• il y a 3 semaines
Troisième vice-présidente de la Région Auvergne-Rhône-Alpes en charge de l'action sociale, du handicap et des violences faites aux femmes, la centriste Sandrine Chaix vient d’annoncer sa candidature à la mairie de Meylan. Elle est l’invitée du QG Politique pour commenter l’actualité de la semaine.

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00:00:00...
00:00:18Bonjour à tous. Bienvenue dans le QG,
00:00:20le rendez-vous politique de Télé Grenoble,
00:00:22avec chaque semaine un élu du territoire
00:00:24dont les décisions peuvent impacter notre vie quotidienne.
00:00:28Je reçois Sandra Inchex. Bonjour.
00:00:30Bienvenue. Vous êtes vice-présidente
00:00:32de la région V1 Rhône-Alpes, élue dans cette assemblée
00:00:35depuis 2015. Vous avez annoncé, il y a quelques jours,
00:00:38que vous seriez candidate à la mairie de Mélan en 2026.
00:00:42Vous êtes également la représentante en Isère
00:00:44du Nouveau Centre, un parti présidé par Hervé Morin,
00:00:47l'ancien ministre des Armées.
00:00:49Le parti s'appelle les Centristes ou le Nouveau Centre ?
00:00:52J'ai vu les deux noms sur le site Internet.
00:00:54Le Nouveau Centre, c'est le nom historique, on va dire,
00:00:57et les Centristes, c'est le nom sous lequel
00:01:00nous nous présentons aujourd'hui, mais on est toujours très attachés
00:01:03à nos racines, donc le parti, les Centristes, Nouveau Centre,
00:01:06de toute façon, on sait de quoi on parle
00:01:09et on sait où nous nous positionnons.
00:01:11On peut vous positionner à la droite du centre ?
00:01:13C'est le bon...
00:01:14Oui, nous sommes des centristes de droite.
00:01:17On verra tout à l'heure comment vous vous positionnez
00:01:20par rapport au socle commun qui soutient actuellement
00:01:23le parti de Michel Barnier.
00:01:24A la région, vous êtes en charge du handicap,
00:01:27de l'action sociale et de la lutte contre les violences faites aux femmes.
00:01:31Est-ce que vos attributions ont évolué depuis le petit remaniement
00:01:34suite au départ de Laurent Wauquiez ?
00:01:36C'est pas depuis le départ de Laurent Wauquiez,
00:01:39c'était un peu avant où il m'a confié cette nouvelle délégation
00:01:43qui lui tient à coeur et évidemment un travail que je poursuis
00:01:46avec le nouveau président Fabrice Pancouk.
00:01:48C'est les violences faites aux femmes
00:01:50qui sont dans vos fonctions.
00:01:52Laurent Wauquiez qui a dû démissionner de la région en septembre
00:01:57pour respecter la loi sur le cumul des mandats
00:02:00suite à son élection en tant que député.
00:02:02Vous avez été surprise qu'il préfère se lancer
00:02:05dans une campagne nationale plutôt que rester attaché à sa région ?
00:02:08Je pense qu'il est toujours très attaché à sa région,
00:02:11ça, ça change pas.
00:02:13Maintenant, il a effectivement un instint national.
00:02:15Je crois qu'on a besoin de lui aussi à Paris.
00:02:19Ce qu'il a été capable de faire en Auvergne-Rhône-Alpes,
00:02:22je pense que c'est une expérience
00:02:24qui peut tout à fait nous aider pour la France.
00:02:26Il est remplacé depuis le début du mois de septembre
00:02:29par Fabrice Pancouk, beaucoup moins connu que Laurent Wauquiez,
00:02:33qui est le maire de Moutiers, en Savoie.
00:02:35On voit les images de la passation de pouvoir
00:02:38qui s'est faite au sein de l'Assemblée régionale.
00:02:41Il n'a pas d'ambition présidentielle, Fabrice Pancouk, à priori ?
00:02:44Je crois pas, mais après, ça appartient à chacun.
00:02:47Je pense pas.
00:02:48Fabrice est un élu de terrain qui était déjà très présent
00:02:52et qui l'est encore plus au-delà des compétences
00:02:55et des délégations qui étaient les siennes jusqu'alors.
00:02:58Ca change la donne d'avoir un nouveau président
00:03:01dans une assemblée comme la région,
00:03:03même si ça reste sur la même couleur politique ?
00:03:06Ca change pas tant que ça.
00:03:07C'est un nouveau président, c'est une nouvelle personnalité,
00:03:11d'autres façons de travailler,
00:03:13mais ça reste un collègue qui faisait partie de notre majorité.
00:03:16Et puis, on continue sur la lancée
00:03:18qui a été impulsée par Laurent Wauquiez,
00:03:21sur le projet sur lequel nous avons été tous élus.
00:03:24Donc, on est dans une continuité de travail.
00:03:26Plusieurs noms avaient circulé à la rentrée
00:03:29pour prendre ce poste de présidence à la place de Laurent Wauquiez.
00:03:33C'est une mission qui aurait pu vous intéresser ?
00:03:36Non, non, non. Moi, je... Non, non.
00:03:38C'est pas... Non, non.
00:03:39C'est pas du tout une mission.
00:03:41Non, moi, je suis quelqu'un de terrain.
00:03:43Je suis... Voilà, moi, j'aime bien être au service des autres,
00:03:47même si je peux être, effectivement,
00:03:49dans le management et dans le pilotage.
00:03:52C'est davantage des projets qu'une équipe comme ça,
00:03:55à ce niveau-là.
00:03:56Il y a eu peu de femmes présidentes de la région Rhône-Alpes
00:03:59ou au Verne-Rhône-Alpes aujourd'hui.
00:04:02Ca aurait été aussi un beau symbole, non ?
00:04:04Oui, ça aurait pu,
00:04:06mais je pense qu'il y avait d'autres personnes
00:04:08qui auraient été plus compétentes et plus à même d'assurer ce poste.
00:04:12Après, je pense que toute personnalité a sa place,
00:04:15un engagement, c'est le choix du président Laurent Wauquiez.
00:04:18Voilà, on est dans une équipe.
00:04:20Ce qui est intéressant, c'est qu'en fait,
00:04:23c'est pas comme si on était sur une nouvelle élection.
00:04:26C'est quelqu'un qui était dans notre équipe,
00:04:29qui était un collègue avec qui on travaillait.
00:04:31On est ravis, et moi particulièrement,
00:04:34d'avoir Fabrice Pancouk à la tête de la région.
00:04:37En plus, c'est quelqu'un qui est très sensible
00:04:39au sujet sur lequel je travaille.
00:04:42Donc tout va très bien.
00:04:43On le verra plus souvent à Grenoble que Laurent Wauquiez,
00:04:46qui boudait la capitale des Alpes.
00:04:48Je ne sais pas.
00:04:49On va dire que Fabrice Pancouk, géographiquement,
00:04:52est déjà plus présent, plus facile d'accès.
00:04:55C'est vrai que Moutier, pour pouvoir se rendre à Grenoble,
00:04:58c'est plus facile.
00:04:59Et puis, il y a tout le lien de Fabrice avec la montagne,
00:05:03donc avec Grenoble,
00:05:04mais aussi tout le travail qu'il a pu faire
00:05:06au niveau de l'agriculture aussi,
00:05:08qu'il a attaché à notre territoire de l'Isère.
00:05:12On parlera tout à l'heure
00:05:14de vos attributions au Conseil régional.
00:05:17Un mot de politique nationale,
00:05:19puisqu'on aurait pu aussi avoir une femme Première ministre,
00:05:23le nom de Lucie Castet, à circuler pendant l'été.
00:05:26Vous, la centriste,
00:05:28qu'est-ce que vous pensez du gouvernement de Michel Barnier,
00:05:31que certains considèrent comme le plus à droite
00:05:34de ces 40 dernières années ?
00:05:36Je trouve déjà qu'ils sont courageux.
00:05:38Parce qu'il ne faut pas oublier pourquoi on en est là aujourd'hui.
00:05:42Je pense que le pays est quand même au bord d'une abîme,
00:05:46et je trouve vraiment remarquable
00:05:49que tout le monde accepte,
00:05:51ou une certaine partie de la classe politique,
00:05:53de travailler ensemble pour sauver notre pays.
00:05:56Et puis après, de savoir pourquoi, comment...
00:05:59Moi, je trouve qu'il y a des moments dans une vie
00:06:04et dans l'histoire d'un pays où il faut se serrer les coudes
00:06:07et trouver une solution.
00:06:08Et cette solution, elle passe aussi
00:06:11par le fait de prendre en compte l'intérêt général.
00:06:14C'est comme si vous avez la France qui est en train de se noyer,
00:06:17et il y a des personnes qui sont sur le quai
00:06:20qui peuvent envoyer des bouées, et on ne va pas dire
00:06:22qu'il n'est pas dans l'équipe, il n'est pas comme ça.
00:06:26Il faut que tout le monde se mobilise
00:06:28et souhaiter le meilleur pour le gouvernement,
00:06:30non pas pour le gouvernement, mais parce qu'on en a besoin.
00:06:34C'est important.
00:06:35Est-ce qu'il n'y a pas un côté paradoxal
00:06:37de retrouver un Premier ministre LR
00:06:39suite aux élections législatives où la gauche était arrivée en tête ?
00:06:43Si vous aviez été à la place d'Emmanuel Macron,
00:06:45vous n'auriez pas joué la carte de la démocratie
00:06:48en nommant Lucie Castex ou votre candidat
00:06:51représentant le nouveau Front populaire ?
00:06:53Il faut revoir l'histoire.
00:06:55Toutes celles et ceux qui ont été élus
00:06:57l'ont été dans des circonstances un peu particulières.
00:07:00Est-ce qu'on doit entendre le message des Français
00:07:03tels qu'ils l'ont exprimé au 1er tour ?
00:07:05Ou est-ce qu'on doit entendre le message des Français
00:07:08tels qu'ils l'ont exprimé au 2e tour
00:07:10avec des alliances parfois contre nature
00:07:12et des désistements parfois contre nature ?
00:07:15Moi, j'avoue que ça me laisse perplexe
00:07:17et que je regrette un peu que tout ça donne une mauvaise image
00:07:20de la politique et peut-être n'encourage pas
00:07:23nos concitoyens à aller voter.
00:07:25On verra, notamment dans la législative partielle,
00:07:28combien se mobiliseront pour aller voter.
00:07:30Moi, je pense qu'aujourd'hui, l'urgence,
00:07:33c'est de tout faire pour que la France s'en sorte
00:07:35et que la France se redresse.
