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00:00:00Musique
00:00:29Mesdames, Messieurs, bonsoir.
00:00:31Le Président de la République a promulgué cette semaine
00:00:34une série de lois, des lois récentes,
00:00:37votées par les sénateurs et les députés
00:00:39pendant la troisième session parlementaire
00:00:42qui était consacrée à l'examen du budget de l'État.
00:00:45Parmi les textes promulgués, il y a la loi portant organisation
00:00:48du système d'enregistrement des actes d'État civil au Cameroun,
00:00:52à savoir les naissances, les mariages et les décès.
00:00:55Ce qui est intéressant dans cette loi,
00:00:57c'est le fait de dire que le mariage coutumier
00:01:00a désormais une valeur juridique.
00:01:03Nous en parlons dans ce numéro de scène de presse
00:01:06en insistant sur les modalités de ce qu'on appelle la transcription,
00:01:10qu'est-ce qu'il faut faire une fois que le mariage traditionnel est célébré.
00:01:15Un autre texte qui retient notre attention dans la série promulguée,
00:01:18c'est la loi portant fiscalité locale.
00:01:21Nous nous intéressons à l'appropriation du budget-programme par les communes
00:01:26conformément aux dispositions du nouveau régime financier.
00:01:30Quel intérêt accordé au coaching des collectivités territoriales et centralisées ?
00:01:34Coaching offert il y a quelques jours par le Programme national de développement participatif
00:01:39à une dizaine de communes.
00:01:42Et pour traverser tous les sujets dans le panier ce soir,
00:01:45pour cette édition de scène de presse, la dernière de l'année,
00:01:48la CRTV a réuni autour de cette table Dr Pierre Nka.
00:01:52Bonsoir.
00:01:55Merci d'être là. Vous êtes journaliste, diétaire de publication de sens politique.
00:01:59Vous nous apportez d'ailleurs le numéro 22 de cette édition
00:02:03qui revient sur le débat, la chair pour le bien.
00:02:06Oui, la chair pour le bien, c'est simplement un chair avec eux et chair sans eux.
00:02:14C'est un peu un travail de scientifiques interdisciplinaires que nous avons fait
00:02:19et que nous avons présenté aux Camerounais en novembre dernier
00:02:23dans le cadre de la 42ème année de son accession à la Magistratie suprême.
00:02:27Merci de nous avoir porté ce numéro en face de vous. Charles Sebouné, bonsoir.
00:02:33Bonjour, c'est vrai. Merci d'être là pour la dernière édition de l'année
00:02:37et toujours d'être en compagnie de Dr Nka et tout le monde qui est ici.
00:02:43Charles Sebouné, journaliste, chef de l'unité des affaires diplomatiques à la CRTV.
00:02:49Tout à côté de moi, Mounir Ndi Amine. Bonsoir.
00:02:53Bonsoir, c'est vrai. Bonsoir également à tous les panélistes.
00:02:56Merci d'être venu.
00:02:57Alors, vous êtes directeur de la société Nix, expert en cybersécurité et cyberdéfense, c'est cela.
00:03:03Je continue avec Jean Roustan Embolo. Bonsoir.
00:03:08Bonsoir, c'est vrai. Bonsoir à tous les copanélistes.
00:03:11Merci beaucoup. Vous êtes coordonnateur régional PNDP Centre.
00:03:14Merci de nous faire l'honneur d'être là.
00:03:16Je rappelle que M. Jean Bernard, il est expert en gouvernance locale,
00:03:22va nous rejoindre au cours de cette édition pour aborder d'autres sujets.
00:03:27A tous, merci d'avoir choisi de répondre favorablement à l'invitation qui vous a été adressée par la CRTV.
00:03:35Vous l'avez certainement entendu ou remarqué, comme tout le monde,
00:03:39les chefs des départements ministériels en charge des questions de sécurité
00:03:43parlent beaucoup ces derniers temps de la sécurité, de la nécessité de garantir la sécurité des personnes et des biens,
00:03:49en cette fin d'année 2024 et tout au long de l'année électorale 2025.
00:03:54Le ministre délégué à la présidence de la République, chargé de la Défense,
00:03:57le ministre Joseph Bettiassoma, a commencé à le dire aux officiers supérieurs commandant les unités de l'armée.
00:04:04Ensuite, le ministre de l'administration territoriale, Paul Atangandji, l'a répété aux gouverneurs des régions
00:04:11qui étaient rassemblés à Yaoundé dans le cadre de la conférence semestrielle.
00:04:14Les mesures qui sont envisagées concernent pour l'essentiel la mobilisation des forces de sécurité,
00:04:18mais je souhaite qu'au début de ce programme que nous ayons à parler des menaces qui viendraient des pratiques technologiques.
00:04:26Je veux parler des cyberattaques, qui sont des tentatives de tension d'un accès non autorisé à des systèmes informatiques
00:04:32en vue de dérober, modifier ou détruire des données.
00:04:36On l'a vu déjà avec l'élection présidentielle de 2018.
00:04:39Alors, je commence par vous me dire, est-ce que notre système électoral qui n'est pas totalement numérisé,
00:04:46est-ce que nous sommes à l'abri des cyberattaques en 2025 ?
00:04:51On se souvient quand même qu'il y a quelques semaines, Kamwata, Eneo, la CNPS et bien d'autres ont subi ces attaques-là.
00:04:58Est-ce que le système électoral est à l'abri ?
00:05:00C'est-à-dire qu'aujourd'hui, le système électoral sera à l'abri des cyberattaques, ça va être tout à fait ironique.
00:05:07Nous sommes à la veille d'une période électorale et nous savons que la cybercriminalité, les cybercriminels ont toujours une avance en termes de pensée
00:05:16sur les méthodes qui sont généralement mises en place par les professionnels en face.
00:05:21Mais nous pensons néanmoins qu'il y a un ensemble de mesures de disposition qui sont prises,
00:05:25que ce soit au niveau des différents acteurs du système électoral ou encore au niveau de nos forces de défense de façon générale,
00:05:34pour pouvoir anticiper les différentes menaces qui peuvent arriver.
00:05:38Est-ce que c'est une menace, les pratiques technologiques aujourd'hui ?
00:05:43Oui, on peut penser qu'il faut sécuriser les bureaux de vote, les partis politiques doivent s'organiser pour qu'ils soient représentés dans les bureaux de vote.
00:05:51On peut mobiliser les forces de défense et de sécurité dans les villes pour que ça se passe bien, mais il y a ces attaques insidieuses.
00:05:57Est-ce qu'on n'a pas peur de cela ?
00:06:00On doit avoir peur de ça. Nous sommes 8 milliards de personnes sur la planète.
00:06:05Environ 5 milliards de personnes ont une identité cybernétique, environ 70% de la population.
00:06:1513 millions de Camerounais sous les 30 estimés ont une identité numérique, environ 40% de la population.
00:06:24Et si vous devez tenir compte du fait que plus de 2000 cyberattaques se passent chaque jour que Dieu a créé,
00:06:36à travers ces statistiques, nous devons déjà avoir peur des prochaines expériences électorales.
00:06:43Encore que, lorsque vous regardez les cycles électoraux dans le monde aujourd'hui,
00:06:50y compris la première puissance électorale et même technologique, les États-Unis,
00:06:56qui avant les élections de 2024 parlaient chaque jour des attaques cybernétiques à travers trois éléments clés.
00:07:061. La mésinformation.
00:07:082. La manipulation de l'information.
00:07:12Et 3. Tentatives de décrédibiliser les institutions qui gèrent ça.
00:07:18Vous vous souvenez qu'il y a des années, il y a les individus qui se sont attaqués au site d'Elections Cameroun.
00:07:25Avec les informations erronées, cela doit inquiéter Elections Cameroun.
00:07:32Vous vous souvenez qu'il y a des années, le site de la présidence de la République a fait face à une attaque cybernétique.
00:07:39Cela doit inquiéter les Camerounais au moment où presque tout ce qui est dans ce pays se transforme progressivement dans le monde digital.
00:07:50Moi, je pense que ceux qui gouvernent le pays doivent regarder l'aspect sécurité cybernétique de très près en 2025
00:08:00parce que, comme disait Max Weber, l'espace vital à l'époque, c'était l'espace maritime ou bien aérien.
00:08:08Mais toutes les guerres au monde aujourd'hui, pour les gagner, il faut gagner les Infowars, c'est-à-dire les guerres cybernétiques.
00:08:16Docteur Nka, la forme de menace qui pèse le plus sur le processus électoral en 2025, c'est la désinformation, la diffusion des fake news.
00:08:28Est-ce qu'on ne doit pas redouter cette menace-là ?
00:08:32Il faut le dire, Charles a bien présenté le cadre mondial en revenant sur le niveau national.
00:08:39Mais ce que nous ajoutons est que c'est une évidence.
00:08:42Vous vous souvenez, en juin 2020, la page Facebook d'Elections Cameroun a été piratée
00:08:51avec la mise en exègue de l'image d'un acteur politique de l'opposition majeure.
00:08:59L'Agence nationale des technologies de l'information et de la communication a mené des investigations.
00:09:05Les deux jeunes qui avaient été impliqués dans cette cyberattaque ont été arrêtés.
00:09:11On ne sait pas la suite aujourd'hui, mais il faut dire que la législation camerounaise est un peu rude sur la question.
00:09:16C'est pour dire que notre environnement est véritablement vulnérable.
00:09:21Il est vulnérable parce que depuis la percée de Barack Obama,
00:09:27qui a fait une campagne digitale très forte en 2008 quand il est arrivé,
00:09:32et Donald Trump également, pour qui la rupture est marquée,
00:09:38il avait dit « je n'ai pas besoin de vos faux médias traditionnels ».
00:09:44Donc il avait ses réseaux sociaux, Twitter, il avait Facebook, il avait YouTube,
00:09:52où il a marqué le monde en brisant les côtes.
00:09:57Le Cameroun ne peut pas échapper à cela. Vous n'avez qu'à voir.
00:10:02Il y a au Cameroun, et tous les sociologues vous le diront, deux sortes d'individus.
00:10:09Il y a le citoyen réel, vous et moi, on se rencontre dans la rue,
00:10:13on se parle au téléphone, physiquement.
00:10:16Et il y a aussi ce que les anglo-saxons appellent les netizens,
00:10:22net, N-E-T-T-I-R-E,
00:10:25qui dit les nettoyants, pour amener en français,
00:10:29les citoyens du web, les citoyens virtuels,
00:10:33qui sont excessivement disponibles sur la toile,
00:10:37en profil exact, mais aussi beaucoup en faux profil.
00:10:42Et dans cet environnement, vous parlez de fake news,
00:10:45le fake news n'a pour conséquence que lorsqu'on parle de cyberattaque,
00:10:50d'appauvrir le débat public.
00:10:53Et vous allez voir au Cameroun, le débat public,
00:10:56en lien avec les élections, est véritablement appauvri,
00:11:01parce que les citoyens ne rentrent pas véritablement
00:11:04dans la compréhension des projets et programmes de société
00:11:07pour être manipulés par d'autres sujets périphériques
00:11:11qui finissent par polluer et dénaturer
00:11:14l'objet même de l'élection présidentielle,
00:11:17qui est l'objet de donner un rêve de vivre ensemble
00:11:20et d'être ensemble au Cameroun.
00:11:22C'est vrai, si vous permettez juste une seconde,
00:11:25pourquoi on doit avoir peur quand vous regardez
00:11:28que depuis 2016 jusqu'à aujourd'hui,
00:11:30l'école n'est pas stabilisée dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ?
00:11:33C'est parce que les gens ont utilisé l'espace cybernétique
00:11:36pour sémer la peur, empêchant les enfants d'aller à l'école.
00:11:40Nous ne devons pas être surpris en 2025.
00:11:43Nous devons prévenir pour que cela n'arrive plus, côté élection.
00:11:48Oui, avant peut-être la prévention,
00:11:52je voudrais entendre Jean-Rostam Mbolo qui est là,
00:11:55qui vous écoutait.
00:11:57Il est citoyen comme moi.
00:11:59Cela vous fait peur tout ce que vous entendez ?
00:12:01C'est clair, le monde est devenu digitalisé.
00:12:04Si vous prenez un peu les statistiques
00:12:07sur les possessions de téléphones portables,
00:12:10vous savez que même nos parents, nos grands-parents,
00:12:13dans les zones reculées, ont accès au téléphone Android.
00:12:17Et avoir accès au téléphone Android,
00:12:19veut tout simplement dire qu'on est connecté dans l'espace-monde
00:12:22qui est devenu très vectuel.
00:12:24Comme l'a dit tout à l'heure Charles,
00:12:26il y a effectivement des identités numériques.
00:12:29Il faut dire que dans le cadre de l'élection,
00:12:31il y a une masse d'informations.
00:12:33Cela vient des deux camps, dans tous les camps,
00:12:36parce qu'il faut influencer les électeurs.
00:12:39Et là, il faut donc faire très attention,
00:12:41parce qu'on peut avoir à ce moment-là des fake news,
00:12:44on peut avoir des deepfakes.
