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[#Déclaration] Alain Claude Bilie-By-Nze Président d’Ensemble Pour le Gabon


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Transcription
00:00Merci.
00:05Mesdames et Messieurs,
00:08chers compatriotes,
00:13de nouveau, je m'adresse à vous
00:17ce lundi 28 octobre 2024,
00:21soit un peu plus d'un mois.
00:25Après ma première prise de parole,
00:28c'était le 26 septembre dernier,
00:32à l'occasion de la sortie officielle
00:35de la plateforme Ensemble pour le Gabon.
00:39Ce jour-là,
00:42j'alertais l'opinion
00:45sur les graves dangers que faisait peser sur la nation gabonaise
00:50le projet de texte constitutionnel
00:52proposé et porté par le CTRI.
00:58Si je prends la parole cette fois-ci,
01:01une semaine jour pour jour,
01:04après la publication du texte présenté comme définitif,
01:09c'est pour vous dire que,
01:11comme nous le soupçonnions,
01:14le général-président et ses compagnons
01:17ont tout osé.
01:20Ils ont franchi le Rubicon
01:23en un mot.
01:25Ils n'ont écouté personne.
01:28Préférant, à la faveur de quelques rafistolages
01:33de type cosmétique,
01:35garder dans son essence
01:37le pernicieux projet de constitution querellée.
01:43Ainsi ont été balayées,
01:46d'un revers de main,
01:48toutes les propositions qui ont été faites,
01:52de suspendre le processus en cours
01:55pour que, dans une dynamique d'ensemble,
01:58les dispositions conflictogènes
02:01y contenues soient revues et corrigées
02:05afin que le climat s'apaise et que triomphe le consensus
02:10dans l'intérêt bien compris de notre cher pays, le Gabon.
02:14Mais n'écoutant que son appétence immodérée
02:19pour le pouvoir
02:21et sa dévorante ambition
02:23d'être le futur président élu du Gabon,
02:26malgré les facteurs bloquants qui ne seraient lui autorisés,
02:30le général président en a décidé autrement,
02:33en choisissant, ce faisant,
02:36de conduire le Gabon et son peuple sur les chemins dangereux
02:40et escapés de l'incertitude.
02:43Face à ce choix hasardeux et risqué,
02:48il est indispensable que ceux qui, comme moi,
02:52croient que le changement véritable est encore possible
02:55ne se désignent pas
02:58et doivent, au contraire,
03:01plus que jamais,
03:04être habités par une inébranlable détermination,
03:08sachant que la victoire de l'Etat de droit ne sera possible
03:12qu'en rejetant massivement ce projet
03:16lors du référendum du 16 novembre prochain.
03:19Ainsi sera mise hors d'état de nuire
03:22une constitution taillée sur mesure et cousue de fil blanc.
03:28En procédant de la sorte,
03:30nous mettrons en échec un plan machiavélique
03:33dont la réussite ferait de la transition
03:36un rendez-vous manqué de l'histoire,
03:39notre histoire.
03:41En conséquence,
03:42il importe de redoubler d'efforts et de vigilance
03:45pour atteindre cet objectif patriotique et républicain.
03:49Mais avant que d'aller plus loin dans mon propos,
03:55il me semble judicieux d'indiquer à l'attention de tous et de chacun
04:00que depuis le coup d'Etat du 30 août 2023,
04:03le général-président et ses compagnons,
04:06profitant de l'enthousiasme, souvent émotionnel,
04:10qui en a résulté et au fin
04:13de mieux tromper les Gabonaises et les Gabonais,
04:15et les Gabonais,
04:17essaient malicieusement de faire passer pour un coup de libération
04:20un acquis au regard de la loi,
04:23n'est rien d'autre qu'un crime imprescriptible
04:26contre le peuple gabonais dont les droits fondamentaux
04:28ont ainsi été violés.
