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00:00De retour dans votre émission Angle de vue en compagnie de Sandrine Gruda.
00:08Nous allons bien sûr maintenant revenir sur votre incroyable carrière.
00:11On l'a dit, votre père vous a poussé sur les parquets après le décès de votre maman.
00:17Lui-même était ancien joueur international.
00:20Est-ce que vous étiez attirée par ce sport
00:22ou est-ce que c'était d'abord aussi une manière peut-être
00:24de vous rapprocher de votre papa et d'essayer de faire sa fierté ?
00:28Alors j'étais une fille à papa.
00:29Donc partout où il allait, je le suivais.
00:31Qu'il aille à la campagne, j'étais là.
00:34Qu'il aille sur les parquets, j'étais aussi présente.
00:36Donc en fait, pour moi, le basket m'est venu comme une évidence.
00:39Je n'étais pas obligée, sincèrement.
00:41Moi, je ne l'ai pas connu joueur.
00:42D'ailleurs, je l'ai connu uniquement coach.
00:44Et donc quand je le voyais entraîner cette équipe de filles,
00:47je le précise quand même, cette équipe de filles, j'ai voulu faire pareil en fait.
00:51Donc par mimétisme, je m'y suis mise.
00:54Et en fait, j'ai décidé après de m'inscrire et de prendre une licence.
00:57Et vous avez tout de suite eu la fibre ?
00:59Enfin vraiment, quand vous avez marqué votre premier panier,
01:02fait votre premier dribble, vous vous êtes dit c'est pour moi ?
01:04Disons que j'avais de belles prédispositions quand même.
01:07Enfin, être grande, venir justement d'une famille de basketteurs.
01:12Mon père qui parlait aussi beaucoup basket à la maison.
01:14Enfin voilà, tout cela conditionne quand même l'enfant.
01:17Et j'aimais beaucoup.
01:19J'aimais beaucoup la camaraderie.
01:20J'aimais aussi beaucoup marquer des paniers.
01:22Donc voilà, c'était l'amusement d'abord.
01:25Et finalement, de fil en aiguille, j'en ai fait mon métier.
01:28Mais du coup, votre papa, vous mettez la pression pour...
01:30Non, aucune pression.
01:32D'abord, le sport comme amusement ?
01:34Comment ?
01:35Le sport comme amusement ?
01:36Comme amusement, alors pas comme amusement.
01:38Ça faisait quand même partie de mon éducation.
01:39Il fallait faire du sport.
01:40Il fallait faire une activité physique.
01:41Donc d'ailleurs, je n'ai pas fait que du basket.
01:43J'ai fait de l'athlétisme, de la danse traditionnelle, du tir à l'arc,
01:46de la GRS aussi beaucoup.
01:48Mais il fallait avoir une activité physique enfant.
01:51Il y avait quand même la notion de performance ou pas ?
01:55Sans forcément se dire...
01:56Votre papa ne se disait peut-être pas,
01:58en tout cas pas tout de suite que vous alliez décrocher
02:00tous les titres qui existent ou presque.
02:02Mais voilà, est-ce qu'il y avait déjà un peu cette notion de performance ?
02:04Si tu vas sur le terrain,
02:06tu dois donner le meilleur de toi-même
02:08et quand même ramener des résultats.
02:10Alors oui et non.
02:12C'est vrai que...
02:14Oui, dans mon enseignement, il fallait tout donner.
02:17On ne fait pas les choses à moitié.
02:19Quand on y va, on y va jusqu'au bout.
02:21D'ailleurs, il était hors de question de prendre une licence de basket
02:24et de l'interrompre en cours d'année.
02:26Ce n'était pas possible.
02:28Donc tout cela faisait qu'à un moment donné,
02:30oui, l'engagement faisait déjà partie
02:32de cette éducation que j'ai reçue.
02:34Mais il n'y avait pas de performance
02:36comme gagner absolument
02:38ou marquer tant de points.
02:40Il n'y avait pas d'objectif aussi précis.
02:42En tout cas, un engagement et un talon
02:44qui vous mènent dans l'hexagone à l'âge de 15 ans,
02:46on l'a dit, pour rejoindre le CREPS de Toulouse
02:48et puis l'INSEP,
02:50deux instituts qui forment les Jeunes Espoirs.
