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Transcription
00:00Bon, il y a de l'ambiance en studio, on taira les discussions qu'on a en coulisses.
00:06Vous êtes sur Sud Radio et appelez dès maintenant 0826 300 300 pour vous joindre tout simplement à la discussion,
00:12l'application Sud Radio, les réseaux sociaux bien sûr, pour interpeller certainement sur les nombreux sujets qu'on va évoquer ensemble.
00:18La ministre de la Ville, Juliette Méadelle, bonjour.
00:20Bonjour.
00:21Merci beaucoup d'être avec nous et de prendre ce temps pour nous expliquer l'action où vous menez actuellement,
00:25les batailles nombreuses qui sont les vôtres et surtout, mine de rien, vous allez nous emmener avec vous
00:30parce que la ville est au cœur actuellement de toutes les actualités, que ce soit les nombreux drames,
00:34que ce soit l'insécurité, que ce soit les eaux d'affaible émission, les fameux ZFE, que ce soit les trafics.
00:39Votre ministère est littéralement transversal mais on est obligé de revenir sur ce qui se passe ces derniers jours.
00:44Rennes avec une fusillade, Nantes également avec ce drame, l'attaque au couteau dans un collège
00:48et puis ce week-end, la grande combe avec le meurtre vendredi d'un jeune homme musulman,
00:52avec une violente extrême, plus de 40 coups de couteau portés en pleine salle de la prière de la mosquée de la ville.
00:58Ce jeune homme s'appelait Abou Bakar Sissé.
01:00Mine de rien, quand on regarde ce qui s'est passé ce week-end, est-ce une réalité, triste peut-être,
01:05mais une réalité qu'on doit regarder en face ?
01:07Être croyant, mine de rien, en France, peu importe la religion,
01:10aujourd'hui est une circonstance aggravante pour vivre tranquillement en paix dans notre pays.
01:16Je crois surtout que la religion est le prétexte à l'expression de toutes les haines,
01:20quelle que soit la religion, vous l'avez bien dit, et il y a une montée de violence dans notre pays,
01:24il y a une intolérance qui monte de tous les côtés, dont la religion est aussi le prétexte.
01:30Ce que je veux dire ici, c'est d'abord vis-à-vis de la victime et vis-à-vis de ses proches,
01:34la solidarité de la ministre que je suis, j'ai toujours été extrêmement engagée
01:38contre toutes ces manifestations de xénophobie, donc solidarité à l'égard de la victime,
01:44c'est un acte...
01:45Vous parlez de xénophobie, pas d'islamophobie.
01:47J'allais y venir, c'est un acte de haine anti-musulman,
01:51on peut pinailler sur islamophobie, pas islamophobie,
01:54tout ce que je sais, c'est que c'est un acte qui s'est déroulé contre un croyant dans une mosquée,
01:59et donc ça porte atteinte à la nécessité de préserver des actes d'intolérance,
02:05tous nos concitoyens, quelle que soit leur religion.
02:07Et ça se dégrade en France.
02:07Je vous pose la question, parce que dans la classe politique,
02:10il ne me semble pas que ce soit anecdotique,
02:11puisque mine de rien, une partie de la population adhère aussi à ce discours,
02:14il y a une volonté d'imposer ce terme d'islamophobie.
02:17On sait que dans votre gouvernement, Bruno Rotaillot parle en effet d'actes anti-musulmans,
02:21Manuel Valls refuse également le terme d'islamophobie.
02:24Vous, femme de gauche aussi, est-ce que vous pouvez expliquer à ceux qui nous écoutent
02:27pourquoi ce terme, non pas vous gêne, mais en tout cas pourquoi vous refusez de l'employer ?
02:31Mais je vais vous dire une chose très claire,
02:33je ne refuse pas d'employer le terme d'islamophobie aujourd'hui,
02:37parce que ce qui s'est déroulé là, dans cette mosquée,
02:39était aussi un acte contre les musulmans.
02:42Alors on peut passer des heures à discuter de
02:44est-ce que c'est islamophobe ou est-ce que c'est de la haine anti-musulman,
02:48mais je vais vous dire franchement, on va perdre notre temps.
02:50Moi la seule chose qui m'intéresse aujourd'hui,
02:52c'est qu'il y a de plus en plus de crimes,
02:53qui sont des crimes qui s'expriment contre tous ceux qui sont différents.
