Éric Ciotti, président de l'UDR et député des Alpes-Maritimes, était l’invité de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.
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00:00Bonjour Éric Ciotti, et bienvenue à la grande interview sur CNews Européen.
00:03Vous êtes le président fondateur de l'Union des droites pour la République
00:07et vous êtes, Éric Ciotti, en tout cas vous venez d'un parti de gouvernement,
00:10la droite LR, et vous êtes allié aujourd'hui d'un parti, le RN,
00:13qui a fait tomber un gouvernement.
00:15Est-ce que vous avez hésité un moment à voter cette motion de censure ?
00:18Est-ce que vous vous êtes dit, ce n'est pas anodin, que l'ancien patron des LR,
00:22que vous avez été pendant des années,
00:24enterrine la chute d'un gouvernement dans lequel il y a vos anciens amis ?
00:29Nous avons essayé d'éviter cette chute,
00:32mais moi je ne me suis basé que sur la Constitution.
00:36Ce que nous avons voulu faire, c'est nous opposer, non pas à une personne que je respecte,
00:42Michel Barnier, je lui ai dit hier et je lui ai dit à plusieurs reprises
00:45au cours des derniers jours, je regrette qu'on n'ait pas plus parlé avant d'ailleurs,
00:49mais ce que nous avons voulu faire, c'est faire chuter un texte, un mauvais budget.
00:55C'est ce qui m'a animé, et uniquement cela.
00:58Un budget que j'ai qualifié de socialiste, pourquoi ?
01:01Parce qu'il portait 40 milliards d'euros d'impôts de plus à la charge des Français,
01:07et à la charge surtout de ceux qui travaillent et qui n'en peuvent plus de payer des impôts,
01:12et un budget qui ne faisait quasiment aucune économie,
01:17qui ne s'attaquait pas à ce que l'État aujourd'hui est devenu,
01:21c'est-à-dire obèse, insupportable, créateur de normes,
01:24empêchant les entreprises de fonctionner avec des multitudes d'agences
01:30qui elles-mêmes créent des contraintes.
01:32Tout cela, Michel Barnier n'a pas voulu ou n'a pas pu,
01:36je lui donne ce crédit, n'a pas pu s'y attaquer.
01:40Donc nous avons dit et nous avons alerté, tout était sur la table depuis des semaines,
01:45nous avons dit si ce budget reste dans l'État, nous ne le voterons pas,
01:50on ne nous a pas cru, on a porté des amendements,
01:53ils n'ont pas été reçus, donc malheureusement on a tiré les conséquences de cette situation.
01:59Vous dites que ce n'est pas contre un homme, mais contre un budget finalement,
02:02une politique, on sait Éric Cetier que vous avez eu de nombreux contacts,
02:05jusqu'au dernier moment, certains ont essayé de vous faire basculer,
02:09qu'est-ce que vous avez ressenti, j'insiste quand même,
02:11vous venez d'un parti de gouvernement hier à 20h26 précisément,
02:15quand vous avez eu, comme tout le monde, les résultats de cette motion de censure,
02:19qui a été aussi votée par des insoumis, comme Manuel Bompard avec vous,
02:23Mathilde Panot, Raphaël Arnault, vous avez donc mêlé vos voix.
02:26On a respecté la Constitution, l'article 49.3 vise un texte, vise à rejeter un texte,
02:33donc je le redis, moi j'ai voulu donner du crédit aux Français,
02:39j'ai voulu qu'on n'attaque pas ceux qui au quotidien travaillent dur,
02:44j'ai voulu qu'on empêche cette avalanche d'impôts,
02:47on a même voulu taxer les bouteilles d'eau,
02:50vous savez ce matin, comme chaque matin je lis la presse, c'est un réflexe,
02:54je lis le Figaro et ni ce matin en premier.
02:57Dans le Figaro, j'ai été frappé par une grande interview
03:00d'un patron d'une des plus belles entreprises françaises, Safran,
03:04qui dit que ce budget n'était pas favorable aux entreprises.
03:07500 millions d'euros de plus pour Safran.
03:10Et une autre interview, deux secondes, Pierre Hippolito,
03:13le patron des entreprises des Alpes-Maritimes,
03:16qui dit que c'est un budget anti-entreprise.
03:19Moi, je soutiens les entreprises.
03:20Michel Barnier ne nous a pas écoutés.
