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00:00:00Musique de générique
00:00:30Dimanche 10 novembre 2024. Bonsoir, c'est scène de presse qui rentre chez vous.
00:00:36Semaine marquée par la célébration de l'an 42 du renouveau.
00:00:40Paul Biya, 4 décennies de réalisation à la tête d'Élita.
00:00:44Tous les secteurs de l'économie et de la société ont été impactés,
00:00:48mais toujours cette demande croissante de l'amélioration des conditions de vie.
00:00:52Les hommes de médias et les experts en parlent ce soir.
00:00:55Autre temps fort de la semaine.
00:01:00Peut-il, au monde à flot, avec toutes les crises actuelles,
00:01:04inviter au débat Emmanuel Gustave Saint-Denis,
00:01:08journaliste, directeur de publication de l'hebdomadaire L'Actu Sport,
00:01:12l'un des fondateurs du journal Mutation,
00:01:14collaborateur du magazine Notre Afrique, édité à Bruxelles.
00:01:17Bonsoir Emmanuel Gustave.
00:01:19Bienvenue à scène de presse.
00:01:21Merci pour l'invitation.
00:01:23Elle est ordinaire, rien de spécial.
00:01:27Légende Tiga, journaliste,
00:01:29directeur des rédactions du tri hebdomadaire Issingan,
00:01:32enseignant des techniques rédactionnelles,
00:01:34auteur de plusieurs ouvrages.
00:01:36Bonsoir, bienvenue dans ce studio.
00:01:38Bonsoir, bonsoir à tous les téléspectateurs de la CRTV.
00:01:41De la semaine ?
00:01:42Semaine ordinaire.
00:01:43D'accord, semaine ordinaire.
00:01:45Jean-François Chanon, journaliste,
00:01:47directeur de publication du quotidien Le Messager.
00:01:50Bonsoir, bienvenue.
00:01:52Bonsoir.
00:01:54Et nous allons terminer avec Proté Bessala,
00:01:57qui est expert financier,
00:01:59expert en management,
00:02:01formulation et évaluation des politiques publiques,
00:02:03un des meilleurs experts en matière de budget,
00:02:06programme enseignant spécialisé,
00:02:08directeur général du cabinet Carl Etas.
00:02:10Bonsoir, bienvenue.
00:02:11Merci, bonsoir.
00:02:12La semaine était tranquille ?
00:02:14Très cool.
00:02:15D'accord.
00:02:16Et tout de suite, nous allons avoir notre première halte,
00:02:18la revue de la presse de cette semaine,
00:02:20l'effet marquant, avec Stéphane Ondo.
00:02:25En 42 du Renouveau National,
00:02:28les festivités s'affichent dans la presse cette semaine.
00:02:31Cameroun Tribune a vu des meetings gigantesques,
00:02:34la projection du film documentaire
00:02:36sur l'œuvre du président de la République
00:02:38et des motions de soutien valant pour la plupart
00:02:41appel à la candidature de leur champion
00:02:44pour l'élection présidentielle de 2025.
00:02:46Dans la même veine,
00:02:48le journal Action plonge ses lecteurs
00:02:50dans l'ambiance du gala culturel
00:02:52organisé au palais des congrès de Yaoundé.
00:02:54Une soirée de célébrations riches et denses
00:02:57à la dimension des œuvres du chef de l'État Paul Biya,
00:03:00célébrée par Infomatin.
00:03:02Le quotidien note que de nombreux défis restent à relever.
00:03:05Et l'une des ugences est la lutte contre les catastrophes naturelles.
00:03:09Éboulement meurtrier sur la route de Chang
00:03:12titre le quotidien Le Jour.
00:03:14La publication donne un bilan provisoire
00:03:17et rapporte que quatre personnes ont perdu la vie.
00:03:20Mutation relève pour sa part
00:03:22que la circulation routière a été bloquée sur le site.
00:03:25Face à ce drame,
00:03:27le président Paul Biya,
00:03:29instruit l'encadrement des populations et usagers,
00:03:31constate le triopdomadaire la météo.
00:03:33À travers un communiqué du ministre de l'Administration territoriale,
00:03:37le président de la République recommande également
00:03:40la prise en charge des victimes
00:03:42et la poursuite des recherches
00:03:44pour trouver d'éventuels suivants,
00:03:46renchérit la publication.
00:03:48La victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine
00:03:51fait couler beaucoup d'encre.
00:03:53Le quotidien Mutation relève que le républicain
00:03:56revient à la Maison-Blanche pour un deuxième mandat.
00:03:59Cameroun Tribune confirme cette information
00:04:02et précise que 277 grands électeurs
00:04:05étaient acquis à sa candidature.
00:04:07Contre 223 pour son adversaire Kamala Harris,
00:04:11le 47e président des États-Unis,
00:04:13Adore est déjà été félicité par le président Paul Biya.
00:04:17Voilà le Cameroun tel que traité par la presse cette semaine.
00:04:20Bon débat.
00:04:24Merci Stéphane, une fois encore, bonsoir.
00:04:27Le 47e président des États-Unis est un ancien nouveau,
00:04:31dit-on souvent chez nous, Donald Trump.
00:04:34Première question, c'est certainement un retour,
00:04:38peu attendu ou attendu ?
00:04:41Jean-François.
00:04:43Disons que c'est un homme ténasse,
00:04:49même qu'on l'aime ou on ne l'aime pas,
00:04:52il faut admirer ce retour parce que,
00:04:55même il y a quatre ans,
00:04:57je ne suis pas sûr qu'il était convaincu qu'il avait perdu
00:05:00et c'était en quelque sorte donner un leitmotiv de revanche,
00:05:05de revenir sur la scène électorale
00:05:09de la plus grande élection aux États-Unis.
00:05:14Et Donald Trump est quelqu'un qui est,
00:05:19comme on pourrait dire, de l'extrême droite,
00:05:21parce que les valeurs de l'extrême on la connaît,
00:05:24la priorité nationale, la lutte contre l'immigration,
00:05:29le développement du pays d'abord par ses propres ressources
00:05:34et puis maintenant, savoir rayonner dans le monde entier.
00:05:37Vous savez que les États-Unis, c'est cinquante États,
00:05:40cinquante constitutions et une constitution fédérale.
00:05:43Et le système électoral est tel que vous devez absolument
00:05:48gagner ce qu'on appelle les grands électeurs
00:05:50qui sont dans des swing states, des États pivots,
00:05:56des États déterminants.
00:05:58Et cette fois-ci, Trump a gagné
00:06:06non seulement le vote des grands électeurs,
00:06:09mais il a aussi gagné le vote des populaires.
00:06:12Contrairement à Kamala, qui est vice-présidente
00:06:17et qui n'a pas eu le temps suffisant, à mon humble avis,
00:06:21de faire une campagne aussi tenace que celle que Trump a faite,
00:06:25parce qu'il est arrivé un peu moins de 100 jours de l'élection
00:06:30pour remplacer l'excellent Joe Biden,
00:06:34qui vieillissant déjà a eu quelques problèmes,
00:06:36parce qu'il faut dire que Joe Biden a été un homme très populaire
00:06:40aux États-Unis, et c'est pour cela d'ailleurs
00:06:42qu'il a été vice-président de Barack Obama
00:06:46et qu'il avait contribué à gagner cela.
00:06:48Mais il faut voir que Trump, en termes de voix, a regressé un tout petit peu.
00:06:55Il a perdu à peu près 5 millions de voix
00:06:59par rapport à la dernière élection.
00:07:02Et Kamala a fait perdre autant de voix aussi aux démocrates.
00:07:08Et vous allez voir que le vote latino,
00:07:11dans des États comme la Georgie, etc.,
00:07:14qui généralement étaient démocrates,
00:07:16ont choisi cette fois-ci peut-être de voter républicain.
00:07:21– Alors, est-ce que, Léger, on le dit chez nous,
00:07:24en Afrique on entend très souvent les gens dire
00:07:27que les États-Unis ne sont pas encore prêts
00:07:29à accueillir une femme comme présidente ?
00:07:31En tant que journaliste, vous pensez que ça peut être ça ?
00:07:36– Je crois que non.
00:07:37Je crois que le problème n'est pas celui du sexe de Kamala.
00:07:42Je crois davantage que le principal inconvénient aura été l'OTAN.
00:07:47Comme vient de le dire Jean-François,
00:07:49Trump a eu quatre ans, depuis la dernière élection,
00:07:53qu'il a contesté, il s'est remis en campagne.
00:07:56Pendant quatre ans, il a préparé cette élection,
00:07:59il a été tous les jours à faire une déclaration,
00:08:03envisageant son retour,
00:08:06et je crois que tout ça a joué en faveur de lui.
00:08:10Mais surtout également parce que le président sortant, Joe Biden,
00:08:16ne sait pas désister tôt.
00:08:20Lui qui n'a pas d'ailleurs permis à sa vice-présidente
00:08:23d'être aux avant-postes, de se faire connaître par les Américains.
00:08:27Je crois que c'est tout cela qui a joué contre cette dame.
00:08:32Bon, si elle veut faire de vieux os en politique et repartir à la bataille,
00:08:37je crois que c'est ce qu'elle a à faire aujourd'hui,
00:08:40c'est-à-dire commencer à préparer les prochaines batailles.
00:08:45– Emmanuel Gustave, sur la même lecture, vous avez l'impression,
00:08:49nous de loin, on a l'impression que les autres pays du monde
00:08:52n'apprécient pas beaucoup Donald Trump.
00:08:54Pourtant aux États-Unis, il est plébiscité.
00:08:57– Oui, il faut toujours nuancer.
00:08:58Les autres pays du monde, on n'a pas fait le référendum.
00:09:01Le pays du monde, pour savoir si...
00:09:03Non, c'est que je suis dans une élection, c'est comme dans un match de football.
00:09:07On ne peut pas prédire le résultat à l'avance.
00:09:09On peut faire des prognostics, tel est favorable, tel n'est pas favorable.
00:09:12Pour l'élection présidentielle américaine,
00:09:16je crois que c'était serré, c'était 50-51 de Kamala Harris et Donald Trump.
00:09:21Maintenant, moi, j'ai deux leçons à tirer du retour triomphal de Donald Trump.
00:09:25D'abord, ce que Shannon a désigné comme la ténacité,
00:09:29c'est-à-dire qu'il faut avoir la foi en soi-même, croire à son destin,
00:09:35ce que Donald Trump a fait.
00:09:37Parce que dès qu'il est sorti de la Maison Blanche, en janvier 2021,
00:09:41il a dit qu'il reviendra, il avait cette conviction-là.
00:09:44La deuxième leçon, c'est l'irrationalité des destins,
00:09:49surtout en politique.
00:09:51Vous ne pouvez jamais tout expliquer pourquoi celui-ci réussit,
00:09:54pourquoi l'autre échoue.
00:09:56Concernant Donald Trump, on sera obligé de constater,
00:09:59nous qui pensons toujours à la rationalité,
00:10:03qu'il a son destin, il a son étoile qui brille.
00:10:06Parce que c'est quand même surprenant que celui-là qui a contesté,
00:10:12et qui a même annoncé que s'il échoue, il va contester l'élection,
00:10:15c'est surprenant, qu'il est outrancier, qu'il vaut dans les injures,
00:10:20mais il est toujours aimé, il a toujours une cour de popularité,
00:10:23et il a gagné son élection.
00:10:26Moi, si j'étais électé, je n'aurais pas voté à cause de son attitude,
00:10:30en janvier 2021, là où l'on voyait ses partisans tout casser
00:10:34parce qu'il a échoué l'élection.
00:10:36Or, la principale leçon en politique, comme dans toute la vie,
00:10:39c'est qu'on peut échouer aujourd'hui, on peut gagner demain.
00:10:41Et il faut accepter en démocratie, il faut accepter la défaite.
00:10:44Il faut accepter la défaite.
00:10:46Et il faut accepter la démocratie.