02:57Quelle que soit l'origine de la différence,
02:59que ce soit parce qu'on est juif, musulman ou chrétien,
03:03peu importe, ça ne va pas dans notre société actuelle en France aujourd'hui,
03:07parce qu'on a le sentiment du retour des guerres de religion.
03:11Donc quand il y a des ferments pour une guerre de religion,
03:14la république laïque, elle est là pour dire stop.
03:18C'est quand même excessivement fort ce que vous dites à deux micros.
03:20Vous avez le sentiment qu'en France, on a par certains actes comme ça,
03:23une certaine réminiscence d'une forme de guerre de religion.
03:26Oui, il y a des ferments et il y a un certain nombre de groupes
03:30qui cherchent à mettre en place des ferments
03:32et qui cherchent à surfer sur la division.
03:34La France est un vieux pays qui a connu en son temps,
03:36au moment de la Saint-Barthélemy, les guerres de religion.
03:39La laïcité est venue apaiser tout ça.
03:41La république française est venue apaiser tout ça.
03:44La présence de l'État partout est là pour la sérénité
03:47et le respect du droit de croire à ce qu'on veut
03:50dès lors qu'on le fait dans un cadre privé.
03:52Et je dis aujourd'hui, nous, responsables politiques,
03:55notre responsabilité, c'est d'amener de la sérénité,
03:58de la laïcité de la république,
04:00c'est-à-dire le moyen de vivre ensemble,
04:02c'est de préserver les libertés de chacun,
04:05de préserver le droit de croire,
04:06mais surtout de préserver la laïcité.
04:09C'est la seule condition
04:10qui nous permettra de vivre en paix et ensemble.
04:13Dans la mine de rien,
04:14pour préserver le droit de croire,
04:16encore faut-il que tous les croyants de ce pays
04:18se sentent considérés de la même façon.
04:20Et vous voyez que depuis, mine de rien,
04:2224, 48 heures, une petite musique monte
04:25dans les responsables politiques,
04:26dans les associations,
04:27qui disent, mais vous avez tardé.
04:29Vous avez tardé à réagir ?
04:31Bruno Rotaillot, lui qui a le tweet facile,
04:32et tous les gouvernements, mine de rien,
04:34qui ont leur réaction à portée de main sur leur téléphone,
04:36ont mis un peu de temps à réagir.
04:37Est-ce qu'il n'y a pas là eu une erreur du gouvernement
04:40de prendre un peu trop de temps,
04:42contrairement peut-être à un acte antisémitique
04:43ou à un acte anti-chrétien,
04:45de réagir sur ce crime-là ?
04:47Je vais vous dire, moi je suis très sensible
04:49à tous ces actes de violence.
04:51Comme ancienne ministre des victimes d'attentats,
04:54je veux dire ici que la concurrence victimaire,
04:58c'est le ferment de la division et de la haine.
05:00Il n'y a pas de concurrence victimaire
05:02à monter en épingle.
05:04Certains veulent dire qu'on ne s'est pas assez occupé
05:06des crimes antisémites,
05:07d'autres veulent dire qu'on ne s'est pas assez occupé
05:09des crimes antimusulmans.
05:10Moi je dis une chose ici,
05:12toutes les victimes de la haine de l'autre
05:14et de la xénophobie doivent être soutenues,
05:17toutes, et il n'y a pas de hiérarchie
05:18entre les victimes.
05:20C'est ça le principe cardinal auquel je suis attachée
05:22comme femme, femme politique engagée
05:24de gauche républicaine.
05:25Vous posez le débat qui a été également posé
05:27hier à l'occasion d'une marche blanche
05:29et d'un rassemblement d'une certaine manière
05:31qui avait lieu place de la République à Paris
05:32contre l'islamophobie en présence de Jean-Luc Mélenchon
05:35qui affirme lui que c'est l'islamophobie
05:37qui menace l'unité du pays.
05:39Jean-Luc Mélenchon fait partie de ceux
05:41qui instillent les ferments et les graines de la discorde
05:45comme s'ils cherchaient une forme de guerre des religions,
05:48comme s'ils cherchaient en réalité à diviser le pays.
05:51C'est un peu la stratégie du chaos
05:52auquel sont habitués quelques anciens trotskistes
05:55et je pense que c'est exactement contre ça
05:57qu'il faut lutter.
05:58Vous voyez, moi je préfère les mots
06:00de rassemblement d'un Mendès France,
06:02d'un Léon Blum
06:03ou même d'un Georges Clemenceau
06:06pour parler des anciens responsables politiques.
