Mercredi 13 novembre 2024, SMART JOB reçoit Lydie Jallier (DRH, Keolis) et Nicolas Cochard (responsable R&D;, Kardham)
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00:00Bonjour à tous, ravi de vous retrouver dans SmartJob, votre rendez-vous emploi RH, débat,
00:12analyse, expertise et vos rubriques habituelles évidemment bien dans SmartJob aujourd'hui pour
00:17parler des bureaux. Tiens, tiens, oui, les fameux bureaux, ils avaient été désertés pendant la
00:21période Covid et les salariés se le réapproprient. C'est quoi le bureau idéal ? On va en parler avec
00:26Nicolas Cochard, il est historien du travail, directeur recherche et développement chez
00:30Cardam et il a sous le bras ce livre Stratégie immobilière et performance au travail, édition
00:36Le Monitor, on va en parler dans quelques instants avec lui. Le cercle RH est un grand
00:41entretien aujourd'hui pour parler de l'évolution du secteur des transports dans une entreprise
00:45particulière. On accueillera Lydie Jallier, elle est la DRH de Keolis, alors c'est pas que des
00:50chauffeurs de bus, c'est aussi des chauffeurs de tramway notamment et on fera le point à la
00:55fois sur la pénurie et sur l'attractivité de ce secteur. C'est un grand entretien et on
01:00terminera notre émission avec Fonnet sur l'emploi avec 200 000 apprentis dans l'artisanat en 2022-
01:052023. L'apprentissage se porte bien, c'est traditionnel dans l'artisanat. On en parlera
01:10avec Catherine Eliel, elle est directrice des études à l'Institut supérieur des métiers. Voilà
01:15le programme tout de suite, c'est bien dans SmartJob.
01:26Bien dans SmartJob pour parler des bureaux, de votre bureau, open space, bureau fermé,
01:34évolution de l'accueil quand on arrive dans son entreprise, un bureau c'est important. On en parle
01:39avec vous Nicolas Cochard, historien du travail, c'est très intéressant pour voir l'évolution de
01:44la manière dont on travaille et directeur R&D chez Cardam avec ce livre puisque vous avez une
01:49étude qui est l'issue de ce travail avec l'ADI, donc les directeurs immobiliers, stratégie
01:55immobilière et performance au travail, édition le Monitor. Une première question, d'abord dans
02:01l'étude que vous nous présentez et qui est médiatisée, on découvre un paradoxe que j'ai
02:07trouvé absolument dingue, c'est que moins on va au travail, c'est-à-dire on est encore dans la
02:11formule télétravail par exemple 3-2, moins on va sur son lieu de travail, moins on est content de
02:16son bureau. Comment vous l'expliquer ? C'est le paradoxe qu'on observe depuis ce qu'on appelle
02:21le monde, post-covid encore, c'est que tout est obstacle potentiel à la venue au bureau. Avec un
02:30curseur qui est intéressant, le curseur disant entre je préfère rester chez moi ou j'ai bien
02:36fait de venir, on a effectivement ce paradoxe dans l'étude qui nous dit que moins on fréquente le
02:41lieu de travail, finalement moins on a envie de le fréquenter. Et donc derrière ce qui est
02:46intéressant, c'est que l'inverse est également valable puisque la fréquentation du lieu de
02:50travail à partir de 3 ou 4 jours par semaine fait en sorte que les processus d'appropriation,
02:54l'envie de réseauter arrivent. Un mot quand même parce que vous évoquez l'évolution du travail et
03:01vous étiez venu sur le plateau à l'époque de la période Covid, je m'en souviens très bien. Le
03:06flex office n'a pas pris, il n'y a que 21% des salariés qui sont dans votre étude sur 5 pays,
03:11si je ne m'abuse, qui sont en flex. Ça ne marche pas si bien que ça ? Alors oui et non. Ça marche
03:17essentiellement pour les grandes entreprises, dans les grandes métropoles, avec des populations de
03:23cols blancs. Sauf que la majorité des travailleurs de bureau en France ne sont pas ces profils là.
