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C’est le petit dernier de la fratrie Schneider ! A 25 ans, il vient connaître son premier grand succès au cinéma avec « Le Comte de Monte-Cristo » et se lance pour la première fois au théâtre, dans la peau de Panayotis Pascot ! Vassili Schneider est ce matin l'invité de Mathilde Serrell. Plus d'info : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/nouvelles-tetes/nouvelles-tetes-du-jeudi-07-novembre-2024-9888177

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00:00Place aux nouvelles têtes Mathilde Serrell, ce matin, votre invitée à 25 ans et presque
00:0420 ans de métier, l'acteur franco-canadien Vassily Schneider est dans notre studio.
00:10J'ai vraiment l'impression qu'on part commencer une nouvelle vie dans un nouveau pays.
00:14Une vie qu'il ne voulait pas.
00:16Je veux rentrer à la maison.
00:17C'est ici notre maison.
00:18Une ville qu'il ne l'acceptait pas.
00:21Regardez-moi ça, c'est le Karate Kid.
00:25Bonjour Vassily Schneider.
00:28Bonjour.
00:29Vous avez commencé dans le doublage à 6 ans, notamment sur des films comme Karate Kid,
00:33qu'on vient d'entendre chez les frères Schneider, notamment Nils Aliosha, acteur et aussi chanteur
00:37même pour Aliosha.
00:38Karate Kid, c'est la Madeleine de Proust ?
00:40Karate Kid, la Madeleine de Proust ? Non, pas particulièrement.
00:44Je faisais beaucoup de films sans vraiment me rendre compte de ce que je faisais.
00:48Je ne me suis jamais attaché à ce film-là particulièrement.
00:51Non, ce que j'aimais c'était faire du doublage, mais je ne regardais pas vraiment
00:57les films que je faisais.
00:58Vous n'avez pas regardé Il pleut des hamburgers, Tempête de boulettes géantes, etc. ?
01:02Parce que moi j'ai regardé toute votre filmographie en doublage, c'est assez impressionnant.
01:06Et j'avais vu Dans Vanity Fair, qui est consacré au frère Schneider, un long portrait.
01:10Vous aimiez bien revoir Karate Kid.
01:12Peut-être que vous, vous êtes un peu le dernier, le petit dernier de la famille, ça vous intéressait moins.
01:15D'ailleurs, je crois que vous ne regardiez pas les films jusqu'au bout chez vous, vous étiez trop petit.
01:18J'étais trop petit, j'allais me coucher.
01:22J'ai gardé cette habitude.
01:23Maintenant, je regarde les films à moitié et je vais me coucher ensuite.
01:27J'espère que vous allez au bout de vos propres films.
01:29En tout cas, jusqu'à vos 12 ans après l'école, vous alliez au doublage une fois par semaine.
01:34La famille Schneider, vous, vos parents, vos trois frères s'est installés au Canada sur un coup de tête à l'été 1996.
01:40Vous étiez juste censés partir une année et vous y êtes resté.
01:43Comment la moitié du Canadien que vous êtes regarde l'élection, la réélection de Donald Trump triomphante hier ?
01:52Je pense que je la regarde de la même manière que les Français finalement.
01:56Je suis Canadien, je ne me sens pas du tout Américain pour le coup.
01:59Non, ça me rend très triste et en même temps, ça ne me surprend pas du tout.
02:03Je ne sais pas pourquoi je m'y attendais en fait.
02:06Je suis inquiet pour le climat, je suis inquiet pour la femme, je suis inquiet pour la guerre, je suis inquiet pour tout.
02:17Mais ça ne m'étonne pas du tout en fait.
02:20Vous êtes inquiet pour Charline ?
02:23Au Québec, vous avez obtenu votre premier rôle à 15 ans au cinéma.
02:27Vous avez été révélée depuis dans « Les Amandes » de Valéria Brunetti-Dessy.
02:30Dans le succès fou du « Compte de Monte-Cristo », plus de 9 millions d'entrées, on en reparlera.
02:34Mais ce matin, vous êtes avec nous pour votre première grande première au théâtre,
02:38« La prochaine fois tu mordras la poussière » de Pernodotis Pascot.
02:41C'est un livre phénomène, c'est plus de 200 000 exemplaires vendus.
02:45L'adaptation, la mise en scène est signée du grand frère, Paul Pascot.
02:49Ça a démarré le 4 novembre, j'étais à la première, à Paris, au Petit Saint-Martin,
02:53dans une salle comble, une salle générationnelle aussi, extrêmement jeune,
02:59parce que le livre a touché beaucoup de monde.
03:02Vous êtes fou sur scène, vous inventez tout un film qui déroule dans rien,
03:09juste une petite salle d'urgence, on est suspendu à vous, vous grimpez sur les chaises.
03:14Comment vous avez reçu ce livre ? Comment vous vouliez le porter ?
03:20Comment je voulais le porter ? C'est un personnage qui est très loin de moi finalement,
03:27parce que je n'ai jamais souffert de dépression, je n'ai jamais remis en question ma sexualité,
03:32je n'ai pas de relations conflictuelles avec mes parents.
03:36Donc comment aborder le personnage ?
