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00:00J'ai peut-être un petit peu insulté mon patron sur Facebook, est-ce que je peux être licencié pour ça ?
00:07Alors ça dépend, ça dépend de l'insulte. Espèce de petit coquineau,
00:11c'est pas bien méchant.
00:12Sac à merde, c'est une insulte ?
00:13Voilà, là c'est plus sérieux. Et puis il y a le contexte, est-ce que c'est répété, est-ce que c'est gratuit, est-ce que ça a été
00:19proféré après une discussion un peu nerveuse ? Le chef a-t-il usé les termes de l'employé ? L'employé est-il surmené, fragile,
00:26handicapé ? Et surtout, il y a la
00:28publicité. L'insulte a-t-elle été proférée en one-to-one ou dans l'open space devant tout le monde ? Donc là, sur Facebook, encore une fois, ça dépend.
00:35Pour des injures proférées sur un groupe Facebook nommé
00:39extermination des directrices ch***euses,
00:41la cour de casation a estimé que c'était un licenciement sans cause réelle et sérieuse, parce que c'est un groupe Facebook qui était
00:47fermé, il y avait seulement 14 personnes à l'intérieur. Par contre, la cour d'appel de Paris a considéré comme légitime le licenciement pour faute grave d'une salariée qui
00:54avait proféré des insultes racistes à l'égard de son supérieur.
00:57Beau beau bonus, ça dépend aussi du tribunal. La cour d'appel de Rouen n'a vu ni faute lourde, ni faute grave, ni même un motif valable
01:03de licenciement, le fait de traiter son patron de gros tas de p****. Mais la cour de Nancy a estimé que la répétition six fois d'un
01:10« je vous emm****, je vous emm****, je vous emm****, je vous emm****, je vous emm****, je vous emm****, je vous emm**** »,
01:14suivi de « allez vous faire tailler une p**** », adressée au boss devant tous les collègues, c'était un peu poussé.

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