En juillet 2024, le tribunal de commerce d'Orléans a validé le projet de Scop des salariés de Duralex, porté par le directeur de l'usine, François Marciano. L'entreprise, qui était confrontée à des crises financières depuis plus de vingt ans et qui a récemment dû faire face à la flambée des prix de l'énergie avait été placée, en avril, en redressement judiciaire. Se retrouvant dans une situation critique, elle faisait face à plusieurs offres de reprise. C'est finalement le projet de coopérative qui a obtenu gain de cause. Auditionné par la commission des affaires économiques du Sénat, le directeur général est revenu sur les difficulté rencontrées dans le processus de reprise de ce fleuron industriel. Les sénateurs l'ont aussi interrogé sur les trois premiers mois de l'entreprise sous le statut de scop, et les perspectives de cette dernière.
Revivez leurs échanges. Année de Production :
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00:00:00Bonjour à tous, ravi de vous retrouver pour un nouveau numéro de 100% Sénat, l'émission
00:00:13qui vous fait vivre les travaux de la Haute Assemblée.
00:00:16On se souvient tous des verres de nos cantines scolaires au fond desquelles il y avait un
00:00:20numéro qu'on comparait à notre âge, ce sont les verres Duralex.
00:00:23Et bien cette entreprise Duralex a failli mettre la clé sous la porte ces dernières
00:00:27années à cause de la hausse des prix de l'énergie et Duralex a été sauvé en se
00:00:32restructurant sous forme de scope de société coopérative.
00:00:36Pour en parler, les sénateurs ont auditionné le patron de Duralex, je vous laisse écouter
00:00:40leurs échanges.
00:00:41D'abord, je suis un industriel qui a 40 ans de métier, donc vous m'excuserez, je
00:00:48suis du Nord, j'ai travaillé 30 ans chez Arc et je suis arrivé en février 2016,
00:00:58le jour de la Saint-Valentin, chez Duralex, c'est peut-être un signe, mais c'est arrivé
00:01:04comme cela.
00:01:05Je vais essayer d'être rapide, malgré toutes les questions que vous m'avez posées déjà
00:01:11Madame la Présidente, mais j'ai quand même deux, trois étonnements à vous faire passer
00:01:18sur ce dossier et surtout sur les entreprises françaises qui pourraient être reprises
00:01:25à la barre du tribunal, comme ça s'est passé pour Duralex.
00:01:28Le 24 avril, un groupe qui s'appelait la Maison Française du Vert m'a téléphoné,
00:01:35m'a dit « Demain, François, on te dépose au tribunal ». Je peux vous dire que ce soir-là
00:01:40j'ai pas dormi beaucoup.
00:01:41Vous vous retrouvez à la tête d'une entreprise qui va être mise en redressement judiciaire
00:01:48avec vos salariés et vous vous dites « Que faire ? ». L'avantage, c'est que vous connaissez
00:01:54le produit, vous savez, vu que vous êtes verrier, que le verre creux, c'est les français
00:02:02qui le fabriquent et ça, tout le monde a oublié que le verre français, si je vous
00:02:07demande « Citez-moi trois marques de verre », vous allez me citer trois marques françaises,
00:02:13c'est-à-dire Duralex, Cristal Dark, Baccarat, Pyrex.
00:02:19Donc, on est bien en France les champions du verre creux, du verre à vin, du verre
00:02:25à boire.
00:02:26Le verre creux, c'est les français, c'est pas les italiens, c'est pas les espagnols,
00:02:30c'est les français.
00:02:32Je rappelle à tout le monde, c'est très important ce que je vous dis, quand nous,
00:02:38on vend un verre comme ça au Japon, on nous l'achète à 9000 euros la tonne.
00:02:43En général, on vend, nous, à 2300 euros la tonne de verre.
00:02:48Vous voyez un petit peu le « Made in France », comment c'est représenté dans le monde.
00:02:53Donc, le 24, on se dit « Il faut trouver une solution » et on a essayé d'analyser.
00:02:59Il y a eu 6 dépôts de bilan chez Duralex, il y a eu 6 pillages, il y avait 3 entreprises,
00:03:06enfin 4 au total, il y en avait une en Angleterre, il y en avait une en France, il y en avait
00:03:10une au Brésil et il y en avait une à côté de Saint-Étienne, à la rive de Gilles, là
00:03:14où, hélas, il y a des inondations actuellement.
00:03:16L'italien Bormioli a repris le groupe, a vendu la marque Duralex au Brésil, nous empêchant
00:03:27aujourd'hui de vendre la marque Duralex au Brésil.
00:03:30On y va avec une marque qui s'appelle Verreco, mais on ne peut plus vendre de Duralex et
00:03:33ils ne veulent pas, bien sûr, nous la vendre, vous comprenez pourquoi.
00:03:35Donc, ça a été le premier dégât qui a été fait et ils ont pris quelques verres
00:03:42iconiques dont le Picardie Empilable est parti chez l'Italien et a été pillé.
00:03:47Le deuxième, vous l'irez sur Internet, si vous tapez Sinan Solmaz, a été condamné
00:03:57pour banqueroute.
00:03:58Donc, allez voir, allez lire, vous allez comprendre, tout est dedans, ils ont pillé l'entreprise,
00:04:08il a fermé donc rive de Gilles et il a pris tout ce qu'il pouvait prendre.
00:04:12Les troisièmes, les quatrièmes, les cinquièmes, bon, ont essayé de gérer comme ils ont pu.
00:04:19Ce n'étaient pas des industriels, c'étaient des commerçants qui ont essayé de sauver
00:04:22l'entreprise comme ils pouvaient, ne mettant pas l'élément moteur de Duralex, c'est-à-dire
00:04:28le moteur de la fusée, des commerciaux et du marketing.
00:04:31Ça fait trente ans que cette entreprise est portée par sa marque, mais uniquement par
00:04:37sa marque.
00:04:38Or, aujourd'hui, la Scope, ce qu'on veut, c'est inverser le modèle, c'est donc porter
00:04:43et remettre un moteur à la fusée Duralex, c'est-à-dire une équipe commerciale, une
00:04:47équipe marketing.
00:04:49Donc, devant ces échecs, il a fallu trouver des partenaires et donc on est allé voir
00:04:56d'abord les banquiers.
00:04:57Les banquiers qui nous ont dit mais François, tu es complètement fou, il y a eu six dépôts
00:05:03de bilan, tu vas pas, tu vas avec le septième.
00:05:05Non pas tort, on parle d'argent quand même et on parle d'argent et parfois on parle d'argent
00:05:11public.
00:05:12Donc, je leur dis ben non et on a eu quand même une fin de non recevoir et on s'est
00:05:21dit ben c'est foutu.
00:05:22Or, le territoire était là, la région et la région avec la métropole d'Orléans
00:05:30nous ont écouté.
00:05:31On a analysé le projet industriel parce que c'est pas un projet de Scope qu'on a mis
00:05:39pourquoi c'est une Scope, c'est un projet industriel donc avant tout et quand ils ont
00:05:45vu que pour porter ce projet industriel, on passait par une Scope ou un, il n'y avait
00:05:53pas de licenciement donc il n'y avait pas de coût pour tout le monde parce que vous
00:06:00imaginez bien quand vous licenciez 60 personnes, ça fait du mal à la région.
00:06:04Ils nous ont demandé comment on voulait soutenir cette entreprise, est-ce qu'on allait
00:06:13faire une LBO, est-ce qu'on allait prendre des investisseurs et moi j'ai demandé une
00:06:22Scope.
00:06:23Pourquoi ? Parce qu'une Scope ça permet de figer la marque en France et de ne plus
00:06:30pouvoir la délocaliser et donc moi Duralex va rester en France pour les 30-40 ans à
00:06:35venir et en plus les salariés vont enfin profiter des 30 ans de bagarres qu'ils ont
00:06:46eu depuis qu'ils sont rentrés chez Duralex.
00:06:49Donc on a décidé de faire une Scope avec les salariés pour ne plus rémunérer des
00:06:57management fees ou des actions sur des groupes.
00:07:03Voilà pourquoi on a choisi une Scope, c'est simplement pour ça, c'est pour figer la marque
00:07:09et protéger l'entreprise parce que l'entreprise n'est plus capable de fournir et de rémunérer
00:07:14des groupes ou d'autres investissements.
00:07:20Donc nous là avec la Scope, les salariés ne vont rien toucher, ils le savent, dans
00:07:25les 4 ans qui viennent, ils n'auront aucun dividende, il ne va rien se passer, tout l'argent
00:07:31que Duralex va gagner va être investi dans l'usine, on doit investir à peu près 5
00:07:36millions d'euros dans les machines primaires, dans les machines d'emballage, il faut moderniser
00:07:40l'usine.
00:07:41Moi quand je suis arrivé en février 2016, j'ai trouvé une entreprise dans un état
00:07:46lamentable au milieu de la France avec 30 ans de retard, ça fait peur quand vous voyez
00:07:53ça, vous vous dites peut-être qu'il faut fermer l'entreprise et en fait non, pas du
00:07:57tout parce que Duralex est dans un segment de marché, on représente 0,2% du marché
00:08:04du verre, donc on est vraiment tout petit, tout petit, tout petit, c'est plusieurs milliards
00:08:10les arbres de la table, donc on sait que nous si on va chercher 0,1% de plus, ce qui est
00:08:20rien du tout, on va monter à 40 millions de 12% de BE et cette entreprise sera viable.
00:08:26C'est le pari qu'on a fait, j'ai signé avec la métropole et avec la région en disant
00:08:33je resterai 4 ans de plus avant de partir en retraite mais on fera 40 millions de 12%
00:08:39de BE.
00:08:40Voilà, alors mon étonnement pour tout dire, quand on a demandé à l'état de nous aider
00:08:51dans la reprise, il y avait 3 candidats, il y avait une banque d'investissement qui s'appelait
00:08:58Pax qui détient deux petits verriers, des verriers de briques de verre qui n'est pas
00:09:06du tout un verrier de verre creux, un opportuniste qui cherchait la bonne affaire et la scope.
00:09:15Dans les offres, on avait une qui touchait 7 millions, nous 683 800 euros et le troisième
00:09:28Et la question que je me pose, c'est pourquoi d'un côté on donne à 3 candidats 3 sommes
00:09:39différentes alors que c'est le tribunal qui analyse la partie financière, qui analyse
00:09:48la partie technique, qui regarde si le projet est viable et affecte à un des 3 candidats
00:09:56l'entreprise. Pourquoi l'état ne donne pas une somme au tribunal en disant le repreneur
00:10:04pourra ou pas obtenir une somme de près d'autant pour le repreneur. Et ça je pense que pour
00:10:13les entreprises c'est un vrai souci parce que trouver des fonds pour reprendre une entreprise
00:10:19c'est extrêmement compliqué quand vous n'avez pas 40 ans de métier. Déjà quand vous avez
00:10:2340 ans de métier vous vous attrapez tous vos cheveux gris en un mois mais vous prenez
00:10:2720 kilos et enfin je vous en passe c'est des meilleurs. Mais bon on a un vrai souci. Je
00:10:32pense que je trouve ça anormal de notre point de vue. Tous les 3 repreneurs, les 3 devraient
00:10:39pouvoir avoir la même somme. C'est la même entreprise. En plus là on était quand même
00:10:44sur 2 repreneurs qui licencient et qui avaient beaucoup plus de fonds que la scope qui ne
00:10:52licencie pas. Donc vous ne comprenez pas. Ça c'est le premier souci. Le deuxième souci
00:11:02étant que vous ne savez absolument pas où vous adresser quand vous reprenez une entreprise.
