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Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent du rétropédalage du gouvernement en refusant l'augmentation du budget 2025 de son fonctionnement.
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Transcription
00:00Éric, vous avez prononcé le mot magique, budget, vous avez vu que l'Elysée, l'Assemblée et le Sénat ont renoncé
00:08vraiment à la mort dans l'âme à leurs augmentations de budget. On va écouter Maude Brigeon, porte-parole du gouvernement qui a
00:13confirmé ce rétro-pédalage ce matin.
00:16L'Elysée, l'Assemblée et le Sénat ont renoncé à ces augmentations dans un cadre d'efforts
00:22global sur les dépenses aujourd'hui. On demande beaucoup d'efforts, on le sait,
00:26aux concitoyens, notamment les plus aisés, on en demandera aux entreprises.
00:31L'ensemble des ministères se seront mis à contribution et c'est vraiment le premier levier
00:36d'efforts dans ce budget et dans ce contexte.
00:39Il m'apparaît normal à titre personnel que chacun
00:43puisse prendre sa part. Il ne s'agit pas, je le dis, d'incriminer le fonctionnement de telle ou telle institution.
00:49J'ai énormément de respect pour
00:51évidemment le Parlement, l'Assemblée et le Sénat, pour l'Elysée, mais je pense que dans le contexte, c'est une décision qui
00:58sera bien accueillie.
01:01C'est merveilleux, comme quoi, on se vote la petite augmentation de budget, puis à mince, c'est la poumale.
01:06Ça permet de faire oublier l'idée de la baisse, parce qu'accessoirement, on aurait pu l'imaginer baisser le budget de l'Elysée.
01:11Il y a une personne que j'aimerais bien entendre interviewer, c'est la présidente de l'Assemblée nationale, madame Braune-Pivet, parce qu'il y a quelques jours elle
01:18justifiait cette augmentation en disant non, non, on est déjà à l'os,
01:21voilà, on peut plus, on a du mal déjà.
01:24Non, mais il faut serrer la fin de tête un peu.
01:26Et alors là, le fait qu'ils les renoncent, ça veut dire qu'ils ont, ou alors l'Assemblée nationale ne va plus tourner,
01:31parce que comme elle est à l'os, elle n'a pas les moyens.
01:33Non, vous êtes excessif.
01:34Non, je ne suis pas excessif.
01:36Je ne suis pas excessif et je suis cynique.
01:38T'as qu'un.
01:40Je le dis parce que si vous voulez, la politique, c'est évidemment des symboles, oui, mais c'est aussi un contexte, pardonnez-moi, mais le contexte actuel
01:47où on augmente les impôts des Français.
01:49Vous avez vu ce qui se passe sur l'électricité.
01:51Alors, qu'est-ce qui se passe sur l'électricité ?
01:53Sur l'électricité, c'est assez simple.
01:55Vous aviez le prix de l'électricité qui a beaucoup augmenté, vous vous en souvenez ?
01:58Ah oui, oui, les artisans...
02:00Donc, l'État avait baissé la taxe à un euro, alors qu'à l'origine elle était à 32 euros.
02:06Donc là, on nous a dit, on va vous remettre à la taxe à 32 euros, mais c'est peut-être pas fini.
02:11On réfléchit peut-être, dans le gouvernement, à augmenter la taxe de 32 euros à 35, à 38 ou à 40 euros.
02:17Eh bien, si ça, c'est pas une augmentation de taxes, c'est-à-dire d'impôts...
02:21Donc, comment est-ce que vous voulez que l'Élysée, l'Assemblée nationale, le Sénat, alors que les Français,
02:25on leur demande de serrer la ceinture, qu'ils ont une inflation à 20 %,
02:29que l'inflation continue de croître, en réalité ?
02:31On dit, il n'y a plus grand-chose, il n'y a plus que 1,3.
02:34Mais 1,3, c'est 1,3 en plus de ce qu'on a déjà connu.
02:39Ce qui est absolument incroyable, c'est qu'il faut qu'il y ait un rame-dame médiatique
02:42et un ressentiment populaire pour que nos élites politiques renoncent à ces avantages qui sont marquants.
02:48C'est-à-dire qu'eux ne voient pas leur budget baisser, c'est ce que je vous disais.
02:52C'est-à-dire que oui, il y a eu cette polémique-là,
02:54mais en réalité, imaginez qu'il n'y ait pas eu cette question de hausse,
02:57on aurait pu poser la question, tiens, pourquoi, eux, n'envisagent-ils pas de baisser leurs dépenses ?