04:32Chers compatriotes,
04:34que l'on ne s'y méprenne pas,
04:37en aucune façon l'irruption des militaires sur la scène politique,
04:41même si elle s'est faite sans effusion de sang,
04:44ne saurait être tenue pour salvatrice car un crime reste un crime.
04:50D'autant que l'action ainsi menée
04:53n'avait rien d'improvisé,
04:56elle est plutôt arrangée.
04:58Parmi ces actes dont la préméditation
05:02ne peut souffrir d'aucune contestation
05:05tant ils mettent en charge
05:08de leurs auteurs ou de leurs instigateurs
05:11des circonstances aggravantes.
05:14Certes,
05:16cette caractéristique aurait pu être modulée
05:19si le coup d'état du 30 août 2023
05:22n'avait eu pour finalité
05:24de bloquer la ténance et le changement,
05:27mais plutôt d'en assurer la concrétisation.
05:30Et pour qu'il en fût ainsi,
05:32il eut suffi
05:34les résultats donnés par le CGE
05:36ayant été jugés tronqués
05:39de demander à cet organisme
05:41de publier les véritables résultats.
05:45Par cette démarche,
05:47c'est tout naturellement que le vainqueur du scrutin du 27 août 2023
05:54aurait été rétabli dans ses droits,
05:58une façon de respecter la volonté du peuple
06:01exprimée dans les urnes.
06:04De ce scénario,
06:07le général-président n'en a pas voulu,
06:09préférant nous présenter une mascarade entre oncle et neveu,
06:14des considérations triballo-ethniques
06:18dont, vous vous en doutez bien,
06:20ne saurait s'accommoder la République.
06:23Or,
06:25il est évident
06:26que si la logique démocratique avait prévalu,
06:29le fauteuil présidentiel serait aujourd'hui occupé par une personne idoine,
06:34ce qui aurait témoigné de ce que l'armée,
06:36dans ses différentes composantes,
06:38aurait pleinement joué en circonstance son rôle de juge de paix.
06:44Un tel aboutissement était impossible,
06:47car diamétralement opposé à l'option arrêtée
06:51dès la conception du coup d'Etat
06:53par certains éléments des forces de défense et de sécurité.
06:57Pour eux,
06:58il s'agissait tout simplement de flouer le peuple
07:01en lui faisant croire que, grâce à son intervention du 30 août 2023,
07:05des vies de Gabonaises et de Gabonais avaient été épargnées.
07:10Même s'il est vrai qu'à ce jour,
07:12la menace qui planait n'a toujours pas été clairement identifiée
07:16et montrée au peuple.
07:18Autrement dit,
07:20les nouveaux maîtres du Gabon sont incapables de nous indiquer
07:23par qui et par quoi nous étions menacés,
07:27au point qu'ils avaient dû intervenir.
07:31Certains prétendent même avoir risqué leur vie
07:35sans nous dire là non plus
07:37l'ennemi auquel ils ont dû faire face pour nous sauver.
07:42Devant ce silence ainsi affiché,
07:46faut-il croire que les sauveurs autoproclamés
07:49ont comme par enchantement
07:51oublié que les morts et les blessés
07:54qu'on a dénombrés lors de différentes crises post-territoriales
07:57n'ont jamais été le fait d'affrontements entre civils.
08:01D'où peut-être le mal qu'ils éprouvent à faire leur méa culpa
08:06à mémoire de toutes les victimes.
08:09Chers compatriotes,
08:11en disant cela,
08:13mon intention n'est nullement de mettre en accusation qui que ce soit.
08:17Tel n'est pas mon rôle.
08:19Mon unique ambition
08:21est de rappeler aux auteurs et autres complices
08:27que le 30 août,
08:29nous étions tous dans le même bateau,
08:32obéissant tous au même chef.
08:36Encore que si nous les politiques
08:39pouvons être considérés par certains comme responsables
08:43sans aucune preuve,
08:44certains hommes en armes, eux,
08:47pourraient symétriquement être considérés comme coupables.