00:12:46Le deepfake, on vous fait dire ce que vous n'avez pas eu à dire,
00:12:49avec votre visuel et ainsi de suite.
00:12:53Effectivement, il faut s'inquiéter pour 2025.
00:12:55Mais il est très important effectivement,
00:12:57comme le disait déjà Charles, d'anticiper sur la prévention.
00:12:59Parce qu'il ne faut pas que les organisateurs,
00:13:02ceux qui sont chargés d'organiser les élections, puissent réagir.
00:13:06Ils doivent déjà anticiper.
00:13:08Parce qu'effectivement en 2025, il y aura des attaques
00:13:10liées à influencer tout simplement le processus électoral.
00:13:15On a un ensemble d'autres menaces qui peuvent nous attendre en 2025.
00:13:19Nous avons déjà d'un côté des menaces liées aux ingérences,
00:13:22des ingérences étrangères.
00:13:24On a des menaces terroristes.
00:13:26Et on va se rendre compte qu'en réalité,
00:13:28si on commence à analyser même déjà les menaces
00:13:30que nous avons en période électorale,
00:13:32nous avons commencé à subir cela depuis les années 2011,
00:13:36peut-être même avant.
00:13:38Mais à côté de ça, on a d'autres menaces.
00:13:40Quand vous parlez d'ingérences étrangères,
00:13:42je ne comprends pas très bien.
00:13:44Aujourd'hui, au niveau des États étrangers,
00:13:46pour ceux qui ont sans doute entendu parler des affaires
00:13:48telles que le PRISM ou encore ECHELON,
00:13:50des services, des grandes capacités de surveillance
00:13:53de communication étrangère.
00:13:55Tout à fait.
00:13:56Qui aident les pays étrangers à collecter des informations,
00:13:58qui peuvent les aider et qu'ils peuvent exploiter
00:14:00pour influencer un acteur important de notre pays ou un autre.
00:14:06Ces programmes évidemment, ces acteurs étrangers
00:14:09peuvent évidemment déployer de tels systèmes,
00:14:11collecter des informations et ensuite essayer évidemment
00:14:14de l'utiliser à des fins, soit pour gagner des opportunités économiques
00:14:17dans notre pays ou en fait pour faire passer
00:14:20ou bien pour influencer des orientations politiques.
00:14:22Ça également, c'est une menace qui est très importante
00:14:26et qui parfois est négligée.
00:14:27Maintenant, il y a cette menace que l'on connaît tous,
00:14:29celle des médias sociaux, qui évidemment en 2016
00:14:32a commencé à prendre de l'ampleur et qui s'est accrue.
00:14:36C'était évidemment pour les élections 2018,
00:14:38mais qui s'est accrue.
00:14:40Pourquoi ? Parce qu'on a des influenceurs
00:14:42qui ont gagné en maturité dans le processus
00:14:45de la désinformation, dans le cadre de la désinformation.
00:14:49On a des influenceurs qui ont gagné en maturité,
00:14:51qui peuvent évidemment faire passer,
00:14:53toucher plus de monde, faire passer mieux leurs idéologies.
00:14:56On a évidemment les acteurs malveillants
00:15:00vis-à-vis de notre système électoral
00:15:02qui ont également gagné en maturité.
00:15:04On s'attendra forcément à des éléments plus complexes,
00:15:08mais heureusement, on doit quand même dire
00:15:11heureusement, on vient quand même d'avoir des textes.
00:15:14Par exemple, il y a le 23 décembre.
00:15:17Un millier de textes qui ont été promulgués le 23 décembre.
00:15:19Il y a un texte qui protège les données.
00:15:21Oui, qui protège.
00:15:22On a évidemment le texte 2024 bas 017
00:15:25sur la protection des données à caractère personnel
00:15:27qui a été promulgué et évidemment qui encadre
00:15:29néanmoins les données.
00:15:31Il y a une autre ménace importante
00:15:33que j'aurais pu négliger, toujours concernant les données,
00:15:35c'est qu'on a les erreurs que peuvent faire nos acteurs,
00:15:38nos acteurs du système électoral.
00:15:39Ça peut inclure les partis politiques
00:15:40et toutes les personnes autour du système électoral.
00:15:42Ils peuvent faire des erreurs, des erreurs qui vont amener,
00:15:44qui vont évidemment faire en sorte que nos données
00:15:47soient transférées vers l'extérieur
00:15:49et nous causer des préjudices importants.
00:15:51Et ça également ne sera pas négligé.
00:15:53Lorsque je parle de ces erreurs,
00:15:55c'est à travers, par exemple, des campagnes
00:15:56qui peuvent être lancées sur Internet.
00:15:58Aujourd'hui, sur Internet, vous avez des jeux.
00:16:00On vous dit cliquez ici pour voir
00:16:02quel sera le sexe de votre enfant.
00:16:04Cliquez ici pour voir quel sera peut-être
00:16:07pour voir à qui vous allez ressembler demain.
00:16:11Tous ces jeux qui permettent parfois à des acteurs,
00:16:13qui permettent de collecter des informations sur des utilisateurs
00:16:15et qui, par la suite, sont analysées
00:16:17pour influencer le choix de X ou Y candidat.
00:16:20C'est d'ailleurs ce que faisaient des organismes
00:16:21tels que Cambridge Analytica,
00:16:23qui a été utilisé aux États-Unis,
00:16:25ou encore au Ghana et dans d'autres pays voisins.
00:16:28Cambridge Analytica qui a été utilisé lors du Brexit.
00:16:31Bien sûr.
00:16:32En fait, ça fait partie du Big Data.
00:16:34C'est un genre d'espoir pour ce que c'est donné là
00:16:36pour pouvoir avoir des profils,
00:16:37des utilisateurs, des consommateurs, et ainsi de suite.
00:16:39Moi, je voudrais quand même préciser sévèrement
00:16:41que nous, on peut dire heureusement
00:16:43parce que quand on dit attaquer
00:16:45une attaque cybernétique,
00:16:47cyber sécurité,
00:16:49c'est-à-dire qu'on a en place d'abord un système
00:16:51informatique qui est là.
00:16:52Maintenant, au niveau de notre pays,
00:16:55je pense encore que nous sommes encore quand même,
00:16:58c'est pas comme aux États-Unis, on va dire,
00:17:00qu'il y a le vote électronique.
00:17:02Le processus n'est pas totalement numérisé.
00:17:04Peut-être c'est à ce niveau qu'on peut
00:17:06quand même ne pas trop s'inquiéter
00:17:08parce que lorsque le système est numérisé,
00:17:10on peut attaquer le système
00:17:12et influencer.
00:17:13Mais les officines travaillent ?
00:17:16Par contre, l'attaque peut être liée
00:17:20au niveau des différents sites internet,
00:17:22au niveau de la publication.
00:17:23Si on attaque le site, par exemple, d'Elecam,
00:17:25on peut publier des informations
00:17:28et donner l'impression que c'est Elecam
00:17:30qui a publié ces informations.
00:17:32C'est à ce niveau qu'effectivement,
00:17:33il y a beaucoup d'inquiétudes.
00:17:36L'inquiétude peut aussi arriver
00:17:39dans le cadre de la fraude.
00:17:41Et la fraude n'est pas une spécificité partisane.
00:17:45Tous les acteurs politiques peuvent user de cela.
00:17:48Et on a vu, en 2018,
00:17:50quand même ce scandale
00:17:52qui a animé les Show Me Up
00:17:54et qui n'a pas été SCP,
00:17:55la publication sur les réseaux sociaux
00:17:58de plusieurs PV
00:18:00qui étaient filmés
00:18:03quasiment sur une même table.
00:18:05C'était quand même énorme,
00:18:07ce genre de choses.
00:18:09Des acteurs opportunistes
00:18:11pendant la présidentielle 2018
00:18:13qui ont mis un système d'observation
00:18:15qu'ils ont appelé observation d'un jour
00:18:18et qui, visiblement,
00:18:20nous ont inondé la toile
00:18:22avec plusieurs PV,
00:18:24mais ils ont été crahis par la nappe
00:18:27sur laquelle étaient posés ces PV.
00:18:30Il faut aujourd'hui un civisme.
00:18:32Les notions de fake news,
00:18:35deep fake et tout ça,
00:18:37pour nous autres, ce sont des opportunités
00:18:39parce que, regardez bien,
00:18:41l'informatique fonctionne avec des antivirus
00:18:44et des virus.
00:18:45On est d'accord qu'en utilisant
00:18:48les plateformes numériques,
00:18:50il y aura cette propension
00:18:52à la désinformation.
00:18:54Parler de fake news, etc.,
00:18:55ça, ça va arriver.
00:18:56Certainement, les sites internet
00:18:59de certaines institutions
00:19:00seront attaqués,
00:19:01des cyberattaques,
00:19:02parce que c'est cet environnement-là
00:19:04qui est là.
00:19:05Maintenant, la solution pour vous,
00:19:06c'est quoi, Jean Austin ?
00:19:08Qu'est-ce qu'il faut faire ?
00:19:09Vous dites qu'il faut anticiper.
00:19:10La première solution, déjà,
00:19:11c'est de protéger.
00:19:12Déjà, d'abord, c'est ça,
00:19:14premièrement.
00:19:15Deuxièmement, il faut anticiper.
00:19:16Il faut communiquer
00:19:17avant que les autres ne communiquent
00:19:18parce qu'avant,
00:19:19vous ne communiquez pas,
00:19:20les autres communiquent à votre place.
00:19:21Donc, il faut anticiper.
00:19:23Je pense qu'il faut donner
00:19:25des niveaux de solution.
00:19:27D'abord,
00:19:29il faut que les acteurs,
00:19:31ce que les Anglo-Saxons
00:19:33appellent des newsmakers,
00:19:35restent la source
00:19:37de l'information.
00:19:39Qu'est-ce que je dis par là ?
00:19:41Ce dernier temps au Cameroun,
00:19:43on a une abondante
00:19:45information confidentielle
00:19:49qui se retrouve dans les réseaux sociaux
00:19:52et vous ne savez pas pourquoi
00:19:54ça se retrouve dans les réseaux sociaux.
00:19:56Si vous travaillez à la présidence
00:19:58de la République
00:19:59et vous savez qu'un communiqué
00:20:01est important à publier,
00:20:02mieux vaut publier ça
00:20:03sur le site de la présidence
00:20:05de la République
00:20:06au lieu de donner
00:20:08aux chanteurs
00:20:10qui publient ça
00:20:11dans les réseaux sociaux.
00:20:12Si Elections Cameroun doit communiquer,
00:20:14il ne veut pas donner
00:20:15les documents à la CRTV,
00:20:16il ne veut pas donner ça au Canada,
00:20:18il faut qu'ils publient ça
00:20:19sur les sites,
00:20:20sur les plateformes.
00:20:21En français facile,
00:20:23il faut être le contrôleur
00:20:25de la bonne information vous-même.
00:20:27J'estime qu'au Cameroun,
00:20:29il y a une institution
00:20:31qui manque
00:20:32en matière de souvenance,
00:20:34la NSA,
00:20:35c'est comme ça qu'on appelle ça
00:20:36aux Etats-Unis,
00:20:37National Security Agency.
00:20:39En Grande-Bretagne...
00:20:40Mais est-ce que l'Antique
00:20:41ne fait pas ce travail ici ?
00:20:42Non, je veux...
00:20:43Effectivement,
00:20:44en Grande-Bretagne,
00:20:45on appelle ça
00:20:46Government Communication Headquarters,
00:20:47CGQ.
00:20:48En Arabie Saoudite,
00:20:49on appelle ça
00:20:50National Cyber Center.
00:20:51Qu'est-ce que le travail
00:20:52de cette agence ?
00:20:54C'est de souvenir
00:20:56la communication électronique
00:20:58d'abord,
00:20:59de tous ces citoyens
00:21:01partout dans le monde,
00:21:03et de deux,
00:21:04les stocker,
00:21:05y compris ceux des étrangers.
00:21:07C'est pour cette raison
00:21:08que vous ne voyez jamais
00:21:10un Américain,
00:21:11un Français,
00:21:12mal parler de son pays
00:21:13à l'extérieur du pays.
00:21:15Mais est-ce que ça s'est faisable
00:21:16dans notre contexte ?
00:21:17Et Antique ne fait pas ce travail,
00:21:18c'est pas la responsabilité d'Antique
00:21:19parce que le travail d'Antique...
00:21:20Charles, vous laissez un peu m'unir.
00:21:21C'est la distribution des domaines
00:21:23pour les structures.
00:21:25Sauf qu'on doit modifier
00:21:27la mission d'Antique.
00:21:29Qu'est-ce qu'il faut faire ?
00:21:30Déjà, il faut identifier
00:21:31les problèmes
00:21:32et mettre en place des stratégies.
00:21:33Sans stratégie,
00:21:34on ne peut pas agir.
00:21:35Et il faut évidemment,
00:21:36à côté de ça,
00:21:37déployer des solutions
00:21:39en avance.