02:52Mon acclimatation a été lente
02:54et plutôt compliquée
02:56au début
02:58parce que certes,
03:00j'avais été retenue
03:02pour intégrer ces pôles
03:04mais je n'avais pas forcément
03:06le niveau des filles hexagonales.
03:08J'étais quand même en retard sur ma formation.
03:10J'étais certes très douée physiquement
03:12mais techniquement,
03:14c'était assez compliqué
03:16donc j'avais quand même
03:18des heures d'entraînement supplémentaires
03:21contrairement aux autres filles
03:23pour que je puisse retrouver le groupe
03:25à ce niveau.
03:27A 18 ans, vous devenez joueuse professionnelle
03:29lorsque vous êtes à Valenciennes
03:31et vous vous faites remarquer
03:33face à des joueuses plus expérimentées que vous.
03:35Qu'est-ce que vos entraîneurs voient en vous
03:37à ce moment-là
03:39et comment expliquez-vous que vous avez réussi
03:41à rattraper le retard que vous nous expliquez ?
03:43Pendant ces trois ans de formation,
03:45Toulouse et deux années à l'INSEP,
03:47j'ai pu faire des entraînements supplémentaires
03:49parce que je suis une bosseuse.
03:51Je ne rechignais pas qu'on me disait
03:53« reste après les entraînements »
03:55ou « arrive avant les entraînements »
03:57pour qu'on puisse faire un travail individuel.
03:59A ce niveau-là, ça m'a vraiment permis
04:01de pouvoir passer des caps
04:03et d'ailleurs, le reste du crew
04:05va peut-être stagner sur leurs acquis
04:07mais c'est vraiment ce qui m'a permis
04:09aussi parce que j'avais des coachs très compétents
04:11et ça m'a permis justement
04:13de pouvoir me distinguer tout de suite.
04:15Quand je deviens pro,
04:18je suis assez compétitive de nature
04:20donc tout de suite, j'ai voulu
04:22marquer mon territoire et m'imposer.
04:24Vous l'avez dit, vous êtes une bosseuse
04:26et c'est aussi ce qui ressort beaucoup
04:28du discours de vos coéquipières
04:30et des différents staffs techniques
04:32qui vous ont accompagnés.
04:34Vous ne croyez pas au talent ?
04:36Oui, je pense que c'est le point de départ.
04:38Mais ça ne suffit pas ?
04:40Absolument pas.
04:42Il faut travailler
04:44parce qu'on ne peut jamais se satisfaire
04:47alors bien sûr, je parle bien
04:49du contexte sportif
04:51parce que si on transpose ça
04:53à autre chose, ça peut ne pas être compatible.
04:55Je parle du sportif.
04:57Quand on est déjà
04:59très talentueux et on se fait remarquer
05:01parce qu'on a des compétences qui sont claires
05:03il faut continuer à travailler
05:05en fonction de son objectif.
05:07Si l'objectif était uniquement de faire de la formation
05:09ok, mais si l'objectif est de devenir pro
05:11et de vouloir s'imposer et durer dans le temps
05:13voyager aussi
05:15à travers les époques, il faut travailler.
05:17On ne peut pas espérer devenir
05:19numéro 1 sans travail.