08:51Et cette culpabilité,
08:54ils l'ont démontré avec le renversement d'Ali Bongo Ndimba.
08:57Car pour ce faire,
08:59les responsables du coup d'Etat
09:01n'ont eu besoin d'obéir à aucun ordre,
09:03jusqu'à preuve du contraire.
09:05Ils ont agi par eux-mêmes, en soldats,
09:08qu'ils assument donc la plénitude de leurs ajustements.
09:12Pour ma part,
09:14je ne m'y devrais pas.
09:16Et c'est au démerant
09:18l'une des raisons pour lesquelles j'appelle à la mise en place
09:22d'une commission vérité, justice et réconciliation,
09:26avec au final
09:28une juste et légitime réparation aux victimes.
09:32Aujourd'hui,
09:33il est étonnant de constater,
09:36le régime n'étant plus le même,
09:38que les partisans aînés de cette demande hier
09:41n'en parlent plus aujourd'hui.
09:44Au vu des différentes séquences qui ont ponctué jusqu'alors
09:46le déroulement de la transition,
09:49il apparaît de manière incontestable
09:51que le coup d'Etat du 30 août 2023
09:54n'est pas le flux du hasard.
09:56Il n'est rien d'autre qu'un vaste complot
09:58odié contre le Gabon et son peuple.
10:01En effet,
10:03en intervenant dans le champ politique,
10:05le général-président savait pertinemment
10:07que le coup d'Etat qu'il était en train de perpétrer
10:10n'avait pas vocation à libérer le Gabon et son peuple
10:14et qu'il relevait d'autres motivations
10:16qui consistaient en l'accompagnement,
10:19l'accaparement du pouvoir et à sa confiscation.
10:23Dans ce contexte,
10:25toutes les belles paroles qui ont entouré cet événement
10:28relevaient la rhétorique propre à ce type de situation.
10:32Il fallait flatter les Gabonaises et les Gabonais
10:35et même la communauté internationale
10:37afin qu'ils adhèrent à la prétendue nouvelle donne
10:40générée par l'acte posé le 30 août 2023.
10:44Se soutenant dans cette optique falsificatrice,
10:47le général-président n'avait donc aucune difficulté
10:50à l'occasion de son investiture, le 4 septembre 2023,
10:54à affirmer devant Dieu, devant les hommes
10:57et devant la communauté internationale
10:59qu'il remettrait le pouvoir au civil au terme de la transition.
11:03Pourtant, il savait très bien
11:07au moment où il prononçait ces paroles
11:09que cette promesse ne serait jamais tenue.
11:11En effet, il avait signé le 2 septembre 2023,
11:15soit deux jours avant son investiture,
11:17la charte de transition qui, en certaines de ses dispositions,
11:20rendait sans objet cet engagement.
11:23De ce fait, il avait conclu avec le peuple gabonais
11:27un marché de dupes.
11:30Ainsi, tout avait été programmé
11:32pour que le général-président soit parmi les personnes
11:35participant à la transition,
11:37la seule à pouvoir briguer les suffrages des Gabonaises et des Gabonais.
11:41Cette vision est confirmée
11:43par la Constitution aujourd'hui soumise à référendum.
11:47Et voici comment l'exclusion est devenue une modalité,
11:52un moyen d'accéder et de conserver le pouvoir au sommet de l'Etat.
11:57Chers compatriotes,
12:00qu'il en soit ainsi ne devrait pas étonner.
12:04En effet, en confisquant le pouvoir politique,
12:08l'argent est désormais à la tête de l'Etat.
12:10En confisquant le pouvoir politique,
12:12l'argent est désormais à la tête de notre pays.
12:16On n'a jamais fait confiance aux civils.
12:19Même s'ils ne se retrouvent pas au sein du même gouvernement,
12:22c'est la méfiance, voire la défiance,
12:25qui sont toujours de mise.