00:07:37Pour se resserrer, on a Bruno Retailleau à l'intérieur,
00:07:40Patrick Edzel à la recherche, Laurence Garnier à la consommation.
00:07:44Ces trois ministres qui se sont opposés à l'IVG
00:07:47au cours de leur carrière, au mariage pour toustes.
00:07:49Qu'est-ce que ça vous inspire de voir des personnalités
00:07:52prendre ces fonctions au sein du gouvernement ?
00:07:55Après, moi, j'essaye de faire la part des choses
00:07:58entre l'engagement individuel,
00:07:59les convictions personnelles
00:08:01et ce pourquoi ils se mobilisent au sein du gouvernement.
00:08:04Moi, je voulais souligner aussi la fierté et l'amitié
00:08:07que j'ai pour des collègues qui sont ministres aujourd'hui,
00:08:10comme le maire de Valence, notre collègue vice-président
00:08:14de la région, Nicolas Daragon,
00:08:15ou un autre régional de l'Étape avec Alexandre Portier,
00:08:19qui est à la réussite éducative.
00:08:22Donc, leur compétence et leur savoir-faire
00:08:25à l'échelle régionale va enrichir aussi, je l'espère,
00:08:29les réflexions et les projets de ce gouvernement.
00:08:32On a le ministre du Budget aussi,
00:08:34qui vient de Haute-Savoir.
00:08:35Vu le casting régional, notamment en partie,
00:08:39Laurent Wauquiez avait toute sa place dans ce gouvernement.
00:08:42Vous avez compris pourquoi il n'en faisait finalement pas partie ?
00:08:46C'est son choix, probablement.
00:08:48Je pense qu'il se sent plus utile à l'Assemblée nationale.
00:08:52Donc, moi, je respecte ce choix.
00:08:55Il est au travail et on a besoin qu'il soit au travail
00:08:59et qu'il anime avec son collègue président du groupe au Sénat
00:09:05cette... j'allais dire ce combat, quelque part,
00:09:08pour pouvoir sortir notre pays de cette mouise
00:09:12et surtout, aussi, ne pas oublier qui est responsable
00:09:15de la situation, notamment budgétaire et de la dette du pays,
00:09:18pour éviter qu'on refasse les mêmes erreurs.
00:09:21Laurent Wauquiez, plus utile à l'Assemblée nationale.
00:09:23C'est pas l'avis de tout le monde, notamment des députés de gauche.
00:09:25La semaine dernière, je recevais Jérémy Jordanoff,
00:09:28député écologiste de la 5e circonscription de l'ISER
00:09:31et nouveau vice-président de l'Assemblée nationale.
00:09:34Et comme c'est la tradition dans cette émission,
00:09:35je vais demander à Sandrine Schex de vous poser une question.
00:09:37On l'écoute.
00:09:39Bonjour, madame Schex. On ne se connaît pas.
00:09:42Je ne vous remercie pas de nous avoir envoyé Laurent Wauquiez
00:09:45à l'Assemblée nationale.
00:09:47Je pense qu'il est assez toxique partout là où il se trouve.
00:09:51J'ai une question pour vous.
00:09:53J'ai vu que vous étiez du Parti des centristes
00:09:57et je suis surpris que vous soyez dans la majorité de Laurent Wauquiez.
00:10:01Et qu'allez-vous faire ?
00:10:03Ma question, c'est, qu'allez-vous faire dans les années à venir ?
00:10:06Je parle au Parti des centristes.
00:10:07Par rapport aux Républicains,
00:10:09qui ne sont de moins en moins républicains,
00:10:12ils ont des valeurs de plus en plus réactionnaires,
00:10:15de plus en plus clairement de droite.
00:10:18Peut-être que demain, ils vont s'allier avec le Rassemblement national.
00:10:21Quelle est votre limite pour travailler avec les Républicains ?
00:10:25Alors, sur cette dérive que pointe Jérémie Jordanoff
00:10:29des LR vers la droite, voire l'extrême droite ?
00:10:33Moi, déjà, je ferai une remarque sur la forme.
00:10:36Je trouve assez regrettable, pour ne pas dire détestable,
00:10:40qu'on prenne les choses comme ça et qu'on s'attaque à une personne
00:10:44en disant qu'elle est toxique.
00:10:45Il parlait de Laurent Wauquiez.
00:10:47Oui, je trouve ça...
00:10:48C'est très symptomatique de la manière dont certains élus
00:10:51considèrent leurs collègues,
00:10:53parce qu'ils sont collègues.
00:10:55Ils ont été élus par les Français.
00:10:57Je trouve cette posture détestable.
00:11:00Et puis, en plus, ce n'est pas comme ça qu'on va...
00:11:03Enfin, ce n'est pas comme ça qu'on va créer cette cohésion dans le pays.
00:11:08En fait, ça crée des divisions, ça crée des tensions.
00:11:11Et moi, j'avoue que ces comportements-là
00:11:16me contrarient, parce qu'on n'a pas les mêmes valeurs.
00:11:20Et ne serait-ce que de respect des personnes qui s'engagent.
00:11:24Et voilà.
00:11:25Je n'ai même pas envie spécialement de répondre à sa question,
00:11:29parce que je trouve que cautionner...
00:11:32C'est quoi, de dire que quelqu'un est toxique ?
00:11:34Je trouve ça incroyable.
00:11:36Je ne connais pas, comme il l'a précisé,
00:11:39M. Jordanoff.
00:11:40Je ne l'ai jamais rencontré.
00:11:42Je n'ai pas eu non plus l'occasion de voir ses peintures,
00:11:45puisque j'ai appris qu'il était artiste peintre.
00:11:48Et je ne me permettrais pas de le juger.
00:11:50Ce n'est pas ma façon d'être.
00:11:52Et donc, voilà, il faut que j'irai un peu plus loin sur ce sujet.
00:11:55Sur Laurent Wauquiez,
00:11:57ce n'est pas le seul à le critiquer,
00:11:59même au sein de sa famille politique.
00:12:01Oui, mais c'est quelque chose qui me dérange,
00:12:03qu'on critique les personnes...
00:12:05On se souvient de Gérard Darmanin
00:12:07qui envoyait des scudes publiquement à Laurent Wauquiez.
00:12:10D'ailleurs...
00:12:11C'est peut-être pour ça que je suis chez les centristes.
00:12:15Sur le positionnement des centristes,
00:12:17faites-vous partie, vous, les centristes,
00:12:19de ce socle commun ?
00:12:20Faites-vous partie de la majorité de Michel Barnier ou pas ?
00:12:24Non, on travaille pour la France, en fait.
00:12:26On travaille pour nos citoyens
00:12:28et on va avec tous ceux qui, à un moment donné,
00:12:30partagent notre socle de valeurs.
00:12:32On a toujours travaillé de manière intelligente
00:12:35avec l'UMP de l'époque,
00:12:38avec les Républicains.
00:12:41Et s'il y a quelque chose qui ne nous plaît pas,
00:12:44on l'exprime.
00:12:45Mais à un moment donné,
00:12:47il faut aller vers ce qui nous rassemble,
00:12:49nos dénominateurs communs,
00:12:50et pas chercher ce qui nous divise, sinon on n'avance pas.
00:12:53Il y a deux députés et dix sénateurs,
00:12:56en tant que parlementaires de votre parti.
00:12:58Est-ce que, par exemple, sur le budget,
00:13:00ils vont se positionner en faveur des propositions
00:13:03que font le gouvernement ?
00:13:04Pour l'instant, est-ce qu'on sait vraiment
00:13:07quel texte va sortir pour le budget ?
00:13:09Il y a des pistes.
00:13:10On taxe les collectivités locales,
00:13:12on pointe les fonctionnaires du loi
00:13:14sur les carences.
00:13:15Je crois qu'il faut...
00:13:17Il y a les solutions proposées aujourd'hui,
00:13:19mais il y a quand même le diagnostic de départ.
00:13:22Si c'est pour faire comme ça a été fait jusqu'à maintenant,
00:13:25ce n'est pas comme ça qu'on va sortir la France de l'ornière
00:13:28dans laquelle elle se trouve.
00:13:30Il faut prendre des décisions.
00:13:31Je regrette que les décisions qui sont prises
00:13:34flèchent d'une manière un peu trop excessive
00:13:38les collectivités.
00:13:39Que les collectivités fassent leur part, pourquoi pas ?
00:13:43Tout le monde doit contribuer à redresser le pays,
00:13:46mais flécher particulièrement les collectivités,
00:13:49je trouve ça assez injuste pour ne pas dire très masquin,
00:13:52parce que les collectivités, elles, à la différence de l'Etat,
00:13:56elles ont des budgets équilibrés.
00:13:58En plus, on doit aux collectivités
00:14:00la plus grande partie des investissements
00:14:03qui sont faits sur le territoire.
00:14:05Donc, à un moment donné, on est partenaire,
00:14:07on ne doit pas être des boucs émissaires,
00:14:09surtout d'une gestion qui a été faite
00:14:13par l'ancien gouvernement
00:14:15et qu'aujourd'hui, on paye quand même assez cash.
00:14:18Et sur l'idée qui est proposée en ce moment
00:14:21d'augmenter les jours de carence pour les fonctionnaires
00:14:25quand ils sont malades ?
00:14:29Moi, je pense...
00:14:30Je pense qu'il faut qu'on soit davantage dans l'équité.
00:14:33Maintenant, est-ce que ça doit être
00:14:36deux jours, trois jours ?
00:14:37Et pourquoi ? Je pense que le dialogue social
00:14:40doit avoir lieu et il doit y avoir un échange,
00:14:43mais tout le monde doit contribuer
00:14:46à un effort collectif.
00:14:47Donc, après, il y a aussi
00:14:50des conventions collectives qui viennent
00:14:53amoindrir aussi cette question des trois jours de carence
00:14:56dans le privé, puisque certains peuvent être compensés.
00:14:59Donc, c'est pour ça que tout ne doit pas être,
00:15:02j'allais dire, annoncé de manière caricaturale.
00:15:05Tout est affaire de discussion et de dialogue,
00:15:08mais il n'empêche que ça plaise ou que ça ne plaise pas.
00:15:11Et moi, je ne suis pas non plus très heureuse
00:15:13qu'on soit obligés chacun de mettre la main au portefeuille,
00:15:17mais à un moment donné, la situation et l'urgence
00:15:19exigent qu'on fasse des efforts.
00:15:21On va voir.
00:15:22Je reviens sur ce que vous disiez par rapport
00:15:25au propos de Jérémy Jordanoff sur Laurent Wauquiez
00:15:28et l'esprit de cohésion que vous souhaitiez voir
00:15:31au sein des politiques de façon assez large
00:15:33pour faire avancer les choses.