00:11:09Vous n'avez personne autour de vous en fait. Donc si vous n'avez pas. Je vous parle si
00:11:14j'avais été un gamin de 20 ans qui me lançait qui voulait y aller qui avait toute la pêche
00:11:20pour y arriver. Il n'aurait pas pu reprendre l'entreprise. Et ça ce n'est pas normal
00:11:25parce qu'on a plein d'entreprises en France. On devrait être capable de les reprendre
00:11:30même si on a 20 ans même si on a 23 ans même si on ne doit pas avoir attendre 40
00:11:34ans de métier pour pouvoir sauver une entreprise. Je pense que là on a un vrai souci en France
00:11:41pour aller sauver une entreprise. Vous arrivez on vous dit bon bah écoutez il va falloir
00:11:45vous enregistrer. Vous sortez votre carnet de chèques. Quand on a 23 ans on n'a pas
00:11:50carnet de chèques. Vous vous prenez un avocat. Oui mais quand on a 23 ans on n'a pas les
00:11:54moyens de se payer un avocat. Vous allez vous enregistrer. Je vais le faire dans mon appartement
00:12:01puis je vais mettre mon numéro. Mais quand on a 23 ans on ne peut pas faire ça. Et cetera
00:12:06et cetera et cetera. Je peux vous donner plein plein plein. On va pas y passer la journée.
00:12:09Mais à un moment donné c'est pas possible. Et je me dis que tous nos entrepreneurs qui
00:12:15ont une trentaine d'années qui veulent y aller mais qui n'ont pas les moyens. Et je
00:12:19parle pas de somme astronomique mais moi pour reprendre du Raleigh sans scope avec
00:12:24les ouvriers j'ai sorti de ma poche 30 000 euros. Il y a un problème. Ça ne va pas.
00:12:30Il devrait y avoir quelque chose qui aide et qui suit nos repreneurs d'entreprise au
00:12:36moins à la barre du tribunal. C'est pour moi il y a un vrai souci là. Quelle est la
00:12:42bonne méthode je la connais pas. Mais si je voulais vous en parler moi ça m'a choqué
00:12:46quand même. Donc voilà un petit peu l'histoire. La suite nous dira les trois premiers mois
00:12:54pour l'instant vous avez vu. Je pense que vous l'avez entendu à la télé. On a fait
00:13:00sur le site Internet en 40 jours autant de chiffres d'affaires que les prédécesseurs
00:13:06en un an. Alors c'est sur le site Internet. C'est pas le chiffre global de l'entreprise.
00:13:11Tout reste à faire. Je vous rappelle que 80 % du chiffre d'affaires de Duralex est
00:13:15à l'exportation. Donc on fait rentrer de l'argent en France. Sur la question de l'énergie.
00:13:23Voilà sur la question de l'énergie. Effectivement c'est un gros souci quand vous êtes une
00:13:27entreprise comme la nôtre. Vous avez déjà vous avez une taxe carbone. Donc on vous
00:13:36dit M. Marciano vous polluez. C'est vrai. Donc il faut acheter un filtre. On va acheter
00:13:44un filtre. Vous allez mettre 2,5 millions sur la table. Vous achetez un filtre. Et
00:13:49puis là effectivement quand vous mettez en haut de la cheminée vous avez de l'oxygène
00:13:52qui sort. Donc ça c'est plutôt pas mal. Et c'est bien. Ça a été voté. C'est ça
00:13:57c'est c'est très bénéfique pour l'entreprise et pour les voisins. Et puis après on vous
00:14:02dit ben il y a une taxe carbone à payer aussi. Donc vous avez une taxe carbone. Oui mais
00:14:10il y a 80 ans il n'y avait pas de filtre et il n'y avait pas de taxe carbone. C'est la
00:14:13même entreprise. Elle ne fait pas plus. Et puis ensuite on vous dit ben l'énergie va
00:14:18augmenter. Mais vous vous pouvez plus faire face à tout ça. Parce que 1 euro sur l'exploitation
00:14:26sur le coût d'énergie de Duralex 1 euro c'est 100 000 euros. Donc quand vous mettez
00:14:33une augmentation d'un euro sur l'énergie c'est 100 000 euros cash en moins dans l'entreprise.
00:14:39Donc imaginez quand vous prenez 4 quand vous prenez 100 euros 200 euros ou comme ça s'est
00:14:43passé pendant 5 mois où ça a été doublé. Donc c'était passé de 500 000 euros à 1
00:14:49million par mois. Donc vous avez du mal à vous relever quand ça quand ça vous arrive
00:14:54parce que tout l'argent par là. C'est clair. Très bien. Bon écoutez en tout cas merci
00:15:03déjà pour ce premier témoignage et la liste est extrêmement longue. Monsieur le directeur
00:15:10donc je vais demander comme à l'accoutumée et en espérant être entendu à nos collègues de
00:15:17pouvoir être concis dans leurs questions. On va prendre des questions 3 par 3 et vous y répondez
00:15:23ensuite. Alors on commence par Daniel Fargeau. Daniel. Bonjour monsieur. Bonjour monsieur. En
00:15:32tout cas merci pour votre présentation. C'est très intéressant et félicitations aussi pour
00:15:37l'action que vous avez menée au sein du Ralex et de la création de cette scope de cette scope.
00:15:43Alors ce que je voulais vous poser comme question justement. Voilà. Tant mieux si je pose mes
00:15:49questions. Oui. Quelles ont été les difficultés rencontrées pour convaincre l'ensemble des
00:15:54salariés des ouvriers du Ralex de tendre vers cette scope et de reprendre l'entreprise. Ça
00:16:00c'est déjà un point très fort. Et puis ce que je voulais savoir c'est quel est votre plan de
00:16:05marche aujourd'hui. Votre prévisionnel en termes de chiffre d'affaires puisque j'ai regardé vos
00:16:09chiffres. Évidemment ça s'est cassé la figure ces dernières années et on sait pourquoi vous
00:16:14venez de nous l'expliquer. Est ce que vous avez un prévisionnel qui vous permet effectivement de
00:16:19croire même en l'avenir du Ralex. Vous venez de nous le lire. Vos commandes ont augmenté de
00:16:25323% en peu de temps sur le site internet. Voilà donc c'est quand même assez exceptionnel. Et
00:16:33avez vous aussi l'ambition de conserver la même masse salariale. Vous êtes à peu près 230
00:16:39salariés je crois c'est ça. Donc vous avez des parts qui seront non remplacées ou remplacées
00:16:46compte tenu de la modernisation de l'investissement que vous allez mettre au sein de votre structure
00:16:51votre plan de financement de 5 millions d'euros c'est quand même assez intéressant. Et puis
00:16:55écoutez au vu de votre expérience quand même avec Duralex. Alors une petite question voilà
00:17:01pour avec un peu d'humour. Auriez vous quelques conseils à prodiguer pour Sanofi et Doliprane
00:17:06je ne sais pas dans la continuité. Alors Olivier Rittman. Oui merci madame la présidente. Merci
00:17:17monsieur le directeur général pour la présentation que vous avez faite et bravo pour ce que vous avez
00:17:22fait. Je reviens j'ai failli retirer ma question quand j'ai entendu les propos liminaires de madame
00:17:26la présidente mais du fait vous n'avez pas répondu à sa sollicitation donc j'y reviens parce que à la
00:17:31délégation aux entreprises du Sénat on a eu l'occasion d'auditionner les représentants
00:17:36de l'entreprise de slip français. Début septembre vous avez signé un accord avec eux. Je reconnais un
00:17:42beau coup marketing. Vous avez décidé de lancer une boîte avec le slogan si je me rappelle bien
00:17:50allons enfants de la cantine en faisant référence à cet âge qu'on regardait tout le temps quand
00:17:56on était gamin sur le fond et c'était à la fois un accord une volonté gagnant gagnante. Vous votre
00:18:02objectif c'était 50 000 packs pour rentrer du cash immédiatement on parle d'un million et demi
00:18:07d'euros et en même temps le ski français qui connaît certaines difficultés à lancer une
00:18:12grosse opération qui vise à vendre 400 000 de leurs produits c'est même une nécessité pour
00:18:18leur survie j'aurais voulu que vous nous fassiez un bilan de cette opération outre le côté bleu
00:18:25blanc rouge fabriqué en France est-ce que ça a trouvé son client et est-ce que vous avez rentré
00:18:31de nier espéré et du même côté alors je sais pas si vous êtes au courant si vous êtes à l'info mais
00:18:36est-ce que ça bénéficiait également au slip français qui en avait besoin merci et anne chan
00:18:42l'archer et ensuite on vous laissera répondre oui monsieur le directeur c'est un plaisir vraiment de
00:18:47vous auditionner aujourd'hui vous nous rappelez beaucoup de notre enfance et et une petite partie
00:18:53de france que vous avez très bien su décrire tout à l'heure alors j'ai deux sujets je voudrais
00:18:59aborder avec vous celui de que vous avez soulevé d'ailleurs des aides de l'état vis-à-vis de
00:19:04certains repreneurs nous l'avons vécu dans mon territoire avec arjo wiggins qui avait tenté
00:19:10également de créer une scope et qui n'a pas été accompagnée correctement alors vous avez bénéficié
00:19:15du soutien des collectivités c'est extraordinaire vous avez su les persuader les collectivités étaient
00:19:21partantes mais l'état n'a pas suivi pour autant il y avait et comme pour vous des repreneurs qui ont
00:19:26bénéficié d'aide de l'état je le pense sans contrepartie et j'aimerais bien avoir votre retour
00:19:32là dessus parce que ça pose vraiment un sujet de crédibilité bien sûr et d'honnêteté dans
00:19:39dans cette démarche la deuxième question je voudrais aborder avec vous c'est celle de votre
00:19:45diffusion éventuellement en magasin en vente quelles sont vos pistes parce que essentiellement
00:19:51vous vendez sur internet vous faites penser d'ailleurs avec cet élan de modernité à certaines
00:19:59entreprises style opinel ou le creuset qui ont su donner une autre image très valorisante d'un
00:20:05savoir-faire français que l'on pouvait qualifier de désuet à un moment bien au contraire vous êtes
00:20:10en train de prendre ce pas vers une modernisation et et créer une forme d'appétit chez les
00:20:17consommateurs donc quelles sont vos pistes pour pouvoir diffuser vos produits dans dans les
00:20:23magasins les grandes surfaces etc merci et encore bravo cher monsieur voilà donc on vous laisse
00:20:28répondre à cette première salle de questions oui alors vous vous parliez c'était la première
00:20:36question je m'en rappelle plus c'était oui les difficultés oui alors j'ai pas eu de difficulté
00:20:46pour convaincre l'ensemble des salariés en fait je vais être tout à fait transparent avec vous
00:20:51quand je suis arrivé en 2016 il y avait un syndicat majoritaire qui était la cgt et il
00:21:00faisait grève il faisait grève tous les trois jours dès qu'il y avait un bon film dès qu'il
00:21:06y avait un bon film à la télé je vous ai dit que j'allais être transparent et effectivement
00:21:16ça a changé de syndicat majoritaire et et donc en gros pour faire simple vous avez une vingtaine
00:21:29de personnes qui n'aiment pas françois martianou je sais pas pourquoi mais je pense savoir pourquoi
00:21:35et de et depuis il ya plus de grève donc ces 20 là pour l'instant ne sont pas décidés à rentrer
00:21:44dans la scope mon objectif c'est de les faire changer d'avis d'ici cinq ans quoi c'est l'objectif
00:21:49c'est d'amener 100% des salariés mais donc et on en a une quinzaine qui n'ont pas les moyens parce
00:21:56que quand vous demandez à un salarié de mettre 500 euros et donc qui doit dégréver 50 euros par
00:22:03mois sur son budget c'est énorme c'est énorme et donc aujourd'hui n'ont pas les moyens donc on a
00:22:09dit qu'on verrait un peu plus tard si on arrive à mettre des primes où on imposerait qu'une partie
00:22:16de cette prime de rentre dans au capital de la scope pour l'instant on n'y est pas vous avez des
00:22:22salariés qui hélas se sont mariés de une fois ou deux et ont des pensions alimentaires donc ne
00:22:28peuvent pas rentrer de haut capital pour l'instant donc vous voyez donc globalement on a quand même
