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Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent de l'annonce sur la revalorisation des retraites, en 2025, annoncée par Laurent Wauquiez et du refus du rejet par l'Assemblée nationale du projet de loi pour le budget 2025.
Retrouvez "Punchline" sur : http://www.europe1.fr/emissions/punchline

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Transcription
00:00Le budget, ça a retoqué, on va en parler dans un instant.
00:04J'aimerais qu'on parle des petites pensions de retraite,
00:06parce qu'effectivement il y a eu cette petite crise politique,
00:09parce que Laurent Wauquiez hier a annoncé aux 20h que la revalorisation,
00:12il y a une toute petite revalorisation, on parle de 0,9%, c'est 10 euros.
00:17Représentez-vous quand même ce que c'est, 10 euros.
00:21On va écouter juste ce qu'il a dit hier aux 20h de TF1,
00:23on va regarder si quand même on ne passe pas à côté de l'essentiel
00:26avec tous ceux qui hurlent au loup, parce que c'est lui qui l'a annoncé et pas le gouvernement.
00:29Laurent Wauquiez hier soir.
00:31On a essayé de prendre un seuil qui soit objectif,
00:35et donc ce qu'on a choisi c'est le SMIC.
00:37Toutes les retraites en dessous du SMIC seront intégralement protégées de perte de pouvoir d'achat.
00:42C'est 44% des retraités qui seront concernés,
00:45près d'un retraité sur deux qui sera protégé par ce bouclier anti-inflation.
00:49Et le reste, tout le monde sera revalorisé au 1er janvier.
00:54Ce que dit Laurent Wauquiez.
00:54Vous n'avez pas l'impression qu'on se trompe de combat quand même ?
00:56Ce n'est pas le plus important que les petites retraites et quand même 10 euros de plus,
00:59même si ce n'est pas grand-chose ?
01:00L'aspect politique, c'est Laurent Wauquiez qui annonce...
01:03Le bon sens !
01:04Mais quand même...
01:05On ne se trompe pas de combat, Éric ?
01:06Si, mais je vais quand même parler sous le regard...
01:10Répondez à ma question, Éric !
01:11Si, on se trompe de combat, il faut donner un peu d'argent.
01:14Mais j'attends la réaction de Marc Potlips,
01:17car en réalité, il y a quand même un tour de passe-passe dans cette petite histoire,
01:20si je peux me permettre.
01:21D'accord.
01:22Vous savez que normalement, les retraites devaient augmenter au 1er janvier du niveau
01:27de l'inflation.
01:28Je crois qu'elle est à 1,2 % en octobre.
01:31Oui, mais en moyenne, on sera autour de 1,2 %.
01:33OK.
01:34Elle va augmenter donc du niveau de l'inflation au 1er janvier.
01:37Le gouvernement avait dit que pour économiser 4 milliards,
01:40on va plutôt vous augmenter début juillet, donc 6 mois plus tard.
01:43Là, on a l'impression que Wauquiez nous fait au retraité un cadeau en disant
01:47qu'on va vous augmenter de la moitié de l'inflation.
01:51Oui, en deux temps.
01:52On va vous augmenter de la moitié de l'inflation à partir du 1er janvier.
01:56Et en juillet, pour les plus petites retraites, mais vous oubliez les autres,
02:00qui devaient augmenter de l'intégralité de l'inflation,
02:03pour les plus petites retraites, vous aurez le total.
02:05OK.
02:06Ça, c'est 5,5 millions de personnes.
02:07Oui, mais pour les autres...
02:08Non, mais ne balayez pas ça normalement.
02:09Non, mais je suis d'accord.
02:10Non, mais ne balayez pas ça normalement.
02:11Il a raison, c'est un retraité sur deux.
02:12C'est important.
02:13Bien sûr, mais pour les autres, en fait,
02:16les autres, ils sont augmentés que de 50 % du niveau de l'inflation.
02:21Donc, en fait, mon cher Marc, il y a un petit tour de passe-passe.
02:24Marc Soity.
02:25Disons-le, c'est une arnaque.
02:26Ça vous va ?
02:27C'est une arnaque.
02:28J'ai voulu y aller plus loin.
02:29C'est-à-dire qu'en fait...
02:30Non, mais ça rappelle à tous les Français dont nous sommes partis,
02:32c'est-à-dire que nous ne sommes pas encore à la retraite,
02:34qu'il faut penser à sa retraite et ne pas compter sur les lois
02:36pour payer le revenu de retraite.