00:15:35J'ai compris que Jérémy Jordanoff ne s'inscrivait pas
00:15:38pour vous dans cet esprit de cohésion.
00:15:40Je ne suis pas sûr que Laurent Wauquiez s'y inscrive beaucoup.
00:15:43Jérémy Jordanoff est-il invité la semaine dernière
00:15:46du QG politique ?
00:15:47Il est devenu vice-président de l'Assemblée nationale.
00:15:50À la surprise générale, même s'il ne s'y attendait pas du tout
00:15:54à être élu, une élection qui est liée à des manoeuvres
00:15:57d'appareil, notamment de Laurent Wauquiez
00:15:59en tant que chef du groupe Républicain,
00:16:01où on ne s'est pas désisté dans ce socle commun.
00:16:04Il n'y a pas eu de manoeuvres qui se sont affrontées.
00:16:07Finalement, c'est le 3e de gauche qui l'emporte.
00:16:10C'est aussi une façon de faire de la politique
00:16:12qui est souvent reprochée à l'ancien président de la région.
00:16:16Comment vous percevez ce type de magouille,
00:16:18entre guillemets, qu'on voit régulièrement ?
00:16:21Je ne sais pas si on peut appeler ça de la magouille.
00:16:24C'est de la tactique.
00:16:25Oui, c'est de la stratégie, mais à ce niveau-là,
00:16:28il y a des raisons pour lesquelles les choses se font
00:16:31que je ne connais pas.
00:16:32Je suis une élue de terrain, de proximité.
00:16:35C'est pour ça que je suis ici, à Mélan,
00:16:40et dans notre belle région,
00:16:42et que je laisse à d'autres ces postes
00:16:45où il y a des choses qui peuvent m'échapper,
00:16:48mais qui ont certainement de bonnes raisons pour être faites.
00:16:51Vous n'êtes pas candidate à l'élection présidentielle.
00:16:54Vous ne le voyez pas.
00:16:55Non, ça ne viendra pas, c'est certain.
00:16:58On peut parfois se demander,
00:16:59si dans ce socle commun et chez les LR,
00:17:01on a envie que Michel Barnier réussisse ?
00:17:04Certains se posent peut-être la question.
00:17:06Je pense qu'on a tous envie que Michel Barnier réussisse
00:17:10parce qu'est-ce qu'on aura une autre chance
00:17:12pour pouvoir redresser notre pays ?
00:17:14Je ne suis pas sûre.
00:17:15Il faut se rendre compte de la gravité de la situation
00:17:18dans laquelle nous sommes.
00:17:20Je pense qu'il faut l'aider, pas à n'importe quel prix.
00:17:24Il faut dire les choses, il faut défendre nos valeurs,
00:17:27il faut défendre aussi les sujets
00:17:30sur lesquels les Français souhaitent que nous nous mobilisions.
00:17:33Après, toutes ces cuisines internes,
00:17:36sincèrement, je pense qu'elles s'oublieront
00:17:38dès lors où les textes importants
00:17:41sur lesquels nous sommes attendus seront votés.
00:17:43Ca a permis à un élu zéro à devenir
00:17:45vice-président de l'Assemblée nationale.
00:17:48Ca ne l'a pas adouci.
00:17:49Il aurait pu être reconnaissant vers Laurent Wauquiez,
00:17:52c'est vrai, vous avez raison,
00:17:54mais ce n'est pas le cas, un peu d'ingratitude.
00:17:57En tout cas, le chemin pour Michel Barnier
00:17:59est semé d'embûches dans son camp, à l'extérieur.
00:18:03Ca va être compliqué, quand même, de mener à bien les réformes
00:18:07et notamment le vote du budget.
00:18:09Michel Barnier avait en plus très mal démarré son mandat
00:18:13en oubliant, je ne sais pas si c'est une doulette,
00:18:15de nommer un ministre du Handicap
00:18:17en pleine période de Jeux paralympiques à Paris.
00:18:20J'avoue que je n'ai pas compris,
00:18:22mais là aussi, je me dis que c'est tellement énorme
00:18:26qu'il doit y avoir une explication.
00:18:28Mais effectivement, c'est un gros regret,
00:18:31à la fois pour moi, mais aussi, évidemment,
00:18:33pour toutes les personnes concernées, les associations.
00:18:36Il y avait beaucoup d'attentes à la suite, effectivement,
00:18:40de ces Jeux paralympiques qui ont été absolument incroyables.
00:18:44Je sais que le Premier ministre y a été très sensible.
00:18:47Il a notamment remis les insignes
00:18:51de l'Ordre national du mérite à un certain nombre de médaillés.
00:18:55Donc, voilà, je pense qu'il était peut-être concentré
00:18:59sur des choses très importantes,
00:19:03sur le plan de l'équilibre, peut-être, politique.
00:19:06Et puis, je pense aussi que Paul Christophe,
00:19:09le ministre en charge des Solidarités et de l'autonomie,
00:19:14avait à l'esprit qu'il prendrait aussi dans son portefeuille
00:19:17ce sujet-là.
00:19:18Je leur laisse le bénéfice du doute,
00:19:20parce que c'est un sujet qui me tient à coeur
00:19:23et c'est un sujet sur lequel il ne faut pas faiblir.
00:19:25Et il ne faut pas non plus que l'handicap
00:19:28soit le parent pauvre de ce budget, non plus.
00:19:31Ne faisons pas...
00:19:34Ne faisons pas mentir tout cet engouement
00:19:38à la fois des Français et à la fois de tous les acteurs privés,
00:19:43les sponsors, les sportifs,
00:19:46tous les politiques qui ont fait croire,
00:19:50ou en tout cas qui se sont attachés
00:19:53à mettre en valeur ces moments incroyables
00:19:56de sport et d'humanité et de bienveillance.
00:19:59Tout le monde était heureux.
00:20:01C'est une belle parenthèse qui me nourrit encore aujourd'hui.
00:20:04En tout cas, même s'il a oublié de nommer un ministre,
00:20:08l'erreur a été rattrapée depuis.
00:20:09Vous aviez un bon profil pour prétendre à ce poste.
00:20:13Est-ce que Michel Barnier, qui est aussi un élu de la région,
00:20:16vous a contacté pendant ces jours
00:20:18où il constituait son gouvernement ?
00:20:20Non.
00:20:21Non ? Non.
00:20:22Et s'il l'avait fait, qu'est-ce que vous auriez fait ?
00:20:25Je ne sais pas.
00:20:26Je ne sais pas.
00:20:27Non, et puis, je ne suis pas...
00:20:30Son nom a circulé, quand même, dans les milieux politiques.
00:20:33Il paraît.
00:20:34Non, mais après, je pense qu'il faut faire la différence
00:20:37entre un engagement politique pour...
00:20:40C'est une belle reconnaissance.
00:20:41Moi, je suis déjà tellement heureuse, si je puis dire,
00:20:45que mon nom circule, c'est aussi une reconnaissance
00:20:48de l'engagement et de tout ce qu'on a réussi à faire
00:20:52en Auvergne-Rhône-Alpes,
00:20:53grâce à l'engagement particulier de Laurent Wauquiez
00:20:57et, aujourd'hui, de Fabrice Paincouc.
00:20:59Moi, c'est déjà un beau cadeau qu'on ait pu imaginer
00:21:02que je puisse assumer de telles fonctions.
00:21:06Maintenant, le contexte est particulier.
00:21:11Je ne sais pas. Sincèrement, je ne sais pas.
00:21:13Vous connaissez...
00:21:14Je réfléchirai pour la prochaine fois.
00:21:16Ca va peut-être venir vite.
00:21:18Les gouvernements, en ce moment, sont assez fragiles.
00:21:21Vous les côtoyez, quand même, ces élus, ces ministres.
00:21:24Vous faites partie du comité interministériel
00:21:26sur le handicap.
00:21:28Quel rapport vous entretenez, d'ailleurs,
00:21:30avec ces hauts dirigeants ?
00:21:32Je représente l'Association des régions de France,
00:21:35au comité interministériel du handicap
00:21:37et à la Conférence nationale du handicap.
00:21:39Ca se passe très bien,
00:21:40parce que je crois qu'on travaille en bonne intelligence.
00:21:44Le handicap, c'est un sujet qui est transpartisan
00:21:46et on peut avoir des approches un peu différentes.
00:21:50La question budgétaire est importante.
00:21:53Mais bon, on arrive... C'est toujours pareil.
00:21:55Moi, dans la vie, j'essaie toujours
00:21:57de trouver les dénominateurs communs,
00:22:00de m'appuyer sur ce qu'il y a de positif
00:22:02chez les personnes et dans l'engagement
00:22:04qu'elles peuvent avoir pour avancer.
00:22:06On a besoin d'avancer sur ces sujets du handicap.
00:22:09On a trop attendu.
00:22:10Et aujourd'hui, il faut être...
00:22:13Il faut appliquer la loi
00:22:15et il faut mettre les moyens
00:22:18pour qu'on arrête de refaire des lois et des textes
00:22:23qu'on n'applique pas en matière d'accessibilité.
00:22:26La première loi, c'était 75.
00:22:29On va fêter en février prochain les 20 ans de la loi 2005.
00:22:33On parle aujourd'hui d'une éventuelle nouvelle loi.
00:22:38Sincèrement, je me dis,
00:22:40on ne va pas mobiliser tous les acteurs
00:22:42pour leur demander ce qu'il faut faire.
00:22:44Ça fait longtemps qu'on le sait.
00:22:46Ça fait longtemps que les associations et les personnes concernées
00:22:49s'expriment pour demander à ce que l'inclusion
00:22:52et la société inclusive soient une réalité
00:22:54dès lors où on en donne les moyens
00:22:56et surtout dès lors où l'inclusion se fait de manière qualitative
00:22:59et dans l'intérêt des personnes que l'on veut accompagner.
00:23:02Donc, appliquons la loi, mobilisons-nous tous.
00:23:05Et puis, le handicap, c'est l'affaire de tous.
00:23:07Ce n'est pas la compétence des uns et des autres.
00:23:10C'est la compétence du département en premier lieu.
00:23:12Mais on a tous un rôle à jouer sur le handicap,
00:23:15y compris chaque citoyen,
00:23:17de pouvoir tendre la main,
00:23:19de pouvoir être attentif aux besoins particuliers des personnes.
00:23:23Si déjà, humainement, on essaie de trouver des réponses,
00:23:26je pense qu'on progressera beaucoup plus vite.
00:23:29Vous évoquiez le budget, c'est le nerf de la guerre, l'argent.
