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Pour aider les entreprises dans la transition environnementale, il faut montrer l'exemple. C'est ce que le cabinet de conseil PKF Arsilon défend en devenant entreprise à mission. Une société à mission c'est : une raison d'être, des engagements à solidifier et des objectifs à tenir. Franck Glédel, le président de PKF Arsilon, nous développe sa transformation sociétale.

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Transcription
00:00L'invité de Smart Impact, c'est Franck Gledel. Bonjour.
00:10Bonjour Thomas, merci de me recevoir.
00:11Bienvenue à vous. Vous êtes président de PKF Arsilon. On va parler de votre choix de devenir entreprise à mission.
00:18C'est pour ça qu'on a décidé de vous inviter. Mais d'abord, il faut nous présenter votre entreprise. Quels sont vos métiers ?
00:24Alors, PKF Arsilon, c'est un des acteurs leaders en France aujourd'hui dans les métiers du conseil du chiffre.
00:29Alors, les métiers du conseil du chiffre, ça recouvre beaucoup de choses. L'accompagnement des entreprises en qualité d'experts comptables,
00:36de conseils, d'auditeurs, ce qu'on appelle commissaires aux comptes dans notre jargon. Et puis aussi toute l'activité de consulting,
00:42de conseils au développement des entreprises, des territoires.
00:46Et il faut peut-être raconter en quelques mots l'histoire de PKF Arsilon. C'est une entreprise française ?
00:52C'est une entreprise française et c'est une très très belle histoire. C'est une histoire qui a commencé il y a un peu plus de 10 ans de ça,
00:58où un certain nombre d'associés qui travaillaient dans ce qu'on appelle dans notre jargon un BIG, c'est-à-dire des acteurs leaders au niveau international
01:06dans les métiers du conseil, qui avions décidé de redynamiser, de redévelopper, de redéployer des activités de conseil à destination des entreprises
01:17de nos territoires en France. C'est-à-dire d'essayer d'apporter le meilleur de l'expertise que nous avions développée, mais au bénéfice d'un marché de proximité.
01:26Et en 10 ans, vous avez bien grandi ?
01:28En 10 ans, on a bien grandi, puisque de quelques dizaines d'associés, nous sommes aujourd'hui à peu près un millier de personnes sur le territoire,
01:35réparties sur 35 bureaux, avec notre capacité de livrer et d'accompagner les entreprises patrimoniales partout en France.
01:45J'ai vu ça en préparant l'émission, une offre spécifique autour des enjeux de durabilité. Depuis quand existe-t-elle et en quoi elle consiste ?
01:53Déjà, elle est essentielle pour nous. Elle fait partie de notre ADN aujourd'hui, parce que, comme vous le disiez, nous sommes nous-mêmes passés entreprises à mission.
02:01Donc ça fait partie aujourd'hui, on va dire, de notre ADN, mais aussi avec la volonté d'aider à transformer, et nos clients à se transformer,
02:09avec cette dimension RSE, en apportant de manière transverse un plus à nos clients, de manière à les aider à se transformer.
02:17Vous l'avez utilisé, cette offre, pour réaliser déjà votre propre bilan carbone, réfléchir à votre raison d'être, à votre mission ?
02:25Oui. Alors, on voulait éviter l'adage « les cordonniers sont toujours les plus mal chaussés ».
02:30Pour réussir cette transformation, nous avions nous-mêmes besoin de faire notre propre introspection.
02:37Ce que nous avons fait, parce que nous sommes un groupe assez jeune, on avait besoin aussi de trouver un bon alignement entre nos objectifs financiers, comme toute entreprise,
02:47et puis aussi notre raison d'être, ce que nous, nous voulions devenir.
02:51Mais un cabinet de conseil, c'est une petite empreinte carbone ? Vous n'êtes pas une industrie ? Vous voyez ce que je veux dire ?
02:57Alors, bien sûr, il faut relativiser les choses. Nous n'avons pas le même impact environnemental que d'autres entreprises.
03:04Par contre, notre impact social, notre impact sociétal, il est essentiel, parce qu'aider les entreprises à se transformer, c'est avoir un impact extrêmement positif sur notre environnement.
03:14Et vous avez donc défini, puisque on est dans le cadre de la loi PACTE, on définit sa raison d'être, et puis ensuite on décide de devenir une entreprise à mission.
03:21Alors, c'est quoi votre raison d'être ?
03:23Alors, tout à fait Thomas, c'est un point qui est extrêmement important, c'est un petit peu la colonne vertébrale de notre mission, cette raison d'être.
03:31Pourquoi on se lève le matin ? C'est la question qu'on se pose quand on définit sa raison d'être.