03:22Et que répondez-vous ce matin notamment au patron des députés LR, Laurent Wauquiez,
03:26votre ancien partenaire, qui accuse Marine Le Pen d'avoir basculé dans l'irresponsabilité,
03:30après dit-il, ou croit-il savoir, après les réquisitions de son procès,
03:34et il affirme que votre choix, donc le vôtre aussi,
03:36n'était pas guidé par l'intérêt du pays.
03:39Mais je renvoie Laurent Wauquiez à ses choix au printemps dernier.
03:43Pourquoi on est dans cette situation aujourd'hui ?
03:46Pourquoi il n'y a pas de majorité stable à l'Assemblée nationale ?
03:49Parce qu'il y a eu, au moment des élections législatives,
03:52cette coalition de la honte, des contraires.
03:55Vous évoquiez les votes insoumis.
03:56Moi, je n'ai rien à voir avec les insoumis.
03:59Moi, j'avais un adversaire insoumis dans ma circonscription.
04:02Laurent Wauquiez, il a bénéficié du désistement du Nouveau Front populaire.
04:07Annie Gennevard, elle a bénéficié du désistement des LFI.
04:11Donc, s'il vous plaît, pas de leçons.
04:13Si on en est là, c'est qu'il y a eu cette alliance
04:16qui allait des insoumis jusqu'aux républicains,
04:20en tout cas ceux qui ne m'ont pas suivi.
04:21Je ne fais pas d'amalgame.
04:23Mais ceux qui ont refusé l'union des droites,
04:25si on nous avait suivi avec Jordan Bardella, avec Marine Le Pen,
04:29on aurait aujourd'hui un gouvernement de droite,
04:32on aurait un gouvernement majoritaire
04:34qui pourrait s'appuyer sur une majorité solide.
04:37Il y a eu ces retraits, il y a eu ces désistements.
04:40Pour vous, c'est le péché originel.
04:42M. Bertrand qui appelle à voter insoumis,
04:45M. Edouard Philippe qui appelle à voter communiste.
04:48Donc, on paye cette situation aujourd'hui.
04:50Il n'y a pas de majorité à l'Assemblée nationale.
04:52Moi, je suis dans l'opposition au macronisme.
04:55Hier, j'ai vu Laurent Wauquiez se lever pour applaudir debout
04:59Gabriel Attal.
05:00Eh bien, pour moi, toute cette image, elle symbolise cela.
05:04Les républicains, en tout cas ceux qui en restent,
05:07ceux qui n'ont pas été fidèles à leur conviction, à leur origine,
05:10aujourd'hui, ils sont fondus dans une forme de macronisme.
05:13Et ils ont produit un budget, tout simplement, qui est mauvais.
05:17Qui sert aujourd'hui l'intérêt du pays ?
05:20Ceux qui font chuter un gouvernement
05:22ou ceux qui estiment, même si ce budget est imparfait,
05:27qu'il faut une stabilité pour sauver le soldat français ?
05:29Mais une stabilité pour quoi faire ?
05:31Pour augmenter les impôts ?
05:33Pour baisser la compétitivité des entreprises ?
05:36Est-ce qu'on est de droite quand on refuse de supprimer l'AME,
05:41qui est réservé, je vous le rappelle, aux clandestins,
05:44et qu'on augmente le coût des soins,
05:48des médicaments pour les Français qui travaillent ?
05:50Mais est-ce que ça ne vous révolte pas, ça ?
05:52On a demandé qu'on supprime l'AME.
05:56Et on a demandé qu'on arrête de dérembourser les médicaments.
06:01Il y a des...
06:01On a demandé que, c'est ce qui a à choper d'ailleurs,
06:05qu'on ne désindexe pas les retraites.
06:08C'est-à-dire qu'au 1er janvier, comme la loi le demande, l'exige,
06:12les retraités qui ont bossé toute leur vie,
06:15qui ont quelquefois des toutes petites retraites,
06:17600-700 euros pour des veuves, quelquefois moins,
06:22eh bien, cette retraite, elle soit indexée,
06:25qu'on puisse...
06:26Que ces personnes puissent continuer à acheter pour vivre.
06:28Et ça a motivé votre choix.
06:29Et on refuse ça, et en même temps, il n'y a pas d'économie.
06:32Vous savez, avec Bruno Retailleau,
06:33on avait demandé que les allocations familiales,
06:37il y avait Laurent Wauquiez aussi,
06:39les allocations familiales ne soient pas versées
06:41dès les premières heures aux étrangers.
06:44Qu'il y ait un délai de 5 ans.
06:46Cette mesure, elle aurait fait 7 milliards d'euros d'économie.