00:23:32C'est pas, vous l'avez rappelé, une priorité,
00:23:35en tout cas une compétence obligatoire des régions, le handicap.
00:23:38Mais vous avez un budget autour de 4 millions d'euros.
00:23:40C'est pas énorme, ça fait 0,1 % du budget régional.
00:23:43Qu'est-ce qu'on peut faire ?
00:23:45Le budget, il est de 5 millions d'euros.
00:23:47Mais ce budget-là, c'est un budget qui est propre à la mission handicap
00:23:51que je pilote avec sept équivalents temps pleins
00:23:53plus un référent handicap dans chaque direction.
00:23:55Mais ça, c'est un budget à part
00:23:57pour mettre en place des dispositifs particuliers.
00:24:01Mais évidemment que c'est dans la transversalité
00:24:04et dans tous les budgets de chacune des compétences de la région.
00:24:07C'est pas avec 5 millions qu'on va faire l'accessibilité des lycées.
00:24:11C'est 220 millions d'euros qui sont consacrés à l'accessibilité des lycées.
00:24:14Et c'est dans le budget des lycées.
00:24:16Et c'est la même chose pour la formation,
00:24:19c'est la même chose pour l'accès à la culture, au sport,
00:24:22pour les déplacements.
00:24:24Donc moi, mon rôle, il est de mobiliser
00:24:25avec l'ensemble de mes collègues vice-présidents
00:24:29les moyens nécessaires pour que, dans chacune de nos politiques,
00:24:33on prenne en compte les besoins particuliers
00:24:35des personnes en situation de handicap,
00:24:37et je dirais en situation de handicap avec un S,
00:24:40puisqu'on oublie que 80 % des handicaps sont invisibles
00:24:43et qu'il faut répondre à l'accessibilité des personnes à mobilité réduite
00:24:47au sens, par exemple, de l'usage du fauteuil,
00:24:50mais aussi des personnes qui sont malentendantes, malvoyantes,
00:24:53qui ont des troubles cognitifs, l'autisme, la trisomie,
00:24:56et qui ont besoin aussi qu'on se mette à leur niveau,
00:24:59notamment en termes de communication,
00:25:02pour faciliter leur quotidien.
00:25:04Quelles sont ou quelle est la priorité pour vous, ici,
00:25:08en région Orient-Rhône-Alpes, et notamment en Isère,
00:25:11s'il y avait un domaine où il faudrait mettre le paquet,
00:25:14entre guillemets, pour que les choses changent ?
00:25:16Je pense qu'il faut mettre le paquet sur la formation
00:25:19et la sensibilisation de tous, et la formation des professionnels.
00:25:22Dans chacune, de manière transversale,
00:25:24vous mettez votre enfant à l'école,
00:25:26il faut que l'enseignante soit formée au handicap.
00:25:29Vous allez chez un médecin, un généraliste, un gynécologue,
00:25:35il faut que la personne ait eu, dans sa formation,
00:25:38une sensibilisation au handicap.
00:25:41Et au handicap, je le redis au pluriel.
00:25:43Si tout le monde est sensibilisé au handicap,
00:25:45si tout le monde apprend à répondre à une personne
00:25:48en situation de handicap, à trouver des solutions,
00:25:50mais déjà, rien que le fait de considérer la personne,
00:25:55de voir quels sont ses besoins,
00:25:56on peut toujours trouver des solutions.
00:25:58Mais si on ne sait pas comment s'adresser à une personne...
00:26:01J'ai toujours l'exemple d'une personne qui est non-voyante
00:26:04et à qui on fait traverser la route
00:26:06sans lui demander si elle veut traverser la route.
00:26:08Il suffit de s'adresser aux personnes pour dire
00:26:11est-ce que je peux vous aider ?
00:26:13Est-ce que je peux adapter ma méthode d'apprentissage pédagogique
00:26:17pour vous aider ?
00:26:18Est-ce que je peux améliorer votre bureau
00:26:20pour que vous puissiez travailler ?
00:26:22Améliorer l'outil numérique pour que vous puissiez travailler
00:26:26ou apprendre ?
00:26:27C'est juste du bon sens et de la formation de la sensibilisation.
00:26:31Si on avait ça, le reste serait bien plus facile
00:26:34parce que les architectes penseraient,
00:26:36s'ils avaient dans leur formation le sujet du handicap,
00:26:39qu'il faut mettre des ascenseurs, des rampes,
00:26:41que les poignées soient au bon niveau.
00:26:43Après, ça laisserait de la place au bon sens.
00:26:45Pour moi, la clé, c'est la sensibilisation et la formation
00:26:49dans tous les métiers.
00:26:50Vous parliez de l'accessibilité des lycées de la région.
00:26:53L'école, de manière générale, n'est pas forcément accessible
00:26:56aux enfants handicapés.
00:26:58On parle de tous les handicaps.
00:27:00On retrouve régulièrement, nous, en tant que journaliste,
00:27:03des parents désœuvrés qui ne savent pas comment gérer
00:27:06un enfant qui peut être atteint de certains troubles.
00:27:10Là aussi, il y a du boulot ?
00:27:11Oui, il y a du boulot.
00:27:13J'en reviens à la question de la formation.
00:27:15Et la formation aussi et la sensibilisation des parents.
00:27:19Parce que parfois, ce sont les parents des camarades
00:27:22qui ne comprennent pas pourquoi un enfant en situation de handicap,
00:27:24ça perturbe la classe, etc.
00:27:26Il y a tout un travail à faire de sensibilisation.
00:27:30Mais la question aujourd'hui de l'inclusion,
00:27:33pour moi, elle n'est pas prise en compte
00:27:37dans tout son ensemble.
00:27:38Et puis, je le dis d'une manière un peu provoquante,
00:27:41mais pour moi, l'inclusion à tout prix,
00:27:43ça n'est pas souhaitable et ça n'est pas possible pour tous,
00:27:46que ce soit pour du polyhandicap ou des troubles cognitifs
00:27:50qui occasionnent aussi des difficultés,
00:27:53des besoins d'accompagnement particulier.
00:27:56Et puis, aujourd'hui, l'inclusion, c'est une promesse,
00:27:59quelque part.
00:28:00Et quand vous avez un enfant qui va deux fois deux heures
00:28:04dans la semaine à l'école,
00:28:05est-ce que c'est vraiment de l'inclusion ?
00:28:07Est-ce qu'on coche juste la case ou est-ce qu'on permet l'inclusion
00:28:10pour que l'enfant puisse bénéficier d'apprentissage,
00:28:14arriver à une autonomie, avoir un parcours de formation
00:28:18qui lui permette un jour de pouvoir faire le métier qu'il souhaite ?
00:28:20Ou est-ce qu'arrivé en CM2, on explique aux parents,
00:28:23votre enfant, il a un niveau de CE1,
00:28:25donc il faut qu'il soit dans un établissement.
00:28:27Et là, les parents se rendent compte qu'il y a 4, 5 ans d'attente
00:28:30pour un établissement et là, c'est la dégringolade.
00:28:33Donc, il ne faut pas que l'inclusion,
00:28:35ce soit un leurre, qu'on vente du rêve
00:28:37et que le réveil soit extrêmement difficile et douloureux.
00:28:40Ce sont des enfants et chaque minute de leur vie,
00:28:43on ne les accompagne pas d'une manière qualitative
00:28:47et adaptée.
00:28:49Ce sont des minutes de vie perdues et un avenir perdu.
00:28:52Vous l'évoquiez, le handicap a connu un gros coup de projecteur
00:28:55à travers le sport lors des Jeux paralympiques.
00:28:58Vous avez assisté à l'événement.
00:29:00Oui, j'ai eu énormément de chance.
00:29:02J'ai passé 15 jours et j'ai pu suivre toutes les épreuves,
00:29:07notamment accompagnée de Marie-Amélie Le Fur,
00:29:09la présidente du Comité paralympique et sportif français,
00:29:12la présidente de la Fédération française d'handisport.
00:29:16J'ai pu retrouver les athlètes de la région
00:29:18et j'ai vécu des moments absolument incroyables.
00:29:22Ça montre que lorsque le contexte est favorable,
00:29:27chacun d'entre nous peut retrouver au fond de nous
00:29:30cette petite flamme qui permet de voir la vie sous le soleil.
00:29:36Les gens étaient heureux, bienveillants,
00:29:39il y avait de l'entraide, de la solidarité, c'était incroyable.
00:29:42En plus, nos athlètes nous ont ramené des médailles,
00:29:46beaucoup d'émotions et aussi pour moi l'occasion
00:29:50de voir comment étaient organisés des Jeux paralympiques,
00:29:53puisqu'on a quand même un challenge à relever en 2030
00:30:00avec les Jeux paralympiques dans les Alpes françaises.
00:30:03Là, on voit Jean-Louis Michaud au tir
00:30:07qui nous a ramené une médaille de bronze.
00:30:09C'était magique, sincèrement.
00:30:11Et puis, de voir ce public,
00:30:13je pense que ça a été extrêmement important
00:30:15en termes de changement de regard sur le handicap.
00:30:18Puis, on se rend compte que derrière ces athlètes de haut niveau,
00:30:21il y a des personnes qui ont des compétences, des talents
00:30:23et que toutes ces compétences, ces personnalités,
00:30:26elles ont leur place aussi dans notre société,
00:30:28dans l'entreprise, dans la vie quotidienne.
00:30:31Avant Jean-Louis Michaud, c'était Florian Joanny d'Autry-Zérois
00:30:34qui a remporté une médaille d'or en cyclisme
00:30:38pendant ces Jeux paralympiques.
00:30:39La région qui a depuis, d'ailleurs, l'an dernier,
00:30:41son équipe de sportifs de haut niveau.
00:30:44Je crois que la présentation de la promo 2024
00:30:46a eu lieu il y a quelques jours.
00:30:47Tout à fait. La team Auvergne-Rhône-Alpes,
00:30:50l'équipe, effectivement,
00:30:52avec des athlètes de nombreuses disciplines
00:30:56et à la fois, évidemment, des athlètes valides,
00:30:59des athlètes en situation de handicap,
00:31:00que ce soit physique, psychique ou mental.
00:31:04C'était un bon moment que j'ai partagé
00:31:05avec mon nouveau collègue Renaud Pfeffer,
00:31:08qui était vice-président de la Sécurité
00:31:10et qui est désormais également vice-président au sport.
00:31:14Et c'est important qu'on soutienne nos athlètes
00:31:16et qu'on leur donne de la visibilité.
00:31:19Ils en ont besoin.