06:09Je préfère la concorde nationale,
06:11celle que porte le Premier ministre,
06:13celle que porte le Président de la République
06:15et je pense que c'est beaucoup plus constructif,
06:17surtout pour les habitants des quartiers dont je m'occupe,
06:19que ceux qui n'ont que la haine à la bouche
06:21et la division.
06:22Avant de passer, mine de rien,
06:24au reste de notre entretien
06:25et avant d'aller au cœur de vos nombreux dossiers,
06:28il y a eu également un cas
06:29qui a frappé ce début de semaine
06:31qui a été très marquant,
06:32c'est ce qui s'est passé du côté de Nantes,
06:34une attaque au couteau,
06:34dans un collège.
06:37Vous, vous avez expliqué
06:38que si la réponse sécuritaire
06:40était évidemment évidente,
06:41il y avait derrière, en réalité,
06:43tout un nombre de mesures à prendre.
06:45Beaucoup qui nous écoutent se disent
06:47non, non, en fait,
06:47d'abord il faut des policiers,
06:49il faut peut-être recadrer certains jeunes
06:50et peut-être pas penser
06:52à tout ce qu'il faut derrière.
06:53D'abord, la sécurité.
06:54Qu'est-ce que vous leur répondez ?
06:55Je leur réponds que le plus efficace,
06:58au-delà de la sécurité
06:58et de l'application de la loi,
07:00évidemment,
07:00dont se chargent le ministre
07:01de l'Intérieur et de la Justice,
07:03à mes yeux,
07:03le plus efficace,
07:04c'est de prévenir.
07:05Je pense d'abord aux parents
07:06de cette victime,
07:07de cette jeune adolescente
07:09qui est morte
07:10sous ces coups de poignard.
07:12Je pense à eux
07:13et je pense à toutes les autres,
07:14tous ceux qui ont vu l'acte.
07:16Et je vous dis,
07:17prenons en garde
07:18à ne pas creuser
07:19la souffrance psychique.
07:21Ce meurtre,
07:22ça signifie que
07:23de la part de celui
07:24qui est venu tuer,
07:25ça veut dire que c'est quelqu'un
07:26qui va très très mal
07:27sur le plan psychique.
07:28Donc bien sûr,
07:29il faut sanctionner,
07:30bien sûr,
07:30il faut mettre hors d'état de nuire,
07:32mais il faut aussi prévenir.
07:32Est-ce que je peux aussi
07:33venir vous taquiner,
07:35Madame la Ministre,
07:36pardonnez-moi,
07:36mais en disant,
07:37en fait,
07:37on a l'impression qu'à chaque fois
07:38qu'il y a quelque chose
07:38dans ce pays,
07:39quand c'est une attaque,
07:40mine de rien,
07:40qu'elle soit raciste,
07:41qu'elle soit extrémiste,
07:42qu'elle soit motivée
07:42par des motifs religieux
07:44ou autres,
07:45on a l'impression
07:46que c'est des gens
07:46qui ont des troubles psychiques.
07:48Est-ce qu'on ne se cache pas
07:48derrière notre petit doigt
07:49pour, mine de rien,
07:50quelque chose qui est
07:51beaucoup plus profond,
07:52une société beaucoup plus violente,
07:53un accès aux armes
07:55qui est débrigué,
07:55un trafic qui touche
07:56les plus jeunes ?
07:58Il ne faut pas quand même
07:58être en bon état psychique
08:00pour aller planter
08:0050 coups de couteau
08:02dans le corps de quelqu'un.
08:03C'est-à-dire que,
08:04alors,
08:04est-ce que quand on est
08:05psychiquement fragile,
08:06on est irresponsable ?
08:08Non,
08:08mais on est quand même
08:10quelqu'un
08:11qui a présenté
08:11des signes avant-coureurs.
08:13Nantes,
08:14ce cas particulier-là,
08:15c'est aussi quelqu'un
08:16qui n'avait pas été suffisamment
08:17détecté tôt.
08:18C'est quelqu'un
08:18qui prônait le nazisme
08:20avec énormément de violence,
08:21qui en appelait à la haine.
08:23Un jeune de 15 ans
08:23qui appelle à la haine
08:24et qui prône le nazisme,
08:25c'est un jeune
08:26qui ne va pas très bien.
08:27Ça ne veut pas dire
08:28qu'il suffit
08:28de mettre des psychologues,
08:29mais ça veut dire
08:30qu'il faut aussi des psychologues.
