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00:00Bonsoir, puisque c'est le travail du journaliste de raconter l'histoire et non des histoires,
00:28Commençons donc par une brève évocation du 3 novembre 1982, il y a 42 ans, jour pour jour.
00:37Une journée dont on ne parle pas assez et presque pas toujours, mais à tort,
00:41car c'est l'éclair annonciateur du coup de tonnerre qui déchira les ondes de Radio Cameroun,
00:48le lendemain 4 novembre à 20 heures.
00:52Aucun symptôme a priori, ce fameux mercredi 3 novembre dans l'actualité, dominé par Cameroun Tribune.
00:59En effet, le grand quotidien national d'information, comme il se fait appeler à l'époque,
01:04titrait en grande une, après le plébiscite de l'UNC, les conseils municipaux ont tenu leur première session.
01:13En somme, trois fois rien qu'un marronnier de l'almanach politique, prévu par le code électoral.
01:20La grande nouvelle devait tomber en fin de journée et elle est contenue dans des livres.
01:26Celui de Samuel Eboa, au titre des Cyclones d'Aïd Yoabia, le changement au Cameroun,
01:32raconte que le ténant du pouvoir d'alors avait regagné Yaoundé ce jour-là,
01:38après un voyage d'une semaine sur la côte d'Azur, puis à Genève pour voir ses médecins.
01:45En réalité, c'était avec ce retour que l'actualité s'est emballée,
01:50avec sa démission le lendemain 4 novembre et la prestation des serments de Paul Biya le 6 novembre,
01:57inaugurant une nouvelle ère, un nouveau style.
02:01Cette ère a débuté parce que le journaliste et ancien ministre Henri Bandolo appelle un ordre silencieux.
02:09Il s'en explique dans un éditorial rédigé dans l'avion et plus tard dans un ouvrage, son ouvrage La flamme et la fumée, à peu près en ces termes.
02:21Après le départ de l'ancien chef d'état camerounais pour Garoua, expose-t-il,
02:27tous les officiels présents à l'ancien aéroport de Yaoundé, aujourd'hui base aérienne 101,
02:33étaient restés statufiés, les yeux tournés vers le ciel.
02:37Et c'est quand Paul Biya avait pris la décision de marcher vers sa voiture officielle, vers le palais de l'unité et vers ses fonctions,
02:47le palais de l'unité siège de son pouvoir, que tout le monde avait décidé de se mettre à sa suite,
02:53un peu comme par obéissance à un commandement muet qui voulait dire, suivez-moi.
03:00Vous comprenez donc la mystique du magistère silencieux de Paul Biya et sa capacité à lever les foules pour le suivre.
03:0942 ans que cela dure et se célèbre, comme ce sera le cas ce 6 novembre encore,
03:16pour évoquer ce style biyaïste unique, son parcours et son encours, mais aussi ses acquis et ses défis,
03:24discussion politique avec un maître de la science politique.
03:28Son grade de professeur titulaire hors échelle des universités lui confère un siège à l'Olympe des universitaires,
03:36sorte de saint des saints d'où l'on ne sort que pour éclairer l'opinion.
03:41Éclairage donc sur le mystère et le magistère de Paul Biya avec le professeur Jean Joya, vice-recteur à l'université de Yaoundé 1.
03:52Monsieur le professeur Jean Joya, bonsoir et bienvenue.
03:55Bonsoir Ruben, je vous remercie de m'inviter à cette émission.
03:59Vous avez déjà pris toute la mesure de vos fonctions à Yaoundé 1 ?
04:04Bien évidemment, je puis dire que j'ai désormais le pied à l'étrier,
04:09surtout lorsque vous avez un patron qui vous offre un cadre de travail adéquat,
04:16et on travaille sans ennui, et les collaborateurs qui manifestent un engouement au travail.
04:23Novembre 1982, il y a donc 42 ans, vous étiez où et vous faisiez quoi à ce stade de votre vie ?
04:32Vous regardez, je crois que j'étais encore peut-être dans ma tendre enfance, ma tendre jeunesse.
04:41Malheureusement j'étais au lycée, j'ai sorti tout fraîchement de la seconde,
04:47et bien évidemment j'ai suivi ces événements de loin.
04:52Quel lycée ?
04:53Lycée Sultan Ibrahim Joya.
04:55A Foumban.
04:56A Foumban.
04:57Est-ce qu'il y a eu des symptômes politiques annonciateurs des événements intervenus les 4 et 6 novembre,
05:04davantage le 4 avec le coup de théâtre de la démission ?
05:09Évidemment lorsque l'on actionne la touche arrière de la machine historique,
05:14rien visiblement à cette période ne pouvait annoncer un changement quelconque.
05:20Même le congrès de l'UNC qui s'est terminé le 17 février 1980,
05:27annonce absolument rien sur cette transition politique.
05:31Nous pouvons peut-être par prétérition identifier quelques signes annonciateurs
05:38dans les actes constitutionnels qui se sont succédés dans cette période,
05:43notamment la révision de la constitution qui institue un poste de premier ministre
05:49qui a été évidemment attribué au président Biya, à monsieur Biya plus précisément.
05:55La révision du 29 juin 1979 évidemment qui prépare le chemin à la transition politique.
06:04On doit dire que ces deux actes ont eu une charge symbolique évidemment importante
06:11dans la mesure où l'ancien chef d'état a tenu à encadrer juridiquement cette transition.
06:20Mais ce qui est beaucoup plus important comme signe annonciateur,
06:25c'est évidemment cette présence permanente de monsieur Biya dans les hautes sphères de l'État.