02:37Et là, ils vont taper sur les plans d'épargne-retraite.
02:38Ils vont taper sur les plans d'épargne-retraite.
02:39Mais c'est ça le problème, si vous voulez.
02:41C'est ça qui est dramatique, c'est qu'aujourd'hui,
02:43malheureusement, plutôt que de réduire les dépenses publiques
02:45inefficaces, de dépenses de fonctionnement, etc.,
02:47on s'attaque aux retraités.
02:49Je suis d'accord avec vous, il faut protéger les petites retraites,
02:52bien entendu.
02:53On parle de 10 euros, là.
02:54D'accord.
02:55On va chipoter sur ça ?
02:56Non, mais justement...
02:57Non, mais c'est des milliards d'affaires.
02:58Encore une fois, on est à 0,9 % d'augmentation des retraites
03:01au 1er janvier pour tout le monde,
03:02alors que l'inflation, elle, ça a autour des 1,8.
03:04Moi, je pense qu'elle sera plutôt à 2,5,
03:06parce qu'elle est en train de remonter, l'inflation.
03:11Donc, l'inflation est en train de remonter.
03:13Donc, les retraités qui, quand même, ils ont cotisé toute leur vie,
03:16bien entendu, ils ont le droit d'avoir une retraite décente.
03:19Tous les retraités.
03:20Et donc, si on a un engagement, on se dit, voilà,
03:22on va augmenter la retraite au niveau de l'inflation,
03:25ce qui est sympathique.
03:26Ce qui est normal.
03:27Ce qui est logique.
03:28Et quand on ne tient pas cet engagement,
03:29malheureusement, les retraités sont lésés.
03:31On écoute juste Michel Barnier.
03:33C'est pas pour 4 milliards ou autres.
03:35Vous savez, l'année dernière, les dépenses de fonctionnement
03:37ont augmenté de 25 milliards.
03:39Là, on parle de 4 milliards.
03:41C'est ça qui, aujourd'hui, est décevant.
03:42On présente ça comme une bonne nouvelle.
03:43Je suis désolé.
03:44Non.
03:45Il faut, aujourd'hui, regarder la réalité.
03:46Il faut réduire ces dépenses de fonctionnement.
03:48Réduire la dépense plus qu'au sens large.
03:49Et pourquoi faire payer par les retraités
03:51alors qu'ils ont cotisé toute leur vie ?
03:52On écoute le Premier ministre,
03:53il y a quelques instants, à l'Assemblée nationale.
03:54Et puis, je vous passe la parole.
03:55Oui, parce que vous n'êtes pas d'accord.
03:56Non.
03:57D'abord, Michel Barnier.
03:58Je vous traiterai un petit code ici, d'après.
04:00D'abord, Michel Barnier.
04:03Nous continuons ce dialogue,
04:04et avec votre groupe en particulier,
04:06où nous avons cherché,
04:08pour reprendre un mot de Jean-Paul Matéi tout à l'heure,
04:10un compromis.
04:12C'est un mot que j'aime bien, d'ailleurs,
04:14même s'il n'a pas tout à fait cette culture du compromis en France.
04:18J'aime bien ce mot,
04:20en particulier quand il s'agit, Laurent Wauquiez,
04:22de protéger les plus démunis.
04:24Protéger les plus démunis.
04:26Mais c'est un argument qui ne résonne pas à vos oreilles.
04:28Alors, il y a plusieurs choses.
04:30Protéger les plus démunis et venir en aide
04:32aux personnes qui touchent des petites retraites.
04:35Je n'ai pas d'état d'âme.
04:37En revanche, indexer de manière générale
04:39toutes les retraites sur l'inflation,
04:41je trouve que c'est une aberration.
04:43Vous pensez à tous les gens...
04:45C'est la loi.
04:47On n'était pas obligés de faire adopter cette loi.
04:49Je trouve que c'est une aberration.
04:53Vous pensez à tous les gens dont le salaire
04:55n'est jamais indexé sur l'inflation.
04:57Ça, c'est la première injustice.
04:59Deuxièmement, tous les gens qui ont leur salaire
05:01indexé sur l'inflation.
05:04Pour qui c'est le cas.
05:06Si l'inflation baisse, est-ce que leurs salaires vont baisser ?