05:21Et voyager aussi à travers le monde
05:23puisque vous avez joué dans le nord de la France
05:25en Russie, aux Etats-Unis, en Italie
05:27et je souhaiterais revenir sur votre passage
05:29par la Sibérie alors que vous avez à peine 20 ans
05:31vous êtes très loin de chez vous
05:33vous affrontez des températures inférieures
05:35à 45 degrés
05:37en plein hiver et justement
05:39l'équipe technique qui vous entoure
05:41est unanime sur votre capacité d'adaptation
05:44Non absolument pas
05:46à partir du moment où j'avais passé cette transition
05:48entre la Martinique et Toulouse
05:50j'étais prête à aller n'importe où dans le monde
05:52j'avais déjà justement
05:54compris qu'il fallait que je me détache
05:56émotionnellement de la Martinique
05:58et puis trouver aussi un rythme
06:00et un rituel pour que je puisse rester équilibrée
06:02c'est-à-dire faire quand même deux voyages
06:04par an pour voir ma famille, me requinquer
06:06à partir du moment où j'ai quitté la Martinique
06:08je pouvais aller nulle part ailleurs
06:10ça a été la rupture ultime
06:12et après vous pouviez tout encaisser
06:14exactement
06:16et pourtant votre grand-mère dit que vous l'avez appelée
06:18en disant je veux rentrer
06:20oui à Toulouse
06:22mais quand je passe justement
06:24le Cap de Toulouse
06:26je suis prête à aller partout dans le monde
06:28mais ma grand-mère ce coup de fil a été décisif
06:30il a été décisif
06:32parce que j'étais donc prête à rentrer
06:34je l'appelle elle précisément
06:36parce que je sais qu'elle était contre
06:38donc je me dis que là j'ai toutes mes chances
06:40de pouvoir rentrer à la Martinique
06:42et finalement
06:44c'était un peu la douche froide
06:46elle m'impose
06:48elle me dit absolument pas
06:50il est hors de question que tu rentres
06:52Vous avez aussi au cours de votre carrière
06:54joué longuement aux Etats-Unis
06:56vous avez fait partie de la WNBA
06:58est-ce que ça c'était le Graal
07:00tant qu'on voit ?
07:02Je vous pose la question parce que c'est vrai
07:04que pour les passionnés de basket
07:06on se dit toujours que la NBA
07:08est-ce que vous-même en tant qu'athlète professionnelle
07:10vous l'avez vécu comme ça ?
07:12Oui absolument
07:14je grandis ici à la Martinique
07:16je suis beaucoup plus influencée par les Amériques
07:18que par la France
07:20d'ailleurs je me rappelle que toutes mes coéquipières
07:22pouvaient citer des noms de basketeuses françaises
07:24et moi ce n'était pas du tout le cas
07:26je n'avais pas cette culture française
07:28et par contre ma référente c'était Lisa Leslie
07:30et donc je regardais beaucoup
07:32en magazine
07:34tout ce qui se passait là-bas
07:36et donc quand moi je deviens pro
07:38je veux absolument retrouver la WNBA
07:40C'est une mentalité différente aussi
07:42en termes d'entraînement et de pratique
07:44qu'en France ?
07:46Oui je voulais découvrir la culture américaine
07:48je voulais aussi découvrir le basket américain
07:50et c'est vrai qu'il est complémentaire
07:52au basket européen parce qu'il est beaucoup plus individualisé
07:54donc il permet davantage à ce que
07:56ses membres puissent gagner
07:58en compétence contrairement
08:00au basket européen qui est beaucoup plus collectif
08:02donc oui on va pouvoir
08:04jouer ensemble
08:06donc complémentaire mais pour moi
08:08c'est un passage obligatoire
08:10En parallèle vous devenez aussi
08:12très rapidement une référence
08:14au sein de l'équipe de France
08:16vous avez été d'ailleurs médaillée de bronze
08:18aux JO de Tokyo en 2020, Mélinda l'a dit
08:20vous êtes à ce jour la meilleure marqueuse
08:22des bleus, vous avez aussi
08:24été leur capitaine pendant une quinzaine d'années
08:26et pourtant on va revenir
08:28sur les JO de Paris 2024
08:30vous n'avez pas fait partie des joueuses sélectionnées
08:32vous avez d'ailleurs
08:34décidé de mettre un terme à votre carrière professionnelle
08:36à l'issue de cette décision
08:38ça a été un véritable coup dur ?
08:40Alors c'était un choc
08:42c'est sûr que je ne m'y attendais absolument pas
08:44parce que
08:46on ne m'avait jamais préparée à cela
08:48c'est à dire que tous les discours que j'avais reçus
08:50c'était rendez-vous à Paris 2024
08:52donc si
08:54disons que si leur besoin
08:56était plutôt clair d'entrée de jeu
08:58moi je me serais aussi préparée à cela
09:00et il n'y aurait pas eu de problème
09:02émotionnel, j'ai envie de dire
09:04Qu'est-ce qui s'est passé selon vous ? Pourquoi est-ce que vous n'avez pas été sélectionnée ?