06:49J'entends, je veux vous parler d'un point de vue...
06:50Non, mais c'est important.
06:52Parce qu'on nous dit la stabilité,
06:53mais la stabilité, si ça va à l'encontre de l'intérêt des Français.
06:58Moi, ça me choque, et je l'ai dit, je suis dans l'opposition.
07:01Mes électeurs m'ont demandé d'être dans l'opposition
07:04et de ne pas soutenir n'importe quoi.
07:06Donc, je ne soutiens pas n'importe quoi.
07:08Permet de poser une question.
07:09Vous étiez hier, et vous êtes dans l'opposition,
07:11mais sous le regard jubilatoire de Jean-Luc Mélenchon.
07:13Moi, je m'en fous de Jean-Luc Mélenchon.
07:15Moi, ce qui compte, c'est le mandat que m'ont confié les électeurs.
07:18Jean-Luc Mélenchon, il a appelé à voter pour certains candidats députés
07:24qui sont aujourd'hui dans les groupes macronistes
07:27ou dans les groupes LR.
07:28Il n'a pas appelé à voter pour nous.
07:30Donc, vous savez, la vérité, dans une République,
07:33dans une démocratie, c'est l'élection.
07:35C'est l'élection en législative.
07:36Et ce dysfonctionnement que vous pouvez déplorer,
07:39il est le fruit de ces alliances contre nature.
07:42Donc, il faut demain une vraie alternance.
07:44Et j'y travaille.
07:45Une alternance à droite, claire.
07:47Parce que Marine Le Pen parle d'une co-construction du budget
07:50avec le prochain Premier ministre.
07:51Là, ce n'est pas l'alternance,
07:52c'est la phase transitoire vers la présidentielle.
07:55Parlons quand même de demain, avant, après, demain, peut-être.
07:58C'est quoi une co-responsabilité, Éric Sautier ?
08:00Est-ce que c'est aussi une co-construction ?
08:02Est-ce que c'est une co-responsabilité avec Emmanuel Macron ?
08:04Ça veut dire que nous voulons jouer notre rôle.
08:07Notre coalition, celle du RN et le LUDER,
08:11est arrivée très, très largement en tête
08:14du premier tour des élections législatives.
08:1611 millions de voix.
08:17Donc, nous voulons, dans cette situation
08:19où il n'y a aucune majorité,
08:21défendre le mandat que nous ont confié nos électeurs.
08:24C'est-à-dire faire en sorte qu'il n'y ait pas cette avalanche d'impôts.
08:28C'est faire en sorte que le pouvoir d'achat soit préservé.
08:30Vous savez, on fait peur aux Français aujourd'hui.
08:33Mais moi, je veux leur dire,
08:34les retraites vont être indexées au 1er janvier.
08:37L'électricité va baisser de 15 % en février.
08:41Grâce au choix qui a été fait,
08:44nous allons travailler pour réduire le déficit.
08:47Donc, vous dites, attendez...
08:48Avec ceux qui auront des bonnes propositions,
08:50c'est le rôle institutionnel du Premier ministre,
08:53du président de la République qui va, je l'espère,
08:56et en tout cas, je le demande,
08:57nommer un Premier ministre aujourd'hui,
08:59il présentera...
09:00Dès ce soir, selon vous ?
09:01Je l'espère.
09:01En tout cas, il présentera un nouveau budget,
09:04un budget pour la sécurité sociale pour l'État.
09:07Et nous défendrons,
09:09dans le même esprit que nous l'avions fait avec Michel Barnier,
09:12sans malheureusement être écoutés, je le regrette,
09:15nous défendrons nos mesures
09:17pour le pouvoir d'achat des Français,
09:19pour la défense des plus modestes.
09:20Vous nous dites ce matin sur CNews et Europe 1,
09:23attitude constructive, si on peut dire, de quoi c'est ?
09:25Nous l'avons toujours...
09:26Attendez, pardonnez-moi,
09:26je termine juste ma question de co-construction.
09:28Ça veut dire que le prochain Premier ministre
09:30a une sorte d'immunité,
09:31de totem d'immunité pour quelque temps.
09:33Ce n'est pas une immunité personnelle.
09:35Il n'y a aucune immunité.
09:36Nous verrons ce qu'il propose.
09:38Il y a deux textes qui vont s'annoncer.
09:41Et ça me permet de dire qu'il n'y aura aucun arrêt
09:44du fonctionnement de l'État.
09:45Tout ça, ce sont des contre-vérités.
