Aujourd'hui, dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent de l'issue du scrutin pour l'élection américaine entre Donald Trump et Kamala Harris.
Retrouvez "Punchline" sur : http://www.europe1.fr/emissions/punchline
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Punchline, 18h-19h, Laurence Ferrari sur CNews et Europe 1.
00:1118h20, en direct dans Punchline sur CNews, Europe 1.
00:14Tout de suite les Etats-Unis, l'élection présidentielle évidemment.
00:17Trump pour Harris, c'est le jour J pour les concitoyens américains.
00:21Régine Delfour, vous vous trouvez Atlanta, en Géorgie, dans un état-clé,
00:26avec cette élection qui est extrêmement serrée.
00:28Est-ce que les Américains craignent des débordements à l'issue du scrutin ?
00:34Oui, vous l'avez dit Laurence, nous sommes dans un état-clé,
00:37le scrutin est des plus serrés, on parle de 50-50.
00:40En 2020, Joe Biden avait réussi à renverser cet état dans le camp démocrate
00:46avec seulement 12 000 voix, ce qui avait eu lieu de nombreuses contestations
00:52de la part des Républicains.
00:54Donald Trump avait donc aussi parlé de fraude massive.
00:58Les autorités georgiennes ont assuré que des dispositions avaient été prises
01:02pour éviter toute fraude, mais avec les démocrates avec lesquels
01:05nous avons pu échanger, ils nous ont dit que si Donald Trump
01:09était élu avec une large majorité, il ne contesterait pas ce vote.
01:13Mais ils craignent des débordements de la part des électeurs républicains
01:17si c'est Kamala Harris.
01:18Et quand on parle avec les Républicains, eux pensent qu'il y aura des débordements
01:22si Donald Trump est élu, et ce sera des débordements par ses électeurs démocrates.
01:28Quoi qu'il en soit, Laurence, nous sommes devant une église,
01:30puisque les églises font office de bureau de vote aux Etats-Unis
01:33lors des élections, et tous électeurs démocrates ou électeurs républicains
01:38nous ont dit que nous prions pour que l'issue de ce scrutin
01:41soit la plus sereine possible.
01:43Merci beaucoup, ma chère Régine Delfour.
01:45Charles Bagé, vous êtes sur place, on va vivre tout ça évidemment avec vous,
01:48en direct tout au long de la soirée sur nos antennes.
01:52Il y a aussi évidemment cette déclaration de Donald Trump qui dit
01:56« Si je perds, je serai le premier à le reconnaître ».
01:58Ça c'est quand même nouveau, Rachel Khan.
02:00S'il perd, il dit qu'il le reconnaîtra.
02:03Donc pas de débordements.
02:05Alors il le dit, en revanche, il y a une partie de ses troupes,
02:09je ne sais pas si elles sont alignées sur ce qu'il dit.
02:14Ils ont été tous les deux dans l'extravagance,
02:17ils ont chauffé vraiment leurs deux camps à blanc,
02:22donc sans mauvais jeu de mots,
02:24par rapport au bronzage de Donald Trump en ce moment.
02:28Ce n'est peut-être un clin d'œil au wokisme, je ne sais pas.
02:33Il est rouge Donald Trump, il est en dehors de toutes les catégories ethniques.
02:37Mais je pense que sa prise de parole aussi,
02:40c'est une prise de parole en responsabilité.
02:42Je vous passe la parole dans un instant,
02:43mais j'ai Stéphane Bern qui est en duplex avec nous.
02:45Stéphane, bonsoir.
02:46Je sais que vous êtes passionné par cette élection américaine.
02:49Vous avez écrit un livre que je trouve génial,
02:50Les énigmes de l'histoire de la Maison-Blanche,
02:52avec des anecdotes incroyables sur ce qui se passe à la Maison-Blanche,
02:56Kennedy, Obama.
02:58Comment vous voyez cette élection américaine, Stéphane ?
03:01Écoutez, je la regarde avec le recul de l'histoire.
03:04C'est-à-dire que ces personnages que nous voyons aujourd'hui,
03:07notamment Donald Trump,
03:09va s'inscrire, si c'est Camilla Harris,
03:13dans une longue tradition de femmes et d'hommes
03:16qui ont vécu à la Maison-Blanche.
03:17Une maison de fous, il faut quand même le dire.
03:20Il s'est passé tellement de choses.
03:21Je pense, par exemple, à pauvre Anne Wilhelmine
03:24qui ne pouvait pas dormir à la Maison-Blanche
03:25parce qu'il y avait le fantôme d'Abraham Lincoln
03:30qui venait la déranger la nuit.