09:06Alors qu'on vient de le dire, votre palmarès est impressionnant
09:08vous êtes à ce jour la meilleure marqueuse des bleus
09:10qu'est-ce qui s'est passé ?
09:12Alors je vais vous dire ce qu'on m'a dit
09:14après est-ce que c'est forcément la vérité ?
09:16je ne pourrais pas le dire
09:18mais c'est sûr que ce qu'on m'a dit
09:20c'est que je ne faisais plus partie du plan de jeu
09:22de l'équipe
09:24voilà ce qu'on me dit
09:26ça fait mal de le recevoir
09:28et surtout que
09:30je ne le comprends pas
09:32parce que l'été qui précède
09:34on avait des championnats d'Europe
09:36et je suis la meilleure joueuse de l'équipe
09:38je suis distinguée par
09:40enfin je reçois une distinction par
09:42la FIBA, la Fédération Internationale de Basket
09:44donc
09:46mes performances étaient toujours
09:48au plus haut niveau
09:50et mon apport était clair
09:52parce que c'était le même groupe qu'on avait en
09:542023, en 2024
09:56à quelques changements près
09:58donc je ne le comprenais pas
10:00parce que je me dis que ce n'est pas ma performance
10:02et puis
10:04j'ai peut-être compris aussi autre chose
10:06que c'était peut-être un peu plus
10:08humain
10:10mais disons que
10:12il fallait que je l'accepte pour pouvoir passer à autre chose
10:14et je l'ai fait
10:16Comment ont réagi vos coéquipières ?
10:18Elles étaient choquées
10:20elles m'ont appelée
10:22elles m'ont dit Sandrine on ne comprend pas
10:24on n'a pas été consultée non plus
10:26courage
10:28après j'ai eu effectivement du soutien
10:30On fait un petit peu de fiction pardon
10:32mais vous pensez que ça leur a aussi coûté la médaille d'or ?
10:34Je ne peux pas
10:36le dire et je ne peux pas y répondre
10:38Est-ce que du coup
10:40ça fait que votre carrière
10:42si belle se termine sur
10:44une note amère
10:46ou est-ce qu'on arrive à passer outre
10:48et à ne retenir que le meilleur ?
10:50Je passe outre
10:52déjà parce que j'avais
10:54décidé d'arrêter ma carrière après Paris 2024
10:56donc au final
10:58être prise ou pas n'a pas impacté ma décision
11:00il faut aussi le dire
11:02mais non je passe outre
11:04parce que ça fait partie de la vie
11:06ça fait partie de la vie
11:08je n'ai pas décidé de ne pas faire Paris 2024
11:10je le subis
11:12mais c'est ok pour moi
11:14Vous avez une carrière exceptionnelle
11:16si vous pouviez repartir de zéro
11:18est-ce que vous feriez exactement les mêmes choix ?
11:20Oui
11:22Vous n'avez pas de regrets ?
11:24Non et je pense que c'est pour ça aussi qu'aujourd'hui
11:26on me demande
11:28Sandrine alors est-ce que tu n'as pas
11:30envie de revenir sur les parquets
11:32est-ce que ça ne te manque pas
11:34et je dis que non ça ne me manque pas
11:36j'ai fait le tour de l'industrie
11:38j'ai joué quasiment partout
11:40j'ai gagné aussi partout
11:42cette expérience, cette carrière
11:44qui est aussi complète m'a aidé
11:46à pouvoir être très sereine avec mon départ
11:48Votre parcours comme celui
11:50d'autres sportives martiniquaises
11:52qui brillent hors de ses frontières
11:54est-ce qu'on peut dire que ça fait
11:56résolument de la Martinique aussi une terre
11:58de championnes ?
12:00Tout à fait mais pas assez à mon goût
12:02on a beaucoup de talent ici
12:04Qu'est-ce qui manque selon vous
12:06aux Antilles pour que d'autres jeunes poussent
12:08puissent suivre vos traces ?