03:01Parce que l'Élysée, c'est pas non plus un service public,
03:03il n'y a pas des malades, des gens qui risquent de mourir dans les couloirs,
03:08même regarder la situation des prisons,
03:10puisqu'on diminue l'augmentation prévue du budget de la justice.
03:14D'ailleurs, notre ministre de la Justice menace de démissionner.
03:17Oui, mais il n'a pas forcément tort sur ce sujet-là, du budget de la justice en particulier.
03:22Mais là, ils ont réussi ce coup de baguette assez magistral,
03:25c'est-à-dire que comme on avait parlé des hausses, on revient juste au point de départ
03:28et on a fait totalement l'économie, pour le coup, du débat sur
03:31serait-il justifié de commencer par baisser leurs dépenses.
03:36Louis Dragnel, tant mieux, allez, si vous n'êtes pas d'accord, expliquez-vous.
03:38Non, mais moi je trouve que c'est important symboliquement de renoncer
03:47à cette indexation du budget de l'Élysée sur l'inflation.
03:50Mais pour les petites retraites, non.
03:52Pour les petites pensions, non.
03:56Mais bien sûr qu'il faut, à un moment, vous demander des efforts.
03:59Dites-leur, surtout aux gens.
04:01À la limite, les retraités, c'est pas ceux qui sont le plus maltraités aujourd'hui dans notre pays.
04:04Les pensions, les petites pensions, c'est lesquelles ?
04:06Les petites pensions, c'est lesquelles ?
04:08Oui, c'est toujours les mêmes.
04:10Oui, il faut que l'État donne l'exemple.
04:13Et oui, il faut que l'État se serre la ceinture, même sur des symboles.
04:16Mais ensuite, attention à ne pas tomber dans un truc complètement...
04:19à vouloir tout pressuriser.
04:21Des magots populistes ?
04:23C'est des magots, non, mais ça peut être complètement des magots.
04:25Vous avez raison, mais vous avez raison, c'est que c'est pas légal.
04:27Et puis, le palais de l'Élysée, on peut le déplacer dans un alfréco,
04:32et on arrête les falcons en volant d'Izzy Jeff,
04:35et il n'y a plus de voitures, on fait des trottinettes électriques.
04:37Le président républicain va réagir en ce sens-là.
04:40Non, mais il faut garder un peu la réaction.
04:42C'est pas les quelques millions...
04:44Je sais que mes propos vont choquer, mais c'est ce que je pense.
04:46Vous avez raison, c'est pas les quelques millions d'euros d'économies d'augmentation
04:49qui vont changer les 150 milliards de déficit budgétaire qu'on a,
04:54les 90 milliards de déficit commercial.
04:56Vous avez tout à fait raison, mais Laurence a dit le mot.
04:58Le symbole, il est dévastateur.
05:01L'augmentation du budget de l'Élysée, c'était 2,5, l'inflation est à 1,
05:04et en plus, ils s'augmentent plus que l'inflation.
05:06Louis, sérieusement...
05:08Eric, je suis d'accord avec Louis,
05:10mais il y a plein de gens qui disent...
05:12Louis, sérieusement, quand à l'Assemblée ou au Sénat,
05:16les séances se finissent à minuit 1,
05:18vous savez pourquoi elles se finissent à minuit 1 et pas à 23h59 ?
05:20Parce qu'à minuit 1, tous les agents touchent des heures supplémentaires,
05:24y compris ceux qui n'étaient pas présents à la séance.
05:26Oui, c'est pour ça qu'ils le font durer jusqu'à ce moment-là,
05:30et donc n'allez pas me faire croire
05:32que les huissiers ou les agents de l'Assemblée nationale et du Sénat,
05:35qui ont des régimes, par ailleurs, de retraite,
05:37ne sont pas extrêmement confortables,
05:39qu'il n'y a aucun effort à faire dans un contexte...
05:41Allez, les garçons, c'est la fin !
05:43Vous avez raison là-dessus,
05:45mais pour faire la part des choses,
05:47entre les abus qui doivent être sanctionnés
05:49et il y a des délais financiers,
05:51et ça, c'est très riche et scandaleux,
05:53et de l'autre côté, l'exemplarité
05:55avec l'objectif de serrer la ceinture,
05:57c'est deux choses différentes.
05:59Attention, c'est Mickaël Dorian qui est là
06:01pour le rappel des titres de l'actualité sur CNN Europe.

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