00:22:34une majorité une majorité des personnes qui nous suivent on a la première assemblée générale
00:22:41vendredi la première assemblée générale avec 150 personnes qui vont être dans la salle donc
00:22:46vous voyez ça ça suit donc il n'y a pas de particularité ou de blocage en fait les salariés
00:22:53alors je vais aller un peu plus loin peut-être ce sera des réponses suivantes mais en plus quand
00:22:59on est passé en scope le 1er août et des salariés éteignaient les lumières les salariés arrêtaient
00:23:07les tapis vérifiaient qu'il n'y avait pas de fuite d'air vous imaginez en plus l'avantage de passer
00:23:15en scope quoi la deuxième question le site français donc le site français vous l'avez vu et c'est ce
00:23:23que je vous disais l'opération du site français n'était pas de faire du chiffre avec le site
00:23:27français c'était c'était de bien sûr vous l'avez compris de faire un gros coup de pub et de relancer
00:23:33la marque duralex qu'on a réussi vu qu'on en 40 jours on a fait autant de chiffres d'affaires sur
00:23:38notre site internet que en un an les prédécesseurs le site français pour l'instant on en est à 70
00:23:46mille euros de bénéfice sur cette opération elle est toujours en cours parce que les magasins
00:23:52leclerc ont repris l'opération du site français à nos enfants de la cantine et ont remis en
00:23:57évidence dans leur magasin et donc c'est en train d'être vendu et de compléter pour atteindre notre
00:24:02objectif on lance à partir du 15 décembre une nouvelle opération avec la la poste et quelqu'un
00:24:11vous connaissez bien qui qui soutient le patrimoine français stéphane berne qui va qui est représentant
00:24:18de la l'entreprise du patrimoine vivant qui dure alex un vous savez qu'on est epv et on va lancer
00:24:26des bocs de six couleurs un donc le mug pour le les boissons chaudes pour noël à partir du 25
00:24:35novembre dans les bureaux de poste avec un présentoir avec la photo de stéphane berne
00:24:40et en partenariat avec la poste la poste qui aide aussi duralex à reconstruire son site internet
00:24:47pour augmenter ses ventes oui donc sur la la vente et la stratégie le problème c'est que
00:24:58pareil dans l'analyse on s'aperçoit que duralex a fait n'importe quoi pendant 30 ans et a vendu
00:25:04n'importe où pour faire du chiffre c'est ce qui arrive à chaque fois qu'une entreprise va mal
00:25:08il faut essayer de survivre et donc on vendu des gros volumes au pays des aux pmo on vendu des
00:25:17gros volumes dans certains pays de l'est et vous avez par exemple la semaine dernière le canada qui
00:25:24nous dit ouais mais attendez vous voulez me vendre mes verres là vous voulez les vendre 9 euros les
00:25:31quatre mais moi je les ai à 250 par les états unis comment ça vous les avez à 250 pas états unis
00:25:38bah oui les années les achète à 150 au pmo proche et moyen-orient donc voilà donc en fait ils ont
00:25:45tellement mis le bordel sur le marché qu'aujourd'hui nous on a décidé de faire un plan à 5 ans où les
00:25:55deux premières années on n'augmente pas on reste à 31 millions de chiffre d'affaires pourquoi parce
00:26:00qu'on veut nettoyer le marché mondial avant de se replacer et remettre nos produits dans les pays
00:26:08avec des frontières d'accord et dire tu es notre distributeur on te donne tel tel tel pays tu as
00:26:16telle telle marche tu peux aller jusque là et si tu passes la frontière tu perds le marché voilà
00:26:21c'est donc les deux premières années on a prévu 31 millions et les années suivantes on a prévu 34
00:26:28de mémoire 37 et 40 donc c'est l'objectif je vous rappelle c'est que dure alex arrive à 40 millions
00:26:3612 % de béhé ou là il aura besoin de plus personne et il sera capable de s'auto financer l'autre
00:26:44question c'était je sais plus les aides par le biais de la banque d'investissement à faire en
00:26:53reprenant et vos perspectives aussi de distribution dans les magasins alors oui donc on a embauché au
00:27:021er août alors d'ailleurs il est venu deux mois avant pour soutenir le projet monsieur
00:27:07vincent valin qui est ancien directeur de branque qui qui parle cinq langues qui qui sait faire ce
00:27:17que je ne sais pas faire c'est à dire vendre des produits moi je suis un industriel chez les
00:27:21fabriqués mais je ne sais pas du tout les vendre chacun son métier donc il nous a rejoint il est
00:27:26en train de constituer une équipe marketing donc sur la partie e-commerce et sur la partie
00:27:32surtout très de marketing et il est en train d'embaucher donc des agents des cd des directeurs
00:27:41de zone et de remettre l'ensemble d'une force commerciale pour redistribuer dure alex surtout
00:27:48à l'export mais en fait le c'était ma première réponse c'est à dire on revoit les distributeurs
00:28:01et on leur dit vous ça de là à là et vous n'allez pas plus loin quoi donc il ya certains distributeurs
00:28:07on vient de signer là avec un distributeur qui va faire tous les cafés et les hôtels parce
00:28:12qu'on c'est des trop petits volumes pour que nous on expédie et c'est des trop gros volumes pour
00:28:18certains distributeurs donc on a retrouvé un autre distributeur qui va faire uniquement les cafés
00:28:22hôtels restaurants qu'on appelle le chr merci donc nouvelle série de questions serge mérilou serge
00:28:28oui monsieur le directeur bonjour madame la présidente vous avez répondu à ma question sur
00:28:33l'organisation du marketing parce que je m'interrogeais mais je ne résiste pas à vous lire une de vos
00:28:41phrases ce n'est pas notre usine ce n'est pas l'usine des salariés c'est vrai c'est l'usine
00:28:48des français faire des verres dure alex un achat citoyen pour soutenir la marque plutôt que du
00:28:54made in ailleurs mais pourquoi ne pas mettre en avant l'engagement des salariés qui ont créé
00:29:01ce scope et qui ont permis à dure alex de survivre alors oui vous mais vous sortez du
00:29:08contexte ma phrase vous avez répondu à ma question avant la citation qui m'a interpellé non on met en
00:29:19valeur un bien sûr que c'est les salariés qui ont repris vous l'avez bien compris mais effectivement
00:29:24ce qu'on dit à tout le monde c'est que nous dure alex on est là pour transmettre on n'est pas là
00:29:28pour le garder c'est pas notre usine et les salariés le savent aussi c'est pas leur usine
00:29:33ils veulent le passer et ils espèrent simplement que leurs enfants puissent travailler là quoi c'est
00:29:37c'est vraiment dans ce sens où on s'est exprimé avec la presse anne-catherine loisir
00:29:44merci madame la présente monsieur je pense qu'on est on est tous assez respectueux de votre
00:29:56engagement monsieur parce qu'en fait on revient un petit peu au fondement de l'engagement du
00:30:00chef d'entreprise avec le souci de ses collaborateurs de ses salariés qui sont
00:30:06aujourd'hui parti prenant donc avec l'intéressement avec aussi votre souci de réinvestir dans l'outil
00:30:10de production voilà ce sont un peu les piliers les collaborateurs l'outil de production ce qui
00:30:17visiblement d'après ce que vous nous dites a peut-être manqué en termes de stratégie ces
00:30:21dernières années et après effectivement la rémunération les bénéfices mais tout ça au
00:30:26service d'une d'une entreprise et de ses salariés avec une volonté de faire grandir une marque
00:30:33française donc vraiment bravo pour revenir un peu assez fondamentaux j'irai de l'entreprenariat
00:30:38moi j'aurais juste deux deux petites questions rapides vous nous avez pointé les difficultés
00:30:43en matière énergétique quels sont vos idées pour l'avenir d'une part et puis deuxième point en
00:30:51fait le vert c'était quand même un matériau d'avenir particulièrement adapté aux enjeux
00:30:56aujourd'hui de transition un matériau renouvelable un matériau santé aussi puisque donc est-ce que
00:31:02vous avez d'autres idées je vois que vous en avez beaucoup en matière de développement des
00:31:06produits mais en matière de diversification en fait de ce que vous pourriez faire alors je vais
00:31:12vous répondre effectivement on est sur un matériau rse j'ai eu il y a un mois une dame qui a fait
00:31:22une réclamation parce que ses verts devenait tout blanc et donc le service qualité comprenait pas
00:31:28ce qui se passait et donc a appelé cette dame et cette dame n'avait plus 20 ans avait on l'a
00:31:34entendu dans sa voix et donc au bout d'un moment le service qualité dit mais madame vos vers vous
00:31:40les avez acheté quand le 14 février 1957 donc quand on dit voilà quand on parle de durabilité
00:31:50on est tout à fait dedans en fait donc c'est la force de Duralex alors effectivement nous on va
00:32:00lancer une marque un peu plus premium et on a prévu de faire le package avec le tablier Duralex
00:32:09la cuillère en bois le saladier qui va bien sur une marque plus premium donc qui serait la
00:32:17maison Duralex donc toutes ces idées là viennent de bien sûr vous imaginez bien de Vincent Valin
00:32:22qui est le directeur marketing commercial parce que je n'y avais pas pensé mais on a aussi prévu
00:32:32d'attaquer les marchés de ce qu'on appelle les marchés B2B c'est à dire vous allez prendre un
00:32:37verre vous allez le remplir de chocolat vous allez le remplir de moutarde vous allez le remplir de
00:32:43voilà vous mettez un couvercle le problème c'est que tous ces industriels veulent ce qu'on appelle
00:32:50du packaging sans emballage c'est à dire vous mettez sur une palette des couches de verre et
00:32:59vous venez les palettiser sans avec un robot l'investissement est d'un million donc aujourd'hui
00:33:06j'ai pas le million pour investir et aller attaquer ces marchés en fait j'ai eu la question
00:33:12je sais plus quand mais Duralex aujourd'hui n'a pas eu un euro d'aide donc aujourd'hui je ne
00:33:20peux pas investir pour aller attaquer et reprendre des parts de marché dans ces segments. Sur vos
00:33:29prises en matière d'énergie ? Ah oui alors l'énergie donc l'énergie bon d'abord la SCOP a
00:33:36signé avec un partenaire du sud pour l'année prochaine donc on a gagné déjà 2 euros donc je
00:33:45vous le disais tout à l'heure on a gagné 200 000 euros de cash plus on a eu le gaz de Bordeaux qui
00:33:53nous a dit non non Duralex on vous connaît donc on ne veut pas de caution donc ce qui fait qu'on
00:33:57va récupérer nos 600 000 de caution qu'on avait mis au départ avec le précédent fournisseur ce qui
00:34:03fait que pour cette année on va gagner un million cent de d'énergie donc c'est pas en cash donc ça
00:34:10c'est pas plus mal on est en train d'essayer de négocier déjà 2026 pour au moins stabiliser
00:34:16et verrouiller les prix quoi c'est la grande difficulté c'est de pouvoir se projeter à trois
00:34:21ans et de verrouiller les prix à trois ans quoi donc là pour 2026 c'est fait on va on va essayer
00:34:26de se battre pour les années suivantes en fait et donc sur le plan purement technique aujourd'hui
00:34:33on a à 90 % du gaz nous on veut déjà augmenter la part électrique sauf que techniquement dans
00:34:42le verre vous ne pouvez pas passer à 100 % électrique ou alors vous allez avoir des bouillons
00:34:47et vous allez avoir un verre affreux la particularité des verres Duralex c'est quand vous prenez un verre