06:36Il y a eu également, me semble-t-il, quelques indicateurs dans l'appareil dirigeant de l'UNC à l'époque,
06:44notamment l'avènement de Paul Biya au poste de vice-président du parti.
06:49Oui, évidemment. Évidemment, il était le premier vice-président du parti.
06:54Cela veut dire que tous les éléments et tous les ingrédients étaient désormais réunis,
07:00évidemment pour aménager cette transition au profit du président Biya.
07:08Il y avait plusieurs prétendants potentiels à la charge, à commencer par Samuel Eboi,
07:14le fidèle secrétaire général à la présidence à l'époque des faits,
07:18mais aussi l'impétueux Aïssime Vaudot, tous deux ministres d'État dans le premier gouvernement de l'ère Biya,
07:25avant d'être éconduit l'année suivante.
07:28Mais finalement, c'est Paul Biya qui a été choisi.
07:32Qu'est-ce qui a joué en sa faveur par rapport aux autres ?
07:35Je dois dire que le choix de monsieur Biya comme successeur constitutionnel
07:42a été l'une des décisions les plus énigmatiques et les plus inattendues,
07:48surtout pour ceux de ses concurrents qui s'étaient argués de bénéficier des bonnes grâces du prince.
07:57Évidemment, le président Biya, peut-être stratégiquement,
08:02n'est-ce pas, affichait une figure politique qui n'était pas trop proéminente, ni également trop effacée.
08:12Donc, il va de soi que dans cette lutte concurrentielle, le président Biya était à la bourse la plus cotée.
08:21Ce qui a fait, évidemment, ce qui a occasionné une avance nette du président Biya bien au-delà,
08:29ce sont ses trophées politiques.
08:31On sait qu'il arrive au Cameroun en 1960 et tout de suite, évidemment,
08:36il est nommé comme chargé d'émission à la présidence de la République.
08:39Ensuite, directeur du cabinet ministériel qui est l'équivalent de secrétaire général du ministère aujourd'hui.
08:46Ensuite, directeur du cabinet, secrétaire général de la présidence de la République,
08:52cabinet civil, secrétaire général de la présidence de la République et directeur du cabinet civil,
08:58ministre d'Etat et secrétaire général à la présidence de la République et premier ministre.
09:05Vous voyez que dans cette perspective, le président Biya a été un excellent alpiniste, évidemment,
09:15qui, en bravant les épreuves de l'Ascension, a eu toujours les yeux rivés sur le pic du massif.
09:24Son avenir était royalement tracé.
09:26Absolument.
09:27Après avoir accompagné son prédécesseur à l'aéroport,
09:30Paul Biya prend les choses en main et tout son pouvoir à travers le premier gouvernement
09:38qui tombe au soir du 6 novembre 1992 avec Belou Bouba Maïgaré comme premier ministre.
09:45Comment vous vous analysez ce premier acte et la configuration de cette équipe ?
09:52Oui, voyez-vous, déjà avec la révision constitutionnelle du 29 juin 1979,
10:02il était prévu que le nouveau président qui succéderait, évidemment,
10:08devrait pouvoir nommer son premier ministre et modifier, avoir la possibilité de modifier le gouvernement.
10:15Donc, sur le plan juridique, cela pouvait se faire.
10:18Sur le choix de l'homme, je sais que le paradigme nord-sud avait profondément structuré la vie politique amourneuse.
10:29Structuré d'autant plus qu'on ne pouvait pas parler du nord sans parler du sud, bien évidemment.
10:38Donc, ce choix m'a semblé parfaitement pertinent dans la mesure où il a permis d'assurer la continuité de l'État.
10:50Est-ce que c'est de là que s'origine, disons, ce qu'on peut appeler l'axe nord-sud ?
10:58L'axe nord-sud, pourrait-on dire, s'origine bien loin lorsqu'on remonte dans l'histoire, évidemment.
11:09Lorsqu'on installe le poste de premier ministre, il est tout à fait évident que, n'est-ce pas,
11:17la lecture du clivage nord-sud avait déjà fixé ses azimuts,
11:23de sorte que les luttes politiques qui s'en sont suivies, évidemment, marquaient profondément la vie politique du pays
11:32à travers cette atténance entre le nord-sud dans des positions de pouvoir beaucoup plus importantes.
11:39Avant de continuer, professeur Jean Durian, on va marquer une halte puisque nous parlons de l'ombre du 6 novembre 1982.
11:48Le président de la République, Paul Biya, il a reçu cette semaine en audience celui qui était jusque-là le doyen du corps diplomatique au Cameroun,
12:00Patrick Bifo, l'ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Gabon au Cameroun, arrivé en fin d'émission.
12:07Voici les termes de cette ultime audience racontée par Yves-Marc Mezout.
12:15Onze ans et dix mois, c'est le temps passé par son excellence Paul Patrick Bifo dans notre pays,
12:21d'abord comme ambassadeur, puis comme haut-commissaire de la République Gabonaise à République du Cameroun.
12:26Une longévité exceptionnelle qui, dans le même temps, lui a conféré le statut pendant sept ans de doyen du corps diplomatique.
12:35Pendant toutes ces années, il a contribué à porter la voix de la famille diplomatique en poste à Yaoundé
12:41et a redonné à l'Axe Yaoundé-Libreville une nouvelle vitalité en travaillant notamment à rapprocher à la fois les peuples et les officiels des deux pays.
12:50En reconnaissance de toute cette belle moisson, le président de la République, Paul Biya, a tenu à le recevoir personnellement au moment où s'achève sa mission au Cameroun.