12:27N'est-ce pas la raison pour laquelle existe,
12:30malgré son absent de statut juridique,
12:33le CTRI,
12:34ce véritable gouvernement fantôme qui dirige le Gabon,
12:37la particularité que ses membres n'ont ni visage, ni nom.
12:42Et que dire de cet Etat, dans l'Etat,
12:45disposant d'un budget qui lui est propre,
12:48sans que l'on sache quelles ressources l'alimentent.
12:52Dans tous les cas,
12:54dans le Gabon d'aujourd'hui,
12:56cette entité, c'est elle qui décide de tout.
12:59Du reste,
13:01sa prééminence a été tout récemment encore
13:04démontrée par son intervention
13:06dans l'examen du projet final de la Constitution.
13:10Et l'on peut nous faire croire
13:12qu'avec pareils manquements,
13:14c'est la légalité et la démocratie qui sortent grandis.
13:18Bien sûr que non,
13:20il ne saurait en être ainsi.
13:24Il en est de même de ses alliances contre nature,
13:27à l'abri du regard du peuple et dans son dos,
13:30qui se nouent en le CTRI
13:32et certaines formations politiques vouées aux jemenuières encore.
13:36Ainsi se confirme cette farce
13:39dont le peuple gabonais est le dindon.
13:42Donc, blanc bonnet, bonnet blanc.
13:50Alors que le peuple
13:52ne les laisse pas se prendre
13:55par cette grossière illusion,
13:58il lui appartient d'y faire front
14:00en ce qu'elle est sans aucune équivoque
14:03la continuation de l'ancien régime auquel le CTRI
14:06avait pourtant promis mettre fin
14:08à cause de sa dangerosité prétendue,
14:11mais dont il reproduit à ce jour
14:14sans se forcer les mêmes travers.
14:17Le nouveau monde que l'on nous présente
14:19pourrait être bien pire que l'ancien que nous avons quitté.
14:25Puisqu'ils ont été incapables
14:27de produire le changement attendu,
14:30il nous revient à nous,
14:32peuple gabonais,
14:33d'y pouvoir en disant massivement non
14:36au référendum du 16 novembre 2024.
14:40Nous ne nous abstenons pas.
14:42Il faut tous aller voter.
14:44Saisir cette occasion pour faire tomber les masques.
14:48Les masques commencent à tomber.
14:50Ceux qui hier se prétendaient opposants
14:52se votent aujourd'hui dans un oui sans explication.
14:56Nous disposons avec notre bureau de vote
14:58de larmes fatales pour les faire plier
15:01et les obliger à tenir compte de nos aspirations profondes
15:05pour un changement véritable.
15:07Chers compatriotes,
15:09comme vous pouvez l'imaginer,
15:11la plateforme Ensemble pour le Gabon,
15:14que j'ai l'honneur de présider,
15:16a pris le soin d'analyser
15:18dans ses moindres détails,
15:20dans ses dits et ses non-dits,
15:23le projet de constitution porté par le CTRI
15:26et qui est marqué de son empreinte difforme.
15:29Pour nous,
15:30une constitution est avant tout
15:33l'acte sacré
15:35par lequel une nation définit ses principes,
15:37ses valeurs,
15:39son organisation étatique et institutionnelle,
15:41les règles du vivre ensemble, harmonieux,
15:44dans le cadre de lois et règlements
15:46respectueux des traités internationaux
15:49que s'est engagé à respecter son Etat.
15:52Chaque citoyen,
15:54au moment où la constitution est élaborée
15:57puis soumise à référendum,
15:59doit pouvoir disposer, en toute transparence,
16:03de tous les éléments éclairant son choix.
16:06Le contenu d'un projet de constitution est complexe
16:09et nécessite, par conséquent,
16:12pédagogie, transparence,
16:14tant dans son élaboration
16:16que dans sa présentation au peuple,
16:19pour permettre à celui-ci
16:21de participer en véritable débat national
16:24en toute connaissance de cause.