03:32Ou toutes ces premières dames qui faisaient des choses extravagantes,
03:35entre Abbé Gail Adams qui faisait sécher son linge
03:39dans les grands salons de la Maison-Blanche
03:41parce qu'il n'y avait pas de chauffage,
03:42ou Dolly Madison qui,
03:45avant que les Anglais ne brûlent la Maison-Blanche en 1812,
03:50a emporté le portrait de George Washington.
03:53Je ne vais pas le laisser aux Anglais.
03:55Que des gens extravagants.
03:57C'est ce que j'ai voulu raconter.
03:58C'est qu'au fond, cette Maison-Blanche
04:00que Madame Kennedy trouvait effroyable,
04:06morne, inhabitable.
04:08Jacqueline Bouvier qui a mis le style français quand même.
04:13Elle était née Jacqueline Bouvier.
04:14Et Jacqueline Kennedy trouvait que c'était une maison inhabitable
04:17qui était tout à fait angoissante, morne.
04:20D'autres ont trouvé au contraire que c'était tout à fait charmant
04:22parce qu'elle est rive du Potomac
04:23et que c'est une maison agréable.
04:25Elle est blanche d'ailleurs parce qu'elle a brûlé plusieurs fois
04:27et que chaque fois, on la blanchit à la chaude.
04:30Mais si vous voulez, cette maison qui en plus est pleine d'ambiguïté,
04:34ce qu'il ne faut pas oublier,
04:35c'est qu'elle a été construite avec la main-d'œuvre esclave.
04:39Et ça, c'est quelque chose qui a toujours été gênant.
04:42L'Elysée a aussi été construite avec l'argent des négriers.
04:45Donc on n'a pas un partout, si je puis dire.
04:49Mais c'est vrai que la Maison-Blanche
04:51est une maison pleine d'ambiguïté, de contraste.
04:54Les gens n'y ont pas toujours été très heureux,
04:56il faut bien le dire,
04:57quand on prend l'histoire de la Maison-Blanche.
04:59Stéphane Bern, dites-moi juste le dernier mot.
05:01Pourquoi Michelle Obama a passé un savon mémorable au service secret ?
05:05Parce qu'elle a eu plusieurs raisons.
05:09D'abord, pour sa sécurité.
05:11Des gens entraient dans la Maison-Blanche,
05:14c'était comme un moulin.
05:15Ensuite, il y a eu des problèmes avec ses chiens, vous le savez.
05:18Il y a eu des problèmes avec ses filles.
05:20C'est un roman.
05:22La vie de Michelle Obama à la Maison-Blanche,
05:25c'est un véritable roman.
05:26Et c'est vrai qu'elle a eu mal à partir avec les services de sécurité.
05:31Et chaque fois...
05:33Oui, pardon ?
05:35Non, j'ai écouté avec passion ce que vous disiez, mon ami Stéphane Bern.
05:38En tout cas, votre livre est passionnant.
05:39Les énigmes de l'histoire, la Maison-Blanche, aux éditions Fayard.
05:42Et donc, on va y découvrir tous les secrets des First Lady, des présidents.
05:47Ça donne presque envie de plus de lire le livre que de suivre l'élection américaine.
05:51J'ai envie d'aller acheter le livre.
05:53Et vous n'avez pas de pronostic, Stéphane, j'imagine.
05:55Non, je n'ai pas de pronostic.
05:58Parce que d'abord, je me garderais bien.
06:00Mais je pense que l'histoire en devenir est toujours intéressante
06:03parce qu'elle s'appuie sur, évidemment, des personnages qui ont existé.
06:07Certains y ont fait du bien.
06:08Je pense à Leonard Roosevelt, à Marnie, à Eisenhower.
06:12Des femmes admirables.
06:14Certaines, ou certains hommes, pour ne pas laisser...
06:18Alors, il y a une chose qui m'a passionné aussi.
06:20C'est que vous savez qu'Adams n'a jamais voulu assister,
06:23transmettre le pouvoir à Jefferson,
06:26qui a pris le pouvoir après lui.
06:27Donc, vous avez des cas de présidents qui se détestent
06:30et qui refusent de passer le relais.
06:32Ça a déjà existé dans l'histoire de la Maison-Blanche.
06:35Donc, tout ce qu'on vit aujourd'hui,
06:37on peut le retrouver déjà dans l'histoire de la Maison-Blanche.
06:41Et c'est peut-être ça que j'ai voulu raconter.
06:43C'est que tout a une origine,
06:44et c'est bien de retourner aux sources de l'histoire.
06:46En tout cas, c'est réussi.
06:48Merci beaucoup, Stéphane Bern,
06:49les énigmes de l'histoire de la Maison-Blanche chez Fayard.
06:52Ça, c'est un très joli regard qu'on porte sur l'élection américaine.
06:54On va vivre tout ça ce soir, tout au long de la soirée,
06:57et demain sur nos deux annonces.