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Avec Christophe et Cédric

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##LES_AUDITEURS_ONT_LA_PAROLE-2024-11-19##

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Transcription
00:00— Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04— Vous êtes en Languedoc-Roussillon. Évidemment, vous écoutez Sud Radio comme Christophe, qui est en route vers le Boulou, le péage du Boulou.
00:10Et que nous retrouvons Christophe, qui était avec nous hier. Bonjour, Christophe. — Bonjour, Jean-Jacques.
00:16— Comment ça va, mon cher Christophe ? Ça roule ? Vous êtes où, là ? — Rouleuse. Là, on va sortir de l'autoroute à Narbonne.
00:22On va récupérer nos collègues. — Voilà. Vous sortez de l'autoroute. Vous allez... Vous, direction le Boulou.
00:28— Il y a un blocage, je crois. C'est à Béziers-Ouest. C'est cela ? — Non, non. On était carré à Béziers-Ouest.
00:35Ça, c'était le point de ralliement. Et donc maintenant, voilà, je vous dis, on sort de l'autoroute, là. On prend la bretelle pour sortir.
00:41— Bon. L'autoroute n'est pas bloquée. Je dis ça pour tous ceux qui roulent. — Non, non. Il n'y a aucun souci.
00:46— Aucun souci. Bien. Vous allez vers le Boulou tous ensemble. Vous dites l'ambiance est bonne, enfant. Évidemment, aucun débordement.
00:54Vous discutez avec les policiers qui vous soutiennent. Vous allez jusqu'au Boulou pour faire quoi au Boulou ?
01:01— Pour stopper la rentrée de tout camion qui arrive d'Espagne et derrière du Maroc. Et voilà. — D'accord.
01:10— Pour dénoncer le fait de ne pas importer la réculture qu'on ne veut pas. J'ai écouté M. Revelle tout à l'heure.
01:17Et je soutiens pour le coup ma collègue de la Confédération paysanne. Au niveau environnemental, on peut pas avoir des normes à l'extérieur
01:25qui polluent bien plus que les nôtres, aussi bien au niveau environnemental que social, et faire rentrer tout ça.
01:32On la met où, l'écologie ? Je veux dire, moi, je fais partie de la coordination rurale. On est respectueux.
01:37J'aimerais que M. Revelle nous parle du côté environnemental. — Oui. Oui, c'est vrai.
01:43— Christophe, vous protestez si jamais le Mercosur n'est pas signé au G20. Et il semble que la France soit en train de rallier
01:57plusieurs pays à sa cause. Que faites-vous ? — Ah non, mais le Mercosur, c'est rien. On a manifesté l'année dernière.
02:04On n'en parlait pas, du Mercosur. Donc nous, ce qu'on veut, c'est vivre du fruit de notre travail.
02:09— Voilà. C'est pas le fond du problème. C'est pas le Mercosur, Christophe. — Ah mais non, c'est vous qui en parlez, les journalistes.
02:17C'est pas vous. — Ah. Ça me fait plaisir d'entendre ça. Allez-y, Christophe, racontez. Quel est le fond des problèmes ?
02:23— Le fond des problèmes, c'est que ça fait 40 ans que l'agriculture est perfusée de subventions et qu'on vit pas du fruit de notre travail.
02:29On est des mandiants depuis 40 ans. Ça suffit. Vous avez besoin du monde agricole 3 fois par jour.
02:35Vous aurez peut-être besoin une fois dans votre vie d'un journaliste, d'un avocat, d'un médecin, d'un chirurgien.
02:42Mais 3 fois par jour, vous aurez besoin d'un paysan. — Mais vous avez raison, Christophe. Vous avez raison.
02:52— Et je sais que j'ai raison. — Non, non, mais Christophe, comment faire pour améliorer vos revenus ?
02:59— Ah bah il va falloir qu'il y ait un changement de société. Il va falloir que les consommateurs mettent leurs priorités ailleurs
03:07que dans le dernier smartphone ou la piscine ou les vacances. Je suis conscient qu'il y a une frange de la population
03:13dont c'est très compliqué le 5 du mois. Mais la grande majorité des Français pourraient faire l'effort de consommer mieux.
03:21— Ça, je suis tellement d'accord avec vous, Christophe. L'effort de consommer mieux. Merci. Bonne route, Christophe.
03:27— Avec plaisir. — Et merci d'être avec nous. Allez. On va prendre Cédric très vite, qui est à Autignac.
03:34Autignac, c'est tout près de Béziers. Bonjour, Cédric. — Bonjour, Jean-Luc.
03:38— 942 habitants. Vous êtes routier et vous soutenez les agriculteurs. — Je soutiens les agriculteurs.
03:44Et en plus de ça, je comprends le désarroi. Donc quand on va acheter du produit français qui est hyper surtaxé
03:54parce que trop d'intermédiaires... Encore hier, j'ai été acheter des champignons. 7 € le kilo de champignons.
04:02Ça fait 50 balles. Ils ont oublié que... Voilà. Bon, c'est du français. Alors qu'au côté, il y a du polonais à 99 centimes les 250 g,
04:11ce qui fait quand même malgré tout au kilo un peu moins cher. On se dit mais c'est pas possible.
04:16Et c'est les intermédiaires qui tuent les agriculteurs. Ils s'en mettent plein la poche. Et les agriculteurs n'ont plus rien.
04:22Moi, je vois dans mon village... En plus de ça, on a une distillerie dans le village. Et ils sont en colère entre la taxation qui va arriver
04:32sur les alcools forts et tout ça. Mais c'est du grand n'importe quoi. Et c'est difficile aujourd'hui de pouvoir vivre et de pouvoir acheter
04:41ne serait-ce qu'un petit peu de légumes français. Il n'y a pas si longtemps que je suis allé en Espagne pour vous dire que même
04:48certains produits espagnols sont plus chers arrivés en France que dans leur pays. 2,45 euros, c'était, je crois, le kilo en Espagne de poivron.
04:59On arrive en France, le même 4,99 euros ou 5 euros. Mais c'est n'importe quoi. Qui c'est qui s'en met plein la fouille ?
05:06Qui c'est qui s'en met plein la fouille ? C'est ça. Et les agriculteurs, je les comprends. Ils en ont marre. Et nous, on va finir par se faire bloquer.
05:14Je reprends le boulot dans pas longtemps. Effectivement, on va se faire bloquer et on va comprendre notre désarroi.
05:19Les agriculteurs vont aller très loin. Ils vont aller très loin. Et je le sais. — Merci. Merci, Cédric. Merci beaucoup.
05:24Cédric, vous êtes chauffeur routier. Merci. J'ai oublié de vous couper parce qu'il est déjà 8 h 1. On est en retard.
05:298 h 1, vous êtes sur Sud Radio.

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