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Aujourd'hui, dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent sur les raisons de la défaite de Kamala Harris et du Parti démocrate.
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Transcription
00:00Punchline, 18h-19h, Laurence Ferrari sur CNews et Europe 1.
00:1318h17, de retour dans Punchline sur CNews et sur Europe 1.
00:16On va écouter Donald Trump, qui a fait partie, en partie,
00:19campagne sur sa lutte contre l'immigration.
00:21Il veut contrôler les frontières.
00:23Écoutez ce qu'il disait hier soir à Mar-a-Lago.
00:25Nous allons avoir cette capacité à faire en sorte que notre pays reste et soit le plus grand,
00:37puisque c'est le meilleur pays au monde, et nous allons continuer sur ce même chemin.
00:45Et pour le moment, notre pays n'allait pas dans la bonne direction,
00:50nous allons fermer les frontières, enfin.
00:55Il faut qu'il y ait des immigrés, mais il faut qu'ils soient des immigrés légaux.
01:05Très important, Vincent Herbert, ce que vient de dire Donald Trump.
01:08Non à l'immigration illégale, oui à l'immigration illégale,
01:11de travail, évidemment, parce qu'il faut faire tourner l'usine, quand même.
01:14On va voir comment est-ce qu'il met en musique les promesses qu'il a accumulées depuis deux mois,
01:19notamment la déportation, c'est le terme, même s'il sonne mal ici en France.
01:25Ce qui est frappant, d'ailleurs, c'est que quand vous regardez le vote de la nuit dernière,
01:30vous vous rendez compte qu'à la frontière mexicaine,
01:32les Américains et les Latinos ont voté beaucoup plus Trump qu'on ne l'imaginait,
01:37ce qui est une sorte de bénédiction de cette déclaration très virulente qu'il a accumulée.
01:44Il a vraiment mis...
01:45Ce qui est frappant aussi dans sa campagne, c'est qu'il aura vraiment dicté les thèmes de la campagne.
01:50L'immigration est un problème qui s'est devenu au fil des années.
01:55Sous les quatre ans de Biden, il y a vraiment eu une hausse de l'immigration illégale.
01:58Ça n'a jamais été pire.
02:00C'est d'ailleurs une des plaies de la candidature de Mme Harris,
02:05c'est qu'elle était la tsarine de la frontière.
02:07C'était le dossier dont l'avait chargé l'administration Biden.
02:10C'était un bâton difficile.
02:12C'était un cadeau empoisonné, d'ailleurs.
02:14Un tout petit mot.
02:15On a l'envoyé spécial de repas à Mar-a-Lago dans une minute.
02:20Sur les chiffres, c'est plus d'un million et demi d'immigrants légaux et illégaux
02:24qui arrivent chaque année aux États-Unis,
02:26sachant que ça représente désormais plus que le nombre d'emplois
02:30que l'économie américaine crée chaque année.
02:33Leur nombre aujourd'hui est estimé à entre 12 et 20 millions, je crois.
02:36Pour la première fois depuis plusieurs décennies,
02:39il y a une majorité d'Américains qui disaient qu'ils trouvaient
02:42qu'il y a trop d'immigrés aux États-Unis,
02:44alors que c'est évidemment un pays traditionnellement construit sur l'immigration.
02:47Et on est en train de retrouver quasiment le niveau record
02:49de nombre d'Américains nés à l'étranger,
02:51qui était celui des États-Unis pendant les très grandes années d'immigration,
02:54entre 1890 et 1900.
02:56C'est-à-dire qu'on n'est pas loin. Là, on est à 14 %.
02:58Le record, ça a été 15 %, justement,
03:00dans ces énormes périodes d'immigration européenne à l'époque.
03:03Yoann Uzay ?
03:04Je crois qu'il y a 12 millions, effectivement, d'immigrés clandestins aux États-Unis,
03:08ce qui est évidemment colossal, surtout que ça augmente d'année en année.
03:11Mais ce que disent, en réalité, l'ensemble des peuples,
03:13les grandes démocraties occidentales, c'est qu'ils veulent moins d'immigration.
03:16Et ça, on le voit partout dans le monde, en réalité.
03:18Et face à ce constat que font les électeurs,
03:21et donc les responsables politiques,
03:23que fait la gauche aujourd'hui en France ?
03:25Elle dit que Donald Trump veut mener une politique raciste.
03:28Il est raciste, il veut expulser les illégaux.
03:30La gauche qui avait prévu de régulariser, en l'occurrence, les clandestins français.
03:34Donc, face à ce constat et en voyant ce qui se passe ailleurs,
03:37au lieu de se remettre en cause,
03:39la gauche française persiste dans son erreur,
03:41s'enfonce dans le déni et refuse, une nouvelle fois,
03:44d'ouvrir les yeux et de revoir son logiciel.