00:31:20Et qu'au travers de cette visibilité,
00:31:22on sensibilise aussi les entreprises,
00:31:25les fondations des mécènes à les soutenir.
00:31:27Parce que pour qu'ils arrivent au haut niveau
00:31:30et nous ramènent des médailles dont on est fiers,
00:31:32on dit toujours, on a gagné.
00:31:34Mais si on dit on a gagné, il faut aussi qu'on contribue
00:31:36à ce qu'ils soient en capacité de gagner.
00:31:38Donc il faut que les entreprises,
00:31:39notamment dans le cadre de notre club des partenaires H+, Sport,
00:31:44les accompagnent financièrement en mécénat ou en logistique
00:31:49pour leur donner les meilleures conditions
00:31:51et pour qu'ils soient les meilleurs aussi sur le podium.
00:31:56Il y a une centaine d'athlètes dans cette équipe régionale,
00:31:58à 49 disciplines, 320 000 euros de budget
00:32:01pour les soutenir financièrement.
00:32:03Et vous l'avez dit, la région va organiser en 2030,
00:32:06donc c'est presque demain, les Jeux olympiques d'hiver.
00:32:10Alors en tant qu'ISEROAS, comment vous analysez le fait
00:32:12que l'ISER soit le seul département alpin
00:32:15à ne pas être directement concerné par ces Jeux,
00:32:18puisqu'il n'y a pas des preuves prévues dans notre département ?
00:32:22Après, je pense que ce dossier a nécessité un gros travail
00:32:26en ayant à l'esprit une enveloppe budgétaire
00:32:31la plus resserrée possible.
00:32:34Le fait que sur Courchevel-Meribel,
00:32:36il y a déjà eu des grandes compétitions il y a peu de temps,
00:32:41qu'il y ait des équipements qui soient aujourd'hui en état
00:32:45ou qui nécessitent le moins de travaux possibles,
00:32:48d'éviter qu'il y ait un maximum aussi de trajets.
00:32:51Enfin, tout ça a été pensé.
00:32:53Et malheureusement, on ne peut pas être dans toutes les stations.
00:32:57Et évidemment, en tant qu'ISEROAS, j'ai un petit pincement au cœur,
00:33:00mais je peux vous assurer que s'il y avait eu de la place pour l'ISER,
00:33:04je pense que Gilles Chabert,
00:33:06qui est extrêmement investi sur le sujet
00:33:09et amoureux de sa montagne,
00:33:12aurait trouvé le moyen de faire en sorte qu'IL y ait l'ISER.
00:33:15Donc, il y a des raisons pour lesquelles ça ne s'est pas fait.
00:33:18Mais pour autant...
00:33:19Vous ne pensez pas qu'il y ait des raisons politiques au-delà de...
00:33:21Non, sincèrement, je ne pense pas.
00:33:24Maintenant, il appartient à chacun des acteurs,
00:33:27à la fois public, mais également privé,
00:33:29de s'emparer de ces jeux-ci.
00:33:32À la différence d'autres candidatures,
00:33:34jusqu'à présent, ce ne sont pas les Jeux de Paris, d'Alberville,
00:33:37de Chamonix, de Grenoble, ce sont les Alpes françaises.
00:33:39Donc, jusqu'à preuve du contraire, l'Alpe d'Huez, les deux Alpes.
00:33:43Du reste, mon collègue, maire de l'Alpe d'Huez,
00:33:46était aussi bien placé.
00:33:47Donc, si ça ne s'est pas fait, c'est qu'il y avait des raisons.
00:33:49Mais ces stations-là et la ville de Grenoble
00:33:52peuvent aussi s'enorgueillir
00:33:54d'être un territoire concerné par ces jeux.
00:33:58Il va falloir animer le territoire.
00:34:00Il va falloir... Il y aura un parcours de la flamme.
00:34:03Donc, que tous ceux qui regrettent que l'ISER
00:34:07ne soit pas sur la carte
00:34:09montrent leur engagement, leur engouement, leur dynamisme
00:34:12pour faire en sorte qu'ils partagent
00:34:16ce moment à la fois sportif et de fierté nationale.
00:34:19Bon, les stations, j'ai compris.
00:34:20On aurait pu imaginer, Grenoble ayant l'une des plus grandes
00:34:23patinoires de France, que certains matchs de hockey
00:34:26se fassent ici plutôt que d'aller construire
00:34:27trois ou quatre patinoires, je crois, à Nice,
00:34:29dans une ville où les sports de glace
00:34:31ne sont pas forcément un grand ancrage,
00:34:33une grande tradition.
00:34:35Mais bon, si vous dites...
00:34:36C'est une candidature de deux régions.
00:34:40Donc, il faudra voir aussi avec la région sud,
00:34:43qui a aussi son mot à dire
00:34:45sur l'organisation des épreuves sur son territoire.
00:34:49Elle l'a bien dit, puisqu'effectivement,
00:34:50c'est elle qui cumulera les sports de glace
00:34:53au bord de la Côte d'Azur.
00:34:55Vous êtes en charge aussi, sans manche, de l'action sociale.
00:34:58Alors, ça englobe quoi ? C'est assez large comme périmètre.
00:35:01Alors, sur l'action sociale, on est là également.
00:35:03On n'est pas dans notre champ de compétences,
00:35:04mais on a souhaité apporter un coup de pouce
00:35:08en matière d'investissement
00:35:10pour notamment les acteurs de la précarité alimentaire.
00:35:13Donc, on accompagne la banque alimentaire,
00:35:16on accompagne les Restos du Coeur, le Secours populaire.
00:35:19La banque alimentaire, dans ses nouveaux locaux,
00:35:22nous ont sollicité pour que l'on puisse les aider
00:35:25à financer tout ce qui était les frigos.
00:35:28Et donc, nous avons apporté une aide de 500 000 euros
00:35:33qui a permis d'aménager assez rapidement,
00:35:35puisque les choses se sont faites un peu dans l'urgence,
00:35:37et donné donc le matériel nécessaire
00:35:40à l'engagement de la banque alimentaire.
00:35:43On soutient également le Secours populaire.
00:35:46On avait apporté une aide de 50 000 euros
00:35:48lorsqu'ils avaient été exactement cambriolés.
00:35:53Aussi, à ce moment-là, enfin...
00:35:55Donc, on est à leur côté,
00:35:57on est aux côtés aussi des épiceries sociales,
00:36:00les petites cantines, par exemple,
00:36:02avec qui nous avons donné un petit coup de pouce.
00:36:03Donc, voilà, on essaye, sur le territoire,
00:36:06d'accompagner des projets qui ont du sens
00:36:09en termes de solidarité.
00:36:10J'ai vu que la région avait lancé, ces derniers jours,
00:36:12une mutuelle régionale.
00:36:13Je ne sais pas si ça fait partie de ces attributions
00:36:15de l'action sociale.
00:36:16Comment ça va marcher ?
00:36:18Alors, cette mutuelle régionale,
00:36:20elle est portée par une de mes collègues de l'Allier,
00:36:24Valérie Lassalle.
00:36:25Cette mutuelle, en fait, elle a vocation
00:36:28à agir à la fois sur l'accès aux soins de nos habitants,
00:36:33mais également sur le pouvoir d'achat,
00:36:36puisqu'on a identifié à peu près 300 000 personnes
00:36:39qui, en Auvergne-Rhône-Alpes,
00:36:41n'ont pas accès à une mutuelle.
00:36:44Ça peut être des étudiants,
00:36:46ça peut être des personnes retraitées.
00:36:48Et donc, on a souhaité, avec cinq mutuelles de la région,
00:36:51proposer cette possibilité d'avoir une mutuelle
00:36:56à un coût plus attractif,
00:36:59parce que le non-recours à des soins,
00:37:04du fait de ces problématiques financières,
00:37:07ont des conséquences absolument désastreuses
00:37:10sur la santé à la fois des jeunes et des personnes âgées,
00:37:15puisque finalement, au bout du bout,
00:37:17tout ce qui n'a pas été fait de manière préventive et régulière,
00:37:20derrière, on doit gérer dans l'urgence.
00:37:22Et on sait, aujourd'hui,
00:37:24que nos difficultés à répondre dans l'urgence aux besoins de santé.
00:37:27La photo officielle du lancement de cette mutuelle,
00:37:30il a du mal à lâcher la place,
00:37:31parce qu'il n'est plus président de la région.
00:37:34Oui, mais il est conseiller spécial.
00:37:37Il a... Non, mais il ne faut pas...
00:37:39Il faut être aussi juste.
00:37:41Il a impulsé énormément de projets
00:37:44qui, aujourd'hui, aboutissent.
00:37:46C'est tout à fait logique qu'on les partage avec lui,
00:37:49d'autant que c'est lui qui a eu l'idée.
00:37:51Ça me paraît juste.
00:37:52Les expositions médiatiques sont toujours bonnes à prendre,
00:37:55à quelques niveaux que ce soit.
00:37:57Dernier champ de compétences, la violence faite aux femmes.
00:38:00C'est nouveau. Vous n'en aviez pas...
00:38:03Non, c'est quelque chose qui était porté
00:38:06par toute une équipe, avec mon collègue à la sécurité,
00:38:09ma collègue qui était sur le volet famille,
00:38:11et le président Laurent Wauquiez,
00:38:14au moment où il m'a confié cette mission,
00:38:16a souhaité qu'on puisse vraiment impulser les choses
00:38:19d'une manière un peu plus forte.
00:38:22Donc, voilà, j'ai accepté, avec grand plaisir,
00:38:25de me mobiliser sur ce sujet.
00:38:27J'ai été déjà, évidemment, mobilisée là-dessus,
00:38:30ça fait depuis 2019, maintenant,
00:38:32que la région travaille sur ces sujets
00:38:34avec les associations.
00:38:36Et on essaye de mobiliser, en fait,
00:38:40tous les outils que l'on peut trouver
00:38:43pour essayer de sécuriser au maximum
00:38:47les femmes victimes de violences.
00:38:49Je ne sais pas si vous vous souvenez,
00:38:51on avait acheté et on distribue des boutons d'alerte,
00:38:54voilà, qui ont été offerts aux associations
00:38:58qui sont dans ce champ de compétences
00:39:01pour qu'elles puissent mettre à disposition
00:39:03des femmes qui en avaient besoin.
00:39:05Et là, nous l'annoncerons à l'occasion de la journée,
00:39:08la 2e édition des Assises
00:39:10qui a pour thème la lutte contre les violences faites aux femmes,
00:39:15qui se déroulera le 22 novembre à l'hôtel de région.
00:39:19Nous allons, donc, avec un partenariat
00:39:22avec les unions départementales de CCS,
00:39:24proposer aux CCS, qu'ils le souhaitent,
00:39:26de bénéficier de ces boutons.