00:34:52par exemple ou transparent comme vous voulez si vous le rachetez dix ans plus tard vous mettez
00:34:56à côté du verre vous aurez toujours la même teinte la même couleur donc on ne peut pas nous se
00:35:02permettre de changer la technologie et de faire des verres avec des bouillons ou des choses comme
00:35:07ça donc on essaiera je dis bien on essaiera l'hydrogène peut-être on essaiera sur certains
00:35:16segments mais c'est pareil je vous dis ça va être de l'aérodé l'induction ou aujourd'hui plutôt
00:35:23que des flammes on passera de l'induction on est en train de regarder aussi pour rentrer du biogaz
00:35:30enfin donc on est sur plusieurs pistes comme ça bon le four de toute façon est donné à dix ans
00:35:37donc on a dix ans pour se retourner et chercher une autre solution maintenant si si on adapte
00:35:44les parts de marché aujourd'hui Duralex pour 40 millions est capable de tourner à trois lignes
00:35:49on a cinq lignes donc si on n'arrive pas à augmenter sur diversité de produits et donc
00:35:57faire tourner nos cinq lignes le prochain four sera peut-être réduit à trois lignes ou quatre
00:36:02lignes je veux c'est les suivants qui le diront mais mais effectivement ça nous permettrait aussi
00:36:07de réduire l'énergie merci guylain cambier merci madame la présidente je vais saluer bien sûr à mon
00:36:14tour votre présentation votre parcours votre engagement dans tout ce que vous avez vous avez
00:36:21exposé là je suis bien sûr salué aussi le modèle entrepreneurial de scott qui a de scott pardon
00:36:26ça c'est une déformation qui que vous avez repris autour de duralex moi j'ai deux questions quel
00:36:34horizon temporel vous donnez pour atteindre la viabilité économique c'est pas 40 millions de
00:36:41bébés dont dont vous parlez et quelles sont les attentes prioritaires que vous auriez vis-à-vis
00:36:46des pouvoirs publics pour faire face à la concurrence en particulier asiatique alors je
00:36:52vais vous répondre tout de suite nous ce qu'on attend des pouvoirs publics c'est au moins le
00:36:59coup de pied de départ c'est à dire qu'on est une aide non remboursable pour pouvoir investir
00:37:04et relancer l'entreprise donc ça c'est vraiment un vrai souci et le premier point c'était oui oui
00:37:14le bp est à cinq ans le bp est à cinq ans on est on est quasiment certains de l'atteinte dans cinq
00:37:22ans quoi alors antoinette gulle oui oui bonjour monsieur marciano c'est un grand plaisir une
00:37:32grande fierté que de vous accueillir ici aujourd'hui parce que pour les uns et les autres
00:37:36en fait c'est beaucoup d'émotions vous nous rappelez bien entendu notre enfance avec ces
00:37:40verts dans lesquels on regarde et on se dit qu'est l'hqa mais vous mais c'est aussi parce que c'est
00:37:48le made in france auquel on est tous très attachés quel que soit notre couleur politique ici mais
00:37:55aussi parce que vous représentez quelque quelque part nos terroirs en fait nos entreprises comme
00:38:00elles sont dans beaucoup d'endroits en france où en fait c'est pas qu'une marque un nom c'est des
00:38:05hommes et des femmes qui vivent c'est des familles qui dépendent de cette entreprise et quand elle
00:38:10est menacée de fermeture et bien c'est un désastre pas seulement un désastre économique mais avant
00:38:15tout un désastre humain auquel vous avez réussi à échapper par cette très belle formule qu'est la
00:38:21coopérative moi j'étais présente le 2 septembre quand vous avez lancé allons enfants de la cantine
00:38:26là aussi vous savez nous parler puisque bien sûr pour chacun d'entre nous on sourit un peu et on se
00:38:32dit que vous avez votre place ici au sénat après cette cette belle cette belle action vous avez fait
00:38:39avec le slip français je crois que vous êtes en train j'espère en tout cas que vous allez réussir
00:38:43là où le capitalisme a échoué puisqu'en fait vous le dites il y a eu plusieurs pillages successifs
00:38:48même si la réalité non non mais là il nous le raconte et quand il le raconte personne ne rit
00:38:53donc c'est vrai que c'est ça en fait l'histoire vous êtes passé de fond en fond et à un moment
00:38:59donné et bien on était de fond financier en fond financier qui ne faisait pas attention ni à l'outil
00:39:05de production ni aux êtres humains puisque vous le disiez il y avait beaucoup de plans sociaux qui
00:39:09étaient prévus donc dans tout ça la question dans tout ça j'ai quelques questions alors j'en ai deux
00:39:16si vous permettez en fait j'en avais trois mais j'oublie la troisième madame la présidente la
00:39:20première c'est vous entrez là maintenant dans le monde de l'économie sociale et solidaire puisque
00:39:24c'est le monde des coopératives une personne une voix une gouvernance qui est une gouvernance
00:39:30partagée est ce que vous avez été aidé par ce monde des coopératives pour pouvoir vous transformer
00:39:36est ce que vous avez eu d'autres coopératives ou d'autres acteurs de l'essai un soutien et
00:39:44deuxièmement vous avez évoqué le soutien des collectivités vous avez cité deux collectivités
00:39:48qui ne sont pas du même bord politique et qui ont été indispensables à votre financement c'est
00:39:5210 millions d'euros dont vous aviez besoin je le rappelle parce que c'est pas grand chose en fait
00:39:57c'est 220 salariés pour pouvoir reprendre cette entreprise c'était 10 millions d'euros je dis que
00:40:02c'est pas grand chose bien sûr que c'est beaucoup mais enfin pour le monde économique c'est pas
00:40:07énorme et vous avez donc réussi à avoir deux deux deux gros financements de deux collectivités moi
00:40:13l'année dernière j'avais présenté un amendement pour pouvoir aider les salariés à reprendre leur
00:40:17entreprise en coopérative quand ils le souhaitaient un amendement qui n'était pas passé je voudrais
00:40:23savoir si aujourd'hui un fonds spécifique dédié aux salariés qui veulent reprendre alors bien sûr
00:40:29avec des règles un fonds spécifique pour les salariés qui veulent reprendre leur entreprise
00:40:34en coopérative et bien si ce type de fonds vous aurait permis d'aller plus vite de pouvoir de
00:40:42pouvoir vous rassurer plus rapidement et aurait peut-être facilité votre aventure voilà on s'arrête
00:40:49là donc oui effectivement c'est ce que je disais tout à l'heure un fonds elle aiderait un
00:40:57entrepreneur à accélérer et à pas perdre de temps à trouver des investisseurs je pense que ce que
00:41:08les gens n'ont pas compris c'est ce qu'était une scope parce que j'entends toujours une scope
00:41:14une scope scope alors effectivement je vais être très schématique mais vous vous prenez une sa une
00:41:20sa vous avez des cols blancs qui ont mis l'argent et juste en dessous vous avez ce qu'on appelle un
00:41:30board je sais pas si vous savez ce que c'est mais le board c'est les experts c'est les experts en
00:41:35gros un qui qui pilote l'entreprise ou les entreprises donc à droite dans un schéma classique
00:41:45vous avez les cols blancs à gauche vous avez cols bleus d'accord donc c'est vous avez vos actionnaires
00:41:52qui sont là donc ils n'ont ni l'un ni l'autre du pouvoir on est bien d'accord ils sont ils sont
00:42:00simplement actionnaires ils mettent des sous ils jouent ils investissent dans dans les deux
00:42:06systèmes c'est bien un système capitaliste dans les deux cas là vous avez les ouvriers là vous
00:42:11avez des personnes qui mettent les le capital en dessous vous avez un board là dans une scope
00:42:18vous avez 18 personnes qui sont nommées en conseil d'administration d'accord une fois par an on
00:42:26présente au board ou au conseil d'administration les résultats et en dessous vous avez un pilote
00:42:34qui s'appelle le directeur général qui pilote donc vous avez exactement la même forme des deux côtés
00:42:41il y a absolument rien qui change il n'y a pas de la seule différence c'est capital c'est que
00:42:48ils ont beaucoup plus de pouvoir de cache que la scope c'est la seule et unique différence il se
00:42:56passe absolument rien en pilotage si on a quelqu'un qui travaille pas bien il va être vu en conseil
00:43:03de discipline on est exactement dans la structure il n'y a absolument rien qui a changé c'est dans
00:43:10la tête des gens du scope du scope mais c'est rien scope c'est c'est simplement les personnes
00:43:16qui changent jean-claude tissot jean-claude merci madame la présidente monsieur le directeur
00:43:23général vous l'avez évoqué duralex un peu l'histoire mon département la loi rive de g qui
00:43:28a eu quelqu'un les pieds dans l'eau vous l'avez dit aujourd'hui les fours ont été arrêtés ont été
00:43:33arrêtés en 2006 et l'usine définitivement fermée il ya très peu de temps il ya que quelques années
00:43:38en 2021 j'avais une question sur l'engagement des collectivités mais vous l'avez vous nous
00:43:45avez dit de quelle manière elle avait été elle s'était engagé l'état du coup vous nous dites
00:43:49clairement que hormis peut-être les dix millions de dettes sur lequel c'est assis on va dire oui
00:43:55il n'y a pas eu d'aide particulière d'après ce que vous nous avez dit donc c'est 0 euros oui très
00:44:00bien moi j'ai une question sur le finalement sur la stratégie où en êtes vous alors j'ai bien
00:44:06compris la manière dont vous avez répondu à certains collègues mais en termes de gouvernance
00:44:11et de réflexion quel sera le rôle joué par les salariés actionnaires dans la construction de
00:44:17cette nouvelle stratégie et dans quelle mesure les sociétaires sont à la manœuvre alors j'ai
00:44:21encore une question et puis une question sur l'international vous l'avez abordé aussi mais
00:44:27comment vous vous positionnez par rapport aux différents accords libre-échange on en parle
00:44:32souvent ici mais c'est rare qu'on ait l'occasion d'en parler pour une industrie on en parle souvent
00:44:35pour l'agriculture le CETA ou le Mercosur et êtes vous pour des nouvelles opportunités pour
00:44:41exporter ou alors est-ce que ça pourrait être des concurrences et un risque pour votre savoir-faire
00:44:46non la grosse difficulté pour une entreprise comme Duralex à l'export c'est je vais être
00:44:56basique comme d'habitude mais c'est l'administratif je vous donner un exemple on doit ré-exporter
00:45:06vers l'Egypte mais c'est le parcours du combattant quoi c'est donc vous n'avez pas l'équipe nécessaire
00:45:14pour attaquer et faire face à ce genre de problème une usine comme Duralex si elle
00:45:23devait tourner normalement elle devrait être à 350 personnes à peu près je vous donnais
00:45:30simple comparaison vous avez par exemple Pirex, Pirex c'est un four avec quatre lignes il y a
00:45:36400 personnes nous Duralex c'est un four avec cinq lignes on est 228 à l'époque quand on a
00:45:45on a repris donc vous comprenez qu'à 228 on peut pas faire face à tout ça et là c'est un vrai
00:45:50problème dans l'exportation c'est d'avoir une plateforme capable d'aider des entreprises des
00:45:57petites PME comme Duralex à pouvoir exporter très rapidement et à pouvoir compiler tous les
00:46:04papiers nécessaires pour pouvoir exporter alors à les sociétaires alors sur les sociétaires donc
00:46:13en gros une fois par an on fait voter les budgets à l'assemblée générale et le comité avec les 18
00:46:23personnes est chargé de surveiller que le directeur général fait bien ce qui a été voté. Voilà.