03:46Alors que Bruno Retailleau met en place des accords,
03:48notamment avec le Kazakhstan,
03:50pour pouvoir envoyer certains migrants illégaux.
03:52On va juste vraiment s'intéresser...
03:55Julien Dray, un petit mot avant que je passe au thème suivant.
03:58Petite nuance qui est importante dans le discours.
04:00C'est la première fois, dans des discours, je remarquais,
04:02qu'il reconnaît qu'il y aura besoin d'une immigration.
04:05Pour l'économie.
04:07Je suis d'accord.
04:08Oui, il y a un taux de chômage à un peu plus de 4 %.
04:10Dans les discours qu'il faisait pendant la campagne,
04:12la phrase n'était pas construite de cette manière-là.
04:15Là, il dit, nous serons obligés d'accueillir un certain nombre d'immigrés
04:18dans des conditions de régularité que nous allons construire.
04:21Et ceux-là, il faudra les intégrer.
04:23Bernard de la Villardière, vous vous consacrez
04:25votre prochaine enquête exclusive à ce qui se passe dans les campus américains.
04:27À l'explosion sur les campus américains,
04:29et comment, effectivement, l'ouokisme additionné au conflit Hamas-Israël
04:32a provoqué une explosion dans une soixantaine d'universités,
04:36où il y a eu des incidents extrêmement graves,
04:38des heurts entre étudiants.
04:41Des expulsions d'étudiants juifs.
04:44Des gens qui militaient pour le Hamas au sein même des campus universitaires.
04:48Au nom du premier amendement,
04:50évidemment, tout ça n'a pas été forcément condamné.
04:52Il y a eu devant une commission du Congrès,
04:54trois présidentes d'universités, dont l'Université de Columbia,
04:57qui a la question, est-ce que, à votre avis,
05:00appeler au génocide des Juifs, c'est condamnable ?
05:03Et elles ont répondu, trois d'entre elles ont répondu,
05:06ça dépend du contexte.
05:07Ça dépend du contexte.
05:08Ça dépend du contexte.
05:09Finalement, elles ont été virées.
05:11Évidemment, elles ont dû quitter.
05:12Pour certaines d'entre elles, elles ont été exfiltrées.
05:15Elles ont été obligées de démissionner,
05:16et d'autres ont offert leur démission.
05:18Mais c'est quelque chose qui...
05:20C'est une empreinte très forte que le wokisme sur les universités américaines.
05:24Est-ce que c'est la fin du wokisme, Vincent, pour vous ?
05:27Le début de la fin ?
05:28Que ce soit un coup d'arrêt, non.
05:29C'est une maladie qui se combat,
05:31mais il y aura au moins des signaux qui seront donnés du haut de l'appareil d'État.
05:37Je pense que c'est un discours dominant qui va être enrayé, oui.
05:41Comment est-ce qu'on combat le wokisme, au fait ?
05:43Les grandes entreprises ont commencé aux États-Unis, justement.
05:45Oui, mais après chez nous.
05:46Est-ce que ça peut marquer, Julien Dreyfus, un coup d'arrêt dans le wokisme en France ?
05:49C'est une date.
05:50On vient d'ouvrir une date.
05:53Une chose qui est certaine, c'est que le wokisme fait perdre la gauche.
05:56C'est clair.
05:57C'est clair dans cette élection,
05:59parce qu'on croyait que l'agitation pro Free Palestine, etc.,
06:02à l'université américaine,
06:04je pense que le peuple américain leur a dit que ça suffit.
06:06On n'est pas venu vous donner la correction sur les campus,
06:09mais on avait bien envie.
06:10Et maintenant, vous arrêtez.
06:11Donc, partout où il y a le wokisme,
06:13qui établit sa dictature, il fait perdre la gauche.
06:15Et ça veut dire que ceux qui défendent le wokisme font perdre la gauche.
06:18Et d'ailleurs, c'est intéressant, les prises d'opposition, ce matin.
06:21Toute une partie de la gauche qui dit que c'est terrible, c'est le fascisme, etc.
06:25C'est leur seul argument, le fascisme.
06:27C'est la fascisation de l'ennemi.
06:28Ils n'ont rien compris.
06:29Non, mais je pense qu'ils sentent...
06:30Je pense qu'ils sentent perdre, finalement, en pied,
06:32parce que les ciblés par le wokisme, les racialisés,
06:36dont, pour eux, je suis une racisée,
06:39eh bien, ils n'en peuvent plus, ils ne sont plus dupes.