03:28Et donc le flex office a tout de même tendance à prendre, y compris, et ça c'est intéressant,
03:35dans le secteur public où les stratégies mises en oeuvre par l'immobilier de l'état sont vers le
03:42flex office. On a réduit les surfaces. Donc ça va se développer mais il ne faut jamais imaginer
03:47que les grandes entreprises qui dessinent les tendances correspondent à 100% des salariés de
03:53bureau. Précisons que ça a progressé quand même ce flex, on était parti très loin. Un mot sur cette
03:58étude parce que penser les lieux de travail c'est penser le parcours urbain, là on bascule dans
04:03vie pro, vie perso, c'est-à-dire la manière dont je vais me déplacer sur mon lieu de travail. Alors on
04:07découvre quand même que le véhicule reste quand même très très très très présent, malgré une
04:12communication, malgré un volontarisme et que les mobilités douces, je pense notamment au vélo, ça
04:17reste encore très faible. Y compris aux Pays-Bas dont on imagine l'importance. L'épaule d'air, le joli
04:24vélo avec le petit panier. Et bien non, c'est le véhicule personnel qui l'emporte largement dans les
04:28cinq pays sur lesquels nous sommes intervenus avec l'idée effectivement que la mobilité vers le
04:33lieu de travail se fait en voiture. Transport en commun quand ils existent mais là encore, transport
04:40en commun c'est plutôt grande métropole. Et donc c'est pour ça que le parcours que l'on a voulu
04:45analyser n'est pas fondamentalement nouveau par rapport aux années précédentes malgré peut-être
04:50des idées reçues que l'on alimente. 40 minutes en moyenne c'est le temps de parcours moyen d'un
04:56salarié pour aller sur son lieu de travail, ça c'est très important. Et avec quand même l'idée
05:02que, et là aussi vous soulevez à travers cette étude quelque chose qui est très intéressant,
05:05que le travail hybride aussi paradoxal que ça puisse paraître n'est pas plébiscité par tout
05:10le monde. Mais non parce que... ça c'est crème. Mais oui mais le travail hybride encore une fois,
05:15on se méfie toujours un peu de l'élitisme de la chose. Le travail hybride c'est-à-dire pour
05:20alterner dans une vie quotidienne, vous parliez de vie pro vie perso, quelque chose qui est très
05:26libéral. J'agis comme je veux, quand je veux. C'était vendu comme ça en tout cas. Oui et bien
05:31ça ne correspond pas à tous les métiers, ça ne correspond pas à tous les profils et ça ne
05:35correspond pas non plus à toutes les habitudes. Par exemple dans l'étude on a une petite focale
05:40sur les moins de 30 ans qui sont pas si pratiquants que ça du travail hybride. Ils aiment bien rester
05:46dans l'entreprise. Et puis ils y apprennent, ils y tissent des liens et puis ils n'ont pas
05:51nécessairement envie de rester dans des petites surfaces toute la journée. Avant de nous quitter,
05:54parce que évidemment le livre fait près de 250 pages, le bureau fermé open space. Il y a eu toute
06:01une mode de l'open space, il y a quand même vraiment une volonté de casser les murs,
06:05de travailler ensemble. J'ai le sentiment qu'on y revient et qu'on est en train de revenir doucement
06:09avec des open space et des cloisons qui commencent avec des parpaings qu'on fait monter pour faire des
06:13bureaux. Oui et non encore une fois. On y revient dans le sens où, je prends un problème très
06:19pratique, ma visio quand je viens au bureau, je la fais où ? Je dérange tout le monde à côté. Si
06:25j'ai trois visios dans la journée, je préfère rester chez moi. On voit le chiffre, 50 de nos
06:27travailleurs français sont en bureau fermé, 47 sont en open space. La tendance actuelle c'est
06:33de faire de l'ouverture mais avec des isolats qui parsèment les plateaux parce qu'à un moment
06:39donné, l'hybridation du travail fait que nos journées sont fractionnées. Les petites boîtes
06:43là qu'on voit où on s'enferme pour passer un coup de chien. Alors ce n'est pas la panacée,
06:47n'empêche que dans un contexte de stratégie immobilière qu'est, il faut le dire, vers
06:52l'amoindrissement des coûts, il faut quand même répondre aux usages nouveaux qui sont
07:00effectivement parfois, je fais ma visio sur site, si je n'ai pas les conditions pour la faire, c'est
07:06un peu répulsif de venir sur site. Or on nous vend de l'attractivité des lieux de travail.