16:27Tel n'est pas le cas aujourd'hui.
16:29Le projet présenté par le CETERI
16:32n'a jamais fait l'objet d'une communication massive
16:35et transparente aux Gabonaises et aux Gabonais,
16:38et qui va donc, ce peuple Gabonais,
16:42ne disposer que de 10 petits jours
16:44pour comprendre et se décider
16:47sur un texte qui va engager son avenir,
16:49sa vie, la vie de ses enfants et de ses petits-enfants.
16:53En vérité,
16:55le CETERI et ses alliés
16:57ont préféré la dissimulation,
17:00la perfidie et la tromperie
17:02pour faire valider au peuple,
17:04dans un simulacre de référendum,
17:06une constitution dont le contenu est sans âme
17:09et ne vise qu'à confisquer le pouvoir.
17:11Pour notre part,
17:13si nous pouvons considérer qu'en effet,
17:16la limitation des mandats est une avancée démocratique significative,
17:20elle ne saurait à elle seule
17:22conduire à valider ce projet car
17:24il subsiste encore trop de dispositions discriminatoires
17:28et antidémocratiques qu'il ne faut rejeter en bloc.
17:31De quoi s'agit-il ?
17:341.
17:36Inscrire dans la constitution
17:38que le peuple Gabonais est porté par l'esprit du 30 août 2023
17:43est une aberration.
17:45Nous disons non.
17:47Le peuple Gabonais ne peut pas inscrire dans sa constitution
17:50un acte qui est un crime,
17:52un crime contre le pays,
17:54un crime contre ses institutions,
17:56un acte considéré comme criminel
17:58par les lois nationales et internationales.
18:01Nous rejetons toute inscription du 30 août dans la constitution.
18:05Le Gabon possède le 17 août
18:07comme fête de l'indépendance, ça suffit.
18:162.
18:17Demander l'amnistie
18:19pour les auteurs du coup d'Etat et leurs complices
18:22est tout aussi inacceptable
18:25car cela reviendrait à effacer par avance
18:28d'éventuels crimes et délits
18:30sans en connaître ni l'ampleur ni le nom de leurs auteurs.
18:34Si les rédacteurs avaient voulu bien faire,
18:36ils auraient communiqué la liste nominative
18:39des compatriotes concernés
18:41et ils auraient dit au peuple Gabonais
18:43les crimes et délits commis par eux
18:45dans la période allant du 29 août 2023
18:48au 4 septembre 2023, date de prestation de serment.
18:52Le peuple ne peut en aucune façon
18:55signer un chèque en blanc aux auteurs d'un coup d'Etat.
18:59Le faire, ce serait appeler à la commission d'autres coups d'Etat,
19:03ce dont nous ne voulons absolument pas.
19:063. La durée du mandat.
19:09Le retour à un mandat d'une durée de 7 ans est un recul.
19:13Il convient du reste d'observer
19:15que seuls quelques pays d'Afrique centrale
19:18ont conservé cet archaïsme
19:20hérité de la constitution de la 5e République française
19:22qui elle-même a évolué.
19:24La France est passée de 7 ans à 5 ans de mandat.
19:285 ans serait une durée raisonnable.
19:32On entend dire ici et là
19:34qu'il faut donner au président le temps d'apprendre.
19:37On n'apprend pas quand on est président.
19:39On s'y prépare avant d'y accéder.
19:42Par ailleurs,
19:44les pays dont la durée de mandat est la moins longue
19:49sont aussi ceux qui se développent le plus
19:51et ont un vrai dynamisme démocratique et économique.
19:54Il n'y a qu'à regarder en Afrique,
19:56la Côte d'Ivoire, le Sénégal, le Ghana, le Nigéria, le Rwanda.
20:00Ils n'ont pas 7 ans de mandat. Arrêtons avec ça.