00:21:40L'expérience nous montre
00:21:41que lorsque nous déployons
00:21:42les solutions,
00:21:43quand il y a déjà un problème,
00:21:45ou à la veille des élections,
00:21:46en général,
00:21:47il n'y a pas de résultat.
00:21:48Que ce soit chez nous
00:21:50ou dans n'importe quel autre pays,
00:21:51on n'a pas de résultat.
00:21:52Les solutions doivent se déployer
00:21:53en général.
00:21:54On propose souvent six mois,
00:21:55mais l'idéal,
00:21:56c'est de faire un à deux années
00:21:57en avance
00:21:58pour pouvoir avoir les données,
00:21:59avoir le temps
00:22:00de faire des analyses
00:22:01et, évidemment,
00:22:02avoir le temps
00:22:03d'anticiper
00:22:04les menaces
00:22:05qui peuvent venir.
00:22:06Je vais quand même compléter.
00:22:07Je vais un peu essayer
00:22:08de vous motiver
00:22:09parce que Charles l'a dit.
00:22:10Au Cameroun,
00:22:11l'Antique a un bureau
00:22:12qui travaille très bien,
00:22:13le CERT.
00:22:14Je pense,
00:22:15je travaille suffisamment
00:22:16pour savoir
00:22:17qu'ils font
00:22:18de très bonnes missions
00:22:19en matière de sécurité
00:22:20du CIBES,
00:22:21l'espace national.
00:22:22Ils ont quand même
00:22:23pas mal de chiffres.
00:22:24Même au niveau électoral,
00:22:25quand même,
00:22:26ce sont des gars
00:22:27qui font un boulot
00:22:28vraiment,
00:22:29étant proches,
00:22:30je peux quand même dire
00:22:31qu'ils méritent quand même
00:22:32d'être parfois
00:22:33remerciés
00:22:34pour ce qu'ils font
00:22:35malgré l'effectif
00:22:36très, très réduit.
00:22:37Maintenant,
00:22:38comme je l'ai dit tantôt,
00:22:39il faut identifier
00:22:40chaque étape du process.
00:22:41Il faut évidemment
00:22:42mettre en place
00:22:43une stratégie.
00:22:44On peut également
00:22:45inclure
00:22:46la collaboration
00:22:47acte privé-public.
00:22:48On a identifié
00:22:49des acteurs.
00:22:50On dit OK.
00:22:51Qui sont les personnes
00:22:52qui peuvent représenter
00:22:53un risque
00:22:54pour notre système électoral ?
00:22:55Quelles sont les actions
00:22:56qu'on peut mener
00:22:57pour protéger
00:22:58ces acteurs,
00:22:59ces ressources
00:23:00et autres ?
00:23:01Et à côté de ça,
00:23:02évidemment,
00:23:03on peut travailler
00:23:04avec le privé
00:23:05pour dire OK,
00:23:06vu que peut-être
00:23:07les équipes
00:23:08qui sont censées
00:23:09lutter contre les menaces
00:23:10sont réduites,
00:23:11vous pouvez également,
00:23:12tel acteur du privé
00:23:13peut nous aider
00:23:14dans tel cadre
00:23:15à suivre tel type de menace,
00:23:16au moins nous émettre
00:23:17des alertes
00:23:18en cas de problème.
00:23:19Et là,
00:23:21il y a un ensemble
00:23:22d'éléments techniques,
00:23:23je pourrais dire
00:23:24qu'il faut mettre en place
00:23:25des solutions d'analyse
00:23:26des données
00:23:27pour pouvoir
00:23:28surtout implémenter
00:23:29ce qu'on va appeler
00:23:30dans notre jargon
00:23:31généralement du DPI,
00:23:32du type packet inspection,
00:23:33l'analyse des données
00:23:34en profondeur
00:23:35au niveau des opérateurs.
00:23:36Parce que les opérateurs
00:23:37ont des données importantes
00:23:38qui peuvent nous aider
00:23:39à savoir exactement
00:23:40qui a mené,
00:23:41qui a fait quoi
00:23:42à quel instant
00:23:43au Cameroun.
00:23:44Mais il faudrait pour cela
00:23:45qu'on ait un centre
00:23:46de fusion de données,
00:23:47un espacement unique
00:23:48où toutes ces données
00:23:49peuvent être mélangées,
00:23:50corrélées,
00:23:51pour vous donner
00:23:52une idée simple.
00:23:53Parfois,
00:23:54un criminel qui agit
00:23:55à Yaoundé
00:23:56a une relation
00:23:57avec un criminel
00:23:58qui agit à Bétaré
00:23:59ou bien dans un village
00:24:00quelque part,
00:24:01mais on ne voit pas
00:24:02le lien direct.
00:24:03Je voudrais qu'on évoque
00:24:04notre aspect
00:24:05et le ministre
00:24:06Paul Atanganji
00:24:07l'avait déjà dit
00:24:08avec les gouverneurs,
00:24:09le blanchement des capitaux,
00:24:10le financement de la campagne.
00:24:11On sait que ça peut être
00:24:12source d'attaque aussi,
00:24:13ça menace la sécurité,
00:24:14il peut y avoir
00:24:15circulation
00:24:16des fonds d'origine douteuse,
00:24:17à travers les plateformes.
00:24:18Est-ce que,
00:24:19c'est vrai qu'au sens strict du terme,
00:24:20on ne va pas parler
00:24:21de cybercriminalité,
00:24:22mais nous savons
00:24:23que le transfert
00:24:24des capitaux aujourd'hui
00:24:25fait appel
00:24:26à des outils technologiques.
00:24:27Est-ce qu'on n'a pas peur
00:24:28de cela aussi ?
00:24:29On ne peut pas être éloigné
00:24:30de cela
00:24:31parce que vous avez vu,
00:24:32avec 2018,
00:24:33des appels
00:24:34à fond,
00:24:35les contributions
00:24:36sur Internet
00:24:37venant de partout.
00:24:38On ne peut pas
00:24:39être éloigné
00:24:40de cela
00:24:41parce que vous avez vu
00:24:42avec 2018
00:24:43des appels
00:24:44à fond,
00:24:45les contributions
00:24:46sur Internet
00:24:47venant de partout.
00:24:48Mais ce qu'il faut dire,
00:24:49c'est que
00:24:50le Cameroun
00:24:51s'est doté
00:24:52et le gouverneur
00:24:53de l'ABEC
00:24:54a enterré
00:24:55certaines dispositions
00:24:56prises par
00:24:57le Gabac
00:24:58dans le cadre
00:24:59de pousser
00:25:00davantage
00:25:01l'investigation
00:25:02financière
00:25:03pour avoir
00:25:04une sorte
00:25:05de barrière,
00:25:06de limitation
00:25:07de tout ce qui peut être
00:25:08impliqué
00:25:09là-dessus.
00:25:10Le problème,
00:25:11c'est souvent
00:25:12la faute
00:25:13tutelle.
00:25:14Si on peut dire
00:25:15ainsi,
00:25:16des agences
00:25:17comme
00:25:18l'ANIF,
00:25:19l'investigation financière,
00:25:20avec le ministère
00:25:21des Finances,
00:25:22avec l'État.
00:25:23Or,
00:25:24la logique voudrait
00:25:25qu'on se mette
00:25:26dans un système
00:25:27
00:25:28toutes les données
00:25:29disponibles,
00:25:30qu'on les agrège
00:25:31pour construire
00:25:32une sorte
00:25:33d'intégrité.
00:25:34L'intégrité
00:25:35électorale
00:25:36passe par
00:25:37une intelligence.
00:25:38Sauf que,
00:25:39Docteur,
00:25:40quand nous courons
00:25:41derrière la technologie,
00:25:42ça va plus vite que nous.
00:25:43Quand on regarde
00:25:44les données d'habitude,
00:25:45il y a aujourd'hui
00:25:46le phénomène
00:25:47de la crypto-monnaie.
00:25:48Tout à fait.
00:25:49Il y a les transferts
00:25:50d'argent.
00:25:51Oui,
00:25:52je suis entièrement d'accord.
00:25:53L'État est en éveil
00:25:54là-dessus.
00:25:55C'est-à-dire,
00:25:56si vous voyez,
00:25:57si l'ANIF
00:25:58pouvait s'ouvrir
00:25:5924 sur 24,
00:26:00vous aurez des informations.
00:26:01Sauf que ce sont
00:26:02des institutions
00:26:03qui sont obligées
00:26:04de travailler
00:26:05dans ce que
00:26:06je peux appeler
00:26:07dans le back-office
00:26:08et leurs données
00:26:09viennent souvent,
00:26:10généralement,
00:26:11en retard.
00:26:12Pas le fait
00:26:13que ce soit
00:26:14une institution
00:26:15plus ou moins stratégique.
00:26:16Je me dis que ce sont
00:26:17des champs
00:26:18de spécialisation
00:26:19qui nous incompent
00:26:20à nous également
00:26:21des journalistes
00:26:22professionnels
00:26:23de faire un travail
00:26:24parce que
00:26:25dans le processus
00:26:26d'information,
00:26:27si on laisse
00:26:28nos citoyens ordinaires,
00:26:29nos netizens
00:26:30faire l'information
00:26:31et la dicter,
00:26:32on est en déroute
00:26:33parce qu'on n'aura
00:26:34pas tous les contours
00:26:35nécessaires.
00:26:36On ne peut pas,
00:26:37au stade actuel,
00:26:38dire qu'on va
00:26:39mettre de côté
00:26:40les possibilités
00:26:41de mobilisation
00:26:42des ressources
00:26:43à travers
00:26:44les plateformes électroniques.
00:26:45Non.
00:26:46Ça, il le faut.
00:26:47Mais tous les cas
00:26:48ont besoin
00:26:49de mobiliser
00:26:50les ressources
00:26:51pendant les élections.
00:26:52Il y a une réglementation.
00:26:53Il y a une réglementation.
00:26:54Je pense que...
00:26:55Mais il y a
00:26:56beaucoup de failles.
00:26:57Ça veut dire
00:26:58qu'en face,
00:26:59les institutions
00:27:00doivent anticiper.
00:27:01Doivent se mettre
00:27:02à jour.
00:27:03Doivent se mettre
00:27:04à jour.
00:27:05On ne peut pas
00:27:06empêcher
00:27:07des structures,
00:27:08des partis politiques,
00:27:09des organes
00:27:10de pouvoir
00:27:11développer
00:27:12des stratégies
00:27:13pour mobiliser
00:27:14de la ressource
00:27:15à travers
00:27:16les plateformes.
00:27:17Il faut le faire légalement.
00:27:18Il faut le faire légalement.
00:27:19Parce qu'il y a
00:27:20une loi, quand même.
00:27:21Monsieur Mbolo,
00:27:22on est dans la logique
00:27:23de la tolérance administrative
00:27:24sur tous les domaines.
00:27:25C'est-à-dire,
00:27:26c'est pourquoi j'ai parlé
00:27:27tout à l'heure
00:27:28du renseignement.
00:27:29On est dans un renseignement,
00:27:30on a l'information,
00:27:31mais on la garde
00:27:32dans le sens
00:27:33où on peut vous tolérer
00:27:34dans une faute
00:27:35et demain,
00:27:36lorsque vous devenez
00:27:37plus ou moins
00:27:38un objet
00:27:39qui peut empêcher
00:27:40d'être un objectif
00:27:41politicien,
00:27:42on vous frappe
00:27:43et on vous rappelle alors.
00:27:44C'est ça l'objet,
00:27:45par exemple,
00:27:46des échanges.
00:27:47Regardez, par exemple,
00:27:48le maire ministre
00:27:49de l'administration territoriale
00:27:50dans la logique
00:27:51avec son rapport
00:27:52avec les organisations
00:27:53de la société civile
00:27:54où il parle
00:27:55des transferts
00:27:56de près de 16 milliards.
00:27:57Les 16 milliards,
00:27:58ce n'est pas une année.
00:27:59C'est de l'argent
00:28:00cumulé
00:28:01d'année en année.
00:28:02Soyons clairs
00:28:03et soyons objectifs.
00:28:04La ménage
00:28:05n'est pas
00:28:06un objectif
00:28:07politique.
00:28:09La menace
00:28:10de financement
00:28:11illégal
00:28:12ou bien illégaux
00:28:13existe
00:28:14et vous avez bien évoqué
00:28:15avec le Minad.
00:28:16Mais
00:28:17il faut une clarité.
00:28:19Vous ne pouvez pas être
00:28:20un chef
00:28:21d'une formation politique
00:28:22et en même temps
00:28:23vous gérer
00:28:24une fondation
00:28:25parce que subitement
00:28:26ou bien une fondation
00:28:27ou bien une association
00:28:28en caractère international,
00:28:29il va vous donner l'argent.
00:28:31Et lorsque vous ne trouvez pas
00:28:32l'argent
00:28:33pour un objectif politique
00:28:34parce que vous êtes
00:28:35en même temps
00:28:36le patron
00:28:37d'une organisation
00:28:38internationale,
00:28:39vous allez faire ce qui est
00:28:40communément appelé
00:28:41le détournement
00:28:42des fonds,
00:28:43c'est-à-dire l'argent
00:28:44destiné aux activités
00:28:45de la fondation.