13:00Et c'est naturellement avec tous les égards qu'il sera accueilli à sa descente de voiture par le chef du protocole d'Etat, Simon-Pierre Bekele,
13:08avant d'être conduit auprès du chef de l'Etat par le ministre, directeur du cabinet civil de la présidence de la République, Samuel Vondoriolo.
13:27Comme toutes les précédentes fois, cette ultime rencontre entre le président Biya et le haut-commissaire sortant du Gabon
13:34va se dérouler dans une atmosphère de grande cordialité.
13:38Pendant une heure d'horloge, Paul Biya et son hôte vont passer en revue tous les axes de la coopération multiforme entre le Cameroun et le Gabon pour se féliciter de nombreux acquis.
13:48Je voudrais déjà me réjouir dans le cadre de ce que je peux qualifier de bilan de l'excellence des relations qui a prévalu.
14:00Cela a trois niveaux. Au niveau bilatéral, nous avons assisté à un véritable balai diplomatique, un renforcement de la coopération de l'axe libre-ville yaoundé,
14:11avec la présence de nombreux membres du gouvernement gabonais qui se sont rendus au Cameroun et vice-versa.
14:18Le clou de tout cela a été la visite que le chef de l'état gabonais a effectuée au Cameroun le 6 décembre 2023,
14:27suivie quelques mois après par la visite de son représentant personnel au Gabon à l'occasion du 64e anniversaire de l'indépendance du Gabon.
14:39Sur le plan économique, des accords ont été signés, des accords sur le plan de la coopération latérale ont été signés,
14:51et d'autres sur le plan culturel et social également, qui ont eu pour effet de renforcer l'axe libre-ville yaoundé.
15:00La séquence de remise par le président Bia d'un cadeau souvenir au diplomate gabonais qui vient clore l'acte ultime de cette audience
15:08porte en tout point témoignage de toute l'estime et la considération que le président gabonais n'a cessé de lui témoigner depuis le 3 janvier 2013,
15:18date de son entrée officielle en fonction au Cameroun.
15:30Je m'en vais, mais le Cameroun reste toujours mon pays, et comme il l'a dit, monsieur l'ambassadeur, le Cameroun vous est ouvert.
15:40C'est le cœur serré, et avec une pointe de nostalgie, comme toujours lors des cérémonies d'au revoir,
15:46que le haut-commissaire sortant du Gabon dans notre pays va quitter le palais de l'unité, et bientôt, le Cameroun.
15:53Cet élément, professeur Jean Djuya, peut-être m'amène à vous demander de dire un mot sur la touche du chef de l'État en matière de diplomatie et de relations internationales.
16:06Évidemment, vous connaissez les principes de notre diplomatie d'indépendance, la coopération internationale, évidemment, les relations pacifiques entre États.
16:19Les relations entre le Gabon et le Cameroun ont été toujours des relations parfaites, des relations d'amitié entre les deux pays,
16:29d'autant plus qu'il existe entre les deux pays une connexion anthropologique et géographique qui nous oblige à vivre pacifiquement.
16:42Évidemment, c'est une mélancolie de voir un ambassadeur qui a été le doyen du corps diplomatique avec tout le temps qu'il a passé avec nous aujourd'hui, son départ inspire un peu de mélancolie.
17:01Un peu de mélancolie également au départ du président Aïdjo, et cette mélancolie amenait peut-être certains à se ressouvenir du pouvoir et du goût qu'il avait,
17:13au point de susciter, disons, des incidents entre les deux leaders.
17:21La démarcation d'Avec Aïdjo, vous la situez à quel moment et quelles en étaient les raisons, sinon les causes ?
17:30Oui, vous savez, après la transition entre l'ancien président et le nouveau président que la communauté nationale et internationale a salué comme une transition politique,
17:45très vite s'est installé un cycle de conflictualité avec des possibilités de coups politiques inattendus.
17:57Évidemment, on peut s'interroger qui a planté la première banderille. Je crois que tout part, n'est-ce pas, d'une interprétation similibre des rapports entre l'État et le parti politique en 1983,
18:14lorsque l'ancien président fait une déclaration à ce sujet, faisant savoir que c'est le parti qui définissait les grandes orientations de la politique nationale et que le gouvernement était appelé, n'est-ce pas, à les mettre en œuvre.
18:33Et très vite, il y a eu un roux sur le baudet et sur l'inconstitutionnalisation d'une telle interprétation. Mais on peut le situer également très exactement, n'est-ce pas, à travers un certain nombre d'actes qui se sont succédés.
18:57Et vous savez, lors de la remise du prix d'Akamadjok au président Aïdjo en 1983, il y a eu un menu incident protocolaire où on a voulu que le président Biya arrive avant et que le président Aïdjo, qui était le président du parti, arrive bien après, avant le début des cérémonies.
19:24Évidemment, c'était des actes, évidemment, cérémoniques. Vous savez, le protocole, évidemment, est un agent de maintien de l'ordre dans ces genres de situations. Donc, évidemment et heureusement, l'incident a été cru par, n'est-ce pas, un réglage, un réglage protocolaire tout à fait normal.
19:47Il y a eu également la tentative, le complot d'août 1983 où on a découvert un complot contre la sécurité de l'État. Et à ce niveau, donc, on est allé un peu à bride abattue dans la conflictualité jusqu'au coup d'État manqué du 6 avril 1984.
20:17Dont la rupture se situe très exactement dans ce champ temporel, dans cette période. La suite est donc tumultueuse et la démarcation va virer même à la défiance, puis à l'affrontement et finalement à la déconstruction des symboles de l'ancien régime dont l'UNC.