05:08D'accord.
05:10Et pour les retraites pareilles ?
05:12Ok.
05:14C'est trois ans qu'il n'y a pas d'indexation
05:16par rapport à l'inflation.
05:18Je suis contre l'indexation des retraites sur l'inflation.
05:20Qu'il faille venir en aide aux plus nécessiteux,
05:22je n'ai pas d'état d'âme par rapport à ça.
05:24Il y avait déjà plusieurs années
05:26qu'il n'y avait pas d'indexation sur l'inflation.
05:28Il y a déjà eu une pèse du pouvoir d'achat.
05:30C'est quoi le pouvoir d'achat ?
05:32Si vous augmentez
05:34vos revenus de moins que l'inflation,
05:36votre pouvoir d'achat baisse.
05:38Ça fait déjà trois ans que ça dure.
05:40Là, on avait promis qu'on allait avoir un petit rattrapage
05:42que nous n'avons pas aujourd'hui.
05:44C'est ça qui est dramatique.
05:46Je peux me permettre un petit conseil pour les petites retraites.
05:48C'est une étude de l'INSEE qui est très importante
05:50parce qu'aujourd'hui, on est en train de casser le secteur
05:52de l'immobilier. On dit qu'il ne faut pas s'endetter
05:54pour acheter son bien immobilier.
05:56C'est une leçon de vie.
05:58La plupart des personnes qui, lors du troisième âge,
06:01tombent dans la pauvreté, ce sont ceux qui ne sont pas
06:03propriétaires de leur logement.
06:05Ça, ça doit être un but, je pense,
06:07un objectif de vie de permettre
06:09à tous les Français, notamment les jeunes,
06:11de pouvoir accéder à la propriété.
06:13Vous savez, ça crée un capital.
06:15C'est ça qui, aujourd'hui, est dramatique.
06:17On a ces retraités qui, malheureusement,
06:19ne peuvent pas augmenter leur salaire.
06:21Ils ne peuvent pas aller trouver un emploi urémunéré
06:23parce qu'ils ont quotidiennement toute leur vie
06:25et les retraites sont réduites.
06:27Autre conseil, faites-vous une retraite supplémentaire.
06:30Si vous pouvez.
06:32Mais qui sera votre retraite.
06:34C'est pour ça qu'aujourd'hui, je pense, dans tout système de retraite,
06:36il faut le casser complètement.
06:38Il faut le repenser complètement avec une retraite par répartition,
06:40comme aujourd'hui, et l'aider
06:42par une retraite qu'on appelle par capitalisation.
06:44Ça veut dire qu'on va permettre...
06:46Le gros mot est lâché.
06:48C'est ce que je disais.
06:50Ça va permettre à tous ceux qui...
06:52Vous allez nous mettre la France à feu et à sang.
06:54Non, pas du tout.
06:56Ce qui met la France à feu et à sang,
06:58c'est les réformes du système
07:00par répartition de retraite qui mènent nulle part.
07:02Ça, ça met la France dans les rues.
07:04Il y a un tabou français qui est de dire
07:06qu'on ne parle jamais de capitalisation.
07:08Il ne s'agit pas de supprimer le système
07:10qui existe aujourd'hui.
07:12C'est de rajouter un peu de capitalisation.
07:14Ceux qui travaillent paient pour ceux qui ne travaillent plus.
07:16Mais la capitalisation, n'oubliez jamais une chose,
07:18c'est que les fonctionnaires y ont le droit.
07:20Ça s'appelle l'après-fonds.
07:22N'oubliez jamais une chose, c'est que le Fonds de réserve des retraites,
07:24créé par Lionel Jospin,
07:26c'est le premier ministre socialiste.
07:28Il est alimenté. Comment ? Il vit comment ?
07:30C'est de la capitalisation.
07:32Le jour où tous ensemble, on sera capable,
07:34sans acrimonie politique,
07:36d'aller au moins d'aborder ce sujet-là,
07:38on sauvera une fois pour toutes
07:40le système par répartition de retraite.
07:42Dernier mot, Rachel Cannes et Sabrina.
07:44C'est un débat, finalement,
07:46entre affichage clientéliste
07:48ou bien reconnaissance de nos aînés
07:50et soutien de nos aînés.
07:52Pour moi, ce qui met la France à feu et à sang,
07:54c'est le fait qu'il y a eu une guerre à Babruy,
07:56et c'était l'objet de votre édito, chère Laurence.
