Déjà confronté aux plans sociaux chez Michelin et Auchan, le gouvernement doit faire face à une multiplication d'appels à la grève pour novembre et décembre en France, dans un contexte économique peu porteur et sur fond d'austérité budgétaire pour 2025.
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00:00Ce qu'on voit surtout, en fait, c'est que globalement, les grandes entreprises font
00:05des profits, distribuent des dividendes, tandis que de l'autre côté, en fait, on
00:10dit voilà, il y a des problèmes de coûts, etc.
00:13Et d'une autre manière aussi, au lieu d'augmenter les salaires, ce qui pourrait
00:17en fait booster un peu la demande, parce qu'on voit que c'est ça aussi qui pêche,
00:21on est toujours obsédé par cette politique de l'offre et par toutes les exonérations
00:26et les allègements de cotisations qu'on fait aux entreprises, les subventions, sans
00:32aucune autre contrepartie, ça on le met sous le boisseau et on culpabilise en fait les
00:38salariés qui payent des pots cassés.
00:41On a le sentiment en ce moment que c'est en train d'exploser dans tous les secteurs,
00:47est-ce que c'est quelque chose que vous aviez anticipé ?
00:49Alors on savait qu'il y avait dans plusieurs secteurs, la chimie, l'automobile, la grande
00:56distribution, des choses qui étaient en cours, mais en fait on a vu que là, ces
01:01derniers jours, il y a eu vraiment une accélération des annonces, voilà, on a une privatisation
01:08aussi à tout va, je pense que les mobilisations qui sont en cours, que ce soit à Michelin
01:14ou ailleurs, ou aussi par rapport à la privatisation du fret, on voit que ça s'accélère aussi,
01:21donc on voit à la fois des licenciements qui sont annoncés, on parle de plus de 150.000
01:27emplois qui seraient supprimés dans les prochains jours, et face à ça, il y a les organisations
01:32syndicales qui s'organisent, les salariés qui s'organisent, et on pense que cette
01:37riposte-là, elle est en train de monter largement.