20:38Beaucoup prétendent que le RDPC qui le remplace par la suite n'opère en réalité qu'un glissement de nom. Est-ce que c'est aussi votre sentiment ?
20:49Je crois que ce n'était pas un glissement de nom parce que les lettres RDPC sont totalement différentes des lettres UNC. Donc, visiblement, il y a eu un changement.
21:06Deuxièmement, peut-être les gens se gossent d'une interprétation, d'une disposition qui était intitulée comme suit. L'UNC devient le RDPC. Et c'est peut-être à partir, n'est-ce pas, d'une telle disposition que d'aucuns ont cru que c'était une reproduction à l'identique de ce parti.
21:28Mais je crois que les choses ont été profondément pensées. Beaucoup ont réfléchi à la naissance du parti. Et après la rupture, évidemment, il fallait un marqueur politique.
21:40Et ce marqueur politique, c'était la mise en place d'une machine politique qui pouvait permettre le rassemblement des Camerounais sans exclusive autour des idéaux du renouveau.
21:54C'est ce qui a justifié la création d'une machine politique d'un parti politique comme le RDPC qui est fondamentalement un parti de rassemblement.
22:04– Avec la création de ce parti et après 1984, le style BIA prend, on peut le dire, corps. Quels sont, de votre point de vue, les déterminants, et peut-être pour parler le langage de la science politique, l'éthos politique de ce style, le style BIA ?
22:26– Ah oui, je crois qu'il y a une volonté délibérée, manifeste, à donner la parole à la base. Et pour ce, je dois dire personnellement, c'est mon opinion, le président BIA est un offert de la libéralisation.
22:44Il est un offert de la libéralisation parce qu'il a toujours tendu une oreille très attentive, très attentive aux opinions divergentes. Et évidemment, il a privilégié toujours le dialogue dans sa pratique politique.
23:02Et on peut dire que le style politique du BIA est un style profondément légaliste et rassembleur.
23:13– Dans ce style BIA, il y a les alliances qui sont formelles mais aussi informelles. C'est une stratégie en politique qu'on peut qualifier de dolosive. Chez Paul BIA, quelle est la logique des alliances et sur quoi repose-t-elle ?
23:33– Moi, je crois que les alliances font partie de la vitalité politique. Et les alliances sont éléments importants qu'à un moment, à un moment historique de la vie politique, notamment pendant la crise, pendant la crise démocratique.
23:51Ce sont les alliances qui ont sauvé le Cameroun de la dérive et de l'hystérie épique qui avait gagné complètement la nation.
24:04Donc les alliances sont importantes dans une démocratie et participent à la respiration de la démocratie. Les alliances ne sont pas si dolosives puisqu'on ne les accepte que, n'est-ce pas, volontairement.
24:22Et on ne les accepte que lorsqu'il y a un minimum de convictions politiques et de plateformes que les protagonistes partagent ensemble. Il me semble que la gestion des alliances par le président BIA et son parti, le RDPC, a été une gestion efficace et une gestion qui a été orientée dans le sens de l'intérêt supérieur de la nation.
24:48Ces alliances-là vont bien au-delà de la politique intérieure et donc du Cameroun. C'est parfois aussi des alliances avec des grandes puissances, avec des pays étrangers d'une manière globale, traditionnellement la France, et de plus en plus de nouveaux acteurs comme la Chine, ainsi de suite.
25:13Oui, évidemment, ces alliances mettent en cause l'unipolarisation du monde, mais en évidence, n'est-ce pas, dans l'actualité internationale, la nécessité de diversifier les partenaires de la coopération internationale.
25:36Et aujourd'hui, c'est l'un des piliers de la politique du président BIA que de diversifier les partenaires internationaux. Nous sommes aujourd'hui embarqués, n'est-ce pas, dans les grands forums, forum Chine-Afrique, Chine-Cameroun, Russie-Cameroun.
25:55Et l'Asie mineure, d'ailleurs, est entrée dans cette dynamique avec la Turquie-Afrique, Turquie-Cameroun, n'est-ce pas, un nouveau bilatéralisme, n'est-ce pas, qui aujourd'hui entraîne une lecture de la société internationale qui révèle évidemment une plus grande mutation, n'est-ce pas, et impose une liberté de choix de ses partenaires et des offres de coopération.
26:24– Certains ailleurs font taire leurs opposants, aux propres comme aux figurés. Ce n'est pas le cas du président de la République. Est-ce que Paul BIA embrasse plutôt ses adversaires politiques pour mieux les étouffer, selon la formule de Néron, le personnage de Jean Racine ?
26:46– Je crois qu'il les embrasse pour mieux les aimer. Il les embrasse pour mieux les aimer parce que, étant un homme pacifique, bien évidemment, avec des idées divergentes, divergentes évidemment, je crois qu'il a toujours fait appel à toutes les forces vives de la nation, notamment les forces politiques, n'est-ce pas, pour réfléchir ensemble,
27:13afin de trouver des solutions aux problèmes de notre pays. Comment être opposant ? C'est la question fatidique. On peut être opposant out, c'est-à-dire on peut obstinément décider d'être opposant hors du système.
27:32On peut également être opposant in between, c'est-à-dire on peut être dans le système sans être totalement avec le système. On peut également être opposant in, c'est-à-dire avec le système. Et sur ces derniers traits, évidemment, peuvent s'opérer des grandes alliances avec le parti au pouvoir.