00:28:46Vous voyez une échéance
00:28:47électorale qui approche
00:28:48là et vous n'avez pas
00:28:49l'argent,
00:28:50vous êtes obligé
00:28:51de l'utiliser.
00:28:52C'est ce que Atanganji
00:28:53évoquait en 2018.
00:28:54Ça, c'est
00:28:55la première possibilité.
00:28:56Deuxième possibilité,
00:28:57c'est la
00:28:58tolérance administrative
00:28:59qui a complètement détruit
00:29:00la présidence.
00:29:01Charles, je ne vous coupe
00:29:02même pas.
00:29:03Ça s'est révélé
00:29:04tout récemment.
00:29:05Ça s'est révélé
00:29:06tout récemment en France
00:29:07et même ailleurs
00:29:08où vous avez des gens
00:29:09qui mobilisent
00:29:10des fonds
00:29:11sous le prétexte
00:29:12qu'ils financent
00:29:13la création des entreprises
00:29:14par exemple
00:29:15ou bien ils financent
00:29:16des projets.
00:29:17Mais quand on essaie
00:29:18de retracer
00:29:19l'usage
00:29:20de cet argent,
00:29:21on se rend compte
00:29:22que ce n'est pas
00:29:23tout à fait simple.
00:29:24Alors,
00:29:25je pose la question,
00:29:26est-ce que ce n'est pas
00:29:27une menace aussi
00:29:28sur le processus électoral ?
00:29:29C'est une menace énorme.
00:29:30Pas simplement
00:29:31pour le processus électoral
00:29:32mais même
00:29:33une menace
00:29:34pour les usagers.
00:29:35Pour le système financier.
00:29:36Pour l'existence
00:29:37du Cameroun
00:29:38bien le système financier.
00:29:39Parce que l'autre jour,
00:29:40permettez-moi,
00:29:41parce que j'attends
00:29:42que les gens parlent.
00:29:43Le ministre Atangandji
00:29:44vous dit
00:29:45j'ai 16 milliards
00:29:46selon Anif.
00:29:47Vous avez dépensé
00:29:48400 millions.
00:29:49Et les gens disent
00:29:50pourquoi ils sortent
00:29:51les chiffres
00:29:52simplement aujourd'hui ?
00:29:53Mais Atangandji
00:29:54l'a dit,
00:29:55Anif m'a donné
00:29:56le dossier
00:29:57depuis 2021
00:29:58pour ne pas vous publier
00:29:59pour dire
00:30:00qu'Atangandji
00:30:01a publié les choses
00:30:02le lendemain.
00:30:03On a mené
00:30:04les comptes
00:30:05aux enquêtes
00:30:06pour s'assurer
00:30:07que ce qu'Anif a dit
00:30:08correspond également
00:30:09avec nos services.
00:30:10Parce que les gens
00:30:11pensent que c'est un travail
00:30:12de haine.
00:30:13Non.
00:30:14Quand vous recevez
00:30:15il faut que
00:30:16disons ça
00:30:17aux gestionnaires
00:30:18des associations
00:30:19et à l'administration.
00:30:20Quand Charles Ebuné
00:30:21est le leader
00:30:22d'une formation politique
00:30:23il est naturellement
00:30:24écarté
00:30:25d'avoir une association
00:30:26où il peut
00:30:27recevoir les fonds.
00:30:28Parce que nous
00:30:29on ne peut pas
00:30:30recevoir
00:30:31les fonds
00:30:32nous.
00:30:33On se connaît.
00:30:34Quand il y a la difficulté
00:30:35je prends cet argent
00:30:36pour autre chose.
00:30:37C'est une menace
00:30:38pour tout le monde.
00:30:39Et c'est ça
00:30:40qui pose problème
00:30:41aujourd'hui.
00:30:42Alors ces formes
00:30:43de menaces
00:30:44la circulation
00:30:45des fonds
00:30:46d'origine douteuse
00:30:47le blanchement
00:30:48des capitaux
00:30:49on peut les prévenir ?
00:30:50Bien sûr
00:30:51on peut en dispermer
00:30:52mais il faut déjà
00:30:53comprendre
00:30:54quels sont
00:30:55les moyens
00:30:56que la plupart
00:30:57des acteurs utilisent
00:30:58pour
00:30:59faire sortir
00:31:00de l'argent.
00:31:01La méthode
00:31:02d'abord la plus utilisée
00:31:03chez nous
00:31:04en Afrique
00:31:05c'est
00:31:06on va dire
00:31:07c'est le transfert
00:31:08de fonds en interne.
00:31:09On veut transférer
00:31:10de l'argent
00:31:11par exemple en France
00:31:12ou dans d'autres pays
00:31:13on va aller déposer
00:31:14à quelqu'un
00:31:15qui est dans le pays
00:31:16en question
00:31:17qui est chez nous
00:31:18au Cameroun
00:31:19et cette personne
00:31:20qui a un autre contact
00:31:21à l'étranger
00:31:22va donc appeler
00:31:23à l'étranger
00:31:24pour qu'on dépose
00:31:25des fonds à disposition.
00:31:26À cet instant
00:31:27c'est assez complexe
00:31:28de voir la traçabilité
00:31:29de l'opération.
00:31:30Maintenant
00:31:31cette forme
00:31:32avec les fintechs
00:31:33viennent en fait
00:31:34automatiser
00:31:35ce genre de process.
00:31:36Parce que les fintechs
00:31:37déjà
00:31:38dans le cas
00:31:39de transactions internationales
00:31:40vous allez déposer
00:31:41peut-être de l'argent
00:31:42pour Orange Money
00:31:43une plateforme de fintech
00:31:44qui va en réalité
00:31:45garder ça
00:31:46dans un système national
00:31:47ici au Cameroun
00:31:48et s'il y a un partenaire
00:31:49à l'étranger
00:31:50ce partenaire
00:31:51va automatiser le process
00:31:52et faire
00:31:53le virement
00:31:54de la même valeur.
00:31:55Donc déjà
00:31:56à ce niveau
00:31:57il faut cartographier
00:31:58les acteurs.
00:32:00Pour la crypto-monnaie
00:32:01on sait
00:32:02c'est un point
00:32:03qui inquiète le plus
00:32:04mais aujourd'hui
00:32:05je pense au niveau
00:32:06de la crypto-monnaie
00:32:07les responsables
00:32:08que ce soit au niveau
00:32:09de l'ANIF
00:32:10que ce soit au niveau
00:32:11de l'appui judiciaire
00:32:12au niveau de l'antique
00:32:13ils savent comment
00:32:14on retrace aujourd'hui
00:32:15une crypto-monnaie.
00:32:16Ils savent comment
00:32:17quand X dit
00:32:18j'ai transféré de l'argent
00:32:19en bitcoin
00:32:20à XY
00:32:21ça aujourd'hui
00:32:22on sait le faire.
00:32:23Techniquement c'est possible
00:32:24la crypto-monnaie
00:32:25n'est plus invisible.
00:32:26Seules les personnes
00:32:27qui ont des compétences
00:32:29avec des transferts
00:32:30On n'oublie pas
00:32:31les jeux en ligne.
00:32:33Ce que je voulais ajouter
00:32:35c'est que
00:32:36le problème du Cameroun
00:32:37c'est qu'il n'y a pas
00:32:38un plafond.
00:32:39Il n'y a pas un plafonnement.
00:32:40Que ce soit le parti
00:32:42au pouvoir
00:32:43qui bénéficie
00:32:44des sources de financement
00:32:45de ses militants
00:32:46des acteurs économiques
00:32:47il n'y a pas de classabilité.
00:32:49Les partis dits de l'opposition
00:32:51maintenant peuvent compter
00:32:52sur la diaspora
00:32:53et la diaspora également
00:32:54ne sachant pas
00:32:55quel seuil arrêter
00:32:56parce que dans les pays
00:32:57où cette diaspora vit
00:32:58ils ne peuvent pas
00:32:59faire n'importe quoi.
00:33:00Même la diaspora soutient
00:33:01l'opposition
00:33:02le parti au pouvoir.
00:33:03Je vous dis que
00:33:04toutes les statistiques
00:33:05des élections présidentielles
00:33:06l'opposition n'a jamais gagné
00:33:08dans la diaspora.
00:33:09D'accord.
00:33:10Je n'ai pas dit les unes.
00:33:12Allez-y.
00:33:13Déjà lorsque l'argent
00:33:14lorsque un individu a déposé
00:33:15de l'argent ici
00:33:16et qu'ailleurs
00:33:17c'est reçu
00:33:18c'est reçu à partir
00:33:19d'un autre individu
00:33:20l'argent n'est plus traçable.
00:33:21Même si on définit
00:33:22un plafond
00:33:23on ne peut pas savoir
00:33:24combien a été reçu.
00:33:25Il y a le plafond
00:33:26pour le compte du parti.
00:33:27Pour le compte du parti.
00:33:28Et le compte est accessible
00:33:29au Cameroun.
00:33:30Tous les comptes
00:33:31sont accessibles.
00:33:32On peut les contrôler
00:33:33à partir d'un téléphone.
00:33:34Si on se limite
00:33:35à définir un plafond
00:33:36je ne dis pas qu'il ne faut pas
00:33:37définir.
00:33:38Non, il faut d'abord
00:33:39le plafond.
00:33:40Je ne dis pas qu'il ne faut
00:33:41pas définir
00:33:42mais je dis si on se limite
00:33:43à ça
00:33:44il est évident
00:33:45que l'argent
00:33:46va toujours séculer.
00:33:47Dans le flux des lois
00:33:48promulguées cette semaine
00:33:49il y a
00:33:50la loi portant
00:33:51l'organisation du système
00:33:52d'enregistrement des actes
00:33:53des états civils au Cameroun
00:33:54notamment
00:33:55les naissances,
00:33:56les mariages,
00:33:57les décès.
00:33:58La nouveauté
00:33:59c'est le fait que
00:34:00le mariage coutumier
00:34:01a désormais
00:34:02vous l'avez certainement suivi
00:34:03une valeur juridique.
00:34:05Peut-être plus simplement dit
00:34:07on va reconnaître
00:34:08que le mariage coutumier
00:34:09doté d'une femme
00:34:10par exemple
00:34:11selon la coutume
00:34:12donne lieu à une union
00:34:14désormais légale
00:34:15reconnue au même titre
00:34:16que le mariage civil.
00:34:18C'est une évolution
00:34:20juridique.
00:34:22C'est une évolution
00:34:23dans la pratique
00:34:24du mariage
00:34:25dans notre pays.
00:34:26Jean Rostam.
00:34:27Il faut dire que
00:34:28déjà
00:34:29dans l'ordonnance
00:34:30de 1981
00:34:32il était déjà marqué
00:34:33dans l'article 81
00:34:34la transcription
00:34:35du mariage coutumier
00:34:37dans le registre
00:34:38d'état civil.
00:34:39Maintenant
00:34:40le législateur
00:34:41est allé un peu plus loin
00:34:42en donnant
00:34:44d'autres précisions
00:34:45qui ne figuraient pas
00:34:46dans l'ordonnance
00:34:47de 1981.
00:34:48C'est une évolution
00:34:49qui vient aussi
00:34:51quelque part
00:34:52valoriser
00:34:54nos us et coutumes
00:34:55parce qu'il faut le dire
00:34:56le mariage coutumier
00:34:58c'est la base
00:35:00parce que nous savons tous
00:35:01que parfois
00:35:02quand on va déjà
00:35:03à la mairie
00:35:05dans certaines
00:35:06communautés
00:35:08c'est que ça c'est le document
00:35:09de l'occidental
00:35:10le document du blanc
00:35:11si je peux m'exprimer ainsi
00:35:12mais
00:35:13c'est le mariage coutumier
00:35:14qui a une certaine valeur
00:35:15dont nous nous réjouissons
00:35:16que le législateur
00:35:17ait davantage
00:35:18valorisé
00:35:19le mariage coutumier.
00:35:20On a eu une avancée
00:35:21évidemment un blocus
00:35:22qui manque
00:35:23c'est quel est le cadre ?
00:35:24Lorsque nous avons
00:35:26transcrit ce mariage là
00:35:28est-ce un système polygamique ?
00:35:30Un système monogamique ?
00:35:32Nous n'avons pas eu cette précision là
00:35:33peut-être qu'il y aura
00:35:34des tests additifs
00:35:35qui arrivent
00:35:36mais pour l'instant
00:35:37on n'a pas cette précision
00:35:38et on espère vraiment
00:35:39qu'on pourra mieux
00:35:40surtout pour nous les jeunes
00:35:41surtout pour nous les jeunes
00:35:42parce que
00:35:43l'adulte
00:35:44c'est même ça
00:35:45qui est le problème
00:35:46de la guerre pour les jeunes.
00:35:47Est-ce que c'est le mariage
00:35:48qui était le problème
00:35:49ou bien l'adulte ?
00:35:50C'est une très bonne question.