00:39:28On essaie de trouver tous les vecteurs de proximité
00:39:30pour qu'une femme qui se trouve dans cette situation
00:39:34puisse avoir près d'elle la possibilité
00:39:36d'avoir un soutien, une écoute,
00:39:39et puis ce petit bouton qui peut sauver des vies.
00:39:44Et on a d'autres dispositifs sur lesquels nous travaillons,
00:39:47évidemment, l'hébergement d'urgence,
00:39:49la sensibilisation dans les lycées avec le violentomètre.
00:39:52Nous avons réalisé un violentomètre adapté aussi,
00:39:55puisque beaucoup de femmes en situation de handicap
00:39:58sont victimes de violences, on a tendance à l'oublier.
00:40:01Donc c'est un violentomètre facile à lire et à comprendre.
00:40:05Nous intervenons aussi en faisant de la sensibilisation
00:40:08dans les lycées,
00:40:09et nous travaillons sur un certain nombre de dispositifs innovants,
00:40:13avec notamment une start-up qui s'appelle Tierre,
00:40:18et qui propose un dispositif pour faciliter la relation
00:40:22avec un conjoint violent lorsqu'il y a un enfant qui a une séparation,
00:40:27et qu'on est obligé de garder ce lien avec le conjoint violent
00:40:30pour générer des questions logistiques, entre guillemets,
00:40:33ce qui est extrêmement difficile.
00:40:35Et donc cette start-up permet d'avoir un numéro dédié
00:40:39avec l'intelligence artificielle,
00:40:41de retirer tout ce qui est insultes, menaces, harcèlement,
00:40:46et donc on va présenter tout ça le 22 novembre à l'hôtel de région,
00:40:50mais c'est un sujet qui est malheureusement trop d'actualité,
00:40:55et c'est un peu comme le handicap,
00:40:58c'est un sujet qui doit tous nous concerner.
00:41:00Si on est tous sensibilisés à ce sujet-là,
00:41:03finalement, on pourra davantage se rendre compte
00:41:08de ce qui se passe autour de soi,
00:41:09parce que ça n'arrive pas que chez les autres,
00:41:11ça n'arrive pas que dans les quartiers,
00:41:13ça arrive de partout,
00:41:15et donc si on est sensibilisés
00:41:18et qu'on se rend compte de ce que c'est qu'une violence aussi,
00:41:20parce qu'il y a des jeunes aujourd'hui qui,
00:41:22dans la relation fille-garçon, par exemple,
00:41:26ou dans une relation de couple,
00:41:27n'ont pas conscience des niveaux de violence
00:41:31qu'ils exercent les uns envers les autres,
00:41:34parce qu'aujourd'hui, il y a des comportements relationnels
00:41:38qui sont différents de ce qu'on a pu connaître
00:41:41et qui paraissent de plus en plus normales,
00:41:43alors qu'ils ne le sont pas.
00:41:44Donc il faut beaucoup, beaucoup, beaucoup communiquer,
00:41:47beaucoup travailler avec les associations, les partenaires,
00:41:50et surtout libérer la parole,
00:41:52et accompagner, sécuriser le parcours
00:41:55avant la procédure judiciaire et la plainte,
00:41:58parce qu'on sait qu'une femme met parfois jusqu'à,
00:42:03en moyenne, sept fois la démarche
00:42:06de vouloir partir quitter son conjoint violent
00:42:09avant d'y arriver.
00:42:10Donc cette période-là, comment on la sécurise,
00:42:12comment on l'accompagne ?
00:42:14Voilà, essayer de faire en sorte que ces femmes ne soient pas seules
00:42:17et qu'elles se disent qu'il y a un avenir ailleurs
00:42:19qu'auprès du conjoint violent.
00:42:22On va finir cette émission en parlant de votre commune,
00:42:25Mélan, une des principales villes de l'agglomération grottoise,
00:42:29à près de 20 000 habitants.
00:42:31Mélan, vous avez annoncé il y a quelques jours
00:42:32que vous seriez candidate aux prochaines municipales.
00:42:35C'est un peu loin, c'est en 2026,
00:42:37mais ça va vite rentrer dans l'actualité politique
00:42:40des prochains mois.
00:42:42Pourquoi vous positionner si tôt ?
00:42:45C'est même plus tôt que ça,
00:42:47parce que ça fait trois ans que je fais du terrain
00:42:50et que je vais à la rencontre des associations,
00:42:52des commerçants, des Mélanaises et des Mélanais.
00:42:55Et comme à chaque fois, évidemment, ils me posent la question,
00:42:57donc j'ai dit, maintenant, il est temps que je l'officialise.
00:43:02Effectivement, c'est non 18 mois, mais c'est demain.
00:43:04Et voilà, moi, c'est important d'être claire.
00:43:08Moi, je suis quelqu'un de très transparent
00:43:10et donc je voulais que les démarches que je fais aujourd'hui
00:43:15en allant à la rencontre de chacun,
00:43:16elles soient dans un cadre clair
00:43:19et que les gens comprennent pourquoi je m'engage.
00:43:21Je rappelle, vous vous êtes positionnée au centre droit tout à l'heure.
00:43:24Aujourd'hui, c'est la maire de gauche, Philippe Cardin,
00:43:27qui dirige la ville de Mélan.
00:43:28Alors, il ne vous soutiendra pas, mais il vous respecte,
00:43:32ce qui n'est pas toujours fréquent en politique.
00:43:34Je le cite, parfois, on a des adversaires politiques
00:43:36qu'on apprécie, vous parlez de vous, Sandrine Schex.
00:43:39Le problème, finalement, il va peut-être être plutôt à droite
00:43:42qu'à gauche pour cette élection,
00:43:45puisqu'il y a une candidate qui s'appelle Joëlle Ours,
00:43:48qui a été candidate en 2020,
00:43:50qui compte bien repartir en 2026,
00:43:52d'autant que depuis, elle est devenue conseillère départementale
00:43:54du canton de Mélan.
00:43:55On la voit là dans nos studios
00:43:57lors des précédentes élections municipales,
00:43:59puisqu'on avait organisé un débat sur Mélan
00:44:01qu'on refera avec plaisir en 2026.
00:44:04Joëlle Ours, qui est également soutenue par Jean-Pierre Barbier,
00:44:07le président du département, puisqu'elle fait partie de son équipe.
00:44:10Alors, comment ça va fonctionner,
00:44:12ces deux candidatures pour un même poste ?
00:44:16Vous êtes à peu près sur le même positionnement politique ?
00:44:19On n'a pas la même façon d'être,
00:44:20on n'a pas la même façon de faire,
00:44:22on a des caractères différents.
00:44:24Moi, je ne connais pas plus que ça Joëlle Ours,
00:44:27ni ce qu'elle a pu faire jusqu'à maintenant.
00:44:29Je la croise, évidemment, dans différentes instances.
00:44:33Moi, ce qui m'intéresse, en fait, c'est ce que je fais
00:44:36et c'est ce que je veux faire pour Mélan.
00:44:38Moi, j'ai toujours été quelqu'un d'engagé sur le terrain,
00:44:43j'ai toujours porté des politiques,
00:44:45mais pas que des politiques dans le discours.
00:44:49J'ai porté des projets.
00:44:50Lorsque j'ai été élue à Coran,
00:44:53j'ai porté le projet de construction et de création
00:44:56à la base de la crèche des Moufflés.
00:44:59J'ai géré pendant 17 ans une association d'aide à domicile
00:45:02pour les personnes âgées et en situation de handicap.
00:45:05Mon parcours, et puis j'ai, évidemment,
00:45:07cette expérience aujourd'hui régionale,
00:45:09mon parcours, il est fait d'action,
00:45:11il est fait de politiques concrètes
00:45:15au service des habitants,
00:45:18au service des usagers.
00:45:20Lorsque j'étais dans l'association,
00:45:22moi, ce que je souhaite, c'est que toute cette expérience
00:45:25que j'ai acquise en matière de gestion budgétaire,
00:45:29de management d'équipe,
00:45:31effectivement, de concrétisation de projet,
00:45:33je puisse le mettre au service des Mélanaises.
00:45:36Et des Mélanais, je vais pas, moi, pour cette élection,
00:45:39je veux pas rentrer dans les problématiques
00:45:43de telle personne, il est moins bien, il est mieux, etc.
00:45:46Moi, j'ai cette chance d'avoir une éducation
00:45:49qui me permet de faire la part des choses.
00:45:51Je le disais tout à l'heure, de chercher ce qu'il y a de bon
00:45:53dans les gens, de ce qu'il y a de positif.
00:45:56Et c'est aussi la raison pour laquelle,
00:45:58et je l'en remercie, Philippe Cardin respecte,
00:46:02je pense, le travail que je fais,
00:46:04et c'est comme ça que je fonctionne, en fait.
00:46:07Donc, on va offrir, comme dans toute bonne démocratie,
00:46:11le choix aux Mélanaises et Mélanais,
00:46:14et ils choisiront, et je trouve ça plutôt sain.
00:46:16On peut pas imaginer un rapprochement
00:46:18avant le premier tour entre vos deux candidatures ?
00:46:21On a deux engagements et deux parcours différents.
00:46:24Donc, on va expliquer nos deux manières différentes
00:46:28d'aborder cette élection,
00:46:30et puis, les Mélanais choisiront.
00:46:32Bon, ce sera au printemps 2026, normalement.
00:46:36J'imagine que vous avez regardé les résultats
00:46:38des derniers scrutins des législatives à Mélan,
00:46:41un tiers des voix seulement pour la gauche.
00:46:43Alors, même si on est dans une élection complètement différente,
00:46:47mais c'est une des communes
00:46:48qui, potentiellement, pourrait basculer en 2026.
00:46:52Il se joue, derrière ça, aussi,
00:46:54la gouvernance de la métropole de Grenoble.
00:46:56Ca vous a pas échappé ?
00:46:58Non, ça m'a pas échappé, d'autant que, comme vous le savez,
00:47:01je travaille à la métropole auprès d'élus
00:47:04depuis maintenant 23 ans.
00:47:06Donc, je connais bien les enjeux,
00:47:09à la fois en termes de politique intercommunale, métropolitaine,
00:47:14et à la fois, évidemment, les enjeux de gouvernance politique.
00:47:18Et j'allais dire de...
00:47:20J'allais dire de petits arrangements politiques,
00:47:25de guéguerres politiques, et je trouve ça dommage,
00:47:29parce que, évidemment, cette rivalité entre la ville de Grenoble
00:47:33et une autre partie de la métropole,
00:47:35je ne mettrai pas en avant les personnes ou les fonctions,
00:47:39mais tout ça, ça desserre un territoire.