08:31Donc, votre plan,
08:32c'est de prendre ce mal
08:33à la racine ?
08:34Mon plan, c'est de prendre
08:34le mal à la racine
08:35parce qu'un enfant
08:36de 0 à 5 ans,
08:37quand on sait s'occuper
08:38d'un enfant,
08:39on peut aussi prévenir
08:41ces cas de dérives
08:42psychiatriques lourdes.
08:44On peut prévenir,
08:45tous les spécialistes
08:46de l'enfance
08:47le savent très bien,
08:48si vous êtes capable
08:48de détecter
08:49un enfant qui va mal,
08:50qui est lui-même
08:51victime de violence,
08:52qui a lui-même été
08:53victime de traumatisme
08:54dans sa petite enfance,
08:56le repérer,
08:57puis l'aider,
08:58puis l'insérer.
08:59C'est l'état
08:59qui subventionne
09:00des psychologues
09:01dans les écoles ?
09:01Comment ça va se passer
09:02concrètement ?
09:02Moi, je mets en place
09:04un accompagnement psychique
09:05dédié dans les quartiers
09:07politiques de la ville,
09:08c'est-à-dire
09:08dans 1 600 quartiers
09:10avec les 1 600 quartiers,
09:13c'est presque
09:136 millions de personnes,
09:15c'est des habitants
09:15qui sont en partie jeunes
09:17parce que c'est
09:17une population jeune
09:18qui vit dans les quartiers,
09:19c'est beaucoup de femmes seules
09:20et c'est beaucoup d'enfants
09:21qui sont laissés
09:22à la dérive
09:22et ce que je veux
09:23mettre en place
09:24et ce à quoi je suis
09:25en train de travailler
09:25avec le ministre de la Santé
09:26et la ministre de l'Éducation,
09:28c'est de mettre en place
09:29un cocon protecteur
09:30pour les petits
09:31parce que détecter
09:32les petits enfants
09:33de 0 à 10 ans,
09:35détecter un trouble
09:36chez un enfant,
09:37c'est prévenir
09:38et c'est vraiment guérir
09:39Entre 0 et 10 ans,
09:41c'est suffisant,
09:41on est assez grand,
09:42vous n'allez pas nous faire
09:43une Elisabeth Borne
09:44qui nous expliquait
09:45qu'il fallait choisir
09:45un métier
09:46dès la maternelle
09:47et ce que ça c'est...
09:48Moi ce que je souhaite
09:48c'est que les enfants
09:49puissent être protégés.
09:50Vous voyez,
09:50ce qui dysfonctionne en France,
09:52c'est qu'on n'a pas assez
09:53investi dans l'enfance,
09:54on ne s'est pas assez
09:55occupé des enfants
09:55et en particulier
09:56des enfants pauvres
09:57et des enfants précaires.
09:59Vous savez,
09:59le ministère de la ville,
10:00c'est le ministère
10:00des urgences en fait.
10:02C'est le ministère des urgences
10:03parce que dans les villes,
10:04vous le dites très bien
10:05en intitulé de votre émission,
10:06c'est là que se concentrent
10:07toutes les difficultés.
10:08Les villes pauvres précaires,
10:10les quartiers précaires,
10:11c'est là où il y a
10:12toutes les difficultés,
10:13du trafic de drogue,
10:15de la précarité sociale
10:16et c'est précisément là
10:17que l'État doit être
10:18beaucoup plus présent.
10:20Moi je suis pour une société
10:21où on s'occupe d'abord
10:23des zones où ça va très mal
10:25parce que s'occuper des zones
10:27où ça va très mal,
10:27c'est mettre plus d'État
10:28et c'est faire en sorte
10:29que toute la France aille mieux.
10:30Faire en sorte
10:31que toute la France aille mieux.
10:32Regardez comme
10:33Madame Juliette Méadelle,
10:35ministre de la Ville,
10:35est ambitieuse,
10:36vous avez certainement
10:36des questions à lui poser
10:37dans un instant.
10:38Reviens sur Sud Radio
10:390826 300 300
10:41des discussions
10:42sur l'insécurité,
10:43sur le trafic,
10:44sur les ZFE,
10:45sur les HLM peut-être
10:46et vous avez entendu
10:47cette petite musique
10:48qui montre la nécessité
10:49de remettre
10:50la taxe d'habitation.
10:51Enfin, entre nous,
10:53une contribution modeste.
10:54On sait ce que ça veut dire.
