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Les économies annoncées pour le budget 2025 en ont pris un coup ces dernières heures, avec notamment l'annonce de la revalorisation des retraites alors qu'un gel avait été dans un premier temps annoncé.

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00:00On reparle avec Nicolas ce matin du budget 2025 et donc un mélange d'impôts en plus et de dépenses en moins et tu nous dis ce matin
00:07qu'hier, en fait, les économies en ont pris un coup en vrai.
00:11Oui, oui, elles en ont pris un coup. On est très très loin d'un tiers d'impôts en plus, deux tiers de dépenses en moins.
00:15Ce n'est pas une surprise.
00:16Non, non, mais enfin, en quelques heures là, le gouvernement vient de reculer sur ce qui rentre normalement dans la catégorie baisse de dépenses publiques.
00:24Le principal recul, c'est l'histoire du gel des pensions de retraite pendant six mois.
00:29C'est un recul, c'est un recul pour à peu près un milliard d'euros.
00:32Autre recul, la baisse des allégements de cotisations sur les bas salaires.
00:35Il y en a pour deux milliards d'euros.
00:37Alors, c'est vrai que ça rentre dans la catégorie baisse de dépenses publiques.
00:40Les allégements de cotisations, même si dans les faits, c'était une hausse du coût du travail et donc une hausse de prélèvement obligatoire.
00:46Et puis cet été, avant l'été, l'ancien exécutif a reculé aussi sur la réforme de l'assurance chômage.
00:51Là, il y en a pour 3,6 milliards d'euros.
00:53Et puis j'attends la prochaine étape, la fameuse amélioration de la réforme des retraites.
00:57Personne ne sait ce que veut dire cette formule vague.
00:59Et ce sera également, encore une fois, un recul.
01:01On ne sait pas baisser la dépense publique en France.
01:05Alors, sur le principe, capituler n'est jamais bon.
01:07Maintenant, j'admets qu'aller un peu moins loin sur l'allégement du coût du travail, sur le durcissement du coût du travail,
01:13la hausse du coût du travail, c'est quand même plutôt une bonne nouvelle parce que c'est destructeur d'emploi.
01:18En plus, il y a un petit élément supplémentaire.
01:20D'après les échos, les 2 milliards sur les 4 qui restent, c'est l'histoire d'allègements ou de cotisations,
01:25ne vont plus cibler les bas salaires, mais vont cibler les salaires plutôt moyens au-dessus de 2,5 SMIC.
01:32Il va falloir batailler avec le parti présidentiel Ensemble pour la République,
01:36qui, lui, est totalement opposé pour l'instant à toute idée d'alourdir le coût du travail.
01:40Alors, vous nous dites que le gouvernement recule sur ce qui relève des baisses de dépenses.
01:44Mais est-ce qu'en face, ça puit sur davantage d'impôts ?
01:48Un peu, pas de manière monstrueuse, mais un peu.
01:50Oui, il y a un moment où tu recules sur un terrain, il faut avancer sur un autre si tu veux les équilibres à l'arrivée.
01:53Enfin, les équilibres, au moins les montants prévus.
01:55Donc voilà, face aux moindres baisses de dépenses, on nous annonce que la CDHR,
02:02la contribution différentielle sur les hauts revenus, qui devait durer 3 ans, va durer plus longtemps.
02:07Vous savez, c'est l'impôt minimum des riches.
02:10C'est le fameux filet fiscal avec son taux d'imposition incompressible à 20 %.
02:15C'était prévu pour taper les revenus de 2024, 2025, 2026.
02:19Eh bien, ça va durer plus longtemps.
02:20Ces fameuses taxes qu'on dit exceptionnelles et temporaires, on connaît.
02:23On connaît la chanson, elle se répète à tous les coups.
02:25Qu'est-ce qui s'est passé hier ?
02:26Laurence Saint-Martin a cédé face au modem.
02:28Le modem voulait que ce soit carrément pérenne.
02:31Alors, Laurence Saint-Martin a dit oui, bon, d'accord.
02:33On peut dire qu'on la conserve, cette contribution, jusqu'au moment où on arrive à 4 % de déficit public.
02:39Donc, ça va durer plus que 3 ans.
02:41Si la trajectoire prévue est respectée, les 4 %, on les a en 2027.
02:45Donc, ça ne dure pas 3 ans, mais ça dure 4 ans.
02:48Mais généralement, les trajectoires, on ne les respecte pas.
02:50Et de toute façon, la taxe Fillon qui devait durer 2 ans, elle est toujours là aujourd'hui.
02:54Et puis, entre-temps, il y a une autre idée qui est sortie du chapeau le 11 novembre.
02:57C'est supprimer ou pas un jour férié ?
02:59Oui, alors ça, effectivement, on commence à en parler de plus en plus.
03:01Et Elisabeth Borne dit tiens maintenant à cette idée.
03:03Ce n'est pas de savoir quel jour on va choisir, on verra ça plus tard, mais c'est de travailler plus.
03:07Et travailler plus, c'est le meilleur moyen pour faire de la croissance et baisser le déficit.
03:10Sauf que pour l'instant, Michel Barnier n'est pas tellement favorable à ce qu'il est.
03:14C'est vrai que ce n'est pas simple à mettre en place et puis ce n'est pas très populaire.
03:17Merci Nicolas.

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