00:35:52Si vous faites un vote
00:35:53là vous allez vous rendre compte
00:35:55que
00:35:56quelque part l'adulte
00:35:57est une contrainte aussi
00:35:59parce que parfois
00:36:00on sait
00:36:01dans notre environnement
00:36:02socio-culturel
00:36:03ce que représente
00:36:04l'adulte.
00:36:05Vous ne pouvez pas
00:36:06vous ne pouvez pas
00:36:07épouser
00:36:08une fille
00:36:09si vous n'avez pas rempli
00:36:10cette condition
00:36:11donc nous pensons que
00:36:12le fait qu'on ait quand même
00:36:14déjà
00:36:15on a insisté
00:36:16sur le fait
00:36:17qu'on peut transcrire
00:36:18et qu'il y a même
00:36:19des modalités
00:36:20de transcription
00:36:21ça va davantage
00:36:22et puis toute la communication
00:36:23qu'il y a tout autour
00:36:24nous pensons que
00:36:25ça va quand même
00:36:26davantage encourager
00:36:27les jeunes.
00:36:28Les parents vont peut-être
00:36:29voir un peu comment
00:36:30le verrou de l'adulte
00:36:31il faut le reconnaître
00:36:32c'est une faute contrainte.
00:36:33Mounir on va
00:36:34on va vous dire merci
00:36:35pour votre contribution
00:36:36Mounir Imdi Amin
00:36:37directeur de la société
00:36:38NX Experts
00:36:39en cyber-sécurité
00:36:40et cyber-défense
00:36:41merci
00:36:42on vous souhaite
00:36:43une bonne fin
00:36:44et à la prochaine
00:36:45et à la prochaine
00:36:46et à la prochaine
00:36:47et à la prochaine
00:36:48fin
00:36:49de 2024
00:36:50et à bientôt
00:36:51sur le plateau
00:36:52merci sévèrement
00:36:53on va accueillir
00:36:54tout à l'heure
00:36:55Jean-Bernard Mifégué
00:36:56qui est expert
00:36:57en gouvernance
00:36:58certainement va se prononcer
00:36:59sur cette question
00:37:00de mariage
00:37:01alors Charles Sébouné
00:37:02comment vous avez
00:37:03accueilli cette nouvelle ?
00:37:04Je pense que
00:37:05l'adulte
00:37:06faisait problème
00:37:07et aujourd'hui
00:37:08comme l'adulte
00:37:09est reconnu
00:37:10officiellement
00:37:11d'ailleurs
00:37:12le mariage
00:37:13traditionnel
00:37:14ou bien coutumier
00:37:15n'a jamais été illégal
00:37:16j'ai entendu ça
00:37:17de gauche à droite
00:37:18ça n'a jamais été
00:37:19illégal
00:37:20ça faisait partie
00:37:21du processus
00:37:22mais on a donné
00:37:23les éléments
00:37:24plus formalisés
00:37:25dans le système
00:37:26et
00:37:27lorsque vous regardez
00:37:28la législation là
00:37:29c'est très important
00:37:30l'adulte
00:37:31tout maintenant
00:37:32parce que ça va nous empêcher
00:37:33ça résoudre
00:37:34beaucoup de problèmes
00:37:35les gens
00:37:36qui faisaient
00:37:3750 adultes
00:37:38sur différentes femmes
00:37:39maintenant
00:37:40la tradition
00:37:41va avoir
00:37:42une traçabilité
00:37:43sur ça
00:37:44mais
00:37:45on a
00:37:46au moment
00:37:47où nous sommes
00:37:48en train de serrer
00:37:49de plus en plus
00:37:50les traditions africaines
00:37:51dans
00:37:52les pratiques formalisées
00:37:53je pense que
00:37:54ceux qui réclament
00:37:55l'homosexualité
00:37:56je suis désolé
00:37:57ils doivent d'abord
00:37:58réclamer
00:37:59la polygamie
00:38:00avant de traverser
00:38:01d'autres points
00:38:02qui ne sont pas importants
00:38:03parce que
00:38:04quand vous regardez
00:38:05ces textes
00:38:06c'est pas simplement
00:38:07le seul élément
00:38:08important dans ces textes
00:38:09ces textes
00:38:10donnent également
00:38:11la photocopie
00:38:12lorsque vous avez perdu
00:38:13votre acte de mariage
00:38:14ou bien de naissance
00:38:15la photocopie
00:38:16que vous avez
00:38:17à la maison
00:38:18devient
00:38:19un élément légal
00:38:20c'est-à-dire
00:38:21vous n'avez pas besoin
00:38:22de passer
00:38:23au tribunal
00:38:24pour faire
00:38:25déclaration de perte
00:38:26ça c'est la première chose
00:38:27autre chose
00:38:28dans ces documents
00:38:29pour déclarer
00:38:30la naissance
00:38:31et tout ça là
00:38:32meurt
00:38:33il faut un an maintenant
00:38:34ce n'est plus
00:38:35trois mois
00:38:36c'est-à-dire
00:38:37ça donne
00:38:38le temps
00:38:39pour que tout le monde
00:38:40fasse ce qui est bien
00:38:41pour notre état civil
00:38:42quand on sait très bien
00:38:43On est sur le mariage
00:38:44ce qu'on peut appeler
00:38:45dans notre environnement
00:38:46des mariages
00:38:47contre nature
00:38:48qu'on ne connait pas
00:38:49que notre coutume
00:38:50ne connait pas
00:38:51je rappelle
00:38:52j'avais lu à l'époque
00:38:53l'avant-projet
00:38:54de code camerounais
00:38:55des personnes et de la famille
00:38:56qui essaie d'apporter
00:38:57une définition
00:38:58constructive
00:38:59au concept du mariage
00:39:00et l'article 200
00:39:01précis
00:39:02je crois que
00:39:03ça n'a pas changé
00:39:04le mariage
00:39:05est une union
00:39:06volontaire et stable
00:39:07de l'homme
00:39:08et de la femme
00:39:09résultant d'une déclaration
00:39:10en forme solennelle
00:39:11en vue de la création
00:39:12d'une famille
00:39:13vous pouvez
00:39:14vous pouvez
00:39:15consulter
00:39:16d'autres
00:39:17définitions
00:39:18comme
00:39:19Portalis
00:39:20c'est la société
00:39:21de l'homme et de la femme
00:39:22qui s'unissent
00:39:23pour perpétuer leur espèce
00:39:24donc pour le moment
00:39:25le mariage coutumier
00:39:26c'est l'homme
00:39:27et la femme
00:39:28il faut que ce soit
00:39:29c'est clair
00:39:30alors nous accueillons
00:39:31Jean-Bernard
00:39:32Mifuge
00:39:33qui est expert
00:39:34en gouvernance locale
00:39:35oui ça concerne
00:39:36la commune
00:39:37ça concerne
00:39:38les collectivités
00:39:39territoriales
00:39:40ça nous concerne
00:39:41comment vous avez
00:39:43oui merci
00:39:47je crois que
00:39:51l'aspect traditionnel
00:39:52sort des bois
00:39:55c'est vrai
00:39:56c'était reconnu déjà
00:39:59mais là c'est consacré
00:40:01c'est consacré
00:40:02c'est très important
00:40:03maintenant
00:40:06il y a un point
00:40:07un aspect très important
00:40:10qui est comme l'a dit
00:40:11je pense
00:40:13Dr Nka
00:40:15tout à l'heure
00:40:17les tests d'application
00:40:19parce qu'il y a
00:40:20des modalités
00:40:21qui doivent être clairement
00:40:22définies
00:40:24je reviendrai
00:40:25effectivement
00:40:26sur l'opposition
00:40:28c'est à dire
00:40:29il faut une déclaration
00:40:30il faut une déclaration
00:40:32au niveau
00:40:33de l'officier d'état civil
00:40:35celui de séparation
00:40:37celui de naissance
00:40:38maintenant
00:40:39il y a un délai
00:40:40il y a un délai
00:40:41de 30 jours
00:40:42pour faire opposition
00:40:43maintenant
00:40:44quels sont
00:40:46les éléments
00:40:48sur quoi va se fonder
00:40:49l'opposition
00:40:52c'est la question
00:40:53qu'on va se poser
00:40:54et parce que
00:40:55cette femme là
00:40:56elle a eu des dots
00:40:57pas dans le passé
00:40:58c'est à dire
00:40:59on l'a doté
00:41:01le malaise n'a pas abouti
00:41:03qu'est ce qui peut être
00:41:04le motif de l'opposition
00:41:06qui sera formulé
00:41:08mais
00:41:09en dépit de ces cas là
00:41:11je peux dire qu'il y a eu
00:41:12une avancée
00:41:13considérable
00:41:15revenons un peu sur
00:41:16ce qu'on a appelé ici
00:41:17la transcription
00:41:18quand le mariage
00:41:21le mariage traditionnel
00:41:22est déjà célébré
00:41:23comment se fait
00:41:24la transcription
00:41:25c'est là
00:41:26à mon niveau
00:41:27la faiblesse
00:41:28de ce texte
00:41:30parce que
00:41:31les juridiques du droit
00:41:33les avocats
00:41:34les civilistes
00:41:36les adeptes
00:41:37des tribunaux
00:41:38des procédés judiciaires
00:41:40se prononcent
00:41:41peu à peu sur la question
00:41:42on voit des limites
00:41:43notamment au niveau
00:41:44de la transcription
00:41:45moi je ne suis pas
00:41:46dans un débat
00:41:47juridique là dessus
00:41:49l'avancée
00:41:51la limite
00:41:53c'est qu'on n'est pas
00:41:54arrivé à la réforme
00:41:55la réforme
00:41:56aurait voulu
00:41:57à mon sens
00:41:59que si le mariage
00:42:00coutumier
00:42:01est reconnu
00:42:02et qu'il a lieu
00:42:03dans une
00:42:06dans un contexte
00:42:07traditionnel
00:42:09qu'on érige
00:42:11les chaufferies
00:42:12traditionnelles
00:42:14en collectivités
00:42:15territoriales
00:42:16décentralisées
00:42:17de telle sorte que
00:42:19lorsque
00:42:20il y a mariage
00:42:21dans un concret
00:42:23l'autorité
00:42:24traditionnelle
00:42:26soit représentée
00:42:27auprès des différentes
00:42:28familles
00:42:29et qu'au sorti
00:42:31de cette
00:42:32consultation
00:42:34au sorti
00:42:35de ces
00:42:36mariages
00:42:37coutumiers
00:42:38que
00:42:39l'autorité
00:42:40traditionnelle
00:42:41représentant
00:42:42de l'Etat
00:42:43ait la possibilité
00:42:44de signer
00:42:46une sorte de
00:42:47on reste dans le texte
00:42:48qui a été signé
00:42:50là c'est des idées
00:42:51que vous émettez
00:42:52pour le moment
00:42:53nous avons un texte
00:42:54qui est là
00:42:55je n'ai pas question
00:42:56de savoir
00:42:57comment se fait la transcription
00:42:58lorsqu'on s'est marié
00:42:59maintenant la transcription
00:43:00les deux époux
00:43:01doivent aller vers
00:43:02l'officier
00:43:03comment ça se passe
00:43:04il faudrait que les gens
00:43:05le sachent
00:43:06justement
00:43:07c'est pourquoi
00:43:08c'est pourquoi je vous dis
00:43:09c'est pourquoi je vous dis
00:43:10le temps de finir
00:43:11quelque chose
00:43:12ici
00:43:14et prendre
00:43:15les décisions d'ici
00:43:16il y aura un PV
00:43:17sans doute
00:43:18il y aura une fiche
00:43:19sans doute
00:43:20et là
00:43:21et remonter
00:43:22l'autorité traditionnelle
00:43:23est déjà un auxiliaire
00:43:24de l'administration
00:43:25c'est pourquoi je dis
00:43:26il fallait
00:43:27c'est pourquoi je dis
00:43:28il faut
00:43:29qu'on arrive
00:43:30à un niveau
00:43:31de plénitude
00:43:32de reconnaissance
00:43:33de la puissance
00:43:34est-ce que vous savez
00:43:35qu'il y a déjà
00:43:36un House of Chiefs
00:43:37dans ce pays
00:43:38il y a tout ça
00:43:39il faut arriver
00:43:40au niveau de l'institution
00:43:41le House of Chiefs
00:43:42c'est uniquement
00:43:43dans la partie
00:43:44anglophone
00:43:45il faut arriver
00:43:46à une uniformisation
00:43:47au niveau national
00:43:48docteur K
00:43:49vous voulez me détourner
00:43:50de ma trajectoire
00:43:51non
00:43:52le texte
00:43:53a été communiqué
00:43:54il y a un mot
00:43:55qui est très important
00:43:56c'est vrai
00:43:57c'est vrai
00:43:58c'est vrai
00:43:59c'est vrai
00:44:00c'est vrai
00:44:01c'est vrai
00:44:02disons même qu'il a
00:44:04tout le débat là
00:44:05je renvoie ça
00:44:06dans la constitution
00:44:07du Cameroun
00:44:08il y a un mot sacré
00:44:09dans la constitution
00:44:10camerounaise
00:44:11que les gens
00:44:12oublient souvent
00:44:13cette constitution
00:44:14sera appliquée
00:44:15progressivement
00:44:16alors là
00:44:17la transcription
00:44:18moi je
00:44:19la transcription
00:44:20nous allons nous
00:44:21rester dans le texte
00:44:22c'est la loi
00:44:23elle a déjà été promulguée
00:44:24non il faut un texte d'application
00:44:25il va
00:44:26il va falloir
00:44:27l'appliquer
00:44:28et nous savons
00:44:29que la loi fixe
00:44:30le cadre général
00:44:31voilà
00:44:32maintenant les modalités
00:44:33de mise en oeuvre
00:44:34il y a des textes
00:44:35qui vont être
00:44:36qui vont être pris
00:44:37qui vont être signés
00:44:38ça peut être des décrets
00:44:39ça peut être des nécessarités
00:44:40et ainsi de suite
00:44:41donc
00:44:42nous pensons
00:44:43que
00:44:44à l'état actuel de la loi
00:44:45il y a déjà
00:44:46une indication
00:44:47sur les modalités
00:44:48de transcription
00:44:49parce qu'il faut dire
00:44:50il faut dire que
00:44:51il revient aux époux
00:44:52parce qu'il y a d'abord
00:44:53la phase de la déclaration
00:44:54il faut déclarer
00:44:55que le mariage
00:44:56coutumier
00:44:57ou alors
00:44:58qu'il y a un processus
00:44:59qui est engagé
00:45:00afin qu'on puisse
00:45:01punir deux fiancés
00:45:02donc il y a la déclaration
00:45:03et ce qui est intéressant
00:45:04dans ce texte
00:45:05c'est que
00:45:06ça se fait
00:45:07soit au village
00:45:08le village
00:45:09de l'un des époux
00:45:10soit là
00:45:11où ils résident
00:45:12et on vous fait savoir
00:45:13que quand on fait
00:45:14cette déclaration
00:45:15elle est affichée
00:45:16dans les villages
00:45:17de ces deux fiancés
00:45:18
00:45:19donc on peut
00:45:20on prévoit les oppositions
00:45:21on prévoit les oppositions
00:45:22agréable
00:45:23non nous pensons
00:45:24non nous pensons
00:45:25que
00:45:26on peut
00:45:27on peut
00:45:28on peut
00:45:29on peut
00:45:30non
00:45:31non
00:45:32non
00:45:33nous pensons que
00:45:34oui
00:45:35non le chef traditionel
00:45:36est déjà un auxiliaire
00:45:37de la nation
00:45:38au niveau de la musique
00:45:39Charles
00:45:40non non
00:45:41non
00:45:42non
00:45:43dans aucun cas
00:45:44dans aucun cas
00:45:45dans aucun cas
00:45:46dans aucun cas
00:45:47non
00:45:48permettez-moi
00:45:49le chef
00:45:50traditionnel
00:45:51du village
00:45:52ne peut pas
00:45:53être le patron
00:45:54du mariage
00:45:55car
00:45:56il n'est pas
00:45:57le chef des familles
00:45:58très bien
00:45:59L'homme est le chef des familles.