07:11Alors je suis bien mieux pour faire une visio chez moi au calme avec un petit fond de musique
07:14classique. Tout à fait, sauf que ça, évidemment, ça ne fait pas revenir les gens au bureau et c'est
07:21pourtant ce que l'on entend depuis quatre ans. C'est donc ces deux volontés contradictoires.
07:25Oui, contradictoires a priori convergentes possiblement par de l'aménagement et par
07:32la possibilité d'avoir des ressources spatiales différentes. Merci Nicolas Cochard de nous
07:36avoir éclairé, historien du travail, directeur recherche développement chez Cardam avec des
07:40travaux et des études sur cinq pays et ce livre qui vient à prolonger cette étude,
07:46Stratégie immobilière et performance au travail. Pensez, l'espace de travail de demain dans lequel
07:50vous y incluez les mobilités douces qui mettent un peu de temps à émerger. Merci de nous avoir
07:55rendu visite. On tourne une page, c'est le Cercle RH et on parle de mobilité douce ou pas. On reçoit
08:01la DRH de Keolis qui est un très grand opérateur de transports, tramways, bus. Vous connaissez
08:07cette marque. On l'accueille pour parler de l'attractivité du secteur du transport.
08:24Le Cercle RH est un grand entretien aujourd'hui pour parler du secteur des transports. Alors pas
08:29uniquement les bus mais les tramways, les trolleybus, les mobilités douces aussi. On va en parler et
08:34j'accueille Lydie Jallier. Bonjour Lydie. Ravie de vous accueillir. Vous êtes la DRH de Keolis
08:39qui est une très belle entreprise. Alors en France on la connaît mais c'est une entreprise qui est
08:43aussi implantée dans d'autres pays. Je pense à l'Australie notamment et plein d'autres encore.
08:48On va parler avec vous d'une vraie stratégie RH pour recréer l'attractivité et donner envie à
08:54des femmes, à des hommes et bien de tenir à minima un volant ou pouvoir piloter un tramway dans
09:00plusieurs villes. On va en parler avec vous. Une très belle campagne. Vous lancez une campagne. On a
09:05choisi un des cinq je crois films que vous avez lancé. Quatre films. Alors c'est une belle
09:10histoire c'est le cas de le dire. Regardez cette belle histoire grâce justement à la
09:15chauffeuse de bus. Bah oui une histoire d'amour qui va même plus loin. Regardez.
09:54C'était la version anglaise, mais on aura tous compris comment tu vas, ça va, c'est un couple qui se rencontre sauf que l'image d'avant, pour gagner un tout petit peu de temps, c'est une jeune fille, la même, qui va faire une échographie et on comprend qu'elle attend un enfant et c'est grâce à cette chauffeuse de bouse qui va légèrement appuyer sur le champignon pour créer un petit à coup, elle va créer l'étincelle.
10:20Je trouve ça très audacieux, très original qu'une compagnie assez classique, chauffeur de bus et des métiers, qui donne une autre image de ce métier, c'était ça l'objectif ?