10:550826 300 300
10:57pour discuter avec
10:58Juliette Méadelle,
10:59ministre de la Ville
10:59et réagir à tout ce qui vient
11:01dédié aux différentes annonces
11:02vous êtes sur Sud Radio
11:03et on est de retour
11:04dans un instant.
11:04Sud Radio,
11:07midi 14h,
11:08Maxime Liedot sans réserve.
11:13Midi 47,
11:13on est encore pendant
11:14une quinzaine de minutes
11:15avec la ministre de la Ville,
11:17Juliette Méadelle
11:19et c'est vrai que
11:20c'est un partenaire,
11:21c'est un ministère transversal
11:22parce qu'on le disait,
11:23l'insécurité,
11:24le trafic,
11:25les HLM,
11:26beaucoup de questions
11:26sont en faites
11:27et vous me le racontiez
11:28avant de venir,
11:29c'est en réalité
11:29le ministère des urgences.
11:31Il y en a eu une urgence.
11:32La semaine passée à Rennes
11:33où quatre hommes
11:34ont tenté à plusieurs reprises
11:35de tirer en réalité
11:37en plein milieu de la ville
11:38pour récupérer
11:39un point de deal
11:40ce qui prouve
11:40quand on dit Rennes
11:41on ne pense pas toujours
11:42au narcotrafic.
11:44C'est là où vous disiez
11:45tout à l'heure
11:45que l'État doit être partout.
11:47L'État doit être partout
11:49et vous voyez,
11:50j'étais à Rennes
11:50dans ce café
11:51où en pleine journée
11:53dans un endroit agréable
11:55en pleine journée
11:56il y a deux tireurs
11:57qui sont venus
11:58pour un règlement de compte
11:59et ont essayé de tuer
12:02par des représailles
12:03deux autres jeunes.
12:05J'ai discuté
12:06avec les victimes
12:06qui étaient présentes
12:07au moment des tirs.
12:08On est quand même
12:09dans un environnement
12:10vraiment tranquille
12:11avec l'irruption
12:13de la violence de gang
12:14comme si vous étiez
12:15au fin fond
12:16de l'Amérique latine
12:17et là
12:18c'est là que je vous dis
12:19qu'on a besoin d'État partout
12:20et que c'est en particulier
12:22dans ces quartiers
12:22qu'il faut de l'État
12:23il faut de la sécurité.
12:24Comme disent les habitants
12:25des quartiers
12:25qu'est-ce qu'ils m'ont dit
12:26les habitants des quartiers
12:27à Rennes
12:27là où j'étais
12:28c'était à la dalle Kennedy
12:32ils m'ont dit
12:32mais on a besoin de vous
12:34on a besoin de votre présence
12:35et ce que je veux dire
12:36quand même ici
12:36à vos auditeurs
12:37c'est que la République
12:39ça a aussi un prix
12:40et il faut d'autres moyens
12:41donc oui
12:42il faut qu'on dépense mieux
12:44comme le Premier ministre
12:44nous a demandé de le faire
12:45mais attention
12:46on a besoin de policiers
12:47on a besoin d'éducation
12:49on a besoin de santé
12:50on va en parler
12:51et moi ministre de la ville
12:52je m'assure
12:53qu'il y ait de plus en plus
12:55de présence
12:55de l'État
12:56c'est aussi pour ça
12:57que le Président de la République
12:58donc l'État a un coût
12:59l'État a un coût
13:00et le Président de la République
13:01Emmanuel Macron
13:02depuis 2017
13:03augmente régulièrement
13:04les moyens
13:05dans les quartiers politiques
13:06de la ville
13:06et cette année
13:07grâce au Premier ministre
13:08j'ai réussi à préserver
13:09à peu près les ressources
13:10de ces quartiers
13:11c'est très important
13:12parce que si on veut
13:13qu'il y ait plus de sécurité
13:15et plus de sérénité
13:16dans notre pays
13:17on ne peut pas tolérer
13:18qu'il y ait des zones
13:19de non-droit
13:19et donc vous mettez en garde
13:21d'une certaine manière
13:21le Premier ministre
13:22au moment où on se penche déjà
13:23notamment dans vos ministères
13:24sur les économies à faire
13:26attention
13:26il y a des budgets
13:27à préserver
13:27parce que le ministère
13:29des urgences
13:29si on laisse tomber la ville
13:31on laisse tomber
13:32le reste des dominos suits
13:33c'est ça ?