00:10:47Donc, félicitations à Trump, car il a trompé.
00:10:50– Potey, les États-Unis, tout le monde en parle,
00:10:53c'est généralement le moteur, la locomotive des relations internationales.
00:10:59Cela est encore vrai aujourd'hui, avec le monde tel qu'il se présente ?
00:11:03– Merci.
00:11:04Avant de répondre à votre question, je voulais faire un petit commentaire
00:11:08pour voir que, pour moi, Donald Trump est un modèle d'un succès managériel.
00:11:16Vous savez qu'il sort de les affaires,
00:11:18et il a toujours gagné ses combats, même dans les affaires.
00:11:22Et je crois que…
00:11:24– Succès vraiment ? Il n'y a pas beaucoup de tâches dans son succès ?
00:11:27– Je ne sais pas si il y a un succès sans tâches.
00:11:29– Ah d'accord.
00:11:30– Mais à la fin…
00:11:31– Il y a beaucoup d'échecs aussi.
00:11:33– À la fin ?
00:11:34– Il y a une chaîne de restaurants totalement à terre.
00:11:36Il y a beaucoup d'échecs.
00:11:37– Oui.
00:11:38– Mais il est un modèle de réussite.
00:11:40– C'est un modèle de réussite.
00:11:41Et il a appris de ses échecs.
00:11:43Et la preuve, il a appris d'avoir perdu les élections il y a quatre ans.
00:11:47Il est venu les gagner aujourd'hui.
00:11:49Ça, c'est la première chose.
00:11:50Bon, maintenant, moteur…
00:11:52Oui, certainement, par rapport au poids économique,
00:11:56par rapport à l'influence internationale,
00:11:58par rapport au niveau d'armement.
00:12:00Mais les cartes sont déjà en train de se rabattre.
00:12:05Et on a le BRICS qui se positionne considérablement
00:12:09comme un interlocuteur sérieux.
00:12:11On a la Russie seule qui a tenu sérieusement la front
00:12:18avec les Occidentaux de manière globale.
00:12:22Et j'ai bien espoir que le mandat de Donald Trump
00:12:27va plutôt ramener la paix au Moyen-Orient et en Ukraine.
00:12:31J'ai plein d'espoir.
00:12:32– Vous avez le même espoir, Jean-François ?
00:12:34– Je ne dirais pas encore à l'international.
00:12:37Il faut comprendre, pour avoir couvert une élection américaine aux États-Unis,
00:12:41je dois me dire qu'il y a quatre ans, justement,
00:12:47il y a huit ans, quand Hillary pédait contre Trump.
00:12:54Et je voudrais saluer mon épouse Anne-Marie
00:12:57parce qu'elle suivait beaucoup cette élection
00:12:59parce qu'elle supportait justement Hillary.
00:13:01Et je lui ai dit, il faut faire attention,
00:13:03les Américains, c'est un peu comme des idiots, anti-gamer,
00:13:07c'est-à-dire qu'ils ne suivent pas la logique qu'il y a dans le monde
00:13:11par rapport à un leader.
00:13:12On va dire que Trump est ostentieux, il est ceci, il est cela,
00:13:16mais dès lors que les Américains se rendent compte
00:13:19que ce monsieur, par son caractère, sa ténacité,
00:13:22peut faire bouger le monde,
00:13:24parce qu'il y a toujours une massime qui dit
00:13:27« We are the first », nous sommes les premiers
00:13:30et nous sommes les meilleurs dans le monde,
00:13:32dans tous les domaines,
00:13:33il faut absolument qu'on reste toujours en haut.
00:13:36Et puis Hillary a perdu, elle s'est mise effondrée en me disant
00:13:40« Mais attends, c'est vrai que tu me disais
00:13:42que les Américains sont des idiots, anti-gamer,
00:13:44mais je me rends compte que c'est la vérité
00:13:46parce qu'effectivement, Hillary, que tout le monde disait
00:13:49gagnante face à un personnage un peu détestable et tout ça,
00:13:53un peu bouffon,
00:13:55comme disait Samnick tout à l'heure,
00:13:57et lui, il aurait plutôt voté ailleurs, etc.
00:13:59Et que, effectivement, la grande Hillary,
00:14:02qui a quand même été Secrétaire d'État,
00:14:04qui a signonné le monde entier, longuement,
00:14:07avant de passer le flambeau à John Kerry,
00:14:10Terry, pardon,
00:14:12Terry, voilà,
00:14:14et qui est revenue maintenant,
00:14:16et qui avait le profil qu'il pouvait,
00:14:18parce que les relations qu'elle avait dans le monde,
00:14:20l'influence qu'elle a eue.
00:14:21Maintenant, sur le plan international,
00:14:23effectivement, Trump, vous voyez,
00:14:26c'est d'abord l'Amérique, pour lui,
00:14:29donc d'abord l'Amérique,
00:14:31contrôler les frontières,
00:14:33vous avez vu, c'est quand même l'idée
00:14:35la plus saugrenue du monde
00:14:37qu'on a eue,
00:14:39de voir un président qui fait un mur
00:14:41pour séparer son pays
00:14:43d'un autre pays,
00:14:45c'est-à-dire le Mexique,
00:14:47c'est-à-dire que tout ce qui vient du Mexique,
00:14:49trafic de drogue,
00:14:51Paris, mafieuse,
00:14:53gangsterisme, et tout ça,
00:14:55je ne veux pas ça chez moi,
00:14:57je ne veux pas d'immigration clandestine, etc.
00:14:59Il est très concentré
00:15:01sur le plan national,
00:15:04et il est
00:15:06effectivement envisageable
00:15:08qu'il se désintéresse un peu
00:15:10des bruits qu'il y a à l'étranger.
00:15:12Le seul pays qui va intéresser Trump, vraiment,
00:15:14c'est l'Iran,
00:15:16parce que, vous savez,
00:15:18Israël est considéré un peu comme
00:15:20le prestataire de services
00:15:22des États occidentaux,
00:15:24de l'Amérique, notamment,
00:15:26au Proche-Orient.
00:15:28C'est-à-dire, celui qui règle tous les problèmes,
00:15:30c'est Israël.
00:15:32Donc, ils ont le soutien,
00:15:34quasiment,
00:15:36j'allais dire, serait même peut-être
00:15:38été inscrit dans la Constitution des États-Unis
00:15:40pour dire qu'Israël est
00:15:42l'ami avancé
00:15:44des États-Unis,
00:15:46dans cette région très agitée
00:15:48du monde, aujourd'hui, et comme on le sait
00:15:50avec tout ce qui se passe à Gaza,
00:15:52tout ce qui se passe dans un beau pays
00:15:54comme, que j'ai déjà visité deux fois, le Liban,
00:15:56on a à peu près
00:15:58à se demander, mais jusqu'où
00:16:00tout cela va aller ? Est-ce que Trump
00:16:02va donc arrêter toute cette guerre ?
00:16:04Possible ! Il va dire
00:16:06à son allié
00:16:08traditionnel,
00:16:10Israël, fais attention, lève les pieds.
00:16:12Vous savez, Israël n'écoute personne,
00:16:14comme Trump, il y a la possibilité
00:16:16de le recadrer, etc.
00:16:18Biden a très peu réussi
00:16:20à recadrer. C'est un excellent négociateur.
00:16:22Voilà, c'est un excellent négociateur. Il est capable
00:16:24de pouvoir dire, je crois qu'il est capable
00:16:26de dissuader. Il faut arrêter ça.
00:16:28Et même avec l'Ukraine,
00:16:30la guerre de l'Ukraine, vous savez,
00:16:32nous a tous influencé jusqu'ici.
00:16:34Avec les produits qu'on importait,
00:16:36vous pouvez dire à un économiste,
00:16:38savoir un peu,
00:16:40on défendait du blé, de tout ça
00:16:42et on revenait jusqu'ici.
00:16:44Avec un taux d'inflation avoisinant les 50%.
00:16:46Voilà.
00:16:48Il peut arrêter ça, il peut, il y a de l'espoir,
00:16:50peut-être, mais on ne dit jamais
00:16:52parce que les promesses de campagne restent des promesses de campagne.
00:16:54Trump
00:16:56remarquait que
00:17:00Poutine est devenu trop puissant
00:17:02et de manière à se chercher à l'affronter
00:17:04directement pour réduire
00:17:06sa puissance parce que les Etats-Unis n'aiment pas baisser la tête.
00:17:08C'était notre première halte
00:17:10de presse de ce soir et tout de suite,
00:17:12nous allons avec Gisele Ongine
00:17:14regarder ce qu'il s'est passé aux Etats-Unis
00:17:16l'élection de Donald Trump.
00:17:18Donald Trump vient d'être élu
00:17:2047ème président des Etats-Unis d'Amérique
00:17:22à l'issue d'un scrutin indirect
00:17:24ce 5 novembre 2024.
00:17:26Il écrase ainsi sa rivale Kamala Harris
00:17:28par 277 voix
00:17:30obtenues des grands électeurs
00:17:32contre 224 pour cette vice-présidente
00:17:34qui sort de la Maison Blanche
00:17:36mais demeure membre du Parti Démocrate.
00:17:38Le candidat républicain
00:17:40doit sa victoire à 4 étapes pivot
00:17:42dits « swing states »
00:17:44notamment la Caroline du Nord, la Géorgie,
00:17:46la Pennsylvanie et le Wisconsin
00:17:48pour une majorité absolue fixée à 270 voix.
00:17:50Donald Trump
00:17:52retourne donc à la Maison Blanche
00:17:54à 78 ans pour un nouveau
00:17:56mandat de 4 ans
00:17:58après celui de 2016 à 2020
00:18:00et ne pourra briguer un 3ème mandat
00:18:02conformément à la Constitution américaine.
00:18:04Il est le tout premier
00:18:06président américain à être élu
00:18:08pour deux mandats non consécutifs
00:18:10depuis 1893 et l'élection
00:18:12de Grover Cleveland.
00:18:14Il prendra fonction janvier 2025
00:18:16et aura pour vice-président
00:18:18James David Vance, âgé de 40 ans
00:18:20et jusque-là sénateur
00:18:22de l'État de l'Ohio.
00:18:28Merci de nous retrouver une fois de plus
00:18:30sur ce plateau de scène de presse
00:18:32et nous allons ouvrir donc
00:18:34la seconde partie du Renouveau
00:18:36et un débat sur la question.
00:18:38La Banque mondiale dit
00:18:4040% de Camerounais vivent
00:18:42dans la pauvreté, soit environ 12 millions
00:18:44de personnes. Que faut-il
00:18:46interroger à ce niveau ?
00:18:48Je vais commencer avec l'espoir des politiques
00:18:50des finances publiques. Est-ce que c'est l'inefficacité
00:18:52des politiques publiques, la conjoncture internationale
00:18:54ou la malgouvernance ?
00:18:56Les trois.
00:18:58Les trois.
00:19:00Le Cameroun depuis
00:19:02les années 80 a subi
00:19:04beaucoup de pression
00:19:06externe
00:19:08en matière
00:19:10de commerce.
00:19:12Les prix des matières premières sont toujours
00:19:14contrôlés par
00:19:16les occidentaux, il faut le dire
00:19:18ainsi.
00:19:20Nous ne vendons pas
00:19:22notre bois, notre cacao, notre pétrole
00:19:24au juste prix.
00:19:26En plus, ce monde
00:19:28est particulièrement
00:19:30dynamique.
00:19:32Les coûts
00:19:34et les crises
00:19:36économiques reviennent
00:19:38de plein fouet sur l'économie.
00:19:40C'est le centre de plein fouet sur l'économie
00:19:42du Cameroun.
00:19:44La dernière en date,
00:19:46le Covid-19, l'Ukraine.
00:19:48Lorsque nous faisions
00:19:50quelques analyses, il y a quelque temps,
00:19:52on se retrouvait avec certains produits qui avaient
00:19:54déjà un taux d'inflation de l'ordre
00:19:56de 200-300 %.