10:28C'était complètement l'objectif, on avait envie de montrer qui nous étions et finalement aussi qui nous sommes tous ensemble, dans le bus, dans le car, vous l'avez dit, dans le métro, le tram, quel que soit le moyen de transport qu'on utilise, quel que soit le moyen de transport public qu'on utilise, on se rend compte qu'on est au cœur de la vie des gens, au cœur des villes, des campagnes et que finalement, on participe à leur quotidien, on fait en sorte que les gens se rencontrent, se parlent, on n'a pas vu tout le film,
10:57mais arrivent à l'heure pour leur examen à l'université, vivent le concert de leur vie, c'est un moyen de créer du lien, au-delà simplement des métiers, mais aussi de montrer ce que le sens de notre métier nous apporte et apporte aussi à nos concitoyens et surtout à nos passagers.
11:17Alors, revaloriser un secteur qui a connu, on va y revenir sur les chiffres, ça se réduit très légèrement, mais qui a connu une pénurie incroyable, quelles étaient les raisons ? Parce qu'on a connu cette pénurie, l'argument c'était le salaire, les horaires de travail et dans certaines zones urbaines, il faut en parler, les enjeux de sécurité.
11:39Certains chauffeurs, on l'a vu, dont un d'ailleurs qui a perdu la vie, il faut le préciser, c'est les trois arguments qui font ou qui faisaient qu'on n'allait pas forcément spontanément vers ce métier ?
11:51Alors, c'est des arguments effectivement qu'on entend souvent, sur lesquels on travaille, sur les aspects de sécurité ou même de santé au travail, c'est la priorité absolue de Keolis, mais aussi des autorités organisatrices que sont nos clients, les communes, les régions, les agences.
12:06Parce que vous signez, vous gagnez des appels d'offres, vous travaillez pour des villes en délégation de services publics.
12:11Exactement, pour nous c'est un enjeu commun sur lequel nous ne faisons aucun compromis et c'est dans le dialogue justement avec nos passagers, avec nos concitoyens, avec nos clients, mais aussi en interne avec les équipes de Keolis qu'on arrive à trouver des solutions pour accompagner au mieux, pour sécuriser au mieux, ça peut être au travers d'applications,
12:31pour pouvoir faire savoir ou se mettre en sécurité, dans une de nos agences commerciales par exemple, et ça peut être aussi au travers des contrôles, au travers aussi, je pense surtout à eux, aux conductrices et aux conducteurs qui au quotidien prennent la mesure d'une situation et peuvent alerter et se faire aider aussi.
12:49Donc cet aspect de sécurité est un aspect réel, c'est un constat qu'on fait mais qui n'est pas un constat de fatalisme puisqu'on met en place un certain nombre de mesures de protection et aussi d'accompagnement.
13:02Et vous les rendez fiers par ailleurs, je le reprécise, avec des campagnes de publicité de ce type, vous les rendez fiers parce que même si ce métier peut être difficile à certains égards, il a aussi ces vertus-là qu'on voit dans le film.
13:14Absolument, et c'est cette fierté, je dirais ce sens aigu de l'intérêt général finalement et de faire le bien.
13:22Je ne sers pas à rien.
13:23Non, je ne sers pas à rien, je suis utile, je fais partie de la vie des gens, je suis dans leur vie et c'est aussi ma vie parce que finalement mon bus, mon tram, c'est mon univers, c'est mon outil de travail mais c'est aussi le lieu dans lequel je vais vivre le quotidien, mon quotidien de travail, donc ça c'est important.
13:39L'autre point, vous l'avez dit, je n'élude pas la question des salaires mais on y travaille aussi beaucoup au travers de la négociation collective avec les branches, que ce soit la FNTV ou l'UTPF mais aussi au travers d'un certain nombre de schémas, d'organisations, d'aménagements du temps de travail.
13:57Là, je pense que c'est un point important dont on a pris toute la mesure au travers d'une étude que nous avons lancée, Kéoscopie, c'est un produit interne où nous analysons les comportements, les besoins et aussi où nous identifions les pistes, les axes de solutions et ça c'est important parce qu'en fait, au-delà du salaire, au-delà d'un quotidien, ce que l'on veut c'est de pouvoir trouver un équilibre dans le travail qui facilite la vie aussi personnelle.