13:34c'est ça
13:34et non seulement
13:35la politique de la ville
13:36vous savez
13:36ce n'est pas une politique chère
13:37loin de là
13:38c'est une responsabilité politique
13:40que j'ai
13:40qui consiste à veiller
13:42à ce qu'il y ait
13:43une présence
13:43une présence
13:44en termes de sécurité
13:45en termes de santé
13:46j'investis moi-même
13:47dans la petite enfance
13:48dans l'enfance
13:49dans l'adolescence
13:50en mettant en lien
13:50les acteurs
13:51et nous pouvons faire
13:52encore mieux
13:53mais sur le plan
13:54de la volonté de l'Etat
13:56il faut bien montrer
13:57y compris aux élus locaux
13:58qui sont mes partenaires
13:59que nous ne laisserons pas
14:01tomber ces quartiers
14:02nous ne les laisserons pas tomber
14:04parce que
14:04un, je ne veux pas
14:05qu'ils soient aux mains
14:06des trafiquants de drogue
14:08et deux
14:08j'ai une responsabilité politique
14:10vis-à-vis des habitants
14:11des quartiers
14:12que je vois
14:12deux ou trois fois
14:14par semaine
14:15dans mes déplacements
14:16qui sont nombreux
14:17je leur dis
14:17nous sommes là
14:19nous ne vous laisserons pas tomber
14:20et nous ne ferons pas
14:22de coupe sombre
14:23sur les moyens publics
14:24dans les quartiers
14:25mais pourquoi ça marcherait
14:26cette fois-ci ?
14:27parce que
14:27les auditeurs de Sud
14:28le savent mieux que moi
14:29le savent peut-être même mieux que nous
14:30au 0826 300 300
14:32quand ils nous appellent
14:33ça fait 10, 15 ans
14:34peut-être qu'ils nous appellent
14:35en disant
14:35mais les discours sur
14:36nous ne cèderons pas
14:37sur l'état présent
14:38sur l'état fort
14:39sur l'état courageux
14:40on l'entend
14:41et finalement
14:42à chaque ministère
14:43qui se succède
14:44à chaque gouvernement
14:44peu importe
14:45à chaque drame
14:45on se dit
14:46bon ça fait peut-être 20 ans
14:47qu'on le dit
14:47mais les faits ne sont pas là
14:48oui les faits ne sont pas là
14:50ce qu'on peut aussi dire
14:50c'est que s'il n'y avait pas eu
14:51du tout de politique de la ville
14:53ça aurait sans doute été pire
14:55c'est la première chose
14:55la deuxième c'est que
14:56est-ce qu'on fait assez ?
14:58non
14:58mais est-ce qu'on fait assez ?
14:59non
14:59pourquoi on a voulu remettre
15:01un ministère de la ville
15:02et en particulier
15:03le confier à une femme de gauche ?
15:05parce qu'il n'y a pas assez
15:05c'est un signal politique
15:07ça veut dire que
15:08pour le président
15:08et le premier ministre
15:09on a bien conscience
15:11qu'il n'est plus possible
15:12de laisser les habitants
15:14à ce sentiment d'abandon
15:15c'est aussi pour ça
15:16que mon budget a été préservé
15:18et c'est aussi pour ça
15:19que je me bats
15:19dès aujourd'hui
15:20pour le budget de 2026
15:22et que j'entends
15:23préserver nos moyens
15:24c'est fondamental
15:25et je le dis notamment
15:26à tous les habitants
15:28que je vois
15:29et je verrai demain
15:30je vais demain à Sevran
15:31je me rendrai également
15:33à Marseille
15:34où je suis allée régulièrement
15:35et je peux vous dire
15:36que dans les quartiers
15:36on a besoin de plus de crèches
15:38on a besoin de plus de sécurité
15:40on a besoin de plus d'éducation
15:42et que je m'y attelle
15:43vous venez de vanter
15:45votre aspect femme de gauche
15:46femme issue du PS
15:48vous venez aussi de vanter
15:49le fait que vous alliez
15:50régulièrement sur le terrain
15:51le fait est qu'il y a une mesure
15:52dont on discute énormément
15:54notamment ici sur Sud Radio
15:55depuis de nombreuses semaines
15:57pour ne pas dire de nombreux mois
15:58ce sont l'instauration
15:59des ZFE
16:00dans de grandes villes
16:02ces fameuses zones
16:03à faible émission
16:04comment une femme de gauche
16:05comme vous
16:05habituée au terrain
16:07visiblement
16:08avec une véritable préoccupation
16:09de ceux qui habitent
16:10ces grandes villes
16:12peut être en accord
16:13avec une telle mesure
16:14qui mine de rien
16:14écarte des millions
16:16et des millions de français
16:17de ce dispositif
16:19de leur bagnole
16:19et qui complexifie déjà
16:20des mine de rien
16:21des gens qui avec une bagnole
16:23c'est un besoin absolu
16:24pour aller travailler
16:25et vous leur expliquez
16:26bon vous êtes mignons
16:27les gueux
16:27comme dirait Alexandre Jardin
16:28il faut aller ailleurs
16:29alors j'ai dit à votre micro
16:31chez Jean-Jacques Bourdin
16:32au tout début de mon mandat
16:34que je souhaitais
16:34qu'il y ait des exceptions
16:36pour les habitants
16:36des quartiers politiques
16:37de la ville
16:38qui travaillent
16:38qui ont besoin de leur voiture
16:39pour aller travailler
16:40et qui ne peuvent pas rentrer
16:42dans la capitale
16:43ou dans les capitales
16:44à cause des ZFE
16:45donc je continue
16:46à le dire
16:47et vous l'avez dit
16:47à l'Espagne Runeachie
16:48ou pas ça ?