00:47:41Aujourd'hui, on doit travailler pour l'ensemble des 49 communes.
00:47:45On voit la polémique de Grenoble, qui veut récupérer...
00:47:48-...neuf sièges. -...neuf sièges.
00:47:50Pourquoi faire, en fait, pour avoir plus de pouvoir ?
00:47:54Est-ce que c'est pour servir l'intérêt du territoire ?
00:47:56Est-ce que c'est pour être davantage à l'écoute ?
00:47:59Je trouve que c'est dommage de systématiquement
00:48:02faire des calculs comme ça pour des enjeux de pouvoir.
00:48:04Évidemment, il faut avoir une gouvernance
00:48:07pour pouvoir avancer sur les projets,
00:48:09mais moi, j'aimerais bien connaître le projet
00:48:13de la ville de Grenoble au niveau métropolitain,
00:48:17avant de se dire qu'on va récupérer neuf postes.
00:48:20Je trouve ça extrêmement méprisant
00:48:22à l'égard des communes qui sont concernées,
00:48:24à qui on convoque et à qui on dit
00:48:26que l'on enlève un poste parce que l'accord local ne convient plus.
00:48:30Je trouve que c'est aussi ça qui desserre la politique.
00:48:34Comment voulez-vous que les gens aient confiance en nous,
00:48:37qu'ils se disent qu'on est là pour eux
00:48:39et qu'on est là pour leur faciliter le quotidien,
00:48:41parce que c'est ça, notre job,
00:48:43et qu'on mette de l'énergie à se faciliter
00:48:45son propre positionnement, ses propres ambitions.
00:48:49Je trouve ça dommage, en fait.
00:48:52Voilà.
00:48:53Votre campagne à Mélan est lancée.
00:48:55Vous aurez une réunion publique le 26 novembre.
00:48:57On s'en fait une deux jours après, le 28 novembre.
00:49:00Je ne sais pas si c'est à hasard du calendrier.
00:49:03Il y aura sûrement un marquage assez précis
00:49:06entre vous deux pendant ces 18 mois de campagne.
00:49:08Sur quel thème allez-vous axer votre campagne à Mélan ?
00:49:12Alors, sur l'urbanisme,
00:49:14il y a eu énormément de constructions sur Mélan,
00:49:17même s'il y a des besoins de logement.
00:49:20Je pense qu'aujourd'hui,
00:49:21quand vous avez autant de logements qui arrivent,
00:49:24déjà, ça défigure l'image, quand même, de Mélan nature.
00:49:29Il ne faut pas non plus se voiler la face.
00:49:32Vous voyez sur les images, quand même,
00:49:34des immeubles de béton assez conséquents.
00:49:39Je pense qu'il faut qu'on arrive à faire une pause.
00:49:42Il faut intégrer tous ces habitants
00:49:44parce qu'aujourd'hui, les constructions ne sont pas terminées.
00:49:47Il y a d'autres logements prévus.
00:49:49Quels habitants arriveront-ils ?
00:49:51Des jeunes qui auront besoin de place en crèche ?
00:49:54Des jeunes qui auront besoin d'activité ?
00:49:56Au niveau de la circulation, comment est-ce qu'on va stationner ?
00:49:59Tout ça, aujourd'hui, c'est un vrai problème sur Mélan.
00:50:02Il est très difficile de circuler.
00:50:04En plus, il y a des travaux en ce moment
00:50:07qui mettent du reste en difficulté certains commerçants.
00:50:10Mais on ne peut pas stationner.
00:50:11Il y a une vision d'ensemble.
00:50:13C'est ce qui manque à Mélan, cette vision d'ensemble
00:50:16qui permet d'intégrer différents paramètres de construction,
00:50:20la sécurité,
00:50:21parce qu'aujourd'hui, le maire fait partie
00:50:26de ceux qui ne privilégient pas
00:50:28l'installation de caméras de vidéoprotection,
00:50:31à Saint-Martin d'Aire, à Échirol,
00:50:34à Coran, au Versou.
00:50:37Il y a des tas de communes qui sécurisent
00:50:39et qui installent des caméras de vidéoprotection
00:50:42qui permettent aussi de sécuriser et de rassurer la population
00:50:46et de travailler en bonne intelligence
00:50:48avec les forces de l'ordre.
00:50:50Mélan, aujourd'hui, ce n'est pas une priorité affichée.
00:50:53Je pense que la sécurité est importante,
00:50:55surtout qu'elle n'a pas de frontières.
00:50:57Les problèmes de délinquance, de trafic de drogue,
00:51:01d'incivilité, ça ne s'arrête pas au panneau Grenoble.
00:51:04Je ne veux pas refaire l'histoire et l'actualité,
00:51:07mais en tout cas, je pense qu'il est important
00:51:09de prendre les choses en main sur ce sujet-là
00:51:12et puis, évidemment, de préserver ce mélan nature.
00:51:15On a une chance absolument incroyable
00:51:18d'avoir tous ces espaces, tous ces parcs,
00:51:21tous ces arbres, et il faut qu'on soit attentif.
00:51:24La commune est aussi en déficit de logements sociaux
00:51:27depuis très longtemps, donc il y a une obligation légale
00:51:30de construire suffisamment de logements
00:51:32pour faire baisser ce taux.
00:51:34Il y a eu 292 000 euros d'amende payée par Mélan
00:51:36lors du précédent mandat, pas celui de Philippe Cardin,
00:51:39mais celui d'avant, à cause de ce déficit
00:51:42de logements sociaux, donc il y a un paradoxe aussi.
00:51:44Il faut construire, mais on ne veut pas trop.
00:51:47Il y a plusieurs façons de construire, déjà,
00:51:49pour commencer, et puis il y a aussi plusieurs façons
00:51:52de faire du logement social.
00:51:54Évidemment, il y a des contraintes réglementaires,
00:51:57mais il y a aussi des besoins, aujourd'hui,
00:51:59qui ne sont pas satisfaits.
00:52:00Comment vous voulez faire tourner une commune
00:52:03où vous n'avez pas la possibilité de loger des agents municipaux ?
00:52:06Comment vous voulez aider les personnes âgées,
00:52:09par exemple, en situation de handicap,
00:52:11quand vous n'avez pas la possibilité de loger
00:52:13des assistantes de vie, des auxiliaires de vie,
00:52:16des assistantes maternelles, des personnes dans les écoles,
00:52:19des pompiers volontaires, des agents des services techniques,
00:52:23des agents municipaux ?
00:52:24Il faut aussi être attractif pour ces personnes-là.
00:52:27Si on veut qu'en plus, on respecte les problématiques
00:52:30environnementales et qu'on évite
00:52:32que les gens viennent travailler à Mélan
00:52:34dans les services municipaux alors qu'ils habitent
00:52:37à plusieurs kilomètres et qu'ils viennent en voiture
00:52:40et qu'ils contribuent à la pollution,
00:52:42il y a cette vision de Mélan qu'il faut avoir à l'esprit.
00:52:45Le logement social peut être du logement partagé
00:52:47pour des personnes en situation de handicap,
00:52:50de l'habitat intergénérationnel,
00:52:52ça peut être des résidences seniors.
00:52:54C'est quand même dommage que des personnes âgées,
00:52:57aujourd'hui, qui n'ont pas forcément les moyens
00:52:59de quitter un logement, de rester dans un logement grand
00:53:02quand ils sont tout seuls, de se dire
00:53:04que non, ils n'ont pas les moyens de rester sur Mélan.
00:53:07C'est un peu dommage, au même titre que des jeunes couples
00:53:11qui ont leurs parents et qui ont habité à Mélan,
00:53:13aujourd'hui, sont obligés de partir loin
00:53:15parce qu'ils n'ont pas les possibilités.
00:53:18Le maire n'a pas vraiment le pouvoir de fixer les prix ?
00:53:21Non, ce n'est pas forcément de fixer les prix.
00:53:23Ce n'est pas forcément de fixer les prix,
00:53:26mais quand vous avez des promoteurs
00:53:27qui veulent construire un immeuble,
00:53:30il y a des règles, effectivement, avec le PLU,
00:53:32et puis il y a des discussions qui se font.
00:53:35Il y a un permis de construire, donc vous pouvez aussi discuter.
00:53:38Moi, je considère que c'est toujours pareil,
00:53:41ça a toujours été au coeur de ma vie et de mon engagement.
00:53:44Soit on dit que c'est comme ça, c'est pas autrement,
00:53:47ça peut venir de l'Etat, de la métropole,
00:53:49ça peut venir de la commune, soit on dit,
00:53:52aujourd'hui, la commune a déjà encaissé
00:53:54un certain nombre de constructions,
00:53:56donc on se met autour de la table,
00:53:58et comment sur les autres projets qui sont aujourd'hui annoncés,
00:54:02sur le site de l'ex-pharmacie, où on annonce 400 logements,
00:54:05sur le site de la Société Générale, 200 logements,
00:54:08enfin 200, 100, 50, je veux dire, à un moment donné,
00:54:11comment on absorbe cette population
00:54:13pour ne pas changer la qualité de vie de la commune,
00:54:16pour ne pas nuire au stationnement ?
00:54:20Il y a plein d'endroits, notamment avec des nouveaux immeubles,
00:54:23il n'y a pas de place pour des personnes en situation de handicap,
00:54:26il n'y a pas de place de stationnement,
00:54:28il n'y a pas de passage sécurisé,
00:54:30ne serait-ce que pour être en poussette,
00:54:33donc je pense qu'à un moment donné,
00:54:35il faut se poser et il faut voir comment on intègre,
00:54:38comment, le mot n'est pas beau,
00:54:40mais comment on absorbe aussi ce flux de nouveaux habitants,
00:54:43qu'on identifie qui ils sont, quels sont leurs besoins,
00:54:46comment on peut dimensionner les services publics
00:54:49pour pouvoir répondre à leurs attentes,
00:54:51et comment est-ce qu'on peut réfléchir à ces parcours
00:54:54ne serait-ce que de circulation,
00:54:56au-delà des transports en commun, etc., et de stationnement,
00:55:00et comment on prend aussi en compte une problématique à Mélan,
00:55:03c'est qu'on le voit quand on a construit certains immeubles,
00:55:07des concreuses, il y a aussi de l'eau.
00:55:09Donc quand j'ai aujourd'hui des habitants qui me disent
00:55:12que je ne peux pas garer ma voiture dans le parking
00:55:15dans des immeubles qui sont relativement récents
00:55:18parce qu'il y a de l'eau,
00:55:19ben non, en fait, on n'est pas...