09:47Et d'ailleurs, je donne rendez-vous à tous ceux qui alertent aussi,
09:50qui prévoient le chaos, dans quelques jours à peine.
09:53Tout se passera normalement.
09:55Je veux rassurer les Français.
09:56Il n'y aura finalement de ce chaos,
09:59quelque part, qu'une forme de sortie positive.
10:02J'espère que c'est une prise de conscience
10:04pour ceux qui nous dirigent,
10:05parce qu'il faut qu'ils arrêtent de gouverner contre les Français.
10:09On ne peut pas faire des économies sur le dos des Français
10:13et refuser que l'État fasse ses économies.
10:16Il faut engager la réforme de l'État.
10:18Regardez ce qui se passe aux États-Unis.
10:20Elon Musk, 2 000 milliards de dollars,
10:23en l'occurrence, d'économie.
10:25Où est cette volonté en France ?
10:27Je veux la porter.
10:28Elle peut être portée par un homme ou, je le précise aussi, une femme,
10:31parce qu'il y a beaucoup de profils de premiers ministres.
10:33Mais je vous pose la question directement, Eric Zutty.
10:36Quel pourrait être le profil qui ne serait pas immédiatement censuré
10:40par le Rassemblement national ?
10:41On voit ces profils.
10:42Il y a quand même deux personnalités qui émergent,
10:45que vous connaissez très bien d'ailleurs.
10:46Sébastien Lecornu et Bruno Retailleau.
10:48Moi, je n'ai pas à faire de choix.
10:51Ne demandez pas un choix.
10:52Je dis qu'il ne serait pas censuré par le Rassemblement.
10:54Ça dépendra de ce qu'il porte.
10:55Vous connaissez quand même un peu la politique et le corpus de M. Retailleau.
10:59J'ai beaucoup d'amitié pour François Barrouin.
11:02Tout le monde le sait.
11:03J'ai du respect pour Sébastien Lecornu.
11:07On a été ensemble président de département.
11:09On avait travaillé ensemble dans le combat contre la fraude sociale.
11:13On avait même associé nos deux départements.
11:15Mais moi...
11:15Et M. Retailleau ?
11:17Bruno Retailleau, on a porté des textes.
11:19Je le rappelais tout à l'heure.
11:20Ensemble, j'ai du respect pour lui.
11:22Mais je lui dis, je n'ai pas compris pourquoi Bruno Retailleau
11:26s'était opposé il y a trois semaines.
11:28Et c'était une posture politique.
11:30Quand nous avons défendu,
11:32dans ce qu'on appelle la niche du Rassemblement national,
11:35deux textes très importants.
11:37Celui qui a installé une double peine,
11:39c'est-à-dire un étranger condamné,
11:41dehors la prison et l'avion.
11:43Et une autre, sur les peines planchées,
11:46il s'y est opposé.
11:47Donc, je me dis, là aussi, il y a de la posture.
11:49Donc, sur ces sujets, nous devons avancer.
11:52Sur l'immigration, sur les économies,
11:55sur le pouvoir d'achat des Français.
11:57C'est ça qui préoccupe les Français.
11:58Ils veulent des solutions.
11:59Nous, nous avons, hier, quelque part,
12:02ce que nous avons fait, c'est un bouclier fiscal.
12:05Et pour moi, c'est aussi une censure,
12:07une forme de censure libérale pour les entreprises,
12:10parce qu'elles n'auraient pas supporté ces 40 milliards,
12:1440 milliards, je le redis, d'impôts.
12:16C'est une censure libérale, Éric Ciotti,
12:18alors qu'on connaît votre différence majeure
12:20avec le programme économique de Marine Le Pen.
12:22Il n'y a pas de différence majeure.
12:24Il y a des nuances.
12:25Je les ai exprimées sur les retraites.
12:26Vous avez quand même un versant libéral
12:28qu'elle ne partage pas du tout.
12:29Je les ai exprimées sur les retraites,
12:30mais nous avons défendu ensemble la baisse des impôts.
12:33Quand nous avons dit qu'il faut baisser
12:35les impôts de production sur la CVAE,
12:38c'est un peu technique, mais c'était un amendement
12:40que nous avons porté avec le Rassemblement national.
12:43Donc, il n'y a pas de sujet.
12:44Il faut arrêter aussi ces contre-vérités.
12:47On répète toujours la même chose,
12:49mais ce n'est pas pour cela que ça devient une vérité.
12:51Aujourd'hui, il y a des évolutions.
12:53Nos programmes se rapprochent.