00:19:58Ce n'est pas
00:20:00principalement la faute
00:20:02au Cameroun, mais
00:20:04surtout le fait que
00:20:06l'économie camerounaise soit
00:20:08complètement tournée vers
00:20:10l'extérieur. Maintenant,
00:20:12vous avez parlé de
00:20:14gouvernance. Oui, nous avons des problèmes
00:20:16de gouvernance. Nous avons
00:20:18des problèmes de gouvernance.
00:20:20Je vais d'abord dire une chose,
00:20:22c'est que
00:20:24l'approche managériale
00:20:26du présent
00:20:28BIA,
00:20:30en l'observant au cours des
00:20:3240 dernières années, a été
00:20:34développée vers un axe
00:20:36de délégation de pouvoir.
00:20:38Délégation dans la
00:20:40conception des politiques publiques,
00:20:42délégation dans la mise en œuvre.
00:20:44Certainement, vous allez vous poser la question
00:20:46et c'est ce qui fait le plus problème,
00:20:48c'est qu'on questionne le contrôle.
00:20:50Qui est le pan direct
00:20:52de la délégation ?
00:20:54Le contrôle est né même du fait que
00:20:56celui à qui on a
00:20:58délégué a toujours tendance à
00:21:00conserver le pouvoir. Et c'est donc
00:21:02trouvé que
00:21:04nous avons un peu exploré
00:21:06autour de nous.
00:21:08Je ne me rappelle pas que le président de la République
00:21:10a signé un marché, un marché public
00:21:12depuis 42 ans.
00:21:14Mais aller dans
00:21:16les pays voisins,
00:21:18même ce qu'on appelle vulgairement
00:21:20les quatre neufs,
00:21:22il y en a qui sont signés par le président de la République.
00:21:24C'est même contrôlé d'abord par
00:21:26le ministère des Finances. Donc un ministre
00:21:28ne signe même pas un bon d'engagement.
00:21:30Le ministre prépare les dossiers
00:21:32par rapport à ses besoins et l'envoie
00:21:34au ministère des Finances pour les petits
00:21:36achats. Et lorsque c'est des
00:21:38montants importants, ça se fait uniquement
00:21:40à la présidence de la République.
00:21:42Et quand vous parlez donc des politiques publiques aussi qui sont
00:21:44un problème, comment ?
00:21:46J'y arrive. Alors,
00:21:48ça veut dire que le fonctionnaire
00:21:50Camournet a eu tout le pouvoir
00:21:52de pouvoir concevoir les politiques publiques
00:21:54et de pouvoir les mettre en œuvre.
00:21:56Malheureusement, nous nous sommes rendus compte
00:21:58qu'il a exagéré
00:22:00dans l'utilisation de ce pouvoir-là.
00:22:02D'abord,
00:22:04sur la conception.
00:22:06Nous avons un système où on a
00:22:08complètement oublié la maintenance.
00:22:10La maintenance n'est pas
00:22:12adressée du tout dans notre
00:22:14environnement, que ce soit
00:22:16la maintenance des infrastructures
00:22:18et même la maintenance des normes. Normes
00:22:20juridiques, normes techniques,
00:22:22nous ne savons pas actualiser
00:22:24comme il se doit. Maintenant,
00:22:26dans la gestion financière,
00:22:28cette liberté a fait en sorte
00:22:30qu'il y ait un grand marché
00:22:32en termes
00:22:34de corruption. Vous n'avez
00:22:36qu'à voir le nombre
00:22:38d'outils mis en place par le président
00:22:40de la République pour pouvoir lutter contre la corruption.
00:22:42Parce qu'effectivement, il s'est rendu compte
00:22:44que c'était un problème permanent.
00:22:46Et ce problème va en s'aggravant
00:22:48avec la paupérisation.
00:22:50De plus en plus, nous sommes orientés
00:22:52à pouvoir
00:22:54gérer
00:22:56l'économie du Cameroun comme si c'était
00:22:58des fois des biens publics,
00:23:00des biens privés.
00:23:02Ça, c'est un problème sérieux
00:23:04qu'il faudrait
00:23:06dans l'avenir adresser.
00:23:08Le troisième aspect, si vous permettez...
00:23:10C'était les politiques publiques, justement.
00:23:12Les politiques publiques...
00:23:16Je suis un peu gêné par la conception
00:23:18de nos politiques publiques.
00:23:20Et ça, c'est l'expert qui parle.
00:23:22Oui, je suis un peu gêné.
00:23:26Première chose,
00:23:28c'est que nous sommes
00:23:30encore dans une logique d'emprunt.
00:23:32Donc, comme je parlais de l'économie
00:23:34tournée vers
00:23:36l'extérieur,
00:23:38les politiques publiques aussi sont
00:23:40copiées de l'extérieur.
00:23:42Je prends un
00:23:44exemple.
00:23:46Je me suis amusé à faire de la recherche
00:23:48sur les politiques publiques
00:23:50en matière d'intervention
00:23:52sur une spéculation comme
00:23:54les levages du port.
00:23:56Et je me posais la question, pourquoi
00:23:58est-ce qu'avec tous les moyens que l'État met
00:24:00dans cette filière,
00:24:02on peine à pouvoir arriver
00:24:04à un niveau de production de viande au port
00:24:06suffisamment intéressant.
00:24:08Je me suis rendu compte, en fait,
00:24:10que nos politiques publiques appelées
00:24:12approches communautaires basées
00:24:14sur le management adhocratique,
00:24:16c'est-à-dire les projets,
00:24:18n'étaient pas fiables.
00:24:20Elles n'étaient pas fiables parce que
00:24:22elles n'étaient pas fondées
00:24:24sur nos cultures.
00:24:28Donc, ce sont des choses importées.
00:24:30Nous ne comprenons pas grand-chose dans notre quotidien.
00:24:32Et nous vivons un certain nombre
00:24:34de choses. Cyril,
00:24:36quand vous concevez
00:24:38un produit, une idée,
00:24:40une approche, une méthodologie,
00:24:42va discuter avec quelqu'un
00:24:44dans une administration
00:24:46et va te poser la question, ça a marché où ?
00:24:48Ça veut dire qu'avec
00:24:50cette question,
00:24:52on a insulté la capacité
00:24:54du Camerounais à pouvoir innover
00:24:56dans son propre contexte.
00:24:58On prend toujours
00:25:00des choses qui ont marché,
00:25:02qui sont supposées avoir marché
00:25:04dans un autre contexte,
00:25:06et on vous dit, si ça n'a pas marché dans un autre
00:25:08contexte, ne nous en parlez pas.
00:25:10Alors, cette semaine,
00:25:12le journal Le Quotidien,
00:25:14Le Messager, titrait le 6 novembre
00:25:16les 42 douloureuses.
00:25:18Non, je ne suis pas venu sur ce plateau
00:25:20pour commenter
00:25:22la une du Messager.
00:25:24Mais ce que je veux dire,
00:25:26c'est vrai, pour beaucoup de Camerounais,
00:25:28en tout cas, ceux que je rencontre chaque jour,
00:25:30et je dis oui, 42 ans, d'accord,
00:25:32mais est-ce que nous avons
00:25:34vraiment décollé
00:25:36comme l'espoir
00:25:38de ce 6 novembre
00:25:40les 42,
00:25:42avec ce discours historique
00:25:44du Palais des Verts, de Mwaikele,
00:25:46où le Président a dit
00:25:48qu'il ne faillira pas,
00:25:50il a promis le progrès
00:25:52et la prospérité pour le pays,
00:25:54etc.
00:25:56Mais on s'est rendu compte que,
00:25:58et les politologues vous diront qu'il a eu
00:26:00beaucoup de problèmes, c'est-à-dire à l'entrée,
00:26:02après 82,
00:26:04il protège,
00:26:06mais celle qui est là vient d'expliquer un certain nombre de choses,
00:26:08notamment la crise
00:26:10d'économie de 88, qui l'a
00:26:12beaucoup impacté et freiné.
00:26:14Vous savez, il y a eu beaucoup de douleurs
00:26:16pour notamment les fonctionnaires,
00:26:18qui ont connu deux
00:26:20coupes successives de salaires.
00:26:22Quelqu'un qui, par exemple,
00:26:24gagnait déjà 500 000 ou 400 000,
00:26:26se retrouvait à 105 000,
00:26:28et on n'a pas eu des mesures
00:26:30d'accompagnement efficaces.
00:26:32Et tout ça, on met dans
00:26:34le sillage de toutes ces douleurs-là.
00:26:36Regardez que beaucoup, 42 ans,
00:26:38chaque année, peut-être, il y a eu une douleur,
00:26:40la corruption est venue
00:26:42et la société s'est transformée. Mais je voulais
00:26:44quand même relever quelque chose de positif.
00:26:46Mais qui, malheureusement,
00:26:48a à son bout
00:26:50son achèvement. Et je suis très content d'avoir
00:26:52entendu Potter Salaud
00:26:54dire que, quand on a un projet au Cameroun,
00:26:56j'ai fait un séminaire,
00:26:58il y a quelques années,
00:27:00sur les projets culturels.
00:27:02Le professeur qui nous enseignait,
00:27:04qui venait de Bordeaux, à l'Institut français,
00:27:06disait que, quand vous avez un projet,
00:27:08il faut en parler autour de vous.
00:27:10Et peut-être, les gens vous donnent des avis.
00:27:12Mais beaucoup de projets,
00:27:14pour beaucoup de Camerounais, meurent.
00:27:16Parce que, justement, les gens vous disent
00:27:18« Ah, ça marchait où ? »
00:27:20Le fait que ça marchait où,
00:27:22ça reprime un peu la volonté
00:27:24de construire pour beaucoup de Camerounais
00:27:26en ces 42 ans. Mais il y a un projet
00:27:28intéressant, qui porte
00:27:30même la signature du président,
00:27:32c'est la décentralisation.
00:27:34Mais le problème, c'est que,
00:27:36cette décentralisation, on peine.
00:27:38Les gens vont commencer à vous dire
00:27:40« Le premier goulot d'étranglement, c'était que
00:27:42les textes sur les communes
00:27:44ne sont pas encore prêts,
00:27:46et que les mairies, même, ne sont pas encore
00:27:48fiables dans leur gestion. »
00:27:50Il n'y a pas l'expertise.
00:27:52Et que les maires sont à peu près
00:27:54pour la plupart désillettrés,
00:27:56qui ne comprennent rien à la lecture d'un budget,
00:27:58etc. Mais les ministres qui sont
00:28:00nommés par la seule volonté
00:28:02du président Ndiaye, n'ont pas
00:28:04réussi à l'aider, à transférer
00:28:06même les simples compétences qu'on demandait
00:28:08pour faire des mairies,
00:28:10des industries et des entreprises
00:28:12capables de booster le développement.
00:28:14Parce que c'est une entité étatique
00:28:16peut-être inférieure,
00:28:18mais c'est l'État. Parce que si nos communes ne fonctionnent pas,
00:28:20l'État est bloqué.
00:28:22Les populations, même,
00:28:24les populations qui ont
00:28:26choisi le maire, vont chaque jour
00:28:28végéter et ne pas voir leur développement.
00:28:30Parce que tout ce qui est important, c'est
00:28:32développer ses grandilles, disait un expert,
00:28:34un sociologue français
00:28:36bien connu. C'est développer
00:28:38ses grandilles, c'est-à-dire partir
00:28:40d'une situation qui n'est pas confortable
00:28:42à une situation meilleure.
00:28:44La question que les gens se posent, c'est ça.
00:28:46Je prends par exemple le développement des villes.
00:28:48La simple question,
00:28:50comment on dit que ça s'est...
00:28:52J'ai fait une petite enquête,
00:28:54avec des experts
00:28:56français, américains même,
00:28:58la gestion
00:29:00des ordures.