06:42Et vous vous rendez compte que la génération qui monte aujourd'hui,
06:46et la génération, notamment, qui est bien assimilée,
06:48qui s'intègre, etc., ne veut plus,
06:50parce qu'elle se sent extrêmement stigmatisée.
06:53Et justement, c'est pour ça qu'aujourd'hui,
06:55ce qui s'est passé avec l'échec de Kamala Harris
06:59est extrêmement important aussi chez nous.
07:01Avec beaucoup de célébrités qui ont pris position pour Kamala Harris,
07:05la liste est longue, comme le bras de Beyoncé à Taylor Swift,
07:08en passant par Bruce Springsteen.
07:09Écoutez juste ce que disait Beyoncé.
07:11Petit extrait d'une des conventions démocrates.
07:18Merci de réserver un accueil texan chaleureux
07:21à la prochaine présidente des États-Unis,
07:23la vice-présidente Kamala Harris.
07:29Nos voix chantent un refrain d'unité.
07:31Elles chantent la dignité et les opportunités.
07:34Êtes-vous tous prêts à ajouter votre voix à la nouvelle chanson de l'Amérique ?
07:41Parce que je le suis.
07:43Comment les élites ont pu se tromper à ce point-là ?
07:45Elle ne parle pas, comme disait l'autre.
07:47Elle est parlée, c'est son milieu qui parle,
07:49c'est Hollywood, c'est le monde du spectacle, etc.
07:51En France, c'est pire, parce que vous ne pouvez pas en être...
07:55Vous ne pouvez pas ne pas partager ses valeurs,
07:57parce qu'on a un art qui est totalement subventionné,
07:59que ce soit le cinéma, que ce soit...
08:01Mais bon, là, elle est extraordinaire.
08:05Vous vous rendez compte ?
08:06La fortune qui a été dépensée dans la campagne de Kamala Harris
08:09et toute cette fortune qui a arrosé des médias,
08:13les réseaux sociaux, les clips...
08:15Un milliard et demi de dollars.
08:17Tout ça pour rien.
08:19Elle fait un score absolument minable.
08:22C'est frappant, c'est très frappant quand même.
08:25Non seulement il n'y a pas de vote caché,
08:29mais c'est exactement le contraire.
08:31Si elle avait remporté un tel succès,
08:33on parlerait de Radmaré.
08:35Bernard de la Villardière.
08:36C'est de la posture qui tourne un peu à vide
08:38et qui oublie les vrais mots de l'Amérique d'aujourd'hui.
08:40Il y a des chiffres que j'aime rappeler de temps en temps
08:42pour parler de la réalité américaine aujourd'hui,
08:44qui est une société profondément malade par certains côtés.
08:47Il suffit d'aller dans les aéroports
08:48ou les centres commerciaux aux Etats-Unis,
08:5040 % d'obésité, de taux d'obésité,
08:52malgré le combat de Michel Obama à l'époque
08:55contre l'obésité à l'école, etc.
08:56L'obésité continue de progresser aux Etats-Unis.
08:58Il y a un Américain sur 180 qui est en taule,
09:01qui est derrière les barreaux.
09:03En France, c'est un pour mille.
09:04Il y a 1 800 000 personnes détenues aux Etats-Unis.
09:08Il y a des gens qui sont condamnés à mort
09:10et qui sont exécutés 20 ans après avoir commis leur délit ou leur crime.
09:15Plutôt leur crime que leur délit, d'ailleurs.
09:17Il y a eu 500 000 morts en 10 ans du fait de la crise du fentanyl.
09:21Imaginez la crise du fentanyl par rapport à la crise de piéides.
09:25Si on avait 100 000 morts par an par overdose,
09:31ce serait une cause dont on parlerait tous les jours.
09:33Tous les jours.
09:34Les suicides, les meurtres et les accidents de la route
09:36culminés aux Etats-Unis.
09:38Il y a au moins, ce soir, 300 prisonniers aux Etats-Unis
09:42qui doivent, sinon, sabler le champagne,
09:44en tout cas se réjouir.
09:45C'est tous ceux qui ont été condamnés après le Capitol,
09:49qui ont été très lourdement condamnés pour la plupart,
09:52et auxquels Donald Trump a promis la grâce.
09:55On va voir s'il tient, ça, quand même.
09:57Oui, à mon avis, ça n'aurait pas dû coûter cher.
09:59Vous pensez qu'il peut grâcier ces gens qui ont pris d'assaut le Capitol ?
10:02C'est possible la grâce présidentielle aux Etats-Unis ?
10:03Bien sûr.
10:04Évidemment.
10:05Il y a un autre enjeu que Beyoncé...
10:07Vous diffusiez les extraits de Beyoncé,
10:09mais ça fait partie de sa liberté de soutenir...