00:46:28Christian Redon-Sarrazy. Oui merci madame la présidente et merci monsieur le directeur
00:46:34général pour vos propos et votre engagement pour cette société. La région est intervenue à travers
00:46:41plusieurs dispositifs la mobilisation d'un fonds de garantie commun donc avec BPI France, une aide
00:46:47à la structuration capitale avec les contrats d'appui au projet et un prêt donc pour soutien
00:46:53à l'investissement. Or on le sait maintenant les régions vont voir leurs moyens budgétaires
00:46:58amputés avec le PLF 2025 avec inévitablement des conséquences directes sur leur capacité
00:47:05d'intervention. Ma question c'est votre projet aurait-il pu aboutir sans un de ces dispositifs
00:47:10région et y avait-il un plan B à l'absence éventuelle de ces dispositifs ? Alors je vais
00:47:16vous répondre très clairement. J'étais à la barre du tribunal à ma droite j'avais le président de
00:47:24la métropole vous connaissez sa tendance et j'avais à ma gauche le président de région vous connaissez
00:47:30sa tendance. Donc quand vous avez la gauche et la droite à vos côtés sans eux l'usine était fermée.
00:47:38L'usine était fermée c'est tout c'est clair vous avez vous avez beau arriver chanter des belles
00:47:48chansons non les banquiers vous disent non on a perdu assez d'argent avec cette boîte. L'état
00:47:57vous dit bah on a déjà mis de l'argent on va peut-être arrêter là. Ce qui s'entend moi c'est
00:48:02ce que je dis toujours c'est qu'il faut se mettre aussi en face et comprendre que c'est compliqué.
00:48:09Nous étant à l'intérieur et les salariés sachant le problème on comprenait qu'ils nous suivent pas
00:48:19mais sans la région et sans la métropole non personne nous aurait suivi. Personne donc
00:48:25finalement le crédit agricole local nous a suivi et la caisse départ nous a suivi.
00:48:32Donc sans eux vous avez eu la Socodem, c'est la banque des Scopes qui nous a suivi et vous avez
00:48:39France Active qui a participé. Donc sans eux on était mort quoi c'est clair. Après d'un point de vue
00:48:49purement vous prenez c'est ce que je dis toujours vous prenez l'écolier il est sorti de l'école que
00:48:57vous souhaitez peu importe mais il sort il est ingénieur il a des bases et puis il se dit bah si
00:49:06je regarde d'un point de vue capitalistique Alex est mort. C'est logique c'est imparable donc on
00:49:15peut pas non plus leur jeter la pierre parce que c'est ce qu'on leur apprend à l'école et c'est
00:49:19ce qu'ils voient en fait nous ce qu'on voit de l'intérieur c'est que les basiques sont plus là
00:49:24et que effectivement l'entreprise elle est saine il faut simplement remettre les basiques et c'est
00:49:30compliqué. En fait il faudrait avoir une espèce de force analytique qui est capable d'aller dans
00:49:38chaque entreprise en difficulté pendant deux trois mois prendre la place des dirigeants à côté pour
00:49:44vraiment avoir une vraie analyse de l'entreprise et dire elle est malade à cause de ci ou à cause
00:49:49de là c'est ça en fait le après ça prend du temps ça prend des équipes et mais là c'est le
00:49:54seul moyen de voir comment une entreprise va parce que le moi pour le coup quand je suis arrivé en
00:50:00février 2016 chez Duralex on m'a fait venir on m'a raconté une belle histoire j'étais venu pour
00:50:09mettre en place du lean management dans cette entreprise et donc j'ai allé la fleur au fusil
00:50:16j'ai découvert ce que j'ai découvert et j'ai découvert surtout une entreprise qui avait 40
00:50:20millions de dettes et de l'extérieur personne ne savait donc c'est pas possible si vous n'avez
00:50:29pas des personnes qui sont honnêtes franches capables d'analyser leur entreprise et de
00:50:36restituer au pouvoir public la réalité prendre la décision en face est compliqué et très compliqué
00:50:43quoi donc qui a raison qui a tort c'est toujours faut prendre du recul quand même merci franck
00:50:51bononville franck oui merci madame la présidente monsieur le directeur tout d'abord vous féliciter
00:50:57pour votre engagement et celle des collaborateurs qu'on fait le choix d'intégrer cette scope pour
00:51:04reprendre ce fleuron français moi c'est au delà d'une question c'est un c'est un témoignage
00:51:10puisque pas plus tard que lundi dernier nous nous sommes confrontés donc dans notre département
00:51:16à une autre marque voilà à une autre marque et entreprise emblématique qui rentre dans le
00:51:23giron d'une reprise au travers le montage une scope bergère de france et je voudrais vraiment
00:51:31souligner ce que vous avez évoqué l'engagement et d'ailleurs de la région a été déterminante
00:51:39des collectivités en particulier le département de la meuse au travers une un outil spécifique lié
00:51:46au projet de l'andra et si géo le le gip objectif meuse mais là aussi il ya des trous dans la
00:51:53raquette et moi mais il me semble que le le il ya deux sujets le sujet d'un certain nombre de
00:52:00de cautions de garantie et pas plus tard que là qui est encore on est en discussion avec avec des
00:52:08énergéticiens pour pour pour avoir les meilleures offres possibles d'approvisionnement et c'est pas
00:52:14simple donc la notion de garantie et je voudrais peut-être vous entendre sur sur peut-être le
00:52:22portage de fonds propres vous épargnez d'aides directes non remboursables mais peut-être aussi
00:52:27le portage temporaire et dans un temps assez long de fonds propres qui est peut-être pour un certain
00:52:34nombre d'organismes plus un de l'or puisque c'est pas une un décaissement mais plutôt une un
00:52:40placement et donc voilà et je voudrais terminer mes propos en vraiment soulignant aussi le
00:52:46l'engagement de des structures qui vous accompagne notamment chez nous l'ur scope qui a vraiment fait
00:52:52un travail absolument formidable de mise en réseau et voilà donc c'est à la fois un témoignage mais
00:52:59aussi un encouragement pour vous et puis un questionnement sur peut-être les trous dans la
00:53:06raquette que vous évoquiez qu'est ce que selon vous pourrait être priorisé pour les régions et
00:53:11l'état et peut-être la bp alors c'est c'est quand même assez difficile de répondre à cette question
00:53:17parce que c'est ce que je dis à tout le monde il n'y a pas une solution la solution scope n'est pas
00:53:22une solution miraculeuse un c'est on a besoin de toutes les méthodes et toutes les techniques
00:53:27possibles imaginables non ce que ce que je vous disais c'est effectivement il ya un problème dans
00:53:33les mécanismes c'est à dire à un moment donné quand le la personne qui représente l'entreprise
00:53:39quelque soit mais surtout par exemple en scope c'est le jeune s'il a besoin d'un peu d'argent
00:53:46pour démarrer pour faire les toutes les procédures qui sont en vigueur en france effectivement il
00:53:54manque quelque chose c'est mon prochain combat j'allais en parler je m'en parlais avec leur scope
00:53:59et puis de dire il faudrait avoir un fonds de soutien pour démarrer des petites entreprises
00:54:05comme ça parce que là bon là c'est dur alex avait heureusement la chance d'avoir la marque et les
00:54:11ouvriers qui étaient derrière à 2000% mais je pense que des petites structures une petite boucherie
00:54:17une petite ils n'ont pas ce pouvoir et donc ils auraient besoin d'aller sur un petit fond quelque
00:54:24part mais c'est mon prochain combat oui amel amel gacker merci beaucoup encore une fois bravo et
00:54:30merci pour les 250 salariés qui aujourd'hui croient enfin aussi à un avenir en tout cas pour
00:54:37leur entreprise et juste une remarque en tout cas moi je suis convaincu de ce modèle de scope qui
00:54:42clairement aujourd'hui a fait ses preuves on parle de pérennité des scopes aujourd'hui à 5 ans de
00:54:4880% un des scopes et pour une entreprise de lambda c'est 60% donc un vrai modèle une petite question
00:54:55sur sur la concurrence internationale vous l'avez dit 80% aujourd'hui des ventes se font à
00:55:00l'international donc forcément la question de la concurrence se pose quelle vision avez vous
00:55:05notamment face à la concurrence asiatique chinoise dont on parle quand même beaucoup ici qui est
00:55:11réelle qui est déjà prégnante sur le vert plat sur le vert creux on sait ils avaient c'est très
00:55:16fortement en termes de technologie donc d'innovation votre stratégie c'est une stratégie plutôt
00:55:21commerciale aujourd'hui un de marketing mais il n'en reste pas moins qu'ils sont là ils ils prennent
00:55:28des parts donc comment vous positionnez vous est-ce que vous craignez cette concurrence à
00:55:33court terme parce qu'encore une fois ils avancent alors si effectivement ils avancent duralex ça fait
00:55:4080 ans l'année prochaine vous allez entendre parler d'ailleurs on va demander aux français de
00:55:45dessiner le prochain verre de duralex les chinois pour pas pour pas les nommer un copie ce verre de
00:55:55tous les côtés vont l'appeler duralux je viens d'avoir là je viens de porter plainte au tribunaux
00:56:04parce qu'ils lancent la marque duralux ils nous ont lancé le picardo ils nous ont fait les copies
00:56:11exactes bon ils mettent quand même made in china et ça va y respecte quand même mais bon aujourd'hui
00:56:17duralex a quelque chose qui n'auront pas et que personne a c'est le savoir-faire vous ne pouvez
00:56:23pas faire un verre comme ça c'est parce que c'est très fin c'est très compliqué et c'est très costaud
00:56:28c'est ça se fait pas comme ça donc aujourd'hui duralex a pas fait la même erreur qu'arc n'est
00:56:34pas allé s'installer en chine et donc n'a pas été copié et non ils n'ont pas les secrets de duralex
00:56:40d'ailleurs si vous allez visiter je vous invite à venir quand vous voulez visiter duralex un ça
00:56:45vous pouvez le noter j'ai une salle pour vous mettre une de vos réunions il n'y a pas de souci
