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Alors qu'il s'est rendu à l'usine Michelin de Cholet pour "être au contact et en soutien des salariés qui vivent un drame humain", le ministre de l'Industrie Marc Ferracci a été invectivé par des manifestants et a quitté le site après 'trois minutes" d'échanges tendus.

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Transcription
00:00Écoutez, c'est simple. Michelin a battu des records de bénéfices l'année dernière et des records de versement de dividendes à ses actionnaires.
00:091,4 milliard d'euros versés à ses actionnaires l'année dernière. Elle n'a jamais versé autant pour ses dividendes.
00:17Et dans le même temps, elle licencie. Tout simplement pourquoi ? Parce que pour permettre justement de tels profits aux actionnaires,
00:25il faut que ça se fasse coûte que coûte. Et coûte que coûte, c'est en sacrifiant l'emploi. En sacrifiant l'emploi en France en particulier.
00:33Et c'est d'autant plus inacceptable que c'est une entreprise, une multinationale qui a reçu des centaines de millions d'euros publics du contribuable ces 10 dernières années.
00:43– Michelin dit 42 millions d'euros, il me semble, d'aides publiques. Les chiffres diffèrent.
00:52– Oui, l'année dernière. D'ailleurs, nous avons auditionné le BDG de Michelin il y a un mois en commission des affaires économiques.
01:01Il a confirmé lui-même que Michelin avait bien touché 42 millions d'euros l'année dernière.
01:07Et donc, tout en licenciement maintenant, 1 400 salariés, ses 1 400 familles sacrifiées.
01:12Ce que je veux vous dire, c'est qu'une autre entreprise est possible.
01:15Bien sûr, on peut faire autrement. Il n'y a aucune fatalité à ces plans de licenciement.
01:19Il faut arrêter avec ces multinationales qui versent de plus en plus d'argent aux actionnaires
01:23et de moins en moins vers les salariés et l'investissement productif.
01:27Et j'ai aussi envie de vous dire, ça n'est pas une fatalité et qu'une autre politique est possible.
01:31Parce que les responsables aussi de ce qui se passe, ce sont Macron et tous ses ministres qui laissent faire.
01:38Et j'entendais dans votre reportage à quel point le ministre Ferracci s'est fait rejeter par les ouvriers de Cholet.
01:46Et je les comprends. Et je les entends dire dans votre reportage, vous n'avez rien fait pour nous.
01:51Mais c'est vrai. Qu'est-ce que fait l'État ? L'État pourrait agir.
01:54Par exemple, déjà, l'État pourrait faire en sorte que toute euro publique versée aux entreprises soit conditionnée.
02:00On ne devrait pas... On devrait obliger toutes les multinationales qui reçoivent des aides publiques
02:05à ne pas licencier quand elles font des profits, à garder l'emploi au moins pour 10 ans.
02:09Comment ça se fait que ça n'est pas fait ?
02:11On devrait également, évidemment, donner davantage de pouvoir aux salariés dans ces multinationales.
02:18Ça n'est pas normal que les actionnaires fassent la loi dans ces multinationales.
02:22Il y a des pays ailleurs où dans les entreprises, les salariés ont plus de poids dans les conseils d'administration.
02:28On pourrait donner un droit de véto aussi à ces salariés dans les comités d'entreprise.

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