14:22C'est l'enjeu de tous les salariés, vous le constatez.
14:24Ce n'est pas que ceux qui conduisent des bus ou des tramways, vos collaborateurs chez Keolis en back office ont un désir d'équilibre.
14:32Ce même besoin mais c'est vrai aussi que quand on est sur des métiers comme le mien, par exemple les ressources humaines, il est plus facile de faire du télétravail par exemple.
14:40Un chauffeur, c'est pas possible.
14:42Mais c'est au travers de semaines à quatre jours comme à Quimper ou alors de planning personnalisé comme à Dijon qu'on arrive à trouver des moyens conjointement dans le dialogue social, avec les partenaires sociaux, avec le management de proximité parce que finalement c'est quelque chose qu'on apprend ensemble, qu'on comprend ensemble et puis sur lequel on travaille, on construit.
15:04Quimper semaine des quatre jours, ça veut dire que la ville, parce que c'est important quand vous avez un appel d'offres, il faut évidemment être la main dans la main avec la municipalité, elle a validé, c'est elle qui a poussé cette semaine des quatre jours ou c'est Keolis qui dit si on veut avoir un service maximal et propre...
15:21C'est difficile de dissocier les deux.
15:23On est d'accord.
15:25Non mais là c'est le dialogue avec la ville.
15:27Mais il y a le dialogue aussi avec la ville et de trouver les solutions pour que la qualité de service, la ponctualité sur un certain nombre de critères de performance, on soit finalement au rendez-vous.
15:36Et l'engagement des collaborateurs.
15:37Et ça c'est évidemment l'enjeu principal, l'engagement, la motivation, vous l'avez dit, des sujets d'attractivité mais des sujets aussi de fidélisation qui passent par des solutions pérennes, construites, co-construites, c'est ce que je vous disais, qui vont à terme avoir des effets positifs.
15:53Plusieurs actions de formation, 8 millions d'euros consacrés à un gros bloc de formation, art skills, soft skills, qui est réenclenché de la formation, des programmes.
16:04C'est quoi l'objectif là aussi ? C'est quoi ? C'est d'améliorer, c'est créer aussi, montrer aux collaborateurs qu'on s'intéresse à lui, qu'on prend soin de lui ?
16:13Je pense que c'est montrer surtout qu'on croit en l'avenir d'une part des transports publics.
16:18Cet investissement de 8 millions, vous l'avez dit, qui est fait par le gouvernement dans le cadre de France 2030 et qui concerne la FNTV et l'UTPF.
16:29Et l'ensemble de ces membres sont mobilisés évidemment pour fournir un secteur important, fondamental aussi dans notre objectif de transition écologique, de transition énergétique.
16:44Pour nous c'est un enjeu d'une part sur la formation initiale, identifier un peu plus facilement lorsqu'on est élève, étudiant, quelles sont les filières, les voies dans lesquelles je vais pouvoir apprendre ce métier.
16:56Ça c'est l'amont, ça c'est dès l'école.
16:57Ça c'est l'amont. Et puis après on avale la formation initiale, c'est-à-dire lorsque je suis dans l'entreprise, quels sont les leviers pour moi de progrès,
17:05quels sont ceux avec lesquels je vais pouvoir aller vers une nouvelle opportunité de travail, me finalement familiariser par exemple, on parle beaucoup d'intelligence artificielle,
17:16mais aussi avec l'électricité, l'électronique, l'hydrogène, sur un certain nombre de sujets plus techniques, plus technologiques.
17:23C'est vrai qu'un tableau de bord de tramway, on n'y accède pas puisque c'est vitré, mais quand on regarde et qu'on est tout près, c'est assez impressionnant quand même.
17:29Oui.
17:30C'est pas un volant, ça marche pas comme ça.