00:56:53et ils n'ont pas ce savoir-faire et donc hormis nous avec les douanes on se bagarre sur tous les
00:57:03produits qui peuvent être copie de duralex mais ça fait 80 ans que duralex a des concurrents ça
00:57:10continue ça continue c'est tout c'est simplement faut bien se placer quand je vous dis les je vous
00:57:16l'ai dit tout à l'heure vous avez des pays qui achètent 9000 euros parce que c'est la tonne de
00:57:21verre parce que c'est du made in france c'est c'est il y a quelqu'un par le passé qui qui est
00:57:28venu me voir qui me dit mais monsieur martineau voulait pas faire un nouveau duralex tout neuf
00:57:32dans un pays et je l'ai regardé puis j'ai dit mais je serai vraiment le dernier des abrutis
00:57:39duralex qui se vers là vous fabriquez où vous voulez en espagne en chine enfin il n'a aucune
00:57:48valeur c'est tout le monde sait faire du verre un pays sous développé la première chose qu'il va
00:57:53faire c'est une verrée il va se baisser il va prendre la matière première donc la silice et
00:57:59puis voilà donc non c'est parce que c'est du made in france il ya un savoir-faire c'est pas c'est pas
00:58:06vous faites pas ça comme ça quoi c'est pas c'est un verre c'est très compliqué à faire mais en plus
00:58:11de cette qualité là et aussi solide que ça je vous rappelle un le saint-gobain quand il a
00:58:18développé ce procédé chez duralex c'était très simple c'était je mets à la cantine les enfants
00:58:26vont faire tomber le verre et les personnes âgées dans les hôpitaux qui ont du mal à attraper font
00:58:36tomber leur verre donc vous voyez ça on est les seuls verriers à le faire voilà merci martin
00:58:46berté martin merci madame la présidente directeur général je suis très heureuse que vous soyez
00:58:58arrivé à sauver cette entreprise assez mythique et effectivement bon il y a cette ce problème
00:59:06depuis la guerre en ukraine notamment qui s'est intensifié des grosses difficultés des entreprises
00:59:12grosses consommatrices d'énergie j'alerte régulièrement d'ailleurs mes collègues à ce
00:59:17sujet mais bon vous avez répondu sur ces questions d'énergie mais j'ai deux petites questions la
00:59:23première pose sur porte sur votre approvisionnement en matière première cet approvisionnement est-il
00:59:29sécurisé comment se fait-il et d'où d'où vient-il c'est ma première question et ensuite sur la r&d
00:59:36je suppose que pour votre structure vous n'avez pas les moyens d'avoir un atelier de r&d donc
00:59:42quel vers qui vous tournez vous est ce que cela est simple pour vous ou pas alors pour ces deux
00:59:48questions la la r&d la r&d fait en interne c'est à dire c'est vraiment les équipes de
00:59:55production qui ont développé les couleurs qui développent les formes et qui font la deuxième
01:00:01question chez duralex il ya déjà 383 références d'accord c'est 383 références sont développées en
01:00:11interne par les équipes de production pour ce qui est matière première et tout ce qui est même
01:00:20outillage duralex à 100% de ses fournisseurs en france nous sommes le au centre de la france
01:00:31notre fournisseur le plus loin est à 550 km je n'ai aucun fournisseur étranger je supporte pas
01:00:39les voitures de direction de duralex c'est du peugeot renault citroën c'est c'est une règle
01:00:49bernard buis bernard merci madame la présidente merci monsieur le directeur général pour votre
01:00:57enthousiasme moi j'ai une question à 840 000 euros duralex a émis plus de gaz à effet de serre que
01:01:03les quotas qui lui avait été alloué il semblerait qu'il incombrait donc à votre société qui a repris
01:01:08duralex de régler la facture en rachetant ses droits à polluer donc sur le marché pour une
01:01:13valeur approximative de 840 000 euros toutefois vous avez contesté l'obligation de payer fait
01:01:18appel la décision du tribunal administratif d'orléans pour je vous cite protéger les
01:01:22intérêts de la société de l'entreprise selon vous qui devrait être responsable de payer ses droits
01:01:27à polluer j'imagine que ce paiement ce paiement mettrait à mal votre entreprise en complément
01:01:32quelles sont les stratégies mises en place par l'entreprise pour ne pas retomber dans les
01:01:36difficultés financières que vos prédécesseurs avaient connu ça c'est une excellente question
01:01:41alors c'est pas 800 c'est un million de vingt qu'on doit payer un donc 5 millions de en fait
01:01:48l'ancien propriétaire le groupe quand il ya eu la cession de l'ancien ancien propriétaire ils ont
01:01:56oublié de déclarer la dette dans le tribunal et donc cette dette était là mais n'était pas
01:02:03connue de personne et elle est réapparue là juste juste avant le dépôt et il ya bien eu un million
01:02:11d'euros ce qu'il faut comprendre ce qu'il faut comprendre c'est c'est la forme je pense que je
01:02:15rappelle un cette dette elle n'est pas d'un million d'euros elle est de 383 euros je crois 383 mille
01:02:21euros c'est et elle a été donc 10% 10% voilà donc on arrive au nom un million d'euros au départ
01:02:29c'était pas cette somme là le ce qui ce qu'il faut comprendre c'est que demain vous avez françois
01:02:36martianus est un truand il est à la tête d'une entreprise on sait un tout mon dossier et je
01:02:44décide de ne pas payer ce co2 voilà je planque je me sers des gratuités je bloque tout et au
01:02:53bout de quatre ans je dépose le bilan il ya 40 millions de dettes et vous avez une entreprise
01:02:58qui est en liquidation donc avec 5 millions de dettes de 2 co2 bah les mortes il ya personne
01:03:07qui va racheter une boîte en disant je vais payer 5 millions de co2 c'est pas possible donc on a un
01:03:12vrai souci on a un vrai souci alors effectivement moi j'ai mis dans le bp la possibilité de devoir
01:03:20le payer parce que si on doit le payer c'est la loi on s'applique un c'est tout un c'est il n'y a
01:03:24pas effectivement la contester parce qu'il ya un vrai souci là il ya un vrai il ya il ya pour moi
01:03:30il ya jurisprudence et c'est pas possible quoi c'est si on laisse passer ça il y aura des
01:03:35entreprises qui seront pas reprises à cause de ce co2 et ce que je vous disais tout à l'heure
01:03:42on a payé pour un filtre on nous fait payer maintenant du co2 ce que le co2 il est on le
01:03:48paye sur le gaz qu'on brûle un non pas sur la pollution qu'on aimait alors effectivement mais
01:03:57c'est un million de vous imaginez c'est énorme quand vous faites là l'an cette année on va
01:04:03faire 27 millions si vous retirez un million de ça commence à être chaud quoi donc je vous rappelle
01:04:11que à l'instant où je vous parle j'ai 3 millions 5 qu'on m'a qu'on que j'ai emprunté à tous ces
01:04:17organismes qui m'ont été versé sur le compte j'ai actuellement je dois être à ce matin je
01:04:24devais être un million 8 sur le compte parce que je fais comme chez moi j'ai un billet de sang je
01:04:30dépense 50 je mets 50 autres côtés il n'y a pas 36 solutions mais je je n'ai pas on n'a pas les
01:04:42moyens nous on peut pas se permettre en ayant si peu de fonds on est obligé de faire très très
01:04:48très très très très attention à la trésorerie ça nous tue ça nous tuerait daniel salomon daniel
01:04:54merci madame la présidente merci monsieur le directeur général pour votre présentation alors
01:05:01quelques questions moi je suis breton on a eu la coopérative des masques de plein tel qui s'était
01:05:06mis en place suite à la grosse crise qu'on a connu sur les masques et deux ans après elle a sombré
01:05:11parce que et bien la commande publique n'était pas au rendez-vous vous avez parlé d'un marché
01:05:16extérieur mais on a aussi un marché intérieur est-ce que vous avez des actions sur par rapport
01:05:21à la commande publique est-ce qu'il y a des freins aujourd'hui dans ce marché de la restauration
01:05:26collective en particulier dont vous avez parlé et comment ça fonctionne à ce niveau là pour
01:05:30vous et est-ce qu'on peut vous aider là dessus autre chose en termes de durabilité effectivement
01:05:38du ralex est réputé pour cette durabilité qui est un atout mais qui peut être aussi un handicap
01:05:46puisque une fois que le marché est approvisionné aussi si ça dure et bien c'est quelque part aussi
01:05:52un problème est-ce que vous n'êtes pas tenté par l'obsolescence programmée vous aussi comme
01:05:55les autres pour pouvoir continuer à vendre et est-ce que la durabilité est bien la même que
01:06:00celle de l'origine voilà c'était une des questions et dernière chose pour faire des verres il faut de
01:06:05la matière première où vous approvisionnez vous est-ce qu'il y a aussi un souci là dessus est-ce
01:06:10qu'il y a des coups inhérents est-ce que vous n'avez pas écouté un mauvais point désolé désolé
01:06:17non on achète tout en france tout en france et la matière première vient de fauteux fontainebleau
01:06:25un donc d'accord et tout est en france 550 km le plus loin ok parfait sur la durabilité alors sur
01:06:36la durabilité je vous rappelle ça reste du vert ça casse l'événement ce que je vous ai raconté
01:06:43tout à l'heure l'anecdote je vais aller jusqu'au bout de l'anecdote quand même parce que quand
01:06:49cette dame nous a dit qu'elle l'avait acheté en février 1957 cette dame était quand même âgée
01:06:55et ne met pas ses verres au lave-vaisselle elle les lave à la main donc effectivement c'est sinon
01:07:00vous le mettez au lave-vaisselle effectivement au bout de 400 lavages vous allez avoir la peau
01:07:05qui va être attaqué donc surtout que les cachés un jour appel faut qu'à couper les cachés en deux
01:07:10ça suffit largement on a fait tous les tests pour y mettre tellement de produits ultra puissants
01:07:16vous les cassez en deux ça marche très bien pour laver votre vaisselle mais non c'est c'est la
01:07:22durabilité à ses limites quand même un donc le vert casse j'en ai fait la preuve à bfmtv ça se