12:10Il faut des personnes engagées
12:12il faut des personnes engagées
12:14moi j'ai eu la chance
12:16d'avoir été orientée
12:18par Saint-Ange-et-Bob
12:20qui n'est plus de ce monde aujourd'hui
12:22mais qui a été vraiment un ancien joueur de basket
12:24et qui a tout donné pour la Martinique
12:26il a fait partir
12:28de nombreux talents vers la France
12:30d'autres ont réussi, d'autres ont moins réussi
12:32mais sincèrement il faut ça
12:34des personnes engagées qui pensent à l'humain
12:36qui pensent aux jeunes
12:38qui veulent vraiment les aider
12:40parce qu'ils ont un talent
12:42et pas juste occuper un poste
12:44et bien sûr je ne vise personne
12:46mais je pense que ça, ça manque
12:48Vous parlez du staff
12:50certains parlent aussi des infrastructures
12:52qui manquent de l'organisation globale
12:54qui rendent très compliqué
12:56l'exercice du haut niveau
12:58Je sais pas
13:00cette semaine
13:02j'étais sur le camp de ma nièce
13:04qui évolue à un petit niveau
13:06amateur, elle a 9 ans
13:08ils étaient sur un playground
13:10et c'est vrai que le coach me disait
13:12ce ne sont pas des conditions
13:14pour les jeunes
13:16elles sont sous le soleil
13:18et moi je dis
13:20à mon époque c'était pareil
13:22quand j'avais 9 ans je n'étais absolument pas
13:24dans un gymnase pour m'entraîner
13:26je ne sais pas si c'est un frein
13:28je ne suis pas convaincue, je ne pense pas
13:30C'est vraiment le staff
13:32l'encadrement
13:34qui est décisif
13:36Il faut aussi que l'encadrement s'adapte
13:38à notre ère
13:40nous n'avons pas autant de distractions
13:42aujourd'hui avec les réseaux sociaux
13:44nous avons des jeunes qui pensent différemment
13:46d'il y a 30 ans
13:48donc il faut aussi s'adapter à cela
13:50et je pense qu'il y a parfois aussi un décalage
13:52parfois les bénévoles
13:54parce que ce sont des bénévoles qui coachent nos jeunes
13:56sont des bénévoles quand même
13:58beaucoup plus matures
14:00par exemple ils ont 50 ans
14:02et je trouve que
14:04peut-être que leur acquis
14:06ne correspond pas forcément avec notre jeunesse
14:08de leur façon de penser
14:10Et vous êtes absolument sûre et certaine
14:12que vous ne reviendrez jamais sur un parquet
14:14ou en tout cas peut-être pas
14:16à un haut niveau professionnel
14:18Pour jouer ?
14:20Vous allez réussir à savoir
14:22rester éloignée ?
14:24Absolument, oui oui
14:26Quand vous êtes allée sur le camp de votre nièce
14:28vous n'avez pas touché le ballon ?
14:30Oui, toucher le ballon
14:32c'est une chose
14:34Je le touche quand par exemple
14:36J'étais avec une télé
14:38pour pouvoir faire un petit reportage avec mon père
14:40donc oui je vais le toucher, je vais le jouer
14:42mais ça ne me manque pas
14:44et non, j'ai pas envie forcément
14:46A part si Bernard Arnault m'appelle pour faire un match
14:48il n'y a pas de problème
14:50Vous vous êtes préparée comment justement à cette fin de carrière ?
14:52Justement, ça s'anticipe
14:54ça s'anticipe
14:56il faut au minimum 5 ans
14:58pour pouvoir bien préparer son après carrière
15:00que ce soit pour bien comprendre
15:02ce qu'on veut faire par la suite
15:04On ne sait pas trop ce qu'on aime d'autres
15:06donc il faut le découvrir
15:08il faut vraiment faire une introspection
15:10pour mieux s'orienter par la suite
15:12parce qu'il y a une réalité
15:14c'est qu'il y a aussi
15:16beaucoup de dépressions et de suicides
15:18des sportifs après leur carrière
15:20Et on va en parler justement dans la troisième
15:22et dernière partie de cette émission sur Dream Grouda
15:24Vous allez nous dire comment vous avez réussi
15:26à amorcer après
15:28cette carrière de haut niveau
15:30A tout de suite

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