00:46:01L'homme est le chef des familles.
00:46:03Jean-Bénard, vous vous émettiez quelques réserves, en attendant certainement les textes d'application qui vont arriver,
00:46:10mais en parcourant en diagonale la loi, on a quand même des mécanismes de protection qui sont prévus.
00:46:17Toute personne ayant un intérêt légitime qui veut faire une opposition dispose d'un délai de 30 jours pour s'opposer à la transcription.
00:46:23Est-ce que ça, ce n'est pas une avancée ?
00:46:25Je dirais que c'est une avancée, mais qu'est-ce qu'on entend par intérêt légitime ?
00:46:29Quand on dit un intérêt particulier, un intérêt certain.
00:46:35Alors pourquoi moi, j'appelle que tel va se marier, il y aura d'autres ?
00:46:40Parce qu'on parle de mal coutumier.
00:46:42C'est qu'il y aura d'autres, donc on informe qu'il y aura d'autres.
00:46:45C'est un peu comme si on revenait au niveau de l'état civil.
00:46:48C'est ce qu'on appelle la population des bancs.
00:46:50On informe la population des bancs, on annonce qu'il y aura un mariage.
00:46:53Si quelqu'un veut s'opposer à cette célébration de mariage, il vient se signaler.
00:46:57Maintenant on dit, qu'est-ce qui peut annuler une célébration de mariage ?
00:47:01Soit c'est la forme de la réalité à marier, soit on revient sur le niveau du balayageur coutumier.
00:47:08On dit un intérêt particulier.
00:47:12Qu'est-ce qui peut être introduit par intérêt particulier ?
00:47:17On parle d'intérêts particuliers.
00:47:19Maintenant, on a annoncé, on a informé qu'il y aura d'autres.
00:47:23Parce qu'après il y a d'autres.
00:47:25Après il y a d'autres qui remercient ces cérémonies-là.
00:47:27Et vous savez que quand il y a d'autres, il y a une liste qu'on produit.
00:47:30Et ce sont ces informations-là qui sont transcrites sur l'acte de naissance, sur le registre.
00:47:35Avec ta permission, ça me rappelle les mariages.
00:47:41Moi j'ai vu l'acte des grands-parents où on marquait au verso ce qui avait été versé comme d'autres.
00:47:48Oui. Non, non. Il faut aller dans le même sens que Jean Bénard.
00:47:54Il faut dire, je l'ai précisé ici, que l'ordonnance de 81,
00:47:59dans cette ordonnance, avait déjà prévu la transcription du mariage coutumier dans le registre d'état civil.
00:48:07Effectivement, comme il le dit, si nous prenons les actes de nos grands-parents,
00:48:11vous allez observer que quelque part on mentionnait les éléments qui ont été remis au cours de la dot.
00:48:18C'est pour dire tout simplement que c'est un processus déjà qui est connu.
00:48:22On l'a tout simplement formalisé.
00:48:25Modernisé.
00:48:26Modernisé. Mais il faut reconnaître que ça c'est une loi.
00:48:29Et quand on met en place une loi, il y a des textes d'application qui vont être pris.
00:48:35À l'analyse, est-ce que vous, individuellement, vous pensez que le nouvel encadrement juridique du mariage coutumier
00:48:45aide nature à prévenir certains dérapages et à stabiliser les relations sociales ?
00:48:53Car, disons, le mariage traditionnel, c'est quand même l'une des formes les plus anciennes de la constitution de la famille.
00:49:01Le problème est là.
00:49:02Il faut travailler au sens de la famille globale.
00:49:06Le mariage qui soit coutumier, qui soit civil par la suite,
00:49:11c'est un consentement entre deux personnes.
00:49:14Et les enfants vont naître.
00:49:16C'est cette cellule familiale-là qui est importante.
00:49:20Aujourd'hui...
00:49:22Peut-être que vous ne comprenez pas ma question.
00:49:25Est-ce que cette démarche-là qui est entreprise nous amène, par exemple, à avoir moins de divorces ?
00:49:31C'est ça ma question.
00:49:32C'est ce que je veux dire.
00:49:34Peut-être pas moins de divorces, c'est vrai.
00:49:36Mais il faut dire moins d'union libre.
00:49:39Parce qu'il faut dire véritablement qu'il y a beaucoup de communication qui va être faite ici.
00:49:45Donc il faut dire qu'avec ça, on va quand même assister à une réduction.
00:49:51Parce que nous avons des cas...
00:49:52Il peut pas.
00:49:53Nous avons des cas...
00:49:54C'est consévérant.
00:49:55C'est consévérant.
00:49:56Attendez qu'il finisse.
00:49:59Laissez qu'il finisse.
00:50:00Non, attendez qu'il finisse.
00:50:01Je vais chuter, Dr Nka.
00:50:03Il faut dire qu'il y a parfois des unions qu'on a dotées,
00:50:08mais parce qu'on attend de rassembler les ressources pour faire le mariage civil,
00:50:13qui parfois coûte ce que ça coûte,
00:50:16les gens n'étaient pas suffisamment informés qu'on pouvait déjà dresser un acte,
00:50:20sur le plan coutumier.
00:50:22Maintenant, les textes qui viendront vont devoir préciser.
00:50:25Est-ce que lorsqu'on ira à l'état civil,
00:50:29on va exiger d'abord l'acte, le mariage coutumier,
00:50:32ou alors, lorsqu'on aura déjà célébré sur le plan coutumier,
00:50:37avec un acte dressé,
00:50:39est-ce que la question de la dissolution...
00:50:43Parce qu'il faut savoir que quand il y a la dissolution,
00:50:46il y a des questions d'aliénation des biens, la garde des enfants.
00:50:50Il y a tous ces paramètres-là qu'il va falloir préciser
00:50:53parce qu'il y a une grosse différence entre le mariage civil et le mariage coutumier.
00:50:59Je voudrais aller plus loin.
00:51:04Parce que je pense que le législateur a voulu sécuriser.
00:51:09Nous savons par le passé, même quand il y avait eu d'autres,
00:51:12et qu'il n'y a pas eu de mariage civil,
00:51:16si peut-être l'époux venait à décéder,
00:51:19alors on dépossédait la veuve de tous les biens.
00:51:22Du moment où le mariage coutumier a un caractère juridique,
00:51:26ça veut dire que même sans un acte d'état civil, un mariage civil,
00:51:32si l'époux venait à décéder, la veuve est sécurisée.
00:51:36Je pense que c'est aussi une lecture que le législateur a fait.
00:51:40Stabilisation des relations familiales.
00:51:43Parce que beaucoup de procès aujourd'hui, on les connaît,
00:51:46la belle famille vient s'accaparer de tout,
00:51:49on n'avait pas d'acte de mariage avec notre fils,
00:51:51mais avec cette sécurisation, avec cette loi,
00:51:55ça vient sécuriser les relations au niveau de la famille,
00:51:59et c'est très important.
00:52:00Mais je n'ai pas terminé.
00:52:02Maintenant, nous connaissons, en tant que moi je suis bantou,
00:52:06quel est le rôle et la profondeur du mariage coutumier.
00:52:13C'est pendant ce mariage-là, excusez-moi Séverin,
00:52:18que la belle famille, ses garants, la tradition de la famille,
00:52:24prononce la bénédiction.
00:52:26La bénédiction, ce n'est pas un acte civil là-bas,
00:52:28la bénédiction, c'est là pendant le mariage coutumier.
00:52:32Et c'est très important d'avoir rendu le mariage coutumier légal.
00:52:38Qu'il soit mariage traditionnel ou mariage civil,
00:52:43quel est l'avenir de la famille ?
00:52:45Quel est le souci de la famille ?
00:52:47Est-ce qu'avec notre situation aujourd'hui,
00:52:50on rêve d'une république exemplaire ?
00:52:53Est-ce qu'on a des familles exemplaires ?
00:52:55C'est là le fond de la question.
00:52:57Lorsqu'on va, on a les bénédictions chez les grands-parents,
00:53:02mais lorsqu'on vient affronter la vie réelle,
00:53:07les divorces viennent de quoi ?
00:53:09Même dans le cas, ça vient de la conjoncture,
00:53:12le croisement de plusieurs concrètes de la vie.
00:53:18Est-ce que le législateur ne peut pas pousser son bouchon plus loin
00:53:22pour sécuriser le mariage au-delà du papier, de l'acte ?
00:53:27Je pense que, dans tant qu'un,
00:53:31le législateur ne peut pas sécuriser,
00:53:35ne peut pas empêcher à deux personnes de se séparer.
00:53:38C'est vrai, c'est vrai.
00:53:40C'est pourquoi je dis...
00:53:43Comment on le dit souvent ?
00:53:45C'est du débat qu'on s'enrichit.
00:53:48Vous avez une position, votre lecture,
00:53:51la lecture qui est la mienne,
00:53:53est-ce que la famille, pas des individus...
00:53:55Lorsque les gens se marient, vous avez dit tout à l'heure,
00:53:57les gens discutent les biens.
00:53:59On discute les biens même quand on a l'acte de mariage civil.
00:54:03Au Cameroun, ça se discute.
00:54:05Il y a des gens qui font les doublons d'actes de mariage civil.
00:54:09Le faux existe dans le civil à la mairie.
00:54:12Et l'avantage, c'est pourquoi j'ai dit tout à l'heure
00:54:15l'importance du chef traditionnel.
00:54:18Le chef traditionnel.
00:54:21Sur la digitalisation du système d'État civil au Cameroun,
00:54:24il faut voir ça globalement,
00:54:26parce qu'il n'y a pas que le mariage coutumier.
00:54:28On va regarder le ministre de la décentralisation et du développement local,
00:54:31Georges Elanga, Obama.
00:54:34Ce qui est le plus visible,
00:54:36c'est que désormais, on introduit l'outil informatique
00:54:40dans la production des actes d'État civil.
00:54:43On les numérise et ils ont une valeur légale.