03:41Ce que j'ai voulu, c'est le comprendre et m'éloigner aussi de Panaïotis.
03:46Je n'ai pas voulu faire une copie de ce qu'est Panaïotis Pascot, ça ne m'intéressait pas.
03:51Pour moi, c'est un personnage qui est dans le livre,
03:54un personnage qui ressemble à plein de gens finalement.
03:56En fait, c'est juste un fils et un père.
04:01Comment il a réagi quand il a vu la pièce de théâtre de son adaptation ?
04:06Parce que ce livre est tellement personnel à lui.
04:08Comment il a réagi ? Je ne le voyais pas, il était au fond de la salle, il ne voulait pas que je le voie pendant que je joue.
04:14Mais je l'ai vu pendant les répétitions, il est venu une ou deux fois.
04:18Dès les premières phrases, je l'ai vu tout de suite ému,
04:24de se rendre compte que le texte n'était plus le sien.
04:28Il n'avait plus l'impression de s'entendre, il voyait juste un texte et un acteur.
04:35Je pense que c'est ça qui l'a ému, le fait de perdre son bébé.
04:55Vous êtes debout sur une chaise, vous avez une petite cape de super-héros violette.
05:01C'est un des moments très forts du spectacle.
05:03Vasili Schneider, vous dites que c'est votre bébé cette fois-ci.
05:07Jusqu'ici, vous étiez un accompagnement, un assaisonnement dans les films dans lesquels vous jouiez.
05:12Pourquoi c'est votre bébé ? Qu'est-ce que vous lui avez donné ?
05:15Qu'est-ce qui vous émeut dans cette expérience ?
05:18Quand je dis que je suis un assaisonnement, ce n'est pas pour réduire ce que je fais dans les autres films.
05:27Les seconds rôles, c'est génial, ça apporte des couleurs formidables à une histoire, à un film.
05:33Pour la première fois, je me retrouve au centre du projet, de la pièce.
05:39Forcément, j'ai l'impression que je suis seul sur la scène.
05:44J'ai un partenaire de jeu, Yann Pradal, qui est tout le temps là avec moi.
05:49Qui joue le daron.
05:51Le fait d'être au centre d'un projet, j'ai l'impression que c'est ma pièce.
06:00Je la tiens à cœur beaucoup plus que n'importe quel autre projet que j'ai pu avoir avant.
06:07Vous avez l'impression d'y exprimer des choses que vous n'aviez pas pu livrer avant ?
06:10Carrément, j'ai toujours eu des rôles un petit peu plus jeunes premiers, des romantiques.
06:19Et là, c'est la première fois que je joue un personnage beaucoup plus torturé, plus sombre.
06:24Ça me permet d'explorer des choses en moi que je ne connaissais pas.
06:28Ma copine me l'a dit en voyant.
06:30Elle m'a dit « j'ai découvert des nouvelles choses sur ton visage que je n'avais jamais vues ».
06:35Je vous conseille d'aller voir ce visage.
06:37On l'a vu aussi beaucoup sur grand écran cet été dans le conte de Monte Cristo.
06:41On va vous écouter, c'était lors d'une des avant-premières.
06:43J'avais l'impression de rentrer dans un blockbuster, un film qui fera énormément d'entrées.
06:48C'était la première fois pour moi et du coup, ça me faisait très peur.
06:51Je n'ai juste pas sorti le film encore.
06:53Vous ne l'avez pas dit encore ?
06:54Non, on peut se planter grave.
06:56C'est à la portée de l'enceinte aussi.
06:58C'est Pierre Ninet qui dit « attends cela, on n'est pas encore sortis ».
07:01Bon, c'est plus de 9 millions d'entrées, vous n'êtes pas vraiment planté.
07:04Qu'est-ce que ça a changé ce rôle d'Albert de Morsef dans le conte de Monte Cristo ?
07:08Grand succès de cet été pour vous.
07:10Qu'est-ce que ça a changé pour moi ?
07:12Hormis l'expérience qui était complètement folle.
07:15C'est peut-être le film où j'ai pris le plus de plaisir.
07:20Ce que ça a changé, j'ai du mal à me rendre compte.
07:25Les propositions ? Vous avez plus de choix maintenant ?
07:28Oui, c'est ça.
07:29Je pense que c'est ça qui a changé.
07:31C'est que maintenant, les gens du métier me situent.
07:34Ça aide énormément.
07:36Je ne suis plus juste frère.
07:41Vous n'êtes plus juste un des schléders.
07:44On est reçu différemment au casting.
07:46C'est bête, mais ça change beaucoup de choses.
07:49Mais tout de suite, il y a un café.
07:51Et ça, c'est la différence.
07:53Merci infiniment, Vassily Schneider, d'être vous.
07:56La prochaine fois, tu mordras la poussière.
07:58Il faut y aller.
07:59C'est jusqu'en mars.
08:00C'est au long cours.
08:01Vous allez pouvoir développer encore des milliards de choses sur scène.
08:04C'est à suivre.
08:05C'est au théâtre du Petit Saint-Martin à Paris.
08:07On vous souhaite bonne route.
08:08Merci beaucoup.
08:09Merci Mathilde.

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