20:04Les pays dont la durée de mandat est la moins longue
20:07ils n'ont pas 7 ans de mandat. Arrêtons avec ça.
20:154.
20:17Une excessive concentration des pouvoirs
20:20qui dépasse de loin et de très loin
20:23tout ce que le Gabon a connu à ce jour.
20:25Cette constitution, c'est l'absolutisme.
20:28Cette constitution, c'est la dictature.
20:31Nous disons non, car c'est connu.
20:34Le pouvoir absolu corrompt absolument.
20:37Avec ce projet, il n'existe plus aucun contre-pouvoir.
20:41Le président de la République cumule tous les pouvoirs en ses mains.
20:44Il est capable de tout,
20:46y compris de dissoudre l'Assemblée nationale
20:48quand il veut, comme il veut.
20:50Il n'a de comptes à rendre à personne
20:52mais tout le monde a à lui rendre des comptes à lui.
20:55Cela est inacceptable.
20:57Même Dieu existe en trinité.
20:59Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.
21:08Tous ces pouvoirs entre les mains d'un seul homme
21:11ne peuvent que conduire à des dérives et à la dictature.
21:14Nous disons non.
21:16Non, ce projet conserve des dispositions discriminatoires
21:20dans les conditions d'éligibilité notamment.
21:22En effet, si l'on peut noter la prise en compte
21:25de certaines dispositions du code de la nationalité,
21:28on déploie cependant certaines exigences
21:30qui visent à discriminer et à écarter de la course
21:34certains compatriotes.
21:36Il en est ainsi de ceux qui ont eu le malheur
21:38d'épouser un étranger ou une étrangère.
21:41Si l'on veut être cohérent, il faut donc interdire
21:44le mariage entre Gabonais et étrangers
21:47car le même Etat ne peut pas tout à la fois célébrer
21:50une union et la prestation d'autorité de la loi
21:53et dans le même temps punir ceux qui ont contracté cette union.
21:57Et que dire de l'exclusion fondée sur l'âge et sur le handicap
22:01sinon qu'il s'agit d'une violation même de la Constitution
22:04car ces limitations contredisent le droit reconnu
22:07à chaque électeur d'être en même temps éligible.
22:11Par ailleurs, écrire qu'un conjoint ou un enfant
22:18ne peut succéder à son père ou à son époux
22:21à la présence de la République
22:24est un non-sens démocratique, juridique et républicain.
22:29Il s'agit d'une écriture populiste visant à vendre l'illusion
22:34d'un verrou qui n'en est pas un.
22:36En effet, l'exercice des droits par une personne
22:41ne limite pas ceux d'une tierce autre personne.
22:44L'accès à la citoyenneté est individuel
22:47tout comme les droits et les devoirs qui s'y rattachent.
22:50On prétend que par cette disposition,
22:53on voudrait lutter contre les risques
22:55d'une dévolution monarchique du pouvoir
22:57et l'établissement de dynasties.
23:00Si tel est réellement l'objectif,
23:02quid des neveux, quid des cousins, quid des oncles,
23:07quid des beaux-frères, quid des belles-sœurs,
23:11quid de toute autre personne de son ethnie ou de son village?
23:15Est-ce qu'il ne s'agit pas là de parents
23:18dont l'arrivée au pouvoir conduirait, elle aussi, à des dynasties?
23:22Car il peut exister des branches dans une même dynastie.
23:26La branche de Bongoville et la branche de Ngoni,
23:28c'est la même dynastie, mais ce n'est pas le même nom.
23:33Parce que là, on est legitimement en ce moment
23:36dans un système qui se trouve dans le pays.
23:39Il est là l'opportunité de libérer la monarquie de la France,
23:44de libérer la monarquie de l'Asie,
23:47de libérer la monarquie de l'Asie,
23:49de libérer les congés de la recherche également.