00:54:48Ce qui m'a paru important également à relever,
00:54:51c'est que l'État se donne les moyens de financer l'État civil
00:54:56en ouvrant un guichet auprès de l'organisme en charge de l'État civil
00:55:00qui sera abondé par les ressources de l'État
00:55:03et par les ressources provenant des actes et des services rendus par cette institution.
00:55:08Il y a également un rallongement des délais de déclaration
00:55:12qui fait qu'on ne va plus recouvrir autant qu'avant aux procédures judiciaires.
00:55:17On modernise également l'institution, l'officier et le secrétaire d'État civil
00:55:22en ce que désormais, ils ont un mandat qui est limité,
00:55:27ils ont un financement qui peut prendre en charge leurs rémunérations,
00:55:31ils ont un financement qui peut prendre en charge la mise à disposition des infrastructures
00:55:36et également on tient compte de la performance
00:55:41qui est la leur pour les maintenir en posture.
00:55:46Nous amorçons la dernière partie de l'émission
00:55:49et nous parlons de la gestion des finances locales.
00:55:52La loi portant en fiscalité locale a été promulguée.
00:55:55Elle détermine les impôts, taxes et redevances
00:55:58prélevés au profit des collectivités territoriales décentralisées par fiscalité
00:56:03et il faut entendre tous les prélèvements opérés par les services fiscaux de l'État
00:56:07au profit des collectivités territoriales.
00:56:10L'ensemble de ces prélèvements est désigné sous le vocable d'impôts locaux,
00:56:15c'est-à-dire les impôts communaux, les centimes additionnels communaux
00:56:20et les impôts et taxes de l'État, les taxes et redevances communales,
00:56:25les impôts, taxes et redevances des régions
00:56:28ou tout autre type de prélèvements prévus par la loi.
00:56:32Enfin, signalons que la fiscalité locale s'applique aux communes,
00:56:36aux communes d'arrondissement, aux communautés urbaines, aux régions
00:56:40et à toute autre collectivité territoriale créée par la loi.
00:56:45Le journal Terre-Promise estime que, quoi qu'il en soit,
00:56:49c'est un bol d'air pour les CTD.
00:56:52Est-ce que vous partagez cet avis ?
00:56:54C'est texté sur la réforme de la fiscalité locale.
00:56:57Telle que la loi a été conçue, pensée,
00:57:03lorsqu'on la lit en profondeur,
00:57:07on se rend compte qu'elle vient résoudre un problème principal.
00:57:14La capacité de mobilisation des ressources.
00:57:18Pourquoi ? Parce que lorsque les collectivités
00:57:23se chargeaient elles-mêmes de procéder au recouvrement
00:57:28de ces impôts, taxes et redevances,
00:57:32il y avait beaucoup d'influence.
00:57:34Je citerai ici l'influence à caractère politique
00:57:38à ce que je m'explique.
00:57:40Lorsqu'un contribuable,
00:57:42c'est-à-dire un membre d'un parti politique
00:57:49et qui est un électeur important,
00:57:51c'est un ordinateur,
00:57:53mettait la main basse,
00:57:56vous dites que ne touchez pas à un électeur,
00:57:58il ne faut pas toucher à l'électorat.
00:58:00Du moment où les états vont s'occuper de ce recouvrement-là,
00:58:05je pense que tous les contribuables pourront s'occuper
00:58:08de leur devoir de contribuable.
00:58:11Cette loi vient remplacer celle de 2009 sur la fiscalité locale
00:58:15que le PNDP avait réussi à la suite d'un ensemble d'études,
00:58:21avait réussi à faire en sorte qu'elle soit mise en place,
00:58:24la loi de 2009, déjà d'abord sur le régime financier de l'État
00:58:27et celle portant fiscalité locale.
00:58:30C'est dans le prolongement maintenant de cette loi
00:58:34qu'il y a cette nouvelle-là,
00:58:38qui, lorsque vous l'analysez en profondeur,
00:58:42vous comprenez qu'elle vient régler le sérieux problème
00:58:46de mobilisation et de sécurisation des ressources
00:58:51au niveau des collectivités territoriales décentralisées.
00:58:54Pourquoi la sécurisation ?
00:58:55Il faut dire que c'est un cheval de bataille dans le cadre du programme.
00:58:58À l'époque, nous avons recruté des agents communaux
00:59:01qui étaient spécialistes dans les questions financières
00:59:04et qui avaient réussi à améliorer.
00:59:06Mais il se trouve qu'avec l'architecture actuelle,
00:59:09l'environnement socio-économique a évolué.
00:59:11L'État lui-même s'est rendu compte que
00:59:15les ressources qui sont transférées
00:59:18sont très largement au-delà de ce que la fiscalité locale rapporte.
00:59:22Pourquoi ? Parce que la fiscalité locale,
00:59:2590% des revenus de la fiscalité locale
00:59:28étaient issus de trois impôts.
00:59:31Les CAC, la relevance forestière annuelle
00:59:34et le droit de terme d'automobile.
00:59:36Sur une trentaine d'impôts,
00:59:39il n'y a que trois qui étaient vraiment rentables.
00:59:42Alors l'État se dit,
00:59:44comme j'ai la capacité de mettre en place un dispositif
00:59:47sur le plan logistique,
00:59:49il y a la ressource humaine,
00:59:51nous allons donc maintenant collecter ces impôts
00:59:56et les reverser selon une certaine clé de répartition
01:00:00aux collectivités territoires décentralisées.
01:00:02Nous pensons que l'objectif des collectivités territoriales
01:00:05qui est de pouvoir disposer de la ressource
01:00:08pour pouvoir adresser des questions de développement,
01:00:11c'est un objectif qui est atteint.
01:00:13Maintenant, on pourra débattre sur d'autres questions,
01:00:17notamment la trésorerie,
01:00:20est-ce que les fonds vont être disponibles à temps ?
01:00:22Mais nous pensons quand même que l'État est conscient de cela
01:00:25et qu'avec les textes d'application,
01:00:27il y a un ensemble de modalités
01:00:30qui vont venir encadrer les dispositions de cette loi.
01:00:33Effectivement, on s'arrête à ta suite,
01:00:34parce que tu viens d'évoquer quelque chose de très important.
01:00:37C'est la question qu'on se pose,
01:00:39que moi je me pose particulièrement.
01:00:40Dans les collectivités, nous voulons administrer la fiscalité
01:00:44ou bien nous avons besoin des ressources financières.
01:00:47Dr Nka, je voudrais qu'on évoque par exemple
01:00:50la taxe de développement local,
01:00:53qui apparaît dans le titre 4 de la loi qui a été promulguée.
01:00:57On dit qu'elle est perçue en contrepartie des services de base
01:01:01des prestations rendues aux populations,
01:01:03notamment l'éclairage public,
01:01:05l'assainissement, l'enlèvement des ordures ménagères,
01:01:07le fonctionnement des ambulances,
01:01:09l'électrification, les inductions d'eau.
01:01:12Alors, elle est perçue au même moment que l'IRPP,
01:01:17la patente de l'impôt général synthétique,
01:01:19devant les députés.
01:01:21Le gouvernement avait dit
01:01:23c'est des ressources supplémentaires
01:01:25qu'on apporte au processus de décentralisation.
01:01:29On sait que le budget de l'OTAN,
01:01:31on devait avoir 15%,
01:01:33ce qui était loin d'atteindre ce cap-là.
01:01:36Mais on dit qu'avec la nouvelle loi,
01:01:38on pourrait aller à plus de 261 milliards qu'on a eu en 2023.
01:01:42On est dans cette logique-là quand vous parcourez le texte en général,
01:01:46surtout quand vous insistez sur la taxe,
01:01:48sur le développement local.
01:01:49Je sais pourquoi je pose la question.
01:01:51Je crois que je suis également content
01:01:54que ce soit la question qui est dirigée vers moi.
01:01:58C'est que cette loi vient replonger
01:02:03le citoyen au centre de la chose.
01:02:07Et c'est là, permettez-moi de faire cette virgule avant de revenir,
01:02:11c'est là que le PNP ne doit pas partir.
01:02:14Parce qu'il y a un volet.
01:02:17Développement participatif.
01:02:21La taxe, je donne mon argent.
01:02:24Et je dois veiller à ce que les services soient rendus.
01:02:27Je dois veiller à ce que l'éclairage public soit là,
01:02:30que l'eau soit là, qu'il n'y ait pas d'ordures.
01:02:33Pour faire ça, il faut une générie.
01:02:36Et l'ingénierie du PNP peut bien être capitalisée
01:02:41pour organiser nos quartiers.
01:02:43Parce qu'il y a un autre texte
01:02:45de la décentralisation qui concerne l'organisation de nos quartiers.
01:02:52Les chefs de blocs sont, curieusement,
01:02:55les organisateurs du développement,
01:02:58pas des comités de développement dans nos quartiers.
01:03:01C'est eux, souvent, qui mobilisent les populations
01:03:05pour accurer les carnivores, pour faire cela.
01:03:08Aujourd'hui, ce texte, l'opportunité est donnée
01:03:12aux citoyens, au cours d'un mandat,
01:03:15disons mandat 2026-2031,
01:03:21de contrôler mieux le maire de sa commune.
01:03:26De telle sorte que, si ce maire-là n'agit pas,
01:03:30puisque le conseil municipal d'adoption du budget
01:03:34est ouvert à tout le monde,
01:03:36il va là-bas, chaque décembre,
01:03:39dit vous avez pris notre argent,
01:03:41j'ai payé la preuve de paiement,
01:03:44et j'espère que je dois avoir mon éclairage.
01:03:47Si je n'ai pas ça, j'attends au bout de cinq ans,
01:03:51je vais voter un autre maire qui va me proposer ceci.
01:03:56Ce travail-là, c'est un travail que nous devons faire
01:04:00pour nous ramener au cœur de notre État.
01:04:02Parce qu'il faut le dire,
01:04:04la crise au nord-ouest et au sud-ouest, malheureusement,
01:04:08a permis l'émergence de ce qu'on appelle
01:04:11le Code général de la décentralisation,
01:04:14qui est une rupture.
01:04:17Avant le Code général de la décentralisation,
01:04:20il y avait un tamaroune
01:04:23de la surpuissance de l'État et du président de la République.
01:04:28Avec ce Code, quand vous parcourez les 501 articles de ce Code,
01:04:32il y a une sous-puissance du président de la République.
01:04:37Il y a le texte, l'État central peut collecter les ressources
01:04:39et ne pas les reverser rapidement.
01:04:41En collectivité, on aura les faits concrets.
01:04:43L'avantage, c'est qu'on n'est pas dans la charrue avant les bœufs.
01:04:47On a tout mis. Laissez-moi sortir par là.
01:04:49Si vous allez sur certaines plateformes,
01:04:52notamment la page Facebook de la Direction générale des impôts,
01:04:57elle a pris le soin de produire un document de référence
01:05:02qui précise de manière désagrégée ce qui reviendra aux communes,
01:05:08aux régions, aux communes,
01:05:10et en donnant plus ou moins les délais.
01:05:12Si on est dans un processus de digitalisation...
01:05:14C'était la même chose avec les 15% individuels de l'État.
01:05:16Non, les 15%. Je termine également par là.
01:05:18C'était la même chose. Les maires ont pleuré pendant longtemps.
01:05:20Vous savez bien que le processus des 15%,
01:05:23si on va agréger selon l'État,
01:05:26est-ce que vous savez que ce sont les maires
01:05:29qui doivent payer les enseignants ?
01:05:32L'attachement local, qui déjà existait en 2009,
01:05:37est effectivement payé,
01:05:40parce que c'est assez payé par les salariés,
01:05:45les activités commerciales.
01:05:47Elle est greffée à ces activités-là.
01:05:50Effectivement, elle est payée.
01:05:51Lorsqu'elle est payée,
01:05:53la collectivité doit l'assurer.
01:05:56Et c'est là la crainte.
01:05:58C'est là la crainte.
01:06:00Je peux m'exprimer ?
01:06:02Laissez-le.
01:06:04Je pense que l'État peut encadrer ces ressources-là.
01:06:10Je prends par exemple les ressources dédiées à la DGD,
01:06:16volet investissement.
01:06:18Les 100 millions qui sont remis au niveau des communes
01:06:21sont encadrés.
01:06:22Les 100 millions, une commune ne peut pas décider
01:06:24d'acheter par exemple le mobilier de bureau.
01:06:27On exige que ce soit des projets
01:06:29dont les bénéficiaires principaux sont les populations.
01:06:33Si ce n'est pas un point d'eau,
01:06:35si ce n'est pas une salle de classe,
01:06:37si le projet ne va pas directement à la population,
01:06:42vous n'êtes pas autorisés à pouvoir utiliser les 100 millions.
01:06:46Nous pensons que par rapport à l'attachement local,
01:06:50il est important qu'on puisse flécher.
01:06:53Par exemple, on dit que ce financement est orienté
01:06:55pour tel type d'activité.
01:06:57Et là, ça va contraindre donc maintenant les communes
01:07:00à pouvoir orienter ce financement-là
01:07:02effectivement vers les services pour lesquels les populations,
01:07:06le citoyen va donc contrôler.
