Des centaines de salariés de Michelin ont manifesté ce vendredi 8 novembre contre les fermetures annoncées des sites de Vannes et Cholet. Denis Masséglia, député Ensemble pour la République, a été interpellé par un délégué SUD alors que le ministre de l'industrie a dû quitter le site de Cholet précipitamment sous les huées des salariés.
La colère gronde chez Michelin après l'annonce de la suppression de 1.250 emplois, d'ici 2026. Plusieurs centaines de salariés de Michelin ont manifesté simultanément ce vendredi 8 mars contre les fermetures annoncées des sites de Vannes (Morbihan) et Cholet (Maine-et-Loire), où le ministre de l'Industrie a été pris à partie verbalement par des employés en détresse.
Venu à Cholet notamment « pour être au contact et en soutien des salariés qui vivent un drame humain », le ministre délégué à l'Industrie, Marc Ferracci, est resté quelques minutes devant l'usine avant de quitter les lieux peu avant 13h00 après un échange tendu.
Après le départ du ministre, plusieurs centaines de salariés ont défilé dans la zone industrielle de Cholet en scandant « 50 ans pour nous user, 5 minutes pour nous virer » mais aussi « il est beau le Bibendum, toujours le fric avant les hommes ».
Dès le début de la matinée, des pneus avaient été enflammés devant le site Michelin, avec des banderoles ou inscriptions sur les murs évoquant les « vies brisées » et les « années à trimer pour se faire jeter ».
Le député macroniste de Cholet, Denis Masséglia, lui-même bousculé par certains salariés en colère, a dit comprendre ces « personnes qui ont exprimé leurs souffrances »en s'en prenant au ministre de l'Industrie.
Un rassemblement était aussi organisé à Clermont-Ferrand, où se situe le siège social. Des élus avaient fait le déplacement à l'image d'André Chassaigne, député PCF du Puy-de-Dôme: « Michelin a touché 50,4 millions d'aides publiques en 2023. Il faut faire en sorte que ces fonds publics ne servent pas à supprimer des sites de production, à supprimer de l'emploi », a déclaré l'élu.
La CGT, qui a appelé à la grève illimitée sur les sites clermontois, prévoit une manifestation mercredi 13 novembre, qui s'achèvera devant le siège social du groupe et appelle à cette occasion les salariés de tous les sites Michelin en France à participer.
La colère gronde chez Michelin après l'annonce de la suppression de 1.250 emplois, d'ici 2026. Plusieurs centaines de salariés de Michelin ont manifesté simultanément ce vendredi 8 mars contre les fermetures annoncées des sites de Vannes (Morbihan) et Cholet (Maine-et-Loire), où le ministre de l'Industrie a été pris à partie verbalement par des employés en détresse.
Venu à Cholet notamment « pour être au contact et en soutien des salariés qui vivent un drame humain », le ministre délégué à l'Industrie, Marc Ferracci, est resté quelques minutes devant l'usine avant de quitter les lieux peu avant 13h00 après un échange tendu.
Après le départ du ministre, plusieurs centaines de salariés ont défilé dans la zone industrielle de Cholet en scandant « 50 ans pour nous user, 5 minutes pour nous virer » mais aussi « il est beau le Bibendum, toujours le fric avant les hommes ».
Dès le début de la matinée, des pneus avaient été enflammés devant le site Michelin, avec des banderoles ou inscriptions sur les murs évoquant les « vies brisées » et les « années à trimer pour se faire jeter ».
Le député macroniste de Cholet, Denis Masséglia, lui-même bousculé par certains salariés en colère, a dit comprendre ces « personnes qui ont exprimé leurs souffrances »en s'en prenant au ministre de l'Industrie.
Un rassemblement était aussi organisé à Clermont-Ferrand, où se situe le siège social. Des élus avaient fait le déplacement à l'image d'André Chassaigne, député PCF du Puy-de-Dôme: « Michelin a touché 50,4 millions d'aides publiques en 2023. Il faut faire en sorte que ces fonds publics ne servent pas à supprimer des sites de production, à supprimer de l'emploi », a déclaré l'élu.
La CGT, qui a appelé à la grève illimitée sur les sites clermontois, prévoit une manifestation mercredi 13 novembre, qui s'achèvera devant le siège social du groupe et appelle à cette occasion les salariés de tous les sites Michelin en France à participer.
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NewsTranscription
00:00J'ai eu une volonté, j'ai eu un exchange, j'ai porté une question à l'Assemblée.
00:03Le concret, c'est des gens qui, dans six mois, sont à la rue.
00:09Le concret, c'est des familles entières, c'est des gamins qui ont vu à la télé ce qui se passe.
00:13Ils voient qu'ils ne peuvent pas annoncer ça juste avant les fêtes de fin d'année.
00:16Le concret, là, je peux vous présenter les collègues.
00:18Leur gamin est venu les voir en disant, est-ce qu'on peut aller en vacances cet été ?
00:21Le concret, c'est ça, c'est des emplois qui sont détruits au profit du capital.
00:25La colère gronde chez Michelin.
00:26Des centaines de salariés ont manifesté ce vendredi 8 novembre
00:30contre les fermetures annoncées des sites de Vannes et Cholet.
00:33Denis Masséguia, député Ensemble pour la République,
00:36est interpellé par un délégué syndical sud sur le site de Cholet.
00:40Je pense que Michelin ne dit pas la vérité.
00:42Je pense que Michelin a décidé de réduire la pollution ici à Cholet
00:45pour la transférer en Pologne et en Italie.
00:47Je comprends la colère et Michelin doit mettre en place
00:50des engagements qui ont été présentés ce matin
00:52pour pouvoir répondre à cette colère-là.
00:55Je comprends les salariés.
00:56Vous êtes un guignol !
00:57Vous êtes un guignol !
00:58Vous dites le sur les résultats, monsieur.
00:59Mais c'est ça, donc quels résultats ?
01:01Quels résultats ?
01:02Depuis 2017, vous avez le pouvoir.
01:04C'est de pire en pire.
01:05Depuis 2017, ce pouvoir, quels résultats ?
01:07On va avoir un bilan dans 3 mois.
01:08Il y a 5 ans, on m'a dit que j'allais la remplir dans 3 mois.
01:11Au même moment, des salariés se sont rassemblés
01:13devant le siège social de Michelin à Clermont-Ferrand
01:16en soutien à leurs collègues de Vannes et Cholet.
01:18On pense qu'aujourd'hui, l'État ont changé.
01:21On pense qu'aujourd'hui, s'il n'y a pas une intervention de l'État,
01:24s'il n'y a pas un contrôle des fonds publics,
01:27s'il n'y a pas une stratégie de réindustrialisation,
01:30eh bien petit à petit, petit à petit,
01:33nos territoires vont se vider,
01:34des sites industriels vont fermer
01:36et puis on aura des conséquences terribles
01:39pour nos enfants, pour le devenir du pays.
01:41Une décision incompréhensible pour les salariés
01:43alors que le groupe reste bénéficiaire.
01:45Aujourd'hui, l'entreprise gagne de l'argent.
01:47L'entreprise est très rentable.
01:48Elle a annoncé qu'elle allait gagner 3,4 milliards d'euros
01:51de 2024.
01:53Donc si l'entreprise est rentable et qu'elle ferme des sites,
01:55pourquoi d'autres ne seraient pas menacées ?
01:57Marc Ferracci, ministre délégué chargé de l'Industrie,
02:00a dû quitter précipitamment le site Michelin
02:03sous les huées des salariés.
02:08C'est bon, merci.
02:09Allez, on y va !
02:13C'est bon, c'est bon, c'est bon !