27:56Un mot sur les rapports du président de la République à la presse. Certains prétendent qu'il ne parle pas beaucoup ou pas assez aux journalistes, notamment aux journalistes camerounais. D'autres même font une peinture assez dantesque du Cameroun, du point de vue de la liberté de la presse.
28:17Pourtant, il se trouve que c'est justement sous le règne du président Paul Biya qu'il y a eu beaucoup d'avancées, notamment des libertés accordées à la presse et des libertés qui parfois même sont utilisées de manière abusive.
28:32Le président de la République communique. Et cette tendance à réduire la communication à la parole expressive me paraît passablement très pauvre analytiquement. Le président s'exprime. Il peut s'exprimer directement, il peut s'exprimer à travers ses collaborateurs.
28:55Et le président Biya, il n'est absolument pas conseillé qu'un homme d'une envergure, un chef d'État, laisse couler son image dans le robinet médiatique tous les jours. La parole présidentielle est une parole sacrée.
29:16Évidemment, il faut l'entourer de tous les dispositifs scéniques de façon à ne pas le liquifier. Je crois que ce jugement est trop sévère. Le président communique véritablement. Et une seule communication du chef de l'État vaudrait 100 communications ailleurs.
29:41Arrêt pour prendre un deuxième élément avant de poursuivre notre discussion. Professeur Jean Ndioya, l'alimentation en eau potable dans votre quartier, est-ce que depuis l'inauguration du Paepize, il y a quand même davantage plus d'eau potable ou c'est toujours le régime ?
30:01Je crois que dans mon quartier, nous sommes soulagés.
30:05Très bien. Et le directeur général de Campwater, Blaise Moussa, présidait un atelier cette semaine à Yaoundé qui promet un plus grand soulagement encore des populations, non seulement de Yaoundé et de Douala, mais plus globalement du pays à travers l'extension, l'amélioration et la modernisation du réseau de distribution.
30:31La ville de Douala à elle seule constitue 35% de la demande en eau potable au Cameroun. Pour satisfaire à cette demande de plus en plus croissante, la Campwater annonce une augmentation de 70 000 mètres cubes d'eau dans les ménages à travers un vaste projet de reconfiguration, d'extension et même de modernisation de son réseau.
30:52Il est important dans une approche de Pareto de mettre en œuvre un projet pour qu'il y ait un plus grand maillage, une modernisation des réseaux d'eau potable adaptée aux besoins et à la capacité de production de Douala qui va grandir de façon exponentielle avec les constructions de forages sur fonds propres de Campwater,
31:15avec le projet d'extension, de modernisation et de réhabilitation de la station de production de Japoma apportant quant à elle 70 000 mètres cubes d'eau supplémentaires à très moyen terme et le méga projet présidentiel qui va apporter 400 000 mètres cubes d'eau.
31:35Une extension du réseau d'eau potable qui ira également au-delà du périmètre urbain de Yaoundé.
31:42Il y aura une extension des réseaux pratiquement sur l'ensemble de l'agglomération urbaine de Yaoundé qui transcende la seule ville de Yaoundé, les villes voisines, Mfou, Bankomo, la proche Obala, Ntui sera adressée l'an prochain et il y aura aussi Batinga.
32:09En orbite aussi, l'appuration de la première phase des branchements démarrée il y a 5 ans.
32:14Ces arriérés de branchements étaient au nombre de 17 000, nous en avons appuré 9 000.
32:20Nous avons choisi de faire l'appurement des 8 000 derniers branchements en attente dans la période allant du 16 octobre 2024 au 15 novembre 2024, un mois.
32:40Il ne sert à rien de m'écrire pour dire j'ai un branchement en attente.
32:44Allez dans votre agence de proximité et si vous n'êtes pas reçu, vous m'écrivez ou bien vous écrivez sur notre plateforme.
32:51La Cameroon Water Utilities Corporation se donne comme défi d'aller au-delà de 200 000 abonnements d'ici novembre 2025.
33:01Point des besoins de vous entendre encore sur ce sujet, vous nous avez rassuré tout à l'heure quant à l'eau qui coule de plus en plus dans votre quartier.
33:11Poursuivons donc avec l'interprétation, peut-être même l'exactation, en tout cas l'analyse du style BIA,
33:22qui va aussi avec des grandes causes défendues par le chef de l'État au niveau national comme au niveau international.
33:30Quelles sont ces causes ? Qui lui sont chères ?
33:33La première des causes est la plus emblématique, c'est la paix, c'est la coopération internationale pacifique.
33:41Et sur ce plan, le président de la publique est un mendiant obstiné, obstiné de la paix.
33:49La deuxième, c'est l'écart qui se fait grandissant entre le nord et le sud, et il se présente comme les défenseurs des pays du sud,
34:02dans la mesure où dans les grands forums internationaux, il n'a cessé de dénoncer cette fracture qui existe entre les pays très avancés et les pays moins avancés.
34:18On peut subsumer, peut-être en empruntant la taxonomie du professeur Jacques Femme d'Ongo,
34:28subsumer cela en ce qu'il a appelé les agrégats nationaux stratégiques du président de la République.
34:37Il y a la paix, évidemment, il y a l'unité, il y a la liberté et la responsabilité, il y a évidemment la démocratisation de la vie publique,
34:55qui sont les grands piliers de la politique du président Biya.
35:01Et je crois qu'il n'a cessé de le soutenir et de travailler à ce que ces grands idéaux soient véritablement mis en œuvre.
35:13On peut y ajouter également la notion d'équilibre régional, même si elle est souvent corrélée,
35:23notamment quand il s'agit d'octroyer des postes ou peut-être même de délibérer sur les résultats d'entrée dans un certain nombre de grandes écoles.