01:07:10Pour revenir sur ce que le Dr Nka a dit,
01:07:13effectivement, dans le cas du PNDP,
01:07:16il y a eu le développement de la conscience citoyenne.
01:07:19Ça, c'est très important.
01:07:20Ça, il faut le relever.
01:07:22Et nous pensons que dans le cadre de cette loi,
01:07:25si on continue à accompagner les citoyens à être associés,
01:07:31nous pensons qu'il y aura un frémissement au niveau du territoire
01:07:35parce qu'il faut le reconnaître.
01:07:37Il faut que nous soyons à mesure,
01:07:40quel que soit l'endroit où on se trouve,
01:07:42d'avoir accès à tous les services sociaux de base.
01:07:44Et ce n'est qu'à ce niveau que nous allons atteindre l'émergence
01:07:47à travers le développement des territoires.
01:07:50Donc, c'est très important.
01:07:52Ayant été à l'Assemblée nationale,
01:07:55lorsque vous écoutez le gouvernement,
01:07:57il vous dit qu'on a travaillé avec tous les acteurs pendant trois ans
01:08:01pour aboutir à ce texte.
01:08:04Deuxième chose, le gouvernement vous dit
01:08:08que sous les 360 communes qui existent au Cameroun,
01:08:12aucune n'a une voiture de service.
01:08:15C'est ce que le gouvernement dit.
01:08:18Donc, conclusion, il y a eu des rapages
01:08:22avec les impôts que les communes collectent.
01:08:27Par conséquent, il faut donc trouver une solution
01:08:31pour avoir la traçabilité.
01:08:33Sauf que l'État a oublié
01:08:36que dans la gestion ou bien la gouvernance,
01:08:40il y a un aspect devant vous.
01:08:43Il y a ce qu'on appelle la perception.
01:08:45La perception compte.
01:08:47On a oublié qu'on a créé les régions spéciales,
01:08:52le nord-ouest et le sud-ouest.
01:08:54Et si on décide que c'est l'administration fiscale du pays,
01:08:57la direction générale des impôts,
01:08:59qui va collecter les impôts pour tout le monde,
01:09:01on va revenir au débat de Yaoundé.
01:09:03Dicter tout pour nous encore,
01:09:05on a oublié pour le nord-ouest et le sud-ouest.
01:09:07Moi, je parle en termes de perception.
01:09:10Permettez-moi.
01:09:12Permettez-moi.
01:09:14J'ai dit la perception.
01:09:16Il y a les députés qui ont évoqué ce sujet à l'Assemblée nationale.
01:09:19C'est une méconnaissance du système.
01:09:21Je n'ai pas dit le contraire.
01:09:22Je suis désolé.
01:09:23Je n'ai pas dit le contraire.
01:09:26Enfin, moi j'estime que
01:09:29s'il y a un sujet à évoquer par rapport
01:09:33à cette nouvelle disposition financière
01:09:37et à la gestion de la finance publique locale,
01:09:40c'est que l'État a constaté que
01:09:43NASLA n'a pas encore suffisamment formé
01:09:46le personnel pour l'administration locale.
01:09:48Et pour l'instant, il faut utiliser
01:09:51l'expertise qui existe.
01:09:53Et cette expertise, selon eux,
01:09:55se trouve à la direction générale des impôts.
01:09:58Alors, vous parlez de la formation.
01:10:00Je reviens là-dessus.
01:10:01La programmation des dépenses publiques
01:10:03est un problème dans notre environnement.
01:10:05Nous le disons.
01:10:06Compte tenu de la difficulté,
01:10:07le gouvernement s'est engagé
01:10:08à améliorer la qualité de la dépense
01:10:10et à renforcer le lien entre
01:10:11les stratégies nationales,
01:10:12sectorielles, ministérielles et le budget.
01:10:15Ainsi, la loi de finances comporte désormais,
01:10:17vous le savez,
01:10:18des programmes et actions
01:10:20devant concourir à la réalisation
01:10:22des objectifs de développement économique,
01:10:23social et culturel.
01:10:25L'enjeu pour les collectivités territoriales,
01:10:27budgets et programmes
01:10:28conformément aux dispositions
01:10:30du nouveau régime financier.
01:10:32Alors, j'en parle parce que
01:10:34Charles, c'est vous qui avez évoqué
01:10:35ça à la formation.
01:10:36Le programme national développement participatif,
01:10:37on l'a vu sur le terrain,
01:10:38dans l'exercice d'accompagnement technique
01:10:40d'une dizaine de communes
01:10:42aux exigences qu'incombe la mise en place
01:10:44du budget et du programme.
01:10:45On a été quand même surpris
01:10:46de voir le PNDP sur le terrain
01:10:48alors que le programme a été clôturé.
01:10:51Monsieur le coordonnateur.
01:10:52Merci Séverin de me donner l'opportunité
01:10:54de pouvoir clarifier un certain nombre de choses.
01:10:56Il faut dire que le PNDP,
01:10:58c'est un programme qui est d'abord
01:11:01un programme gouvernemental
01:11:03et qui a donc bénéficié
01:11:04du financement de plusieurs
01:11:06partenaires techniques et financiers
01:11:08depuis 2004.
01:11:09Au cours de la phase 1
01:11:11qui s'est achevée autour de 2009,
01:11:13il y a eu une clôture du financement
01:11:14des partenaires techniques et financiers.
01:11:16Nous sommes passés à la phase 2.
01:11:18Il y a eu une clôture aussi pour la phase 2.
01:11:20Nous sommes à la phase 3.
01:11:21Il y a eu une clôture de la phase 3.
01:11:22Il s'agit de la clôture
01:11:23du financement des partenaires
01:11:25techniques et financiers
01:11:26parce que l'outil PNDP est d'abord
01:11:28l'outil de l'État du Cameroun.
01:11:30Donc c'est pour ça que vous continuez
01:11:32à nous voir sur le terrain.
01:11:33Maintenant, en parlant du budget programme,
01:11:35nous avons abordé la question
01:11:37ici de
01:11:39des ressources.
01:11:41Et je pense que
01:11:43pour revenir,
01:11:45je vais réagir un peu à l'intervention de Charles,
01:11:47il faut que nous nous posions la question
01:11:49de savoir qu'est-ce que nous avons
01:11:51besoin pour notre développement local.
01:11:53Est-ce que c'est administrer l'impôt
01:11:55ou alors
01:11:57c'est pouvoir mobiliser suffisamment
01:11:59de ressources ?
01:12:01La collectivité territoriale
01:12:03ne sont pas des entités
01:12:05isolées de l'État du Cameroun.
01:12:07Quand il y a un problème au niveau local,
01:12:09c'est tout le Cameroun qui est concerné.
01:12:11Je pense que cette loi vient régler
01:12:13déjà d'abord le problème
01:12:15de la sécurisation des ressources.
01:12:17C'est de ça qu'il est question.
01:12:18Il faut sécuriser les ressources
01:12:20issues de la fiscalité locale.
01:12:22Une fois que ces ressources sont sécurisées,
01:12:24il faut bien les utiliser.
01:12:25Et comment les utiliser ?
01:12:27Il faut donc maintenant que l'outil qui permet
01:12:29d'utiliser le budget
01:12:31soit un outil qui soit cohérent
01:12:33avec la réglementation
01:12:35en vigueur qui est portée déjà par
01:12:37la loi sur le régime financier de 2018
01:12:39qui précise...
01:12:41Vous avez l'impression que cette loi a laissé ?
01:12:43L'impression que cette loi a laissé ?
01:12:45Laquelle loi ?
01:12:47La loi sur la fiscalité.
01:12:48J'ai dit l'impression, je n'ai pas dit la vérité.
01:12:50C'est une impression, c'est ça que nous voulons.
01:12:52L'impression compte dans la gestion.
01:12:54L'impression que ça a laissé, c'est que
01:12:56les gestionnaires financiers
01:12:59des communes sont les corrompus.
01:13:01Ceux qui étaient les corrompus
01:13:03et ceux qui viendront
01:13:05de la direction générale
01:13:07des impôts,
01:13:09c'est les gens qui viennent sans la corruption.
01:13:11C'est ça que ça laisse.
01:13:13A quel niveau ?
01:13:15C'est pas moi qui le parle.
01:13:17C'est-à-dire que j'explique simplement
01:13:19les idées des gens qui ne sont pas sur ce plateau.
01:13:21Et il faut les tenir compte.
01:13:23Dans la démocratie, il y a plusieurs voix.
01:13:25Il faut les tenir compte.
01:13:26C'est votre responsabilité sur ce plateau
01:13:28de communiquer et d'éclairer.
01:13:30Très bien.
01:13:32Je crois que nous tous,
01:13:34Charles, je crois que nous tous
01:13:36nous sommes d'accord.
01:13:38Et nous sommes heureux de constater
01:13:40la réforme qui a été faite au niveau
01:13:42de la direction générale des impôts.
01:13:44Tout est digitalisé.
01:13:46Il n'y a plus de contact entre
01:13:48le contribuable et
01:13:50l'agent d'impôts.
01:13:52La digitalisation ne veut pas dire
01:13:54l'absence de la corruption et
01:13:56le détournement.
01:13:58C'est ce système qui va
01:14:00être mis en place
01:14:02s'agissant de la fiscalité locale.
01:14:04Je replace au centre
01:14:06le citoyen.
01:14:08Lutter contre les détournements,
01:14:10c'est une action citoyenne.
01:14:12Réguler pour que ce qui a été
01:14:14dit dans le budget soit exécuté,
01:14:16c'est une action citoyenne.
01:14:18Que les citoyens saisissent davantage
01:14:20les opportunités.
01:14:22La DGI a un système plus ou moins
01:14:24à perfection.
01:14:26Comment ils doivent l'opérer?
01:14:28J'espère que ce n'est pas pour aller dans les rues
01:14:30les manifestations. Parce qu'il faut bien préciser
01:14:32sinon tes propos seront mal compris.
01:14:34Les manifestations sont encadrées
01:14:36au Cameroun. Payer ses impôts
01:14:38et revendiquer. Moi je revendique
01:14:40ce que je fais là. Je revendique la bonne gouvernance
01:14:42du fait que je paie
01:14:44mes impôts. Il faut d'abord les payer
01:14:46et maintenant prendre soin
01:14:48de la chose publique.
01:14:50Monsieur Miferé.
01:14:52Quelques secondes.
01:14:54Comme l'a dit Roland,
01:14:56l'objet programme permet donc
01:14:58de mieux affecter
01:15:00les ressources. Charles.
01:15:02Un seul mot.
01:15:04En 2025, avec tout
01:15:06ce que l'Assemblée a fait, tout ce que le président
01:15:08a fait, tout ce que les ministres ont fait,
01:15:10pensez d'abord au Cameroun
01:15:12avant tout. Vous êtes devenu un homme politique?
01:15:14Non, ce n'est pas un homme politique.
01:15:16C'est-à-dire, avant d'utiliser l'argent que vous allez
01:15:18envoyer pour les communes, quand l'argent
01:15:20arrive, il faut que les gens des communes
01:15:22pensent d'abord au Cameroun. Et penser au Cameroun,
01:15:24c'est les services basiques.
01:15:26L'eau, l'électricité,
01:15:28la route, l'éducation.
01:15:30S'agissant de la fiscalité
01:15:32locale, nous attendons
01:15:34les textes qui vont
01:15:36préciser certaines modalités.
01:15:38Notamment, les délais
01:15:40d'approvisionnement des communes,
01:15:42comment est-ce que les centres
01:15:44de fiscalité locale vont être mis en place?
01:15:46Est-ce que ces centres vont être au niveau
01:15:48de chaque commune?
01:15:50Parce que c'est très important pour essayer de rapprocher
01:15:52le contribuable
01:15:54du système
01:15:56de collecte.
01:15:58Donc, tout simplement dire
01:16:00comme Charles, que
01:16:022025 soit pour tous les acteurs
01:16:04qui sont chargés
01:16:06de pouvoir exécuter
01:16:08le budget, c'est 7 000 milliards
01:16:10que tout simplement ils ont en mémoire,
01:16:12que les Camerounais ont besoin,
01:16:14justement, que leurs problèmes sociaux
01:16:16soient réglés.
01:16:18Cameroun first, Cameroun last.
01:16:20Cameroun, Cameroun, Cameroun, Cameroun.
01:16:22Nous arrivons au terme de cette édition
01:16:24de scène de presse, l'occasion de dire merci
01:16:26à toutes les équipes qui ont accompagné
01:16:28scène de presse pendant cette année 2024.
01:16:30Nous vous souhaitons une bonne année
01:16:32et s'il plaît à Dieu, nous allons
01:16:34reprendre dès la semaine
01:16:36prochaine. Merci à vous
01:16:38qui avez pris la peine d'être là ce soir.
01:16:40Merci aux caméramans,
01:16:42au réalisateur Nathan et à tous les autres
01:16:44qui sont cachés dans les studios. Mesdames, messieurs,
01:16:46bonne suite des programmes sur
01:16:48la science.