00:29:02Parce que la plupart du temps,
00:29:04ceux qui sortent
00:29:06pour juger le régime,
00:29:0842 ans après, dans nos villes,
00:29:10ils montrent les ordures.
00:29:12Ils disent voilà ce que nous sommes devenus.
00:29:14Il n'y en avait pas comme ça, peut-être en 82,
00:29:16mais il y a tellement des ordures ici.
00:29:18Mais pourquoi, pour gérer
00:29:20les ordures par exemple ?
00:29:22C'est la présidence qui doit décider cela.
00:29:24Ou bien un ministre.
00:29:26Un ministre. Parce qu'apparemment,
00:29:28vous avez dit tout à l'heure que
00:29:30les ministres n'ont pas suffisamment délégués,
00:29:32transférés... Les compétences.
00:29:34Les compétences. Aux mairies.
00:29:36La décentralisation, si.
00:29:38Les compétences...
00:29:40Les compétences sont transférées.
00:29:42Pas totalement.
00:29:46Et on n'a pas transféré les ressources.
00:29:48Je vais rappeler à Management,
00:29:50il y a cinq ressources. Ressources financières,
00:29:52ressources humaines,
00:29:54ressources matérielles,
00:29:56ressources temps et ressources informationnelles.
00:29:58Vous voulez qu'on transfère le temps
00:30:00et l'information
00:30:02aux mairies ?
00:30:04Il faut avoir la capacité à pouvoir avoir
00:30:06la bonne information pour créer
00:30:08une vraie politique publique, créer de l'argent.
00:30:10Voilà justement ce que je disais.
00:30:12Moi je vois aujourd'hui comment les communes sont organisées.
00:30:14Ils se sont regroupés
00:30:16dans une instance qui...
00:30:18C'est VUT. C'est VUT.
00:30:20Avec un président très dynamique. Je ne fais pas sa publicité.
00:30:22Mais tout le monde voit les résultats.
00:30:24Un tout petit peu. Mais regardez
00:30:26justement la gestion
00:30:28des ordures.
00:30:30Pourquoi ne pas... J'ai vu
00:30:32une organisation,
00:30:34c'est...
00:30:36BULD opérate en transfert.
00:30:38Qui ont fait une enquête qui se disait
00:30:40qu'ils peuvent venir au Cameroun.
00:30:42BOT.
00:30:44Pour 30 ans.
00:30:46Et s'installer dans les villes.
00:30:48Gérer, comporter.
00:30:50Collecter les ordures. Gérer
00:30:52et transférer
00:30:54ces ordures là
00:30:56dans ce qu'on appelle
00:30:58l'engrais.
00:31:00Le compost.
00:31:02Le compost.
00:31:04Et pouvoir développer
00:31:06et même peut-être bénéficier des crédits climat.
00:31:08C'est ça qui marche aujourd'hui.
00:31:10Ce n'est pas considérable pour
00:31:12les importations dans le domaine.
00:31:14Pour l'illustration dans ce domaine, il faut dire
00:31:16qu'il y a quand même une mairie qui s'illustre.
00:31:18La mairie de Tcham.
00:31:20Qui a un projet comme cela de gestion
00:31:22des ordures et qui permet donc de créer
00:31:24même l'emploi au sein de cette commune.
00:31:26Justement le problème est que pourquoi
00:31:28est-ce que... C'est parce qu'il y a trop d'intérêt
00:31:30derrière tout ça. C'est-à-dire qu'on ne libère
00:31:32pas justement ces
00:31:34communes à pouvoir prendre ces initiatives là.
00:31:36Parce qu'on va dire que pour gérer la mairie
00:31:38les ordures à Yaoundé
00:31:40il faut que le secrétaire général
00:31:42prenne d'abord l'autorisation du Président de la République
00:31:44et c'est lui qui va communiquer ça
00:31:46au mine de Vell et que le mine de Vell
00:31:48va peut-être voir maintenant. Mais il y a trop d'intérêt
00:31:50derrière tout ça. Au point où...
00:31:52Dans la gestion des ordures...
00:31:5442 ans du Président Biya
00:31:56se résume parfois, je dis bien parfois
00:31:58manque de routes.
00:32:00Immondices partout.
00:32:02Immondices partout dans les villes.
00:32:04Famine criade.
00:32:06Parce que si vous formez des étudiants
00:32:08j'ai entendu l'autre jour vanter
00:32:10d'une seule université à
00:32:12dix universités.
00:32:14Mais si tous ces enfants
00:32:16qui ont un Master 2
00:32:18parce que généralement dans le système
00:32:20universitaire on a le sentiment qu'on bloque un peu
00:32:22pour aller en doctorat et que
00:32:24on retrouve ces enfants en train de vendre l'eau
00:32:26glacée au marché de Bokolo.
00:32:28Est-ce que c'est pas triste ?
00:32:30C'est triste. Alors nous prenons...
00:32:32Pour expliquer les douloureuses.
00:32:34C'est bien expliqué. Léger,
00:32:36quand vous regardez aujourd'hui, qu'est-ce que vous interrogez
00:32:38vous en tant que journaliste qui vivez
00:32:40au contact de ces populations de façon régulière ?
00:32:42Qu'est-ce qu'on vous dit le plus
00:32:44par rapport à toutes les politiques
00:32:46publiques, la gouvernance
00:32:48et parfois même
00:32:50les ressources elles-mêmes ?
00:32:52Je crois que Prouté-Bessala et Jean-François
00:32:54Chanon ont bien remonté l'histoire.
00:32:56Je vais m'attarder sur
00:32:58les quinze
00:33:00dernières années au cours desquelles
00:33:02on a vu le président de la République
00:33:04s'inscrire dans une dynamique
00:33:06en trois
00:33:08dimensions. D'abord
00:33:10les grandes ambitions,
00:33:12ensuite les grandes réalisations,
00:33:14enfin les grandes opportunités.
00:33:16Sauf que
00:33:20d'une articulation, d'une étape à une autre,
00:33:22on a vu les choses
00:33:24aller et se gripper à chaque
00:33:26fois. Et les domaines dans lesquels
00:33:28j'estime que nous aurions
00:33:30dû véritablement
00:33:32nous améliorer.
00:33:34Comme le disait Chanon, partir
00:33:36d'un état à un autre.
00:33:38Ce sont les domaines
00:33:40de l'énergie, notamment
00:33:42l'électricité et surtout
00:33:44de l'eau. Mais il y a beaucoup de projets qui sont là.
00:33:46Oui, il y a beaucoup de projets. Je dois d'ailleurs
00:33:48noter que je pense que
00:33:50c'est le secteur dans lequel
00:33:52le président de la République s'est le plus
00:33:54investi. Je crois que c'est le secteur
00:33:56dans lequel on a mobilisé
00:33:58le plus de financement. Mais c'est le secteur
00:34:00dans lequel on peut
00:34:02le plus aussi regretter
00:34:04le niveau d'échec.
00:34:06Parce que, voyez-vous,
00:34:08malgré la multiplication
00:34:10des chantiers dans les deux domaines,
00:34:12malgré la multiplication des
00:34:14projets, malgré la
00:34:16multiplication des barrages,
00:34:18on traîne à sortir
00:34:20du rationnement
00:34:22de l'électricité au Cameroun.
00:34:24Et ça, c'est un grave
00:34:26problème. C'est un grave problème aussi
00:34:28bien pour
00:34:30les zones rurales
00:34:32que dans les villes.
00:34:34Les villes qui nous abritent.
00:34:36Ayaoundé,
00:34:38je crois qu'il ne se passe pas de jour
00:34:40sans qu'un quartier
00:34:42ne soit privé d'électricité.
00:34:44Vous verrez également que
00:34:46avec le projet
00:34:48Paepis, l'annonce du projet Paepis,
00:34:50on pensait qu'on
00:34:52allait être abondamment irrigués
00:34:54en eau.
00:34:56Mais vous voyez bien comment le projet
00:34:58a été poussif dans sa réalisation
00:35:00et même dans la phase
00:35:02d'alimentation d'Ayaoundé.
00:35:04On n'est pas totalement
00:35:06alimenté.
00:35:08Et c'est pour cela que je suis d'accord
00:35:10avec Jean-François Chrichanon quand il dit
00:35:12que
00:35:14nous n'avons pas suffisamment
00:35:16capitalisé dans l'exploitation
00:35:18des ordures ménagères. Le Maroc
00:35:20n'a pas de cours d'eau.
00:35:22Nous ne pouvons pas être l'un des bassins
00:35:24les plus importants
00:35:26d'Afrique en matière
00:35:28d'eau et
00:35:30manquer d'eau, manquer d'eau potable.
00:35:32Tous les départements du Cameroun
00:35:34à Préble 99 ou ça
00:35:36ont un nom de cours d'eau.
00:35:38Alors que pratiquement le Maroc
00:35:40produit son eau à partir des ordures ménagères.
00:35:42Il y a des projets
00:35:44qui sont arrivés dans ce pays
00:35:46pour s'essayer dans ce domaine-là.
00:35:48Roger Mila à l'époque
00:35:50a mené un projet
00:35:52et créé une société qu'on appelait
00:35:54la société des poubelles.
00:35:56C'était justement pour la transformation
00:35:58des ordures ménagères dans les différentes
00:36:00composantes. On n'a pas capitalisé.
00:36:02Voyez-vous
00:36:04au tout début des projets
00:36:06et des mécanismes de lutte
00:36:08contre le changement climatique
00:36:10dans lesquels, là aussi
00:36:12le président Ndiaye a été
00:36:14l'un des avant-gardistes.
00:36:16Il est l'un des premiers
00:36:18chefs d'état au monde à avoir créé
00:36:20un observatoire du changement climatique.
00:36:22Annoncé
00:36:24à la tribune des Nations Unies
00:36:26en 2007. Mais vous avez
00:36:28vu à quel moment cet observatoire
00:36:30a été mis en place. Alors même que les
00:36:32pays qui
00:36:34s'étaient inspirés
00:36:36du président de la République l'ont mis en place
00:36:38quelques temps après.
00:36:40Simplement parce que, à cause de l'ordure dont
00:36:42parlait Proté Bessala tout à l'heure, c'est-à-dire
00:36:44que le ministère, le secteur réel
00:36:46qui devait se mettre ensemble
00:36:48pour
00:36:50produire cet
00:36:52observatoire du changement climatique
00:36:54ont traîné dans des querelles de compétences
00:36:56à n'en plus finir. Alors
00:36:58c'était pour dire que dans
00:37:00les mécanismes de
00:37:02mitigation et d'adaptation au changement
00:37:04climatique, il y a eu des financements.
00:37:06Il y a eu des projets
00:37:08justement de transformation
00:37:10des ordures ménagères
00:37:12en biogaz,
00:37:14en ceci et cela, mais qui ont tous échoué.
00:37:16Qui ont tous échoué.
00:37:18Et tout ça du fait des lourdeurs
00:37:20de nos administrations.
00:37:22Quand on entend le développement de l'EG, on a l'impression
00:37:24qu'à un moment le président
00:37:26y pense, mais ceux qui sont supposés
00:37:28l'accompagner traînent.
00:37:30Finalement, on revient à ce qu'on dit généralement,
00:37:32c'est ceux qui l'entourent qui sont le problème.
00:37:34Non, non. Je n'ai jamais soutenu
00:37:36une parité. Je ne crois même pas qu'il soit
00:37:38vrai. Puisque là, qui peut le plus, peut le moins.
00:37:40Si vous avez confié
00:37:42des renseignements à quelqu'un qui ne
00:37:44réalise pas, vous devez
00:37:46prendre les renseignements qui s'imposent.
00:37:48Donc, ce n'est pas une excuse.
00:37:54D'abord, tout le monde ne fait pas mal.
00:37:56Parce qu'il ne faut pas croire que
00:37:58tous ceux qui sont aux affaires sont des mauvais dirigeants,
00:38:00sont des mauvais ménageurs. Non.
