Le maire socialiste de la commune normande précise ce mercredi 13 novembre qu'il s'agit d'une tumeur de haut grade, détectée en 2022, mais qu'il va "bien". Il terminera prochainement son cycle d’immunothérapie.
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00:00— Vous êtes le maire de Rouen, premier secrétaire délégué du Parti Socialiste, et vous avez donc révélé hier, dans une lettre ouverte, que vous vous battez, depuis 2022, contre un cancer de la vessie.
00:09C'est un geste rare pour un politique que de le faire. Est-ce que ce matin, il y a une forme de libération chez vous de l'avoir dit ?
00:19— Oui, je préfère être transparent. Je pense que d'abord, il y avait une forme de déni de ma part, parce que quand ça m'est tombé dessus, je m'y attendais pas.
00:26Je coche pas les cases statistiques pour ce type de cancer qui touche pas forcément les hommes de mon âge. Et puis non seulement c'est une question de transparence,
00:36mais je pense qu'il y a un tabou. Il y a un tabou sur la maladie en général, d'ailleurs, et sur les cancers, d'abord parce que le mot fait peur, toujours,
00:43parce que ça renvoie à la mort, et puis parce que, vous savez, dans notre société, c'est un peu... J'ai caricaturé, mais c'est un peu...
00:49Soit vous êtes bien portant, valide, et vous devez être super performant tout le temps, au boulot, etc. Soit vous êtes malade, et à ce moment-là,
00:58vous êtes isolé, et puis vous pouvez vous retrouver vraiment extrêmement seul. Et entre les deux, il y a plein d'entre-deux dont on parle jamais.
01:06Puis on parle pas non plus des aidants. On parle pas non plus de l'hôpital public, qui fait un travail extraordinaire. Moi, j'ai une équipe qui me suit
01:11qui est incroyable. On parle pas non plus des progrès de la recherche, qu'on devrait soutenir beaucoup plus. On parle pas assez de la santé environnementale.
01:17Enfin voilà, ça me permet de parler de plein de sujets qui me semblent très importants dans notre société.