01:07:28casse de temps en temps oui et la première question c'était les scopes marché intérieur alors oui
01:07:36effectivement on a un gros souci alors vous vous êtes plus qualifié que moi et vous connaissez le
01:07:42problème les acheteurs sont condamnés s'ils achètent plus cher que ce qu'ils devraient
01:07:50racheter et or vous êtes sur un verre qui coûte deux fois plus cher qu'un autre verre parce que
01:07:57on vient pressé on fabrique notre verre donc on vient on vient le former et une fois qu'on a
01:08:02formé notre verre nous on remonte en température et on vient souffler à forte pression sur le
01:08:09verre ce qui fait que en gros vous dépensez 50% d'énergie pour fabriquer le verre et 50% d'énergie
01:08:15pour le rendre aussi solide donc vous pouvez pas vendre ce verre au prix d'un verre recuit donc
01:08:23c'est pas possible mais ce qu'on dit à tout le monde c'est que ben oui mais c'est bien il y a
01:08:28un intérêt c'est bon la durabilité mais il ya aussi la sécurité quoi dans les hôpitaux les
01:08:33personnes font tomber le verre casse pas quoi vous le cassez c'est un petit morceau vous pouvez
01:08:39pas vous blesser ça ne coupe pas donc il ya il ya quand même un intérêt technique derrière c'est
01:08:44pas non plus et donc on espère on a eu plusieurs mères qui ont passé des commandes parce qu'il y
01:08:53en a qui qui passe pas par des marchés publics et qui passe en direct mais on a vraiment besoin
01:08:59d'aide si les cantines reprenaient toutes du duralex ça irait nettement mieux pour duralex
01:09:06alors fabien gué oui bonjour le directeur bon évidemment c'est une entreprise française c'est
01:09:16le verre de notre enfance madame la présidente je le disais on garde les emplois bon c'est une
01:09:24belle histoire et on espère que ça va marcher et d'ailleurs ça devrait interpeller beaucoup d'autres
01:09:30pour essayer de réaliser la même chose juste avant d'en vous dire la question j'ai un petit
01:09:35débat avec vous mais c'est pas grave en démocratie vous avez un modèle de scope je le dis aussi pour
01:09:41mes collègues vous dites c'est quasi une même entreprise c'est pas c'est pas la même conseil
01:09:47d'administration je me permets de dire qu'il ya d'autres modèles de scopes qui existent j'en
01:09:53connais d'autres scope ti c'est un délégué cgt car au prix voilà il ya le fait qu'on puisse
01:10:00décider tous et tout ensemble c'est pas votre stratégie je dis pas qu'elle est mauvaise elle
01:10:07est la vôtre mais je veux dire à tout le monde ici que c'est pas un modèle unique la scope c'est
01:10:12pas uniforme il ya la vôtre elle est tout à fait respectable entendable puis il y en a d'autres
01:10:17voilà il ya des ouvriers des ouvrières qui décident de se mettre ensemble dans un modèle
01:10:22tournant entre il y en a qui prennent des postes de direction d'autres etc je dis pas que c'est
01:10:26l'idéal c'est complexe aussi à faire tourner mais ça existe voilà je me permettais juste de le dire
01:10:33d'ailleurs ça serait peut-être important vous avez dit il ya des salariés coopérateurs des salariés
01:10:40non coopérateurs avec ce que vous avez dit certains qui souhaitaient pas donc il n'y avait pas les
01:10:43moyens quelle est la différence au quotidien et justement dans le modèle entre aujourd'hui à
01:10:49peu près 130 140 150 150 pardon pardonnez moi salariés coopérateurs et les salariés non
01:10:56coopérateurs peut-être que ça va ça va la deuxième question c'est sur les fonds moi je partage j'ai
01:11:02accompagné beaucoup de salariés qui voulaient reprendre en scope c'est ça c'est la cour et la
01:11:10bannière aujourd'hui il faut se le dire vous avez une chance incroyable et tant mieux les courants
01:11:16politiques différents la région la ville la métropole etc etc mais c'est vrai que là on a
01:11:22une question c'est lorsqu'on a une entreprise des salariés qui veulent la reprendre aujourd'hui c'est
01:11:28extrêmement complexe donc on le disait tout à l'heure je pense qu'au plf ou d'autres tête la
01:11:33bpi il ya des choses à revoir en tout cas aujourd'hui je le dis aussi à mes collègues
01:11:40reprendre une entreprise en scope c'est pas simple et aujourd'hui c'est pas facilité voilà je donc
01:11:47là on a une question et enfin j'en viens juste c'est vrai que la question parce que moi aussi
01:11:52je suis chef d'entreprise la question c'est la récurrence parce que le vendre un modèle une
01:11:57fois c'est bien mais le but c'est qu'on revienne acheter alors je dis pas qu'il faut que ça devienne
01:12:02cassable trop rapidement tout là c'est pas ça vous avez dit on a un projet industriel rénover
01:12:08la marque etc la question je la lis aussi est ce que vous avez une perspective aussi d'augmentation
01:12:15de l'emploi vous l'avez dit tout à l'heure aujourd'hui le four est sous utilisé je crois
01:12:18vous êtes en 2 8 est ce que la question de passer en 3 8 mais ça va aussi évidemment avec les
01:12:24débouchés alors on est en 5 8 5 8 5 8 mais mais est ce que vous avez une perspective de
01:12:30développement y compris d'emploi si des nouveaux marchés etc alors aujourd'hui on va embaucher une
01:12:38trentaine de personnes marketing commercial et effectivement on a prévu d'embaucher dès qu'on
01:12:44va monter en puissance aujourd'hui j'ai 20 millions de stocks donc je veux d'abord écouler mon stock
01:12:491 parce que alors pas la totalité parce que dans une verrie si vous avez si vous n'avez pas un
01:12:53minimum de stocks vous ne répondez pas parce qu'en fait toutes les personnes qui sont devant
01:12:58moi ici quand ils commandent ils veulent l'avoir tout de suite donc leurs vendeurs disent ben nous
01:13:05on veut les verres tout de suite donc si vous n'avez pas les verres en stock vous ne pouvez pas
01:13:08livrer donc nous notre stratégie c'est d'abord de déstocker une partie et après effectivement de
01:13:14remonter en puissance dans le projet on a prévu 60 embauches au total depuis la reprise jusque
01:13:23le développement maintenant je reviens sur ce que vous disiez au tout début effectivement mais là
01:13:28on parle d'une industrie du ralais c'est 230 personnes ça va monter à 300 personnes quand
01:13:32vous avez 300 personnes vous pouvez pas diriger comme scope t qui qui sont je sais plus 25 je
01:13:38crois où je sais plus combien ils sont exactement j'étais je mangeais avec lui la semaine dernière et
01:13:43si c'est une boucherie en scope ils sont trois quatre effectivement prenez décision tout de
01:13:48suite quand vous avez de l'international que vous avez des règles de tous les côtés vous
01:13:54pouvez pas piloter une scope comme vous la piloter sur un petit un petit une petite entreprise en
01:14:01fait alors ça ça a été une règle d'or c'est à dire que dès le 1er août j'ai rassemblé les
01:14:11230 salariés ensemble et je leur ai dit moi il n'y a aucune différence il ya il est hors de
01:14:19question d'avoir quelqu'un parce que j'ai eu quelques salariés qui disaient ça y est je suis
01:14:24patron donc maintenant tu vas travailler parce que donc non j'ai mis l'eau là tout de suite ça
01:14:30ça a été une règle d'or il n'y a pas il n'y a aucune différence il est hors de question c'est
01:14:35tout le monde travaille dans le même sens tout le monde transpire tous les jours il est hors de
01:14:39question qu'il y ait des différences ça c'est une règle d'or c'est mais c'est c'est le manager qui
01:14:44doit faire ça et c'est là où je vous redis par rapport à une petite structure à un moment donné
01:14:50vous êtes obligé vous manager de dire à tout le monde et là les enfants ça marche pas comme ça
01:14:55c'est comme ça que ça marche et l'une renault garabédian monsieur le directeur général en 1981
01:15:03james bond non pas james bond c'est indiana jones qui buvait qui buvait du whisky dans un verre du
01:15:12verre alex en 2012 ça a été au tour de james bond de boire un scotch dans un verre du verre alex
01:15:18donc cela prouve quand même que vous avez eu un certain succès à l'international vous avez dit
01:15:24tout à l'heure que vous n'aviez pas obtenu d'aide de l'état mais est-ce que vous avez sollicité
01:15:29bpi france pour demander à avoir un accompagnement d'un soutien à l'export alors c'est ma première
01:15:36question j'avais posé et ensuite ce que j'aimerais savoir c'est que je connais duralex je connaissais
01:15:44pas les laines je sais pas pourquoi je connais ce nom de duralex pourtant je n'achète pas je n'ai
01:15:50jamais trouvé de trouver dans un magasin donc pourquoi vous ne distribuez pas dans le réseau
01:15:57traditionnel français vous avez parlé des restaurateurs des chr vous parlez de l'international
01:16:02mais pourquoi en france vous ne vendez pas en magasin parce que vous avez décidé dans votre
01:16:07profil de ne faire que de la vente par internet absolument pas non non non alors déjà je vais
01:16:17je vais c'est de ma faute j'ai mal formulé quand je dis j'ai pas eu d'aide de l'état c'est faux
01:16:23j'ai quand même eu trois millions de de comment de garanties bancaires qui étaient là quand même
01:16:30et on a eu 683 800 par les apports parce qu'ils maintenant ils demandent encore d'autres garanties
01:16:37etc ce qui moi ce qui me choque c'est que l'état me dit on peut vous prêter 683 800 à 10,7 % en
01:16:47prêt en prêt en aide en prêt en prêt en aide remboursable en prêt à 10,7 % et c'était ça que
01:16:54je voulais souligner vous avez vous avez la région vous avez la région qui vous dit je vais vous
01:17:02prêter de l'argent moi les règles en france ne me permettent pas de vous prêter à 0 euros d'intérêt
01:17:12à 0 % et ils disent on va se mettre au taux des banques le taux des banques étant de 5,2 donc la
01:17:19région nous prête à 5,2 et les banques nous prête à 5,2 et la bpi la bpi la dire nous la dire nous
01:17:28fait 683 800 euros vous voyez ça a du mal à passer à 10,7 % donc j'ai les contrats je peux vous