00:38:02Mais il faut faire le point. Il faut faire l'évaluation.
00:38:04Il a parlé de la maintenance
00:38:06comme un déficit qu'il y a dans
00:38:08la gouvernance du renouveau. C'est vrai.
00:38:10En termes de réflexion,
00:38:12il y a la réflexion. Il y a le projet.
00:38:14Il y a même des acquis.
00:38:16Il y a des acquis parce qu'il ne faut pas non plus dire
00:38:18qu'il n'y a rien n'a été fait. Il y a des infrastructures
00:38:20qui ont été construites. Il y a
00:38:22un port à eau profonde qui a été
00:38:24construit à Kribi. Il y a les routes
00:38:26qui ont augmenté. Il y a les lycées. Il y a les universités
00:38:28qui ont été construites. Maintenant,
00:38:30ce qui gêne globalement,
00:38:32je pense que c'est parce qu'on a...
00:38:34Bon, moi, je suis peut-être
00:38:36de la vieille école. C'est parce qu'on a tourné le dos
00:38:38au plan quinquennat. On a rembassé
00:38:40ça par des plans triennaux
00:38:42de temps en temps. Maintenant, la boussole,
00:38:44c'est le SND30 qui permet
00:38:46de mentionner les gens qui n'ont pas de
00:38:48coordination dans tout ça.
00:38:50C'est-à-dire, c'est OPIF. C'est celui qui est là.
00:38:52Le ministre, on l'a nommé,
00:38:54ou bien DG. Pendant qu'il est là,
00:38:56il passe 20 ans, 15 ans,
00:38:58il n'y a pas d'évaluation. S'il ne réussit,
00:39:00tant mieux. S'il ne réussit pas, on continue
00:39:02à se projeter vers l'avenir.
00:39:04Parce qu'il y a un problème d'évaluation
00:39:06qui doit même être saisonnier. Par exemple,
00:39:08c'est l'un des rares pays où il n'y a pas de conseiller de ministre.
00:39:10Hebdomadaire. Vous avez vu ça où?
00:39:12Donc, le ministre,
00:39:14sept ans, il reste cinq ans au poste.
00:39:16Dix ans. On sait à quel moment
00:39:18il va se rendre compte.
00:39:20Parce que le conseiller de ministre, je veux dire qu'il y a
00:39:22consultation pour l'action publique.
00:39:24Même le conseiller de cabinet.
00:39:26Entre deux conseillers de cabinet, il n'y a même pas
00:39:28déjà... Le conseiller de cabinet lui-même,
00:39:30c'est souvent trois exposés. Trois ou quatre
00:39:32exposés. Alors qu'il y a
00:39:3463 ou 60
00:39:36heures de portefeuille.
00:39:38Donc, il n'y a pas de suivi, il n'y a même pas
00:39:40souvent de débat. Et il n'y a pas de suivi.
00:39:42Alors qu'il y a beaucoup de choses qui sont
00:39:44faites, mais qui sont soit mal faites,
00:39:46comme moi par exemple, je n'ai pas compris
00:39:48pourquoi on est venu coller le deuxième pont
00:39:50sur le Vaurie, à côté du premier pont.
00:39:52Parce que moi j'ai été élève au lycée de Bonabéri.
00:39:54Je sais ce qu'on souffrait
00:39:56pour traverser le pont. Avec le bus.
00:39:58Des heures et des heures. Avec le bus.
00:40:00Et en termes de reculade aussi, moi
00:40:02le conséquence de tout ça, de la
00:40:04malgouvernance, de l'absence
00:40:06de dévaluation,
00:40:08c'est le recul du
00:40:10service public. Auprès des citoyens
00:40:12que moi je suis. Ah bon. Oui.
00:40:14Alors qu'on a l'impression qu'on a décentralisé,
00:40:16qu'on a ouvert.
00:40:18Oui. La parole a été libérée.
00:40:20Les gens sont un peu plus... Mais les gens
00:40:22ne travaillent plus. Oui. Les gens
00:40:24s'entreprennent. Mais je prends seulement
00:40:26l'exemple des frères de scolarité.
00:40:28Moi quand j'étais au lycée, j'ai fait
00:40:30par le hasard des choses, lycée,
00:40:32ma sixième, cinquième.
00:40:34Ma mère me donnait 3 500
00:40:36que j'allais payer pour les frères de scolarité.
00:40:38C'était toute l'année, on ne me demandait rien.
00:40:40Non seulement on ne me demandait rien, comme j'étais parmi
00:40:42les élèves les plus brillants, j'ai bénéficié de la
00:40:44bourse de l'État. 12 500. Oui. 13 500.
00:40:4627 000. Oui. Plus de livres.
00:40:48Meilleur élève en français.
00:40:50Je suis parti avec. Ça existe encore
00:40:52aujourd'hui. Non. Il y a le transport
00:40:54public. Je vous ai dit, les chefs de secondaire
00:40:56doivent... Il y avait le bus qu'on payait
00:40:58à 50 francs. Quand vous ne me dites pas
00:41:00que Combarza n'est pas raison, quand on
00:41:02voyage, on part au Sénégal, en Côte d'Ivoire,
00:41:04on voit encore les mêmes bus, là, avec
00:41:06les traits orange et blanc, là.
00:41:08Pourquoi ça a disparu au Cameroun ?
00:41:10Et ça a été remplacé par le Benskin.
00:41:12Alors que le pays ne fait qu'avancer.
00:41:14Il y a... Donc le
00:41:16transport public a reculé.
00:41:18Est-ce que vous avez interrogé le coût
00:41:20de ce transport ? Parlant du transport
00:41:22public de masse, par exemple,
00:41:24les experts estiment qu'il a
00:41:26un coût trop élevé et que
00:41:28parce que c'est le gouvernement qui soutient,
00:41:30c'est difficile. Non, disons
00:41:32que le coût de la vie
00:41:34suit la courbe
00:41:36de la croissance économique
00:41:38d'une manière générale. La bière qui coûtait
00:41:40125 à 1982,
00:41:42elle doit... Si elle coûte 800
00:41:44aujourd'hui, c'est pas scandaleux. Le problème, c'est
00:41:46que l'ensemble, pour que ce soit
00:41:48coordonné, n'est pas cohérent et qu'il n'y a pas de visibilité.
00:41:50Là, vous parlez du coût direct.
00:41:52Voilà. Maintenant,
00:41:54qu'est-ce que ça rapporte ?
00:41:56Si ça coûte 1000 francs à l'investissement
00:41:58et que le service public qui est rendu
00:42:00rapporte au pays 100 000 francs,
00:42:02où est le problème ?
00:42:04Et cette
00:42:06production-là, sur les 100 000
00:42:08qu'on va prélever l'impôt, on va soutenir
00:42:10cette dépense. La question...
00:42:12Je voulais ajouter autre chose. Lorsque
00:42:14nous parlons du coût
00:42:16qui a explosé,
00:42:18les recettes aussi sont arrivées.
00:42:20Regardez tout ce qui a été
00:42:22généré comme taxes
00:42:24et impôts. Avant, nous n'avions
00:42:26pas le péage, nous n'avions pas le pesage,
00:42:28nous n'avions pas le fonds routier. Tout ça
00:42:30doit pouvoir aider l'État
00:42:32à pouvoir faire face
00:42:34à la demande. D'accord.
00:42:36Alors, qu'est-ce qu'on aurait pu faire mieux
00:42:38pour avancer dans cette
00:42:40partie ? Parce que vous dites
00:42:42des politiques publiques qu'il y a
00:42:44un problème. Vous dites que la gouvernance,
00:42:46il y a un problème. Qu'est-ce qu'on aurait pu faire mieux ?
00:42:48Au niveau de la gouvernance, je dois préciser un engagement fort
00:42:50du président Paul Biya. Oui.
00:42:52Rigueur et moralisation. Oui.
00:42:54Or, on a vu que dans ce secteur-là,
00:42:56ça s'est dégradé. C'est pourquoi je parlais
00:42:58d'évaluation. Tout le monde
00:43:00peut se tromper, mais il faut qu'il y ait des gardes-fous.
00:43:02Regardez les organismes qu'on a créés.
00:43:04On a multiplié les organismes. La CONAC,
00:43:06la NIF, la Cour des comptes.
00:43:08Le Comité national de gouvernance. Il y a même
00:43:10les cellules de lutte dans les ministères.
00:43:12Ils ont dit, venez mettre votre...
00:43:14Ça n'a pas de sens. En fait, ça n'a pas
00:43:16produit l'effet scompté. Pourquoi ? Qu'est-ce qu'on a
00:43:18fait ? On a créé...
00:43:20C'est la sanction.
00:43:22Il y a deux choses dans la gouvernance.
00:43:24Il y a la promotion. Ceux qui font bien.
00:43:26Je vous ai déjà bénéficié, sous Paul Biya,
00:43:28de la bourse de l'État, parce qu'il était fort à l'école.
00:43:30Celui qui a échoué doit ressentir
00:43:32ce que c'est que l'échec.
00:43:34S'il impose une responsabilité, il doit le ressentir.
00:43:36Vous dites promotion et sanction.
00:43:38Oui, promotion et sanction. Ça, ça n'a pas été fait.
00:43:40Il y a la maintenance.
00:43:42Je dis la maintenance basique.
00:43:44Regardez les meubles qu'on poussait.
00:43:46Les meubles ministériels.
00:43:48Les ascenseurs. Regardez les couloirs.
00:43:50Regardez les lieux communs. Les cages d'escalier.
00:43:52Tout ça là. On parle de
00:43:54l'état des routes. Mais dans ce pays,
00:43:56pendant longtemps, sous Paul Biya,
00:43:58il n'y avait pas autant de tout. Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:44:00Donc, c'est un problème de suivi.
00:44:02Et peut-être de choix stratégiques.
00:44:04Parce que quand je vois comment on construit les nouvelles
00:44:06universités, et même les nouveaux lycées,
00:44:08moi, je...
00:44:10Peut-être vous avez des questions nostalgiques. Je vous ai déjà fait
00:44:12un lycée pendant mon avenir. Si vous voyez le béton
00:44:14qu'il y a là-bas, ça peut faire
00:44:16deux siècles. Si vous voyez le
00:44:18gros aquelle où j'étais, il n'y avait pas la fourture.
00:44:20C'est un lieu ouvert.
00:44:22C'est le lieu le plus proche de nous. Oui.
00:44:24Mais lorsque vous voyez les lycées qui sont arrivés...
00:44:26Moi, je suis sûr, pour ça, après trois mois, qu'est-ce qui se passe ?
00:44:28C'est pas le même ciment, c'est pas les mêmes agriculteurs
00:44:30qu'on utilise. Il y a un aspect.
00:44:32Sur le plan managérial, au président de la
00:44:34République, à la suite
00:44:36de...
00:44:38du mouvement mondial sur
00:44:40le management public, a adopté
00:44:42le nouveau public management.
00:44:44Le nouveau management public emprunte du privé
00:44:46les méthodes qui ont
00:44:48fait fleurons là-bas
00:44:50pour pouvoir les implémenter
00:44:52dans le management public pour rechercher
00:44:54la performance. Malheureusement, nous sommes
00:44:56encore dans notre approche
00:44:58weberienne, basée sur
00:45:00la régularité et la légalité
00:45:02de la gestion publique.
00:45:04Donc, on ne vous juge pas par rapport
00:45:06à votre performance, mais on va
00:45:08vous juger par rapport à la qualité
00:45:10au respect des procédures.
00:45:12Au décret que vous avez mis là.
00:45:14Encore que je ne suis pas
00:45:16très à l'aise avec la notion de norme,
00:45:18parce que la norme ici...
00:45:20La norme dépend du leader.
00:45:22La norme ici est essentiellement juridique.