03:36Pourquoi nous et nos équipes sommes là et pourquoi nous interagissons avec notre environnement ?
03:42La raison d'être, pour nous, c'est relativement simple, c'est la capacité que nous pouvons avoir à essayer d'unir nos personnes autour d'un projet,
03:52celui d'accompagner les acteurs du territoire, les acteurs économiques, en leur apportant quoi ?
03:57En leur apportant de la sérénité, en leur apportant de la vision dans le développement de leur projet, tout en contribuant au développement des territoires et de l'humain.
04:08Voilà, c'est ça notre raison d'être.
04:09Donc l'ancrage territorial est une dimension très importante.
04:12Essentiel.
04:13Quand on dit « devenir entreprise à mission » pour un cabinet de conseil, qu'est-ce que ça veut dire ?
04:19Ça veut dire que vous inscrivez votre raison d'être dans vos statuts, très bien, mais qu'est-ce que ça représente ?
04:24Des contraintes, des engagements particuliers ?
04:26Alors déjà, je crois qu'on ne se décrète pas comme étant entreprise à mission en disant « voilà, on a défini notre raison d'être, nos statuts ont été modifiés
04:34et par conséquent, nous sommes aujourd'hui entreprise à mission ».
04:37C'est dans le temps qu'on va le vérifier.
04:39Voilà, c'est un objectif.
04:40Et c'est un objectif de transformation profond, de manière à créer un parfait alignement des mille hommes et femmes qui travaillent au sein de PKF Arcelone
04:49en essayant de délivrer les objectifs qui sont les nôtres.
04:52Voilà, c'est ça entreprise à mission, c'est tendre au quotidien vers ces objectifs.
04:57Allez, on va reprendre certains de ces objectifs.
04:59Je les ai devant moi.
05:00Concevoir et mettre en œuvre des solutions pluridisciplinaires, surmesures et innovantes en restant proches et à l'écoute de nos clients.
05:05Bon, je lis ça, je me dis, à peu près toutes les entreprises de conseil pourraient avoir cet objectif-là.
05:10Mais qu'est-ce que ça va changer, le fait d'être devenu une entreprise à mission, dans l'accompagnement des entreprises, dans l'accompagnement de vos clients ?
05:17Alors, des choses relativement simples, mais des choses qui sont simples mais qui sont essentielles.
05:23Tout d'abord, on a un objectif, c'est véritablement celui d'unir, de fidéliser et de faire grandir nos propres équipes,
05:30de façon à ce qu'elles puissent s'inscrire sur les territoires.
05:33La notion de territoire est pour nous extrêmement importante, et c'est peut-être un élément de différenciation,
05:38c'est que lorsque des collaborateurs, des équipes de PKF vont conseiller leurs clients,
05:43ce sont des personnes qui sont inscrites dans le territoire où elles apportent leur mission de conseil.
05:48Ça veut dire que, grosso modo, vous n'allez pas avoir un consultant qui va venir de l'autre bout de la planète ou de l'autre bout de la France
05:53pour vous conseiller sur un sujet, puis qui va disparaître et qui ne sera pas ensuite ancré dans le territoire.
05:59Donc cet ancrage au territoire dans la durée est déjà un élément extrêmement important.
06:04Est-ce que ça veut dire, vous nous dites un millier de collaborateurs,
06:11vous aviez déjà ce maillage territorial qui vous permet d'inscrire cet objectif dans vos missions,
06:20ou alors il faut encore le densifier ?
06:23Il faut le densifier pour pouvoir apporter des expertises de haut niveau en proximité.
06:28Il est là le défi, c'est-à-dire avoir la capacité à présenter des consultants
06:33qui portent des technicités de très forte valeur ajoutée tout en ayant cette notion de proximité.
06:38Et alors ces objectifs sociétaux qui sont inscrits dans votre mission,
06:45comment vous les décliner au niveau régional ?
06:48Est-ce que ça veut dire, évidemment ce n'est pas les mêmes partout,
06:50pourquoi c'est le bon niveau à la fois d'expertise et d'action ?
06:55Parce que c'est ça qui nous intéresse.
06:57Quand on veut avoir un impact sur notre environnement, sur la société,
07:00ça doit s'inscrire dans cette notion de proximité.
07:03Et puis ça doit aussi s'inscrire dans une notion de transversalité,
07:06c'est-à-dire que nous, nous travaillons toute la journée,
07:08nos équipes travaillent avec les chiffres, on va dire pour faire simple.
07:12Et donc quand on travaille dans ce domaine,
07:14on peut être assez éloigné de tout ce que sont les problématiques environnementales.