00:55:24On n'est pas dans un pays sous-développé,
00:55:26on est à Mélan.
00:55:27Donc à Mélan, on doit pouvoir exiger une qualité de vie
00:55:31et une qualité environnementale,
00:55:34et une qualité aussi des équipements publics
00:55:36et des lieux de vie qui soient corrects.
00:55:38Il y a un dossier de construction qui fait beaucoup parler de lui
00:55:42ces dernières années, c'est celui de la construction
00:55:45d'une église catholique intégriste par la Fraternité Pidouze,
00:55:48qui possède déjà une école privée, dont on voit les images.
00:55:51Philippe Cardin s'est fortement opposé au projet
00:55:54jusqu'à se retrouver attaqué en justice
00:55:56par les représentants de cette fraternité pour diffamation.
00:55:59Quelle sera votre position sur ce dossier,
00:56:02si vous êtes élue maire ?
00:56:03Vous allez reprendre le combat de Philippe Cardin
00:56:06ou laisser faire le projet ?
00:56:08Je ne suis pas une fan de combat.
00:56:09Je suis une fan de combat pour lutter contre les violences
00:56:13verdes aux femmes, pour lutter contre les injustices.
00:56:15Et là, en l'occurrence, je pense qu'il faut laisser place
00:56:19au dialogue.
00:56:20J'ai habité pendant 30 ans à Coran,
00:56:22à peu près 600 m de cette école.
00:56:24Je n'avais jamais entendu parler de cette école.
00:56:26Donc là, d'un seul coup, il y a un éclairage.
00:56:31Ma foi, j'ai déjà eu des discussions avec eux
00:56:35il y a quelques mois.
00:56:38Tout se discute, tout s'échange,
00:56:40et il faut faire attention aussi aux préjugés,
00:56:43tout ce qui est dogmatique.
00:56:46Je vous dis, j'essaie toujours de trouver
00:56:48les dénominateurs communs, les points communs,
00:56:51de voir le verre à moitié plein.
00:56:53Je pense qu'aujourd'hui, on en a tous besoin.
00:56:55Et la confrontation, les comportements comme ça,
00:57:01après, ça a été le choix de Philippe Cardin, c'est le sien.
00:57:04Moi, je veux dialoguer, en fait.
00:57:06Je veux dialoguer et je ne veux pas jeter la thème
00:57:09sur qui que ce soit.
00:57:10Je ne les connais pas suffisamment
00:57:12pour pouvoir porter du jugement.
00:57:14J'imagine que s'ils ne respectaient pas
00:57:17les règles, comme semble le penser M. Cardin ou d'autres,
00:57:23je pense qu'on ne serait pas sur des problèmes de diffamation.
00:57:26On serait peut-être sur des problèmes plus graves.
00:57:29Je ne veux pas porter de jugement sur des choses
00:57:31que je ne connais pas assez.
00:57:33On verra quand je serai maire de Mélan.
00:57:35C'est dans 18 mois, au minimum, ces élections.
00:57:38Avant, c'est municipale.
00:57:39Les Mélanais, comme d'autres habitants de l'Isère,
00:57:42vont retourner aux urnes très rapidement,
00:57:44ceux de la 1re circonscription,
00:57:46puisque le député qui avait été élu au mois de juillet,
00:57:49Hugo Prévost, a démissionné suite à des plaintes
00:57:52pour harcèlement moral et sexuel, notamment.
00:57:56Il y a des femmes qui sont pressenties
00:57:58pour prendre la place d'Hugo Prévost.
00:58:00Il y a Nathalie Béranger, qui va se représenter
00:58:02pour le Parti des Républicains.
00:58:04On avait parlé d'Amandine Germain pour l'EPS
00:58:07ou de Lucie Casté aussi.
00:58:08Le nom est ressorti sur cette circonscription,
00:58:11un parachutage de celle qui devait devenir la 1re ministre.
00:58:14Vous avez inspiré, même si la piste s'est refroidie,
00:58:17le fait de voir Lucie Casté venir ici
00:58:19sur une circonscription iséroise.
00:58:22C'est tout ce qu'on n'aime pas, en fait.
00:58:24C'est tout ce que les gens ne veulent pas.
00:58:27Aujourd'hui, ce n'est pas Lucie Casté,
00:58:29c'est M. Loufocq, je crois, qui va débarquer,
00:58:33puisque le terme n'est pas très joli,
00:58:35mais c'est comme ça qu'on le ressent.
00:58:37Est-ce que c'est digne des enjeux aujourd'hui,
00:58:40de ce qu'on évoquait au début de l'émission,
00:58:42sur la situation de la France ?
00:58:44Je trouve que c'est peu respectueux
00:58:46des électeurs de cette 1re circonscription.
00:58:50Il y a des talents locaux
00:58:51avec lesquels je ne partage pas tout,
00:58:54mais qui mériteraient aussi de pouvoir être à cette place.
00:58:57Moi, évidemment, je soutiendrai ma collègue Nathalie Béranger,
00:59:00avec qui je partage beaucoup de temps
00:59:05par rapport à notre engagement commun
00:59:07au niveau de la région Verne-en-Alpe.
00:59:09Elle fait un très bon travail,
00:59:11elle est sur le terrain depuis des années.
00:59:13Et moi, je privilégie toujours la relation humaine aussi
00:59:17aux postures politiques.
00:59:19Je regrette qu'on soit obligés
00:59:22d'avoir une élection partielle.
00:59:24Et dans le cadre des sujets qu'on vient d'aborder,
00:59:27notamment la lutte contre les violences faites aux femmes,
00:59:30je trouve ça quand même assez choquant.
00:59:32Ce n'est pas le 1er, et malheureusement,
00:59:35on le voit régulièrement dans l'actualité,
00:59:37mais je pense qu'à un moment donné,
00:59:39il faut faire un peu de ménage dans notre entourage
00:59:42lorsqu'on a des personnes, quelles qu'elles soient,
00:59:44qui ne respectent pas les règles élémentaires
00:59:48et la loi en matière de relation à l'autre,
00:59:53quelle que soit l'autre.
00:59:54Je trouve ça assez choquant.
00:59:56Et j'aurais une pensée aussi, pardon de le dire comme ça,
00:59:59pour tous les maires de cette circonscription
01:00:01et tous les agents municipaux qui vont encore se recoller
01:00:05de dimanche d'élection après toutes les élections
01:00:07qu'on a dû vivre ces derniers temps,
01:00:09parce que l'air de rien, les élections,
01:00:11elles ne peuvent se faire qu'avec la mobilisation
01:00:14de toutes ces personnes, et ce n'est pas forcément...
01:00:17Je ne sais pas, enfin, ce n'est pas forcément
01:00:20des engagements qui laissent à penser
01:00:23que la politique a que des qualités.
01:00:26On sent déjà le futur, peut-être, maire de Mélenchon
01:00:29qui parle pour ses agents municipaux.
01:00:32Ca ne vous a pas tenté de partir sur cette élection
01:00:34qui était imprévue il y a encore un mois ?
01:00:37Vous testez sur votre territoire ?
01:00:40Non, sincèrement, d'abord parce que Nathalie Béranger
01:00:43s'était présentée la dernière fois.
01:00:45Elle est LR, vous auriez pu incarner
01:00:47une candidature scientifique.
01:00:48Comme je l'ai expliqué, on travaille en bonne intelligence.
01:00:52Dans cette circonscription, il y aurait eu Kmelan et Coran,
01:00:55mais les deux territoires sur lesquels je vis depuis plus de 30 ans,
01:00:59je me serais dit, peut-être, pourquoi pas,
01:01:01mais là, il y a Grenoble, et je ne suis pas élue à Grenoble.
01:01:04Il y aura besoin du soutien de tous,
01:01:06parce qu'à un moment donné,
01:01:08ce serait bien qu'on envoie un député à l'Assemblée
01:01:11ou une députée à l'Assemblée nationale
01:01:14qui soit quelqu'un qui a des valeurs
01:01:17et quelqu'un sur qui on peut compter
01:01:19pour défendre ces valeurs
01:01:21et également défendre notre territoire.
01:01:24A suivre. Ce sera peut-être début janvier,
01:01:26cette élection. On n'a pas encore de date officielle
01:01:29de la préfecture.
01:01:30En tout cas, Sandrine Hachex,
01:01:32merci d'avoir participé à ce QG.
01:01:34Une mission, c'est de poser une question
01:01:36à notre prochain invité.
01:01:37Vous le connaissez, vous avez été collègue avec lui,
01:01:40notamment à la région. Il s'agit de Yannick Neder,
01:01:43qui est aujourd'hui député et le patron des LR en Isère,
01:01:46qui est au coeur du débat sur le budget,
01:01:49notamment le budget de la Sécurité sociale
01:01:51à l'Assemblée nationale et qui sera notre invité
01:01:54mi-novembre pour le prochain QG politique.
01:01:57Je vous laisse regarder la caméra en face de vous
01:01:59et de lui poser la question que vous souhaitez.
01:02:02Effectivement, comme vous le disiez,
01:02:04nous sommes collègues à la région.
01:02:06Je sais que tu es très impliqué et que tu fais
01:02:09un travail remarquable en tant que rapporteur
01:02:11du budget sur la Sécurité sociale.
01:02:14Je voulais savoir, peut-être ma question est-elle naïve,
01:02:17mais est-ce que le PLFSS de 2025
01:02:21apportera aux concitoyens
01:02:24et aux personnes qui ont besoin d'accéder aux soins,
01:02:28vraiment, est-ce que ça apportera un changement ?
01:02:31Est-ce qu'on arrivera à faire bouger les choses ?
01:02:34Ou est-ce qu'une fois de plus, ce sera un coup d'épée dans l'eau ?
01:02:38Mais je suis sûre que la mobilisation,
01:02:40à la fois la tienne et celle du groupe des Républicains,
01:02:44permettra peut-être d'avancer, en tout cas, je le souhaite,
01:02:47parce que l'accès à la santé et aux soins pour tous
01:02:50est absolument essentiel.
01:02:52Merci, Sandrine Schaik.
01:02:53J'espère qu'Yannick Maudelaire pourra nous répondre,
01:02:56qu'il aura un peu de visibilité sur ce budget.
01:02:58C'est absolument le plus simple en ce moment à l'Assemblée nationale.
01:03:02Prochain QG, donc, dans 15 jours,
01:03:04le week-end du 15 et 16 novembre.
01:03:07Vous pouvez revoir toutes nos émissions en replay
01:03:09sur le site internet de Télé Grenoble.
01:03:12Merci.

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