00:45:24Quand on parlait de budget programme,
00:45:26c'est ça l'implémentation du
00:45:28public management. Le paiement
00:45:30a y entré. Dans le texte
00:45:32que la Banque mondiale
00:45:34écrit par rapport à la situation
00:45:36de croissance au Cameroun,
00:45:38il y a la question qui revient seule.
00:45:40Le Cameroun s'est trop appuyé sur le budget
00:45:42d'investissement pour le développement.
00:45:44Et on invite le secteur privé
00:45:46à être plus présent.
00:45:48Est-ce que cela a été fait ?
00:45:50Est-ce qu'il n'y a pas eu d'incitation ?
00:45:52On dit qu'à l'arrivée
00:45:54aux années 80,
00:45:56il y avait des incitations
00:45:58au développement du secteur privé.
00:46:00Où en est-on aujourd'hui avec le secteur privé du Cameroun
00:46:02pendant les 42 dernières années ?
00:46:04Il y a eu la banque des PME. Renoncez-nous à cet exemple-là.
00:46:06Il y a eu la banque des PME.
00:46:08Elle est où aujourd'hui ?
00:46:10Il y a la banque agricole qui a été en projet.
00:46:12Elle en est où aujourd'hui ?
00:46:14Il y a eu des excitations
00:46:16en termes
00:46:18d'options stratégiques.
00:46:20Il y a le bureau
00:46:22de mise au niveau des entreprises
00:46:24qui est en train de faire un travail intéressant.
00:46:26Il y a le CFC
00:46:28qui ouvre les entreprises en 15 jours.
00:46:30Il y a eu des excitations.
00:46:32Il y a eu
00:46:34un ensemble de choses qui ont été faites.
00:46:36Mais qu'est-ce qui n'a pas marché ?
00:46:38Nous n'allons pas
00:46:40apprécier les 42 ans
00:46:42du renouveau
00:46:44seulement sous le prisme du chef de l'État
00:46:46ou de l'administration. Nous devons aussi
00:46:48être capables et honnêtes
00:46:50d'apprécier les 42 ans sous le prisme
00:46:52même
00:46:54de notre propre
00:46:56contribution
00:46:58de la population au développement
00:47:00de ce pays.
00:47:02Il y a un poste
00:47:04d'un commerçant
00:47:06qui se plaint que l'État ne protège pas assez
00:47:08ses entrepreneurs
00:47:10parce qu'il avait l'habitude
00:47:12d'importer les jouets en Chine.
00:47:14Maintenant, l'État a libéralisé
00:47:16le secteur au point où
00:47:18les Chinois viennent vendre les mêmes jouets
00:47:20moins chers au Cameroun.
00:47:22Il a emmené quoi en Chine ?
00:47:24Il a emmené tout simplement nos dévises
00:47:26pour amener
00:47:28des jouets. Quand il part en Chine,
00:47:30est-ce qu'il ne peut pas amener nos concombres ?
00:47:32Est-ce qu'il ne peut pas amener nos cacahuètes ?
00:47:34Les cacahuètes que nous emballons déjà bien là
00:47:36pour aller les vendre là-bas, pour que nous ayons
00:47:38aussi un retour.
00:47:40Donc, le choix que nous faisons
00:47:42dans nos investissements, le choix que nous faisons
00:47:44dans nos apprentissages,
00:47:46nous faisons encore quoi avec les lettres
00:47:50bilingues ou bien lettres françaises modernes ?
00:47:52Est-ce que nous ne pouvons pas nous-mêmes
00:47:54rentrer dans une logique où on doit
00:47:56véritablement s'investir ?
00:47:58Est-ce que nous avons même compris
00:48:00ce que c'est que
00:48:02l'import-substitution ?
00:48:04Comment nous vivons l'import-substitution ?
00:48:06Par rapport d'abord à nos propres consommations.
00:48:08Donc, nous devons d'abord nous-mêmes
00:48:10nous discipliner pour ne pas manger
00:48:12le riz importé. Manger notre
00:48:14macabre, notre magnum, notre
00:48:16bobolo, notre
00:48:18riz même,
00:48:20nos feuilles de macabre. Consommons notre
00:48:22café.
00:48:24C'est d'abord cette mentalité que nous avons
00:48:26à toujours aller chercher ailleurs.
00:48:28Qui fait en sorte que la consommation,
00:48:30toutes nos ressources
00:48:32sont exportées parce que
00:48:34nous consommons essentiellement ce qui vient
00:48:36de l'étranger.
00:48:38Je vais vers Jean-François. Cette
00:48:40réaction-là, nous-mêmes, par rapport
00:48:42aux 42 années,
00:48:44vous avez cette lecture, ce regard-là également ?
00:48:46Moi, je ne suis pas économiste
00:48:48et j'écoute Trotter
00:48:50avec beaucoup
00:48:52d'attention
00:48:54pour comprendre
00:48:56tous ces phénomènes. Parce que l'essentiel
00:48:58pour moi, journaliste en tout cas,
00:49:00est de savoir, est-ce que
00:49:0242 ans après,
00:49:04on a un pays aujourd'hui fiable
00:49:06sur le plan
00:49:08la sous-région même, en Afrique,
00:49:10est-ce qu'il se distingue ? Je revois seulement
00:49:12les pays qui, comme nous,
00:49:14étaient au même niveau de développement
00:49:16en 1960,
00:49:18l'année des indépendances, la Côte d'Ivoire,
00:49:20le Sénégal,
00:49:22le Ghana,
00:49:24peut-être, moi, je ne parle pas,
00:49:26je n'irai pas jusqu'à citer les pays
00:49:28de culture anglo-saxonne,
00:49:30mais je prends ces trois pays, ces deux pays-là,
00:49:32au moins. Quand vous arrivez
00:49:34à Dakar aujourd'hui, vous sentez que
00:49:36le pays a changé.
00:49:38J'ai connu Dakar pour la première fois
00:49:40en 99.
00:49:42La Côte d'Ivoire aussi
00:49:44en 97.
00:49:46Et quand je repars à Dakar
00:49:48aujourd'hui,
00:49:50arrivé seulement à l'aéroport,
00:49:52vous sentez que le pays a changé.
00:49:54Quand je reviens en Côte d'Ivoire aujourd'hui, je vois bien que
00:49:56le pays a changé par rapport au mien.
00:49:58Il a évoqué quelques aspects.
00:50:00Il y a encore les transports publics qui fonctionnent.
00:50:02Il va même avoir un métro à Abidjan.
00:50:04Il y a même déjà
00:50:06le train rapide à Dakar
00:50:08pour atteindre le plateau.
00:50:10Il y a même une corniche qui a été construite
00:50:12parce qu'avant, pour arriver au centre-ville de Dakar,
00:50:14c'était de la peine,
00:50:16parce qu'il y avait un embouteillage monstre
00:50:18pour arriver. Maintenant, il y a une corniche qui a été construite.
00:50:20On doit sentir le changement aussi chez nous.
00:50:22Et parce que le problème, c'est que,
00:50:24ce qu'il a dit, Paul Biard peut être Superman
00:50:26comme
00:50:28j'ai entendu dans
00:50:30certains meetings que j'ai
00:50:32visité.
00:50:34Comme ça, en passant pour suivre
00:50:36parce que moi, je ne suis pas un ennemi
00:50:38du renouveau. Je suis un journaliste, j'observe.
00:50:40Je peux critiquer le renouveau comme je critique
00:50:42aussi l'opposition
00:50:44ou tout ceci, ceci, ceci.
00:50:46Mais, Superman, d'accord.
00:50:48Champion, d'accord.
00:50:50Mais tout ça, sur le plan biologique, va s'arrêter.
00:50:52Tôt ou tard.
00:50:54C'est-à-dire que dans 10 ans,
00:50:56dans 20 ans, ou
00:50:58je ne sais pas, c'est Dieu seul qui sait.
00:51:00Mais le problème, c'est que
00:51:02qu'est-ce que nous allons donc capitaliser
00:51:04de tout ça ? On a eu un pays président
00:51:06qui a eu 42 ans.
00:51:08Maintenant, qu'est-ce qu'il va laisser exactement
00:51:10dans son propre parti ?
00:51:12La plupart, aujourd'hui,
00:51:14il y a des sourcils
00:51:16gouvernementaux qui voient aujourd'hui que
00:51:18les ministres doivent être absolument
00:51:20très riches.
00:51:22Vous ne voyez pas ça ?
00:51:24C'est comme si c'était une concurrence.
00:51:26Et même le peuple demande ça.
00:51:28Quand vous arrivez dans le village d'un ministre,
00:51:30on dit où est sa maison ?
00:51:32Où est sa maison ?
00:51:34Ces mentalités que nous avons
00:51:36à pouvoir même définir le développement.
00:51:38Donc, la réalité, c'est que nous n'avons pas
00:51:40des collègues depuis 42 ans dans notre esprit.
00:51:42C'est un petit ministre.
00:51:44On juge un ministre
00:51:46alors qu'il est peut-être compétent dans son domaine
00:51:48par rapport à la maison qu'il a conçue au village,
00:51:50par rapport à la belle villa qu'il a yaoundé,
00:51:52par rapport à toute la richesse
00:51:54qu'il a autour de lui,
00:51:56par rapport à la capacité de pouvoir
00:51:58placer des gens dans
00:52:00un processus de
00:52:02lobbying personnel pour dire que
00:52:04j'ai porté une grosse partie
00:52:06des élites, j'ai mis à l'éname,
00:52:08j'ai mis à... Comme si le concours de l'âme était
00:52:10j'allais devenir quoi ?
00:52:12Au lieu, ça devait aller
00:52:14tout ça devait être
00:52:16un processus républicain établi.
00:52:18On ne sait pas aujourd'hui.
00:52:20Je ne viens pas là.
00:52:22On ne sait par exemple pas comment on recrute
00:52:24dans les grandes entreprises
00:52:26de Cameroun, d'État.
00:52:28Est-ce qu'on sait à peu près
00:52:30que voilà un jeune qui est là-bas,
00:52:32il peut aller poser son dossier, comment on le fait ?
00:52:34Il faut toujours être parrainé.
00:52:36C'est ce système-là qui fait en sorte
00:52:38qu'aujourd'hui, la plupart des ministres
00:52:40se disent que bon, le Président, il est comme
00:52:42il est, on va le supporter jusqu'à ce que
00:52:44Dieu veuille, mais qu'ils deviennent
00:52:46puissants eux-mêmes parce que chacun
00:52:48se crée un trésor de guerre.
00:52:50Est-ce que c'est pas extraordinaire ?
00:52:52Je dis bien si c'est pas extraordinaire.
00:52:54Le Président en venant ne peut plus être là.
00:52:56Humainement. Est-ce que ces gens qui ont tellement
00:52:58d'argent vont continuer
00:53:00à poster, à être fidèles
00:53:02au Président dans sa politique initiale
00:53:04ou seront-ils des chefs de guerre parce qu'ils ont
00:53:06beaucoup d'argent ? Ces questions-là,
00:53:08beaucoup de gens se le posent à l'issue de 42 ans.
00:53:10Et ce n'est pas un péché que de se poser
00:53:12ce genre de questions. C'est de se dire que
00:53:14nous avons
00:53:16un Président qui a 42 ans.
00:53:18Il faut...
00:53:20Peut-être qu'il a fait beaucoup
00:53:22de bien à certaines personnes
00:53:24qui tiennent à ce moment, à ce qui reste là.
00:53:26Il a aussi peut-être fait
00:53:28beaucoup de mal à certaines personnes
00:53:30qui sont tapis dans l'ombre et
00:53:32l'attendent au tournant.
00:53:34Et c'est cela qui fait qu'aujourd'hui,
00:53:36on fête les 42 ans. C'est bien,
00:53:38c'est une bonne fête.
00:53:40C'est un patriache qui ne s'est pas donné
00:53:42de faire 42 ans au pouvoir. Moi, j'ai beaucoup
00:53:44d'admiration pour ça, d'avoir tenu
00:53:46jusqu'à 42 ans au pouvoir et peut-être
00:53:48encore longtemps, comme les gens disent qu'en
00:53:50l'année prochaine, il faut absolument qu'ils se représentent.