35:37Oui, vous savez, l'équilibre régional est parfois dénoncé, mais toujours là et très souvent intermittemment défendu par ceux qui le dénoncent.
35:54Et évidemment, dans la recherche de l'équité et de la justice sociale, il est tout à fait normal que toutes les composantes de la nation soient représentées.
36:07L'équilibre régional peut être appréhendé dans la perspective de ce qu'on appelle la discrimination positive,
36:15qui permet ainsi à certaines populations qui peuvent être autochtones ou minoritaires, évidemment, n'est-ce pas, d'être prises en compte dans les politiques publiques nationales
36:27et dans l'occupation des postes dans la haute sphère de l'État.
36:34Donc l'équilibre régional peut être dans une certaine mesure contesté, mais je crois que c'est un paradigme éminemment important, n'est-ce pas, de la gestion de notre pays,
36:48si tant est que nous voulons une gestion équitable et juste, n'est-ce pas, avec des retombées en faveur de toutes les composantes de la nation.
37:00Pour construire et imposer ce style-là en 42 ans, le chef de l'État n'a pas seulement marché sur des roses et sur du velours, il a dû affronter de l'adversité et davantage même.
37:14Quelles sont les grandes crises sociopolitiques qui ont secoué le Cameroun sous Paul Biya et dont la gestion participe de ce qui peut être considéré finalement comme la touche Biya ?
37:27Il y a d'abord la crise que nous avons évoquée, la crise de transition de 1982 qui a eu une issue évidemment heureuse, il y a la crise du pluralisme politique,
37:44l'instauration de la démocratie en 1990, une crise éminemment importante qui a failli évidemment mettre en cause les fondements existentiels de notre nation parce qu'on a assisté à une ivresse,
38:04une ivresse hystérique qui s'est emparée de l'État camerounais au point où on était pratiquement à la dérive, ivresse des libertés, on était pratiquement à la dérive.
38:19Évidemment le président de la République a ménagé le bâton et la carotte et cela sans faiblesse, ce qui justifie bien évidemment la convocation de la tripartite qui était une singularité camerounaise dans cette époque où la mode c'était la conférence nationale souveraine.
38:41Évidemment la trajectoire qui a été suivie par le Cameroun était toute singulière parce qu'ayant opté pour le principe légaliste, il était anormal qu'on fasse table rase des institutions existantes.
38:56Donc la réforme ne pouvait passer bien évidemment qu'à travers le dialogue et ce dialogue a eu lieu dans la tripartite et après quoi il y a eu une implémentation des résolutions de ce dialogue.
39:14La seconde crise, évidemment l'une des plus importantes qui dans une certaine mesure a failli porter atteinte à l'unité de l'État, c'est des revendications séparatistes.
39:29Les revendications séparatistes et le président de la République une fois de plus n'est-ce pas a fait appel au dialogue, a fait appel au dialogue d'où le grand dialogue national où il a tendu une oreille particulièrement attentive à toutes les revendications.
39:48Souvenez-vous que la parole était complètement libérée lors de ce forum, il y a des dignitaires du régime qui ont tenu des propos parfois inattendus et évidemment c'est ce que voulait le président de la République que tous les acteurs de ce dialogue s'expriment en toute liberté.
40:08Donc voilà les crises les plus importantes qui ont traversé notre pays et qui ont reçu une réponse adéquate malgré les difficultés qui ont jonché le parcours et les difficultés de leur mise en œuvre, il faut le reconnaître.
40:26Attardons-nous sur les réponses, vous en avez cité un certain nombre, je m'arrête sur deux, le 30 octobre 1991, la tripartite, gouvernement, opposition, société civile et puis plus récemment le grand dialogue national 2019, elles nous ont apporté quoi ? C'est deux solutions.
40:49C'est deux solutions nous ont...
40:52Est-ce qu'elles ont même été efficaces ?
40:54Je crois qu'elles ont été dans une certaine mesure et même dans une mesure significative efficace au regard de l'ampleur des revendications et de la violence qui les accompagnait, qui les accompagnait autant pour moi.
41:16Ces instances politiques ont participé dans une certaine mesure à la construction du consensus sur un certain nombre de points divergents mais également à la mobilisation des ferveurs d'appartenance à la communauté, à la communauté nationale.
41:35Il y avait bien des divergences au sein de la tripartite et vous avez observé que les partis politiques un peu plus radicaux qui à un moment sont sortis de la tripartite sont revenus évidemment après un ensemble de médiations qui avaient été offertes par des bonnes volontés.
41:55Et l'ambiance qui régnait par exemple au sein de la tripartite était une ambiance bon enfant, une ambiance des ferveurs et une ambiance de patriotisme.
42:09Au grand dialogue national, on ne peut pas dire que ça ne nous a rien rapporté. Le président de la République a mis en place un plan présidentiel de reconstruction et du développement du nord-ouest et du sud-ouest évidemment.
42:27Et même de l'extrême nord.
42:29Et de l'extrême nord dans le cadre de la crise du Boko Haram. Il en va également d'un comité de suivi qui est mis en place et qui est piloté par le premier ministre chef du gouvernement dont entre autres les attributions devraient définir les grandes orientations stratégiques pour la mise en œuvre de l'ensemble de ces résolutions.
42:54Il y a la création de la section, de la section commun de l'eau à l'ENAM et évidemment des réflexions sur la création d'une chambre entière du commun de l'eau avec toutes ces sections au niveau de la justice.