12:55Et derrière la motion de censure,
12:57quelle est la vraie cible aujourd'hui ?
12:58Éric Ciotti, certains, notamment les Insoumis,
13:00font d'Emmanuel Macron cette cible.
13:02On a entendu des voix de la part de personnalités
13:04que vous connaissez, un chiracien comme Jean-François Copé
13:07ou un centriste comme Hervé Morin,
13:09faire de la démission d'Emmanuel Macron la seule solution.
13:12Que leur dites-vous ?
13:14Moi, je ne suis pas un poutchiste,
13:15mais ce qui est sûr, c'est que si nous sommes dans cette situation
13:19de chaos, de chaos budgétaire, de chaos économique,
13:24de chaos politique, de perte d'influence européenne et internationale,
13:28c'est au bilan d'Emmanuel Macron que nous le devons,
13:31qui n'est que le continuateur lui-même de François Hollande,
13:34puisqu'il a été ministre, rappelons-le, de François Hollande.
13:37Et c'est pour ça que je déplore qu'il y ait eu cette alliance
13:40avec les macronistes, qu'aujourd'hui,
13:42mon ancienne famille politique soit sur les mêmes bancs
13:46que M. Attal, que ceux qui ont conduit ces politiques,
13:50Édouard Philippe, c'est ça qui me choque,
13:52parce qu'ils seront comptables de ce bilan.
13:55Je pense d'ailleurs que les Français vont les balayer
13:58parce que ce en même temps impuissant,
14:00cette absence de courage, cette absence de volonté,
14:04cette absence de s'attaquer à la violence, à l'insécurité,
14:08à l'immigration, aux dépenses publiques insupportables,
14:11c'est eux qui en portent la responsabilité.
14:13Et donc c'est Emmanuel Macron.
14:14C'est quand même difficile à dire que Bruno Retailleau,
14:16dont vous partagez quasiment toutes les propositions et les idées,
14:19n'a pas tenté de s'attaquer à la délinquance et à l'insécurité.
14:22Mais pourquoi Bruno Retailleau n'a pas voulu passer
14:24une alliance à droite plutôt qu'une alliance avec les macronistes ?
14:27Ah ça c'est intéressant. Et maintenant, Eric Sliman...
14:28Nous serions au gouvernement ensemble
14:30si Bruno Retailleau avait préféré la droite
14:33plutôt que la macronie.
14:35C'est cette question, il faut lui poser cette question.
14:38On va lui poser, mais je vous la pose à vous.
14:40Gabriel Attala veut voir une sorte de coalition de non-censure
14:43allant des LR jusqu'au socialiste.
14:46Vous vous dites que la seule solution, la seule alternative,
14:49c'est d'aller voir du côté de l'Union des droites aujourd'hui ?
14:51Bien sûr, on redressera le pays,
14:54non pas avec de l'homéopathie compte tenu de la gravité de la situation.
14:59La France s'effondre aujourd'hui.
15:00Elle est déclassée, elle est en déclin.
15:03Si on ne la redresse pas avec une énergie de tous les instants,
15:07en balayant toutes ces idéologies gauchistes, wokistes,
15:13cette folie de la dépense publique,
15:16ces attaques à ceux qui réussissent,
15:18aux entrepreneurs, aux professions libérales,
15:21aux commerçants, aux artisans, aux agriculteurs,
15:23on ne la redressera pas.
15:24Donc, il faut un choc.
15:25Peut-être que cette motion de censure est un choc.
15:28Moi, je dis aux Français, n'ayez pas peur de ce qui s'est passé.
15:32C'est la première étape d'une reconstruction.
15:35Regardez ce qu'il se passe aux Etats-Unis, en Argentine.
15:38Il y a des hommes courageux qui n'ont pas peur du système,
15:41qui ne cohabitent pas avec le système,
15:43qui ont des convictions de droite.
15:46Je suis de droite et je veux qu'il y ait une politique de droite
15:49demain en France.
15:50Et la droite, pour moi, ce n'est pas la dépense, ce n'est pas l'impôt.
15:54Pour moi, la droite, c'est le travail, c'est le mérite,
15:57c'est l'autorité, c'est tout cela.
15:59Eric Ciotti, on notera cette phrase,
16:01vous n'êtes pas un poutchiste, en un mot, si vous deviez vous qualifier,
16:04vous êtes un ?
16:05Je suis un libéral, j'aime l'entreprise, j'aime la liberté économique.
16:10Merci Eric Ciotti, c'était votre grande interview.
16:12Bonne journée à vous.
16:13Merci.