16:48Absolument
16:49elle partage d'ailleurs
16:50l'objectif
16:50elle est en train d'y travailler
16:51et je le maintiens
16:52et je le redis à votre micro
16:54les habitants des quartiers
16:55qui ont besoin
16:56de leur travail
16:56et qui ont besoin
16:57de leur voiture
16:58pour aller travailler
16:58et qui n'ont pas tous accès
17:00à des systèmes
17:01de transport public
17:02qui leur permettent d'y aller
17:03par exemple
17:04quand vous habitez
17:04dans le Val d'Oise
17:05que vous êtes à Sarcelles
17:06et que vous souhaitez
17:07aller travailler à Roissy
17:08c'est pas possible
17:09d'être obligé
17:10de repasser par Paris
17:11en transport en commun
17:12donc il faut que vous puissiez
17:13vous déplacer
17:14il faut que vous puissiez
17:15aussi rentrer dans Paris
17:16simplement
17:16donc je souhaite
17:17qu'on travaille
17:18au maintien de ces exceptions
17:19et quand vous dites
17:20exception ce serait quoi ?
17:21C'est-à-dire que
17:21tous ceux qui travailleraient
17:23par exemple
17:23à l'intérieur de ces
17:24grands centres-villes
17:25parce qu'on a l'impression
17:25de mettre des exceptions
17:26un peu partout
17:27par exemple l'industrie automobile
17:28européenne
17:28c'est des exceptions
17:29le périph parisien
17:30bon il y a des exceptions
17:31une exception sur les ZFE
17:32ça serait quoi ?
17:33Est-ce que ce serait peut-être
17:33pas plus intelligent
17:34de le supprimer ?
17:36Moi ce que je demande
17:37c'est que pour les quartiers
17:38il y en a 1600 en France
17:39pour tous ceux
17:40qui risqueraient
17:41de subir une exclusion
17:42des centres urbains
17:43à cause des ZFE
17:44pour des raisons
17:45qu'on peut comprendre
17:47par ailleurs
17:47c'est vrai qu'il faut
17:48améliorer la qualité de l'air
17:49mais attention
17:50sans exclure
17:51des millions de personnes
17:51je ne souhaite pas
17:52alors que les habitants
17:53des quartiers
17:54ont besoin
17:54de leur travail
17:55pour vivre
17:56je ne souhaite pas
17:56qu'on en rajoute
17:57en termes de difficultés
17:59et que ce soit
17:59les plus fragiles
18:00qui payent l'addition
18:01dans les grands chantiers
18:04auxquels vous allez être
18:05confrontés
18:05dans les prochains temps
18:07il y a celui
18:08du retour hypothétique
18:10en tout cas
18:10c'est la petite musique
18:11qui monte
18:11de la taxe d'habitation
18:12vous êtes la ministre
18:13déléguée de la ville
18:13auprès de François Rebsamen
18:14qui gère l'aménagement
18:16du territoire
18:17qui a sa charge
18:17l'aménagement du territoire
18:18alors on rappelle
18:20quand même que la taxe d'habitation
18:21suppression par Emmanuel Macron
18:22à chaque fois qu'on parle
18:23du bilan d'Emmanuel Macron
18:24on dit quand même
18:25en 2017
18:25il a supprimé la taxe d'habitation
18:27c'est extraordinaire
18:27et là on parle
18:28alors non pas d'impôts
18:29mais de contributions modestes
18:31sur le même système
18:32que la taxe d'habitation
18:33je pense qu'on a dit
18:36quand même
18:36globalement
18:37qu'on ne ferait pas peser
18:38de présions fiscales
18:39supplémentaires
18:39sur les français
18:40c'est notamment
18:41ce qui a été dit
18:41par le premier ministre
18:42donc pas d'impôts supplémentaires
18:44donc moi je suggère
18:45quelle est la différence
18:45entre impôts