43:10On a mis en place également un centre de DDR, de démobilisation et de réinsertion qui sont autant de solutions qui résultent du grand dialogue national.
43:2442 ans c'est trop, prétendent et critiquent certains. Le chef de l'État lui-même s'en vante. Il s'en vante à travers sa formule, ne dure pas au pouvoir qui veut mais dure qui peut.
43:42Est-ce que c'est l'ensemble de toutes ces composantes de son style qui de votre point de vue pourrait expliquer la longévité du chef de l'État au pouvoir ?
43:54Oui en fait, moi je crois que le chef de l'État a un équilibre psychologique qui est lisible aussi bien dans son style que dans la façon dont il gère l'État.
44:12Au-delà de ça, évidemment quand on parle de longévité, je dois dire sans superstition que la longévité est une grâce parce que voyez-vous, monsieur Chichot, il y a des gens qui meurent immédiatement après leur naissance et ceux qui meurent par accident.
44:35Mais avoir l'âge du chef de l'État est véritablement une grâce. Il faut préciser à l'attention de ceux qui pointent par exemple l'âge du chef de l'État comme un handicap que la Constitution est claire.
44:56Il y a un âge minimal pour être président de la République, il faut 35 ans. Mais il n'y a pas une borne supérieure à cela.
45:06J'interpelle maintenant le professeur titulaire des sciences politiques, membre de l'Association Africaine des Sciences Politiques, peut-être même aussi membre de l'Association Internationale des Sémiotiques,
45:23Pour décrypter un peu, disons, Paul Biya, de tous ces points de vue-là, est-ce qu'on peut dire que le président Paul Biya, c'est un fait politique ou plutôt un phénomène politique ?
45:42Le fait politique, c'est un phénomène politique. Je crois, en tant qu'être humain, que c'est un phénomène politique. Parce que quand on traverse le fait singulier, on entre dans une manifestation phénoménale, c'est-à-dire la manifestation d'une personnalité emblématique.
46:08Il y a véritablement un véritable phénomène. Mais le fait politique est simplement une construction. C'est une construction des acteurs. Alors que le phénomène politique dépasse largement cette construction des acteurs.
46:25C'est-à-dire que cette construction des acteurs met en évidence les qualités exceptionnelles d'une personnalité politique et fait de lui un véritable phénomène politique.
46:41C'est dans cette perspective qu'on peut établir la lisière entre un simple fait politique et un phénomène politique. Il est phénoménal et emblématique.
46:55Pour les générations à venir, qu'est-ce que le président Biya laissera comme héritage politique, à la fois pour le RDPC et pour le Cameroun, le moment venu ?
47:07Dans les grands agrégats que j'ai cités tout à l'heure, il y a la paix et la stabilité. Il y a l'unité. Il y a la construction d'une société véritablement démocratique.
47:24Et bien plus, la préservation de nos valeurs et notamment les valeurs du bilinguisme et du multiculturalisme qui constituent l'épicentre du système politique mis en place par le président Biya.
47:43Qui parle d'héritage parle d'héritier, même si le mot ne vous plaît pas. Peut-on à ce stade, à défaut d'avoir un nom et un visage, du moins dresser un portrait robot de celui qui pourrait prétendre à une telle charge le moment venu et que les Camerounais appellent le dauphin ?
48:09Oui, je dois vous dire que le dauphin, cher ami suisseux, est profondément anti-républicain. Il est anti-républicain. Nous ne sommes pas encore dans le système politique des Antonins romains où l'empereur, tout de suite après avoir donné le nom de son successeur, s'est là à tourner court immédiatement.
48:35Nous sommes encore dans une république où les mécanismes constitutionnels fonctionnent merveilleusement.
48:42Vous m'avez parlé du portrait robot. Je crois, et je peux le dire de façon catégorique, le portrait robot, c'est le président Biya lui-même et non sa photocopie. C'est-à-dire un homme pacifique, un homme humble, un homme qui est soucieux de la paix, qui est soucieux du bien-être de tous les Camerounais.
49:08Professeur Jean Durias et qui ont leurs habitudes de parcours Vita rencontrent souvent votre silhouette là-bas. Vous aimez aller faire le sport le week-end. C'est pour l'hygiène de vie ou c'est parce que le sport c'est quelque chose à laquelle vous croyez vraiment ?
49:29C'est pour mon hygiène de vie et je crois par rapport à ce que le sport m'a apporté que vraiment l'activité sportive est éminemment importante pour la santé et pour l'organisme humain.
49:44C'est également la vie des médecins comme on va le voir dans la chronique sociale de cette semaine qui porte sur un certain nombre de gestes qui sauvent et qui nous sauvent de ce qu'on appelle aujourd'hui la mort subite qui est de plus en plus fréquente à travers les AVC et tout ce qui s'en rapproche. Voici donc le rappel de ces gestes qui sauvent avec Laurence Okalia.
50:09Le car c'est pour pomper le sang. On ne le dira jamais assez alors courir plus vite que les maladies cardiovasculaires ça aide.
50:18A garder la forme, à évacuer le stress, avoir une bonne circulation tranquille.
50:24Le sport c'est effectivement l'un des médicaments les plus efficaces pour garder le souffle de vie.
50:30Ceux qui font du sport régulièrement diminuent l'attaque de maladies cardiovasculaires au moins 70%. Maintenant il y a les gens qui sont nés qui ont des problèmes de cœur. Le sport va les aider à éviter de faire des crises.
50:44Et même après les crises, l'activité physique reste le cœur de la guérison.