01:17:37dire avec des garanties je dois leur mettre du stock dessus etc etc et ce que je vous disais
01:17:42tout à l'heure non moi ce que je n'ai pas eu c'est une aide non remboursable une vraie ce que j'appelle
01:17:47une aide le coupier au cul pour pouvoir démarrer et dire ben voilà vous avez besoin de ça vous
01:17:53avez besoin de ça on va vous faire un chèque de 3 4 5 millions et vous y allez là on a on a eu 0
01:18:01euros on n'a pas eu d'aide aujourd'hui aujourd'hui on a été chercher 9 millions 780 euros qui ont
01:18:07été financés d'une part je vous l'ai dit par la région par les banques et par la socodène et
01:18:14France Active le reste c'est un lisback c'est à dire je vends les bâtiments à la métropole et je
01:18:23vais rembourser et racheter mes bâtiments sur 15 ans parce que c'était le seul moyen de pouvoir
01:18:29financer la scope j'avais pas d'autres solutions je n'avais aucune autre solution et heureusement
01:18:34qu'ils m'ont aidé sinon on était on était mort et donc pour répondre à votre question en aide
01:18:39non remboursable duralex n'a eu absolument aucun euro à l'heure où je vous parle
01:18:44alors les groupes le groupe avant là
01:18:51ah ben je ne pense pas non mais c'est c'est c'est c'est c'est l'entité d'avant de toute
01:19:00façon un donc et alors la deuxième question effectivement de toute façon au tribunal
01:19:05moi ils m'ont ils m'ont challengé vous imaginez bien c'était quand même un dossier avec 238
01:19:11salariés quand vous savez qu'une industrie fait travailler trois personnes à l'extérieur ça fait
01:19:16800 personnes donc vous ne rigolez pas quand vous avez 800 emplois autour de vous et ils nous ont
01:19:22dit clairement mais monsieur Marceau pourquoi vous j'aurais dit ben parce que mon grand père était
01:19:30souffleur de verre et et donc j'ai une baguette magique non je leur ai pas dit ça je leur ai dit
01:19:34tout simplement aller acheter des verres à whisky dans un magasin les verres à whisky duralex
01:19:41il y a 383 références chez duralex trouvez-les trouvez-les alors effectivement on vend alors je
01:19:49vous donne un exemple le bol le bol à oreille ils adorent pour boire le lait du du du yak ils
01:19:56adorent ça donc on est en vedette là bas ils s'en foutent du picardie eux c'est le bol à oreille
01:20:01vous avez des pays ils préfèrent la couleur verte l'espagne ne veulent que du verre donc on est
01:20:09remonté en puissance là mais on a plein plein de références on a on a de la conservation en verre
01:20:15on a on a plein de choses et effectivement le projet de duralexcope il est tout bête c'est
01:20:23remettre dans les magasins les produits duralex et les vendre c'est aussi simple que ça ça paraît
01:20:28bête mais c'est la maladie duralex c'est les produits sont pas dans les magasins donc les
01:20:32personnes ne les achètent pas voilà vous avez tout compris c'est ma stratégie je suis désolé
01:20:37elle n'est pas elle n'est pas très compliquée mais c'est la stratégie duralex c'est de vendre
01:20:42ses produits de montrer à tout le monde que on sait faire des beaux produits de qualité merci
01:20:48philippe gros valet merci merci de votre témoignage on se plaît tous à chanter coco rico à l'occasion
01:20:56mais la réalité est parfois plus sévère et que on se plaît aussi à idéaliser des modèles à
01:21:05idéaliser l'entreprise le capitalisme ou pour d'autres la gestion administrée la réalité c'est
01:21:10qu'on vit dans un monde où il ya des prédateurs et que ces prédateurs sont partout à l'échelle
01:21:15internationale et que ça se traduit sur nos territoires et sur mon département je pourrais
01:21:21citer quelques exemples les plus grands les chantiers de l'atlantique qui ont été victimes de
01:21:26prédation par un pays proche la norvège d'abord avant les coréens il a fallu que l'état rachète
01:21:32et demain j'espère que nous construirons un porte-avions mais aussi un des derniers constructeurs
01:21:38de véhicules de secours dans d'autres départements et puis un exemple qui ressemble un peu plus au
01:21:44vôtre puisque à l'époque le département avait racheté l'entreprise les cycles voilà qui était
01:21:49pourquoi je dis cela c'est parce que au fond je voudrais vous interroger plus à fond sur le
01:21:54statut scope parce qu'effectivement entre des modèles idéalisés et la diversité des formes
01:22:03de gouvernance quel que soit le modèle le modèle de l'entreprise et son statut on a autant de
01:22:08modèles dans une entreprise lambda que dans une scope en termes de gouvernance mais il y a quand
01:22:16même des fondamentaux moi je voudrais vous interroger sur la façon dont justement ce
01:22:20modèle de scope en france qui est aussi une originalité il ya des grands exemples à
01:22:25chèque déjeuner c'est une scope chez moi idéa c'est une très grande l'entreprise logistique
01:22:30c'est une scope comment ce modèle là juridique et avec des gouvernances diverses peut nous
01:22:37protéger parce que ce n'est pas assez développé justement de ces prédateurs qu'il ya partout
01:22:43dans le monde et c'est pas simplement les pas simplement les fonds de pension l'entreprise
01:22:48de cycle que j'évoque moi c'était un investisseur suédois et le département avait dû se positionner
01:22:57comme acheteur de bâtiments pour justement retrouver de l'ordre et c'est un groupe coopératif c'est le
01:23:02groupe inter sport qui a racheté cette entreprise et qui a doublé le nombre d'emplois voilà donc on
01:23:06a des modèles qui permettent de nous préserver de ces prédateurs qui s'attaquent je le dis parce
01:23:12que ça vaut en toutes circonstances qui s'adapte plutôt aux entreprises bien portantes bien gérées
01:23:18avec des bons produits avec des beaux marchés avec des belles directions avec des beaux salariés
01:23:23alors effectivement j'ai là l'un de mes une de mes réflexions a été de dire avec les salariés au
01:23:31départ est ce qu'on ferait pas une cycle donc le problème de la cycle et c'est pour ça que j'ai
01:23:37pas voulu c'est que elle peut elle peut redevenir un système capitaliste classique une scope c'est
01:23:43pas possible une scope vous avez une personne un salarié une part donc si moi j'ai mis 1000 euros
01:23:55pour une part un autre a mis 500 euros pour une part un autre a mis 2000 euros pour une part c'est
01:24:03toujours une part donc ce n'est pas dissociable donc ça ne peut pas être exporté ça ne peut pas être
01:24:09vampirisé c'est sécurisé voilà pourquoi on a pris le modèle scope et non pas sick pour
01:24:16verrouiller l'entreprise oui franck montogé franck merci monsieur le directeur pour cette
01:24:27présentation et les perspectives à la fois économique sociale et durable que que votre
01:24:35démarche a rendu possible et que vous nous avez présenté j'aurais deux petites questions j'ai
01:24:41été interpellé intéressé j'ai envie de dire hélas par votre allusion au manque de soutien et à
01:24:51l'absence de soutien en réalité tel que vous l'avez exprimé en matière de reprise d'entreprise
01:24:59vous avez évoqué notamment les jeunes qui voilà potentiellement pourrait être intéressé quand je
01:25:05regarde les différents les différentes institutions publiques étatiques en rapport avec ce sujet on
01:25:12en trouve alors je m'étonne un peu je ne mets pas en doute ce que ce que ce que vous avez dit
01:25:18mais derrière votre remarque est ce qu'il n'y a pas quelque part aussi un appel à créer quelque
01:25:24chose peut-être pas sous forme de politique publique je ne sais rien justement pour accompagner
01:25:31professionnaliser des porteurs de trop projet potentiel à la reprise d'entreprise en difficulté
01:25:38première question et deuxième question plus pratico pratique mais là aussi vous avez évoqué
01:25:45le concept vous avez parlé de rse à un moment donné et moi la question que je voulais vous
01:25:51poser c'est est ce que vous avez développé ou est ce que vous projetez de le faire une analyse
01:25:57en cycle de vie de votre produit pour la valoriser sur les marchés auprès de vos acheteurs potentiels
01:26:05et surtout et vous les avez évoqué aussi parce que c'est important auprès des acheteurs publics
01:26:10parce que je pense que on devrait de plus en plus tenir compte de ce de cet indicateur là pour
01:26:17faire des choix notamment en matière de commande publique et ne pas tout baser ou baser l'essentiel
01:26:25uniquement sur le prix voilà donc je suis un que je voulais vous poser sur la rse je vous invite
01:26:31à aller sur notre site et à lire notre rapport rse on a déjà sorti celui de 2023 sachez que
01:26:38duralex et iso 9001 iso 14001 iso 5001 iso 45001 donc il est certifié sur tous ces quatre
01:26:49certifications et donc on fait très très attention justement à ne pas sortir du chemin et d'aller
01:26:58de l'avant sur la partie rse effectivement on le met énormément en avant on est en train de regarder
01:27:06avec la région et la métropole pour passer en photovoltaïque on a 14 hectares donc on va
01:27:13passer sur un champ photovoltaïque on est en train de regarder la chaleur fatale vous avez
01:27:19un four qui sort de la fumée à 400 degrés vous imaginez ce qu'on peut chauffer derrière donc on
01:27:24est sur plein de projets comme ça rse dont la récupération de l'eau des toitures effectivement
01:27:31on met ça très en avant chez duralex voilà pour cette audition au sénat du patron de duralex
01:27:36l'entreprise mythique qui fabrique depuis l'après-guerre les verres de nos cantines scolaires
01:27:40duralex a été sauvé de la faillite en se restructurant sous forme de scopes et le patron
01:27:45du duralex l'a dit au sénateur sans le soutien des collectivités territoriales l'usine du loiret
01:27:50aurait fermé voilà c'est la fin de cette émission merci de l'avoir suivi continuez à suivre à
01:27:55l'actualité politique et parlementaire sur notre site internet public sénat.fr je vous souhaite
01:27:59une très bonne suite des programmes sur public sénat