17:32C'est une manette.
17:33C'est une manette, donc c'est une formation particulière.
17:35Exactement.
17:36C'est vrai que ça passe d'abord par une formation, quelle que soit en fait la manette ou le volant que vous allez prendre, ça passe d'abord par un parcours de formation,
17:43s'assurer que vous soyez en capacité, ne serait-ce que pour les bus d'un permis D par exemple, et donc là on accompagne beaucoup.
17:51C'est mieux.
17:52Oui c'est mieux.
17:53Je pense que nos passagers apprécient le fait que nos conductrices et nos conducteurs sont formés, mais ça veut dire aussi finalement aller vers ces jeunes,
18:01les faire venir au métier, les former, leur montrer qu'après ils ont une carrière, qu'on peut commencer conducteur, aller vers des métiers de contrôleurs,
18:07finir au PC Sécurité ou même...
18:09On peut évoluer dans ce type d'entreprise.
18:11Évidemment qu'on peut évoluer.
18:12Et on peut devenir manager.
18:13Et on peut devenir manager.
18:14Ils sont là pour piloter des équipes qui parfois, la gestion du stress, de leurs émotions, au contact du public, que ce soit dans des quartiers sensibles ou tout simplement dans l'action de leur métier,
18:24ils sont en contact avec le public, ils accueillent et ils sont les représentants de la marque.
18:28Ça c'est un enjeu très fort aussi.
18:30Évidemment que c'est un enjeu très fort et vous avez raison d'insister sur ces soft skills.
18:34C'est vrai que dans le lien manager-manager, c'est important de pouvoir un, inscrire ce lien, donc déjà développer une relation dans l'entreprise
18:42et après c'est quand ce socle est là et quand les bases sont là, on arrive très vite à construire aussi les softs pour pouvoir gérer au mieux l'accueil des passagers.
18:52Vous l'avez dit, des situations d'incivilité, des situations de stress au quotidien.
18:56Et puis pas que dans le bus mais quand on regarde...
18:58Et de solitude parfois. Je m'autorise, on est seul dans son véhicule.
19:02On peut se sentir seul, on est surtout autonome et ça fait partie d'ailleurs des retours que nous avons eus de nos conductrices et de nos conducteurs.
19:07Cette autonomie au travail, c'est finalement très appréciable.
19:10Ce qu'il faut c'est qu'effectivement on ne tombe pas dans cette solitude, on ne se sente pas isolé.
19:15Et donc là pour ça, on a effectivement besoin de les former et on les forme.
19:20On a pour ça un formidable véhicule qui est l'Institut Keolis.
19:25Un catalogue de 350 formations et qui s'adresse tout autant je dirais au personnel cadre ou de management comme au conducteur et aux conductrices.
19:35Avant de nous quitter, on a vu cette femme souriante, très heureuse de créer du bonheur dans son bus et de créer une belle histoire.
19:40Je tiens à dire d'ailleurs que les acteurs sont des salariés.
19:44Volontaires pour jouer dans le film.
19:46Volontaires.
19:47C'est génial.
19:48Très fiers. Et nous aussi on les a trouvés extraordinaires.
19:50Elle joue très bien son rôle par ailleurs.
19:52Parce qu'elle le fait bien au quotidien.
19:54La féminisation, parce que c'est vrai que gamins, c'était plutôt des hommes qui me transportaient quand je prenais le quart de ligne à la campagne.
20:03Mais plus des hommes que des femmes.
20:05Comment on reféminise ce métier ?
20:07Je pense que c'est surtout en montrant qu'il n'y a pas vraiment de genre.
20:12Parce que finalement derrière le volant, on est tous à peu près égaux.
20:15Donc ça c'est plutôt une bonne nouvelle et c'est le retour qu'on en a.
20:18Les femmes conduisent mieux.
20:19Les femmes conduisent mieux que les hommes.
20:21Je ne veux pas rentrer dans le débat.