07:58C'est-à-dire que nous ne trompons pas d'ennemis.
08:00Aujourd'hui, il y a cette idéologie,
08:02par ailleurs, sur la question des fonds publics
08:04et de nos impôts qui vont
08:06pour indemniser des élus
08:08qui sont en train de créer une guerre
08:10à Babruy, ici, je pense que c'est sur ça
08:12qu'il faudrait économiser.
08:14Ils n'ont pas à être financés
08:16par nos impôts, ces personnes-là.
08:18Je n'ai pas dit ces gens-là, ces personnes-là.
08:20Pas à être financés sur nos impôts.
08:22Ces associations, et je le répète une nouvelle fois,
08:24sportives, culturelles,
08:26qui font le lit de la haine et de la fracture
08:28française, il est là notre
08:30champ de bataille et notre
08:32combat.
08:34Moi, je vais avoir une autre grille
08:36de lecture sur ce que vous
08:38disiez tout à l'heure par rapport
08:40aux personnes qui n'ont pas les moyens
08:42et qui sont à découvert le 5 du mois.
08:44En réalité, je pense
08:46qu'il y a un problème qui n'est jamais
08:48abordé dans ce pays par la classe dirigeante depuis
08:5040 ans, c'est le problème des outils
08:52de production. Vous savez, c'est toute la
08:54thèse de Jérôme Fourquet sur
08:56l'économie stato-
08:58consumériste.
09:00Ça veut dire quoi ?
09:02C'est une société de consommation, c'est-à-dire
09:04que Jérôme Fourquet explique très bien...
09:06C'est le sujet de l'État public.
09:08Et on fonctionne, on consomme,
09:10puisque le seul...
09:12C'est la consommation.
09:14Et donc,
09:16je poursuis, et en réalité, toute la thèse
09:18qu'il développe, c'est
09:20désindustrialisation,
09:22démoyenisation, dépossession.
09:24Voilà l'équation à laquelle aujourd'hui
09:26sont résous des millions
09:28de Français, et notamment les retraités
09:30qui se voient dépossédés parce que
09:32la valeur travail aujourd'hui,
09:34la valeur rendement par le travail,
09:36l'aboutissement par
09:38l'obtention d'une pension de retraite
09:40se fait en dessous des minimas
09:42sociaux ou des minimas de vie,
09:44c'est-à-dire, comme vous le disiez...
09:46Grossir le glossaire
09:48à découvert le 5 du mois.
09:50Et tant que la France n'aura pas compris
09:52qu'il va falloir que cette classe dirigeante
09:54redéploie des outils de production,
09:56eh bien, peut-être que
09:58nous pourrions parler à ce moment-là
10:00d'emploi, de pouvoir d'achat,
10:02de croissance et de retraite assurée
10:04au regard du rendement
10:06par la valeur travail. Et pour l'instant,
10:08malheureusement, ça n'est pas le cas. On est là à parler
10:10de relaxation des super-riches,
10:12de rabotage d'économies, et en réalité...
10:14Le drame, c'est que ça a été un choix.
10:16Ça a été un choix qui s'est fait depuis, précisément,
10:181992.
10:20Ça a commencé avec les 35 actes, etc.
10:22Après, il y a eu l'effet Covid et autres. On a dévalorisé
10:24effectivement cette valeur travail.
10:26Il y a eu 946 sociétés
10:28de plus de 50 salariés
10:30qui ont fait faillite depuis
10:32les années 90. Aujourd'hui,
10:34on parle d'un plan social,
10:36de redressement sectoriel de l'agriculture.
10:38Ils étaient 1 million,
10:40ils sont aujourd'hui 300 000.
10:42La sidérurgie a été avalisée.
10:44Le charbonnage textile dans le nord,
10:46pareillement. Le secteur de la pêche,
10:48pareillement. Le secteur de l'automobile,
10:50pareillement. Si aujourd'hui, on n'arrive pas
10:52à redéployer, encore une fois, des outils
10:54de production pour valoriser une économie française
10:56et faire face même aux défis américains,
10:58aux défis chinois, aux défis même des États
11:00européens de l'ancienne Union
11:02soviétique, dans lesquels nous délocalisons
11:04nos sociétés de
11:06production automobile, eh bien, nous n'y arriverons
11:08pas. Et pour l'instant, aucun, aucun
11:10de la classe dirigeante n'a eu les moyens et le courage
11:12de le dire. Il va falloir que la France revienne à ses fondamentaux.
