre beaucoup mieux les attaquants.
22:42Donc aide-toi, le ciel t'aidera, vous voyez.
22:44Lui dit que la vidéosurveillance ne marche pas, que ça n'empêche pas les tueurs de passer à l'acte.
22:48Je te donne un exemple récent où, devant la caméra vidéo, ils sont...
22:52Mais qu'il aille à Nice, qu'il discute avec le maire de Nice, qu'il discute avec beaucoup d'autres maires.
22:55C'est fondamental qu'ils viennent discuter avec le patron de la gendarmerie nationale,
23:01avec le patron, par intérim, la patronne de la police nationale,
23:05et ils lui diront, ils convaincront.
23:06Donc pas plus que moyen, ce matin.
23:09Pas de renfort.
23:10Non, en tout cas, je ne dis pas que je ne ferai rien,
23:14simplement, je dis qu'il commence d'abord par adopter un certain nombre de mesures sécuritaires.
23:20Un mot sur le député LFI, Andy Kerbrat,
23:23qui a reconnu avoir été pris en flagrant délit d'achat de stupéfiants à Paris.
23:28Vous avez écrit sur X, il n'est pas tolérable de voir un député de la République
23:32acheter des drogues de synthèse à un dealer de rue.
23:35Un député a un devoir d'exemplarité.
23:38Andy Kerbrat doit tirer les conséquences de ses actes.
23:41Vous l'appelez donc à démissionner, ce matin ?
23:43Bien sûr, bien sûr, bien sûr.
23:45Moi, je me bats, je vous assure,
23:47les informations que j'ai qu'aux ministres de l'Intérieur
23:50me font penser qu'en France, on a un énorme problème avec le narcotrafic.
23:55C'est la cause racine de l'hyperviolence.
23:58Mais par la corruption, par la corruption, croyez-moi,
24:02ils menacent nos institutions.
24:03Ils menacent même, pour partie de notre territoire, la souveraineté du pays.
24:07Donc je vais faire, nous allons faire un plan très, très puissant.
24:10Et il faut marcher sur ses deux jambes.
24:12La première jambe, c'est qu'on ne peut plus dire que fumer un joint,
24:17un rail de coque, tout ça, c'est récréatif.
24:19Non, non, parce que le joint, ce rail de coque, il a le goût des larmes.
24:24Il a le goût du sang. Au bout de la chaîne,
24:26il y a des jeunes, des enfants qui ont l'arde de coup de couteau,
24:29qu'on brûle vif. C'est ça.
24:30Je veux responsabiliser les consommateurs parce que sans demande,
24:34il n'y a pas d'offre. Et puis, il y aura l'autre temps.
24:36Moi, je pense que, et j'utilise souvent ce parallélisme,
24:40il va falloir produire l'effort sur le narcotrafic tel qu'on l'a produit
24:45il y a dix ans contre le terrorisme.
24:47Et sur le sénateur Joël Guerriot, soupçonné d'agression sexuelle
24:52sous emprise chimique de la drogue, donc pour le parler simplement,
24:56vous lui demandez de démissionner aussi ?
24:58Je lui ai demandé de se mettre en retrait parce que vous l'avez dit vous-même,
25:02il est présumé, il y a un soupçon.
25:04Donc, on ne peut pas préempter, si j'ose dire, ce que la justice va faire.
25:07Mais alors là, c'est encore plus grave.
25:10Si cela était avéré, il s'agissait, je vous rappelle,
25:14de mettre de la drogue dans le verre d'une députée,
25:19possiblement pour abuser d'elle. Ce serait encore plus grave.
25:23Simplement, attention, l'un a reconnu,
25:26l'autre dispose de la présomption d'innocence
25:28puisqu'il y a une procédure judiciaire.
25:30Il reste une minute pour trois questions.
25:33Vous recevez aujourd'hui les instances du foot après les champs homophobes,
25:36encore au Parc des Princes.
25:38Vous allez leur dire quoi ? Vous allez faire quoi ?
25:40Je vais leur dire que c'est devenu insupportable.
25:42On ne peut plus supporter des champs homophobes.
25:45On ne peut plus supporter des invectives racistes.
25:48On ne peut plus supporter, comme c'était le cas pour le match sur le trajet de retour,
25:52sur l'A9 qu'on a dû fermer il y a quelques jours sur le match Montpellier-OM, des violences.
25:58Moi, je ne le supporterai plus, tout simplement parce que ce n'est pas les valeurs du sport.