23:53Le 11 mai dernier, le 12 mai dernier,
23:56le 11 mai dernier, il est le 15 mai dernier,
24:00Leur élègue, ce Parlement, a une simple Chambre d'enregistrement et de vote des lois.
24:06Du reste, on a pu observer, dans le verre qui vient de la Constitution,
24:11comment le Président a pu présider un séminaire gouvernemental en présence des
24:16Chambres du Parlement et des parlementaires.
24:17Ça veut dire qu'à ses yeux, il n'y a que le pouvoir absolu qui compte.
24:21Il n'y a pas de contre-pouvoir. Cela est inacceptable.
24:24Sur autant, plus que ce pouvoir absolu annihile toute possibilité de cohabitation
24:29et tue l'opposition dans l'œuf. Il ne sera plus possible d'avoir une majorité à l'Assemblée
24:34et d'imposer un Premier ministre puisque cela n'existe plus.
24:37Nous disons non à cet absolutisme.
24:39En six, il y a des dispositions de cette loi qui font du Président le Président du Conseil
24:49supérieur à la magistrature. Il est le chef des armées. Il est le chef de tout.
24:53Mais c'est également lui qui va nommer la quasi-totalité des membres de la Cour
24:57constitutionnelle puisque là, la main mise sur les deux Chambres du Parlement.
25:00Il décide qui il veut, quand il veut. Et ça, c'est déjà vu puisque là, il sélectionne son
25:05cousin, son frère et le Président de la Cour constitutionnelle.
25:08Quelle est la différence avec ce qui existait par le passé ? Aucune.
25:11On prend les mains et on recommence.
25:13Le reste des cabillages lorsque l'on sait le poids de la Cour constitutionnelle dans
25:21l'organisation de l'élection présidentielle et dans la validation des lois.
25:24Sur autant, puisque, chers compatriotes, le Président se donne le droit de ne pas
25:31accepter une loi modifiée par le Parlement. Il contraindra le Parlement à voter la loi
25:37telle que lui l'aura décidée et à procumuler ce qu'il veut.
25:40Ça veut dire qu'il y a un abaissement total des pouvoirs.
25:43C'est de l'absolutisme. C'est la dictature. C'est inacceptable.
25:47En cinquième lieu, et on aura bientôt terminé, le service militaire obligatoire.
25:53Quelle guerre préparons-nous ? Quelle guerre préparons-nous pour que nos enfants,
26:00sortis à peine d'adolescence, soient livrés dans les casernes militaires sans savoir qui les
26:06gère, ce qu'on y fait ? Le rôle de l'armée n'est pas d'éduquer les enfants. Le rôle de
26:12l'armée n'est pas de lutter contre la délinquance juvenile. Il revient aux familles d'éduquer les
26:17enfants, de leur impliquer toutes les valeurs nécessaires, y compris le patriotisme.
26:22Il revient à l'école républicaine de transmettre les savoirs. L'armée n'est pas là pour éduquer
26:27les enfants. L'armée n'est pas là pour lutter contre la délinquance juvenile. L'armée sortira
26:32de son rôle. Et on comprend pourquoi il y a tant de délinquants au sein des forces. Parce qu'on
26:35croit que c'est là-bas qu'on redresse les délinquants. Non, l'armée est une institution
26:39à respecter. Il faut lui accorder tout le respect nécessaire parce qu'elle nous protège,
26:43elle protège la nation. Elle n'est pas là pour s'enduire ses missions. Nous disons non à un
26:49sérieux militaire obligatoire, à moins qu'on nous dise quelle guerre on prépare et nous saurions
26:53à l'ordre de quoi il s'agit. En huitième et dernier lieu, les dispositions finales et
27:05transitoires du projet qui nous est soumis restent floues et ambiguës quant au calendrier de retour
27:12à l'heure conditionnelle. Nous pensons pour notre part, au niveau de la plateforme Ensemble
27:17pour le Gabon, que l'élection présidentielle doit être celle qui marque la fin du processus
27:22de retour à l'heure conditionnelle et non pas le début. Ainsi donc, au sens de la loi qui est
27:27proposée, l'élection sera organisée par les institutions de la transition nommées par le
27:33candidat président. Autant dire qu'il s'agit de se paver d'un chemin en or pour arriver au sommet
27:41sans aucun risque. Nous disons non. Nous ne pouvons pas participer à la confiscation du pouvoir.