10:11Bien sûr.
10:12Mais elle oubliait quand même quelque chose d'absolument majeur,
10:16c'est qu'après Black Lives Matter,
10:17il y a eu une explosion de la criminalité
10:20et que le retrait de la police,
10:21vous savez, avec tous les mouvements qui voulaient couper les fonds
10:25de la police qui était accusée d'être raciste,
10:28ont amené...
10:29La police s'est retirée des quartiers, effectivement,
10:31et il y a eu une explosion du nombre de morts.
10:32C'est-à-dire qu'il y a eu plusieurs milliers,
10:34et sur 2-3 ans, plusieurs dizaines de milliers même,
10:36de jeunes latinos, de jeunes blacks,
10:38qui sont morts à cause de ce mouvement-là.
10:41Et ça, il l'oublie toujours.
10:43Parce que c'est ce mouvement-là qui a provoqué ces morts-là.
10:45La lavague, c'est un peu enrayé,
10:47mais ça a été, en termes d'insécurité,
10:49absolument majeur aux États-Unis,
10:50et c'était directement lié à ce mouvement Black Lives Matter.
10:53Un petit tour sur le terrain à Mar-a-Lago,
10:54où se trouve Caroline Baudry de Repin.
10:56Bonsoir, Caroline.
10:57Les Américains, les pro-Trump,
10:59fêtent la victoire de leur candidat
11:01et de leur futur président, donc maintenant.
11:04Oui, la résidence...
11:05Je me trouve juste devant la résidence de Donald Trump
11:07sur laquelle flotte un immense drapeau américain,
11:10et devant, un peu plus loin,
11:11une dizaine de personnes sont venues célébrer leur joie
11:14avec toutes sortes de casquettes, de T-shirts, de goodies,
11:16et j'en passe, accompagnées des klaxons,
11:18des voitures qui les soutiennent.
11:20C'est une véritable explosion de joie.
11:22Certains promeneurs s'arrêtent, ils confient, bien sûr.
11:25Leur immense soulagement, c'est comme si le pays
11:27pouvait avoir de nouveau de l'espoir
11:29en se recentrant sur lui-même, c'est ce qu'ils me disent.
11:32Un comeback pour un retour aux sources,
11:34la politique intérieure,
11:35le contrôle des frontières
11:36avec la lutte contre l'immigration illégale,
11:38et surtout l'économie, le pouvoir d'achat des familles.
11:41Alors, peu importe que Donald Trump soit, d'une certaine façon,
11:44un peu fou, sans filtre,
11:45on vient de le confier à l'instant impassant,
11:47c'est un homme d'affaires, et selon lui,
11:49il va tenir le pays comme il tiendrait une entreprise,
11:52et c'est essentiel, selon lui,
11:54pour un redressement qui est véritablement
11:57attendu ici, par ces Américains, en Floride.
12:01Merci Caroline Baudry,
12:02envoyée spéciale d'Europe 1 Mara Lago.
12:04Julien Drey, l'économie, d'accord,
12:06mais pas seulement, quoi.
12:07Vraiment, il y a tout, tout se lance, s'étale.
12:09Il y a quelque chose qu'il va falloir regarder avec intérêt,
12:11parce qu'il a annoncé hier soir
12:13qu'en fait, il allait confier une mission à Elton Musk.
12:15Elon Musk.
12:16Elon Musk, plutôt.
12:17Eltonton, mais Elon Musk.
12:19Ma jeunesse qui m'a rattrapé.
12:20Mais la mienne aussi.
12:21Non, et la mission qu'il veut lui confier,
12:23c'est un peu ce qu'a fait Richard Melesi en Argentine,
12:26c'est-à-dire qu'il veut évaluer
12:27tout ce qui ne sert à rien dans l'administration,
12:29toutes les agences qui ne servent à rien,
12:31et tout, et il veut élaguer, élaguer, élaguer.
12:34Et en Etats-Unis,
12:35ça a aussi pesé sur l'Américain moyen,
12:37de toute cette administration,
12:39il n'y a pas qu'aux Etats-Unis.
12:40Juste pour vous donner un chiffre là-dessus,
12:41Elon Musk a licencié plus de 80%
12:44des effectifs de Twitter,
12:45qui s'appelle maintenant X.
12:46Toute la Silicon Valley lui a prédit
12:4880% des effectifs.
12:50Vous imaginez, 80% des salariés
12:52ont été licenciés ou ont décidé de partir.
12:55Toute la Silicon Valley lui avait prédit
12:57l'effondrement absolu du réseau social,
13:00mais non, il ne s'est pas effondré.
13:01Et il est un des plus puissants au monde.

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