50:49Nous avons un programme avec certains médecins qui permet aux personnes atteintes d'AVC une fois le côté médical passé de pouvoir se rééduquer chez nous en essayant d'utiliser nos tapis de course, en travaillant un peu le cardio avec l'assistance de nos coachs.
51:02Le cardio s'entretient aussi par ce qu'on mange, ce qu'on boit pour éviter de partir en fumée.
51:09De manger moins gras, de manger moins sucré, de manger moins salé.
51:15J'étais contre le tabagisme, l'alcoolisme. Je préconise aussi qu'il est question d'avoir un sommeil apaisant d'environ 6 heures par jour.
51:25Parce qu'à force de jouer aux montagnes russes avec le cœur, il finira par s'arrêter.
51:32Je termine par vous-même, professeur Jean Ndioya, et d'abord des nouvelles du village.
51:38Le vôtre se trouve dans Lonoun, si je ne m'abuse.
51:41Est-ce que la paix est de retour entre les Ticars et le peuple de Sa Majesté Mohamed Nabil Mfourifoum Mbombon Ndioya ?
51:52Je crois que par la médiation des bonnes volontés, par la médiation des autorités administratives,
52:02je puis affirmer, évidemment, sans risque de me tromper, que la paix est revenue dans la localité de Mabah.
52:13Et cela, c'est lu. Il lit, évidemment, dans les rencontres régulières, que ce soit les rencontres politiques,
52:20où, évidemment, il y a une communion entre toutes les composantes de cette localité.
52:29Pour de nombreux compatriotes du Noun, y compris les élites, et vous faites partie de l'élite,
52:35la politique se fait surtout la nuit avec l'UDC, mais aussi le jour avec les autres partis, dont le RDPC.
52:45Vous, vous êtes du jour ou plutôt de la nuit ?
52:49Moi, je crois, à partir du moment où j'appréhende la vérité, la politique, comme la vérité,
52:58je crois que je ne saurais participer à des messes de minuit lorsqu'il faille faire la politique.
53:05Je crois que les élites Bamoun, dans leur grande majorité, ne font pas la politique la nuit.
53:12Ils le font véritablement le jour.
53:16Et l'évident, c'est que nous avons eu des contre-performances électorales dans le Noun.
53:23Le Noun, c'est qui peut appeler, qui peut porter à peut-être imaginer qu'il y a de la traitise dans nos rangs.
53:32Je ne crois pas.
53:34Je crois qu'en face de nous, nous avons une machine politique qui fait beaucoup plus dans la démagogie.
53:46Qui fait beaucoup plus dans la démagogie.
53:49Ils ne disent pas véritablement la vérité à la population.
53:53Aujourd'hui, nous avons mis une véritable machine de conquête.
53:57Et je présage des victoires rassurantes aux prochaines élections.
54:04Et je vous l'ai dit avec toute la conviction, toute la conviction d'un militant convaincu.
54:12Convaincu qu'un jour, Foumban va tomber finalement entre les mains du RDPC.
54:19Parce qu'il reste le bastion.
54:21Je crois que c'est une question de mois peut-être.
54:25De quelques mois peut-être.
54:28Vous serez surpris par nos performances électorales.
54:31Rendez-vous dans quelques mois donc.
54:33Merci beaucoup.
54:34Professeur titulaire hors échelle, il n'y a plus rien au-dessus de vous, en tout cas au plan académique et universitaire.
54:41Ancien vice-recteur à l'université de Chang.
54:45Et depuis le 10 juillet dernier, vice-recteur à l'université de Yaoundé 1.
54:50Est-ce que, comme beaucoup de vos collègues vice-recteurs, vous piafez d'impatience.
54:55Et vous priez jour et nuit, puisque vous êtes conseiller paroissial par ailleurs.
55:01Vous priez donc jour et nuit pour passer recteur tout court et avec tout ce qui va avec.
55:09Chers amis, ne voyez-vous pas que ma trajectoire a été ascendante.
55:15J'étais simple enseignant hier, ensuite chef de département de sciences politiques.
55:24Vous connaissez l'emblématique département des sciences politiques.
55:27L'université de Yaoundé 2.
55:29Et l'université de Yaoundé 2.
55:32Et je succède à des personnalités scientifiques de très grande rénommée.
55:40Et quand on vous cite le professeur Alethoum, le professeur Joseph O'Hona, on vous cite le professeur Luxin Jun.
55:48Vous pouvez imaginer que j'ai occupé l'un des postes les plus importants dans cette université.
55:54Puisque le chef des départements, c'est celui-là qui assure les grands arbitrages scientifiques dans sa discipline.
56:02Évidemment, j'ai été nommé par la suite, par le chef de l'État comme vice-recteur chargé du contrôle interne et de l'évaluation à l'université de Douala.
56:19On dit très souvent que le poste de 3e correspond au 3e vice-recteur.
56:25Si tel est le cas, c'est que j'ai réalisé un saut qualitatif.
56:31Puisque immédiatement après ma nomination, après le départ de Douala, j'ai été nommé vice-recteur chargé des enseignements,
56:38de la professionnalisation et développement des TIC à l'université de Tchang, où j'ai passé 6 ans durant.
56:46Que je revienne à Yaoundé comme vice-recteur métropolitain, n'est-ce pas, est un véritable régal.
56:59Et je dois fier chandelle au chef de l'État, n'est-ce pas, pour cette confiance.
57:05Vous avez dit les ambitions. Les ambitions et l'impatience, ça ne fait pas partie de mes préoccupations existentielles.
57:17J'attends toujours mon tour, le moment venu. C'est le moins que je puisse vous dire.