20:23C'est vrai qu'il y a un certain nombre de statistiques qui le démontrent.
20:27Vous devez avoir des stats.
20:28On en a aussi.
20:29Mais sans rentrer là-dedans, c'est aussi de démontrer qu'au travers des organisations du travail, au travers des différents modes que nous offrons, on arrive effectivement à féminiser.
20:40Quelques chiffres quand même.
20:41Ce n'est pas dans le personnel de conduit que nous féminisons le plus.
20:44On est toujours autour de 17% à l'échelle du groupe.
20:48Maintenant sur les embauches cette année, on a gagné quelques points à 25% en 2024.
20:53Sur l'ensemble du groupe ?
20:55Sur l'ensemble du groupe, 25%.
20:57C'est important de continuer à œuvrer sur les embauches spécifiquement.
21:02Parce que c'est vrai qu'au gré des DSP et des contrats que nous gagnons, on en est un peu dépendant.
21:09Et on est face à des situations parfois sur lesquelles il y a un peu de rattrapage à faire.
21:13Ceci étant dit, on espère beaucoup au travers du projet qu'on a évoqué, Transformer, de pouvoir justement sur la formation initiale, aller voir ces jeunes filles, ces jeunes femmes.
21:24Aller les chercher.
21:25Aller les chercher et leur démontrer qu'il y a de l'avenir dans le transport public et qu'il y a des beaux métiers pour elles.
21:30Il y a de la ferté aussi à conduire ce type de véhicule, que ce soit un tramway ou un bus.
21:34Il y a des femmes et des hommes qui kiffent, il faut le dire, de conduire ce véhicule.
21:40Il y a un plaisir de la conduite.
21:42Carrément, c'est aussi un des éléments.
21:44C'est-à-dire que c'est un métier plaisir, c'est un métier passion.
21:47Généralement, on vient à ces métiers de la conduite parce qu'on aime ça.
21:50Et plus on en fait, plus on aime ça.
21:52Après, on a aussi l'expérience du territoire.
21:56C'est que finalement, on est très connectés aussi.
21:58Et finalement, on a envie de découvrir nos territoires, d'être au cœur de notre ville, de nos villages.
22:06On est un repère aussi.
22:08Quand on est chauffeur du bus ou même du car en l'occurrence, on est un repère.
22:12On est celui qu'on a identifié et qu'on connaît.
22:14On est un référent.
22:15Un référent.
22:16Exactement.
22:17Merci, Lydie Jallier.
22:18C'est un vrai plaisir de vous accueillir.
22:19Merci à vous.
22:20Un plaisir partagé.
22:21Une passion communicative pour engager et recruter, puisque vous l'aurez compris, que
22:25Keolis recrute des RH de Keolis.
22:29C'est un vrai plaisir avec tout un programme.
22:32Allez sur le site Keolis.
22:33Il y a peut-être des postes de conducteur, mais aussi de mainteneur, de manager.
22:38Oui, en marketing, en RH, en finance.
22:42On recrute à peu près sur tous les métiers.
22:45Vous êtes évidemment les bienvenus.
22:47Merci.
22:48Merci à vous.
22:49Merci à vous.
22:50Merci à vous.
22:51Merci à vous.
22:52Merci à vous.
22:53Merci à vous.
22:54Merci à vous.
22:55Merci à vous.
22:56Merci à vous.
22:57Merci à vous.
22:58Merci à vous.
22:59Merci à vous.
23:00Merci à vous.
23:01Merci à vous.
23:02Merci à vous.
23:03Merci à vous.
23:04Merci à vous.
23:05Merci à vous.
23:06Merci à vous.
23:07Merci à vous.
23:08Merci à vous.
23:09Merci à vous.
23:10Merci à vous.
23:11Merci à vous.
23:12Merci à vous.
23:13Merci à vous.
23:14Merci à vous.
23:15Merci à vous.
23:16Merci à vous.
23:17Merci à vous.