11:14Une société de production.
11:16Très rapidement, le problème, c'est que
11:18ça a été là aussi une erreur stratégique
11:20dans les années 80-90. Rappelez-vous, on voulait
11:22une économie française sans usine.
11:24C'était un choix politique.
11:26Vous avez des mauvais profs.
11:28Et les pays industrialisés,
11:30c'était les pays en développement.
11:32C'est vrai.
11:34Le problème, c'est qu'aujourd'hui, depuis quelques années,
11:36M. Macron et tutti quanti nous ont dit
11:38que ça allait se failler. C'est la réindustrialisation.
11:40Mais quelle belle arnaque !
11:42C'est complètement faux. Ils ont été très bons
11:44sur le marketing, ça c'est sûr. Mais dans les actes,
11:46comment vous voulez qu'on réindustrialise
11:48si on augmente les impôts, si on a un marché de travail
11:50très rigide, si on a des charges qui pèsent
11:52sur les salaires parmi les plus élevés du monde ?
11:54C'est le problème de l'État provident.
11:56C'est le problème.
11:58Et parallèlement, on le voit aujourd'hui,
12:00nos entreprises sont en train de produire de plus en plus
12:02à l'étranger parce qu'elles n'ont pas le choix. C'est pas un manque de patriotisme.
12:04C'est qu'elles n'ont pas le choix. Donc il faut
12:06augmenter ce marketing.
12:08Il faut prendre des vraies mesures.
12:10Il faut prendre des actes. Et encore une fois,
12:12ça ne se déclare pas comme ça.
12:14Il faut prendre des mesures très claires sur l'appareil
12:16de production. Et également, un élément très important,
12:18la formation. Parce que moi, j'ai eu
12:20beaucoup de clients d'entreprises, par exemple, qui avaient des carnets de commandes
12:22dans l'industrie. Ils ne pouvaient pas répondre
12:24à la commande parce qu'ils n'avaient pas la main d'œuvre.
12:26Donc là aussi, une grande erreur de l'éducation nationale
12:28qui n'a pas formé justement tous les métiers.
12:30Avec Henri Gagné.
12:32Rachel, vous l'y terminez.
12:34Sur ce chapitre-là,
12:36on voit bien qu'il y a
12:38une dévalorisation,
12:40une démonétisation
12:42matérielle. Et dans le même
12:44mouvement, un
12:46appauvrissement immatériel.
12:48Parce qu'en fait, finalement, c'est le sujet
12:50de la valeur de nos fondamentaux,
12:52qu'ils soient en termes de production,
12:54de création, ou en termes justement
12:56de nos principes fondamentaux.
12:58Et Marc, vous disiez, ce serait bien que les gens puissent
13:00acheter un petit pavillon.
13:02Même ceux qui arrivent péniblement achetés,
13:04ils ne peuvent pas le laisser à leurs enfants.
13:06Ils ne peuvent pas le léguer à leurs enfants.
13:08Il y a des taxes sur les étages
13:10qui sont insoutenables.
13:12Le patrimoine immobilier, on ne peut pas
13:14le transmettre à nos enfants.
13:16Ça aussi, malheureusement, ça a été un choix de M. Macron
13:18quand il a maintenu et même augmenté l'impôt sur
13:20la fortune immobilière, comme on dit,
13:22avec l'impôt de succession et autres.
13:24C'est ça qui est dangereux.
13:26Il y a un chiffre incroyable de l'INSEE, j'invente rien,
13:28tous les chiffres, je les source.
13:30En France, tenez-vous bien,
13:3213 trimestres consécutifs
13:34de baisse de l'investissement en logement.
13:36T'es compte ?
13:38C'est déjà une crise majeure.
13:40J'ai une conférence pour la Fédération du BTP,
13:42peu importe.
13:44Il y a 300 000 emplois menacés
13:46et on ne fait rien.
13:48Vous connaissez le dicton,
13:50quand le bâtiment va, tout va. Quand il ne va pas, rien ne va plus.
13:52Et on laisse faire. Il n'y a eu aucune volonté politique,
13:54aucune mesure pour relancer
13:56effectivement cette machine et nous payons
13:58ces erreurs.

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