18:46et contributions modestes
18:47oui alors écoutez
18:48entre impôts et taxes
18:49on peut avoir un débat sémantique
18:50mais on a quand même dit
18:51globalement
18:51que les prélèvements obligatoires
18:53n'augmenteraient pas
18:53moi je crois qu'il y a quand même
18:55des marges d'amélioration
18:56dans le fonctionnement
18:56des collectivités locales
18:57d'ailleurs François Rebsamen
18:58cet après-midi
18:59fait organise
19:00un séminaire de simplification
19:02pour réaliser
19:03un certain nombre d'économies
19:04je propose
19:05qu'on le laisse aller
19:06au bout de l'exercice
19:07et qu'on voit
19:07de quelle manière
19:08on pourrait éviter
19:08de faire augmenter
19:09la taxe d'habitation
19:10pour respecter
19:11donc vous êtes fondamentalement
19:13contre cette idée quand même
19:14je ne suis pas très favorable
19:15à l'idée d'augmenter les impôts
19:16quand on avait aussi
19:18engrangé les bénéfices
19:19grâce au président de la République
19:21de la suppression
19:21de l'ATH
19:22la taxe d'habitation
19:23dernier sujet
19:24vous êtes une femme de gauche
19:26issue plutôt du PS
19:27j'aimerais vous faire
19:28écouter mine de rien
19:29certains bruits
19:30parce que je crois
19:31que c'est comme ça
19:31qu'on peut les qualifier
19:32je préviens les auditeurs
19:34de Sud Radio
19:34attention aux oreilles
19:35ça c'est ce que vous entendez
19:43c'est la façon
19:43dont a été accueilli
19:44Jérôme Gage
19:45hier à la manifestation
19:46qui a voulu se frayer
19:47un chemin suite
19:48à l'acte anti-musulman
19:50à ce meurtre
19:50qui a été perprété
19:51le week-end dernier
19:52PS qui on le sait
19:54connaît beaucoup de tensions
19:55actuellement
19:55avec la France insoumise
19:57le congrès a lieu
19:57dans quelques semaines
19:59comment la femme de gauche
20:00regarde ça ?
20:02un peu désespérée
20:03de voir ce qu'est devenu
20:04le parti socialiste
20:05qui était quand même
20:06le parti de Blum
20:07qui était aussi
20:08un grand parti
20:09qui était aussi
20:10un parti de gauche
20:11de gauche raisonnable
20:12de gauche sociale démocrate
20:13aujourd'hui
20:14le parti socialiste
20:16a perdu sa boussole
20:17notamment dans son alliance
20:18avec Jean-Luc Mélenchon
20:19je souhaite qu'il retrouve
20:21sa boussole républicaine
20:22qu'il retrouve le respect
20:24des principes
20:24de la laïcité
20:25et de la République
20:26pour qu'il se reconstruise
20:27et je ne vois pas
20:27d'autre issue
20:28que de s'éloigner
20:29de ce qu'il a été
20:30depuis ces sept dernières années
20:32dans une alliance
20:33contre nature
20:34avec les insoumis
20:34Juliette Méadelle
20:36ministre de la Ville
20:36merci beaucoup
20:37d'avoir été avec nous
20:38auditeurs
20:39et je vous en prie
20:40j'aperçois
20:41là-bas Marc Toitier
20:42à travers la porte du studio
20:43qui doit se réjouir
20:45d'avoir entendu
20:46une ministre dire
20:46attention
20:47n'augmentons peut-être
20:48pas si vite que ça
20:49la fiscalité
20:500826
20:51300
20:52300
20:52c'est l'annonce du week-end
20:54est-ce que l'État
20:54va enfin entamer son régime
20:56les économies sont demandées
20:58mesdames, messieurs
20:59vous êtes sur Sud Radio
21:00midi 57
21:00et
21:01on a
21:02l'annonce du

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