26:02Et tout simplement, je vais vous le dire,
26:04moi, ça me mobilise, mais à chaque fois, des centaines et des centaines de gendarmes ou de policiers.
26:09Donc, ce que je vais leur dire, c'est qu'ils doivent prendre leurs responsabilités.
26:13Je veux bien les accompagner.
26:14Simplement, il va falloir maintenant, désormais, identifier les individus.
26:18Je le dis à ce micro, nous avons identifié deux des meneurs qui ont lancé les champs homophobes.
26:25Donc, les identifier, les interpeller, les judiciariser et les sanctionner.
26:30Ils sont interpellés ?
26:32Je ne m'appartiens pas de le dire, mais ils vont l'être, en tout cas, ils sont identifiés,
26:36je le dis à ce micro, et ils devront être sévèrement punis.
26:40Et je pense qu'on doit plus utiliser encore les interdictions judiciaires de stade,
26:44les interdictions administratives.
26:45Arrêter les matchs aussi ?
26:47Moi, je serais pour l'arrêt des matchs.
26:49Je pense que les arbitres, j'en parlerai.
26:51Lorsqu'il y a, par exemple, un champ homophobe, on arrête.
26:54Rachida Dati, ce matin dans le Figaro, indique qu'elle souhaiterait faire payer l'entrée à Notre-Dame de Paris.
27:03Afin de constituer des fonds pour sauver le patrimoine.
27:07Vous en pensez quoi ?
27:09Plutôt du bien. C'est une proposition que je soutiens.
27:12En Espagne, je me souviens avoir visité la Sagrada Familia, on paie.
27:16Et si ça doit, pour 5 euros, sauver un patrimoine religieux auquel on peut être attaché,
27:22que l'on croit au ciel ou qu'on n'y croit pas, tout simplement, c'est le paysage français.
27:25Vous vous souvenez de l'affiche électorale de François Mitterrand en 1980 ?
27:29Moi, j'ai eu cette expérience d'une église qui a failli être détruite dans mon canton, tout près de chez moi.
27:34On a réussi à la transformer en un musée du vitrail.
27:39Elle sert encore pour le culte, mais elle sert aussi comme lieu culturel.
27:42Et je pense que c'est aussi pour d'autres églises dans des communes.
27:46On peut les préserver, mais il peut y avoir une affectation culturelle.
27:49Salle d'exposition, etc.
27:51Bruno Rottay, au dernier, pour beaucoup leur invoquer le candidat naturel de la droite pour 2027.
27:56Est-il aussi le vôtre ?
27:58Écoutez, en tout cas, il est brillant.
28:00Il a réussi à tenir son groupe.
28:02Il a fait les premiers pas qui sont très, très prometteurs.
28:04Pour l'instant, on ne peut pas parler de 2027.
28:06Ça n'est pas du tout dans l'esprit des Français.
28:09Moi, je n'y pense pas du tout, non, Léa Salamé.
28:11Vraiment ?
28:11Je vous le dis, même devant Charline Vanhoenacker, vous voyez, y compris...
28:17La référence à Charline Vanhoenacker avec qui...
28:19C'est culte !
28:20Ah ben, c'est...
28:21C'est un de mes plus beaux... Attendez, c'est un des plus beaux moments de radio !
28:24Ah ben, voilà !
28:25Elle ne m'a même pas gêné.
28:27Ça a été un moment...
28:28Mais bon, peut-être que vous pourriez expliquer ce qui s'est passé ?
28:30Ben, non, c'est vous qui allez l'expliquer !
28:33C'est vous qui allez l'expliquer !
28:34Non, parce qu'il y a des oreilles chastes qui doivent nous écouter.
28:37Et je ne voudrais pas choquer le public de France Inter, vraiment.
28:39Je ne voudrais pas...
28:39Vous avez une histoire particulière avec Charline Vanhoenacker, on va dire ça comme ça !
28:43Attendez, un ministre de l'Intérieur et de droite, j'aggraverai votre cas.
28:46Non, pas du tout !
28:48Bien au contraire, bien au contraire !
28:49Mais je ne veux pas la compromettre.
28:50Je ne veux pas la compromettre.
28:51Elle assume !
28:52Il doit bien y avoir une vidéo, non ?
28:55On invite les auditeurs à regarder la vidéo de vos passages face à Charline Vanhoenacker.
28:59Merci monsieur le ministre de l'Intérieur, merci Bruno Retailleau d'avoir été à notre micro ce matin.

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