07:19Donc l'idée c'est de réconcilier ces deux éléments en proximité.
07:23Par exemple, un client vous demande un business plan sur un sujet,
07:27il a besoin de développer, il a besoin de faire des investissements.
07:30Le fait en transversalité d'intégrer une dimension RSE
07:35dans notre approche de manière systématique auprès de chacun de nos collaborateurs
07:39peut changer la donne au plus proche de notre client et plus proche des territoires.
07:44Ce qui veut dire que par exemple, demain avec PKF Arsenault,
07:47notre ambition va être lorsqu'on va apporter ce type de mission
07:50à la fois de décliner les objectifs financiers de notre client,
07:54mais aussi de lui apporter un autre angle de vue, une autre vision
07:58sur ce que peut être l'impact social, environnemental des actions qu'il s'apprête à prendre.
08:03Est-ce que ça vous arrive d'être, comment je peux dire ça, à l'origine d'eux ?
08:09C'est-à-dire d'avoir un client qui arrive en disant
08:12voilà je veux simplement une expertise comptable ou du chiffre comme vous nous dites.
08:16Et puis vous leur dites non mais attendez là, pardon mais vous êtes à côté de la plaque,
08:20il faut absolument avoir une vision environnementale, une vision sociétale dans votre stratégie.
08:26Ce que vous décrivez c'est exactement l'objectif qui est le nôtre.
08:29C'est de pouvoir le décliner auprès de nos 1000 collaborateurs.
08:32C'est-à-dire que cette ADN-là qui est en phase et alignée avec notre mission
08:37puisse transparaître dans l'action de chacun de nos collaborateurs
08:40quelles que soient les missions qu'ils réalisent.
08:43Objectivement, c'est un moyen de pouvoir avoir un impact
08:46et peut-être de faire changer de point de vue
08:49ou au tout cas d'aider notre client à intégrer ces dimensions dans sa propre analyse.
08:54Il faut d'abord que vos consultants soient convaincus avant qu'ils puissent convaincre vos clients, c'est ça ?
08:59C'est une nécessité.
09:00Alors d'un autre côté, on est relativement confiant par rapport à ça
09:03parce que lorsque nous avons défini notre mission,
09:05ce qui m'a surpris, ce qui nous a surpris, c'est l'adhésion extrêmement forte
09:10et la participation extrêmement forte de nos collaborateurs à ce projet.
09:14Donc j'ai aucun doute sur le fait qu'effectivement, c'est quelque chose qui se diffuse rapidement.
09:19Est-ce que de toute façon, les nouvelles règles européennes,
09:23la directive CSRD sur le reporting extra-financier,
09:27d'une façon ou d'une autre, vous n'obligez pas à le faire ?
09:30Vous voyez ce que je veux dire ?
09:31Certes, aujourd'hui, c'est pour les très grandes entreprises,
09:33mais on sait que petit à petit, ça va descendre jusqu'au PME côté.
09:38L'approche française et européenne des choses est souvent par le réglementaire, vous le savez.
09:42L'approche anglo-saxonne est plutôt par l'incitation.
09:45J'espère qu'on trouvera une bonne combinaison entre les deux.
09:47Vous avez raison, le réglementaire va imposer et impose déjà
09:51pour des entreprises d'une certaine taille, on va dire pour faire simple,
09:54les entreprises qui font plus de 50 millions d'euros de chiffre d'affaires,
09:57qui ont plus de 250 collaborateurs ou 25 millions de total bilan,
10:02à intégrer cette dimension RSE dans leur approche.
10:05Et puis, toute la chaîne de valeur, que ce soit les grands donneurs d'ordre
10:08ou les fournisseurs de ces entreprises, sont bien évidemment,
10:11de manière plus ou moins directe, également impactées.
10:14Oui, c'est-à-dire que même une PME non cotée qui, potentiellement,
10:18n'est pas concernée par la directive CSRD, elle va l'être par effet domino.
10:23Oui, au travers des appels d'offres auxquels elle va certainement répondre
10:26ou dans le cas de la relation qu'elle a avec ses propres clients ou ses propres fournisseurs.
10:32Donc, ça veut dire qu'il faut s'y préparer.
10:34Il faut impérativement s'y préparer, mais ne pas l'intégrer sous l'angle de la contrainte,
10:39mais sous l'angle de l'opportunité.
10:41Merci beaucoup, merci Flanglédel et à bientôt sur Be Smart For Change.
10:45On passe au Zoom de ce Smart Impact, les attentes des consommateurs
10:50et des entreprises en matière de politique RSE.
10:54Justement, une grande enquête dans dix pays à découvrir.

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