00:53:52Jean-François, je vais aller vers Léger
00:53:54pour parler de nos mentalités finalement.
00:53:56En tant que journaliste
00:53:58de façon quotidienne,
00:54:00vous allez, vous revenez, est-ce que les
00:54:02Camerounais ont un problème avec leur façon
00:54:04de voir la chose publique,
00:54:06de voir le développement ?
00:54:08Je crois que
00:54:10l'environnement,
00:54:12il y a la loi de l'environnement
00:54:14et l'environnement influence forcément.
00:54:16Au cours
00:54:18des 42 dernières années,
00:54:20il y a eu des évolutions
00:54:22et qui ont formaté
00:54:24la mentalité des Camerounais, qui ont forgé
00:54:26une certaine mentalité des Camerounais.
00:54:28J'étais plus jeune,
00:54:30les Camerounais n'étaient pas comme ça.
00:54:32Pourquoi sont-ils devenus comme ça ?
00:54:34Pourquoi sont-ils devenus comme ça ?
00:54:36On a
00:54:38fabriqué
00:54:40et là, je ne suis pas sûr
00:54:42que ce soit le Renouveau qui soit
00:54:44l'artisan de cela, mais ce sont
00:54:46les animateurs du Renouveau.
00:54:48Les animateurs du Renouveau
00:54:50parce que
00:54:52le Renouveau, c'est peut-être le leader
00:54:54qui a eu la vision,
00:54:56mais c'est ceux qui l'entourent
00:54:58qui se sont appropriés
00:55:00cette vision-là et qui l'implémentent,
00:55:02qui l'imposent
00:55:04d'une manière ou d'une autre.
00:55:06Jean-François Chanon le disait tout à l'heure,
00:55:08c'est-à-dire qu'aujourd'hui, autour de nous,
00:55:10on connaît les leaders, les élites
00:55:12dans nos contrées respectives
00:55:14en fonction
00:55:16de ce qu'ils distribuent
00:55:18comme argent,
00:55:20de ce qu'ils construisent
00:55:22comme enceintes,
00:55:24comme propriétés
00:55:26en fonction
00:55:28d'un certain nombre de parachutes
00:55:30qu'ils peuvent présenter.
00:55:32C'est pourquoi il y a des localités qui vont dire
00:55:34nous on n'a pas de ministre.
00:55:36Nous on n'a pas de ministre, nous on n'a pas d'exécuteur général.
00:55:38Parce que lorsque vous parlez
00:55:40de la mentalité globale
00:55:42des Camerounais, c'est
00:55:44cette manière de faire
00:55:46qui fait des Camerounais aujourd'hui
00:55:48des éternels assistés ?
00:55:50Qui fait des Camerounais aujourd'hui des insatiables
00:55:52dans leurs demandes ?
00:55:54Les Camerounais aujourd'hui,
00:55:56passez-moi l'expression, des mendiants.
00:55:58Parce que la mendicité
00:56:00s'est aggravée dans notre environnement
00:56:02et s'est aggravée dans notre contexte.
00:56:04Qui fait
00:56:10travail en plus peu ?
00:56:12Notamment ceux qui sont
00:56:14dans la fonction publique.
00:56:16Mais allez-y le matin.
00:56:18Moi je fais ces enquêtes là
00:56:20quotidiennement. Allez au niveau
00:56:22des administrations publiques le matin.
00:56:24Les gens arrivent à leur travail,
00:56:26n'entrent même pas dans les bureaux
00:56:28qui sont déjà dans les gargotes et les circuits.
00:56:30Allez au finance, vous allez le constater.
00:56:32Allez par exemple au ministère des Finances.
00:56:34Un matin à huit heures, vous allez le constater.
00:56:36On vient chercher les gens
00:56:38avec des dossiers.
00:56:40Là ils sont en train de prendre leurs biens.
00:56:42Ils disent qu'ils sont à la pause. Vous êtes à la pause
00:56:44dès huit heures du matin.
00:56:46Voilà la mentalité.
00:56:48Et cette mentalité ne se limite
00:56:50pas seulement au
00:56:52ministère des Finances.
00:56:54Ne se limite plus seulement au niveau
00:56:56de l'administration publique.
00:56:58Même dans nos villages,
00:57:02chacun des paysans
00:57:04avait un verger familial.
00:57:06Il y avait le jardin familial
00:57:08autour de la maison. Il a disparu.
00:57:10Pourquoi ? Parce que
00:57:12tout le monde vient en ville.
00:57:14Tout le monde vient.
00:57:16Tout le monde attend.
00:57:18C'est vrai que c'est ceux qui ont
00:57:20leurs affaires qui doivent nous rappeler.
00:57:22Mais la discipline personnelle,
00:57:24on a foutu le camp.
00:57:26Regardez comment les gens attendent le tercier
00:57:28au carrefour, l'éducation.
00:57:30Ils pendent la route en deux.
00:57:32C'est comme si le tercier qui passe ici
00:57:34ne peut pas passer à 20 mètres.
00:57:36Les gens sont à l'aise d'être
00:57:38en surcharge dans le tercier.
00:57:40Les gens urinent partout
00:57:42pour être trivial.
00:57:44Ce matin encore,
00:57:46au niveau de la
00:57:48discipline centrale.
00:57:50Ils jettent les ordures
00:57:52dans les canicules.
00:57:54Il faut refaire
00:57:56nos mentalités.
00:57:58Nous allons nous arrêter un moment encore
00:58:00pour écouter
00:58:02l'une des personnes, un industriel,
00:58:04un entrepreneur camerounais
00:58:06qui a été l'un des premiers,
00:58:08l'un des pionniers en matière d'industrie
00:58:10au Cameroun, directeur général
00:58:12ou créateur de la Citabank à l'époque.
00:58:14Je vous propose d'écouter
00:58:16une lecture de James Onobiono
00:58:18par rapport aux 42 dernières années
00:58:20du Cameroun.
00:58:24Je passerai
00:58:26au niveau de
00:58:286 sur 10.
00:58:30Et je dis 6 sur 10
00:58:32parce que, bon,
00:58:34beaucoup a été fait, ça c'est vrai.
00:58:36Mais il y a beaucoup à faire
00:58:38et il y a beaucoup de choses qui ont été mal faites aussi.
00:58:40Ou de manière erronée.
00:58:42Mais là, je dis bien,
00:58:44il faut
00:58:46restituer ça dans un cadre général.
00:58:48Parce qu'il y a des gens,
00:58:50lorsque ça ne marche pas,
00:58:52c'est toujours la faute du président Biya.
00:58:54Mais le président Biya a
00:58:56désigné
00:58:58plein de collaborateurs
00:59:00à qui il a confié des responsabilités,
00:59:02que ce soit managériale
00:59:04ou ministérielle.
00:59:06Et malheureusement,
00:59:08quelquefois les résultats n'étaient pas à la hauteur
00:59:10des espérances.
00:59:12C'est la raison pour laquelle, moi,
00:59:14je pense que
00:59:166 sur 10, c'est...
00:59:18Et c'est pas mal, vous savez.
00:59:20À l'école, on demande
00:59:22d'avoir 10 sur 20,
00:59:24ça dit 5 sur 10 pour passer
00:59:26en classe supérieure.
00:59:28Donc,
00:59:30je pense que c'est
00:59:32raisonnable.
00:59:35De toute manière,
00:59:37la vie d'un homme,
00:59:39comme la vie d'un pays, c'est un processus.
00:59:41Les gens commencent,
00:59:43ils partent, d'autres arrivent,
00:59:45continuent, peuvent faire mieux
00:59:47que ceux qui sont passés.
00:59:49Ils peuvent faire moins bien,
00:59:51parce qu'on a vu aussi des économies
00:59:53en croissance,
00:59:55ensuite en décroissance.
00:59:59Et nous espérons que
01:00:01le futur sera meilleur que le passé,
01:00:03c'est ça, c'est certain.
01:00:07Nous allons poursuivre
01:00:09et la dernière ligne droite
01:00:11de cette émission, les derniers instants,
01:00:13pour parler de politique publique.
01:00:15Depuis
01:00:17quelques années maintenant, le Cameroun est engagé
01:00:19dans ce qu'on a appelé Horizon 2035
01:00:21et l'émergence. On a commencé
01:00:23avec le DSEE,
01:00:25aujourd'hui on en est à la SND30.
01:00:27Question,
01:00:29qu'est-ce que ces politiques peuvent améliorer,
01:00:31aménager dans le quotidien
01:00:33des Camerounais ? Je commence avec vous,
01:00:35qui êtes un expert des politiques publiques.
01:00:37On l'écoute.
01:00:39La première chose,
01:00:41c'est que
01:00:43de l'espérance que j'ai des politiques publiques,
01:00:45j'ai l'impression que nos stratégies
01:00:47ne sont pas achevées.
01:00:49Achevées en termes de mise en œuvre.
01:00:51La réalisation...
01:00:53Vous avez lu la SND30 ?
01:00:55Je ne fais que ça.
01:00:57Je suis même passé au DSRP.
01:00:59Le DSRP.
01:01:01On a commencé par le DSRP,
01:01:03après on est passé au DSEE
01:01:05et maintenant nous sommes
01:01:07à la SND30.
01:01:09Sur la base du DSRP,
01:01:11j'ai travaillé sur la formulation d'un certain nombre de politiques
01:01:13publiques et j'ai fait une expérience
01:01:17dans une autre vie,
01:01:19de pouvoir évaluer
01:01:21une politique publique.
01:01:2540 ans,
01:01:27ça fait maintenant 60 ans,
01:01:29que nous avons adopté
01:01:31par exemple les soins de santé primaires.
01:01:33Dans les soins de santé primaires,
01:01:35il y a la dimension financement,
01:01:37dont l'assurance maladie.
01:01:39Vous verrez,
01:01:41il y a un chiffre qui se balade là.
01:01:43Il a été certifié par la Banque mondiale
01:01:45le taux de couverture
01:01:47de l'assurance maladie au Cameroun,
01:01:49qui était à l'époque de 2%.
01:01:51Et puis,
01:01:53nous posons la question,
01:01:55nous avons un taux de couverture
01:01:57sanitaire aussi bas,
01:01:59de couverture en matière d'assurance sanitaire aussi bas.
01:02:01Il y a quelqu'un
01:02:03qui doit contribuer
01:02:05au développement de politiques,
01:02:07se pose la question, est-ce que nous avons la culture
01:02:09des mutuelles
01:02:11de santé ?
01:02:1340 ans après,
01:02:15on ne s'est pas arrêté pour dire
01:02:17ceci n'est pas dans notre culture,
01:02:19on n'y va pas.
01:02:21Alors, qu'est-ce qui se passe ?
01:02:23C'est que
01:02:25nous avons la
01:02:27SND30.
01:02:29Ce que je prévois, c'est ce qui s'est passé
01:02:31avec les autres stratégies.
01:02:33Moi j'apprécie la SND30,
01:02:35je suis d'ailleurs
01:02:37très sensible
01:02:39aux stratégies qui ont été développées, notamment
01:02:41l'imposte sur l'institution dans la
01:02:43SND30. Sauf que
01:02:45je suis pessimiste
01:02:47en voyant ce qui se passe,
01:02:49c'est qu'il y a la SND30
01:02:51d'une part,
01:02:53et nous ayons des politiques publiques
01:02:55d'autre part.
01:02:57C'est-à-dire que tout cela ne s'embride pas ?
01:02:59On ne voit pas véritablement comment
01:03:01tout ceci se met en musique.
01:03:03C'est ma grosse reine en ce moment
01:03:05en matière de politique publique.
01:03:07Emmanuel Gustave ?
01:03:09Si ce problème est résolu...
01:03:11Moi je pense qu'on est entré dans
01:03:13les perspectives, qu'est-ce qui va se passer maintenant ?