27:47Nous demandons que ce calendrier soit inversé et s'il n'est pas inversé, nous voterons non, non, non et non.
27:54Mes chers compatriotes, notre position à ce projet ne repose pas sur un rejet de principe. Il y a
28:05encore trop de contradictions, trop de dispositions discriminatoires et dangereuses pour l'équilibre
28:10de la société gabonaise. Et les quelques modifications cosmétiques qui ont été apportées ne modifient
28:16ni l'esprit ni la lettre de départ. Un projet qui est dangereux, un projet qui est mauvais, un projet
28:22qui exclut heureux de rassembler, nous le rejetons massivement. Depuis le début des débats sur ce
28:31projet unique et mortifère, les partisans du Oui parlent de tout sauf du contenu du texte. Ils
28:39appellent à voter oui pour soutenir le CTRI, cependant il n'existe aucun rapport en le soutien
28:45au CTRI et le débat sur la constitution. Le CTRI est un organe accidentel et éphémère, mais la
28:53constitution est permanente. Elle est là pour tracer les lignes directrices qui vont déterminer
28:57notre vivre ensemble, qui vont dire quelle gouvernance pour notre pays et offrir à notre
29:02nation une âme, l'âme qui doit la guider. Non, n'échangeons pas notre liberté contre le béton sur
29:09nos routes. Non, ne vendons pas nos droits pour quelques avantages du moment. Non, n'hypothéquons
29:16pas la vie de nos enfants pour prendre quelques billets de banque pendant la campagne car il va
29:21circuler beaucoup d'argent et il en circule déjà pour acheter les consciences. Nous avons procédé
29:26ainsi depuis 60 ans et nous avons le résultat aujourd'hui, ruine et désolation. Mes chers
29:32compatriotes, certains prétendent que dire oui, c'est sortir de la transition. Oui, nous aussi,
29:41nous voulons sortir de la transition, mais du bon côté de l'histoire. Nous refusons d'entrer
29:47consciemment dans cette dictature que l'on veut nous imposer. Nous voulons sortir de la transition,
29:54mais en faisant le choix responsable de dire non à la dictature. D'autres encore disent qu'il
30:01n'existe aucune constitution parfaite au monde et ils ont raison. Est-ce pour autant qu'il faut
30:08valider un texte selon ses imparfaits? Nous disons non, nous ne pouvons pas valider un texte imparfait.
30:14Ce texte est à reprendre, tout est à reprendre dans ce texte. Alors que depuis des mois,
30:21certains mènent déjà campagne pour le oui, avec la bénédiction et l'accompagnement de ces théories,
30:27malgré des communiqués dont chacun a bien pu remarquer le caractère hypocrite et la
30:35tartufferie qui les guide. Notre devoir va être de parler, d'expliquer, d'alerter que malgré les
30:44menaces, les intimidations, nous sommes là. Nous sommes là pour dire non à ce texte,
30:49car nous portons un idéal, celui de voir naître dans notre pays une société démocratique et libre,
30:56une société dans laquelle chaque enfant du Gabon trouve sa place, avec une pleine et entière
31:03garantie de ses droits. C'est la raison pour laquelle nous appelons à voter non, car pour
31:08valider le projet qui nous est soumis, on nous propose un marché, un marché de dupes, le béton
31:14contre la dictature. Prenez les routes en béton et votez oui. Prenez l'engagement de la fonction publique
31:22et votez oui. Prenez un peu d'argent et votez oui, oubliez le reste. Nous disons non, non, non et non.
31:29Merci.

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