01:03:15Je suis...
01:03:17J'ai un petit espoir
01:03:19avec l'avancée de la
01:03:21dématérialisation
01:03:23des procédures.
01:03:25Là où l'individu n'est plus au-devant
01:03:27de la situation.
01:03:29Pendant longtemps,
01:03:31quand j'étais en mutation, je voyageais beaucoup.
01:03:33Je fais le tour du monde,
01:03:35je suis dans les aéroports, on ne me demande jamais
01:03:37de payer 10 000 francs
01:03:39de timbre d'aéroport. Mais j'arrive,
01:03:41avant de sortir de Garonne, on exige,
01:03:43les policiers sont derrière moi,
01:03:45il faut aller payer 10 000 là-bas.
01:03:47On a lutté, on a demandé pendant longtemps,
01:03:49ça a pris le temps que ça a pris. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas.
01:03:51Je crois qu'on est dans le biais d'avions.
01:03:53Il n'y a plus la main humaine
01:03:55qui touche les espèces.
01:03:57Mais, il faut poursuivre.
01:03:59Regardez les péages automatiques
01:04:01qu'on a construits. Pourquoi est-ce qu'on attend
01:04:03pour les mettre en service ?
01:04:05Sur les anciens arcs,
01:04:07ce qu'on appelle arcs lourds.
01:04:09Bon, maintenant il faudrait,
01:04:11pour moi, la planification.
01:04:13Je crois beaucoup à la planification.
01:04:15LND30, c'est bien,
01:04:17mais planification rigoureuse.
01:04:19Parce que, de mon point de vue, on devrait engager
01:04:21un changement quand on a déjà les ressources pour le réaliser.
01:04:23Parce que ça ne sert à rien de dire
01:04:25on va construire ces routes, on met la plaque, 18 mois.
01:04:27Après, ça fait 18 ans.
01:04:29Parce que,
01:04:31la signature Cameroun dans la chance
01:04:33est encore crédible.
01:04:35Quand on veut construire
01:04:37l'objet régional, on passe sur le marché international,
01:04:39on prend l'argent. Mais ce qu'il bloque souvent,
01:04:41c'est les 15% de la conduction de l'État.
01:04:43Il faut indemniser les gens, il faut faire ceci,
01:04:45pour la contrepartie de l'État.
01:04:47Donc, avant de faire un projet,
01:04:49il faut planifier. On ne peut pas tout faire au même moment.
01:04:51Regardez la pression de la coupe d'Afrique des Nations
01:04:53qu'on a créée, qu'on a faite.
01:04:55Au moment où on avait seulement
01:04:57trois stades, on en a une dizaine
01:04:59aujourd'hui, Omnisport.
01:05:01Mais, deux ans après, il n'y a que deux qui sont homologués.
01:05:03Vous voyez.
01:05:05La maintenance.
01:05:07Alors, quand ça devrait être acquis, on doit bien revenir dessus.
01:05:09L'animation.
01:05:11Il faut que l'État soit productif.
01:05:13Beaucoup de chantiers ne sont même pas achevés.
01:05:15Donc, le chantier phare.
01:05:17Donc, c'est ça.
01:05:19Planification et rigueur.
01:05:21Jean-François Chanone, quand vous regardez la SND30,
01:05:23que vous avez lu certainement,
01:05:25vous dites, on peut espérer,
01:05:27on peut avoir un changement capital ?
01:05:29Moi, j'ai lu ces documents
01:05:31en tant que journaliste,
01:05:33de début.
01:05:35Même à partir
01:05:37du dialogue que
01:05:39le pays a engagé avec les
01:05:41assistants de Bretton Woods. On suivait ça.
01:05:43Je n'étais pas économiste, mais j'étais
01:05:45intéressé parce que c'était mon pays.
01:05:47Il y a trop de
01:05:49bons trucs qui sont couchés
01:05:51sur le papier.
01:05:53Mais dans la vérité, on s'est dit,
01:05:55parce qu'il faut poser la question, il a dit ça,
01:05:57comment on peut créer une
01:05:59tour route
01:06:01de 27 kilomètres entre l'aéroport
01:06:03et... et ça fait 15 ans.
01:06:0515 ans !
01:06:07Encore que
01:06:09techniquement,
01:06:11il n'y a pas de tour route dans la ville.
01:06:13Il y a des voies rapides.
01:06:15Donc comment est-ce possible
01:06:17qu'on ait une telle gouvernance ?
01:06:21Moi, la plupart,
01:06:23j'ai eu la chance
01:06:25et l'honneur d'être
01:06:27modérateur
01:06:29du forum d'investissement
01:06:31organisé par
01:06:33l'API,
01:06:35l'Agence de la Promotion de l'Investissement.
01:06:37Et tous les gens à qui
01:06:39j'ai donné la parole, que ce soit des ministres,
01:06:41que ce soit des responsables
01:06:43même de ces institutions,
01:06:45ont donné des discours
01:06:47émouvants !
01:06:49J'allais me dire, mais attends, si tout ça est
01:06:51implémenté, demain, le Cameroun,
01:06:53avant 2020, sera un pays
01:06:55lumineux !
01:06:57Mais alors, qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi un tel
01:06:59discours, placé sous
01:07:01l'autorité du Premier Ministre,
01:07:03chef du gouvernement, pourquoi
01:07:05tant de bons discours, au niveau
01:07:07de petites et moyennes entreprises ?
01:07:09Il a
01:07:11donné un discours formidable !
01:07:13Au niveau du ministère des Finances,
01:07:15un discours formidable ! Parce qu'on l'a
01:07:17entendu, on dit des choses incroyables !
01:07:19On se dit, mais tiens, si on en arrive là,
01:07:21ça signifie que le pays peut décoller. Mais pourquoi
01:07:23ça ne décolle pas ? C'est parce
01:07:25qu'effectivement,
01:07:27Gustave, on n'évalue
01:07:29pas ! Il faut évaluer
01:07:31tout ça ! On s'est dit que, bon, voilà,
01:07:33une année qui s'achève.
01:07:35Qu'est-ce qu'on avait comme projet
01:07:37inscrit dans la Loi des Finances ?
01:07:39La politique du gouvernement ?
01:07:41Et qu'est-ce qui n'a pas été fait
01:07:43en décembre ?
01:07:45Quels étaient les obstacles ?
01:07:47Pourquoi nous n'avons... Qu'est-ce que
01:07:49nous avons fait pour réduire...
01:07:51C'est ça, un gouvernement qui travaille.
01:07:53Établir aussi le dialogue
01:07:55permanent avec le secteur privé.
01:07:57Parce que ce que j'ai comme
01:07:59impression, ces dernières années,
01:08:01c'est comme si le secteur privé,
01:08:03notamment le patronat,
01:08:05et puis le gouvernement, étaient
01:08:07en train de se triper douloureusement.
01:08:09Vous avez vu ce que
01:08:11M. Tawamba disait,
01:08:13notamment de l'administration
01:08:15de M. Tawamba pour
01:08:17Téléspectateurs, qui est le président du...
01:08:19Du GECAM.
01:08:21Du GECAM, pas GECAM.
01:08:23GECAM, désormais.
01:08:25Il a un discours assez...
01:08:27Très critique
01:08:29sur le contact que le secteur privé
01:08:31doit avoir avec
01:08:33les autorités gouvernementales.
01:08:35Parce qu'il n'est pas normal
01:08:37qu'il n'y ait pas cette permanence
01:08:39de dialogue. Les impôts,
01:08:41c'est bon. Il faut payer les impôts.
01:08:43Il y a le Cameroun Business Forum,
01:08:45qui est un cadre de rencontres
01:08:47réguliers entre les pouvoirs publics
01:08:49et le secteur.
01:08:51Mais qui t'en a devenu
01:08:53une simple formalité ?
01:08:55Qui t'en a devenu une simple formalité ?
01:08:57Parce que c'est dans ce cadre-là que le dialogue
01:08:59doit véritablement...
01:09:01Il doit rester permanent.
01:09:03Il doit s'approfondir.
01:09:05Depuis 5 ans,
01:09:07le patronat émet
01:09:09un certain nombre d'avis,
01:09:11un certain nombre de doléances,
01:09:13un certain nombre de réserves sur les politiques
01:09:15publiques, mais il semble ne pas être
01:09:17écouté.
01:09:19Au point que certains membres du gouvernement
01:09:21finissent par dire que c'est du chantage. Non !
01:09:23Dans ce genre d'échange,
01:09:25ça doit être des synergies
01:09:27qui doivent se développer pour le développement
01:09:29de ce pays. On ne travaille pas individuellement
01:09:31dans ce cadre-là.
01:09:33On travaille pour le développement.
01:09:35Je voulais jeter, et merci à Léger d'avoir
01:09:37complété ce que j'avais dit.
01:09:39C'est un dialogue permanent
01:09:41entre nous qui se complétons un peu.
01:09:43Il a dit exactement ce que je voulais aussi dire.
01:09:45Mais je dis, on en est aujourd'hui
01:09:47à voir qu'entre eux-mêmes,
01:09:49les membres du gouvernement, ils se critiquent.
01:09:51Il ne faut pas...
01:09:53Ça signifie qu'il y a un problème.
01:09:55C'est-à-dire que notre patriage
01:09:57soit rendu à montagne,
01:09:59est constaté,
01:10:01c'est que tous les cabronnets constatent depuis longtemps
01:10:03que entre
01:10:05Douala et...
01:10:07Tous les arts entre
01:10:09les villes, absolument.
01:10:11Douala et Bafoussame, entre Douala et Bourria,
01:10:13Lumier et autres, et tout ça...
01:10:15Bafoussame, il y a un dessin.
01:10:17Ça ne marche pas,
01:10:19et que pourquoi ça ne marche pas,
01:10:21etc.
01:10:23Donc, il ne faut pas mal prendre cette remarque,
01:10:25par exemple, que ce patriage a faite.
01:10:27Il a ressenti, effectivement,
01:10:29que de nombreux cabronnets, autant
01:10:31que, comme j'ai vu
01:10:33sur un post d'une amie
01:10:35qui a dit aussi sur
01:10:37Facebook,
01:10:39« Papa, tu es fâché, et c'est comme ça
01:10:41que nous aussi on est fâchés pour la canotté que tu nous donnes pas. »
01:10:43On s'est dit,
01:10:45bon, il y a donc un problème général
01:10:47qui fait en sorte que les membres
01:10:49du gouvernement doivent d'abord se parler.
01:10:51En dehors même des conseils ministériels.
01:10:53Un mois, c'est trop.
01:10:55Un mois, même, c'est trop. Ils doivent se parler.
01:10:57C'est-à-dire que, bon, moi, je suis dans tel secteur...
01:10:59Même en dehors des réunions,
01:11:01au lieu de faire les...
01:11:03Des sorties, etc.
01:11:05Qui, c'est vrai, alimente les réseaux sociaux,
01:11:07alimente la presse,
01:11:09parce que nous aussi, on a besoin de tout ça pour...
01:11:11Pour vivre.
01:11:13Je crois qu'il y a besoin d'information.
01:11:15Et peut-être pour analyser,
01:11:17mais c'est bien que les membres du gouvernement se parlent.
01:11:19Parce qu'il ne faut pas que
01:11:21on ait le sentiment que
01:11:23tous sont bloqués dans leur tête et ne pensent
01:11:25qu'à la succession.
01:11:27Ça signifie que notre pays est bloqué.
01:11:29C'est Jean-François Chanon qui parle de succession.
01:11:31Les membres du gouvernement
01:11:33continuent de travailler pour le développement
01:11:35du Cameroun autour de la
01:11:37stratégie nationale du développement,
01:11:39la SND30.
01:11:41C'était notre rendez-vous de ce dimanche ce soir,
01:11:43à la presse. Merci d'avoir été à notre compagnie.
01:11:45À dimanche prochain.